Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d'autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout. Jean Luc Godard
Martres-Tolosane
est une commune située dans le Comminges.
À quelques soixantes kilomètres au sud-ouest de Toulouse.
La ville a su préserver, à travers les âges, ses traditions,
ses légendes et son patrimoine.
Un haut-lieu de l’empire romain : la villa de Chiragan
À peine installés sur la côte méditerranéenne et après avoir fondé Narbonne, les Romains se tournent vers la vallée de la Garonne. Imposant leur alliance aux Tectosages, ils implantent une garnison à Toulouse et ne tardent pas à remonter le cours du fleuve en direction des Pyrénées. La fondation de Lugdunum Convenarum, actuelle Saint Bertrand de Comminges, capitale romaine, née du désir de Pompée, répond à un objectif stratégique : il faut surveiller les peuples pyrénéens et ibères...
Proximité de la Garonne, sol fécond, richesses forestières et pastorales, carrières de marbre, eaux thermales, le site est doté de formidables atouts.
Sous le règne d’Auguste, il devient l’un des plus importants de la Gaule romaine.
La romanisation profite également à de nombreuses cités de la vallée, reliées par la voie romaine de Toulouse à Dax. Parmi elles, Martres-Tolosane, qui voit, au 1er siècle de notre ère, l’édification de l’immense villa de Chiragan, dont le luxe n’a rien à envier à celle d’Hadrien à Tivoli, dans la région de Rome...
Des dizaines de portraits romains en marbre sont mis au jour. Ils forment aujourd’hui l’une des plus importantes collections d’Europe et la deuxième en France après celle du Louvre. La villa de Chiragan a ainsi accueilli, pendant plus de quatre siècles, les portraits des empereurs romains successifs et deux de leurs épouses.
À côté des portraits impériaux, de nombreux autres bustes sont des représentations de personnes qui pour nous sont inconnues : des hommes proches du pouvoir, très certainement.
Les fouilles pratiquées sur ce site ont livré des sculptures en marbre tout à fait exceptionnelles qui font la fierté du Musée Saint-Raymond de Toulouse. Ces sculptures datant de la fin du IIIème siècle représentent l’un des ensembles majeurs du musée. Il faut probablement les imaginer intégrées au niveau supérieur des murs d’une très grande salle ou d’un long portique de la villa de Chiragan. On ne doit pas non plus oublier que les œuvres étaient rendues très expressives grâce aux couleurs vives, aujourd’hui disparues, qui recouvraient en grande partie la sculpture.
C'est au pied d‘Angonia que se déroula, selon la légende, la bataille de Saint-Vidian où s'affrontèrent chrétiens et sarrasins.
En souvenir des martyrs qui y perdirent la vie, le nom de Martres-Tolosane (martyrs toulousains) succéda à celui d'Angonia. Une légende qui prend vie tous les ans, depuis le XIIIème siècle.
Le dimanche de la Trinité, cette fête, est désormais très réputée. De nombreux spectateurs viennent assister à la reconstitution historique de cette glorieuse épopée.
Les historiens ne croient plus à une invasion arabe de la vallée de la Garonne, ni à l’existence d’un Vidian. Ce personnage mythique fait partie du groupe des "saints militaires de la région de Toulouse" tous nés de l’imagination et de la culture de certains clercs. Dans le cas de Vidian, il s’agit probablement des chanoines de Saint-Sernin, à Toulouse, dont dépendait le prieuré de Martres.
Son invention s’est faite dans un double contexte historique : la Reconquête de l’Espagne sur les Musulmans et la rédaction des Chansons de geste médiévales. Vidian ne serait autre que le double du neveu de Guillaume d’Orange ou saint Guilhem, appelé Vivien, lequel aurait eu maille à partir avec les Sarrazins, lui aussi…
En 1846, le curé de Martres redonna souffle à la légende
Sources
http://www.ladepeche.fr
L’histoire de Martres-Tolosane est aussi celle d’un secret jalousement gardé. L’art de la faïence s’écrit depuis bientôt trois siècles, sans que jamais la production en fût interrompue. L'activité faïencière de Martres-Tolosane débute en 1739, date à laquelle Joseph Delondre, peintre faïencier venu de Bordeaux, signe une des toutes premières pièces de faïences fabriquées à martres-Tolosane : un plat à barbe en camaïeu de bleus sur fond blanc.
