Réalisé par Xavier Beauvois
Avec Michael Lonsdale, Olivier Rabourdin, Lambert Wilson,
Philippe Laudenbach, Jacques Herlin, Loïc Pichon, Xavier Maly,
Jean-Marie Frin, Abdelhafid Metalsi, Sabrina Ouazani
Production Française.
Genre Drame
Date de sortie cinéma 8 septembre 2010
Des hommes et des dieux, présenté en compétition au 63ème Festival de Cannes,
a remporté à cette occasion le Grand Prix du Jury.
Jacques Herlin et Michael Lonsdale
César 2011 :
- César du meilleur film
- César du meilleur second rôle masculin pour Michael Lonsdale
- César de la meilleure photographie pour Caroline Champetier
Michael Lonsdale a également été récompensé pour son rôle du Frère Luc.
- Prix Lumière du Meilleur Acteur.
- Globe de cristal 2010 du Meilleur Acteur
Michael Lonsdale 
Des hommes et des dieux a reçu un bon accueil de la part du public, restant quatre semaines en tête du box office en France. Il a également suscité, dans les médias, un regain d'attention pour l'histoire des moines de Tibhirine, les circonstances de leur assassinat, la guerre civile algérienne des années 1990, et le dialogue interreligieux.
Michael Lonsdale et Sabrina Ouazani
Synopsis :
Un monastère dans un village isolé au milieu des montagnes algériennes, dans les années 1990. Une petite communauté de moines catholiques y est installée. Les moines ont une vie simple, austère, rythmée par la prière et les tâches quotidiennes. L'ordre cistercien, auquel ils appartiennent, est centré sur la contemplation, soutenue par la prière commune, les chants liturgiques mais aussi des temps de silence. Une place importante est accordée au travail de la terre, à l'aide aux démunis, aux soins apportés aux malades. Le monastère sert en effet de dispensaire médical pour la population locale. Un des moines, frère Luc (Michael Lonsdale), est médecin et accueille chaque jour des personnes souffrantes.
Les moines ont des relations fraternelles avec les musulmans vivant aux alentours. Mais progressivement, la violence et la terreur, liées à la guerre civile algérienne, gagnent la région. De nombreux civils sont assassinés, victimes du conflit entre les groupes islamistes terroristes et l'armée algérienne. Des ouvriers croates sont égorgés, non loin du monastère. L'armée propose sa protection aux moines, qui la refusent. Un groupe de terroristes pénètre de force dans le monastère, lors de la nuit de Noël.
Se pose alors, avec de plus en plus d'acuité, la question du départ. Faut-il rester dans ce monastère, auprès des villageois qui comptent sur la présence des religieux, mais en courant le risque d'être enlevés et tués ? Ou doivent-ils partir s'établir ailleurs ? Les moines sont amenés à se poser cette question difficile, qui éprouve leur foi, leur courage, et leur attachement à cette terre et à ses habitants. La vie quotidienne et la prière de la communauté sont habitées par cette tension dramatique. Sont en jeu les liens profonds qui les unissent à la population, et l’esprit de paix et de charité qu’ils veulent opposer à la violence sévissant dans le pays

Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois s’inspire librement de la vie des Moines Cisterciens de Tibhirine en Algérie de 1993 jusqu’à leur enlèvement en 1996 en adoptant le point de vue des moines sur cette tragédie.
En avril 2006, le producteur Étienne Comar voit le documentaire Le Testament de Tibhirine, réalisé par Emmanuel Audrain, sur la disparition des moines. Cela lui donne le désir de consacrer un film aux moines de Tibhirine. En 2007, il propose ce sujet au réalisateur Xavier Beauvois, "parce qu'il a toujours une empathie très forte pour ses personnages, tout en gardant un souci presque documentaire". Tous deux rédigent ensemble le scénario, dont l'angle d'attaque est la volonté, de la part des moines, de rester en Algérie malgré les risques que ce choix représentait. Ils se sont inspirés des écrits de deux des moines assassinés, Christian de Chergé et Christophe Lebreton.
Polémique et zones d'ombre
Officiellement, la mort tragique des moines de Tibhirine est attribuée au groupe extrémiste du GIA. Cependant, ces moines apportaient leur aide à ces derniers en soignant leurs malades et blessés. Plusieurs indices laissent à croire qu'ils seraient en fait les victimes d'une bavure de l'armée algérienne, abattus depuis un hélicoptère en étant pris pour les terroristes. La mise en scène macabre aurait été orchestrée par la suite afin d'attribuer leur mort aux membres du GIA.
Les conditions de sécurité n'étant pas réunies dans le monastère de Tibhirine, le tournage a eu lieu au Maroc, dans le monastère bénédictin de Toumliline, situé à 1 600 mètres d'altitude. Les magnifiques paysages entourant le monastère Des hommes et des dieux ont en réalité été filmés dans une région située entre les villes de Fès, Meknès et Azrou.
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La vie des moines de Tibhirine ne se limitait pas qu'entre les quatre murs de leur monastère. Bien que fervents chrétiens catholiques, ils étaient acceptés par la population musulmane et vivaient en parfaite harmonie en participant aux fêtes locales, mariages comme funérailles. Les liens tissés avec eux les ont décidé de rester en Algérie, plutôt que de céder aux injonctions des terroristes leur demandant de quitter le pays.
L'équipe du film a également reçu l'aide d'Henry Quinson, traducteur et auteur d'ouvrages sur les moines de Tibhirine, qui a vérifié la pertinence du scénario, des décors, des costumes et des chants du point de vue de la vie monastique. Il a aussi conseillé les acteurs jouant les rôles des moines. Le scénario a été présenté aux familles des victimes et aux moines de l'abbaye de Tamié.
S'imprégner des rôles Les acteurs tenant le rôle des moines dans Des hommes et des dieux se sont rendus à l'Abbaye de Tamie en Savoie et d'Aiguebelle dans la Drôme, deux communautés liées aux moines de Tibhirine, et dans lesquelles ils ont pu s'imprégner de la vie monastique des moines Cisterciens.
Michael Lonsdale retourne à l'église : 24 ans après avoir tenu le rôle de l'abbé bénédictin du
Nom de la Rose de Jean-Jacques Annaud,
Le réalisateur et la directrice de la photographie, Caroline Champetier, se sont inspirés, pour plusieurs prises de vues, de tableaux de maîtres. Ainsi, une reproduction du tableau du Caravage, Le Christ à la colonne tient un rôle important lors d'un monologue de frère Luc.
Le Christ à la colonne du Caravage
Le tableau est d'abord filmé en fond flou, puis frère Luc s'en rapproche, et embrasse l'image du Christ, méditant sur l'outrage que subit Jésus de la part des personnages situés à sa droite.
Lorsqu'un terroriste blessé est soigné au monastère, le cadrage évoque, fugitivement, le tableau La Lamentation sur le Christ mort d'Andrea Mantegna.
La Lamentation sur le Christ mort d'Andrea Mantegna
Pour la dernière séquence du chapitre des moines, c'est Rembrandt, et ses autoportraits, qu'étudie Caroline Champetier "pour comprendre visuellement comment un homme se regarde".
Sources :
http://fr.wikipedia.org
http://www.allocine.fr
http://www.cinemovies.fr
http://fr.wikipedia.org