Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 23:00

Date de reprise 29 mai 2013

 

Version restaurée

 

Les-incorruptibles---Affiche.gif


Réalisé par Brian De Palma


Avec Kevin Costner, Sean Connery, Charles Martin Smith,

Andy Garcia, Robert De Niro, Richard Bradford,


Titre original The Untouchables

 

Genre Policier, Thriller


Production Américaine

 

Date de sortie 21 octobre 1987 

 

Brigade légendaire de la police américaine, les Incorruptibles étaient chargés de combattre la pègre et le trafic d'alcool à Chicago, au début des années trente. Leur chef se nomme Eliot Ness, un jeune agent de 26 ans, qui persuade le procureur des États-Unis de lui laisser les mains totalement libres et de choisir lui-même ses hommes au sein d'une brigade autonome, afin d'éviter de tomber sur une "pomme pourrie" corrompue des services de police.


Permis d'Eliot Ness

 

 

Eliot Ness retiendra dix hommes de confiance pour l'assister dans sa mission : mettre Al Capone, parrain de la pègre à Chicago, sous les verrous.

 

 

Ils mèneront une véritable guerre contre son gang, et le criminel sera finalement condamné à 11 ans de prison et 80 000 dollars d'amende... pour fraude fiscale !

 

Incorruptibles, intouchables, intègres, souvent seuls dans une ville gangrenée par la corruption, ces agents auront amassé de nombreuses preuves pour confondre Al Capone en cas de non-condamnation pour fraude, et considérablement affaibli le réseau de trafic d'alcool.

 

Une prohibition qui sera abolie le 5 décembre 1933, après treize ans de guerre des gangs...

 

La brigade des Incorruptibles a donc réellement existé, tout comme les personnages d'Eliot Ness, le chef de cette équipe de choc, et des dangereux truands Al Capone et Frank Nitti. En revanche, ceux de Jim Malone et Giuseppe Stone ont totalement été inventés lors de l'écriture du script. Quant au personnage d'Oscar Wallace, lui aussi fictif, il est néanmoins librement inspiré de Frank J. Wilson, un ex-comptable devenu agent du service des impôts qui fut un élément décisif dans la chute de Capone en parvenant à le confondre en justice pour fraude fiscale.

 

Contrairement à ce que Brian De Palma, met ici en scène, Frank Nitti, l'homme de main de Capone, n'est pas mort en tombant d'un immeuble à la suite d'une rixe avec Eliot Ness, mais il est suicidé en 1943 tout près de sa résidence principale, le jour où il devait comparaitre devant le tribunal pour une affaire d'extorsion.

 

Le film Les Incorruptibles est basé sur l'ouvrage homonyme retraçant la véritable histoire des Incorruptibles, signé par Eliot Ness en personne, qui mourut peu avant sa publication. 

 

Les-Incorruptbles---Kevin-Costner-et--Sean-Connery.gif

 

Kevin Costner et  Sean Connery


Le rôle de l'Irlandais Jim Malone valut à Sean Connery le Golden Globe du Meilleur second rôle masculin, et le seul et unique Oscar, et la seule nomination) de sa longue carrière.


Le film fut également nommé pour les statuettes des Meilleurs décors, des Meilleurs costumes et de la Meilleure musique, et pour le César du Meilleur film étranger. Il remporta notamment le BAFTA (les Oscars britanniques) de la Meilleure musique.

 

Synopsis

 

À Chicago au début des années 1930, durant la Prohibition.

 

Puissant parrain de la pègre, Al Capone (Robert De Niro) règne en maître sur la ville. Soudoyant élus municipaux et forces de l'ordre, il contrôle en toute impunité le trafic et la vente d'alcool.

 

Ls-Incorruptibles---Robert-de-Niro.gif Robert De Niro

 

Agent fédéral déterminé et intègre, Eliot Ness (Kevin Costner) est détaché d’une brigade financière à la ville de Chicago et dépêché sur place avec pour mission de stopper ses agissements illégaux.

