Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 15:57

 

Date de sortie cinéma : 19 octobre 2011


Polisse.jpg


Réalisé par Maïwenn


Avec Karin Viard, Marina Foïs, Joey Starr, Nicolas Duvauchelle,

Karole Rocher, Lou Doillon, Riccardo Scamarcio, Frédéric Pierrot,

 Emmanuelle Bercot, Jérémie Elkaïm, Audrey Lamy Arnaud Henriet,

Naidra Ayadi, Sandrine Kiberlain, Wladimir Yordanoff,

Lou Doillon, Anthony Delon

 

et Maïwenn Maiwenn-Le-Besco.jpg

 

Long-métrage français

 

Genre Drame
 

 

Polisse, sélectionné en compétition officielle lors du Festival de Cannes 2011

 

Maiwenn.jpg

 

a remporté le Prix du Jury.

 

 

Globes de cristal 2012 :

 

- Meilleures actrices ex aequo Karin Viard et Marina Foïs Globes-de-cristal.jpg

 

CESAR 2012 :

- Meilleur espoir féminin Naidra Ayadi ex aequo avec Clotide Hesme

- Meilleur montage pour Laure Gardette et Yann Dedet

 

Synopsis

 

Le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs mais aussi la pause déjeuner où l’on se raconte ses problèmes de couple ; ce sont les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adolescents, mais aussi la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables ; c’est savoir que le pire existe, et tenter de faire avec… Comment ces policiers parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ? Fred, l’écorché du groupe, aura du mal à supporter le regard de Melissa, mandatée par le ministère de l’intérieur pour réaliser un livre de photos sur cette brigade.

 

Joey-Starr-et-Nicolas-Duvauchelle.jpg

 

Joey Starr et Nicolas Duvauchelle

 

C'est en tombant sur un documentaire sur la Brigade des Mineurs (BPM) que Maïwenn a souhaité réaliser Polisse.

 

Polisse dresse le portrait d'une brigade souvent mal considérée par les autres groupes de police : "Les policiers de la BPM sont quasiment snobés par les autres services ! D’ailleurs on les surnomme : "la brigade des biberons". Je trouve aberrant qu’on donne davantage de moyens à la Brigade des stupéfiants, même si celle-ci fait un travail essentiel, qu’à la Brigade qui s’occupe de la protection de tous les enfants et ados de Paris", s'insurge Maïwenn.

 

Avant d'écrire le scénario du film, Maïwenn a passé du temps à la brigade pour écouter et observer : "Je n’ai pas arrêté de passer d’un groupe à un autre en prenant des notes, j’étais comme une éponge pour m’imprégner au maximum de ce que je voyais. Même pendant les trois heures de pause-déjeuner, ou le soir, au moment de l’apéro, je ne les lâchais pas pour ne rien perdre de leurs discussions, et je posais des milliers de questions", confie, souvent racontées par des policiers, en les modifiant légèrement.

 

Marina-Fois-et-Karin-Viard.jpg

 

Marina Foïs et Karin Viard

 

 

Maïwenn a multiplié les inspirations : "D’abord j’ai vu, je crois, tous les films sur la police : français, étrangers… tous. Même la période flic d’Alain Delon ! Mais ce qui m’a vraiment inspirée, ce sont les documentaires de Virgil Vernier sur la police, car c’est le regard d’un vrai cinéaste qui se pose sur la réalité, sur la vie. De manière générale, un mauvais documentaire m’inspire plus qu’un très bon film."

 

Virgil Vernier est  né à Paris en 1976. En 2007, il se fait connaitre avec la sortie de Chroniques de 2005, film sur la vie et les rêves de cinq personnages nés en 1980.


Pour mieux connaître Virgil Vernier ... Cliquez ICI !

 
Emmanuelle Bercot a rejoint Maïwenn après que cette dernière ait écrit la première version du script. Si, au début, elle n’était là que pour conseiller son amie, elle a fini par écrire certains passages. De fait, le scénario de Maïwenn est devenu son scénario aussi. Selon la réalisatrice, leur collaboration a été "d’une grande richesse" et lui a apporté "beaucoup de réalisme".
 

Jeremie-Elkaim--Nicolas-Duvauchelle--Emmanuelle-Bercot-e.jpg

 

Jérémie Elkaïm, Nicolas Duvauchelle, Emmanuelle Bercot et Arnaud Henriet

 

 
Maïwenn a choisi Stephen Warbeck, oscarisé pour Shakespeare in Love, pour composer la partition musicale, après avoir vu Un balcon sur la mer de Nicole Garcia. Elle souhaitait "retrouver dans sa partition des tonalités orientales, ethniques et très aériennes, sans pour autant sur-souligner les émotions".
 

Polisse-Affiche-1.jpg

 

Maïwenn évoque le titre du film : "Le titre qui s’est d’abord imposé à moi était Police, mais il avait déjà été pris, et pas par n’importe qui ! J’ai ensuite eu envie d’intituler le film Vous êtes de la police ? et je me suis rendu compte qu’il avait également été utilisé il y a quelques années. Un jour, alors que mon fils faisait de l’écriture, le titre Polisse, avec la faute d’orthographe et l’écriture d’un enfant, est d’un coup devenu évident pour le sujet du film."

Polisse-Affiche-2.jpg  
 

 

 

Dans un souci de réalisme, Maïwenn a fait en sorte que les acteurs oublient la caméra et que le film ressemble à un documentaire. Elle a été aidée dans cette tâche par trois cadreurs qui ont tous un rôle spécifique, comme elle l'explique : "Claire Mathon, avec qui j’ai tourné mes trois films, est un vrai animal : je n’ai presque jamais besoin de lui parler. Jowan Le Besco, lui, fait tout le temps des plans à la volée, j’adore. Pierre Aïm s’occupe de la lumière. Les trois sont tout aussi importants les uns que les autres."

