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Mahamat Saleh Haroun a réalisé son premier long-métrage,
Bye Bye Africa,
en 1999.
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Il est le premier réalisateur tchadien de l'histoire.
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En 2001, il réalise Letter from New york City, un court-métrage qui obtient la même année le Prix de la meilleure vidéo au 11e Festival du cinéma africain de Milan.
Le second long métrage, Abouna,
en 2002, a remporté le prix de la meilleure image au FESPACO.
En 2007, Daratt
y remporte l'étalon de bronze de Yennenga, ainsi que le Prix de la meilleure image.
Bien qu'elle occupe un espace "mental" omniprésent, la guerre en images n'est pas présente dans le film. Elle conditionne tout le déroulement de la narration mais ne pénètre quasiment jamais l'écran. Le réalisateur nous en explique la raison : "Elle est comme un vent qui souffle de temps en temps : au gré des mouvements, elle contamine le cours du récit. (...) Cette guerre est comme un fantôme qui se manifeste de temps à autre." Outre cette raison idéologique, le réalisateur confie également que les scènes de guerre auraient été très complexes à tourner pour des raisons de budget et de sécurité.
L'autre violence
Outre la guerre civile qui gangrène le pays depuis plusieurs années sans qu'aucune issue ne se dégage, la motivation de Mahamat Saleh Haroun était de dénoncer un autre mal qui empoisonne le Tchad : la mondialisation. Dans un pays si fragile et sans repères, les dérives conséquentes à cet afflux non maitrisable d'argent pervertissent toute une société. "C’est d’autant plus violent qu’au Tchad le droit du travail est souvent foulé aux pieds : il n’y a donc rien à faire.(...) Outre la guerre et sa menace, c'est cette violence faite aux hommes qui cerne peu à peu Adam : il fallait montrer comment celui-ci perd totalement pied et comment un homme, poussé à bout et dépouillé, peut être amené à commettre l’impardonnable (...)."
Peu avare de musique dans ses choix artististiques, Mahamat Saleh Haroun a fait confiance à un ami Wasis Diop, pour faire de cette composition un fidèle miroir de ce qu'il attendait. Familier de l'univers épuré du réalisateur, le musicien savait la minutie avec laquelle ses partitions seraient utilisées, dans le but d'"éviter une musique illustrative". L'objet musical devait ainsi révéler "l'état d'âme des personnages, leur désordre intérieur", explique l'auteur.
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http://fr.wikipedia.org
http://www.allocine.fr