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17 juillet 2014 4 17 /07 /juillet /2014 20:45

 

Una-pistola-en-cada-mano---Affiche.gif

 

Réalisé par Cesc Gay


Avec Luis Tosar, Ricardo Darín, Eduardo Noriega, Javier Cámara,

Jordi Mollá, Eduard Fernández, Alberto San Juan, Leonardo Sbaraglia

Candela Peña, Leonor Watling, Clara Segura, Cayetana Guillén Cuervo

 
Genre  Comédie dramatique


Production Espagnole


Sorti en France sous le titre : Les Hommes ! De quoi parlent-ils ?

 


Né à Barcelone, Cesc Gay y étudie le cinéma ainsi qu’à New-York, où il réalise en 1998 avec l’argentin Daniel Gimelberg son premier film : Hotel Room. En 2000, il adapte au cinéma la pièce Kràmpack qui gagne de nombreux prix suite à sa sélection à la Semaine de la Critique à Cannes.

 

Avec En la ciudad en 2003, il remporte un vif succès public et critique. Réputé pour être un chroniqueur des plus mordants et subtils, Cesc Gay est un réalisateur et scénariste qui se distingue par un langage cinématographique tout à fait personnel et un regard profond sur les personnages qu’il met en scène. Il a aussi travaillé pour la télévision, en tant que réalisateur de séries comme Jet Lag.

 

Pour la 27ème édition des Prix Goya, en 2013, Una pistola en cada mano obtint, en la personne de Candela Peña, le prix du Meilleur second rôle féminin.

 

L’Académie du Cinéma Catalan a décerné les Prix Gaudi pour :


- Le prix du Meilleur scénario, à Cesc Gay et Tomas Aragay,

- Du Meilleur second rôle à Eduard Fernández et  Candela Peña

- Du Meilleur film en langue non catalane.

 

 

Synopsis

 

Le portrait de de huit quadragénaires dépassés et déconcertés par leur vie.

 

Incapables d'exprimer leurs émotions, ils se retrouvent projetés dans des situations à la fois comiques et pathétiques, révelant leur conflit majeur : la crise d'identité masculine.

 

Entre déprime, séduction, amour, infidélité et solitude, une radiographie de la vie amoureuse des hommes d'aujour'hui qui dépeint sans concession leurs faiblesses et leur quête d'une nouvelle identité.


Una-pistola-en-cada-mano-copie-1.gif

 

"Au cours des dernières décennies, le rôle des hommes n’a pas arrêté d’évoluer dans notre société et j’ai l’impression qu’ils ont été les derniers à s’en rendre compte. J’ai été séduit par l’idée d’écrire sur eux sans aucune compassion. C’est là la raison principale de Una pistola en cada mano : refléter et raconter ce nouveau lieu dans lequel nous nous trouvons, perdus, confus et à la recherche d’une nouvelle identité. Et comme c’est souvent le cas, cela finit toujours par aboutir à des situations incroyables et propices à la comédie." confie le réalisateur.


Una pistola en cada mano s’intéresse à la mauvaise relation émotionnelle que les hommes entretiennent avec eux-mêmes. Cette incapacité à s’assumer, cette tendance à se voiler la face. Le film aborde des thèmes variés, mais en un sens, ils ont tous à voir avec la façon de remettre sans cesse en question la masculinité. Notre génération mène déjà une vie différente de celle que nos pères ont vécue par exemple. Nous avons pénétré le monde des émotions, on nous y a obligé, ce qui en soi est très bien, mais les comportements ne changent pas du jour au lendemain. Nous ne savons pas pleurer, par exemple. Les femmes oui. Elles pleurent très bien, de façon naturelle. C’en est même attirant de les voir faire. Lorsque nous allons au cinéma, si une scène nous émeut, 90% d’entre nous se réprimeront. En écrivant le scénario, notre idée était précisément de mettre les protagonistes dans ces situations. Le personnage de Javier Cámara est peut-être celui qui se trouve le plus proche de moments comme ceux-ci. Le réalisateur était conscient de la dimension pathétique qui résultait de la vision de cette lutte contre lui-même, cherchant à tout prix à dissimuler ses émotions. C’est cette ironie du modèle masculin qui est remise en question. Et qui chancelle. Et c’est également à ce niveau-là que se situe le pari de l’humour.

 

Una-pistola-en-cada-mano---Leonardo-Sbaraglia.gifUna pistola en cada mano se structure à partir de différentes rencontres, certaines étant provoquées par le hasard, entre ses protagonistes. Des situations inespérées et des conversations surprenantes, toujours racontées en temps réel et depuis le présent le plus absolu, un film de moments en somme. Le scénario se déploie comme un puzzle à travers ses différentes histoires. L’idée était de situer les personnages dans des lieux où ils ne pourraient pas se cacher. Les acteurs n’étaient pas préparés avant les différentes rencontres. Cesc Gay et Tomàs Aragay ont commencé à travailler les dialogues. Puis il a fallu doter chaque histoire d’une structure interne, de rebondissements et de surprises, pour que la situation se tienne.

