Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d'autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout. Jean Luc Godard
Réalisé par Jacques Audiard
Avec Marion Cotillard, Matthias Schoenaerts, Céline Sallette,
Bouli Lanners, Alex Martin, Corinne Masiero,
Tibo Vandenborre, Mourad Frarema, Armand Verdure
Genre Drame
Production Française
Date de sortie 17 mai 2012
Ce film est présenté en Sélection Officielle au Festival de Cannes 2012
César 2013
- Meilleur Espoir Masculin Matthias Schoenaerts
- Meilleure Adaptation Jacques Audiard et Thomas Bidegain
- Meilleure Meilleure Musique Originale Alexandre Desplat
- Meilleur Montage Juliette Welfling
Marion Cotillard
Synopsis
Ça commence dans le Nord.
Ali (Matthias Schoenaerts) se retrouve avec Sam (Armand Verdure), 5 ans, sur les bras. C’est son fils, il le connaît à peine. Sans domicile, sans argent et sans amis,
Matthias Schoenaerts et Armand Verdure
Ali trouve refuge chez sa sœur à Antibes. Là-bas, c’est tout de suite mieux, elle les héberge dans le garage de son pavillon, elle s’occupe du petit et il fait beau.
Matthias Schoenaerts et Corinne Masiero
A la suite d’une bagarre dans une boîte de nuit, son destin croise celui de Stéphanie ( Marion Cotillard). Il la ramène chez elle et lui laisse son téléphone.
Marion Cotillard et Matthias Schoenaerts
Il est pauvre ; elle est belle et pleine d’assurance. C’est une princesse. Tout les oppose.
Stéphanie est dresseuse d’orques au Marineland. Il faudra que le spectacle tourne au drame pour qu’un coup de téléphone dans la nuit les réunisse à nouveau.
Marion Cotillard
Quand Ali la retrouve, la princesse est tassée dans un fauteuil roulant : elle a perdu ses jambes et pas mal d’illusions.
Il va l’aider simplement, sans compassion, sans pitié. Elle va revivre.
Matthias Schoenaerts et Marion Cotillard
Le film de Jacques Audiard est une adaptation du roman de Craig Davidson, "Un goût de rouille et d'os", publié en septembre 2005.
Il y a quelque chose de saisissant dans le recueil de nouvelles de Craig Davidson "Un Goût De Rouille Et d’Os": le tableau d’un monde moderne vacillant, à l’intérieur duquel des trajectoires individuelles, des destins simples, se trouveraient magnifiés par le drame et les accidents. Une vision des États-Unis en univers rationnel où les corps devraient lutter pour trouver leur place, pour tenter de bousculer le sort qui leur est réservé. Ali et Stéphanie, nos deux personnages n’existent pas dans les nouvelles, et le recueil de Craig Davidson semble appartenir à la préhistoire du projet, mais la force et la brutalité du récit, la volonté de sublimer les personnages par le drame, par le mélodrame, en sont directement issues.
Marion Cotillard
Le réalisateur Jacques Audiard et son scénariste Thomas Bidegain se sont dès le début du projet orientés vers ce qu'ils appellent une "forme cinématographique expressionniste". Un choix d'esthétique brutale et contrastée.
Le cinéaste relie cette proposition visuelle à celle des films de foire, alliant des images fortes à une histoire réaliste d'une sublime noirceur.où la force des images viendrait servir le mélodrame. Une esthétique tranchée, brutale et contrastée.
Matthias Schoenaerts
Celle de la Grande Dépression, celle des films de foire, où l’extraordinaire étrangeté des propositions visuelles sublime la noirceur du réel. Celle d’un monde où "Dieu vomit les tièdes". C’est cette forme qui nous a guidé tout au long de l’écriture du scénario. Elle porte cette histoire d’amour qui est le véritable héros du film. Elle est le monde à travers les yeux d’un enfant perdu. Elle rend compte de la noblesse de nos personnages au milieu de la violence d’un monde de catastrophe économique. Elle respecte l’opiniâtreté dont Ali et Stéphanie font preuve pour s’extraire de leur condition.
Jacques Audiard reforme son équipe gagnante avec Stéphane Fontaine Directeur de la photographie, Michel Barthélémy Chef décorateur, Virginie Montel Chef costumière, Pascal Caucheteux Production et les complices de la première heure Alexandre Desplat Compositeur et Juliette Welfling Chef monteuse.
Interview de Jacques Audiard et Matthias Schoenaerts
Dans une interview accordée au magazine Obsession, supplément du Nouvel Observateur, l'actrice Marion Cotillard a avoué qu'elle n'aurait jamais dû tourner dans le film De Rouille et d'os, réalisé par Jacques Audiard.
À l'époque, Marion Cotillard était en effet sur le tournage de The Dark Knight Rises de Christopher Nolan et son contrat l'empêchait donc de jouer dans un autre film. "Je tournais déjà le prochain Batman dans lequel j'ai plutôt un petit rôle, et les dates se chevauchaient. Par chance, par coïncidence, j'avais un mois de break. Mais le contrat avec les américains ne m'autorisait pas à tourner le film d'Audiard. On a fait le début du film en cachette", a raconté l'actrice au magazine Obsession. Finalement, malgré les difficultés et "une tension, réelle, palpable", Marion Cotillard a pu jongler entre les deux tournages et contourner les exigences.
Depuis le succès du film Un Prophète, les Américains regardent de près ce que fait Audiard. Il a donc fallu ruser, comme le confie Marion Cotillard : "On avait préparé des annonces, mais on avait menti sur les dates, expliqué que j'avais un tout petit rôle. Malgré ça, j'étais terrorisée à l'idée qu'ils l'apprennent." D'ailleurs, le magazine Variety ne s'est pas privé de révéler le pot aux roses.
Marion Cotillard confie "Il y a dans ce film une violence de la chair et une sensualité de cette même chair. Cette façon de sublimer, qui est l'empreinte du cinéma de Jacques. C'est peut-être un des films les plus physiques qui soient". Physique certainement, éprouvant sûrement quand on sait que Marion Cotillard a dû interpréter un personnage issu du roman de Craig Davidson, qu'elle a appréhendé seule : "Stéphanie est un personnage que j'ai mis longtemps à identifier. Dans l'écriture, il n'y avait pas d'indices précis quant à ce qu'elle était".
Le film met en scène deux "révélations" du cinéma de l'année 2012. D'un côté, Corinne Masiero, dévoilée tardivement par le film Louise Wimmer, de Cyril Mennegun, et de l'autre, Matthias Schoenaerts, que le public a pu découvrir dans l'impressionnant Bullhead, réalisé par Michael R. Roskam, un jeune acteur belge qui risque fort de connaître le même sort que Tahar Rahim, le héros de Un prophète, précédent film du réalisateur.
Dans De rouille et d'os, Marion Cotillard se confie au sujet de son partenaire :
"Matthias est magnétique.
Je peux l'avouer, les premières scènes que j'ai eues avec lui m'ont fait peur;
il est tellement présent".
Marion Cotillard et Matthias Schoenaerts
Ce qui ne l'a pas empêchée de le présenter récemment à Michael Mann qui a ensuite qualifié la rencontre de "révélation".
Sources :
http://www.allocine.fr
http://www.cinemovies.fr
http://www.unifrance.org
http://www.canalplus.fr
http://www.imdb.com
http://lci.tf1.fr/culture/cinema