Le décor à l’ibis, un emblème pour la faïencerie martraise...
C’est au début du XIXème siècle que l’oiseau chimérique prend une place de choix dans l’imaginaire des peintres martrais. Dénommé ibis par les uns, comparé aux oiseaux des pyramides d’Égypte par les autres, il n’en demeure pas moins que l’ibis est devenu pour la faïence martraise un signe de reconnaissance, dont la forme ne cesse d’évoluer…
Faïencerie d'Art Pascale Cabaré : assiette décor ibis polychrome
Les faïenciers utilisent l'une des plus anciennes techniques de cuisson, le "Grand Feu" qui consiste à cuire la pièce de faïence à une température allant de 900 à 1000°C. Il est à noter que les décors sont toujours tracés et peints à la main.
Faïencerie Jodra - Ibis Bleu
Les faïenceries de Martres-Tolosane ... Cliquez ICI !
Riche de son passé, Martres-Tolosane, enchante le présent,
grâce à un nouveau lieu d'exception.
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Un endroit unique.
Un accueil chaleureux. Une infrastructure remarquable.
Pour une magnifique exposition.
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Le Grand Presbytère, est un lieu d’exposition dédié à l’Artisanat d’Art et à l’Art contemporain.
Du 23 mai ason espace est consacré
à l’Artiste céramiste Sylvian Meschia.
Dimanche 21 juin a eu lieu le vernissage de l'exposition de Sylvian Meschia au Grand presbytère de Martres-Tolosane en présence de Carole Delga, députée, de Gilbert Tarraube, maire, de Michel Pérez, conseiller régional.
Ce lieu culturel démontre "la vitalité de la commune, l'attachement à notre patrimoine" pour Gilbert Tarraube remerçiant l'architecte, tous les corps d'artisans, les employés municipaux; ils ont permis la mise en valeur de cette maison, le presbytère, qui a accueilli des générations de prêtres.
Après un an de travaux, ce bâtiment devient Le Grand Presbytère avec une mise en valeur des façades, des colombages. Il constitue une fenêtre culturelle ouverte sur la cité artiste; il s'agit de mettre les arts à la portée de tous. Sylvian Meschia est un artiste, un poète qui a la précision du détail. Écrire le beau est l'essence même de Meschia. L'artiste a remercié l'équipe municipale et a rappelé que son histoire est liée au sacré avec les églises, les abbayes et à présent le presbytère.
Carole Delga, remerçiant toutes les personnes ayant participé à ce projet "ce lieu est une aventure collective, il était intéressant de donner 100 ans de plus à un bâtiment au cœur de Martres et de créer un lieu d'exposition autour de l'art contemporain, de la faïence. Sylvian Meschia, artiste impliqué au niveau de son territoire, nous montre que la différence est une richesse. La culture est une richesse."
Sources :
La Dépêche du Midi Grand Sud - Publié le 02/07/2015
Pour en savoir plus sur l'exposition, cliquez ICI !
Martres-Tolosane cultive bien d'autres secrets...
Depuis 1836, la Maison Vital Aîné est célèbre pour sa pâtisserie de qualité. Cette biscuiterie organise des visites au cours desquelles vous pourrez comprendre la fabrication et surtout déguster ces mets.
Le riche sous-sol de la région martraise a permis l'installation de plusieurs entreprises d'extraction de granulats et a surtout conditionné l'implantation de l'usine Lafarge Ciments.
Martres-Tolosane est aussi largement ouverte sur l'Europe.
Elle entretient des relations de partenariat et d'échanges avec Barbastro, en Espagne, de jumelage avec la commune de Naval en Espagne et de Modra, en Slovaquie, villes toutes deux connues pour leur activité céramique.
Soucieuse de promouvoir l'innovation et la création artistique, Martres-Tolosane a créé en 2001 le Salon des Arts et du Feu. Année après année, ce salon est devenu le rendez-vous incontournable pour les artisans-créateurs travaillant l'eau, la terre et le feu, mais aussi pour tous les amoureux du savoir-faire, les admirateurs de talents et les passionnés d'art.