Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 12:30

 

 

Mirepoix-.gifMirepoix est une commune française située dans le département de l'Ariège.  Ses habitants sont appelés les Mirapiciens. Elle est l'une des plus anciennes petites villes du midi de la France.

 

L’origine du nom Mirepoix ne fait pas consensus parmi les spécialistes !

 

Les habitants du pays donnent à son nom une origine toute particulière. Comme la colline sur laquelle le château a été construit présente un aspect imposant et dominateur, les passants s’arrêtaient en disant : "Admire cette cime, Mira pech." Le château prit peu à peu le nom de Mirapech, Mirepoix — il sera plus tard connu sous le nom de château de Terride. La ville qui vint se mettre sous la protection de ses redoutables murailles, reçut le même nom. 

 

Mirepoix.gif.Mirepoix-gif

 

Mirepoix le 2 décembre 2013

 

Mirepoix-copie-1.gif.Mirepox.gif

 

Une autre version ferait référence au gué sur lequel était bâtie la cité et qui laisse supposer que l’eau était assez claire et le poisson abondant, tandis que la seconde évoque la proximité des sommets pyrénéens visibles des hauteurs de la ville.

 

Carte AriègeLes premières traces de présence humaine sont datées des époques les plus reculées de la préhistoire. Elles se concentrent sur les terrasses de l'Hers, rivière ariégeoise descendue des hauteurs du col de Marmare, et du Touyre où paraissent avoir vécu des groupes clairsemés de chasseurs. Ce n'est qu'à la fin de l'immense période du paléolithique que ces peuplades ont pénétré dans les grottes pyrénéennes dont on connaît les magnifiques peintures pariétales. Jusque là, il semblerait que l'homme ait préféré le piémont.

 

Un peu floues, diluées par les siècles, ses origines remonteraient aux Celtes; la ville aurait, dit-on, été anéantie par les barbares. Plus tard, revitalisée par les commerces et les industries d'alors, quelques puissants monastères s'installent et contribuent ainsi au rayonnement de Mirepoix.

 

À l’origine, son emplacement était situé sur l’autre rive, au pied de la butte féodale du château de Terride. Si quelques poteries retrouvées à l’occasion de fouilles diverses attestent de la présence romaine dans la région, son nom apparaît véritablement dans l’histoire au Xème siècle et à travers une charte donnée à ses habitants par le comte de Foix.

 

À l'est de l'Ariège, au contact de l'Aude, le Pays d'art et d'histoire des Pyrénées Cathares s'étend de la bastide de Mirepoix jusqu'au château de Montségur en passant par la ville de Lavelanet. Entre montagnes et piémont, ce pays livre de superbes paysages où l'on trouve les clefs pour comprendre ce que fut réellement le catharisme.

 

Premier arrêt dans les Pyrénées Cathares.

 

.

La ville de Mirepoix fut gagnée par le catharisme à la fin du XIIème siècle. D'après les archives de l'inquisition, il y eut en 1206 un grand concile cathare qui rassembla 600 cathares

 

C'est au cœur de ces paysages inchangés que le catharisme, forme médiévale de christianisme, trouva un de ses foyers de prédilection. Ses adeptes se considéraient comme représentants de la véritable Église du Christ, à la différence de Rome qui avait, selon eux, oublié la foi pure. Ils furent qualifiés d'hérétiques, de cathares ou de parfaits par ceux qui les pourchassèrent sans relâche, lors de la croisade lancée par le Pape Innocent III en 1209.


Mirepoix, l'une des perles du Pays d'art et d'histoire des Pyrénées Cathares,

fut ainsi un des fiefs de l'idéal cathare.

 

C’est en 1209 que la cité connaît ses premiers tourments avec la prise du château féodal par Simon de Montfort venu mener la croisade contre les Albigeois. Trois ans plus tard, il la donne à Guy de Levis, son compagnon d’armes, venu comme lui d’Ile-de-France ! 


À l'époque de la croisade, les seigneurs de Mirepoix mais aussi ceux de Péreille, Dun ou Lavelanet furent de tous les combats. Et ceci jusqu'au siège de Montségur, "capitale" de l'Eglise cathare, désormais grand site de Midi-Pyrénées au titre de la collection Ariège.

.

 

En 1229 le traité de Paris ratifie la confiscation des biens des seigneurs de Mirepoix au profit de leur nouveau maître qui devient Maréchal de Mirepoix ! Désormais c’est la coutume de Paris qui s’applique à la seigneurie. Elle dépend alors de la couronne.

 

Au cours des ans, le commerce et l’industrie font la renommée de la ville qui comptera jusqu’à 2000 habitants. Le samedi 16 juin 1289,  une catastrophe viendra mettre fin à la prospérité de la cité. En effet, la rupture de la digue naturelle d’un lac à Puivert, 30 kilomètres en amont, provoque une inondation qui la submerge et la détruit entièrement !

 

La légende du Lac de Puivert ... Cliquez ICI !

 

La ville est rebâtie sur l'autre rive de la rivière, mais cette fois sur une terrasse naturelle surélevée, cédée par le seigneur de Mirepoix.

 

Mirepoix-copie-7.gif

 

Neuf ans après l'inondation l'anciene église des Bénédictins sur la rive gauche de l'Hers fut restaurée et agrandie. Le 6 mai 1298, Jean 1er de Lévis et Constance de Foix posèrent la première pierre sur cet emplacement et inaugurèrent la nouvelle église paroissiale Saint-Maurice.

 

 

Le pape Clément V réforme la délimitation du diocèse par la bulle du 3 aout 1308 et Mirepoix devient chef-lieu du diocèse. En 1317, le pape Jean XXII instaure le nouveau diocèse de Mirepoix en évéché. La ville comptait alors 8.000 habitants.


L'église est bâtie en grès du pays. Elle a une seule nef, accostée de chapelles comprises entre les contreforts, suivant le plan des églises toulousaines.