 

 

 

Notes de production, entretiens ... Cliquez ICI !

 

  
Disposant de 150 heures de rushs, les monteurs et Maïwenn ont mis plus de trois mois pour monter la première version du film qui durait plus de 3 heures ! Alain Attal, le producteur, a alors demandé à la réalisatrice de retourner en salle de montage, sans pour autant tout sacrifier. Maïwenn raconte : "Alain a cette qualité de mettre autant d’énergie lorsqu’il aime que lorsqu’il n’aime pas. Parfois, il me disait : "C’est de la merde," Puis : "C’est sublime ! Si tu enlèves cette scène, je te tue !""

 

 

Arnaud-Henriet--Jeremie-Elkaim--Naidra-Ayadi--Nicolas-Du.jpg

 

Arnaud Henriet, Jérémie Elkaïm, Naidra Ayadi, Nicolas Duvauchelle et Joey Starr

   
Avant même de savoir qu'elle ferait un film sur la brigade des mineurs, Maïwenn voulait que Joey Starr tienne le rôle principal de son nouveau film. Quand elle a découvert le documentaire sur la BPM à la télévision, il a trouvé sa place tout naturellement : "Ce film je l’ai écrit pour lui. Il a été mon moteur et ma muse. De plus, j’avais envie de le surprendre, et qu’il soit fier de moi. Et puis, j’avais le sentiment que je ne m’étais pas servie suffisamment de son potentiel sur Le Bal des actrices, et je voulais donc aller plus loin encore, en allant chercher sa fragilité et sa pudeur."
 
Pour interpréter les membres de la brigade, Maïwenn a cherché des acteurs "populaires, avec une gouaille très parisienne et franchouillarde". Elle leur a fait suivre un stage auprès de deux anciens policiers pour qu'ils apprennent, pendant une semaine à raison de huit heures par jour, le métier : "Sans s’en rendre compte, rien qu’en baignant dans une ambiance flic, ils prenaient petit à petit l’humour et la gouaille flic. Et puis, il fallait qu’ils se connaissent. Faire croire qu’un groupe travaille depuis longtemps ensemble, ce n’est pas facile. Ce stage était là aussi pour ça", raconte l'actrice/réalisatrice. Ce rapport de groupe était essentiel pour elle, puisqu'elle cherchait à rendre compte du fonctionnement quasi familial de la brigade.

 

 

Karin Viard, Joey Starr et Marina Foïs

 

Karin Viard, Joey Starr et Marina Foïs

 
Polisse alterne entre des moments très durs et des moments de franche rigolade : "Je crois que c’est important de pouvoir rire d’événements atroces car c’est ce qui rend la vie supportable. Et comme je l’ai dit avant, c’est la recette des policiers pour rester debout", déclare Maïwenn
 
Alors qu'elle ne devait pas figurer au casting de Polisse, Maïwenn y interprète finalement une photographe qui suit le quotidien de la brigade.

 

Maiwenn-Le-Besco-copie-1.jpg

 

Maïwenn Le Besco

 

Cette apparition devant la caméra sera peut-être la dernière pour l'actrice qui souhaite dorénavant se consacrer uniquement à la réalisation. 

 

 

Site officiel de Polisse ... Cliquez ICI !

 

 

Sources :

http://www.allocine.fr

http://www.cinemovies.fr

http://www.quinzaine-realisateurs.com

http://www.elle.fr

11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 11:40

 

Date de sortie cinéma : 12 octobre 2011

 

Affiche.jpg

 

 

Réalisé par Oliver Hermanus


Avec Deon Lotz, Charlie Keegan Roeline Daneel, 

Sue Diepeveen, Albert Maritz, Michelle Scott

 


Titre original  Skoonheid
 
Long-métrage français, sud-africain, allemand

 

Genre Drame
  

 

Synopsis

 

François van Heerden (Deon Lotz) mène une vie bien rangée à Bloemfontein, en Afrique du Sud. Père de deux filles et mari dévoué, il est pris de court quand une rencontre fortuite bouleverse son existence propre et parfaitement ordonnée.

 

Beauty

 

Christian Roodt (Charlie Keegan), 23 ans, est le fils d'un vieil ami perdu de vue. De l'avis de tous, il est l'incarnation du beau jeune homme dans la fleur de l'âge. François s'en trouve secrètement désarmé, consumé par une passion dévorante et une convoitise malvenue.

 

Beauty-copie-2

 

S'étant toujours appliqué à se complaire dans le dégoût de lui-même, le voilà qui laisse sortir des émotions contenues depuis toujours, tentant désespérément d'obtenir de la vie ce qu'il a toujours désiré : le bonheur.

 

Beauty-copie-3.jpg

 

 
Beauty a été sélectionné en compétition officielle du festival de Cannes 2011, dans la section "Un Certain Regard". C'était la première fois qu'un film en Afrikaans recevait les honneurs de ce festival.

 

L'afrikaans est originellement une langue parlée par les colons néerlandais débarqués en Afrique du Sud, également appelés « Boers », mot signifiant « paysans » dans leur langue.
La langue afrikaans est aussi parlée par les métis, en particulier dans les régions du Cap-Occidental et du Cap-du-Nord

 

 

Beauty finalement reparti avec la Queer Palm, la deuxième depuis la création de ce prix récompensant les films aux thématiques LGBT.

 

 

 

Le réalisateur, Oliver Hermanus Oliver-Hermanus.jpg

est né en 1983 à Cape Town, Afrique du Sud.
Il a étudié à l'Université de Cape Town avant de finir diplômé de la London Film School avec un Master en Réalisation.

