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Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d'autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout. Jean Luc Godard

Le ciel peut attendre.

 
Date de reprise cinéma : 8 septembre 2010
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Réalisé par Ernst Lubitsch


Avec  Gene Tierney, Don Ameche, Charles Coburn, Marjorie Main,

Laird Cregar, Spring Byington, Allyn Joslyn,

Eugene Pallette, Signe Hasso, Louis Calhern.

Titre original : Heaven can Wait

Long-métrage américain . Genre : Comédie
 

 

Date de sortie cinéma : 26 août 1946

 

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Gene Tierney

 

Synopsis :

Un homme frappe spontanément à la porte du diable. L'élégant patron des enfers…
Juste après sa mort, Hugo Van Cleve (
Charles Coburn), persuadé de mériter le feu éternel, se présente auprès du Diable et sollicite son entrée en enfer. Celui-ci, charmant mais débordé, semble incertain du sort à réserver à son visiteur et prend le temps d'écouter son histoire. Ou plutôt celle des femmes de sa vie. L'homme évoque en effet sa vie bourgeoise, personnage exalté et cabotin, d'une mauvaise foi confondante, s'arrêtant sur les divers écarts à la morale qui ont jalonné son parcours.
Exceptées les scènes en enfer, une sorte de grande salle d'attente, toutes les scènes du film se déroulent un jour d'anniversaire du héros.



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Don Ameche et Gene Tierney

Dans Le ciel peut Attendre de Ernst Lubitsch, le mobilier de la maison Van Cleeve, lieu de la quasi-totalité des scènes du film, semble toujours avoir un savoir en avance d'un petit temps sur les protagonistes, ainsi que sur le spectateur.
Il annonce le récit, comme si, dans ces lieux, l'avenir, niché dans une forme de lampe ou dans la couleur d'un bouquet de fleurs, y était déjà écrit. Tout au long de l'oeuvre, on a l'impression que le mobilier a une prescience de l'évènement. Ceci peut avoir une justification scénarique puisque le film est constitué par un vaste flash-back. Afin de tenter de le montrer, la démarche adoptée dans cette étude est, dans un premier temps, d'isoler un certain nombre de figures récurrentes sur l'ensemble du film, dans un deuxième temps, de déterminer dans quelles conditions ces figures ont un sens métonymique au sein de l'oeuvre.

Lorsque commence le flash-back, on entame la vie d’Henry Van Cleeve à son plus jeune âge, alors qu’il est bébé. 
Dans ce premier temps, les fonds de plan sont habités par divers objets et bibelots, mais leurs significations restent inintelligibles, tels les premiers ânonnements du bébé Henry. Mais déjà, quand Yvette Blanchard, la préceptrice française du jeune Henry, se présente devant la mère du jeune homme, des roses blanches occupent le premier-plan de l’image sur les mots “Yvette Blanchard” que prononce la jeune femme. Plus que cette possible association du nom de “ Blanchard ” à la couleur blanche, on observe la présence distincte d’une rose rouge dans ce bouquet, rappelant la couleur de la robe de la jeune femme. Cette fleur peut renvoyer à un premier émoi amoureux “ rougeoyant ”, dans une maison où, jusque là, la passion était absente comme les fleurs blanches. Cette idée illustre le fait scénarique qu’une femme entre dans la vie sentimentale d’Henry, une vie sentimentale qui est le sujet même du film. Par cette première remarque, on peut associer la couleur rouge à la passion amoureuse, et la couleur blanche à son absence. Si l’on admet cette proposition d’association, le bouquet de couleur rose (couleur qui se situe entre le blanc et le rouge), trônant au milieu du salon, lors du vingt-sixième anniversaire d’Henry, témoigne de la situation d’entre-deux sentimental dans laquelle il se trouve. Ainsi, lorsque Randolph Van Cleeve, quelques instants plus tard, monte les escaliers pour aller sermonner son fils Henry, les roses rouges sur le palier présagent de cette première passion amoureuse du jeune homme, tout comme le canapé et la tenture de cette même couleur. Ce dernier parle d’ailleurs de “ roses ”, lorsqu’il avoue à sa mère son amour naissant : “ Mother, when one sees a lovely rose… ”.


Sources :
http://www.objectif-cinema.com 

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Gene Tierney
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Plus d'infomations sur Gene Tierney ... Cliquez ICI !



Le ciel peut attendre suit deux des plus grands succès d'Ernst Lubitsch

que sont Ninotchka  vign_J_6105_ninotchka_affiche2.jpgavec Greta Garbo

et To Be or Not to Be jaquette_87571.jpg
dernière prestation de Carole Lombard.

Sa maîtrise de la comédie sentimentale est donc éprouvée.
À la différence cependant de ces deux films, Le ciel peut attendre est dépourvu de préoccupations politiques.
Il se retranche dans la sphère intime, familiale et joue davantage sur un registre moral et social. Bijou d'humour léger et de tendresse, le Ciel peut attendre est le dernier grand succès critique et public de Lubitsch.



Sources :
http://www.cinemovies.fr
http://www.objectif-cinema.com
http://www.premiere.fr
http://fr.wikipedia.org
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