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Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d'autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout. Jean Luc Godard

Le Kid de Cincinnati "The Cincinnati Kid"

 

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Réalisé par Norman Jewison


Avec Steve McQueen, Edward G. Robinson, Ann-Margret,

Karl Malden, Tuesday Weld, Joan Blondell, Rip Torn,

Jack Weston, Cab Calloway, Jeff Corey, Theodore Marcuse


Genre Drame


Production Américaine de 1965

 

Titre original The Cincinnati Kid

 

The Cincinatti Kid - Steve McQueen.The-Cincinatti-Kid---Steve-McQueen-3.jpg.The-Cincinatti-Kid---Steve-McQueen-1-copie-1.jpg

 

Steve McQueen

 

Synopsis

 

Eric Stoner, surnommé le Kid de Cincinnati (Steve McQueen), est un as du poker à La Nouvelle-Orléans. Shooter (Karl Malden) son manager, contacte un organisateur de tournoi, Slade (Rip Torn) pour mettre sur pied une rencontre au sommet entre le Kid et le vieux Lancey Howard (Edward G. Robinson), un maître incontesté et reconnu du poker.
Lancey Howard est épuisé par des parties interminables et le Kid est près de remporter le tournoi, avec la complicité de Shooter qui distribue les cartes à son avantage.
N'acceptant pas de vaincre en trichant, le Kid renvoie Shooter et le fait remplacer.

 

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Edward G. Robinson et Steve McQueen

 

Les aléas du film  The Cincinnati Kid

 

Le producteur Martin Ransohoff. et son bras droit, le producteur associé John Calley se mirent en quête d’un réalisateur capable de mener à bien leur projet. Puisque Martin Ransohoff envisageait depuis le début  The Cincinnati Kid sous l’angle d’un western moderne dans lequel le jeu de poker serait envisagé comme une métaphore des "gunfights" des temps héroïques, John Calley lui suggéra le nom de Sam Peckinpah. Une projection du second film du metteur en scène Ride the high Country fut organisée à l’attention des deux hommes et, à l’issue de celle-ci, il fut unanimement décidé que Sam Peckinpah était le réalisateur idéal pour le projet. De son côté, Martin Ransohoff avait des idées bien arrêtées sur l’orientation que devait prendre le film. Il voulait faire de The Cincinnati Kid  un film pop-corn coloré et divertissant, un improbable mélange de western moderniste et d’histoire d’amour sur fond de triangle amoureux version courrier du cœur. Le Kid devant faire son choix entre la dévoyée Melba (Ann-Margret) et la prude Christian (Tuesday Weld).

 

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Steve McQueen, Ann-Margret et Tuesday Weld

 

Le producteur tenta évidemment à plusieurs reprises de faire part au metteur en scène de ses attentes concernant le contenu du film mais, fidèle à lui-même, Sam Peckinpah balaya ses suggestions, les jugeant absurdes, immatures et dénuées de sens. On se doute qu’il nourrissait pour le film de plus nobles ambitions. Il avait en effet transporté l’action de l’histoire, située originellement durant la grande dépression à Saint-Louis jusque dans les bas quartiers de la Nouvelle-Orléans et tenait à utiliser le climat de violence, de pauvreté et de désespérance de la crise de 1929 comme moteur du récit. Le film, pour des raisons de réalisme historique, Sam Peckinpah avait décidé de tourner envers et contre tous en noir et blanc devait prendre pour toiles de fond les violentes émeutes qui avaient embrasé la Louisiane au début des années trente alors que le poker était envisagé comme une sorte de parabole de la sexualité, de la soif de puissance et du pouvoir corrupteur de l’argent.

Sam Peckinpah fut remercié.

 

Martin Ransohoff et John Calley décidèrent donc d’interrompre pour un temps le tournage du The Cincinnati Kid  afin de trouver un remplaçant à Sam Peckinpah. Tandis que Steve McQueen mettait à profit ces quelques semaines de congé inattendues pour aller brûler de la gomme dans le désert en compagnie de son complice le cascadeur Bud Ekins.

 

Steve McQueen et Bud Ekins.Steve McQueen et Bud Ekins 2.Steve McQueen et Bud Ekins 1

 

Steve McQueen et Bud Ekins

 

Steve McQueen, peaufina son rôle de requin du poker et se rendit également dans les casinos de Las Vegas (la MGM lui ayant gracieusement alloué la somme de 25 000$ à cet effet).