 

Le producteur Didier Costet est d'ailleurs un habitué de la Croisette,

 

qu'il avait déjà eu l'occasion de visiter avec deux films réalisés par Brillante Mendoza  en 2008 avec  

 

Serbis Serbis.jpg Réalisé en 2008
Avec Gina Pareño, Dan Alvaro, Mercedes Cabral

 

et avec Kinatay  Kinatay.jpg Réalisé en 2009
Avec Mercedes Cabral, Julio Diaz, Jhong Hilario

Kinaty avait reçu le Prix de la Mise en scène
 

 

 

Le personnage de François est l'incarnation même de la minorité, et pas seulement pour des raisons sexuelles. En effet, sa couleur de peau, sa ville, son pays et la langue qu'il parle, concourent à l'isoler de la majorité. Dans l'Afrique du Sud post-Apartheid, François, blanc parlant l'Afrikaans et résidant dans la capitale bâtie par les colons, représente l'ennemi. Le mal-être et l'isolement du personnage principal se joue donc à deux échelles : celle de l'Histoire et de la société, et celle de la sexualité et de l'intime.
   
La vue et le regard possèdent une importance cruciale dans le film. En effet, François est présenté comme un voyeur, un homme qui aime observer ses semblables sans pouvoir être observé en retour car gardant ses émotions et pensées pour lui.

 

Deon-Lotz.jpg  

Deon Lotz

 

Aussi le réalisateur a-t-il choisi de le filmer de manière subjective, afin de donner aux spectateurs l'impression de voir les choses "comme s’il était François". Le cinéaste souhaite ainsi que ces derniers pensent et réagissent comme le protagoniste, et donc comprennent certaines de ses actions.
   
Oliver Hermanus dit également avoir voulu que son film soit un reflet fidèle de l'Afrique du Sud d'aujourd'hui, en tout cas tel que lui la perçoit. Il présente donc "les standards du conservatisme, qui sont toujours très présents et qui masquent à peine une idéologie raciste dépassée ; le surprenant milieu underground cosmopolite et sexué du Cap ; et surtout, un commentaire sur la Beauté."

 

Beauty-copie-1.jpg

 

   
A l'origine du projet se trouve le concept même de la beauté : le réalisateur déclare en effet que c'est sur ce dernier qu'il s'est appuyé pour construire le personnage de François, et que son objectif premier était de montrer "le danger de la beauté qui est présente en chacun d'entre nous." Ainsi, si le personnage de François montre le pouvoir d'attraction de la beauté, celui de Christian illustre la liberté et le pouvoir dont jouissent ceux qui la possèdent.

 


 Affiche 1  
Une autre question fondamentale soulevée par le film est celle de l'attraction exercée par la jeunesse et la beauté, notamment sur les personnes plus âgées. Ce pouvoir, aux dires d'Oliver Hermanus, n'est dû qu'à l'action de la société, qui valorise les personnes jeunes et jolies au détriment des autres. Ainsi, en mettant en relation un personnage d'âge mûr avec François, avec un jeune homme au sortir de l'adolescence, Christian, le réalisateur interroge la part de jeunesse qui réside en nous : "Nous nous retrouvons tous dans des situations dans lesquelles nous nous comportons comme des adolescents. Ces émotions de jeunesse ne meurent pas, elles sont juste dissimulées par l'âge. [...] Jeunesse et beauté sont dangereux. Il est idiot de leur conférer une telle valeur alors qu'ils ne durent pas", explique le cinéaste.

 

 

 

 

 

Pour visionner la bande-annonce ... Cliquez ICI !

 

 

Sources :

http://www.allocine.fr

http://www.cinemovies.fr

http://fr.wikipedia.org

7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 11:53

 

Affiche.jpg

 

 

Réalisé par Michel Hazanavicius


Avec Jean Dujardin, Bérénice Bejo, John Goodman, James Cromwell,

Penelope Ann Miller, Missi Pyle, Beth Grant, Joel Murray,

Malcolm McDowell, Ed Lauter, Jen Lilley.


Long-métrage français

 

Genre Comédie dramatique


Date de sortie cinéma : 12 octobre 2011

 

Une pluie de récompenses, entre autre ...

 

Golden Globes 2012 :  The Artist - Golden Globes 2012

 

Meilleur film, Meilleur acteur, Meilleure musique

 

BaftaBAFTAS 2012

 

Meilleur film, Meilleur Réalisateur, Meilleur acteur,

Meilleur scénario original, Meilleure bande-originale,

Meilleure photographie, Meilleurs costumes

 

CESAR 2012 

Meilleur film, Meilleur Réalisateur,

Meilleur actrice, Meilleure photo, Meilleurs décors

et Meilleure musique

 

Oscars 2012 Oscars 2012

Meilleur film, Meilleur Réalisateur, Meilleur acteur,

Meilleure musique, Meilleurs costumes


 

 

Jean-Dujardin.jpg

.

Jean Dujardin

 

 

Synopsis

 

Hollywood 1927.

 

George Valentin (Jean Dujardin) est une vedette du cinéma muet à qui tout sourit. L'arrivée des films parlants va le faire sombrer dans l'oubli.

 

Peppy Miller (Bérénice Bejo), jeune figurante, va elle, être propulsée au firmament des stars.

 

Ce film raconte l'histoire de leurs destins croisés, ou comment la célébrité, l'orgueil et l'argent peuvent être autant d'obstacles à leur histoire d'amour.

 

Berenice-Bejo.jpg

.

