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Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d'autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout. Jean Luc Godard

L'Homme qui en savait trop "The Man Who Knew Too Much"

 

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Réalisé par Alfred Hitchcock


Avec James Stewart, Doris Day, Brenda De Banzie,

Bernard Miles, Ralph Truman, Daniel Gélin, Mogens Wieth,

Alan Mowbray, Hillary Brooke, Christopher Olsen


Genre Thriller


Titre original The Man Who Knew Too Much   

 

Production Américaine - 1956

 

L'Homme qui en savait trop remporta

l'Oscar de la Meilleure Chanson pour Que sera, que sera.

 

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Bernard Miles, Brenda De Banzie, Doris Day et James Stewart

 

Synopsis

 

Le docteur Ben McKenna (James Stewart) et sa femme Jo (Doris Day), en vacances au Maroc avec leur fils Hank (Christopher Olsen), font la connaissance d'un couple anglais, les Drayton (Brenda de Banzie et Bernard Miles)

 

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Doris Day, James Stewart, Bernard Miles et Brenda de Banzie

 

et d'un français, Louis Bernard (Daniel Gélin).

 

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James Stewart, Daniel Gélin et Doris Day

 

Celui-ci les invite à diner mais se décommande. Le lendemain au marché, ils sont témoin de l'assassinat d'un arabe qui est poignardé dans le dos et s'écroule près d'eux. Avant de mourir, il murmure quelques mots à l'oreille de Ben. De retour à l'hôtel, ils découvrent que les Drayton sont repartis pour l'Angleterre, en enlevant Hank !

 

Ils partent à leur recherche, avec pour seul indice les mots murmurés par celui qui n'était autre que Bernard "Ambrose Chapel".

C'est une petite église où il retrouvent les Drayton.

 

En voulant joindre un inspecteur de Scotland Yard, Jo se retrouve à l'Albert Hall puis à l'ambassade. C'est en interprêtant une chanson que Hank connaît bien qu'elle retrouvera son fils.

 

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Doris Day et James Stewart

 

Le film est un remake d'une première version

 

déjà réalisée par Alfred Hitchcock en 1934  L-Homme-qui-en-savait-trop.jpg

Avec Leslie Banks, Peter Lorre, Pierre Fresnay

 

lorsqu'il était encore en Angleterre. David O. Selznick l'avait déjà envisagé en 1940 lorsqu'il avait le réalisateur sous contrat.

 

Daniel Gélin reprend le rôle interprété par Pierre Fresnay dans la première version de 1934

 

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Daniel Gélin

 

Alfred Hitchcock, n’a pas changé de titre de la version britannique de L’Homme qui en savait trop en 1934 pour sa version américaine réalisée en 1956. La constance du titre cache le fossé stylistique qui sépare les deux films, mettant plus que jamais en lumière le parcours accompli par le cinéaste en l’espace de deux décennies.

 

De manière évidente, les raisons qui ont poussé  Alfred Hitchcock à "refaire" un film tiennent à l’évolution des moyens qui étaient à sa disposition pour donner le souffle nécessaire à une intrigue qui, toute stratégique qu’elle soit au moment de son élaboration, semble lui tenir à cœur, et ce à juste titre.

 

 

Le passage à la couleur et l’augmentation des moyens alloués aux décors donnent une image resplendissante. La grandeur de l’Albert Hall est transcendée, et les montagnes de Suisse remplacées par la Place Jamaâ El Fna de Marrakech comme lieu des vacances familiales au début du film. Déjà, le changement de cadre implique un changement d’ambiance : à la blancheur lisse des extérieurs enneigés se substitue le grouillement de la place de Marrakech où les couleurs semblent étourdir les personnages autant que la chaleur. La densité de la foule augmente le risque d’un évènement malheureux, tel que la disparition de l’enfant.

