Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d'autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout. Jean Luc Godard

Cheval de guerre "War Horse"

 

Date de sortie cinéma : 22 février 2012

a

 Cheval-de-guerre---Affiche.jpg


Réalisé par Steven Spielberg


Avec Jeremy Irvine, Peter Mullan, Emily Watson,

Niels Arestrup, David Thewlis, Tom Hiddleston,

Benedict Cumberbatch, Celine Buckens, Toby Kebbell, Patrick Kennedy


Genre Drame, Historique, Guerre

 

Titre original War Horse


Production Américaine

 

Cheval de guerre - Jeremy Irvine

 

Jeremy Irvine

 

Cheval-de-Guerre---Jeremy-Irvine.jpg

 

Synopsis

 

De la magnifique campagne anglaise aux contrées d’une Europe plongée en pleine Première Guerre Mondiale, Cheval de guerre raconte l’amitié exceptionnelle qui unit un jeune homme, Albert, et le cheval qu’il a dressé, Joey. Séparés aux premières heures du conflit, l’histoire suit l’extraordinaire périple du cheval alors que de son côté Albert va tout faire pour le retrouver. Joey, animal hors du commun, va changer la vie de tous ceux dont il croisera la route : soldats de la cavalerie britannique, combattants allemands, et même un fermier français et sa petite-fille …

 

Cheval-de-Guerre---Jeremy-Irvine--Peter-Mullan-et--copie-1.jpg

 

Jeremy Irvine, Peter Mullan et Emily Watson


Steven Spielberg a déjà réalisé plusieurs films sur la Seconde Guerre mondiale, La Liste de Schindler, Il faut sauver le soldat Ryan, 1941, L'Empire du soleil, mais il ne s'était jamais penché sur la Première Guerre avant Cheval de guerre. Le cinéaste avoue qu'il n'avait aucun intérêt pour l'histoire de cette guerre avant de lire le roman .

 

C’est grâce à Kathleen Kennedy, la productrice attitrée de Steven Spielberg depuis 1982, que le réalisateur a eu connaissance de la pièce Cheval de Guerre  tirée du roman éponyme de l’auteur britannique Michael Morpurgo. Emu, le cinéaste a alors décidé de la transposer à l’écran.

 

Michael Morpurgo, l'auteur du livre  Cheval de Guerre, s'est intéressé au destin des chevaux pendant la Première Guerre mondiale grâce à... Une anecdote entendue dans un bar ! L'écrivain se remémore de cette rencontre : "J’étais là, en train d’écouter ce vieil homme me raconter, les larmes aux yeux, sa relation avec un cheval sur le front de l’Ouest, des décennies plus tôt. J’ai appris que ces chevaux faisaient bien plus que porter les soldats ou tirer les chariots d’armes à feu. Ils comptaient profondément pour les hommes au combat".

 

Cheval-de-Guerre.jpg.Cheval-de-Guerre-1.jpg

 

Le livre a inspiré une pièce de théâtre à succès, couronnée par cinq Tony Awards dont celui de la meilleure pièce de l’année. Steven Spielberg transpose à l’écran ce récit chaleureux destiné à toute la famille, en mêlant la grande et la petite Histoire.  

 

Steven Spielberg explique : “Cheval de guerre est une histoire intemporelle sur les sacrifices que l’on peut faire par amour – ceux que fait un garçon en temps de guerre pour retrouver son cheval et ceux que le cheval fait pour survivre à ce sombre épisode de l’Histoire. J’ai trouvé l’histoire absolument fascinante. J’étais tout simplement transporté. C’était pour moi une histoire d’une sincérité absolue ; j’y ai trouvé matière à un film familial qui raconterait le périple d’un jeune garçon et de son cheval, de deux êtres étroitement liés que le destin sépare. J’espère que cette histoire rapprochera les gens ; son âme et son message ont une portée universelle.”

 

Cheval-de-guerre.jpg

 

La productrice Kathleen Kennedy explique par ailleurs que cette guerre est très peu connue par les Américains. Le cheval est l'espèce animale qui a payé le plus lourd tribut pendant la Première Guerre mondiale. Ils furent entre 4 et 8 millions à mourir. Du côté britannique, un million de chevaux ont été impliqués dans le conflit. Seuls 62 000 survécurent à l'issue de la guerre.


Au sein de l’équipe artistique qui entoure Spielberg, on retrouve des fidèles avec lesquels il travaille depuis de nombreuses décennies, comme le chef monteur Michael Kahn, le directeur de la photographie Janusz Kaminski, le compositeur John Williams, le chef décorateur Rick Carter et la chef costumière Joanna Johnston.