Bérénice Bejo


 Jean-Dujardin-copie-2.jpg
The Artist a d'abord été annoncé comme faisant partie de la sélection Hors Compétition au Festival de Cannes 2011, avant de rejoindre la compétition deux jours seulement avant l'inauguration, et une semaine à peine après avoir été achevé. Acclamé par les critiques, il a été couronné d'un Prix d'Interprétation masculine pour Jean Dujardin, qui foulait pour la première fois le tapis rouge de la Croisette. Ce dernier a conclu son discours avec humour : "Maintenant je vais me taire... car ça me réussi pas mal !" A noter que le président du jury, Robert De Niro, a déclaré qu'il aurait souhaité donner au film la Palme d'or, mais qu'il n'a pas pu en raison de l'interdiction des doubles prix.
 
Jean Dujardin n'est pas le seul acteur du film à avoir été couvert de lauriers à Cannes. En effet, la star à quatre pattes de The Artist (Uggy, qui interprète le rôle de Jack) s'est également vu remettre la "Palm Dog" qui, comme son nom l'indique, récompense la meilleure prestation canine de la Croisette.


Jean Dujardin avait déjà tourné devant la caméra de Michel Hazanavicius à deux reprises. En effet, avant de perdre la parole en se glissant dans la peau d'une star du muet, il avait campé le bien trop prolixe agent Hubert Bonnisseur de la Batte dans

 

OSS 117, Le Caire nid d'espions OSS-117--Le-Caire-nid-d-espions.jpg

Réalisé en 2006
Aux côtés de Bérénice Bejo, Aure Atika

et sa suite OSS 117 : Rio ne répond plus OSS-117--Rio-ne-repond-plus.jpg

Réalisé en 2008
 
Aux côtés de Louise Monot, Alex Lutz


Jean-Dujardin-copie-1.jpgMichel Hazanavicius reconnaît qu'il avait Jean Dujardin et Bérénice Bejo en tête lors de l'écriture du scénario et va même jusqu'à qualifier les personnages de George Valentin et Peppy Miller de "version fantasmée" des deux acteurs. Le choix des deux interprètes repose sur des critères essentiellement physiques : "Jean est un acteur qui est aussi bon en plan serré, avec ce qu’exprime son visage, qu’en plan large, avec ce que raconte son corps. [...] Bérénice, aussi, a ce visage-là. On accepte facilement l’idée qu’Hollywood va la choisir et en faire une grande vedette…" Il affirme cependant que le film aurait tout de même été réalisé en cas de refus de l'un d'entre eux, refus qui aurait cependant conduit à une révision du scénario et une réécriture de certaines parties du script. 
Dans un film en noir et blanc, la lumière revêt une importance capitale. C'est pourquoi le réalisateur a fait appel au directeur de la photographie Guillaume Schiffman, avec lequel il avait déjà travaillé sur OSS 117, Le Caire nid d'espions, OSS 117 : Rio ne répond plus et de nombreuses publicités.

Berenice-Bejo-copie-1.jpgCelui-ci dit considérer comme un cadeau le fait d'avoir eu l'opportunité, à l'heure où la pellicule se meurt, de pouvoir revisiter les années 20, 30, 50 et 60. Tout en évitant que la beauté de l'image ne parasite l'histoire racontée, il a cependant veillé à ce que les tons de gris et blanc accompagnent le destin du protagoniste, du blanc brillant au gris passé.
 
Naturellement, on compte un certain nombre de films dans ce film concernant deux acteurs de cinéma. Ces derniers sont le résultat de deux techniques très différentes : le tournage traditionnel, mais également l'incrustation de Jean Dujardin dans des films d'époque, notamment de John Gilbert et Douglas Fairbanks. Ces montages furent dans un premier temps utilisés pour étudier la lumière qu'il fallait recréer pour ces courts-métrages, mais furent parfois gardés tels quels dans le film final.
 
Si The Artist est souvent drôle, il ne faut cependant pas y voir une parodie des films muets. En effet, Michel Hazanavicius souhaitait rendre hommage aux réalisateurs et scénaristes qu'il aime et considère comme des modèles, comme Fritz Lang, Ernst Lubitsch, Billy Wilder et Friedrich-Wilhelm Murnau. Il s'éloigne ainsi de l'ironie dans laquelle baignaient ses précédents longs-métrages, une direction qui, si elle a surpris Jean Dujardin, lui fut imposée par le format même : "Quand vous regardez les Chaplin, on a tendance à ne se souvenir que des moments comiques mais ces histoires sont des mélodrames purs et durs, où les jeunes filles ne sont pas seulement orphelines, mais aveugles ! Les choses drôles sont toujours en contrepoint d’une histoire très émouvante", explique le réalisateur.
 

 
Bérénice Bejo est arrivée sur le projet bien avant Jean Dujardin. Elle a ainsi connu les différentes étapes d'écriture du script, et notamment les prémices de l'histoire de George Valentin, une version dans laquelle Peppy Miller était un rôle de figuration :  

 

Berenice-Bejo-copie-2.jpg

.

Bérénice Bejo

 

"Même le chien a un rôle plus important que le mien !", s'amusait alors l'actrice. Ce n'est que bien plus tard que le réalisateur a doublé la déchéance de son protagoniste d'une histoire d'amour, hissant ainsi le personnage de Peppy en haut de l'affiche.
       
Si les critiques n'ont cessé de louer le foisonnement de références à l'univers du muet présent dans le long-métrage, les acteurs ont travaillé à partir d'un nombre restreint de figures. Bérénice Bejo, par exemple, dit s'être inspirée de la mignonne et délurée

 

Joan Crawford Joan-Crawford.jpg, notamment au début de sa carrière,

 

 

de la claquettiste Eleanor Powell Eleanor-Powell-.jpg

 

 

et de Marlene Dietrich Marlene-Dietrich.gif

à laquelle elle a emprunté un art du clin d’œil, de la pose et du baiser à la caméra.