 

La nef est la plus large des églises méridionales, puisqu'elle dépasse, avec ses 21,60 m, celle de Saint-Vincent de Carcassonne qui mesure 20,26 m. Seule la cathédrale de Gérone, en Catalogne, atteint 22 m en une seule nef. La Cathédrale Saint-Maurice de Mirepoix se situe donc  au premier rang en France et au deuxième rang en Europe.

 

Medievales-de-Mirepoix.gifLe Moyen Âge n’ignore pas l’hygiène alimentaire.  C’est ainsi que Jean de Lévis Ier, seigneur de Mirepoix, donne en 1303 à la ville une charte de la boucherie, première du temps. Recueillie dans le Cartulaire de Mirepoix, cette charte est rédigée en latin du XIVème siècle, assez facile d’accès pour un latiniste lambda, exception faite de certains mots rares, ou forgés en Septimanie, tous relatifs aux maladies des bêtes à viande Pour en savoir davantage, cliquez ICI !

 

Mirepoix retrouve la prospérité, pour être à nouveau mise à feu et à sac par des bandes armées.

 

Mirepoix-copie-5.gif.Mirepoix-copie-3.Mirepoix-copie-2.gif.Mirepoix-copie-4.gif

 

On érige alors, au cours du XIVème siècle, des murailles et quatre portes fortifiées. La porte d'Aval, flanquée de ses deux meurtrières, est la seule qui subsiste, témoin de ces temps révolus, avec également la superbe place à couverts.


Mirepoix-copie-8La Maison des Consuls, au centre de la place, a été édifiée dès l'extrême fin du XIIIème siècle ou le début du XIVème, comme l'atteste le style des figures sur les grands poteaux, la maison eut à souffrir des ravages de la guerre de cent ans, avant d'être rebâtie sur l'ordre de Louis XII, vers 1500, pour servir de maison consulaire. Incendié en juillet 1664, l'ensemble des superstructures fut à nouveau reconstruit. Ne nous est parvenu de son plus ancien aspect que le soubassement qui fait partie des couverts de la place.
 
La maison a été classée parmi les Monuments Historiques, le 31 Mars 1915.

 

Le 14 août 1655, les Consuls achètent une maison pour en faire l'Hôtel de Ville. Elle faisait office de tribunal, de salle de conseil et de prison. La poutre de façade, ou poitrail, est un cœur de chêne d'un seul tenant de près de 12 mètres de long et de plus de 60 cm d'épaisseur. 104 sculptures ornent les extrémités des sommiers (poutres perpendiculaires à la façade) et les piliers de soutènement.


  Mirepoix-copie-11.gif.Mirepoix-copie-12.gif

Mirepoix-copie-9.gif.Mirepoix-copie-10

 

En 1789, l'église fut pillée, ornements et statues furent enlevés. Ce ne fut que vers 1860 qu'elle fut restaurée, sur les plans de Viollet-le-Duc et la voûte fut enfin construite sur une reprise des murs du choeur et de la nef. En 1890 cependant, l'église, ayant cessé d'être cathédrale par disparition de l'évêché en 1790, le curé-chanoine élargit les fenêtres, installa les orgues, créa la chapelle des fonts baptismaux qui empiète dans la cour du palais épiscopal voisin, lui-même édifié par Philippe de Lévis. On peut toujours admirer le clocher et le porche gothiques, ainsi qu'un Christ en croix du XIVème siècle, d es clés de voûte dont deux sont particulièrement remarquables, les grandes orgues de facture allemande et la chaire richement sculptée datant du XVIème siècle.

 

Mirepoix-copie-6.Mirepoix-copie-13.gif

Mirepoix-copie-14.gif.Mirepoix-copie-15.gif

 

Avec ses terrasses de cafés, ses boutiques, et son marché traditionnel, la place à couverts, entourée de belles maisons à colombages sur galeries de bois, est fort agréable, de nos jours, encore. Des rues perpendiculaires sont tracées autour de la place centrale selon l’architecture des bastides (ville nouvelle de repeuplement) qui prévalait alors dans le sud de la France.


Les fêtes historiques, avec spectacles et défilé costumé, le troisième week-end de juillet, le festival des arts de la marionnette début août, ou encore la fête de la pomme le troisième week-end d'octobre, sont autant d'événements à ne pas rater !

 

À mi-chemin entre Foix et Carcassonne, Mirepoix séduit aujourd'hui par l'authenticité de son architecture médiévale et son ambiance conviviale.   

 

Si votre route croise un jour celle de Mirepoix, ne vous privez pas du plaisir de cette belle découverte. Une ville qui mérite largement le détour et qui demande tout autre chose qu'une visite au pas de charge ! Insistez et prenez votre temps, pour profiter de la satisfaction procurée par l'ensemble des plaisirs offerts par cette ville à nulle autre pareille.

 

Mairie-de-Mirepoix.gif

 


 

Sources :

Jean Cazanave - Ancien maire de Mirepoix

http://legende-et-realite.blogspot.fr

http://www.france-pittoresque.com

http://fr.wikipedia.org

5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 19:30

 

Date de sortie 4 décembre 2013

.

Casse-tete-chinois---Affiche.gif


Réalisé par Cédric Klapisch


Avec Romain Duris, Audrey Tautou, Cécile de France, Kelly Reilly

Margaux Mansart, Flore Bonaventura, Benoît Jacquot


Genre Comédie dramatique


Production Française

 

Casse-tête chinois est le troisième volet de la trilogie entamée avec L'Auberge Espagnole et Les Poupées russes. C'est aussi le onzième long métrage réalisé par Cédric Klapisch, et le septième dans lequel il dirige Romain Duris.

 

Casse-tete-chinois-.gif

 

Synopsis

 

Xavier (Romain Duris) a maintenant 40 ans.

 

On le retrouve avec Wendy (Kelly Reilly), Isabelle (Cécile de France) et Martine (Audrey Tautou).


La vie de Xavier ne s’est pas forcément rangée et tout semble même devenir de plus en plus compliqué. Désormais père de deux enfants, son virus du voyage l’entraîne cette fois à New York, au beau milieu de Chinatown.