 

Kevin Costner Les-Incorruptibles---Kevin-Kostner-1.gif

 

Pris à la gorge par la corruption ambiante, la police locale ayant fait la preuve de son manque de fiabilité, Eliot Ness s’entoure d’une petite équipe d’incorruptibles :  l'officier de police Jim Malone (Sean Connery), Oscar Wallace (Charles Martin Smith) et Giuseppe Petri (Andy Garcia). 

 

Ensemble, les quatre "incorruptibles" partent en guerre contre le gang de Capone...

 

Les-Incorruptibles.gif

 

Andy Garcia, Sean Connery, Kevin Costner et Charles Martin Smith

 

La scène d'ouverture du film, durant laquelle le barbier entaille malencontreusement Al Capone en le rasant, est une référence au véritable surnom du truand, Scarface (le balafré), qu'il tient d'une blessure à la joue gauche qu'il reçut d'un barbier à l'âge de 16 ans. La panoplie du barbier d'Al Capone, aperçue lors de cette scène, contient quelques articles ayant véritablement appartenu au criminel.

 

Bien qu'il soit considéré comme l'un des polars majeurs du cinéma moderne, Les Incorruptibles emprunte de nombreux éléments au western, comme l'explique Leonardo Gandini dans son ouvrage Brian De Palma paru aux éditions Gremese. Batailles armées entre défenseurs de la loi et bandits, attaque d'un chargement d'alcool à cheval, plan final du héros se mêlant à la foule filmé en contre-plongée, rappelant l'image du cavalier solitaire s'éloignant à l'horizon : de nombreuses scènes tendent à faire du film une sorte de western à Chicago. Du propre aveu du cinéaste, "je n'ai jamais considéré ce film comme un film de gangster, il est plus proche selon moi des Sept mercenaires".


Devenue une scènes-culte du septième art, la séquence de la gare n'existait pas initialement ! Dans le scénario original, la bataille finale devait Les-Icorruptiblesmettre aux prises Eliot Ness et George Stone et les hommes de Capone dans un train arrêté. La construction d'un tel décor coûtant trop cher, Brian De Palma décida de situer l'action dans la gare Union Station de Chicago.
Cette séquence fait explicitement référence à la séquence des escaliers du Cuirassé Potemkine. Comme chez Sergei Mikhailovich Eisenstein, un landau échappe à une mère de famille et dévale les escaliers. Seules différences : la scène des Incorruptibles est filmée au ralenti, se déroule dans une gare, et la mère survit.

  
Avant le film de  Brian De Palma, Les Intouchables avaient inspiré une série télévisée emmenée par Robert Stack, tournée de 1959 à 1963, ainsi que le pilote de cette dernière. Robert Stack reprendra son rôle d'Eliot Ness à trois reprises, en 1960, 1962 et 1991, dans des téléfilms centrés sur son personnage. En 1993, une autre série avait été mise en chantier, et dura deux saisons.

Brian De Palma, qui avait offert à Robert De Niro les trois premiers rôles importants de sa carrière avec Greetings en 1968, The Wedding party en 1969 et Hi, Mom! en 1970, le choisira à nouveau pour le rôle d'Al Capone, offrant au comédien, qui se cherchait alors un second souffle et qui se consacrait majoritairement au théâtre, un retour flamboyant au premier plan. Craignant au départ que Robert De Niro ne soit pas disponible, le cinéaste avait engagé Bob Hoskins, préféré par les producteurs, pour incarner Al Capone. Quand Robert De Niro accepta et se métamorphosa en Capone, les producteurs acceptèrent le choix de Brian De Palma. Bob Hoskins fut tout de même dédommagé et reçut un cachet compensatoire de 200 000 dollars.

Les-Incorruptibles---Robert-de-Niro.gifAdepte d'une méthode bien particulière de comédie, Robert De Niro chercha à se rapprocher au plus de son personnage. Il se rendit ainsi en Italie en amont du tournage, et se nourrit uniquement de plats locaux afin de gagner 12 kilos en cinq semaines et de ne faire appel à aucun maquillage. Il se rasa également le front pour ressembler au criminel. Il retrouva également les tailleurs d'Al Capone, et leur commanda des vêtements sur mesure identique à ceux du truand, et parvint même à convaincre les producteurs du film de lui procurer des sous-vêtements de soie fabriqués par Sulka, fournisseur officiel d'Al Capone, bien qu'ils ne soient jamais visibles à l'écran...

