Date de sortie cinéma : 22 juin 2011
Réalisé par Álex de la Iglesia
Avec Carlos Areces, Antonio de la Torre, Carolina Bang,
Manuel Tallafé, Alejandro Tejerías, Manuel Tejada,
Enrique Villén, Gracia Olayo, Sancho Gracia.
Titre original Balada Triste De Trompeta
Long-métrage français, espagnol
Genre Comédie dramatique
Balada Triste a récolté 15 nominations aux Goya, l'équivalent espagnol des Césars.
Le film a également reçu les Prix du
- Meilleur Réalisateur
- et du Meilleur Scénario au Festival de Venise 2010.
Synopsis
Dans l’enceinte d’un cirque, les singes crient sauvagement dans leur cage tandis qu’à l’extérieur, les hommes s’entretuent sur la piste d’un tout autre cirque : la guerre civile espagnole. Recruté de force par l’armée républicaine, le clown Auguste se retrouve, dans son costume de scène, au milieu d’une bataille où il finira par perpétrer un massacre à coup de machette au sein du camp national. Quelques années plus tard, sous la dictature de Franco, Javier, le fils du clown milicien, se trouve du travail en tant que clown triste dans un cirque où il va rencontrer un invraisemblable panel de personnages marginaux, comme l’homme canon, le dompteur d’éléphants, un couple en crise, dresseurs de chiens mais surtout un autre clown : un clown brutal, rongé par la haine et le désespoir, Sergio. Les deux clowns vont alors s’affronter sans limite pour l’amour d’une acrobate, la plus belle et la plus cruelle femme du cirque : Natalia.
Antonio de la Torre est l'un des acteurs espagnols les plus courtisés du moment. Récompensé par deux Goya du Meilleur Acteur et du Meilleur Second Rôle.
Ce comédien a tourné sous la direction des réalisateurs phares de son pays : Daniel Monzón, Daniel Sánchez Arévalol, Pedro Almodóvar et Icíar Bollaín.
Álex de la Iglesia décrit son film comme "un conte espagnol sur l’amour, le désir et la mort. Une métaphore de l’Espagne, pays profondément marqué par son histoire où la tragédie se confond avec l’humour."
Álex de la Iglesia a réalisé ce film pour se libérer de ces démons : "Je me sens ridicule, un estropié de la vie à cause d’un passé merveilleux et triste, étouffé par la nostalgie de quelque chose qui n’a pas eu lieu, un cauchemar effrayant qui m’empêche d’être heureux. Je veux annihiler cette haine et cette douleur avec un conte grotesque qui fasse rire et pleurer à la fois."
Le réalisateur a nourri son film des deux personnalités qui l'habitent et qui ne cessent de s'affronter. Il y a tout d'abord celle d'un féroce petit garçon qui le persécute et dont la seule solution est de le laisser "sortir pour qu’il puisse s’éclater, rire à s’en tordre les boyaux et tout vomir sur le celluloïde."
La seconde est une femme âgée qui "voudrait pouvoir aimer follement mais elle sait que ce n’est plus possible. (...) elle désire sincèrement rendre les gens heureux autour d’elle." La confrontation de ces deux identités représente un condensé de la vie du cinéaste, "un spectacle confus et absurde, grotesque et décevant mais qui, étrangement, en devient attendrissant par tant d’inepties."
Álex de la Iglesia a décidé d'ancrer son film en 1973, "l’année de mes huit ans. J’en ai un souvenir entre rêve et cauchemar. C’est peut-être l’année où rêve et réalité se sont le plus rapprochés", explique-t-il. En plein régime franquiste, qui se termine deux ans plus tard avec la mort de Franco, l'Espagne est marquée cette année-là par la nomination de Carrero Blanco au poste de Premier Ministre. Ce collaborateur de Franco trouve la mort la même année dans l'explosion d'une bombe posée par l'ETA. 1973 est aussi la fin de la cavale de El Lute, un prisonnier espagnol célèbre pour ses nombreuses évasions. Il est finalement libéré en 1981, après des années à clamer son innocence.
Balada Triste met en scène trois protagonistes qui souffrent.
Javier (Carlos Areces) est "une bête assoiffée de vengeance face à cette vie qui l’empêche de vivre",
Le personnage de Javier est un homme brisé par son enfance : "Javier est un enfant qui n’a pas eu le loisir de jouer. Tout comme moi, Javier se sent et se sait fragile à cause d’un passé qu’il a perdu (...). Jamais il ne sera heureux, jamais il ne connaîtra le bonheur, parce que sa vie a très mal débuté", explique le réalisateur.
Carlos Areces
Quant à Sergio (Antonio de la Torre), c'est un "enfant, brut de décoffrage, primitif et irrationnel". Un homme violent et possessif.
Antonio de la Torre
Enfin, Natalia est une femme qui "n’a pas trouvé sa place dans ce monde."
Carolina Bang
Álex de la Iglesia s'est entouré de techniciens qu'il connait bien.
Kiko de la Rica, directeur de la photographie et le monteur Alejandro Lazaro figuraient déjà dans les productions suivantes :
Crimes à Oxford Réalisé en 2008
Avec Elijah Wood, John Hurt, Julie Cox
et Mes chers voisins. Réalisé en 2000
Avec Carmen Maura, Eduardo Antuna, Maria Asquerino
Enfin, le chef costumier Paco Delgado collabore pour la cinquième fois avec le cinéaste espagnol.
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Sources :
http://www.allocine.fr
http://www.cinemovies.fr
http://www.parismatch.com
http://www.hollyweb.org