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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 18:00


Date de sortie  18 décembre 2013

 

Angelique---Affiche.gif


Réalisé par  Ariel Zeitoun


Avec Nora Arnezeder, Gérard Lanvin, Tomer Sisley,

David Kross, Simon Abkarian, Matthieu Boujena,

Florence Coste, Michel Carliez, Mathieu Kassovitz

 
Genre Historique, Aventure


Production Française

 

Angelique---Nora-Arnezeder.gif

 

Nora Arnezeder

 

Entretien avec Anne Golon

Extrait du dossier de presse.

 

 

Quelle a été votre réaction lorsque Ariel Zeitoun vous a fait part de son désir d’adapter Angélique ?

"Je le connaissais de réputation. Je savais qu’il était apprécié dans le milieu - j’avais d’ailleurs vu certains de ses longs métrages et aimé ses choix : c’est un producteur et un metteur en scène qui ne se complaît pas dans la facilité. Je sentais qu’il avait aimé mes livres et qu’il avait son idée sur le film qu’il voulait en tirer. J’ai eu assez vite envie de lui faire confiance."

 

Comment se déroulaient vos entrevues ?
"Ariel venait me voir à Versailles. Il arrivait en moto. Entre lui et moi, cela a souvent été de longs silences. C’est quelqu’un de secret et, de toute façon, personne n’est jamais bavard dans ce genre d’histoire : l’auteur veut tester l’envie du metteur en scène, sa sincérité. Le metteur en scène a ses propres idées à défendre. Il faut réussir à s’entendre sur l’opportunité de faire ou non le projet. Chacun se dit : "Pourvu qu’il (ou elle) me comprenne !" - bien qu’on sache très bien que c’est seulement le temps qui donnera la réponse. Au fond, le passage entre écriture et adaptation cinématographique reste mystérieux."


Vous ne vous êtes jamais cachée de ne pas avoir aimé les adaptations que Bernard Borderie avait tiré de vos films dans les années soixante. Vous sentiez-vous échaudée ?

"Pas échaudée, non, mais circonspecte. De façon générale, le cinéma éprouve une très grande méfiance envers les auteurs. C’est dommage mais c’est ainsi. Donc, a priori, on est un peu sur ses gardes. Cela dit, il est vrai que Bernard Borderie et moi, ou plutôt ses scénaristes et moi, ne nous sommes pas entendus. J’entends encore Daniel Boulanger me parler d’Angélique : "C’est une petite putain qui veut se farcir tous les hommes"... À ces mots, je me suis levée et j’ai quitté la pièce. Il y a vraiment eu rupture entre nous et j’ai compris, dès ce moment, que le film ne serait pas fidèle aux livres. Je n’ai évidemment pas assisté à la première, je n’y étais d’ailleurs pas conviée mais j’ai quand même été relativement satisfaite par la suite de voir que Bernard Borderie avait modifié son point de vue – Michelle Mercier est finalement assez innocente. Le public avait été content et en gardait de bons souvenirs. D’une certaine manière, et même si je n’approuvais pas, Angélique poursuivait sa vie."

 

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Gérard Lanvin


Les aventures d’Angélique ont été vendues à plus de 150 millions d’exemplaires dans le monde...  

"C’est, en effet, le chiffre qui circule. Et sans doute est-il encore en dessous de la réalité. Ce qui ne signifie pas pour autant que je sois devenue riche. Durant des années, j’ai été victime d’éditeurs peu scrupuleux. Quand je réclamais des comptes, on me traitait de folle. Ce n’est qu’au terme de douze longues années de procédure que j’ai pu récupérer mes droits. Mais pas l’argent qui m’était dû. Quelque chose me disait que le projet d’Ariel ne me trahirait pas et qu’avant mes 100 ans, j’en ai 91 aujourd’hui, j’aurais la chance de voir une version cinématographique d’Angélique correspondant enfin à mes attentes. Voilà qui est fait : grâce au film, j’ai le sentiment d’une nouvelle vie qui commence."


Ariel Zeitoun a modifié l’âge de Joffrey de Peyrac. Il a la quarantaine dans votre livre. Lui en a fait un presque sexagénaire. Aviez-vous discuté de cela ensemble ?

"Je me moque de cette histoire d’âge ! Pas un seul moment je n’y ai pensé. Je vois un homme en pleine force de l’âge, qui réussit son duel, qui réussit son histoire amour... Je vois un acteur qui remplit le rôle de façon remarquable, un type qui est très jeune, à mes yeux, étant donné tout ce qu’il peut faire... C’est sa voix ! C’est son rire ! Je me dis : Voilà Peyrac ! C’est mon Joffrey de Peyrac, et j’en suis contente comme ça."

 

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Nora Arnezeder et Gérard Lanvin


Comment avez-vous réagi en découvrant Nora Arnezeder, l’interprète d’Angélique ? 

"J’ai éprouvé le même plaisir : ces deux acteurs sont une espèce de miracle qui me fait dire qu’Ariel Zeitoun est le roi du casting. Nora Arnezeder a le tonus d’Angélique. Elle a sa jeunesse et son courage. Elle semble droit sortie du 17ème siècle et, en même temps, elle a le coté contemporain de mon héroïne."


Une contemporanéité sur laquelle la saga insiste d’ailleurs beaucoup.
"Oui, mon ambition à l’époque était de faire à la fois le portrait d’une femme du 17ème siècle, dans le cadre d’un roman historique, et celui d’une femme de notre temps. C’était valable dans les années cinquante lorsque je l’ai écrit. Et ça l’est curieusement toujours. Angélique devait affronter des problèmes de son siècle et ceux du nôtre. Rappelons-nous que, dans ces années-là, la littérature ne s’intéressait guère aux femmes : les héros étaient masculins ou n’étaient pas."