Dans une histoire chorale, il y a beaucoup de protagonistes. Et le film se développe en entrelaçant les histoires. Aucun des personnages masculins n’a de nom et ceci les transforme un peu tous en un seul et même homme. "C’est ce que j’ai essayé de transmettre à tous les acteurs qui se sont joints au projet. Je leur ai demandé qu’ils me fassent confiance. Je leur ai simplement envoyé la partie qu’ils allaient jouer pour simplifier les choses. Cela m’a permis de mieux contrôler le film. J’ai appris par la suite qu’ils se sont passé les scénarios par curiosité !" confie
Cesc Gay.

 

A la différence des protagonistes masculins, les femmes de Una pistola en cada mano elles, ont un nom. Elles sont moins uniformes car chaque personnage tient des propos différents. Le personnage qu’interprète Clara Segura face à Javier Cámara est différent de celui que peut jouer Candela Peña ou Leonor Watling. Les personnages féminins participent au développement de l’action et sont donc là pour les confronter à eux-mêmes. Elles sont davantage "spectaculaires", provocantes, elles ont plus de personnalité, particulièrement le personnage de Candela Peña.

 

Una-pistola-en-cada-mano---Cayetana-Guillen-Cuervo--Jordi-.gif.Una-pistola-en-cada-mano---Candela-Pena.gif

Una-pistola-en-cada-mano---Jordi-Molla--Leonor-Watling.gif.Una-pistola-en-cada-mano----Clara-Segura--Javier-Camara.gif

 

Je leur ai demandé qu’elles ne se mettent jamais en colère, qu’il n’y ait aucune confrontation. Qu’elles soient simplement au-dessus d’eux. Qu’elles soient généreuses malgré tout ce qui s’est passé et qu’elles jouent avec malice et humour.

En écrivant le scénario de
Una pistola en cada mano, Cesc Gay s'est immédiatement rendu compte que le principal défi au moment de le réaliser serait d’unifier les interprétations. Parvenir à créer un ton général en accord avec l’humour qu'il voulait transmettre. L’humour est quelque chose de délicat, c’est une atmosphère. Si cela avait été un drame, les interprétations auraient pu être moins homogènes. "Je sais que ce film n’est pas une comédie comme les autres, qu’il s’agit de quelque chose de plus dur, presque triste. Je sais qu’il n’est pas interprété sur fond de parodie, de gag, mais sur fond de vérité du personnage, depuis ses entrailles. Si vous avez un humour très noir, celui-ci vous parlera. Les acteurs ont dû trouver une place dans un lieu auquel ils n’étaient pas habitués. C’est un lieu fragile, qui les rend faibles, même s’ils ne le laissent pas paraître." reconaît le réalisateur.

 

Una pistola en cada mano - Luis Tosar & Javier CamaraDans  Una pistola en cada mano le sexe n’est pas explicite, en revanche il tient une place importante. L’histoire de Ricardo Darín et de Luis Tosar, est le fruit de l’infidélité; Candela Peña utilise aussi beaucoup le sexe dans sa relation avec Eduardo Noriega. Et il y a également du sexe, bien que ce soit curieux et étrange, entre Leonor Watling et Alberto San Juan, et Jordi Mollá et Cayetana Guillén Cuervo. "En tant que spectateur, je n’ai jamais aimé le sexe explicite à l’écran, je le trouve ennuyeux, à moins qu’il s’agisse d’un film érotique. En général, je sais comment cela va se finir et on connaît d’avance les quatre plans qui sont tournés à chaque fois." rajoute Cesc Gay.

Toutes les histoires découlent d’une rencontre et par conséquent de la possibilité que celle-ci s’achève à n’importe quel moment. Les personnages de
Una pistola en cada mano sont tout le temps sur le point de s’en aller, sur le point de se dire adieu. Devant une entrée, dans un parc, dans un appartement, dans la rue. Tout le film se déroule dans cet espace du "je dois m’en aller"… Le réalisateur a pu se rapprocher de l’humour à partir de cette espèce de tension.


Le film fut entièrement tourné à Barcelone, ce qui lui a permis de recevoir nombre d'aides d'institutions et d'associations culturelles catalanes en plus des aides espagnoles.