 

Dans un joyeux bordel, Xavier cherche sa place en tant que fils, en tant que père… en tant qu’homme en fait !

 

Séparation. Famille recomposée. Homoparentalité. Immigration. Travail clandestin. Mondialisation. La vie de Xavier tient résolument du casse-tête chinois !

 

Cette vie à l’instar de New York et de l’époque actuelle, à défaut d’être cohérente et calme vient en tout cas nourrir sa plume d’écrivain…

 

Casse-tete-chinois---Romain-Duris.gif

 

Après avoir réalisé L’auberge espagnole, Cédric Klapisch n’avait pas du tout en tête de faire une suite. "À l’époque, beaucoup de monde, les acteurs, la production, la distribution voire des spectateurs que je rencontrais dans des débats, me demandaient systématiquement si il allait y avoir une suite. Je trouvais ça même assez étrange qu’on me pose tout le temps cette question. Et puis deux ans après la sortie de L’auberge espagnole j’ai eu l’idée de l’histoire des Poupées russes et je me suis dit qu’au fond j’avais très envie de retravailler avec les mêmes acteurs. J’avais aussi envie de retravailler cette forme de cinéma assez libre que j’avais mise en place dans L’auberge espagnole,. J’ai mis du temps, mais je me suis rendu compte que moi aussi j’avais envie d’une suite. C’est à la fin du tournage des Poupées russes, à Saint-Pétersbourg que j’ai pensé que ce serait bien de continuer, et de faire exister un troisième volet... et j’avais même parlé de l’éventualité de l’appeler Casse- tête chinois. Par contre je savais qu’il faudrait laisser passer beaucoup de temps. Au moins 10 ans, pour que ce projet puisse être intéressant. J’avais cette envie de les voir vieillir, de parler du temps qui passe, du destin, des chemins de vie... L’idée de parcours est importante dans cette trilogie. Je me doutais que l’étape d’après pour les personnages ce serait d’être parents, que ce serait intéressant de traiter ça. Pour cette raison je me disais aussi que ce serait bien d’attendre que les acteurs aient des enfants dans la vraie vie, notamment Romain. Je n’aurais peut-être pas refait ce troisième film s’il n’avait pas eu d’enfants." confie Cédric Klapisch.

 

Casse-tete-chinois.gifLe réalisateur revient sur les raisons qui l’ont poussé à choisir New York pour tourner cette suite : "C’est la ville la plus métissée, la plus mélangée du monde… Tous les continents sont à New York, toutes les races, tous les cultes. Beaucoup plus qu’à Londres, Shanghaï ou Pékin qui sont déjà des villes très cosmopolites. (…) Ces trois films racontent la génération des gens qui ont grandi en parallèle avec la formation de l’Europe et l’idée de la mondialisation. Du coup New York qui est la capitale mondiale des migrateurs était un choix justifié. C’est le côté "Hub" qui est inspirant à New York."

 

Cédric Klapisch revient sur la difficulté de trouver un remplaçant à Jacno, le père de Xavier, décédé en 2009. Benoît Jacquot lui est apparu comme une évidence : "J’avais envie qu’il y ait une cohérence physique mais pas seulement. Deux infos étaient données sur le père de Xavier dans L’Auberge espagnole : il travaille dans la finance et, comme Jacno, il a aussi un côté rock’n’roll. Du coup pour trouver le remplaçant c’était super difficile. Et je ne sais pas pourquoi, mais au moment de la sortie des Adieux à la reine, je me suis dit que Benoît avait un physique qui pourrait marcher à côté de Romain et j’y croyais pour les aspects "finance et rock’n’roll"… Certes il y avait une inconnue sur sa capacité à jouer… et pour cause puisqu’il n’a quasiment jamais fait l’acteur ! Mais finalement je l’ai appelé un jour et je lui ai demandé : "Benoît, tu accepterais ?" Il y a eu un blanc. Et il m’a répondu : "J’accepte si toi tu acceptes de jouer dans mon prochain film." Du coup j’étais emmerdé parce que c’est un drôle de miroir qu’il m’a tendu… Mais je trouvais ça intéressant que le père de Xavier soit joué par un réalisateur, alors du coup j’ai dit oui. (…) Mais j’espère qu’il a oublié… (rires)."

 

Il y a une scène de ballade dans New York avec Xavier et son père, qui est émouvante à plus d’un titre. Parce qu’elle évoque le souvenir de Jacno, qui jouait le père dans L’Auberge espagnole et qui a disparu. Mais aussi parce que le père dans Casse-tête chinois, c’est Benoît Jacquot avec qui l'acteur avait tourné Adolphe.


Romain Duris se souvient : "C’était un moment particulier cette déambulation avec Benoît dans le sud de Manhattan qui venait d’être ravagé par l’ouragan Sandy. Avec Benoît, ça a marché tout de suite, c’était naturel parce que bien écrit. La capacité d’adaptation de Cédric et son équipe a rendu possible des images de New York déserté, ce qui est plutôt rare dans une ville comme celle-ci."

 

Casse tête chinois - Romain Duris-copie-1.Casse-tete-chinois---Audrey-Tautou.gif

Casse-tete-chinois---Romain-Duris-copie-3.gif.Casse-tete-chinois---Romain-Duris-copie-2.gif

 

L’attente est énorme. On l’a vu lors de la présentation du film en ouverture du Festival d’Angoulême avec les 4000 personnes qui faisaient la queue pour découvrir
Casse-tête chinois.

 

"C’était dingue! Ça a été super fort... Et c’était beau parce que ce n’était pas moi, ni même les acteurs qu’ils voulaient voir : c’était Xavier, Isabelle et Martine ! Il y a maintenant comme une réalité de la fiction. Si j’ai réussi une chose dans ces trois films c’est ça ; d’avoir fabriqué cette réalité : Xavier est devenu un de leurs amis. C’est fort parce qu’on est entré dans la vie des gens. On partage tous ce goût du feuilleton, comme pour cet engouement pour les séries actuelles : "T’as pas vu la saison 5 ???? Je te dis rien faut que tu vois ce que devient machine...". C’est génial d’avoir rendez-vous avec des personnages. Mais cette attente-là pour Casse-tête chinois, je la sépare de moi parce que je n’en suis presque plus responsable. C’est quelque chose qui se passe entre le public et les acteurs, ou plutôt les personnages. C’est pour ça que cette avant-première à Angoulême était très émouvante: pour l’envie des gens de voir la suite. Et avoir ce contact physique avec le public, c’est une des choses les plus émouvantes quand on est réalisateur." confie Cédric Klapisch.