 

Angélique serait donc née en réaction à la misogynie de l’époque ?
"Je ne m’en rendais pas compte. J’avais déjà écrit quelques livres et signé quelques scénarios (sous le pseudonyme de Joëlle Danterne). Puis j’ai lu Autant en emporte le vent et j’ai été intéressée par cette héroïne et la façon de raconter la guerre de Sécession. Je me suis dit que la période de la moitié du XVIIème siècle avait été peu exploitée, et même qu’elle semblait ennuyeuse. J’ai décidé de l’explorer tout en posant des problématiques modernes. Épisode après épisode, je n’ai jamais lâché les guides : je suivais parallèlement mon époque."


En France, Angélique a souvent été crédité de votre nom et de celui de votre mari, Serge Golon. Quelle a été sa part dans ces ouvrages ?

"Il faisait de la documentation; un très gros travail, indispensable pour comprendre comment les gens vivaient à cette époque. Il traversait une période de chômage et m’a beaucoup aidée à m’initier à ce siècle. Mais si son nom a été crédité dans l’édition française (le premier livre d’Angélique avait été publié un an auparavant en Allemagne sous le nom d’Anne Golon), c’est parce que notre agence et l’éditeur l’ont imposé, prétendant qu’un nom d’homme ferait « plus sérieux ». Personne paraît-il, n’aurait pu croire qu’une femme seule ait pu écrire tout ça."

 

Dans un certain sens, on pourrait dire que l’Angélique, que filme Ariel Zeitoun est votre porte-parole : elle prend son destin en mains, ce n’est plus du tout la femme objet de chez Bernard Borderie.

"Oui. Elle est beaucoup plus intéressante. Beaucoup plus fidèle au modèle original. Dès nos premières rencontres, j’avais senti qu’Ariel n’éprouvait aucune misogynie à son égard. Et cela m’avait plu."

 

Angelique---Mathieu-Kassovitz.gif Mathieu Kassovitz

 

Qu’avez-vous pensé des autres acteurs : Simon Abkarian, qui interprète l’avocat Desgrez, et Mathieu Kassovitz qui joue Nicolas / Calembredaine ?

 

"Même si Jean Rochefort sortait du lot dans le film de Borderie, je trouve l’interprétation de Simon Abkarian plus proche de mon livre. Quant au personnage de Nicolas, il était capital de ne pas le rater. C’est un rôle difficile et important : il justifie qu’Angélique trouve la force de survivre et de continuer de se battre malgré tout ce qu’elle a vécu."


La Cour des Miracles sur laquelle règne Nicolas résonne elle aussi de façon très actuelle. Ariel Zeitoun ne cache pas qu’en la filmant, il fait référence aux Indignés et aux sans domicile fixe.

"Et en cela, il rejoint là encore mes préoccupations d’auteure. Il y a une autre dimension qui me plaît énormément dans son film : c’est l’importance qu’il accorde à la religion à travers la profession de foi de Peyrac. C’est un aspect d’Angélique qui a été mis à l’Index au moment de la sortie du livre parce que c’était alors extrêmement subversif. Et, à dire vrai, ça l’est resté. Que dit Peyrac ? Que chacun est libre d’avoir sa propre foi en dehors des cadres fixés. Et Ariel a gardé ces dialogues. Ils sont très importants pour moi."

 

David Kross Angelique---David-Kross.gif


Dans quel état se trouve-t-on en découvrant une adaptation de son œuvre ?
"Moins fébrile que ne l’était Ariel : il était mort de peur à l’idée de mes réactions. J’ai retrouvé l’esprit de mon livre, sa rigueur historique, son ambiance, sa noirceur et sa dureté ; son héroïne. Quand je vois Nora Arnezeder dans sa robe d’or faire la révérence au Roi, je suis bouleversée. C’est magnifique, c’est une merveille !"


Avez-vous le sentiment d’une réhabilitation ?
"Oui. Maintenant, je peux mourir parce que j’ai vu mes deux héros incarnés, qu’ils sont à la fois du 17ème siècle et de notre siècle. Comme je les ai toujours imaginés."

 


Synopsis--copie-1.gif

 

Mon opinion :

 

 

Selon une interview parue dans le dossier de presse, l'auteure, Anne Golon, avait vu certains longs métrages du réalisateur Ariel Zeitoun, et aimé ses choix. Elle ne précise pas lesquels.

 

Dès le départ, l'ensemble de cette nouvelle Angélique est assez confus. Tout ce qui pourrait construire une base solide s'émiette au fil des premières minutes. Nul doute, cependant, quant à la motivation du réalisateur. Ne serait-ce que dans celle de vouloir nous donner une autre vision que celle de cette autre Angélique, multi rediffusée et que nous avons tous vue, au moins une fois.

 

Il fallait oser, pour relever le défi, et creuser pour tenter de créer un nouvel intérêt. La mise en scène reste formelle et se perd dans des détails frisant souvent le grotesque, parfois assortie à des dialogues d'un ridicule confondant. En particulier, la scène qui se voudrait dévoyée, et qui n'a d'autre effet que celui de faire bailler.

 

Les points forts du film, mais à peine mis en valeur, résident dans quelques passages qui peuvent étrangement faire penser à notre époque. Entre autres, toutes ces ombres qui se cachent derrière un certain pouvoir mais qui, de fait, mènent la danse. Secrets d'État, attention, danger !

 

Je retiens aussi, les costumes d'Edith Vesperini et Stéphan Rollot. Certains décors de Patrick Durand, mais également la photographie de Peter Zeitlinger.

 

La très longue scène d'amour, tout au long éclairée de flambeaux, est visuellement assez réussie.

 

Nora Arnezeder, est sensuelle à souhait, très belle également.

Gérard Lanvin, convaincant, en dépit d'une perruque improbable, incarne ici un Joffrey de Peyrac, d'un humanisme trop appuyé. Réellement défiguré et plus âgé que ne l'était Robert Hossein dans les premières versions, il fait preuve, une nouvelle fois, d'une virilité et d'un naturel, incontestables. Il donne son maximum pour sauver ce qui pourrait l'être. Hélas ce n'est pas assez.

