Classé parmi les plus beaux villages de France mais aussi "Grand site de Midi-Pyrénées" Saint-Lizier apparait comme un joyau du Couserans que l'on n'a jamais fini de découvrir.
Elle se situe en "Pays Couserans" dont elle a été la capitale religieuse. Bordée à l'Ouest par le Comminges, Saint-Lizier fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises.
Certains historiens pensent que la ville de Saint-Lizier a été fondée en 72 av. J.C. par Pompée de retour d’Espagne. D’autres disent que la Cité a été construite dans l’enceinte d’un Oppidum romain du IIIème siècle avant J.C.
Cependant, il semble établi que vers 120 avant J.C., les Consorani peuplent le secteur, d’où le nom de Couserans.
Le Couserans demeura soumis à l’autorité romaine jusqu’au commencement du cinquième siècle, et Saint-Lizier a conservé les plus importants vestiges de fortifications gallo-romaines de la région, aux côtés de Saint Bertrand de Comminges.
Si la tradition fait de Saint Valier le premier évêque du Couserans, c’est de son successeur Glycerius ou Lycerius que Saint-Lizier tient son nom actuel. Après une période wisigothique, Saint-Lizier passe sous domination franque en 507 et annexée au royaume d’Austrasie en 587. De cette période à la Révolution, pas loin de 77 évêques se sont succédés sur le trône épiscopal du Couserans. Il semble toutefois que la commune est nommée ainsi en l'honneur de Lizier de Couserans canonisé sous le nom de Saint Lizier, un évêque qui participa au Concile d'Agde au VIème siècle.
Dès le haut Moyen Âge, la ville se compose en deux quartiers. La cité, ceinte de murs gallo-romains en haut. Et tout autour jusqu'au Salat, affluent de la Garonne, le bourg, division conservée jusqu'à nos jours.
La période médiévale verra l’affrontement des comtes de Comminges aux évêques du Couserans pour la possession de la cité épiscopale de Saint-Lizier. Vers 1130, le comte Bernard Ier s’empara de la ville, la pilla et la brula, permettant au bourg voisin de Saint-Girons de prendre son essor. Après une période d’accalmie, le conflit reprit de plus belle en 1177 mettant en scène cette fois le comte Bernard IV allié aux sires de Montégut.
Face au palais des évêques, Saint-Lizier est dominée par la colline du Marsan et sa chapelle.
Saint-Lizier est une ville du département de l'Ariège la plus chargée d'histoire, avec un patrimoine riche.
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Saint Lizier le 23 juillet 2013
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L’ancienne cité gallo-romaine des Consoranni devient donc le siège d’un important Évêché à partir du VIème siècle. Mais son renouveau, elle le connaît à l’époque romane : deux cathédrales sont alors construites.
Notre-Dame de la Sède
Notre-Dame de la Sède, aujourd’hui dans l’enceinte du Palais des Évêques, domine la vallée. Cette cathédrale est considérée comme la "Chapelle Sixtine ariégeoise".
Il y a été découvert au cours de travaux de restauration à la fin du XVème un ensemble unique de peintures monumentales ornant les voûtes et les murs de l'édifice. Le Palais des Evèques, construit au XVIIème siècle domine la cité et abrite de nos jours un espace Muséographique qui présente l'évolution du territoire sur 2000 ans.
L’église paroissiale du bourg d’en bas, plus ancienne, avec son cloître, la Cathédrale de Saint Lizier est un véritable bijou de l'art roman teinté d'influences gothiques.
Cathédrale de Saint Lizier.
La cathédrale construite au XIème siècle renferme dans son abside, un magnifique ensemble de fresques romanes. "Les premières grandes peintures romanes à nous être parvenues pour la région pyrénéenne."
Oeuvres d'un atelier d'origine italienne ayant travaillé à Saint-Lizier vers l'an 1080 elles développent dans le registre inférieur un cycle de l'incarnation et dans le registre supérieur un collège d'apôtres. Cet ensemble est complèté, dans l'absidiole nord, par des peintures de même époque, illustrant la Jérusalem céleste.
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Le Cloître roman du XIVème siècle qui jouxte l'église est un havre de paix.
Le Trésor des évêques du Couserans, exposé dans l'ancienne sacristie qui jouxte le Cloître, présente un ensemble d’orfèvrerie de grande valeur dont la pièce maîtresse est le buste reliquaire de Saint Lizier en argent doré ciselé attribué à Antoine Favier, orfèvre à Toulouse, qui l'aurait réalisé en 1531.
Attenant à la cathédrale, se trouve l'Hôtel Dieu fondé en 1764 par Mgr de Marnays, évêque de Saint-Lizier de 1752 à 1779. Il consacra sa fortune au bien de son diocèse et c’est à lui que l’on doit l’actuel Hôtel Dieu achevé en 1764 sous le patronage de Saint-Jacques. À l'intérieur, se trouve la célèbre pharmacie du XVIIIème siècle remarquablement préservée et restaurée. La Pharmacie de Saint-Lizier demeure un bel exemple de l’ébénisterie du XVIIIème siècle, en bois de fruitiers de ton ambré.
Les pots en faïence, qu’ils soient à décor bleu ou polychrome, ornent les étagères : chevrettes (céramique à panse munie d'une anse et d'un bec dressé évoquant une corne de chèvre, qui était utilisée par les apothicaires pour conserver les sirops), pots canons sur piédouche, pots à anses torsadées, albarelles à couvercles (vase cylindrique, à panse concave, qui servait surtout à contenir drogues et onguents. D'origine islamique, ce type a été repris en Europe à la Renaissance.).
Tous semblent dater, bien qu’aucun document ne l’atteste, des dernières années de l’ancien régime, quand l’hospice fut réorganisé. Ils proviendraient des environs de Martres-Tolosane.
Une soixantaine de bouteilles, soufflées à la bouche, portent, en lettres plus ou moins maladroites le nom du contenu, souligné par un dessin en jaune et rouge. Il est vraisemblable qu’elles soient de la même époque que les pots mais de production locale.
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En plus de ce remarquable ensemble de pots, des bocaux en verre, des objets divers dont une trousse de chirurgie avec tous ses instruments. Deux tables de préparation au dessus en marbre et deux mortiers, l’un en marbre avec un gros pilon, l’autre en bronze, pesant plus de 40kg complètent ce bel ensemble.
Depuis 1998, ces différents monuments sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco au titre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle. Voie du Piémont Pyrénéen.
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Tout est exact. Coup au cœur assuré. Quand le partage est total, la découverte n'en est que plus riche. Il a suffi d'une soirée pour un coup de foudre total. Une envie de revenir. Découvrir cette belle ville, riche de ses trésors et magnifiquement située.
Un autre dîner sur cette terrasse au pied du Palais des Évêques qui domine toute la vallée. Panorama d'exception. Cuisine fine. Le Carré de l'Ange !
Le bonheur à Saint-Lizier c'est aussi son festival. Pour découvrir la programmation cliquez sur l'affiche ci-dessous :
Sources :
http://www.ariege.com
http://www.loubet.fr
http://www.ladepeche.fr
http://www.jedecouvrelafrance.com
http://fr.wikipedia.org