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Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d'autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout. Jean Luc Godard

Grand Hotel

arte Samedi 24 décembre 2011


Grand-Hotel.jpg

 

Réalisé par Edmund Goulding


Avec Greta Garbo, John Barrymore, Joan Crawford,

Wallace Beery, Lionel Barrymore, Lewis Stone, Jean Hersholt,

Robert McWade, Purnell Pratt, Ferdinand Gottschalk


Genre Comédie dramatique


Production Américaine

 

Date de sortie en salle 1932.

 

Grand-Hotel--Greta-Garbo--John-Barrymore.jpg

  

John Barrymore et Greta Garbo

 

Synopsis

 

Plusieurs personnages plus ou moins en rupture avec leur monde se croisent et se rencontrent au Grand Hotel de Berlin. On y rencontre l'industriel Preysing (Wallace Beery) qui doit impérativement signer la fusion de son entreprise pour en assurer la survie ; un de ses anciens employés, Otto Kringelein (Lionel Barrymore), qui souhaite profiter des quelques semaines qui lui restent à vivre;  Flaemmchen ( Joan Crawford), une sténographe requise pour la signature de la fusion ; la ballerine russe Grusinskaya (Greta Garbo) qui soupire après ses succès passés et le baron Felix von Gaigern (John Barrymore) que l'adversité a transformé en voleur d'hôtel pour rembourser ses dettes. La ballerine s'éprend du voleur.

 

Grand Hotel - Greta Garbo Greta Garbo

 

Sous des airs désabusés, le tenancier d'hôtel voit passer chaque jour ses clients.

Lui pense que tout ce petit monde évolue sans histoires.

Pour le spectateur, c'est l'inverse ...

Ce film est considéré comme celui ayant regroupé le plus gros casting de l'histoire du cinéma des années 30 ...

 

Joan Crawford Grand-Hotel--Joan-Crawford.jpg

 

Grand Hotel est un lieu clos où se mêlent la séduction, la négociation, l'amour, l'ambition, la recherche des plaisirs, la fugacité, la rivalité, l'amitié et la mort. Il est en cela le grand précurseur des films choral, et une des caractéristiques du cinéma américain à rassembler en un lieu une micro-société.

 

En 1929, Vicki Baum publie en Allemagne le roman Menschen im Hotel qui s'avère rapidement un succès. La structure de celui-ci aidant, elle le porte sur scène dans la foulée : la pièce ouvre le 26 janvier 1930 à Berlin. Devant le nouveau succès rencontré, la MGM acquiert les droits pour 13 000 dollars  et demande au dramaturge et scénariste américain William A. Drake de l'adapter.


La pièce est montée à Broadway le 13 novembre de la même année sous le titre Grand Hotel.

 

Devant la confirmation du succès, Irving Thalberg décide d'une adaptation sur grand écran, et demande à Drake et Béla Balázs d'en écrire le scénario. Il innove également en cherchant à associer sur la même affiche les grands noms de la MGM.  

 

Grand-Hotel---Greta-Garbo-copie-1.jpg

 

Greta Garbo est préssentie dès le début du projet, même si son accent suédois pose question pour interpréter une ballerine russe. En revanche, l'attribution des autres rôles va fluctuer : le baron von Gaigern est successivement attribué à John Gilbert puis à Clark Gable, Buster Keaton est envisagé pour le rôle de Kringelein.

 

L'œuvre initiale de Vicki Baum a été adapté deux autres fois au cinéma :


Weekend at the Waldorf Weekend-at-the-Waldorf.jpg Réalisé par Robert Z. Leonard en 1945,

avec Ginger Rogers, Lana Turner,  Walter Pidgeon

 
Menschen im Hotel Menschen-im-Hotel.jpg Réalisé par Gottfried Reinhardt en 1959

avec Michèle Morgan, Heinz Rühmann, Sonja Ziemann

 

Grand-Hotel---Crawford--Joan.jpg Joan Crawford

 

Dans un premier temps Joan Crawford refuse de partager l'affiche avec Greta Garbo . Elle finira par accepter, sans partager aucune scène avec Greta Garbo et donnera une des interprétations majeures de sa carrière.

 

Greta Garbo Grand Hotel - Garbo, Greta

 

Finalement, au côté des deux stars féminines sont rassemblés d'autres grandes vedettes masculines de l'époque : Wallace Beery et les deux frères John et Lionel Barrymore.

 

 

Grand Hotel - Wallace Beery et Joan Crawford

 

Edmund Goulding dirige Wallace Beery et Joan Crawford.

William H. Daniels derrière la camera. Collection Photo : Matthew Kennedy

.

Entièrement tourné en studio, le film est l'objet d'une grande préparation et d'innovations de réalisation, notamment dans les séquences du début. L'image mêle de grands mouvements fluides de caméra, et des plans séquences cadrant des déplacements de personnages et figurants soigneusement cadencés. Placée au-dessus de la réception circulaire de l'hôtel, la caméra offre également un panoramique à 360° de la vie de l'hôtel.

 

Grand-Hotel---Lionel-Barrymore--Joan-Crawford-et-John-Barry.jpg

 

 Lionel Barrymore, Joan Crawford et John Barrymore


Le film s'ouvre sur le standard téléphonique de l'hôtel, sur lequel il reviendra à plusieurs reprises ultérieurement, ce qui permet une transition vers la scène d'exposition : les protagonistes masculins se succèdent dans la cabine téléphonique, et leur monologue permet de placer très rapidement les intrigues propres à chacun et leur psychologie. En contrepoint, les deux héroïnes interviennent beaucoup plus tard : après que le projet de réunion consacrée à la fusion de Preysing a mentionné qu'une secrétaire est attendue, la caméra extrait Joan Crawford de la foule du hall d'entrée et l'accompagne vers les protagonistes masculins.

Encore plus tard, la caméra pénétrera dans la chambre de Greta Garbo qui émergera de ses édredons.
Si son origine théâtrale se ressent ponctuellement, le film bénéficie d'un scénario teinté de mélodrame mais caractérisé par le contraste de plusieurs rôles principaux, opposant avec acuité la personnalité de Greta Garbo, à nouveau habillée par Adrian, à la jeune impétuosité de Joan Crawford, la tendresse amère de Lionel Barrymore à l'égoïsme de Wallace Beery. Tous ces personnages sont plus ou moins concernés par des questions d'argent, allant jusqu'à amener le personnage de
Joan Crawford à une forme de prostitution. Edmund Goulding obtient surtout de ses acteurs des interprétations auxquelles tous les publics ont adhéré depuis la sortie du film, ce qui lui permet d'être considéré comme un des tout premiers grands classiques du cinéma parlant et fait l'objet de diffusions régulières.

 

 

En cette époque du début du parlant, le central téléphonique fait office de catalyseur et se retrouvera souvent comme élément intégré au cadre des histoires, à commencer quelques mois plus tard dans le film franco-allemand Allô Berlin ? Ici Paris ! de Julien Duvivier.

 

Grand-Hotel---John-Barrymore-et-Greta-Garbo--.jpg


Greta Garbo et John Barrymore

 
Enfin, c'est dans ce film que Greta Garbo prononce sa célèbre réplique :

"I want to be alone"

nommée la trentième plus célèbre citation du cinéma américain.

 

Cliquez ICI !

 

 


 

 

Sources :

http://www.cinemovies.fr

http://www.doctormacro.com

http://fr.wikipedia.org

http://www.imdb.com

http://www.allocine.fr

http://www.altfg.com

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