 

Trop de longueurs, trop de bruit pour rien. Pas assez de colère. Tout ce qui se voudrait novateur se noie dans des effets lourds et sans intérêt. Le reste, qui tente de nous renvoyer à des images du XVIIème siècle, manque cruellement "d'action, de sentiments, de duels, de poisons et de trahisons" comme Ariel Zeitoun le décrivait en parlant de cette époque qu'il semble affectionner.

 

 

Sources :

http://www.unifrance.org

http://www.lexpress.fr

15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 20:00

 

Date de sortie 11 décembre 2013

 

All-is-lost---Affiche.gif


Réalisé par  J. C. Chandor


Avec Robert Redford


Genre Drame, Aventure


Production Américaine

 

All Is Lost est le second long métrage du réalisateur américain J.C. Chandor. En 2011, ce dernier avait écrit et réalisé Margin Call, pour lequel il avait été nommé à l'Oscar du Meilleur scénario original.

 

All Is Lost a été présenté Hors Compétition au Festival de Cannes 2013.

 

Il a également été sélectionné en compétition au Festival du cinéma américain de Deauville, où il a remporté le

- Prix du Jury, ex-aequo avec le film Stand Clear of the Closing Doors.

 

J. C. Chandor ne cache pas qu'il a eu plusieurs influences dans l'écriture de son scénario. La principale réside dans Du Vieil homme et la mer, un court roman d'Ernest Hemingway, racontant la lutte d'un vieux pêcheur contre un marlin.

 

Golden Globes 2014 :

-  Meilleure bande originale Alex Ebert

 

Synopsis

 

Au cours d'un voyage en solitaire à travers l'Océan Indien, un homme découvre à son réveil que la coque de son voilier de 12 mètres a été percée lors d'une collision avec un container flottant à la dérive.

 

Privé de sa radio et de son matériel de navigation, l'homme se laisse prendre dans une violente tempête. Malgré ses réparations, son génie marin et une force physique défiant les années, il y survit de justesse.

 

Avec un simple sextant et quelques cartes marines pour établir sa position, il doit s'en remettre aux courants pour espérer se rapprocher d'une voie de navigation et héler un navire de passage.

 

Mais le soleil implacable, la menace des requins et l'épuisement de ses maigres réserves forcent ce marin forcené à regarder la mort en face.

 

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À l’image de certains réalisateurs comme Raphaël Nadjari, J. C. Chandor a pris le pari d’écrire un scénario minimaliste. Pour All Is Lost, ce dernier n’excédait pas 30 pages et ne présentait aucun dialogue : "Quand J.C. m’a répondu que c’était le scénario dans sa totalité, ça m’a inquiété et enthousiasmé en même temps. Le premier film que nous avons fait ensemble reposait sur les dialogues. Ici, c’était l’inverse. Je reconnais m’être tout de suite dit, je ne vois vraiment pas comment on va trouver les financements. C’était très original et audacieux", se souvient le producteur Neal Dodson.

 

C’est pendant la présentation de Margin Call à Park City au Festival de Sundance que J. C. Chandor a rencontré Robert Redford. S'il n'avait jamais pensé à lui pour le rôle, le discours donné par l'acteur et dirigeant du festival a fait office de révélation. De son côté, Robert Redford a tout de suite été séduit par l’originalité du projet : "C’était audacieux, singulier, et sans dialogues. J’ai eu la conviction que J. C. Chandor resterait fidèle à son approche (...) C’est assez ironique, après presque 30 ans à la tête de Sundance, aucun des réalisateurs auxquels j’ai  apporté mon soutien ne m’a engagé. Ils ne me proposent jamais de rôle ! J. C. Chandor est le seul !", assure le comédien.

 

All-is-lost---Robert-Redford-copie-1.gifRobert Redford est le seul et unique acteur de All is Lost. Il n'y a donc aucun dialogue, le personnage est seul face à lui-même pendant plus d'une heure quarante. Un vrai défi pour le comédien ! Malgré ses 77 ans, l'acteur a tenu à faire ses cascades tout seul et il n’a pas été épargné. "Bob est allé s’écraser contre le bord du bateau. Nous l’avons ensuite mis sur un radeau de sauvetage que nous avons fait chavirer. Malgré tous ces sévices, il était toujours partant", détaille le producteur Neal Dodson.

 

Faute de disposer d’un gros budget, les équipes techniques ont dû faire preuve d’inventivité pour simuler la tempête qui secoue Robert Redford et son voilier. Pour parvenir à l’effet souhaité, un système de cordes et de poulies a été mis en place : "Il nous suffisait de tirer la proue vers le bas avec un cylindre puis de la laisser remonter, et vice-versa. On a fait la même chose latéralement, et on est arrivé aux effets voulus", s’est félicité le superviseur des effets spéciaux Brendon O’Dell. Alors que l’histoire se situe dans l’Océan Indien, aucune séquence du film n’y a été tournée. L’ensemble des images proviennent du large de Los Angeles dans l’Océan Pacifique, de la mer des Caraïbes à côté de Nassau et dans des bassins artificiels situés au Mexique.

 

All-is-lost---Robert-Redford-copie-2.gifAll Is Lost a été tourné pour la plus grande partie dans les studios Baja, au Mexique. Ces studios ont été construits en 1997, pour le tournage de Titanic, de James Cameron. Pour les besoins du film, trois voiliers identiques ont été nécessaires afin de tourner les scènes en intérieur, en extérieur et pour l’élaboration des effets spéciaux. Ces trois bâtiments ont ensuite subi tous les traitements possibles de la part des équipes du film : "On l’a coulé, ramené à la vie, on lui a fait parcourir des centaines de milles et traverser une tempête, on l’a fait chavirer, on l’a encore coulé. Il était essentiel pour nous de savoir comment ces bateaux fonctionnent et réagissent, comment ils se gouvernent et comment ils coulent, en plus de tous les éléments de navigation nécessaires à notre histoire", s’amuse le réalisateur J. C. Chandor.

