Réalisé par Nicholas Ray
Avec James Dean, Natalie Wood, Sal Mineo, Jim Backus,
Ann Doran, Corey Allen, William Hopper, Virginia Brissac
Rochelle Hudson, Dennis Hopper, Edward Platt, Steffi Sidney
Genre Drame
Poduction Américaine
Titre original Rebel Without a Cause
Date de sortie 28 mars 1956
Date de reprise cinéma : 22 février 2012
James Dean a été l’un des 5 acteurs à avoir été nommé dans la catégorie du meilleur acteur pour son premier rôle, et fut ensuite le seul à être nommé deux fois après sa mort.
James Dean
En 1990 La Fureur de vivre est ajouté dans la liste des films conservés
par the United States Library of Congress's National Film Registry
car il est considéré comme culturellement,
historiquement et esthétiquement important.
James Dean et Natalie Wood
Synopsis
Après avoir déménagé à Los Angeles avec ses parents, Jim Stark (James Dean) qui a 17 ans, s'inscrit à Dawson High School. Mais très vite il est amené au poste de police pour ivresse sur la voie publique. Lorsque sa mère, son père et sa grand-mère (Virginia Brissac) arrivent au poste de police pour le récupérer, on découvre les conflits familiaux. Son père (Jim Backus) essaye souvent de le défendre, mais la mère de Jim (Ann Doran) gagne toujours. Jim se sent trahi à la fois par ces combats et par l'absence de force morale chez son père, ce qui provoque des sentiments de malaise.
Tout en essayant de s'intégrer au mieux parmi les étudiants de son nouveau lycée, Jim est impliqué dans une dispute avec Buzz Gunderson (Corey Allen), chef de la bande qui fait loi au sein du lycée. Alors qu'il tente de faire face à Buzz, il devient ami avec un garçon de 15 ans, John, surnommé Platon (Sal Mineo), qui était également au poste de police la nuit de la scène d'ouverture.
James Dean et Corey Allen
Après une visite au Planétarium où les jeunes gens assistent à un discours sur la fin de l'univers, Buzz Gunderson défie Jim dans un combat au couteau, dans lequel ils sont blessés tous les deux. Jim obtient cependant la considération de Buzz, qui lui propose alors de se mesurer à lui dans une course de voiture, course dans laquelle il perdra malheureusement la vie.
Jim, paniqué et menacé par les comparses de Buzz, ne trouvant pas de réponse auprès de ses parents, tente de chercher de l'aide auprès de la police mais sans succès. Trouvant du réconfort auprès de Judy (Natalie Wood), ex-petite amie de Buzz, ils se réfugient tous deux dans une vieille maison abandonnée, où ils sont bientôt rejoints par Platon. Mais lorsque les amis de Buzz les retrouvent, le jeune homme leur tire dessus avec une arme dérobée à sa mère, et prend la fuite.
James Dean et Natalie Wood
Retranché dans l'Observatoire, Platon se laisse convaincre par Jim et Judy de se rendre à la police, qui l'attend à l'extérieur. Mais quand Platon sort de l'observatoire, il est tué par un agent de police. Les parents de Jim croient d'abord qu'il s'agit de leur fils, puisque ce dernier a prêté sa veste à Platon, mais ils retrouvent finalement Jim sain et sauf, en compagnie de Judy. Le film s'achève sur la promesse du père de retrouver son autorité paternelle, et la présentation de Judy à la famille Stark.
Si on excepte une poignée de longs-métrages pour lesquels l'acteur n'est pas crédité au générique, La Fureur de vivre est l'un des rares films dans lesquels joue James Dean. Au printemps 1955, pendant le tournage du film de Nicholas Ray, sort sur les écrans A l'Est d'Eden d'Elia Kazan, révélant le comédien. A peine le tournage de La Fureur de vivre terminé, James Dean enchaîna avec celui de Géant, sous la direction de George Stevens. Ce sera son dernier film.
Au départ, lors de la première tentative d'adaptation du livre de Robert M. Lindner, la Warner avait pensé à Marlon Brando dans le rôle principal. Ce n'est que quelques années plus tard que le film sera finalement tourné. C'est sur le conseil d'Elia Kazan, qui vient de le faire tourner dans À l'est d'Éden, que Nicholas Ray choisira le jeune James Dean. Très vite, l’acteur impose son style inimitable, entre improvisation et autisme apparent, faisant exploser sa violence de jeune adulte dans un corps d’enfant, poings serrés mais bras ballants.
