Date de reprise cinéma 25 janvier 2012
Réalisé par Robert Wise
Avec Harry Belafonte, Robert Ryan, Shelley Winters,
Ed Begley, Gloria Grahame, Will Kuluva, Kim Hamilton,
Mae Barnes, Richard Bright, Carmen De Lavallade, Lew Gallo
Genre Policier
Production Américaine
Titre original Odds Against Tomorrow
Date de sortie cinéma 29 janvier 1960
Synopsis
Dave Burke (Ed Begley), un ancien policier renvoyé pour corruption, a l'intention de cambrioler la banque de Melton dans l'état de New York. Pour mener à bien son forfait, il recrute deux complices : Earle Slater (Robert Ryan), récemment sorti de prison, et Johnny Ingram (Harry Belafonte), un chanteur noir criblé de dettes. Malgré leur minutieuse préparation, le racisme de Slater fait capoter l'opération.
Le Coup de l'escalier est basé sur le roman Odds against tomorrow écrit en 1957 par l'écrivain américain William P. McGivern.
Dans l'histoire originelle, le raciste et le noir finissaient par s'entraider, mais cela ressemblait trop au dénouement de La Chaîne de Stanley Kramer sorti peu de temps avant. Le racisme est donc montré ici sous son côté le plus destructeur.
Le titre français du film Le Coup de l'escalier ne trouve jamais sa justification dans le récit
Considéré comme l'un des derniers films noirs, Le Coup de l'escalier est interprété par deux spécialistes du genre : Shelley Winters et Robert Ryan.
Robert Ryan et Shelley Winters
Scénario classique, proche de celui que raconte Quand la ville dort. Ce n’est pas tant le casse qui stimule Robert Wise, mais tout ce qui déroule avant. La personnalité de ses gangsters amateurs, les circonstances qui les amènent à s’y risquer, l'enchainement des faits… Une peinture psychologique méticuleuse, dénuée de tout manichéisme. Aucun héros dans le film, mais des losers, des cabossés de la vie qui, imperturbablement, courent à leur perte.
Attentif à ses trois protagonistes principaux et aux femmes elles-mêmes brisées qui les entourent, Robert Wise se montre également très exigeant sur le plan esthétique, jetant sur le noir et blanc comme un voile blafard que le numérique restitue soigneusement.
Le Coup de l'escalier marque les retrouvailles de Robert Wise avec Shelley Winters cinq ans après Executive suite. Robert Wise retrouve également l'acteur Robert Ryan, qu'il avait dirigé en 1949 dans Nous avons gagné ce soir.
Le Coup de l'escalier est non seulement interprété mais également produit par Harry Belafonte. C'est le premier film de Robert Wise pour lequel le réalisateur assure également sa production.
Harry Belafonte
Une logique que le cinéaste répétera sur deux de ses plus grands films : West side story en 1961 et La Maison du diable en 1963.
Harry Belafonte
Très souvent évoquée, la partition musicale du Modern Jazz Quartet a, selon de nombreux critiques, largement contribué à l'atmosphère noire du Coup de l'escalier.
Tourné en pleine Guerre Froide, Le Coup de l'escalier a subi les affres du maccarthysme ambiant en la personne de son scénariste, Abraham Polonsky, inscrit sur la liste noire et obligé d'utiliser l'un de ses amis, John O. Killens, comme prête-nom. Non crédité au générique, Abraham Polonsky se verra attribué la paternité du scénario bien des années plus tard par la Writers Guid of America.
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Le Coup de l'escalier est le film systématiquement cité comme référence par Jean-Pierre Melville, considéré comme le maître du film noir et du polar à la française.
Sources :
http://www.allocine.fr
http://www.cinemovies.fr
http://www.toutlecine.com
http://www.imdb.com