Date de sortie 25 décembre 2013
Réalisé par Martin Scorsese
Avec Leonardo DiCaprio, Jonah Hill, Margot Robbie,
Matthew McConaughey, Rob Reiner, Jon Bernthal,
Kyle Chandler, Joanna Lumley
Titre original The Wolf of Wall Street
Genre Biopic
Production Américaine
Golden Globes 2014 :
- Meilleur acteur Leonardo DiCaprio
Le Loup de Wall Street est une adaptation du roman éponyme rédigé par Jordan Belfort en personne, à sa sortie de prison en 2005. Jordan Belfort avoue avoir été influencé par le film Wall Street d’Oliver Stone sorti en 1987 au début de sa carrière de trader.
Leonardo DiCaprio
Quand le livre The Wolf of Wall Street est paru en 2005, Leonardo DiCaprio et Brad Pitt se sont livrés à un combat sans répit pour en acheter les droits, surenchérissant constamment l’un sur l’autre. En apprenant que Martin Scorsese réaliserait le film si son nouvel acteur fétiche obtenait les droits d’adaptation, l’ancien boursicoteur n’a pas hésité plus longtemps.
Martin Scorsese était récemment présent au Festival de Marrakech et d'une humeur sombre, évoquait les difficultés actuelles rencontrées par les cinéastes et comment c'est un véritable challenge que de désirer encore diriger des films. "Désir ? Oui j'ai encore le désir de réaliser des films, mais j'ai 71 ans et pour moi, il n'y en aura qu'un ou deux de plus, et si j'y arrive."
Dès le début du projet en 2007, Leonardo DiCaprio est pressenti pour jouer le rôle du trader Jordan Belfort. Il collabore ici avec Martin Scorsese pour la cinquième fois après :
Synopsis
L’argent. Le pouvoir. Les femmes. La drogue.
Au début des années 1990, Jordan Belfort (Leonardo DiCaprio) s'enrichit à vitesse grand V.
Il a à peine trente ans et a trouvé, du moins le croit-il, la botte secrète pour se faire de l'argent très rapidement. Initié par Mark Hanna (Matthew McConaughey), il devient trader à Wall street et se révèle excellent à ce jeu. Enivré par ses dollars, le golden boy tombe dans tous les pièges de l'argent facile.
Amateur de jolies filles, il consomme de la drogue et adore montrer des signes extérieurs de richesse.
Alors qu'il ne cesse de flamber, le FBI l'a dans le collimateur car évidemment ses activités ne sont pas franchemet légales. Avec Donnie Azoff (Jonah Hill), son complice, il fait tout pour ne pas se faire prendre...
Aux yeux de Jordan et de sa meute, la modestie était devenue complètement inutile.
Trop n’était jamais assez…
Dès 2007, Martin Scorsese envisage de réaliser une adaptation cinématographique des mémoires de Jordan Belfort, mais le projet est récupéré par Ridley Scott en 2010. Le film devait alors être produit par la société de production 20th Century Fox. Finalement, le projet revient à Scorsese en 2012 et est monté indépendamment, sans l'aide de la Fox.
Depuis le départ, le script de Terence Winter a été conservé.
Le Loup de Wall Street est le premier film de Martin Scorsese à avoir été tourné en format anamorphique depuis À tombeau ouvert sorti en 1999. Il s’agit d’une technique visant à étirer verticalement l’image, afin de couvrir l’intégralité de l’écran. Autrement dit, supprimer les bandes noires situées au-dessus et en-dessous. La fidèle monteuse de Martin Scorsese Thelma Schoonmaker a confirmé, avec regrets, que le film était tourné en numérique.
Si les personnages mis en scène par Martin Scorsese sont tous singuliers, la plupart d’entre eux possèdent pourtant un point commun : la chute par leur l'ascension. Leurs réussites personnelles sont fulgurantes, mais ils sombrent peu à peu car rattrapés par la faiblesse de leur nature humaine : "C’est une chose que je trouve intéressante et qui m’a toujours attiré, et que l’on retrouve chez des gens comme Jordan Belfort, Jake La Motta ou Tommy, le personnage de Joe Pesci dans Les Affranchis", confie le réalisateur.