 

Spencer Tracy faisait savoir à la production que, sans Sam Peckinpah, il était désormais inutile de compter sur lui pour incarner le personnage de Lancey Howard, malgré l'insistance de Steve McQueen. De son côté, Ann Margret tirait toutes les ficelles pour tenter d’évincer du rôle de Lady Fingers, Mitzi Gaynor, avec qui elle avait eu des rapports houleux par le passé tandis que, pour de nébuleuses raisons, Sharon Tate cédait sa place à Tuesday Weld, qui avait déjà partagé avec Steve McQueen l’affiche du  Soldier in the Rain  de Ralph Nelson.

 

Un nouveau réalisateur, Norman Jewison, reprend le tournage à zéro et une partie de la distribution est changée.

 

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Lorsque, début 1964, le premier jet du script de The Cincinnati Kid tomba entre les mains de Steve McQueen, le comédien vit en cette adaptation du roman de Richard Jessup le véhicule rêvé pour lui permettre d’enfin atteindre le but qu’il s’était fixé près de dix ans auparavant, devenir une vedette de cinéma plus populaire et plus respectée que son éternel rival, Paul Newman.

 

Steve McQueen et Tuesday Weld The-Cincinatti-Kid---Steve-McQuenn.jpg

 

Cette rivalité entre les deux acteurs était née en 1956 sur le plateau du film de Robert Wise Somebody up there likes me. Bien que ce ne fut que sa seconde apparition à l’écran, Paul Newman y tenait le rôle principal, celui du boxeur Rocky Graziano dont le film se voulait une biographie romancée. Steve McQueen, pour sa part, faisait là ses premiers pas devant la caméra. Il incarnait Fidel, un petit voyou ami de Graziano, n’avait que quelques lignes de dialogue à se mettre sous la dent et n’apparaissait que lors de deux courtes scènes. Entre ces deux hommes que tout semblait vouloir rapprocher, que ce soit la passion du métier de comédien ou encore leur amour presque exclusif pour les bolides de courses, s’installèrent pourtant des rapports ambivalents dans lesquels se mêlaient étroitement concurrence et respect mutuel. Si Paul Newman ne prenait guère au sérieux cet antagonisme et éprouvait plutôt de la sympathie pour Steve McQueen, ce dernier, animé par un besoin absolu de compétitivité qui allait parfois jusqu'à friser la névrose, poussait ce qui n’aurait dû être qu’un sentiment de saine émulation jusqu'à son paroxysme. L’ambition de supplanter Paul Newman en popularité ne le quitta plus jamais, même lorsqu’il triompha quelques années plus tard sur le petit écran dans le rôle de Josh Randall, le mythique héros de la série Wanted Dead or Alive ou lorsque ses prestations dans des films aussi prestigieux que The Magnificent Seven ou encore  The Great Escape firent de lui une immense vedette.

 

Sorti de la conventionalité de ce drame psychologique imaginé par ses (nouveaux) auteurs, surgissait l’efficacité de la trame classique d’un western, se déroulant à la Nouvelle Orléans. Un jeune marginal allait affronter le plus grand joueur de poker de l’Etat. Les acteurs du film prenaient la pleine mesure de leur personnage, déclinaison parfaite des figures rhétoriques de l’Ouest.

 

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Edward G. Robinson a pour rôle celui de l’homme à abattre.

 

 

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Steve Mc Queen le solitaire 

 

Filmographie de Steve McQueen .... Cliquez ICI !

 

 

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Rip Thorn celui du riche propriétaire détestable et détesté,

 

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Ann Margret la garce de saloon,

 

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Karl Malden composait le fidèle compagnon du héros

 

 

Le générique de fin est interprété par Ray Charles.

 

 

Dernier face à face ... Deux acteurs au sommet !

 

The Cincinatti Kid - Steve McQueen 1

 

Steve McQueen et  Edward G. Robinson

 

The Cincinatti Kid - Edward G. Robinson 1

 

 

 

 

Sources :

http://fr.wikipedia.org

http://www.cinemovies.fr

http://www.imdb.co

http://www.uneporte.net

http://www.filmstarts.de

http://www.dvdbeaver.com

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D
<br /> Bonjour Alain, c'est un film qui se regard agréablement même quand on connaît au Poker (comme moi) et puis Steve McQueen face à Edward G. Robinson est très bien. Bonne journée.<br />
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C
Salut Alain, voilà un film que je ne voudrais pas rater, je ne l'ai pas revu depuis des années et tu connais ma fascination pour le poker et McQueen. Deux bonnes raisons qui font que ... je serai<br /> devant ma télé !
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