 

Cheval-de-Guerre---Jeremy-Irvine-et-Steven-Spielberg.jpg Jeremy Irvine et Steven Spielberg

 

L’un des choix cruciaux a été de décider qui jouerait le rôle d’Albert, le garçon que son amour envers le poulain acheté par son père alcoolique portera tout au long de ses tribulations. Au cours du long processus d’auditions, un jeune acteur a retenu l’attention de tous : Jeremy Irvine, un Anglais de 20 ans qui, comme Albert, a grandi dans un petit village. Steven Spielberg révèle : “Pour le rôle d’Albert, je ne voulais pas quelqu’un qui avait joué dans d’autres films. Je désirais un nouveau visage. Joey était un illustre inconnu, alors il fallait qu’il en soit de même pour Albert. Je me suis souvenu que Christian Bale fut le second garçon à auditionner pour Empire Du Soleil, et je ne suis revenu vers lui que plusieurs mois plus tard. Le même genre de situation s’est produit avec Jeremy. Nous étions pile au milieu de nos recherches lorsque nous avons vu Jeremy pour la première fois. Nous avons donc poursuivi les auditions pour voir si quelqu’un serait à sa hauteur. Après plusieurs mois de recherches, il était évident que Jeremy était le meilleur choix.”

 

Jeremy Irvine Chaval-de-Guerre---Jeremy-Irvine.jpg

 
Jeremy Irvine, qui était fan du roman depuis l’âge de 10 ans, explique : “Je considère Albert comme n’importe quel garçon sur le chemin de la maturité. Lorsque l’on fait sa connaissance, il commence tout juste à remettre son père en question et à s’interroger sur l’homme qu’il est – il grandit, tout simplement. Mais il va trouver la maturité à travers son cheval. Je pense que tout le monde se retrouve là-dedans. Nous avons tous été confrontés à une chose à laquelle nous voulions échapper et nous nous sommes tous liés d’amitié avec quelqu’un qui a joué un rôle important dans notre découverte du monde et notre maturité.”
Le thème de la Première Guerre Mondiale avait un caractère poignant pour l’acteur. Il raconte : “Deux de mes arrière-grands-pères ont fait cette guerre. L’un était à Gallipoli et avait une jument baptisée Elizabeth à laquelle il était très attaché. J’ai vu le reçu montrant qu’il avait acheté le cheval à l’armée pour 28 livres, la même somme dont Albert dispose lorsqu’il essaye de racheter Joey à l’armée ! Quelle incroyable coïncidence !”

 

Cheval de Guerre - Jeremy Irvine-copie-1 Jeremy Irvine

 

Jeremy Irvine a suivi une période d’entraînement intensif, en montant à cheval dix heures par jour dans les écuries de Hertfordshire où certains chevaux avaient déjà été les vedettes de films comme Pur Sang, la légende de Seabiscuit et Black Beauty. Là-bas, il a appris à penser comme les chevaux. “Ce sont des créatures extraordinairement sensibles. C’était un bonheur d’apprendre à monter des bêtes si splendides. Et c’est incroyable de voir à quelle vitesse on s’améliore lorsque l’on a les meilleurs professeurs.”

 

 Jeremy Irvine Cheval de Guerre - Jeremy Irvine-copie-2

 

C’est l’originalité du film qui a attiré Peter Mullan. Il confie : “J’adore le côté fable du périple de ce cheval. Raconter la guerre autrement que tout ce que l’on a déjà pu voir semblait impossible mais Spielberg a réussi. Voir la guerre à travers les yeux d’un cheval est d’une simplicité magnifique – et cela vous ramène à votre propre humanité.”

L’acteur confie : “Le personnage de Ted Narracott m’a intrigué parce qu’il n’est pas tout à fait ce qu’il laisse paraître. Bien que têtu et indiscipliné, il dissimule un héroïsme et une douleur hérités de son passé pendant la guerre des Boers. Ted est un type fondamentalement bien mais qui souffre, physiquement, émotionnellement et spirituellement. Son estime de soi a peut-être disparu mais je pense que ses mauvais actes s’expliquent par la frustration et le malheur. Sa famille vit dans un univers rude, émotionnellement refoulé mais Ted aime sincèrement son fils – et il est profondément ému par ce qu’il accomplit avec Joey.”