Jonah Hill et Leonardo DiCaprio
Avec cette comédie noire, Martin Scorsese n'a sans doute pas beaucoup de chance de séduire massivement l'Académie des Oscars. Reste que les prix d'interprétation sont toujours possibles, peut-être enfin pour Leonardo DiCaprio, mais également pour Matthew McConaughey dans un second rôle.
Ce n'est pas seulement l'écho que pouvait avoir cette histoire avec le récent effondrement de Wall Street qui intéressait.
Il aimait surtout le portrait honnête et sans compromis que Jordan Belfort a tiré de sa propre expérience. Il avoue :
"Pour moi c'était le reflet de tout ce qui ne fonctionne pas dans notre société aujourd'hui, ce style de vie hédoniste, cette époque où dans le giron de Wall Street, Belfort pouvait se permettre d'être obsédé par l'appât du gain et obsédé par lui-même. Dans son récit, il ne fléchit jamais, il est très honnête, c'est une biographie qui ne fait pas d'excuses, et je voulais absolument incarner ce personnage."
Margot Robbie et Leonardo DiCaprio
De nombreuses critiques évoquent une scène très risquée. Une scène de sexe avec Leonardo DiCaprio, une bougie et une dominatrice. Martin Scorsese a inclus cette scène pour son côté absurde et parce que Belfort l'avait vraiment vécue.
Leonardo DiCaprio voulait que le portrait soit authentique, réel, sans nuance, d'où l'intérêt de la scène. "Pour moi il s'agissait de dépeindre un Caligula des temps modernes et toute la débauche qui va avec. Il faut alors faire abstraction de sa propre personnalité pour livrer un portrait exact. Il n'y avait pas de limite, car Belfort raconte des choses que l'on ne peut même pas imaginer."
En août 2012, Matthew McConaughey rejoint le casting, dans le rôle du mentor de Jordan Belfort. La scène culte dans laquelle il se martèle la poitrine en fredonnant a été improvisée par le comédien. Cette chansonnette a tellement plu à Leonardo DiCaprio et à Martin Scorsese qu’ils ont décidé de l’utiliser comme l’hymne de Stratton Oakmont, la maison de courtage fondée par Jordan Belfort.
Matthew McConaughey
On se demande souvent où les acteurs vont puiser leur inspiration pour incarner un personnage. Dans une récente conférence de presse, Leonardo DiCpario a avoué s'être inspiré de la vidéo L'Homme le plus soûl du monde, pour jouer ce qui doit être l'une des scènes les plus emblématiques du film dans laquelle on peut voir Jordan Belfort sous sédatif, en plein trip.
Pour prendre du bon temps et lutter contre la fatigue, ce courtier milliardaire s'amuse à gober avec son partenaire de débauche Donnie, des comprimés de Quaalude. Un puissant sédatif, très en vogue à l'époque, chez les traders américains, qui donne l'impression de pouvoir affronter le monde avec légèreté. Ingurgité en trop grosse quantité, il empêche la maîtrise de ses mouvements et de son élocution. Un soir, Jordan vide presque la boîte entière de Quaalude voyant que l'effet n'arrive pas.
Un vrai parcours du combattant que Leonardo DiCpario a réussi à reproduire avec un réalisme confondant.
Au moment où il ne s'y attend pas, il se retrouve presque paralysé. Martin Scorsese met en scène son acteur pendant une bonne dizaine de minutes en train d'essayer de rejoindre sa voiture pour rentrer chez lui. Incapable de marcher, il vacille, rampe comme un escargot. Son cerveau fonctionne, mais son corps ne répond plus.
Propos recueillis par Eléonore Prieur sur http://www.lefigaro.fr
Mon opinon
Le synopsis du film annonce clairement la couleur.
Grandeur et décadence d'un homme avide d'argent et de pouvoir, entouré par des bimbos en meutes, utilisées comme autant d'objets sexuels dans des parties de débauche que certains pourront trouver obscènes.