 

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Mon opinion

 

 

Le premier long-métrage de J.C. Chandor, Margin Call, était déjà une belle réussite. Ce  deuxième film All is lost confirme un talent, certain.

 

Totalement inculte en matière de voile avec une certaine appréhension du grand large, rien n'était fait pour m'attirer vraiment par le sujet traité. Et puis, le bouche à oreille, divers articles et critiques favorables, ont finalement, eu raison de ma réticence.

 

Peu ou quasiment pas de dialogues. Un petit budget.  Et "fuck", quelle belle surprise !

 

Juste le bruit du vent en rafales et les vagues qui se soulèvent pour mieux tout emporter. Aucun  effet grandiose. La mise en scène est à la limite du documentaire. La photographie signée par Frank G. DeMarco offre quelques images des fonds marins particulièrement belles.

 

La caméra s'attache à un marin solitaire, soumis aux caprices de l'océan. À cet incroyable instinct de survie qui l'obligera d'user de toutes les possibilités offertes pour tenter de gagner quelques heures. Quelques jours, peut-être.

 

Cet homme c'est Robert Redford.

Quarante après Nos plus belles années qui sortira le 18 décembre en version restaurée, il ne cache rien du temps qui a passé sur lui comme chez tout un chacun. Il assure toutefois les cascades et reste présent à l'image du début à la fin du film. Une sacrée performance ! Aucun artifice pour maquiller les marques du temps. Il a son âge et l'affiche plutôt bien.

 

Tout ce que je craignais au début de la séance s'est estompé dès les premières minutes. Je n'ai pas vu le temps passer. Certains passages m'ont fait penser au film de Rodrigo Cortés, Buried.

Un bon moment de cinéma.

 

Sources:

http://www.allocine.fr

13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 17:00

 

Date de sortie 11 décembre 2013

 

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Réalisé par  Valérie Lemercier


Avec Valérie Lemercier, Gilles Lellouche, Marina Foïs,

Nanou Garcia, Brigitte Roüan, Chantal Ladesou, Samatin Pendev

 
Genre  Comédie

 
Production Française

 

Valérie Lemercier a écrit le scénario après avoir lu le fait divers d'une femme américaine qui a renvoyé l'enfant russe - qu'elle venait d'adopter - dans un avion en partance pour Moscou avec un mot expliquant la situation. La réalisatrice raconte : "Oui, celle d’une femme américaine qui a adopté un enfant russe de sept ans, puis qui l’a remis dans l’avion pour Moscou avec une lettre dans la poche parce qu’il ne lui convenait plus. Quand j’ai entendu cette histoire à la radio, il y a deux ans, j’ai mis de côté le scénario que j’étais en train d’écrire et je me suis dit qu’il fallait absolument en faire quelque chose, essayer de transformer cette horreur en comédie, en tout cas en quelque chose de positif. Mais je me suis très vite éloignée du fait divers."

 

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Synopsis

 

Aleksandra (Valérie Lemercier) et Cyrille (Gilles Lellouche) forment un couple très chanceux très tendance qui apparemment a tout.

 

Enfin tout, sauf un enfant.

 

Alekseï (Samatin Pendev), petit garçon russe de 7 ans va débarquer dans leur vie...

 

 

La réalisatrice souhaitait que l’histoire se passe dans un monde fondé sur les apparences. La mode n’est pas du tout le sujet du film mais Valérie Lemercier trouvait que ce monde de contrôle, où tout doit être beau, parfait, était un bon terreau pour raconter cette histoire tragique. Valérie Lemercier confie : "De toute façon, je crois que je n’arrive pas à filmer un monde sordide ou triste. Je n’ai pas fait beaucoup de films mais, si je réfléchis bien, tous se passent dans des mondes luxueux et clos, dans lesquels il est difficile de trouver sa place. En fait, je voulais placer l’arrivée de l’enfant dans un ménage le moins adapté possible pour adopter."

 

Mais le vrai sujet du film n’est ni la mode ni l’adoption d’ailleurs, c’est plutôt comment un couple qui se croit tout permis va, grâce à un enfant, redescendre sur terre et se retrouver. Valérie Lemercier voulait aussi dire qu’il faut se débarrasser de pas mal de choses pour réussir enfin à devenir parents.

 

Lui est accroché à sa mère, à sa petite sœur, à sa liberté, fait surveiller sa maison, comme sa galerie, à distance. Elle est attachée à son chien, à son boulot, au volant de sa voiture, à satisfaire son amant.

 

Ils vont tous les deux, parallèlement se débarrasser de toutes leurs béquilles et devenir enfin un couple en mesure d’accueillir un enfant. En fait ils vont découvrir, grâce à Alekseï, non seulement qu’ils s’aiment mais que tout ne s’achète pas.

 

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Gilles Lellouche, Samatin Pendev et Valérie Lemercier

 

Le personnage joué par Valérie Lemercier est incapable de voir cet enfant. Et, par conséquent, le spectateur ne le voit pas beaucoup non plus. D’ailleurs un gros plan sur lui au début du film et il n’y a plus de film. À ce sujet la réalisatrice avoue : "Évidemment que tout le monde, moi compris, on est du côté des enfants. Et, a fortiori de ceux-là, qui ont déjà été chassés de leur vie. En fait, c’est quand Aleksandra commence à regarder Alekseï, qu’on commence à le voir vraiment."

