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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 00:00

 

Date de sortie 23 janvier 2013

 

Mariage-a-Mendoza---Affiche.jpg

 
Réalisé par Edouard Deluc


Avec Nicolas Duvauchelle, Philippe Rebbot, Gustavo Kamenetzky,

Paloma Contreras, Sarah Grappin, Benjamin Biolay,

Gonzalo Suarez, César Bordon

 
Genre Comédie dramatique


Production Française, Belge et Argentine

 


Mariage à Mendoza est le premier long métrage du réalisateur Edouard Deluc.


Après le bac, Edouard Deluc a fait les beaux-arts, où il creusait alternativement deux sillons, le film et la photo, et parallèlement, il avait un groupe de rock  avec lequel il reprenait les Stooges, le Velvet, et quelques bluettes de leur composition au milieu de tout ça !

C’est comme ça qu'il a commencé à réaliser des clips, leurs clips. Après les beaux-arts, pour gagner sa vie, il a travaillé à la télévision comme rédacteur pour plusieurs journalistes ou animateurs, puis réalise des formats courts pour Canal +.  Il signe également des reportages sur le cinéma, l’art contemporain, etc.... Toutes ces images accumulées, en plus des clips pour son groupe ou des films super 8 qu'il faisait, lui ont permis en 1999 d’aller frapper à la porte des producteurs de clips, le premier lui a dit oui. Il a ainsi commencé à en réaliser pour des groupes variés, Louise Attaque (Du nord au sud), Jean-Louis Murat (Le Cri du papillon, Au-dedans de moi), Mickey 3D, Sven Löve, Tété, Kojak, etc... Au milieu des années 2000, il est passé aux spots publicitaires, un moyen idéal pour se faire la main en tournant régulièrement.

 

Parallèlement à tout ça, il continuait son travail de fiction, avec un premier court-métrage en 1998, Petits Enfers avec Vincent Elbaz, puis, Je n’ai jamais tué personne, en 2002, avec Elina Löwensohn et Jean-Jacques Vanier.

 

En 2008, c’est le démarrage de l’aventure Argentine, avec ¿ Dónde está Kim Basinger ?    À partir de ce moment-là, Edouard Deluc a eu l’impression que la somme de toutes ces expériences l'avait formé, il avait fait mes classes derrière une caméra, il se sentait prêt pour le cinéma.  En 2011 il réalisait un autre court métrage de 9 minutes avec Nathalie Baye,  Bye Bye.

 

Mariage-a-Mendoza---Nicolas-Duvauchelle-et-Philippe-Rebbot.jpg


Nicolas Duvauchelle et Philippe Rebbot

 

Synopsis

 

Deux frères débarquent en Argentine pour aller célébrer le mariage de leur cousin, à Mendoza, dans l’ouest du pays. La grande aventure, la vraie, voilà longtemps qu’ils en rêvaient…

 

Mais à l’arrivée à Buenos-Aires, Antoine (Nicolas Duvauchelle) ne va pas bien du tout, comme un type que sa femme vient de plaquer.

 

Marcus (Philippe Rebbot) est sûr qu'aller au mariage du cousin remettra son petit frère d'aplomb. Il va lui sortir le grand jeu. Des nuits caliente de la capitale aux splendeurs de la vallée de la lune, ils croiseront sur leur chemin un réceptionniste illuminé, une beauté divine, des pierres qui portent bonheur…

 

Sur la route du mariage, au gré d'étapes de plus en plus mouvementées, les deux frères se retrouvent.

 

À un détail près : quand Antoine se requinque, c'est Marcus qui trinque.

 

Mariage-a-Mendoza---Nicolas-Duvauchelle-et-Philip-copie-1.jpg


Philippe Rebbot et Nicolas Duvauchelle

 

À la question, quelle place occupait le cinéma dans votre imaginaire ?
Edouard Deluc répond : "Il était très important, comme la musique. Cela remonte à l’enfance. J’ai un premier souvenir, très fort : avoir regardé, vers 7 /8 ans, King Kong, l’original, dans le lit de mes parents, un mélange de plaisir et d’effroi qui m’a marqué à vie ! À la même époque, je découpais les BD de mon grand frère, case par case, pour les agrafer sur le mur de ma chambre d’enfant, dans un ordre différent : c’était mes premiers story-boards en fait, je ne l’ai réalisé que plus tard... et mon frère m’en veut encore ! Enfant et adolescent, j’allais au cinéma, ou le cinéma venait à moi, par la télévision notamment. Pour sur, les comédies populaires des années 70 ont sans aucun doute construit et nourri mon imaginaire. Ce n’est pas innocent si Pierre Richard est une figure pour moi : le sens du burlesque, le décalage permanent du personnage, son inaptitude au monde qui l’entoure, c’est une matière que je travaille et qui vient de là. Plus tard, sans être un cinéphile confirmé, j’ai "bouffé" pas mal de films, et aux Beaux-arts, j’en ai même photographiés. Je faisais des photos, en argentique, image arrêtée sur écran, pas mal de plans de Cassavetes, Meurtre d’un bookmaker chinois, en particulier. Il y a dans ces photogrammes, que j’ai encore, une trame, quelque chose de fantomatique. En un sens, je résistais encore un peu à l’idée de faire du cinéma. Je suppose que je cherchais du côté de Philip-Lorca diCorcia ou plus tard de Gregory Crewdson, ces photographes dont l’imaginaire s’est construit autour du cinéma, qui font de la fiction en images fixes."

