Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d'autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout. Jean Luc Godard

Le Journal d'une femme de chambre

 
Date de reprise cinéma : 13 juillet 2011

 Affiche.jpg

Réalisé par Luis Buñuel
 
Avec   Jeanne Moreau, Georges Géret, Daniel Ivernel, Françoise Lugagne,
Muni, Jean Ozenne, Michel Piccoli, Joëlle Bernard,
Françoise Bertin, Aline Bertrand

Long-métrage français , italien . Genre : Comédie dramatique

Date de sortie cinéma : 4 mars 1964


Synopsis :

 

Dans les années 30, Célestine, une jeune femme de chambre de 32 ans, arrive de Paris pour entrer au service d'une famille de notables résidant au Prieuré, leur vaste domaine provincial.

 

Michel Piccoli et Françoise Lugagne
.
La maîtresse de maison, hautaine et dédaigneuse avec sa domesticité, est une puritaine frigide, maniaque et obsédée par la propreté.
 
 
 
Célestine doit alors affronter les avances du mari sexuellement frustré,



Michel Piccoli et Jeanne Moreau

ainsi que le fétichisme du patriarche, un ancien cordonnier qui lui demande de porter des bottines qu'il tient jalousement enfermées dans un placard.

1308597083_le_journal.jpg Jeanne Moreau et Jean Ozenne

Malgré sa répugnance, Célestine est contrainte de côtoyer Joseph  , le palefrenier de ses patrons, un rustre aux tendances sadiques, racistes et activiste d'extrême droite.

Jeanne Moreau et Georges Géret 1308600729_1757__diar.jpg

Celui-ci a d'ailleurs des vues sur elle, l'associant à son projet de s'établir bistrotier. Claire, une petite fille pour laquelle Célestine s'est prise d'affection, est retrouvée violée et assassinée. Célestine est persuadée de la culpabilité de Joseph et feint d'accepter de devenir sa femme pour obtenir ses aveux. Devant son mutisme, elle fabrique de faux indices pour le confondre, tout cela en pure perte, puisqu'il sera finalement innocenté et partira ouvrir son bistro avec une autre femme. Parallèlement, Célestine entreprend de se faire épouser par le voisin de ses patrons, l'ex capitaine Mauger, (Daniel Ivernel) 
 
.
un retraité aisé, autoritaire et tonitruant qu'elle domine cependant en exerçant subtilement son pouvoir de séduction ...
       
  
Elle l'asservira une fois devenue sa femme ...
.
Le Journal d'une femme de chambre est un roman français d'Octave Mirbeau, paru chez
Charpentier-Fasquelle en juillet 1900.

Octave Mirbeau, né le 16 février 1848 à Trévières (Calvados) et mort le 16 février 1917 à Paris, est un écrivain, critique d'art et journaliste français.
Octave Mirbeau a connu une célébrité européenne et de grands succès populaires, tout en étant également apprécié et reconnu par les avant-gardes littéraires et artistiques, ce qui n'est pas commun.
Journaliste influent et fort bien rémunéré, critique d’art défenseur des avant-gardes, pamphlétaire redouté, il a été aussi un romancier novateur, qui a contribué à l'évolution du genre romanesque, et un dramaturge, à la fois classique et moderne, qui a triomphé sur toutes les grandes scènes du monde. Mais, après sa mort, il a traversé pendant un demi-siècle une période de purgatoire : il était visiblement trop dérangeant pour la classe dirigeante, tant sur le plan littéraire et esthétique que sur le plan politique et social. Littérairement incorrect, il était inclassable, il faisait fi des étiquettes, des théories et des écoles, et il étendait à tous les genres littéraires sa contestation radicale des institutions culturelles ; également politiquement incorrect, farouchement individualiste et libertaire, il incarnait une figure d'intellectuel critique, potentiellement subversif et « irrécupérable », selon l'expression de Jean-Paul Sartre dans Les Mains sales.

Le Journal d'une femme de chambre a été porté trois fois à l'écran :

- en 1916, en Russie, par M. Martov, sous le titre Dnevnik gornitchnoi

- en 1946, par Jean Renoir, aux États-Unis et en anglais, sous le titre

Diary of a Chambermaid 1308596098_jaquette_3.jpg
Avec Paulette Goddard et Burgess Meredith

Alors que l'intrigue du roman se déroulait à la fin du XIXe siècle,

Luis Buñuel a décidé de situer son histoire en 1930
année qui coïncide avec son arrivée en France.


Luis Buñuel a choisi Jeanne Moreau
après l'avoir vu dans

Ascenseur pour l'échafaud 18895694.jpg Réalisé par  Louis Malle en 1957

 
Luis Buñuel   signe ici une adaptation satirique et mordante du roman d'Octave Mirbeau.
Le personnage de la femme de chambre, à la fois docile et révolté, contraste dans le monde de la petite bourgeoisie provinciale décrépie et étriquée.
"Elle est entrée dans ce rôle de femme de chambre en lui apportant une dimension supplémentaire, une sorte d'ironie profonde (...). J'ai toujours été sensible à la démarche des femmes, ainsi qu'à leur regard. Au cours de la scène des bottines, j'ai pris un vrai plaisir à la faire marcher et à la filmer. Merveilleuse comédienne, je me contentais de la suivre, la corrigeant à peine. Elle m'a appris sur le personnage des choses que je ne soupçonnais pas." expliquait  Luis Buñuel

1308599104_journal-d-.jpg
Luis Buñuel et Jeanne Moreau 

Jeanne Moreau a reçu en 1964 le prix de la meilleure actrice  
au Festival International du film de Karlovy Vary pour son interprétation.
 
Le festival international du film de Karlovy Vary se tient depuis 1946 dans la station thermale de Karlovy Vary en République tchèque.
Fétichisme :

L'une des plus célèbres scènes du film est celle où l'on voit Jeanne Moreau chausser des bottines à la demande du patriarche de la famille, Rabour.

1308599363_journal-d-.jpg
.
Jeanne Moreau et Jean Ozenne

Le fétichisme est l'un des thèmes récurrents dans la filmographie de Luis Buñuel, notamment dans El, L'Âge d'or, Viridiana et Belle de Jour. En effet, le cinéaste avoue être amusé et intéressé par la perversion sexuelle mais se défend en revanche d'avoir ce genre de comportement.
Lors de la dernière séquence du film, on assiste à une manifestation de groupes d'extrême-droite durant laquelle est scandée la formule "Vive Chiappe !", qui n'est autre que le nom du préfet de police de Paris qui censura en 1930 L' Âge d'or de Buñuel.




.
.
Le Journal d'une femme de chambre marque les débuts de la collaboration entre Luis Buñuel et le scénariste Jean-Claude Carrière.


Jeanne Moreau vous parle du film ... Cliquez ICI !
.

Sources :
http://www.allocine.fr
http://fr.wikipedia.org
http://www.cinemovies.fr
http://avaxhome.ws
http://www.notrecinema.com
http://victoria-aufildeslectures.blogspot.com
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article