 

La scène à l’aéroport est très drôle mais aussi angoissante : que ces enfants soient adoptés par Aleksandra, un peu à côté de la plaque, ou par ces parents tellement en demande, on se dit que ça ne va pas être facile pour eux !
Valérie Lemercierrépond  : "Oui, c’est horrible pour ces enfants d’avoir des futurs parents qui placent tous leurs espoirs en eux. Ce qui m’amusait c’était de confronter Aleksandra et Cyrille, pour une fois, à la vie normale, ils sont soumis tout à coup aux mêmes règles que les autres parents, doivent attendre, discuter avec eux, commencer à prévoir des sorties de groupe ! En devenant parent, on devient tout à coup, comme tout le monde".

 

Malgré les contraintes de son, de régie, l'équipe du film a tourné dans un appartement réel, petit pour un tournage, avec un sol défoncé, sans eau, avec tout à refaire, "ce charme là, c’est compliqué à reproduire." selon la réalisatrice. et de continuer : Nous avons aussi eu l’opportunité de pouvoir filmer un vrai défilé de Jean- Paul Gaultier parce que rien ne peut faire plus faux que des fausses robes hautes couture. Et, bien sûr, pour le lieu de travail d’Aleksandra, je ne voulais pas inventer un faux magazine genre "Pivoine" c’était important que ça se déroule dans un vrai journal qui existe."

 


Pour le rôle de Cyrille, Valérie Lemercier pensait à Gilles Lellouche, tout le temps.

 

100---Cachemire---Gilles-Lellouche.gifIl avait bouleversé la réalisatrice dans le téléfilm de Jacques Maillot, Un singe sur le dos, où il jouait la descente aux enfers d’un vendeur de voitures qui sombre dans l’alcool. "C’est un acteur solaire, viril, touchant. Il a de l’épaisseur, il est drôle et rassurant. Je voulais qu’Aleksandra, un peu bancale, soit mariée à un type solide comme lui. J’irais même plus loin, ça ne s’explique pas mais Gilles est, pour moi, le mari idéal. D’ailleurs dès qu’il est sorti de la cabine d’essayage avec le tablier du David de Michel Ange, j’ai eu la certitude que c’était lui et personne d’autre." avoue la réaliatrice.

 

Le rôle de Sophie a été aussi écrit pour Marina Foïs. La réalisatrice confie : "Je la trouve toujours étonnante et juste, dans tous les registres. Elle n’a pas hésité à endosser le rôle pourtant ambigu que je lui proposais. Marina on peut tout lui demander, elle comprend au quart de tour la plus petite suggestion, je crois qu’elle comprend mieux que le metteur en scène lui même, ce qu’elle a à jouer, c’est sans doute pour ça que personne n’a pu la chopper en train d’être moyenne dans un film ! En plus, elle n’est jamais sur elle mais au service de l’histoire, elle m’a même éclairée sur certains aspects du film que je n’avais pas vraiment analysé."

 

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Nanou Garcia est la première femme à avoir fait rire Valérie Lemercier sur une scène. Trente ans plus tard, elle se souvient encore par coeur de ses répliques dans un spectacle qu’elle avait coécrit Du cours de théâtre aux César, shame la honte. Elle rajoute : "Nanou est beaucoup trop jeune pour être la mère de Gilles, mais je ne voyais qu’elle, alors avec Catherine Leterrier, La créatrice de costumes, on lui a fait faire une perruque de cheveux gris, ajouté des seins, des lunettes à la Françoise Xenakis et écumé les dépôts vente pour lui dénicher une garde robe très 1990. Elle était partante pour tous les trafics, au risque même qu’on ne la reconnaisse pas."

 

100---Cachemire-copie-3Concernant le choix de Samatin Pendev la réalisatrice confie :
"J’ai eu beaucoup de mal à le trouver parce qu’il n’y a que les parents qui trouvent leurs enfants mignons qui les présentent dans les agences. Je ne voyais que des enfants très mignons, alors que moi je voulais plus que ça : qu’il soit mignon, bouleversant bien sûr mais qu’il puisse aussi être fermé, opaque et même qu’il puisse faire un peu peur. Et puis il n’y a pas tant de petits garçons russes en France, en plus nous n’avions pas l’autorisation, ce qui est logique, de faire tourner un enfant adopté. Alors je me suis tournée vers la Russie où j’ai trouvé un petit prodige de 6 ans, ultra doué, qui faisait du théâtre, très habile.
100---Cachemire-copie-1-copie-1.gifSamatin est arrivé par hasard, il n’avait jamais passé de casting, il m’avait frappé physiquement, il n’était pas Russe mais Bulgare, ce qui, à l’époque, me semblait être un problème et il me semblait moins comédien que le petit Russe. Il est resté longtemps mon choix numéro 2. On est obligés pour la D.D.A.S.S. d’avoir deux enfants pour chaque rôle, en cas de problème. Un soir en rentrant de Moscou où j’étais allée rencontrer le petit acteur russe, Samatin avait travaillé avec une coach dans la journée, on m’a montré la vidéo de sa séance de travail, il avait fait de tels progrès que j’ai eu un gros doute. Quand je l’ai revu, il avait tellement bien compris que je ne voulais pas qu’il soit avenant qu’il m’a fait la gueule pendant tout le rendez vous, à la fin il s’est détendu et m’a dit que si il avait le rôle, son père lui offrait une DS...

 

Un matin, en préparation, alors qu’on était avec des cascadeurs pour voir comment le petit garçon allait escalader la façade de notre immeuble pour la scène de fin, tout à coup ça ne m’a plus du tout émue d’imaginer le petit acteur russe faire ça, lui si doué, si habile, si bon comédien. Alors qu’avec Samatin... Ce jour là, sur ce détail, mon acteur numéro 2 est devenu numéro 1. Et je ne le regrette pas. D’autant que Samatin est arrivé en France à un an et demi, il parle parfaitement le Français, on pouvait communiquer... C’est un enfant génial, très très courageux, un vrai héros."

 

Mon opinion

 

Tout le monde a droit à l'erreur, et ce dernier film n'enlève rien au talent de Valérie Lemercier dont je reste un inconditionnel.

 

Mais entre le petit et le grand écran, l'écart n'est pas négligeable et le travail différent.