 

Casse-tete-chinois---Cecile-de-France--Romain-Duris--Kell.gif

 

Cécile de France, Romain Duris, Kelly Reilly et Audrey Tautou

 

Il y a une très belle scène dans Casse-tête chinois où les trois femmes de la vie de Xavier sont réunies. Cécile de France reconnait : "C’était extraordinaire de se retrouver. D’autant qu’on a vieilli. C’est drôle de se voir vieillir, c’est assez émouvant. Mais il y avait aussi l’ombre de l’attente des gens qui ont aimé les deux précédents films qui planait. Il fallait être à la hauteur du fantasme. Donc au moment où ça s’est passé, on était concentrés. On savourait, on bossait en souriant et en rigolant, mais on bossait avant tout."

 

Audrey Tautou au sujet du réalisateur confesse : "J’ai toujours du mal à analyser comment un metteur en scène sait diriger un acteur. Mais je trouve en effet que Cédric sait nous mettre en confiance. Il a quelque chose de particulier que j’ai du mal à expliquer... C’est quelqu’un qui sait diriger les acteurs dans son attention, son humanité, sa sensibilité... Il sait très bien ce qu’il veut et en même temps, il est extrêmement à l’écoute: il est capable de dire: "On va faire comme tu penses". Ce n’est pas quelqu’un qui va imposer quoi que ce soit. De ce dialogue et de cet échange naît toujours le meilleur. Mais en même temps, ce que j’aime c’est qu’il sait ce qu’il veut et du coup, ça nous emmène ailleurs. Et cela sur des choses précises, une façon de dire une phrase, de ne pas appuyer un mot, d’être dans un état d’esprit peut-être moins conventionnel que ce que moi j’aurais pu imaginer. Il sait apporter le chaos qu’il peut y avoir dans la vie. En plus c’est quelqu’un de très gentil et de très doux."

 

Cédric Klapisch dit que Casse-tête chinois est le dernier des voyages de Xavier. Si dans dix ans il revient sur sa décision, Kelly Reilly accepterait-elle d’être à nouveau de l’aventure?
"Je dirais oui en un éclair! J’en serai. Mais je crois Cédric quand il dit qu’il ne fera pas une autre suite. Et si jamais il revient sur sa décision, je ne crois pas que ce serait dans dix ans. Je pense que les personnages seront bien plus vieux, qu’ils auront 60 ou 70 ans et nous serons bien heureux si nous sommes toujours en vie. Qui sait !"

 



Mon opinion

 

Suite logique de "L'Auberge Espagnole" et des "Poupées Russes", Cédric Klapisch réussit le difficile pari d'une suite convaincante.  

"Casse-tête chinois" est une comédie sans prétention tout en abordant les sujets de notre actualité tels que l'immigration, la reconnaissance paternelle. L'homosexualité, et l'homoparentalité, aussi.

L'ensemble est épicé des habituelles péripéties et de nombreux chassés-croisés amoureux. De ce mélange, et du joyeux désordre qui se dégage de l'ensemble, reste un moment de cinéma agréable et qui fait du bien.

Les principaux protagonistes des deux précédents films ont normalement vieillis, plutôt bien, reconnaissons-le. Ils ont, ou auront des enfants. J'ai beaucoup aimé la part belle donnée aux gamins et l'image de l'amour parental qui se dégage.

Tourné dans les décors d'un New-York, délaissé par les cinéastes, le réalisateur en profite pour meubler un scénario parfois flemmard et les quelques minutes en trop, par des images inhabituelles et néanmoins belles.

Romain Duris, Audrey Tautou et Kelly Reilly, au mieux de leur forme sont tout à fait convaincants. Cécile de France est étonnante.

 

Sources :
http://www.unifrance.org

http://www.canalplus.fr

http://www.allocine.fr

30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 20:30

 

Date de sortie 27 novembre 2013

 

The-Immigrant---Affiche-copie-1.gif


Réalisé par James Gray


Avec Marion Cotillard, Joaquin Phoenix, Jeremy Renner,

Dagmara Dominczyk, Jicky Schnee, Yelena Solovey, Angela Sarafyan

 
Genre Drame, Romance


Production Américaine

 

Alors que sa filmographie est toujours ancrée dans son temps, The Immigrant est le premier film du réalisateur James Gray à se situer dans un passé que le metteur en scène n'a pas personnellement connu, plus précisément en 1921.

 

Obsédé par ses origines russes, au coeur de tous ses films précédents, James Gray devait tôt ou tard s'attaquer frontalement à la question de l'immigration en Amérique. Très attaché à ce sujet dans chacun de ses films, c'est la première fois qu'il filme Ellis Island, lieu empreint d'une histoire très forte, puisque le bâtiment a abrité le service d'immigration de New-York jusqu'en 1954.

 

"En 1923, mon grand-père et ma grand-mère sont arrivés aux Etats-Unis en passant par Ellis Island. J’ai entendu, bien sûr, d’innombrables anecdotes sur Ellis Island, et le lieu m’a longtemps obsédé. J’y suis allé pour la première fois en 1988, avant la restauration de l’île. Tout était resté intact, comme figé par le temps. C’était une vision troublante, ces formulaires d’immigration à moitié remplis, répandus par terre… Ellis Island m’est apparue comme un endroit hanté par des fantômes, ceux de toute ma famille. J’ai donc conçu le projet d’un film qui viendrait de cette histoire", raconte le metteur en scène.