 

Cheval-de-Guerre---Peter-Mullan-et-Emily-Watson.jpg

 

Peter Mullan et Emily Watson

 

Emily Watson a été très heureuse de travailler pour la première fois avec Steven Spielberg. Elle raconte : “Le scénario était formidable et Rosie était un personnage dense auquel j’avais très envie de m’attaquer. Je savais que Steven allait raconter une histoire épique qui parlerait à chacun d’entre nous. Observer l’humanité à travers les yeux d’une créature est ce qu’il réussit toujours avec brio. C’était déjà le cas avec E.t. l’Extra-terrestre...”
Emily Watson avait vu la pièce de théâtre alors qu’elle était enceinte et en était sortie bouleversée. Elle déclare : “Il n’y a rien de plus déchirant qu’un enfant et une mère séparés, qui tentent de se retrouver. L’idée que ce cheval et le garçon retrouvent leur famille, alors que tant n’y sont pas parvenus, était vraiment très forte.”

 

Autre personnage clé du village du Devon où vit Albert, celui de David Lyons, le fils du propriétaire des Narracott. David est le rival d’Albert et va devenir son officier supérieur pendant la guerre. Steven Spielberg a choisi pour ce rôle Robert Emms, acclamé pour son interprétation d’Albert dans l’adaptation de Cheval de guerre sur la scène londonienne.

 

War-horse---David-Thewlis--Emily-Watson--Jeremy-Irvine--Rob.jpg

 

 David Thewlis, Emily Watson, Jeremy Irvine, Robert Emms et Peter Mullan

 

Robert Emms explique : “Cette histoire m’émeut profondément, quel que soit le rôle que j’y tienne. Les thèmes de la guerre et de l’amitié sont intemporels, ce qui explique pourquoi toutes sortes de gens se sentent concernés par l’histoire. Steven Spielberg m’a éclairé sur la relation qu’entretient David avec son père. Il m’a expliqué que David s’abstenait de prendre position, qu’il ne savait pas s’il voulait être comme son père ou comme n’importe quel garçon de son âge, comme Albert. Je n’y avais jamais pensé de cette façon et cela m’a donné la bonne direction pour l’interpréter.”

 

C’est l’acteur anglais David Thewlis, récompensé pour de nombreux films et plus connu pour son rôle dans la saga Harry Potter, qui incarne le père de David, un homme de la classe aisée. Il était attiré par l’idée de jouer le personnage archétypal du film. Il raconte : “Lorsque Steven m’a proposé le rôle de Lyons, il m’a averti qu’il s’agissait du personnage classique des films muets – le méchant propriétaire – et j’étais ravi de le jouer d’une autre façon sous la direction d’un tel réalisateur.”

 

Cheval de Guerre - Peter Mullan et David Thewlis Peter Mullan et David Thewlis

 

Les soldats allemands et Joey cavalent jusqu’à une ferme française dans laquelle Joey, caché dans un moulin, trouve pour la première fois un peu de répit. C’est là qu’il rencontre Émilie rôle tenu par Celine Buckens, une petite fille frêle mais vive d’esprit, et son grand-père qui espère la préserver autant que possible de la guerre. Après tous ces combats, ils rappellent à Joey sa maison. Steven Spielberg commente : “Le lien qui se noue entre Émilie et Joey est très semblable à celui qui existe entre Albert et Joey. C’est comme si le cheval retrouvait l’image d’Albert dans cette petite fille pleine d’attentions envers lui.” L’acteur français Niels Arestrup,  joue le rôle du grand-père.

 

Celine Buckens et Niels Arestrup Cheval de guerre - Celine Buckens et Niels Arestrup

 

Pour le rôle du cheval principal, Joey, quatorze chevaux différents ont été utilisés par la production. Ils étaient entraînés ensemble, afin d'assurer leur symétrie, et chaque petite marque ou tache était reproduite sur tous les chevaux afin que la différence entre eux ne soit pas perçue à l'écran. 
 
Pour le bon déroulement du tournage, Cheval de guerre a nécessité la présence de pas moins de 400 personnes sur le plateau. Par ailleurs, pour les séquences à cheval, une quinzaine de montures ont été utilisées. Steven Spielberg en possède lui-même une douzaine pour le plus grand plaisir de sa fille, même s'il avoue ne pas monter à cheval.

 

War-Horse.jpg

 
Même si le décor récréant les tranchées a été aménagé spécialement pour permettre à l'équipe du film d'évoluer sans problème, les aléas climatiques n'ont pas empêché quelques petites péripéties. Steven Spielberg en a fait les frais. Le réalisateur raconte : "Il n’arrêtait pas de pleuvoir donc nous glissions et dérapions sans cesse. Tourner là-dedans était un enfer. Un jour, je me promenais dans les tranchées après une pluie torrentielle, l’eau était profonde d’environ 45 centimètres et j’avançais péniblement avec mes cuissardes de pêcheur. Tout à coup, je suis tombé dans un trou d’environ 2,40 mètres ! J’étais sous l’eau et c’est mon équipe qui m’en a sorti."
 