Drogues multiples pour épicer le tout, et cotations en bourse pour donner le coup d'envoi. Voitures de luxe, villas de rêve et yacht magnifique, du déjà vu ? Pas vraiment.
Des traders, ou de Wall Street, on peut se demander d'où vient le mal profond qui gangrène le monde et qui, visiblement, ne s'arrête pas à ces seules années 90. La fin du film est en cela très instructive.
L'ensemble est tout à fait impudent, démesuré, démoniaque et parfaitement maitrisé.
Il faut le génie de Martin Scorsese pour faire passer ces trois heures et arriver à rendre supportables, et presque sympathiques, ces voyous de la finance.
Pari réussi en grande partie grâce à Leonardo DiCaprio remarquable. " Un Caligula des temps modernes et toute la débauche qui va avec", pour reprendre ses propos. Il excelle dans ce rôle, s'amuse et en fait des tonnes. Mais avec quel talent ! Il est présent de bout en bout dans une succession de scènes plus invraisemblables les unes que les autres. Il crève littéralement l'écran. Je m'incline, et je ne suis pas un inconditionnel.
À ses côtés, l'ensemble de la distribution reste loin derrière.
Je retiens la courte participation de Matthew McConaughey méconnaissable en trader pourri. Un nouveau registre, dans lequel il excelle une fois encore.
Les fans, dont je suis, d' "Absolutely Fabulous " seront heureux de retrouver Joanna Lumley, en grande forme sous les costumes d'une grande bourgeoise anglaise qui n'a pas oublié les sixties.
Propos relevés sur http://bigbrowser.blog.lemonde.fr le 2 janvier 2014
Le vrai "Loup de Wall Street " ne fait pas de business.
Jordan Belfort, le trader de tous les excès qui a inspiré Le Loup de Wall Street, le film de Martin Scorsese avec Leonardo DiCaprio, actuellement en salles, s'est défendu, dimanche de gagner de l'argent avec l'adaptation de son histoire en livre, d'abord, puis au cinéma
Répondant à ceux qui l'en accusaient, il a tenu à rappeler sur sa page Facebook qu'il donnait "100 % des bénéfices du livre et du film". "Ce qui signifie que je n'en touche pas un centime", soulignant même qu'il avait décidé de lui-même de tout donner, contrairement à "ce que le gouvernement" lui demandait de restituer, c'est-à-dire 50 % des bénéfices.
(As you can imagine, I am very busy right now, but I owe this post to all my loyal friends and fans who have supported me since the beginning: For the record, I am not turning over 50% of the profits of the books and the movie, which was what the government had wanted me to do. Instead, I insisted on turning over 100% of the profits of both books and the movie, which is to say, I am not making a single dime on any of this. This should amount to countless millions of dollars and hopefully be more than enough to pay back anyone who is still out there. I thought this was already public information, as I have already said it publicly numerous times, but apparently there is so much NOISE right now that it has gotten lost in the shuffle. So, again, for the record: I am not making any royalties off the film or the books, and I am totally content with that. My income comes from new life, which is far better than my old one. (Although I will admit the Quaaludes were kind of fun, at least in the beginning. Thankfully, they're illegal! and impossible to find!)
"Au total, cela représentera plusieurs millions de dollars, ce qui permettra amplement de rembourser tout le monde", explique celui qui a été condamné pour détournement de fonds et blanchiment d'argent, et qui a passé vingt-deux mois en prison. "Mes revenus proviennent aujourd'hui de ma nouvelle vie, qui est bien meilleure que l'ancienne", ajoute-t-il, alors qu'il s'est reconverti en coach personnel.
S'il se défend de toucher de l'argent sur le récit de son histoire, son parcours rocambolesque et la visibilité offerte par le film de Scorsese lui offre cependant une notoriété qui pourrait se révéler lucrative.
A la mi-décembre, des médias américains ont dévoilé qu'une maison de production souhaitait mettre en place une émission de téléréalité dans laquelle Belfort coacherait des personnes pour les aider à rebondir après avoir, comme lui, "touché le fond".
Sources :
http://www.cinemovies.fr
http://www.allocine.fr
http://www.telerama.fr
http://www.imdb.com