Au début des années cinquante, le cinéma rend compte du malaise de la jeunesse américaine. Après la bande de motards menée par Marlon Brando dans L'Equipée sauvage, sorti en 1954, et les élèves révoltés de Graine de violence, à l'affiche en 1955, c'est James Dean qui symbolise l'adolescence rebelle de La Fureur de vivre.
Une génération entière d’adolescents s’est retrouvée dans le mal-être et le besoin d’amour des héros incarnés par James Dean. La filiation entre les deux premiers films de l’acteur est d’ailleurs tellement évidente que le personnage de La Fureur de vivre s’appelle Jim Stark, en référence à Cal Trask, le héro du précédent film, À l'est d'Éden. Plus de cinquante ans après la mort de James Dean le mythe est pourtant attaqué de toutes parts. Peut-on considérer qu’un comédien a fait ses preuves en seulement trois films ? Reste que James Dean est devenu l’incarnation idéale de son époque. Une légende aussi.
A l’image des ses prestations dans Géant et À l'est d'Éden , James Dean étale ici son talent de manière insolente. Il joue ce personnage perdu entre l’enfance et l’âge adulte. A la fois naïf, rebelle et violent, il incarne les innombrables faces de Jim Clark avec un charisme rare. Élève de l’Actor Studio, James Dean met en œuvre la méthode initiée par Strasberg : investi par son personnage, il donne l’impression de l’habiter. Chaque mouvement de son corps fait partie du personnage. Il est Jim Clarke et le restera sans doute jusqu’à sa folle échappée du 30 septembre 1955 …
James Dean et Sal Mineo
Dans le rôle de Plato, on trouve Sal Mineo, qui manquera de peu un Oscar. Complètement perdu au milieu de ce monde d’adultes, il joue toujours en reculant, son regard évite celui des autres et son apparence d’animal perdu le rend particulièrement convaincant …
Juste après La Fureur de vivre, Sal Mineo retrouvera James Dean sur le tournage de Géant.
Enfin, il faut noter la participation du jeune Dennis Hopper qui après avoir commencé sa carrière dans Johnny Guitar, retrouve ici Nicholas Ray. Il incarne un des voyous de la bande de Buzz et on le verra à nouveau aux côtés de James Dean dans Géant. Lors de l’interview que lui consacra James Lipton dans la célèbre émission de l’Actor studio, Dennis Hopper parle de La fureur de vivre avec nostalgie. Nostalgie d’une époque où les géants d’Hollywood étaient encore des cinéastes… De cette époque, on retient quelques chefs d’œuvres, La fureur de vivre avec sa mise en scène inspirée et romantique en fait évidemment partie.
Le 30 septembre 1955, James Dean, âgé de 24 ans se tua dans un accident de voiture au volant de sa Porsche Spider. Le 27 octobre de la même année, La Fureur de vivre est à l'affiche. Géant sortira un an plus tard.
James Dean n'est pas le seul comédien de La Fureur de vivre à avoir connu un destin tragique. Sal Mineo sera poignardé en 1976 pour des raisons qui restent mystérieuses. Natalie Wood périra noyée en 1981. Nick Adams décéda en 1968 d'une overdose médicamenteuse. Edward Platt se suicida à la fin des années 1970. Quant à Nicholas Ray, il succombera à un cancer en 1979.
James Dean et Natalie Wood
Au départ, La Fureur de vivre devait être en noir et blanc. Mais après quelques jours de tournage, et le succès en salles d'A l'Est d'Eden, Jack Warner, conscient du potentiel commercial du film, décida que celui-ci soit en couleurs.
Avant de produire La Fureur de vivre, David Weisbart a été chef monteur, pour des films comme Un tramway nommé désir ou Le Roman de Mildred Pierce.
C'est le compositeur Leonard Rosenman, ami de longue date de James Dean - il avait déjà écrit la musique d'A l'Est d'Eden - qui suggèra au cinéaste de travailler avec Stewart Stern pour le scénario.
L'homme que l'on voit apparaître dans le tout dernier plan n'est autre que Nicholas Ray, le réalisateur du film.
Sources :
http://www.dvdclassik.com
http://www.allocine.fr
http://www.cinemovies.fr
http://www.imdb.com
http://fr.wikipedia.org
http://tcmcinema.fr
http://www.critikat.com