 

The-Immigrant---Joaquim-Phoenix-et-Marion-Cotillard.gif

 

Joaquim Phoenix et Marion Cotillard

 

Synopsis

 

1921. Les très catholiques, Ewa Cybulski (Marion Cotillard) et sa sœur Magda (Angela Sarafyan) quittent leur Pologne natale pour la terre promise, New York.

 

Arrivées à Ellis Island, Magda, soupçonnée de tuberculose, est placée en quarantaine

 

Ewa, seule, désemparée, tombe dans les filets de Bruno Weiss (Joaquin Phoenix) un homme au charme vénéneux qui se présente comme directeur de cabaret et propose de l’aider.   

 

Avec la complicité d'un agent de l'immigration en poste à Ellis Island, Bruno Weiss fait libérer Ewa Cybulski. L'héberge chez lui et l'engage dans sa troupe de théâtre. Mais les masques ne tardent pas à tomber. Son cabaret n'est rien d'autre qu'un minable tripot de Manhattan et ses actrices, des prostituées.


Orlando (Jeremy Renner), illusionniste et cousin de Bruno, tente de redonner confiance à Ewa et insiste sur l'espoir de jours meilleurs.

 

Pendant ce temps, Bruno Weiss peut se montrer d'une brutalité sans nom.

 

Rejetée et dénoncée par son oncle, Ewa comprend vite qu'il lui faut accepter le pire si elle veut faire libérer sa sœur et se sauver avec elle pour connaître un jour le véritable rêve américain.

 

Résignée, à la prostitution.

 

Orlando est, comme Bruno avant lui, immédiatement attiré par Ewa.

 

Les deux cousins vont alors se déchirer pour elle...


 The-Immigrant---Marion-Cotillard-et-Jeremy-Renner.gif


Marion Cotillard et Jeremy Renner


Sur les 34 jours de tournage de The Immigrant, deux ont été nécessaires lors du tournage sur Ellis Island dans les véritables locaux historiques. Une opportunité pour le réalisateur James Gray qui raconte : "Elia Kazan a reconstitué Ellis Island pour America, America réalisé en 1963, tout comme Francis Ford Coppola pour Le Parrain 2 réalisé en 1974 mais ils n’avaient pas pu tourner sur place. J’avais donc une chance assez unique et j’ai essayé d’être le plus fidèle possible à la réalité historique."

 

James Gray fait toujours un travail assez particulier avec ses collaborateurs avant le tournage de ses films. Il a montré à son directeur de la photographie, Darius Khondji, plusieurs toiles afin de donner le ton visuel qu'il voulait retranscrire dans son film.

 

C'est ainsi que The Immigrant s'inspire de tableaux George Bellows, célèbre pour ses vues réalistes de New York du début du XXème siècle. Mais aussi de celles de Everett Shinn, qui représentait le monde interlope des théâtres de variétés de Manhattan.


Deux peintres de l’école réaliste américaine de la Ashcan School, ayant vécu à New-York au début du XXème siècle.

 

La scène où Marion Cotillard se confesse, le visage éclairé par un halo de lumière, est un hommage à La Strada selon les propos de Darius Khondji recueillis sur http://www.liberation.fr. Pour lire l'article dans son intégralité, cliquez ICI !

 


 

Autres sources d'inspiration, liées à la dimension religieuse du film, les photos quadrichromes de l'architecte italien Carlo Mollino ainsi que l'œuvre cinémaographique de Robert Bresson, avec son Journal d'un Curé de campagne réalisé en 1951. 

 

Le coscénariste du film, Ric Menello, est décédé le 1er mars 2013 avant la sortie du film. Le réalisateur et coscénariste James Gray se souvient : "Je suis très heureux d’avoir pu montrer The Immigrant à Ric avant sa disparition. Sa mort a été une réelle épreuve pour moi. Il était très important à mes yeux, et j’espère que je l’étais pour lui. (...) Quand le scénario était terminé, sa participation prenait fin. Il ne venait jamais sur le plateau. Bien sûr, il m’arrivait de l’appeler pour lui parler d’un acteur ou d’une scène. Et à la fin, je lui montrai le film fini".

 

James Gray a fait la connaissance de Marion Cotillard au cours d'un dîner, sans avoir vu aucun de ses films auparavant.  Le metteur en scène raconte : "Son visage m'a rappelé celui de Renée Falconetti dans La Passion de Jeanne d'Arc de Carl Théodore Dreyer. Je me suis dit : cette femme n'a pas besoin de parler. Elle est si expressive qu’elle pourrait être une actrice du muet. Bien sûr, j’ai fini par lui donner une tonne de dialogues ! Mais j'ai écrit le film pour elle car il s'agit d'une immigrée et il me semblait qu'elle était capable de transmettre un état d'âme d'une façon non verbale. Je ne pense pas que j'aurais fait le film sans elle. Le grand défi bien sûr, c'était son polonais qui s'avère impeccable. Un jour j'ai demandé à l'actrice qui joue sa tante ce qu'elle pensait du polonais de Marion. Elle m'a dit qu'il était excellent, mais avait une pointe d'accent allemand. J'en ai parlé à Marion qui m'a répondu : "Bien sûr, c'est fait exprès puisque mon personnage vient de Silésie, une région située entre l'Allemagne et la Pologne" C'est vous dire son degré de précision.! Ça m'a bluffé " confie le réalisateur.

 

The-Immigrant---Marion-Coti.gif


Marion Cotillard

 

Mon opinion :

 

De "Little Odessa" à "Two Lovers", James Gray m'a toujours séduit par l'ensemble de ses précédentes réalisations.

 

Pour ce cinquième long métrage, les thèmes de prédilection du réalisateur restent bien présents, à une différence près, il donne ici le premier rôle à une femme.

 

"The Immigrant" est un faux pas malgré une histoire, plus ou moins inspirée par des souvenirs familiaux. En dépit de la perversité du scénario, de la noirceur du propos et de la violence psychologique, l'ensemble est beaucoup trop lisse.

 

La mise en scène, souvent élégante reste exagérément figée voire traditionnelle. Premier barrage pour une émotion qui devrait nous submerger. Là où l'on peut espérer de la colère, de la fureur, aussi, la caméra se perd dans des décors qui n'ont jamais autant mérité une telle dénomination.