 

 

Il n'est donc pas question de Louise Brooks, pourtant constamment citée par les journalistes pour décrire le jeu de Bérénice Bejo.

 

Quant à son partenaire Jean Dujardin, il résume son inspiration en un nom :

 

Douglas Fairbanks.Douglas-Fairbanks.jpg

 

 
Grâce à la confiance sans limite du producteur Thomas Langmann, The Artist a pu être tourné sur les lieux qu'il décrit : Hollywood et, plus précisément, les rues de Warner et de Paramount. Certains décors utilisés sont ainsi de véritables zones de pèlerinage pour cinéphiles. La maison où habite Peppy dans le film, par exemple, de même que le lit dans lequel se réveille George Valentin, ont appartenu à l'actrice Mary Pickford.
   
Derrière la musique du film se cache un autre habitué de la filmographie d'Hazanavicius : Ludovic Bource. Cependant, leur travail sur The Artist s'est avéré très différent de ce qu'il fut sur leurs précédentes collaborations, dans la mesure où la bande-originale est ici un élément fondamental du scénario et de la mise en scène ; elle ne doit plus accompagner les images, mais les décrire : "Elle doit prendre en compte toutes les humeurs, mais aussi toutes les variations, toutes les ruptures, tous les conflits, tous les changements de direction de chaque séquence", explique le réalisateur. Aussi, parce que les choix musicaux n'étaient plus du ressort du seul compositeur, le cinéaste a grandement guidé les musiciens, découpant son film en segments d'humeur et indiquant quelle musique il souhaitait entendre sur chacun d'entre eux.

 

The-Artist.jpg   
Si The Artist a permis à toute l'équipe de connaitre un nombre de "premières fois" assez conséquent, Jean Dujardin cite parmi ses plus beaux souvenirs l'apprentissage des claquettes. Les deux minutes de la scène finale ont en effet nécessité près de quatre mois d'entraînement, au cours desquels l'acteur avoue avoir pris un plaisir fou, malgré l'impression persistante de ne faire aucun progrès. L'interprète dit avoir voulu privilégier la générosité à la perfection des pas, aussi n'a-t-il pas hésité à multiplier avec enthousiasme les prises, un dynamisme rendu possible par sa complicité avec Bérénice Bejo et la volonté du réalisateur de ne pratiquement pas couper la scène.
   
Histoire d'amour et de romance, The Artist ne va cependant pas plus loin qu'une scène de danse : aucun baiser, aucune nuit n'est partagée entre les deux protagonistes. Bérénice Bejo précise cependant qu'une première version du script était bien plus explicite, mais la scène du baiser fut supprimée suite à une discussion collective entre le réalisateur et ses deux acteurs, afin de coller à la pudeur des films des années 20 et 30.

 

 

 

Affiche-1.jpg

 

Pour visionner la bande-annonce ... Cliquez sur l'affiche ci-dessus !

 


 

Sources :

http://www.allocine.fr

http://www.cinemovies.fr

http://www.allposters.fr

http://killzoneauthors.blogspot.com

http://www.classicactresses.com

http://dvdtoile.com

28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 07:35

 

Date de sortie cinéma : 28 septembre 2011

 

we-need-to-talk-about-kevin-19437-249676537.jpg

 

Réalisé par Lynne Ramsay


Avec   John C. Reilly, Tilda Swinton, Ezra Miller, Siobhan Fallon,

Joseph Melendez, Ashley Gerasimovich, Suzette Gunn,

Leslie Lyles, Lauren Fox, Ursula Parker
 
Long-métrage américain, britannique.

 

Genre Drame , Thriller
 

Tilda-Swinton-et-John-C.-Reilly.jpg

 

Tilda Swinton et John C. Reilly

 

Synopsis :

 

Tilda Swinton incarne Eva, une mère aimante qui a mis entre parenthèse ses ambitions professionnelles pour s'occuper de son jeune fils Kevin. Enfant terrible, il l'est dès sa naissance. Cris incessants, regard diabolique, insolence éprouvante, il est en rupture totale avec sa mère, qui jamais ne lâchera prise. Jusqu'au jour où Kevin, à l'aube de ses 16 ans, va commettre l'irréparable. Et c'est pièce après pièce qu'Eva va se remémorer les étapes de sa vie avant et avec Kevin.

Qu'aurait-elle pu faire ? Est-elle responsable des actes de son fils ?

 

Ezra-Miller-et-Tilda-Swinton.jpg

 

Ezra Miller et Tilda Swinton

 

 

Ce sont ces questions sans réponses que Lynne Ramsay

tente de sonder avec We Need to Talk About Kevin.

Lynne Ramsay a réalisé trois courts métrages


Small deaths  en 1996, Kill the Day en 1996 Gasman en 1997

 

avant d'être découverte en 1999 avec son film noir  

 

Ratcatcher Ratcatcher.jpg
Avec William Eadie, Tommy Flanagan, Mandy Matthews, Michelle Stewart, Lynne Ramsay

 

suit en 2002  Le-Voyage-de-Morvern-Callar.jpg Le Voyage de Morvern Callar

Avec Samantha Morton, Kathleen McDermott, Des Hamilton

 

Lynne Ramsay brise les tabous de la maternité avec son drame complexe et frontal We Need to Talk about Kevin.

 « C'est toujours un combat d'arriver à faire quelque chose de personnel, quelque chose qui possède sa propre voix. Il ne faut pas se décourager et être réaliste. » reconnait-elle.