 

Ça a été un tournage atypique car il a duré 7 ou 8 mois alors que nous avons seulement tourné 17 jours. Nous avons commencé en novembre avec Javier Cámara, puis en février nous avons continué dans le parc avec Ricardo Darín et Luis Tosar. Ceci m’a permis de vraiment me concentrer sur chaque situation, de la préparer et de la tourner en deux ou trois jours. C’est plus difficile de tourner en sept semaines, en dormant peu, en mangeant mal et en finissant par être très fatigué. En ce sens, ça a été très gratifiant. De plus, lorsque j’ai commencé à appeler les acteurs et qu’ils se sont progressivement joints à nous, il était évident que nous ne pouvions pas tourner sans interruption à cause de leurs emplois du temps respectifs.

 

Una pistola en cada mano

 

Alors que Cesc Gay écrivait et tournait, il avait déjà décidé qu’il y aurait peu de musique et que la seule que nous entendrions aurait quasiment un rôle de personnage. Elle devait annoncer la fin d’une histoire et laisser le spectateur au début d’une autre. Et le faire avec ironie.Le réalisateur a trouvé de nombreux thèmes musicaux différents et les a fait écouter à Jordi Prats avec qui il avait déjà travaillé sur Kràmpack et En la Ciudad. Ces morceaux leur ont donné le ton. D’une certaine manière, la musique devait leur rappeler le western. Ils cherchaient aussi une sonorité proche du rock. Austère, quelque chose de rétro et qui donnerait du caractère au film.


 

Mon opinion

 

Pour entrer de plein fouet dans ce long métrage, oubliez le titre français et laissez-vous laisser envahir par des dialogues au cordeau.

 

Ces deux points n'intéresseront pas grand monde. Compte tenu de la faible distribution en France, d'une part, et encore moins tous ceux qui se contentent des critiques de la presse, d'autre part.

 

Personnellement je ne retiens rien du négatif parcouru, par curiosité, dans les colonnes des journaux. En bref, si mon avis vous intéressé, je ne peux que recommander ce film.

 

"Una pistola en cada manos’intéresse à la mauvaise relation émotionnelle que les hommes entretiennent avec eux-mêmes," précise le dossier de presse. En une succession de rencontres et grâce à huit quinquas, qui ne portent pas de prénom, peut-être pour mieux les rapprocher, la réalisation de Cesc Gay est une belle, et jouissive réussite.

 

Les femmes sont présentes et les différents rôles impeccablement portés par des artistes de renom du cinéma ibérique. Magnifique Candela Peña auprès de laquelle Leonor Watling, Clara Segura et Cayetana Guillén Cuervo seront les éléments déclencheurs pour mettre les hommes face à leurs faiblesses.

 

Le casting masculin est tout aussi impeccable. Entre autres, Eduard Fernández et Javier Cámara dans un remarquable face à face avec Clara Segura. Le jeune et parfait Eduardo Noriega un habitué de l'univers d'Alejandro Amenábar. Jordi Mollá toujours excellent. Leonardo Sbaraglia dans le rôle d'un claustrophobe qui ne manque pas de panache. Mais encore le grand Luis Tosar ou encore Alberto San Juan, récompensé en 2004 au Festival du cinéma espagnol de Toulouse, pour son rôle dans le film de Manolo Matji, "Horas de Luz". Laissez vous séduire par l'excellent Ricardo Darín, moins connu dans l'hexagone. Son face à face avec Luis Tosar dans une scène située dans un jardin public, suffit à faire oublier les petites imperfections que je ne prendrai pas la peine de relever tant l'ensemble est convaincant. 

 

Il est bien question de l'univers masculin. De quinquas et de leurs problèmes qu'ils vont affronter au travers de dialogues qui, sans manquer de finesse, sont souvent drôles. Parfois assez féroces.

 

Le tout réuni pour un excellent moment de cinéma.

 

 

Ricardo-Darin---Una-pistola-en-cada-mano.gif


Ricardo Darín

 

Sources :

http://www.isabelleburon.com

http://www.imdb.com

commentaires

B
<br /> J'aimerais bien voir ce film. Tu étais au Mélies, à coup sûr. Veinard.<br />
Répondre
A
<br /> Cher Alain,<br /> C'est incroyable vous parvenez à voir des films rares dont il est peu fait mention sur les autres blogs et dans la presse. Je n'avais pas entendu parler de ce film que vous analysez en le<br /> décortiquant avec une précision et une connaissance parfaites alors que vos visiteurs tombent des nues. D'où l'intérêt évident de votre blog qui ouvre des horizons permanents sur des paysages de<br /> tous ordres trop méconnus. Un grand merci.<br />
Répondre
A
<br /> Cher Alain,<br /> C'est incroyable vous parvenez à voir des films rares dont il est peu fait mention sur les autres blogs et dans la presse. Je n'avais pas entendu parler de ce film que vous analysez en le<br /> décortiquant avec une précision et une connaissance parfaites alors que vos visiteurs tombent des nues. D'où l'intérêt évident de votre blog qui ouvre des horizons permanents sur des paysages de<br /> tous ordres trop méconnus. Un grand merci.<br />
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