Dans un soucis de réalisme, l'armurier Simon Atherton s'est procuré de véritables armes de la Première Guerre mondiale : "Nous avons trouvé des marchands et des collectionneurs auxquels nous avons emprunté des armes en état de marche mais que nous avons évidemment fait tirer à blanc. Par contraste, les soldats britanniques sont équipés de sabres qui sont la réplique du modèle Pattern 1908 et les officiers de sabres du modèle Pattern 1912. Pour obtenir la légèreté des sabres, nous les avons faits en bambou puis nous les avons chromés."

 
Si Cheval de guerre est avant tout une histoire d'amitié sur fond de guerre, le scénariste Richard Curtis souligne également une influence discrète, celle du western : "Je pense que Spielberg avait aussi en tête la tradition du western. Le récit commence dans une ferme charmante, où les gens tirent l’eau du puits et où il y a une oie sympathique, puis arrive brutalement le pressentiment que quelque chose d’affreux va se produire."
 
Cheval-de-Guerre-copie-4.jpgAfin d'assurer la crédibilité de la grande séquence montrant des charges de cavalerie, Steven Spielberg a écouté les conseils de David Kenyon, un spécialiste du sujet. Le tournage de la séquence en question s'est avéré être un moment intense : "Avoir passé autant de temps à étudier la cavalerie dans les livres et la voir soudain devant moi a été un grand moment. La première fois que j’ai vu les cavaliers en uniforme, parfaitement équipés, avec les chevaux se comportant comme ils l’auraient fait à l’époque, cela m’a donné la chair de poule", se souvient Kenyon.
 
"Aucun animal n'a été maltraité durant le tournage..." La protection des chevaux acteurs a été l'une des préoccupations de Steven Spielberg pendant les impressionnantes séquences de bataille. Une représentante de l’"American Humane Association" était présente sur le tournage. Elle décrit sa mission : "Nous avons constamment veillé à la sécurité et au bien-être des chevaux, qui ont été traités avec la plus grande douceur. Il était clair que Steven se souciait profondément des animaux et cela s’est reflété à tous les niveaux de la création du film."
 
Steven Spielberg est bien connu pour son goût pour le numérique et les incrustations. Mais pour Cheval de guerre, il a choisi de ne pas utiliser d’effets spéciaux pour les scènes de bataille. Et de préciser : "J'adore les images de synthèse à condition qu'elles soient utilisées pour de bonnes raisons. Je n'ai pas forcément envie de voir Casablanca ou Le Parrain en relief."
   
La sortie de Cheval de guerre aux Etats-Unis était prévue pour la mi-août 2011, mais une fois que le film était prêt et que toute l'équipe a pu le voir, Steven Spielberg lui-même était surpris du résultat, qui ressemblait, selon lui, à "un grand film de vacances". DreamWorks Pictures et Walt Disney Pictures ont donc décidé de repousser la date de sortie au 28 décembre 2011, en fonction des vacances de fin d'année.

 

 

 


 

Sources :

http://www.allocine.fr

http://www.imdb.fr

http://www.cinemovies.fr

http://www.imdb.com

http://thefilmexperience.net

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
bonjour nous n'avions pas remarqués la possibilité offerte de vous laisser des messages. Nous en profitons aujourd'hui pour vous dire que vos fiches cinéma nous comblent à chaque parution et que<br /> votre blog est très bien fait et se laisse découvrir comme un magnifique livre d'images il est très riche et bien documenté en plus. Nous qui sommes loin de tout y trouvons d'excellentes idées de<br /> sorties et une belle occupation dans la découverte de toutes vos pages. Toutes nos sincères félicitations. Suzanne et Lionel Avironas.
Répondre
A
<br /> <br /> Merci pour ce gentil message. Toujours très agréable de recevoir des témoignages sympatriques. Et même si tout cela reste 100% virtuel, je ne renie pas le plaisir que je prends au travers de ce<br /> blog pour vivre ma passion du cinéma. De tous les cinémas. Bien cordialement à vous deux. Alain.<br /> <br /> <br /> <br />
C
Bonjour Alain, comment vas-tu ? Nous avons vu le film en avant première hier au soir. Je te trouve généreux avec tes deux étoiles, perso je me suis mortellement ennuyé.En revanche Margot te trouve<br /> trop radin, elle a passé les 3/4 du film un kleenex à la main pour essuyer ses larmes. Comme tu le dis dans ta critique, il y aura des pour et des contre, mais pour les gamins ça peut être une<br /> belle découverte. On t'embrasse. Au fait ton mail remarche ? Donne nous de tes nouvelles
Répondre