 

Mariage à Mendoza - Nicolas Duvauchelle et Philippe Rebbo


Nicolas Duvauchelle et Philippe Rebbot

 
Pour Mariage à Mendoza, Edouard Deluc explique que son scénario s'est construit autour de trois paramètres : "À l’époque, je cherchais le sujet de mon premier film, quelques projets trop ambitieux n’ont pas abouti, et puis un jour, se cristallise une envie, au bon moment, autour de trois paramètres; l’Argentine que j’avais découverte et qui m’avait littéralement scotchée, une vieille histoire vécue avec mon frère dans un "bordel" de Pékin à la fin du siècle dernier, et le désir de filmer un comédien d’une humanité folle : Philippe Rebbot."

 

Mariage à Mendoza - Philippe RebbotAu sujet de Philippe Rebbot, le réalisateur ajoute : "Je travaille avec Philippe depuis plusieurs années, c’est quelqu’un qui me touche beaucoup, une vraie source d’inspiration. Il gravite dans le cinéma depuis longtemps : il a fait beaucoup de régie, et travaillé comme acteur et coscénariste avec Benoît Cohen notamment pour la série Nos Enfants Chéris. C’est quelqu’un de très singulier qui avait déjà exprimé sa puissance comique, mais surtout dans mon salon, et qui cristallisait pour moi quelque chose autour de la figure du grand frère... On avait déjà tourné ensemble ¿ Donde esta Kim Basinger ? en novembre 2008. Le film a beaucoup voyagé et remporté des prix un peu partout dans le monde. Il a reçu en 2010 le Lutin du meilleur film de fiction, de la meilleure réalisation, du meilleur scénario, des meilleurs décors et le Lutin du meilleur acteur pour Philippe Rebbot .


Le producteur, Emmanuel Agneray,  et le réalisateur, avaient le sentiment qu’ils n'en avaient pas fini avec l’Argentine, les frangins et que l’aventure méritait d’être prolongée, que tout n’avait pas été dit... Alors, Edouard Deluc a cherché un nouveau scénariste pour l’accompagner et a recommencé à écrire, avec Thomas Lilti. "Je souhaitais aller vers une chronique où les choses ne sont jamais complètement dites, où l’imaginaire du spectateur travaille. On avait un point de départ très clair, nos personnages, les frères du court-métrage, et l’Argentine à traverser. Le scénario ne devait pas être une fin en soi, il devait ouvrir des espaces de cinéma, laisser de la place pour de l’improvisation, se sentir libre. Quelque chose s’est finalement mis en place, et on a écrit en un an, assez facilement." reconnait le réalisateur. Si le scénario a été mûrement réfléchi en amont, il existe néanmoins des scènes d'improvisation dans le film, comme par exemple la séquence dans la chambre avant la sacristie.

 

L’une des surprises du récit, c’est l’échange de position des deux frères : au début, Marcus doit s’occuper d’Antoine, et à l’arrivée, c’est l’inverse... Petit à petit. Thomas Lilti, le co-scénariste, est médecin, c’est lui, sans doute, qui a introduit la dimension médicale du désarroi de Marcus. Philippe Rebbot a aussi nourri le personnage de ses propres fragilités. "Dans sa vie, il a eu des phases difficiles, les raconte avec un soupçon d’effroi, un soupçon de dérision et un grand sens du romanesque. Il est d’une humanité dingue, et c’est finalement la matière même du cinéma, l’humanité des personnages, en tout cas de celui que j’aime et que je défends. L’une des premières sources d’inspiration reste son grand corps "malade", son désenchantement chronique, sa fantaisie, sa poésie. Mariage à Mendoza - Philippe Rebbot-copie-1Pendant l’écriture du scénario, une fois par mois, on passait l’après- midi avec Philippe, je voulais l’entendre réagir, rebondir, puis l’entendre tout court car c’est pour lui que nous écrivions. C’est à cette occasion que de conversations en conversations, nous sommes arrivés au syndrome de Stendhal... Nous cherchions ce point de bascule où Antoine, enfin, allait être obligé de sortir de son marasme sentimental pour s’occuper de son frère, prendre les choses en main et ouvrir les yeux sur autre chose que lui-même" raconte Edouard Deluc