 

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Ainsi, l’entrée dans le champ de Daniel Gélin agonisant est bien plus impressionnante que dans la version anglaise. Pour cette scène, le maquillage de Daniel Gélin semble s'étaler sur les mains de James Stewart, qui, en voulant le maintenir debout, frôle son visage, révélant le subterfuge du maquillage qui lui reste sur les doigts dans cette scène d’anthologie comme le film en comportera plusieurs. Les maquilleurs n'avaient pas trouvé de fond de teint noir pouvant partir aussi facilement. Ils peignirent donc les doigts de James Stewart en blanc afin qu'il laisse des traces sur le visage de son partenaire. 

 

L'homme qui en savait trop - Daniel Gélin et James Stewart

 

Daniel Gélin et James Stewart

 

Doris Day, qui interprète le titre dans le film, était chanteuse avant d'être actrice. Elle joua dans plusieurs musicals dont Young Man with a Horn en 1950 et The Pajama Game en 1957.
 
La scène du concert, du début de la musique jusqu'au coup de cymbales, dure 8min36 sans aucune parole.
   
Le chef d'orchestre du Royal Albert Hall dans le film est Bernard Herrmann, compositeur attitré d'Alfred Hitchcock qui écrivit les partitions de : 

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Bernard Hermann n'est pas crédité dans le film en tant qu'acteur.

On peut voir son nom sur affiche quand Doris Day descend du taxi devant la salle de concert.

 

 

Alfred Hitchcock est parvenu à distiller un stress soutenu durant la totalité de son long-métrage.  Science du thriller ajoutée à l’usage tout en finesse de la musique originale écrite par Bernard Herrmann. Si l’on excepte les partitions d’ambiances exotiques, qui tiennent plus de la rumeur que de la musique, les compositions originales ne sont pas envahissantes. Leur emploi est particulièrement mesuré.


La plupart des manifestations du compositeur tiennent dans de courtes phrases, de petits sésames nous ouvrant les portes du mystère, comme par exemple dans la scène de la fausse piste qui mène Ben McKenna (James Stewart) à une entreprise de taxidermie. Ces petites phrases musicales, fruits de formations instrumentales légères, en contrepoint avec l’orchestre symphonique interprétant la cantate, s’insinuent à des moments-clef du scénario. Elles soulignent les pivots sur lesquels repose la structure du film. Ici, la musique, nourrie essentiellement de cordes, démultiplie le frisson et laisse entrevoir le vertige du pire.

 
L'Homme qui en savait trop est le troisième film de James Stewart sous la direction d'Alfred Hitchcock après La Corde en 1948, Fenêtre sur cour (1954) et avant Sueurs froides en 1958.


Le chef opérateur Robert Burks éclaira tous les films d'Alfred Hitchcock de 1951 à 1964 à l'exception de Psychose en 1960. Outre L'Homme qui en savait trop, il travailla sur les films suivants  :  

**********        
Fidèle à ses habitudes, Alfred Hitchcock apparait dans ce film. On peut le voir observer les acrobates sur la place du marché à Marrakech

 


 

Sources :

Rétrospective Alfred Hitchcock
Institut Lumière de Lyon (4 janvier – 3 avril 2011)

http://bobinophile.free.fr

http://www.allocine.fr

http://lecranmusical.blogspot.fr

http://www.imdb.com

http://www.cinemovies.fr

 

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C
<br /> Blog(fermaton.over-blog.com) .No-28: L'HOMME VÉRITABLE:Des dés et des hommes.<br />
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C
<br /> Blog(fermaton.over-blog.com) .No-28: L'HOMME VÉRITABLE:Des dés et des hommes.<br />
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C
<br /> visiblement tu es en pleine "crise" Hitchcockienne ...qui s'en pleindrait ?<br />
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C
<br /> Je ne suis pas toujours d'accord avec certains de tes choix mais ta série sur tonton Alfred est un pur plaisir. C'est du CINEMA!!!<br />
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C
<br /> Salut Alain, je n'avais pas vu tes pages sur les films du Maître ... Quel régal de revoir ces chefs d'oeuvre. à très vite maintenant. On t'embrasse et Johane va te laisser le fameux mail. Ciao<br /> bello<br />
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