 

Tilda Swinton qui joue le rôle d'Eva est aussi productrice exécutive  : « C'est mon amie Lynne Ramsay qui m'a parlé pour la première fois de ce projet. Cela fait au moins quatre ans qu'elle et moi en discutons. »

 

Tilda-Swinton.jpg

.

Tilda Swinton

 

Luc Roeg, producteur : « Ce projet m'a attiré pour trois raisons : j'avais adoré le livre, et puis il y avait Lynne Ramsay et Tilda Swinton. »

 

Focus sur une grande comédienne ... Tilda Swinton !

 

Katherine Mathilda Swinton, plus connue sous le nom de Tilda Swinton, est une actrice, de théâtre et de cinéma, et une productrice exécutive britannique, née à Londres. 


Elle n'est pas mariée au peintre John Byrne, 60 ans, mais a eu des jumeaux avec lui, Xavier et Honor. Ils ne forment plus un couple mais partagent la même maison en Ecosse. Son amoureux actuel est Sandro Kopp, un peintre allemand. Face aux ragots de ménage à trois, Tilda réplique : "Ce sont des fantasmes collectifs, mais la réalité est sans doute décevante pour ceux qui colportent ces rumeurs. Il y a d'un côté le père de mes enfants que j'adore, mais avec qui je ne forme plus un couple, et de l'autre, mon amoureux. La situation est claire et non conflictuelle. C'est une bénédiction pour mes enfants : je vis en paix avec des gens que j'aime, voilà tout. Le reste, ce sont des raccourcis et des interprétations. [...] Cela ne m'appartient pas."

Extrait d'interview paru dans Le Figaro du 22 septembre 2010.

 

Tilda Swinton fait ses débuts de comédienne sur scène au sein de la prestigieuse Royal Shakespeare Company.

 

Elle effectue ses premiers pas au cinéma en 1986 dans

 

Caravaggio Caravaggio.jpg de Derek Jarman, avec qui elle entretient une relation durable.


En 1991, c'est sous sa direction, dans Edward II, Edward-II-.jpg qu'elle remporte le Prix d'interprétation féminine au Festival de Venise pour sa prestation de la reine Isabella.


S'illustrant devant la caméra de ses compatriotes comme dans  

 

La plage La-Plage.jpg Réalisé par Danny Boyle en 1999  

 

et celle de Tim Roth dans The War zone The-War-zone.jpg 

 

Tilda Swinton campe en 2001 le personnage féminin principal du thriller  

 

Bleu profond Bleu-profond.jpg Réalisé par Scott McGehee, David Siegel
Avec Jonathan Tucker, Goran Visnjic,

film dans lequel elle intreprète le rôle  d'une mère prête à tout pour protéger son fils impliqué dans une affaire de meurtre.

S'expatriant aux Etats-Unis, cette actrice à la beauté diaphane se contente de rôles secondaires comme dans  

 

Vanilla sky Vanilla-sky.jpg Réalisé par Cameron Crowe en 2001
Avec Tom Cruise, Penélope Cruz, Kurt Russell

 

Adaptation Adaption.jpg Réalisé par Spike Jonze en 2002
Avec Nicolas Cage, Meryl Streep, Chris Cooper 

 

ou encore le futuriste Constantine Constantine.jpg

Réalisé par Francis Lawrence en 2004
Avec Keanu Reeves, Rachel Weisz, Shia LaBeouf

 

Mais c'est pour mieux revenir dans des productions européennes comme le plébiscité  

 

Young Adam Young-Adam.jpg Réalisé par David MacKenzie en 2003
Avec Ewan McGregor, Peter Mullan.

 

En 2004, Tilda Swinton se voit "consacrée" par la profession en devenant membre du jury au Festival de Cannes.

 

L'année suivante, elle gravit à nouveau les marches du Palais

 

pour la présentation en compétition de Broken flowers Broken-flowers.jpg

Réalisé Jim Jarmusch film dans lequel elle se livre à un savoureux numéro d'actrice aux côtés de Bill Murray, Sharon Stone et Jessica Lange.

 

Cette même année 2005, Tilda Swinton incarne la terrible sorcière Jadis

 

dans Le Monde de Narnia : chapitre 1, Le-monde-de-Narnia.jpg rôle qu'elle retrouvera pour une très courte apparition trois ans plus tard, dans la suite des aventures : Le Monde de Narnia : chapitre 2 - Prince Caspian.

 

Le 24 février 2008, elle décroche l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour son interprétation de la froide avocate Karen Crowder opposée à Michael Clayton, interprété par George Clooney ,

 

dans le film Michael Clayton  Michael-Clayton.jpg  Réalisé par Tony Gilroy en 2007

 

Son physique atypique, ainsi que ses talents de comédienne l'amène à tourner avec des réalisateurs de tous horizons :


Erick Zonca lui offre d'incarner

 

Julia dans le drame du même nom, Julia.jpg

 

et Bela Tarr fait appel à elle

 

pour jouer dans L'Homme de Londres. L-Homme-de-Londres.-.jpg

 

L'actrice ne chôme pas, puisqu'on la retrouve dans

 

Burn After Reading Burn-After-Reading.jpg des frères Coen, comédie décapante avec un casting de choc composé de George Clooney, Brad Pitt et John Malkovich.

 

En 2009, Tilda Swinton apparaît au casting de nouveau film phénomène de David Fincher,

 

L'Etrange histoire de Benjamin Button, L-Etrange-histoire-de-Benjamin-Button.jpg dans lequel elle retrouve Brad Pitt.

 

On l'aperçoit l'année suivante dans le film de Jim Jarmusch,  

 

The Limits of Control The-Limits-of-Control.jpg avant de la voir se faire confier le rôle principal de la

 

comédie dramatique Amore Amore.jpg de l'italien Luca Guadagnino.

