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Réalisé par Terrence Malick
Avec Richard Gere, Brooke Adams, Sam Shepard, Linda Manz,
Robert J. Wilke, Jackie Shultis, Stuart Margolin, Tim Scott,
Gene Bell, Doug Kershaw, Richard Libertini.
Titre original : Days of Heaven
Long-métrage américain
Genre : Drame , Romance
Date de sortie cinéma 1er juin 1979
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Synopsis :
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En 1916, Bill, ouvrier dans une fonderie, sa petite amie Abby et sa sœur Linda quittent Chicago pour faire les moissons au Texas. Voyant là l'opportunité de sortir de la misère, Bill pousse Abby à céder aux avances d'un riche fermier, qu'ils savent atteint d'une maladie incurable ...
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Richard Gere, jusque là acteur pour des séries diverses, obtient ici son premier grand rôle au cinéma alors qu'il a déjà 29 ans. Fils de fermier, il incarne suffisamment la "classe ouvrière" selon Malick, qui avait initialement pensé à John Travolta, obligé de décliner l'offre au dernier moment, suite à des problèmes de planning.
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. Brooke Adams et Richard Gere
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Malick et la production
Même s'il ne s'agit que de son deuxième film, Terrence Malick rend déjà légendaire son incapacité à se soumettre au "final cut" des producteurs, lui qui entend construire son projet selon ses propres critères. Pour ce film c'est Bert Schneider qui en fait les frais et qui se retrouve contraint à mettre sa maison en hypothèque après un dépassement de budget de près d'un million de dollars. Cette cohabitation impossible se retrouvera sur La Ligne rouge, où le cinéaste ira même jusqu'à refuser l'accès au tournage à ses financiers !
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Sam Shepard
Brooke Adams et Sam Shepard .
Filmographie de Richard Gere ... Cliquez ICI ! .
Le directeur de la photographie Néstor Almendros
était en train de perdre la vue au moment où le tournage débuta. Il décida alors de prendre en Polaroid toutes les scènes afin de les analyser au mieux. Comme les conditions de tournage nécessitaient un travail rythmé selon des critères horaires particuliers
"l'heure bleue" qui désigne le temps où le soleil est couché et où il fait encore jour, il a eu le temps de construire cette fameuse ambiance "magique" ou "poétique" propre à Malick en général et à ce film en particulier, d'où se dégage selon lui une "une beauté romantique incandescante".
Alors que la photographie proprement dite donnait d'excellents résultats, le reste de la production fut difficile dès le début. On raconte [Qui ?] que les comédiens et l'équipe technique percevaient Malick comme quelqu'un de froid et distant.
Après deux semaines de tournage, Malick était si déçu par les rushes, qu'il décida de « prendre le scénario par un autre bout, dans le style de Tolstoï plutôt que de Dostoievski, de jouer sur des plans larges au lieu d'utiliser la profondeur de champ, et de tourner des kilomètres de pellicule avec l'espoir de résoudre les problèmes dans la salle de montage1. » Cette nouvelle approche agaça Richard Gere, qui déclara par la suite que Malick était un indécis, qui ne savait pas diriger les acteurs. Il fut déçu par Malick au point de penser sérieusement à quitter le tournage. Le style lent et posé de Malick mit également en colère Schneider. La production prenait du retard, avec des coûts dépassant le budget initial d'environ 800 000 dollars américains, alors que Schneider avait déjà hypothéqué sa maison pour couvrir les frais supplémentaires. .
Le directeur de la photographie Néstor Almendros
né le 30 octobre 1930 à Barcelone décédé le 4 mars 1992 à New York,
directeur de la photographie espagnol, Membre de l'American Society of Cinematographers (ASC)
Oscar de la meilleure photographie pour Les Moissons du ciel
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Alors qu'il vit toujours à Cuba, Néstor Almendros réalise ses premiers courts-métrages, dont Una confusion contidiana en 1950, coréalisé avec Tomas Gutierrez Alea.
En 1959, il profite d'un séjour à New York pour réaliser 58-59 qui raconte une nuit de Saint-Sylvestre à Times Square.
De retour à La Havane, il réalise Escuela rural en 1960, Gente en la playa et La tumba francesca tous deux en 1961.
Petit résumé en quelques affiches. (Liste non exhaustive)
Déçu par la révolution castriste, il vient s'installer en France où il rencontre les réalisateurs de la nouvelle vague.
En 1966, il dirige la photographie de
d'Eric Rohmer,
Les deux hommes travaillent ensemble à de nombreuses reprises,
notamment sur
en 1969, où Nestor Almendros utilise le noir et blanc de façon admirable, sur
en 1970, où il s'inspire des toiles de Paul Gauguin pour composer sa lumière,
et sur
en1975, où son style reprend celui des peintures du XVIIIe siècle.
Son génie pour créer une ambiance et mettre en avant les acteurs par rapport aux décors pousse François Truffaut à faire appel à lui pour réaliser ses films en noir et blanc.
Ils commencent leur collaboration avec
en 1969, film en noir et blanc,
et la poursuivent avec huit autres films,
Avec Barbet Schroeder, Nestor Almendros s'adonne au documentaire en salle
Général Idi Amin Dada" en 1974 Koko, le singe qui parleé en 1977
en plus de films comme
en 1969 ou
en 1975.
En 1977, il coopère avec Roberto Rossellini pour réaliser un documentaire sur l'art contemporain, Centre Georges Pompidou, Beaubourg .
Nestor Almendros connaît également le succès avec des réalisateurs américains.
Il est également remarqué pour
en 1982 d'Alan J. Pakula
et pour
en 1979 de Robert Benton,
avec lequel il travaille sur
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et notamment sur son dernier film,
en 1991.
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Sources :
http://www.allocine.fr
http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr
http://fr.wikipedia.org
http://www.notrecinema.com