 

Les lumières de Darius Khondji s'inspirent des tableaux de deux peintres de l'époque, Everett Shinn et Georges Bellows. Soit. En cela la couleur est assez bien rendue par ces tons jaunes/orangés qui sont toutefois très appuyés avant d'en devenir gênants. Des moments de magie cependant. Pendant le rêve d'Ewa, dans la lumière violente des champs luxuriants de son passé ou encore la scène du confessionnal, la plus belle de tout le film, en ce qui me concerne. Tant au niveau de la lumière que du jeu de Marion Cotillard, aussi.

 

Joaquin Phoenix collabore pour la quatrième fois avec James Gray. Un acteur que j'apprécie. Autrement mieux servi, et bien plus convaincant dans ses précédents rôles, il peine ici à trouver le ton juste dans l'interprétation de son personnage qui oscille en permanence entre le parfait salaud ou l'amoureux fou.

 

Marion Cotillard tient ici le rôle principal, avec l'accent en prime.

Un grand et beau rôle. Enfin !

Elle s'approprie celui-ci avec un certain talent, je le reconnais. Mais faute d'un scénario plus abouti et de dialogues plus crédibles, elle n'arrive pas à émouvoir. La passivité de son personnage finit par l'enfermer dans un bloc de glace, au milieu duquel les émotions restent figées.

 

Seuls les passages avec l'excellent Jeremy Renner lui permettent de faire passer un léger trouble.

 

En fait d'un grand, et beau mélo, "The Immigrant" se laisse regarder sans véritable émotion. Cette multiplication d'images qui veulent forcer l'admiration et trop de situations pour attirer la compassion, m'ont laissé impassible.

 

Ceci étant dit, en sortant de la salle, des spectateurs ne tarissaient pas d'éloges.

 

Donc, du cinéma pour tous les goûts. C'est bien aussi ! 

Sources :

http://www.cinemovies.fr

http://www.lemonde.fr

http://www.allocine.fr

http://evene.lefigaro.fr

http://www.imdb.com

29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 21:00

 

Une belle balade !

 

Le-Chemin-Henri-IV.gif

 

Le temps est sec, froid, mais le ciel d'un bleu magnifique invite à la promenade.

 

Une découverte : Le Chemin Henri IV

 

 

Praticable à pied, à cheval ou en VTT, le Chemin Henri IV relie le château de Franqueville à Bizanos, près de Pau, au lac de Lourdes, et vice-versa. Long d'environ 35 kilomètres, le parcours du chemin peut être fractionné grâce à diverses routes qui le croisent. Un itinéraire champêtre qui offre un panorama exceptionnel sur la chaîne pyrénéenne. Il faut compter généralement 8 heures de marche ou 3 heures de VTT.  Le Chemin Henri IV est interdit à tout véhicule à moteur.

 

Chemin Henri IV,-copie-1.Chemin-Henri-IV--copie-2.gif

Le Chemin Henri IV.Le-Chemin-Henri-IV-copie-1.gif


Bien que dénommé Chemin Henri IV, ce sentier n’a à priori rien à voir avec le roi du même nom.

 

Son tracé, plus ancien, correspondrait à une voie romaine reliant Lourdes à Lescar, une ville proche de  Pau, évitant ainsi la plaine marécageuse de l’époque. Déjà utilisé dans l’Antiquité, il est jalonné de nombreux vestiges de ces périodes. Au Moyen Âge, diverses constructions furent érigées tout au long du chemin profitant ainsi d'un accès favorisé surplombant les plaines.

 

Dans son dictionnaire topographique Béarn/Pays-Basque publié en 1863, l'archiviste Paul Raymond, indique que le chemin portait autrefois le nom de Chemin de Saint-Pé, du nom de l’Abbaye de Saint-Pé-de-Bigorre dans les Hautes-Pyrénées, à l'une de ses extrémités. Il suggère également que le chemin correspondrait à une portion de la voie romaine menant de Lescar à Toulouse.

 

D'un tout petit parcours, je retiens entre autres vestiges,

 

Le dolmen de Pouey D'Used ou de Peyre Dusets.

 

Situé sur la commune de Loubajac, il est particulièrement bien conservé et caractéristique des dolmens de la région

 

Chemin Henri IV,Au bord du Chemin Henri IV, ancien chemin de crête protohistorique, ce dolmen en granite est constitué de trois piliers et d’une dalle couverte. C'est un dolmen simple, incliné, constitué de trois piliers et d'une dalle de couverture. D'une longueur 2m50, pour une largeur et hauteur de 1m60, ce monument, daté du bronze ancien, soit environ 4.000 ans, était autrefois enterré dans un tertre ou tumulus de forme ovale. Sépulture anciennement vidée, le tertre a été coupé en deux par le tracé du Chemin Henri IV.

 

 

Le-dolmen-de-Pouey-D-Used-ou-de-Peyre-Dusets.gif

 

 

Le reste du chemin est jalonné de constructions dont les vestiges sont encore visibles aujourd'hui. À découvir une autre fois ...

 

Le Fort de César avec les ruines d'une fortification médiévale, talus, et fossés circulaires qui restent encore bien visibles. Situé en propriété privé il reste malgré tout accessible.

 

Les ruines de Gleize-Pause sont situées dans la forêt de Bordères. Vestiges de l'église et d'un hameau du Moyen-Âge. La base de la tour est visible malgré la végétation.

 

Le Chemin Henri IV parcourt 19 communes dans les Pyrénées-Atlantiques et 5 communes dans les Hautes-Pyrénées.

 

D'un château à l'autre ... une belle balade qui donne une envie, repartir.

 

Lourdes.-Le-chateau.gif

 

Le château de Lourdes

 

Au Moyen Âge, Lourdes et son château sont le siège du comte de Bigorre.

 

Cette forteresse millénaire, jamais vaincue, est classée Monument Historique et musée de France.