Contrairement à Philippe Rebbot, Nicolas Duvauchelle n’était pas dans ¿ Dónde está Kim Basinger ?. Le cinéaste Edouard Deluc explique que le choix de l'engager pour le long-métrage Mariage à Mendoza s'est fait assez vite : "J’ai imaginé Nicolas Duvauchelle assez tôt dans le rôle d’Antoine. Je l’ai trouvé juste, dense, avec ce soupçon de présence brute qui avait tout pour me plaire. Et le duo marchait : un contraste physique fort, le petit et le grand – on peut imaginer qu’ils n’ont pas le même père, un éloignement physique qui correspond bien à l’idée qu’ils se sont un peu perdus de vue... On a travaillé, il a donné beaucoup de lui, il a été d’une grande générosité, ne s’est économisé sur rien... Il a donné au personnage une belle trajectoire: il résiste pendant près d’une heure, et après baisse un peu les armes, abandonne, ce qui fait, je crois, qu’on aime son personnage. Par exemple, j’aime beaucoup la séquence dans la chambre avant la sacristie, qui est une improvisation à partir d’une base de travail, comme souvent sur ce film: "T’es petit, mais t’es beau", etc. C’était typique de la méthode de travail : ne rien figer, parce que la situation, le décor, nos énergies apportent quelque chose.."

 

Mariage-a-m-Mendoza---Paloma-Contreras-et-Nicolas-Duvauche.jpg

 

Paloma Contreras et Nicolas Duvauchelle


Gustavo Kamenetzky n’est pas très connu en Argentine. Passer en un dialogue de l’hôtelier un peu méfiant au type qui raconte sa vie, ce n’est pas facile. C’est de la dentelle, ça demande beaucoup de prises. Mais il possède la palette de jeu, et les mimiques, pour y arriver... Il était nécessaire d’avoir un troisième personnage qui apporte de l’extérieur l’idée de fratrie. Le rôle de Xavier, le cousin, n’était pas très défini au scénario, il fallait une "figure" pour l’habiter, l’incarner : Benjamin Biolay est le premier que Edouard Deluc a sollicité. "Il est le premier que j’ai sollicité et il a dit oui", se souvient Edouard Deluc en poursuivant : "Je savais que Benjamin était lui aussi tombé amoureux de l’Argentine, il avait d’ailleurs écrit une chanson qui s’appelait "Buenos-Aires" sur l’album 'La Superbe'."


Concernant le tournage le réalisateur raconte: "En novembre-décembre 2011, avec un temps de préparation sur place très court. Nous sommes partis à Buenos-aires, puis dans le nord du Pays, près de la cordillère des Andes, Salta, et les vignobles argentins, dans la vallée de Cafayate. L’aventure fraternelle irriguait le tournage lui-même : cela fait vingt ans que je travaille avec le producteur, Emmanuel Agneray, qu’on partage un fort désir de cinéma, qu’il m’accompagne avec patience et attention, on a fait trois court-métrages ensemble avant l’aventure du long. Treize ans que je connais Philippe Rebbot, qu’il stimule mon imaginaire, dix que je travaille avec le chef opérateur Pierre Cottereau et même si c’est plus récent avec Thomas Lilti, le co-scénariste, il est lui aussi devenu une pièce maîtresse de l’aventure. L’idée d’une famille de cinéma, où se mélangent les amitiés et le désir commun et sacré de faire des films, a imprégné toute l’aventure. On est tous partis au bout du monde en famille, avec nos femmes, nos enfants, on a vécu une expérience artistique et humaine assez dingue et je crois que le film porte en lui un peu de cette lumière.."
   
Le film est illustré par la musique d'Herman Dune. Le réalisateur Edouard Deluc raconte à ce sujet : "Je l'écoute depuis très longtemps. Notre rencontre artistique s’est faite sur ¿ Dónde está Kim Basinger ? et on peut raisonnablement parler d’idylle !" Il ajoute : "Quelque chose d’éminemment harmonieux se jouait entre mes images et leur musique; un ton mélancolique sur une musique entraînante, chaloupée, un son unique, des arrangements à la fois simples mais très travaillés. Leur chanson Your name my game marchait formidablement sur les travellings dans Buenos-Aires. Je les ai re-contactés deux mois avant le tournage de Mariage à Mendoza pour qu’ils prennent en charge la bande originale. David, qui compose et chante était partant tout de suite, et il a composé des mélodies sur scénario, entre deux concerts, car ils passent leur vie sur la route et sur scène ! C’est la première fois qu’il écrivait pour le cinéma, il en était très heureux je crois, et très inspiré. Dès les premiers gestes, les premières mélodies, j’ai donc su que nous étions sur la bonne route."
    
Mariage à Mendoza a été présenté lors du 4e Festival de cinéma européen des Arcs. Il a fait partie des six films français présentés dans le cadre des avant-premières.

 

Pour visionner la bande-annonce ... Cliquez ICI !

 

Mariage-a-Mendoza.jpg

 

 

Sources :

http://medias.unifrance.org

http://www.unifrance.org

http://www.allocine.fr

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