 

100 % cachemire sent le montage et re-montage, avéré nécessaire après les premières projections publiques. Valérie Lemercier endosse toutefois toutes les situations et les assume parfaitement tout autant que les toilettes improbables qu'elle porte avec un certain panache. Certes.

 

De l'ensemble pourrait se dégager une certaine tendresse, hélas vite effacée par un humour qui se noie dans des situations souvent grotesques ou trop appuyées. Le film navigue à vue sans jamais trouver son rythme.

 

Nanou Garcia est méconnaissable, mais néanmoins parfaite tout autant que l'excellente et trop rare Brigitte Roüan. Chantal Ladesou arrive à faire sourire. Valérie Lemercier en fait trop pour être vraiment drôle et ne laisse que trop peu de place à Gilles Lellouche pour exister vraiment.

 

Sources :

http://medias.unifrance.org. Propos recueillis par Claire Vasse


11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 17:00

 

Quelques-unes de mes comédies musicales sur scène.

 

 

Miss Saïgon

 

Un succès phénoménal.

 

Miss Saïgon ouvre au Théâtre de Drury Lane dans le West End de Londres le 20 septembre 1989 pour quitter l'affiche, le 30 octobre 1999, soit après quelques 4.264 représentations.  

 

Miss Saïgon continue à Broadway au Broadway Theatre entre le 11 avril 1991 et le 28 janvier 2001 pour plus de 4.000 représentations.

 

 

Des hélicoptères qui atterrissent et décollent, des scènes de foule, ce spectacle est une superproduction digne de Hollywood. Ce phénomène dû aux talents de Claude-Michel Schönberg et Alain Boublil, les auteurs, entre autres des Misérables, est une libre et bouleversante adaptation de l'opéra Madame Butterfly, transposée ici, pendant la guerre du Vietnam. Les paroles sont signées par Richard Maltby Jr.


Les auteurs de Miss Saïgon ont été inspirés par une photo publiée dans un quotidien, montrant une mère vietnamienne se sacrifiant pour permettre à sa fille, de sang mêlé, de partir aux États-Unis. C’était toute la douleur du Viet Nam martyrisé qui s’exprimait là. Et Claude-Michel Schönberg, passionné depuis toujours par Madame Butterfly de Giacomo Puccini, rêvait d’en donner une lecture plus moderne.

 

Miss-Saigon---Jonathan-Pryce-et-Lea-Salonga-copie-1.gif

 


C'est désormais officiel !

 

Cameron Mackintosh, producteur de Miss Saïgon, a annoncé que le célèbre musical d'Alain Boublil et Claude-Michel Schönberg, reviendrait à Londres dans une nouvelle production à partir du 28 juin 2014.

 

25 ans après sa création au Theatre Royal Dury Lane, Miss Saïgon occupera cette fois la scène du Prince Edward Theatre dans une mise en scène de Lawrence Connor, qui a mis en scène la version de tournée, ainsi que la version du 25éme anniversaire des Misérables.

 

Bien que le spectacle ait tenu un peu moins de deux ans pour un total de 760 représentations, le spectacle a amorti ses coûts des les premiers mois de son exploitation.

Miss Saïgon entamera une tournée en Grande Bretagne, puis se jouera à New York à l’Imperial Theatre à partir du printemps 2017 pour une exploitation à durée limitée jusqu’au 15 janvier 2018. À Broadway, Eva Noblezada  et Jon-Jon Briones  reprendront leurs rôles.

 

 

Synopsis

 

Saïgon, peu avant la chute du Viêt Nam.

 

Kim est une jeune fille qui travaille dans un bar prisé par les soldats américains.

 

Elle rencontre Chris, un jeune G.I. C’est le coup de foudre et un mariage est célébré. Ils tombent follement amoureux et Chris promet à Kim de la ramener en Amérique avec lui.

 

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Lea Salonga et Simon Bowman

 

L’idylle est hélas de courte durée, Saïgon tombe aux mains des communistes en avril 1975. Chris part avec les derniers Américains sans arriver à emmener Kim.

 

Elle reste seule et accouche d’un fils.

 

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Kim est recueillie par un protecteur, l’Ingénieur, qui considère que l’enfant moitié américain est un excellent passeport pour sortir du pays. Kim, son bébé et l’Ingénieur parviennent à rejoindre la Thaïlande.

De son côté et persuadé qu'il ne reverrait jamais Kim, Chris épouse Ellen, une Américaine. Trois ans ont passé, et Saïgon est aux mains du Viet Cong. Chris apprend par l'intermédiaire de son ami John qu'il est le père du fils de Kim. Accompagné de son épouse, il revient au Vietnam. Kim découvre l'existence d'Ellen, et se rendant compte qu'il n'y a plus de place pour elle dans la vie de Chris, elle met tout en oeuvre afin d'assurer une meilleure vie pour son fils au sacrifice de la sienne.

 

Elle était la femme d’un seul amour auquel elle a tout donné.

 

 

Récompenses aux Tony Award de 1991

 

- Meilleur acteur dans une comédie musicale Jonathan Pryce 


- Meilleure actrice dans une comédie musicale Lea Salonga 


- Meilleur acteur dans une comédie musicale Hinton Battle

 

Hinton Battle est le seul acteur de Broadway vivant à être titulaire

de trois Tony Award du meilleur acteur de comédie musicale

Sophisticated Ladies en 1981, The Tap Dance Kid en 1984 et Miss Saigon en1991

 

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La souffrance de la femme, un thème universel que les auteurs revisitent avec bonheur sur fond de fin du monde, ou plutôt d’un monde.

 

Kim est une femme amoureuse mise à l’épreuve de l’adversité. Elle paie la tournure des événements historiques au prix fort, et donne une magnifique leçon de survie sans abandonner sa dignité.

 

Sa force vient de son amour intériorisé.