 

Avec la croisade des Albigeois, le château, considéré comme un des verrous de la province, est disputé entre différentes factions. Il passe sous la domination des comtes de Champagne, également rois de Navarre, puis entre les mains des rois de France sous Philippe le Bel, pour être ensuite livré aux Anglais en 1360 pendant la guerre de Cent Ans, et ce jusqu'au début du XVème siècle.

 

Ils surent d'ailleurs profiter de la situation stratégique de la ville et de son marché.


Ce site offre un panorama exceptionnel sur la cité, et les Pyrénées. Ses murs abritent également un jardin botanique au pied du donjon du XIVème siècle et le Musée Pyrénéen avec ses importantes collections sur l'histoire des Pyrénées françaises et espagnoles.

 

 

 

Sources 

http://www.europeana.eu

http://www.afleurdepau.com

http://fr.wikipedia.org

http://escalade64.over-blog.fr

http://www.patrimoines-lourdes-gavarnie.fr

27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 20:40

 

Date de sortie 27 novembre 2013


Avant-l-hiver--Affiche.gif


Réalisé par Philippe Claudel


Avec Daniel Auteuil, Kristin Scott Thomas, Leïla Bekhti,

Richard Berry, Vicky Krieps, Jerome Varanfrain,

 
Genre Drame


Production Française

 

Avant l’hiver signe une nouvelle collaboration entre l’actrice Kristin Scott Thomas et le réalisateur Philippe Claudel. Ce dernier l’avait déjà dirigée dans son premier film Il y a longtemps que je t’aime sorti sur les écrans en mars 2008.  "Encore une fois, je lui donne à jouer un personnage emprisonné dans un malaise, un secret", déclare le réalisateur, en poursuivant : "Par ailleurs, il me plaît de filmer la beauté de Kristin, la beauté de son visage que j’ai toujours trouvée, limpide, énigmatique et douloureuse à la fois." 

 

Avant-l-hiver---Kristin-Scott-Thomas-et-Daniel-Auteuil.gif

 

 Kristin Scott Thomas et Daniel Auteuil

Synopsis

 

Paul Paul (Daniel Auteuil), un brillant neurochrirurgien de soixante ans, et  Lucie (Kristin Scott Thomas) , sa femme qui n'a jamais travaillé, sont mariés depuis près de trente ans. Malgré l'aigreur de plus en plus grande de Lucie, qui se sent inutile, leur couple tient bon.


Le couple est inséparable de Gérard, un psychiatre (Richard Berry).

 

Mais un jour, des bouquets de roses commencent à être livrés anonymement chez eux au moment même où Lou (Leïla Bekhti), une jeune fille de vingt ans, ne cesse de croiser le chemin de Paul.

 

Avant-l-hiver---Leila-Bekhti.gif

 

Leïla Bekhti

 

Alors commencent à tomber les masques : les uns et les autres sont-ils vraiment ce qu’ils prétendent être ?

 

La vie de Paul et Lucie est-elle celle dont ils avaient rêvé ?

 

Qui ment et qui est vrai ?

 

Est-il encore temps, juste avant l’hiver de la vie, d’oser révéler les non-dits et les secrets ? Où sont les monstres et qui sont les anges ?

 

Avant-l-hiver---Kristin-Scott-Thomas-et-Richard-Berry.gif

 

Kristin Scott Thomas et Richard Berry

 

Pour le scénario d’Avant l’hiver, Philippe Claudel s’est posé les questions existentielles que chacun se pose à partir d’un certain âge, comme celle-ci : ne suis-je pas passé à côté de ma vie ? C’est à partir de cette interrogation que l’histoire du long métrage a pu démarrer. Le cinéaste confie : "Je suis moi aussi sans cesse à me demander si j’ai fait les bons choix. En ce sens, le film est un peu autobiographique."

 

Philippe Claudel insiste beaucoup sur le passage des saisons "Jusqu’au titre !" dans son film :

"Il s’agissait d’ausculter un homme – un couple –, avant l’hiver de sa vie, passer d’un automne flamboyant, très solaire, à une baisse progressive de la luminosité. Malgré la grisaille qui a malheureusement accompagné tout le tournage, on ressent, je l’espère, cette espèce d’humidité, de brume et de froid, et ce temps qui passent sur le jardin. La beauté de l’image devait être presque inversement proportionnelle à la turbulence et au chaos des sentiments qui secouent les personnages."


Après avoir partagé l’affiche de la comédie Ma vie est un enfer, réalisé en 1991 par  Josiane Balasko, sans toutefois avoir une scène commune, puis de La Doublure réalisé en 2005 par Francis Veber où ils se sont enfin côtoyés, Daniel Auteuil et Richard Berry se retrouvent en 2013 pour Avant l’Hiver. C’est sur la réalisation de ce dernier long métrage que les comédiens ont véritablement eu l’occasion de faire connaissance. Une fois le tournage du film achevé, ils ont voulu prolonger leur collaboration en formant un duo inédit sur les planches dans la pièce Nos femmes écrite par le réalisateur et scénariste Eric Assous.

 

Daniel Auteuil incarne Paul, un neurochirurgien. Philippe Claudel s’est inspiré de l'un de ses amis qui pratiquait ce métier pour élaborer ce personnage. Le réalisateur se souvient : "Il me parlait de temps en temps de son travail et m’a invité à aller au bloc opératoire pour assister à des opérations. C’est fascinant de, littéralement, voir à l’intérieur de la tête de quelqu’un. Je trouvais symboliquement intéressant de prendre un personnage pratiquant un tel métier et qui, à un moment de sa vie, n’arrive absolument plus à lire dans sa propre tête. Le film est aussi né de cette contradiction."

 

Le personnage de Gérard permettait d’éclairer celui de Lucie : "Je ne voulais pas faire d’elle une femme qui se contente de jardiner, enfermée dans sa propriété", confie Philippe Claudel. "Pourquoi vit-elle ainsi ? Il fallait qu’on la sente taraudée par une sorte de culpabilité. (…) Au milieu de ces deux hommes, on la devine installée dans un inconfortable confort. De la même façon, le personnage de Gérard a choisi d’avaler pas mal de couleuvres pour la garder à portée de regards. C’est l’amoureux transi qui récolte les miettes depuis trente ans. Il trouve ainsi son bonheur, dans une sorte d’humiliation et de souffrance. J’étais très heureux que Richard Berry accepte de le jouer. En peu de scènes, il lui donne une douceur mélancolique, une profondeur que je trouve bouleversante."