 

 

 

logonews.gif Il faut qu'on parle de Tilda Swinton ... Cliquez ICI !


 

Définitivement adepte des grands écarts artistiques, l'année 2011 lui permet de reprendre son rôle dans le troisième opus de la saga Narnia.

(Liste non exhaustive)

 

 

 

Pour visionner la bande-annonce

 

de We Need To Talk About Kevin ... Cliquez ICI !

 

 

Sources :

http://www.cinemovies.fr

http://fr.wikipedia.org

http://www.toutlecine.com

http://www.evene.fr

http://www.allocine.fr

27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 16:40

a
Date de sortie cinéma : 28 septembre 2011


Affiche-1.jpg

Réalisé par Gaël Morel

Avec  Stéphane Rideau, Dimitri Durdaine, Béatrice Dalle,

Didier Flamand, Jean-Christophe Bouvet, Raymonde Bronstein,

Malik Issolah, Mathis Morisset

Long-métrage français.

 

Genre : Drame
   

Stephane-Rideau-et-Dimitri-Durdaine-1.jpg

Stéphane Rideau et Dimitri Durdaine

 

Synopsis :

Vassili, (
Stéphane Rideau) prostitué vieillissant aux pulsions criminelles, trouve un jeune homme inanimé dans le Bois de Boulogne et le recueille chez lui. Les deux hommes, devenus complices et amants, se prostituent ensemble et volent leurs clients.

Mais peu à peu, l’étau se resserre suite aux menaces de représailles et le couple doit fuir Paris précipitamment.

La cavale commence …

 

 

Stephane-Rideau-et-Dimitri-Durdaine-3.jpg

  Dimitri Durdaine et Stéphane Rideau 

 

Focus sur Gaël Morel

 

Il grandit dans un petit village de la région lyonnaise. Membre d'un Jury Jeunes au Festival de Cannes à 18 ans, il se destine à la mise en scène. Mais André Téchiné lui propose de jouer l'un des rôles principaux dans Les Roseaux sauvages, celui de François, ado introverti et tourmenté, entre les fracas de la guerre de l'Algérie et la découverte de l'homosexualité, un personnage dans lequel le réalisateur a mis beaucoup de lui-même.


On le verra ensuite en étudiant dans Le Plus Bel Âge et Zonzon tous deux en 1998, et dans Loin d'André Téchiné réalisé en 2001.


Très lié aux acteurs qui furent ses partenaires dans Les Roseaux sauvages, Gaël Morel fait de Stéphane Rideau le héros de son premier court métrage, La Vie à rebours Réalisé en 1994 mais aussi de son premier long,  

 

À toute vitesse A-toute-vitesse.jpgen 1996 , dans lequel on retrouve aussi Élodie Bouchez. Portrait d'une jeunesse tourmentée, ce film est présenté à Cannes dans la section Cinémas en France.

 

Après un téléfilm réalisé pour Arte, Premières neigesPremieres-neiges.jpg

 

il part en Algérie tourner son deuxième opus, Les Chemins de l'Oued, Les-chemins-de-l-Oued.jpgréflexion sur le trouble identitaire et les troubles politiques.

En 2004, il dresse avec Le Clan Le-Clan.jpg un état de la condition humaine.

Pour son quatrième long métrage,
Gaël Morel dirige Catherine Deneuve.

 

Après lui, 18765061.jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20070504_042236.jpg un film sur le deuil

présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2007,

  

En 2008 Arte diffuse son second téléfilm, réalisé en 2007, New Wave.
 

 

Le 7 avril 2009, il co-signe une lettre ouverte contre la loi Hadopi.

 

C'est la quatrième fois que Gaël Morel dirige Stéphane Rideau.

C'est aussi la seconde fois qu'il collabore avec Béatrice Dalle.

Côté technique, il travaille depuis 18 ans avec sa monteuse attitrée, Catherine Schwartz

 

 

 

Gaël Morel revient sur sa collaboration idyllique avec Stéphane Rideau :  

 

"C’est un acteur atypique. Ce rôle était une affaire de confiance, de lui en moi, de moi en lui. Stéphane a tout de suite non seulement tout accepté, mais tout voulu. Comme s’il avait déjà le personnage en lui, il n’avait pas à se mettre dans la peau d’un tueur. Stéphane est l’idéal de l’acteur."


Stephane-Rideau-et-Dimitri-Durdaine-2.jpg

 

Stéphane Rideau et Dimitri Durdaine


Le personnage d'Angelo est interprété par Dimitri Durdaine, un acteur non professionnel. Trouvé in extremis, à l’issue d’un long casting, Gaël Morel le décrit comme "un futur acteur", au physique à la fois "moderne et éternel".


Gaël Morel revient sur le rôle d'Anna, joué par Béatrice Dalle : "Elle et son enfant de 10 ans déplacent, recentrent l’axe de vision sur les deux garçons. Mère de famille raisonnable mais femme trouble, Anna permet d’interroger le statut du tueur Vassili, qui devient paternel et protecteur avec son fils."

 

 

Dimitri-Durdaine-et-Beatrice-Dalle.jpg

 

Dimitri Durdaine et Béatrice Dalle

   

Gaël Morel déclare au sujet du couple Béatrice Dalle/Stéphane Rideau : "Voir ces deux icônes sur qui du temps a passé, restitue parfaitement deux adultes se réveillant trop tard de leur adolescence."

Selon Gaël Morel, un acteur est la combinaison de quatre éléments :


une présence, une silhouette, une voix et un regard. Parmi les acteurs possédant ces qualités, il cite Catherine Deneuve, Vincent Cassel, Gérard Depardieu, Alain Delon et Béatrice Dalle.

