Date de sortie 6 novembre 2013
Réalisé par Ethan Coen et Joel Coen
Avec Oscar Isaac, Carey Mulligan, Justin Timberlake,
Ethan Phillips, John Goodman, Garrett Hedlund, Adam Driver,
F. Murray Abraham, Max Casella, Jerry Grayson, Stark Sands
Genre Drame, Musical
Production Américaine
Inside Llewyn Davis Grand Prix au festival de Cannes 2013
Inside Llewyn Davis est lointainement inspiré de la vie du chanteur Dave Van Ronk. Chanteur de folk à New-York, le personnage de Llewyn a aussi vécu au sein de la classe ouvrière et navigué entre sa passion et un travail dans la marine marchande. On retrouve d'ailleurs dans le film quelques titres du célèbre chanteur de la scène musicale du Greenwich Village.
Le comédien Oscar Isaac donne de la voix pour Inside Llewyn Davis puisque c'est lui qui interprète les chansons à l'écran. S'il est connu pour son travail en tant qu'acteur, le Guatémalien chantait et jouait de la guitare dans son groupe The Blinking Underdogs avant de se faire repérer sur grand écran.
Oscar Isaac
Synopsis
Inside Llewyn Davis raconte une semaine de la vie d'un jeune chanteur de folk dans l'univers musical de Greenwich Village en 1961.
Llewyn Davis (Oscar Isaac) musicien et chanteur de folk exceptionnellement doué tente de se faire une place sur la scène folk new-yorkaise. Alors qu'un hiver rigoureux sévit sur New York, le jeune homme sur la paille, sa guitare à la main, lutte pour gagner sa vie comme musicien et affronte des obstacles qui semblent insurmontables, à commencer par ceux qu'il se crée lui-même.
Il erre dans Greenwich Village, ancien quartier bohème porté sur la contre-culture et la liberté artistique.
Carey Mulligan
Parmi ses rivaux figurent le couple formé par Jean (Carey Mulligan), son ex, qui se prétend être enceinte de lui, tout en entamant une nouvelle relation avec l'insipide Jim Berkey (Justin Timberlake), avide de stabilité.
Il subit, en outre, le mépris humiliant de sa sœur pour sa condition de crève-la-faim et se fait pourrir la vie par un musicien de jazz, boiteux, obès, drogué et acariâtre (John Goodman)
Malgré son talent, Llewyn va de déconvenues et déconvenues.
Poète-chanteur sans le sou, sans domicile fixe, il ne survit que grâce à l'aide que lui apportent des amis ou des inconnus, en acceptant n'importe quel petit boulot et désespère de percer un jour.
Oscar Isaac et Justin Timberlake
Des cafés du Village à un club désert de Chicago, ses mésaventures le conduisent jusqu'à une audition pour le géant de la musique Bud Grossman (F. Murray Abraham), qui n'a que mépris pour les musiciens folk. Contre toute attente, celui-ci finit par lui proposer une audition...
Avant de retourner là d'où il vient.
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Le Directeur de la photographie, Bruno Delbonnel, magnifie les couleurs de l'hiver qui oscillent entre le beige délavé, le blancs sale et les gris harmonieux.
Certaines chansons de la bande-originale d'Inside Llewyn Davis ont été composées ou réarrangées par Marcus Mumford, leader du groupe Mumford & Sons. Majoritairement composée de reprises, la bande-originale d'Inside Llewyn Davis est produite par le musicien T-Bone Burnett, qui retrouve les frères Coen après les précédents films O'Brother et Ladykillers.
Mon opinion
Un nouveau film des frères Cohen. Je ne cherche pas à me rappeler lequel j'ai préféré, ou celui qui aurait pu me laisser le plus pâle souvenir. Reste un ensemble de souvenirs qui ressemble un peu aux montagnes russes.
Inside Llewyn Davis me séduit d'emblée par la magnifique photographie de Bruno Delbonnel.
La bande originale composée par Marcus Mumford m'emballe tout autant. Du début à la fin du film elle nous tient et nous transporte entre nostalgie et tristesse. Condition sine qua non, ne rien avoir contre le folk. Dans le cas contraire vous risquez fort de vous ennuyer.
Le scénario est parfaitement écrit. Un enchevêtrement de scènes, comme autant de situations qui flirtent habilement avec tous les sentiments qui vont des rires aux larmes, sans toutefois offrir le côté acerbe, que l'on connaît chez les réalisateurs, totalement absent ici. Pas de folie, donc, dans cette course vers la réussite et la renommée. La reconnaissance ne viendra jamais et laisse place à l'injustice d'un talent non reconnu. Le tout est magnifiquement mis en scène.
Une histoire somme toute banale, filmée avec une grande simplicité.
Ce que j'ai aimé reste cette volonté délibérée de rester fidèle à ses choix, ses goûts et ses envies. Ici la musique folk. Sans avoir été totalement submergé par l'émotion, je ne renie pas le beau moment de cinéma ressenti.
Très facile de s'attacher au personnage de Llewyn Davis.
Oscar Isaac, en loser pas forcément sympathique et tout à fait pathétique, crève littéralement l'écran. Il trouve ici un grand rôle à la hauteur de son talent d'acteur et de chanteur.
John Goodman, un fidèle des réalisateurs, est impeccable, comme à l'accoutumé et offre un beau moment avec Garrett Hedlund qui a abandonné la guitare de Country strong pour le rôle ténébreux de chauffeur et "valet" à la fois.
Sources :
http://www.telerama.fr
http://www.imdb.com
http://www.canalplus.fr
http://www.allocine.fr