On a parfois comparé la recherche pour trouver Kim à celle de Scarlett dans Autant en emporte le vent.

 

Après avoir auditionné tout ce que la planète comptait d’Asiatiques sachant chanter et jouer, les auteurs ont trouvé l’interprète idéale en la personne de Lea Salonga, une jeune Philippine de 16 ans à la voix et au talent extraordinaires.

 

Ce rôle en a fait une vedette internationale.

 

Miss-Saigon.gif

 

Le personnage de l’idéal masculin apparaît peu.

 

Chris est l’homme qui séduit Kim, puis il est emporté au loin par les événements. Il ne revient qu’à la fin pour constater que les événements passés l’ont rattrapé.

 

La découverte du malentendu entre elle et lui, brise la volonté de vivre de Kim.

 

Consécration pour Simon Bowman  dans sa création du rôle de Chris, aux côtés de Lea Salonga dans la production originale de Miss Saïgon.

 

Au cours de la saison 1992/1993, Jérôme Pradon triomphe à son tour à Londres dans le rôle de Chris.

 

Miss-Saigon---Jerome-Pradon-gif

 

Jérôme Pradon


Pour le rôle de l’Ingénieur, Alain Boublil et Claude-Michel Schönberg ont, en revanche, choisi un comédien anglais, Jonathan Pryce, qui a réussi là une composition extraordinaire.

 

Lorsque le spectacle a été annoncé à Broadway, les syndicats ont menacé de le boycotter si le rôle n’était pas confié à un artiste asiato-américain. Ce n’est que lorsque le producteur a menacé de ne pas monter la comédie musicale du tout, Broadway, en plein déclin à cette époque, ne pouvait pas se permettre de ne pas avoir Miss Saïgon, qu’ils ont finalement cédé.

Avec un budget supérieur à 10 millions de dollars, Miss Saïgon était à l’époque le musical le plus cher jamais monté.

 

La séquence des hélicoptères est particulièrement impressionnante et se rajoute à toutes les autres qualités de ce show !

Miss Saïgon a néanmoins reçu de nombreuses critiques quant à son caractère potentiellement sexiste et raciste. Une protestation qui accuse la pièce de véhiculer une images dégradante des femmes asiatiques alliant objectification sexuelle et stéréotypes douteux. Stephan B. Young, auteur de The tradition of Human Rights in China and Vietnam, considère Miss Saïgon comme culturellement inadmissible.

 

Sources :

http://www.regardencoulisse

7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 18:00

 

Quelques-unes de mes comédies musicales sur scène.

 

 

Les Misérables est une comédie musicale adaptée du roman éponyme de Victor Hugo par Claude-Michel Schönberg pour la musique, Alain Boublil avec Jean-Marc Natel pour les paroles originales en français.


Début de l'aventure en 1980. Le parolier Alain Boublil et le compositeur Claude-Michel Schönberg sortent un double album vendu à plus de 260.000 exemplaires, adapté à la scène par Robert Hossein au Palais des sports. Le spectacle attira à l’époque une foule de 500.000 spectateurs étalés sur quelques sur 100 représentations. Mais en dépit de cette réussite, le rideau tomba définitivement sur cette création originale après quelques mois

 

Deux ans plus tard, c'est au tour de Cameron Mackintosh d'entrer en scène.

 

Les Misérables ne furent pas proposés outre-Manche dans la version originale. À partir d’une traduction littérale du texte original français réalisée par Siobhan Bracke, un important travail d’adaptation fut réalisé, le spectacle rallongé et de nouveaux textes écrits par Herbert Kretzmer. Ce dernier se refuse de parler de son travail en tant que traduction, expliquant qu’un tiers des textes anglais est une traduction globale des paroles françaises, un autre tiers une adaptation, et le dernier tiers une création anglaise.

 

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Il est souvent fait référence à cette version anglophone sous l'appellation familière Les Miz.

 

Les Misérables entrent dans la légende le 8 octobre 1985 au Barbican Theatre de Londres. Le triomphe est devenu planétaire, avec plus de 60 millions de spectateurs. Jouées sans interruption à Londres depuis l'ouverture, les aventures de Jean Valjean, Fantine et les autres, portées par une partition forte et émouvante, continuent de fasciner des millions de spectateurs dans le monde.

 

À l'ouverture du spectacle à Londres, Patti LuPone, star incontestée du West End et de Broadway, tient et chante le rôle de Fantine.

 

Patti LuPone est la première artiste à gagner le Laurence Olivier Awards en Angleterre et The Cradle Will Rock, la même année en 1985, pour sa prestation dans Les Misérables.

 

Lors de l'une de ses dernières prestations le 7 novembre 2013, en récital au Carnegie Hall, et selon The New York Times, Patti LuPone "génère plus d'excitation brute que n'importe quel autre artiste sur Broadway et l'axe de cabaret".

 

 

 

Les Misérables c'est aussi  75 récompenses et 40 versions internationales.

 

Een dépit du fait que Les Misérables soit la seule production française connue à l’étranger, c’est bien en France qu’elle a connu le destin le plus court. Il aura fallu attendre 1991 pour que le producteur britannique Cameron Mackintosh fasse revenir l’enfant au pays. C’est au Théâtre Mogador qu’une version adaptée de la version anglaise de Herbert  Kretzmer fut jouée pendant toute la saison 1991/1992.

 

Les textes étaient une fois de plus signés Alain Boublil, qui prit en compte les modifications effectuées par l’équipe anglo-saxonne qui firent leurs preuves durant les 6 précédentes années.


La première représentation au Théâtre Mogador à Paris eut lieu le 12 octobre 1991.