 

Avant-l-hiver---Richard-Berry-et-Daniel-Auteuil.gif

 

Richard Berry et Daniel Auteuil

 

Lorsque Paul prend conscience du jeu de Gérard, qui "tourne" autour de sa femme, des conflits sur les courts de tennis s’installent entre les deux hommes. Philippe Claudel explique la situation : "J’aimais le côté pathétique de ces deux hommes qui ne sont plus tout jeunes, qui s’épuisent à courir après la balle et se battent comme des gamins, avec ce filet, entre eux, comme une séparation symbolique. Et j’aimais que le personnage de Gérard laisse gagner Paul : il est prêt à tout pour rester dans le système solaire de cet homme… Et de sa femme."

 

C’est la seconde fois que Daniel Auteuil incarne un médecin à l’écran. La première fois remonte au film d’André Téchiné, le drame Ma saison préférée réalisé en 1993, où le comédien était chargé d’annoncer à celle qui incarnait sa mère, Marthe Villalonga, qu’elle était atteinte d’une tumeur. Pour Avant l’hiver, le comédien était assisté d’un professionnel pour veiller à la crédibilité de ses gestes dans le rôle d'un neurochirurgien.

 

Filmographie de Kristin Scott Thomas ... Cliquez ICI !

 

 

Mon opinion 

 

L'écrivain et réalisateur Philippe Claudel choisit un sujet ambitieux servi par un scénario solide.

 

La vie et ses embûches. Le questionnement aussi, d'un sexagénaire bien établi dans sa vie professionnelle, face à certains ébranlements qui l'obligent à se remettre en question. La réflexion et le doute qui s'installent sur la réussite, ou pas, de sa propre existence.

 

Le décor, un cadre discret et confortable celui d'une maison d'architecte, entourée d'un magnifique parc verdoyant, que l'on vient visiter comme un musée. Celle-ci joue un rôle essentiel au travers des reflets qu'elle renvoie. Une "cage de verre" pour la femme de cet homme pris dans les tourments. Ceux que l'on cache, par peur de tout perdre, au risque de se noyer soi-même dans un silence qui deviendra assourdissant.

 

Petit bémol, tout est calme, désenchanté, transparent comme les baies vitrées de la maison. La violence des sentiments reste trop enfouie pour que le film devienne véritablement captivant. Au moment même où le scénario fait débarquer la police, on peine à y croire. Le regard de l'homme interpellé reste dans le vague. Pas concerné. Perdu, alors que l'on attend une explosion, des protestations, peut-être davantage d'explications, aussi.

 

Sans rester de marbre, il est toutefois difficile de se laisser emporter par ce récit à peine inquiétant. Cette histoire peut néanmoins concerner un grand nombre dans le choix de leur quotidien et le poids que représente la façade derrière laquelle ils choisissent de se cacher pour rentrer dans une soi-disant normalité.

 

Le grand intérêt du film vient du magnifique casting. Daniel Auteuil est absolument impeccable dans ce rôle, spécialement écrit pour lui. À ses côtés, la lumineuse et charismatique Kristin Scott Thomas est parfaite, comme toujours. Leïla Bekhti n'est pas qu'une belle actrice, elle trouve ici un rôle à la hauteur de son talent. Richard Berry, enfin, tout à fait convaincant, voire touchant. 

 

De grands acteurs, pour un film dont le scénario aurait trouvé plus de poids dans les pages d'un roman.

 

Sources :

http://www.unifrance.org

http://www.allocine.fr

 

Welcome

 

"Le bonheur est la chose la plus simple,

mais beaucoup s'échinent à la transformer

en travaux forcés !"

 
François Truffaut

 

 

 

Recherche

Quelques coups de cœur 

 

 

Pour lire l'article consacré au film,

un clic sur l'affiche.

Bonne visite !

En 2016.

 

Lrs InnocentesEl Clan

 

 

 

 

 

 

TempêteLes Délices de Tokyo (An)

 

....

 

 

 

Rosalie BlumNo land's song

 

 

 

 

 

 

La saison des femmes (Parched)Julieta

 

 

 

 

 

Chala, une enfance cubaine (Conducta)Red Amnesia

 

 

 

 

 

 

Toni ErdmannTruman

 

 

 

 

 

 

Le fils de Jean

Divines

.....

 

 

 

 

 

 

Frantz

 

 

 

 

 

 

Juste la fin du mondeAquarius

 

 

 

 

 

 

 

Une vie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 2015.

 

..Mon Fils - Eran Riklis..Gente de Bien.La Maison au toit rouge.La Tête Haute.Une Femme Iranienne "Aynehaye Rooberoo". Facing Mirrors.Une seconde mère "Que Horas Ela Volta ?".Mustang.La Belle saison.Aferim !.La dernière leçon.Ni le ciel ni la terre.Les chansons que mes frères m'ont apprises.Fatima...Mia Madre

 

 

 Mes dernières critiques ... Cliquez ICI !

Depuis 2010. Films vus et commentés.

- En 2010 - Cliquez ICI

- En 2011 - Cliquez ICI

- En 2012 - Cliquez ICI

- En 2013 - Cliquez ICI

- En 2014 - Cliquez ICI

- En 2015 - Cliquez ICI

- En 2016 - Cliquez ICI

 

 

Voir et revoir..........................................Voir et revoir.........................................Voir et revoir....................

 

Pandora "Pandora and the Flying Dutchman".Umberto D.La chevauchée des Bannis.Loin du Paradis.Une journée particulière.Le procès de Viviane Amsalem "Gett".Tout ce que le ciel permet.

 

 

Luchon. Reine des Pyrénées. Cliqez ICI.