Gaël Morel avoue réaliser ses films avec un certain mimétisme, ce qu'il juge être un processus "créatif". Il estime aussi que le désir de faire des films provient de ce que l'on voit. Il cite comme films cultes Tueurs nés , My Own Private Idaho et Les Tueurs de la lune de miel. Parmi les cinéastes français, il puise son inspiration chez François Ozon, Christophe Honoré et Jean-Paul Civeyrac.

Le sang est très présent dans le long métrage. Comme dans tous ses films, Gaël Morel a souhaité lui "donner une beauté par la mise en scène".

 

 

Dimitri-Durdaine-et-Beatrice-Dalle-copie-1.jpg

.

Dimitri Durdaine et Béatrice Dalle

 

 

Un film apolitique


Affiche 2Gaël Morel ne souhaitait pas faire un film social sur l’homosexualité : "Au cinéma et dans les séries (Plus belle la vie, Avocats & Associés), elle est vécue par des hommes qui travaillent, rentrent chez eux le soir, etc. Alors que, même si c’est le cas, leur réalité sexuelle, là où la télé ne peut jamais aller, est très différente : boîtes innombrables, lieux de drague", confie le cinéaste. Il avait pour intention de proposer à un public homo de "se reconnaître dans un personnage mauvais". 
Gaël Morel est coutumier des interdictions, ses films étant assez violents. Selon lui, "la censure officielle fait son travail et c'est normal", mais cette autorité ne l'empêche pas de travailler comme bon lui semble : "J’attache la plus grande importance à la scène de la coloscopie, qui peut paraître étrangère à l’intrigue, alors qu’elle est au centre de l’identité du film. Dans cette scène, proche du début, on voit l’image de l’intérieur du corps d’Angelo, alors qu’on ne sait rien de lui : c’était ma façon d’indiquer qu’on est dans un film sans limites."


Le producteur Paulo Branco décrit Notre Paradis comme un "film-commando".

Gaël Morel explique pourquoi : "Je suis parti au front en état de guerre permanent, guerre où mes alliés étaient mon équipe, et même la météo si l’on pense à la neige de la fin. Ce petit budget m’aurait dérangé pour un film comme Après lui, mais pour Notre Paradis qui ne peut pas passer à la télé aux heures de grande écoute, j’ai été aussi loin que possible dans mon désir, je peux dire que j’ai eu tous les moyens me permettant cet extrême."

Le passé et les motivations de Vassili ne sont jamais explicités. Selon Gaël Morel, "l’absence de passé des personnages ne tue pas le romanesque, au contraire. Dans des films comme Bonnie and Clyde ou Les Tueurs de la lune de miel, ne rien connaître d’un personnage stimule le romanesque. Cette part d’ombre permet au spectateur de se réfugier, de se projeter."
    
Un problème récurrent

Comme dans le film Après lui, où Catherine Deneuve, en perdant son fils, perd sa jeunesse, Notre Paradis explore le problème de l'âge :

 

"Le milieu homo, où on est vu comme vieux à 40 ans, me permet d’exacerber cette idée.

C’est en effet un milieu où quelle que soit sa fonction sociale, on n’a pas de responsabilités familiales qui vous vieillissent de facto ; la sexualité y est très adolescente, et c’est une des raisons pour lesquelles la jeunesse y est si convoitée", explique Gaël Morel.

 

 

 

 

 

 

Sources :

http://www.allocine.fr

http://www.unifrance.org

http://fr.wikipedia.org

http://www.cinemovies.fr

 

Welcome

 

"Le bonheur est la chose la plus simple,

mais beaucoup s'échinent à la transformer

en travaux forcés !"

 
François Truffaut

 

 

 

Recherche

Quelques coups de cœur 

 

 

Pour lire l'article consacré au film,

un clic sur l'affiche.

Bonne visite !

En 2016.

 

Lrs InnocentesEl Clan

 

 

 

 

 

 

TempêteLes Délices de Tokyo (An)

 

....

 

 

 

Rosalie BlumNo land's song

 

 

 

 

 

 

La saison des femmes (Parched)Julieta

 

 

 

 

 

Chala, une enfance cubaine (Conducta)Red Amnesia

 

 

 

 

 

 

Toni ErdmannTruman

 

 

 

 

 

 

Le fils de Jean

Divines

.....

 

 

 

 

 

 

Frantz

 

 

 

 

 

 

Juste la fin du mondeAquarius

 

 

 

 

 

 

 

Une vie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 2015.

 

..Mon Fils - Eran Riklis..Gente de Bien.La Maison au toit rouge.La Tête Haute.Une Femme Iranienne "Aynehaye Rooberoo". Facing Mirrors.Une seconde mère "Que Horas Ela Volta ?".Mustang.La Belle saison.Aferim !.La dernière leçon.Ni le ciel ni la terre.Les chansons que mes frères m'ont apprises.Fatima...Mia Madre

 

 

 Mes dernières critiques ... Cliquez ICI !

Depuis 2010. Films vus et commentés.

- En 2010 - Cliquez ICI

- En 2011 - Cliquez ICI

- En 2012 - Cliquez ICI

- En 2013 - Cliquez ICI

- En 2014 - Cliquez ICI

- En 2015 - Cliquez ICI

- En 2016 - Cliquez ICI

 

 

Voir et revoir..........................................Voir et revoir.........................................Voir et revoir....................

 

Pandora "Pandora and the Flying Dutchman".Umberto D.La chevauchée des Bannis.Loin du Paradis.Une journée particulière.Le procès de Viviane Amsalem "Gett".Tout ce que le ciel permet.

 

 

Luchon. Reine des Pyrénées. Cliqez ICI.