L'excellent Jérôme Pradon dans le rôle de Marius à Mogador se souvient, dans un interview accordé à Stéphane Ly-Cuong, pour Regard en coulisse : 

 

Jerome-Pradon---Les-Miz.gif"Ça a été une des expériences les plus fortes de ma carrière. J’en garde un souvenir très fort. C’était génial parce que c’était nouveau, il y avait une approche complètement différente sur le travail d’acteur, par exemple. Et pour moi, c’était incroyable d’avoir tout d’un coup un premier rôle dans une grande production. Jérôme Pradon - Les Miz-copie-1Et puis, la troupe marchait ensemble, c’est comme si on avait repris à notre compte le thème de Victor Hugo, on voulait "changer le monde", on se sentait presque investis d’une mission ! On était portés par une espèce d’enthousiasme, une volonté que ça fonctionne et c’est resté chez pratiquement tout le monde. On en garde un souvenir ému, une nostalgie d’un an de passion et de travail."

 

Jérôme Pradon reprendra un rôle dans Les Misérables à Londres au Palace Theatre du  19 juin au 30 novembre 2002. Il tiendra cette fois-ci le rôle de Javert.

 

Ses capacités vocales, son talent et son incroyable présence lui offre toutes les possibilités.

 

 

Regard en coulisse vous en dit plus sur Jérôme Pradon. Cliquez ICI !

 

 

Jérôme Pradon - Les Misérables Londres 2002

 

Les Misérables est le deuxième plus grand succès de tous les temps. Il risque fort d'éclipser Le Fantôme de l'Opéra , l'actuel tenant du titre. C'est lié à Victor Hugo, bien sûr, à Boublil et Schönberg aussi, qui sont les Offenbach d'aujourd'hui." Selon l'article d'Emmanuèle Frois du 12 février 2013 pour http://www.lefigaro.fr/musique

 

Comme souvent dans le cas d’un tel succès, la comédie musicale ne tarde par à traverser l’Atlantique pour rejoindre Broadway, patrie des musicals anglo-saxons. Présent à l'affiche entre le 12 mars 1987 et le le 18 mai 2003 soit quelques 6680 représentations en 16 ans.

 

Une reprise fut en effet mise en scène en 2006 au Broadhurst Theatre. À l’origine prévu pour durer un an seulement, celle-ci a connu plusieurs prolongations pour finalement se terminer le 6 janvier 2008.

 

Les Misérables dépassent le record de Cats, la comédie musicale qui s'est jouée 21 ans d'affilée à New York.

 

Au total, Les Misérables a été produit dans 38 pays et ce dans plus de 20 langues différentes dont : (anglais, français, allemand, espagnol, japonais, hébreu, hongrois, islandais, norvégien, polonais, suédois, hollandais, danois, finlandais, portugais, estonien, tchèque, créole, basque et catalan.)

 

Plus de 55 enregistrements officiels ont été édités, en comptant les singles officiels et les promos.


À l'occasion du dixième anniversaire, les dix-sept plus grands chanteurs ayant interprétés le rôle de Jean Valjean à travers le monde, offrent un concert exceptionnel.

 

Londres au Royal Albert Hall London en 1995

 

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En 2010 encore, Les Misérables étaient encore à l’affiche
de 11 théâtres dans le monde.
Pour fêter le 25ème anniversaire des ­Misérables,
Cameron Mackintosh a opéré un lifting musical et scénique.

Cette nouvelle version, "du spectacle anniversaire" a fait ses débuts au Pays de Galles le 12 décembre 2009 et est suivi par la troupe anglaise du spectacle.   Il fera escale à travers une grande partie du Royaume-Uni dans des villes comme Manchester, Norwich, Birmingham, Edinburgh, Bristol ou encore Salford, avant d’achever son périple à Londres pour son grand retour sur la scène de ses débuts, au Barbican Theatre, du 14 septembre au 2 octobre 2010.
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Il y a eu à cette époque deux productions des Misérables au même moment à Londres et dans deux théâtres différents, avec deux troupes différentes.

Un évènement sans précédent !
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C'est cette nouvelle version qu'on a pu voir à Paris, au Châtelet entre le 28 mai et le 4 juillet 2010. La répétition générale filmée a eu lieu le 25 mai.  Le soir de la première, le final a été acclamé à tout rompre. Une belle et longue standing ovation.

John Owen-Jones, était à l'affiche dans le rôle de Jean Valjean.

Cette nouvelle mise en scène est signée conjointement par Laurence Connor et James Powell. Exit la scène tournante visible ailleurs. La grande  nouveauté  de cette production reste l’utilisation de projections de dessins et de peintures mouvants de Victor Hugo, prenant la place des fameux plateaux tournants. Les orchestrations ont également été revisitées.

Coulisses et interviews de la nouvelle production des Misérables.

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L’évènement en est un pour Paris, car la capitale est la seule escale internationale de  cette tournée anglaise, les autres pays ayant déjà leur propre production. Cela peut paraître triste, mais c’était toutefois l’occasion unique de profiter d’une production anglo-saxonne de qualité sans avoir besoin de traverser la Manche. Le spectacle interprété en anglais était sous-titré ! Des écrans placés au-dessus et de part et d’autre de la cage de scène affichaient les paroles de l’intégralité du spectacle en simultané.
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“Notre métier nous ayant conduit sous d’autres cieux, être joué en France et plus particulièrement à Paris est toujours un évènement pour nous. C’est ici que tout a commencé, il y a cette sensation satisfaisante d’avoir bouclé une boucle. Bien sûr, le Châtelet rajoute quelque chose de plus à ce sentiment car dans notre jeunesse nous y avons connu nos premiers émois théâtraux sans imaginer qu’un jour nous l’investirions. Cette troisième production des Misérables à Paris, dans sa nouvelle mise en scène, nous donne l’occasion de revenir chez nous et d’espérer rencontrer les faveurs de nos concitoyens. Car rien n’est plus beau que d’être prophète en son pays”, déclarent Alain Boublil et Claude-Michel Schönberg à l’issue de la première représentation.

"En tournée à travers les États-Unis, la nouvelle version a battu tous les records", se réjouit Cameron Mackintosh.

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"Le bonheur est la chose la plus simple,

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