 

La panoplie du barbier d'Al Capone, aperçue lors de la scène d'ouverture du film, contient quelques articles ayant véritablement appartenu au criminel.


Le film sortit dans une version raccourcie de quelques minutes en Belgique, amputée de la scène dite "de la batte de base-ball" dans laquelle Robert De Niro fracasse le crâne de l'un de ses lieutenants en plein repas. Un fait véridique !. La scène sera réintégrée deux semaines plus tard, dans une version non-censurée...

 

Interprète d'Al Capone dans Les Incorruptibles, Robert De Niro poursuit son chemin au coeur du syndicat du crime.

Il a ainsi incarné l'apprenti mafieux "Johnny Boy" Civello dans Mean streets réalisé en 1973, le Parrain Vito Corleone dans sa jeunesse dans The Godfather: Part II en 1974, le gangster juif "Noodles" Aaronson dans Once Upon a Time in America en 1984, l'inoubliable Jimmy Conway de Goodfellas en 1990, sans oublier le mafieux-rigolo et déprimé Paul Vitti, dans Mafia blues en 1999 et Mafia blues 2 - la rechute en 2002.

 

Les-Incorruptibles---Kevin-Kostner.gifAvant d'être confié à Kevin Costner, le rôle d'Eliot Ness passa entre les mains de Mel Gibson, Harrison Ford et William Hurt. Les trois acteurs refuseront le rôle.

Révélé avec Silverado réalisé par  Lawrence Kasdan au début des années quatre-vingt, Kevin Costner obtiendra son statut de nouvel enfant chéri d'Hollywood grâce aux Incorruptibles. Il enchaînera notamment avec Sens unique, Jusqu'au bout du rêve, Danse avec les loups, Robin des Bois, prince des voleurs, JFK, Bodyguard et Un monde parfait


Propulsé vedette montante d'Hollywood grâce à son rôle de George Stone dans Les Incorruptibles, Andy Garcia est ensuite passé du mauvais côté de la loi à de nombreuses reprises. Avec entre autres, en mafieux latino par excellence, il est notamment apparu dans The Godfather : Part III en 1990, Things to Do in Denver When You're Dead réalisé en 1995, Hoodlum en 1997 et Ocean's eleven réalisé en 2001 et le Ocean's Twelve  en 2004.

Afin de matérialiser à l'écran le chic caractéristique des policiers et des gangsters durant la Prohibition, la production s'est attachée les services du couturier Giorgio Armani, qui a fourni de nombreux costumes utilisés dans le film.

Avec Les Incorruptibles, le maître Ennio Morricone composait pour la toute première fois pour Brian De Palma. Les deux hommes collaboreront à nouveau à deux reprises : en 1989 sur Outrages, et en 2000 sur Mission to Mars.

Les Incorruptibles marque la seconde collaboration du directeur de la photographie Stephen H. Burum avec Brian De Palma, après Body double en 1984. Fidèle du cinéaste, il le retrouvera à six reprises :

 


     
Message subliminal dénonçant les ravages de l'alcool ? Oscar Wallace joué par Charles Martin Smith  et Jim Malone interprété par Sean Connery meurent peu après avoir bu une rasade de "breuvage interdit"...

Produit pour 25 millions de dollars, Les Incorruptibles fut un véritable succès. Le film rapporta plus de 76 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis, et attira plus de 2,4 millions de spectateurs en France.


Célèbre baron de la pègre américaine, Al "Scarface" Capone a forcément inspiré de nombreux cinéastes, avec une trentaine de films et téléfilms.

 

Outre Robert De Niro dans Les Incorruptibles, on retiendra parmi ses incarnations Rod Steiger dans le Al Capone réalisé en 1959 par Richard Wilson. Jason Robards et L'Affaire Al Capone de Roger Corman en 1967. Maurice Barrier, Salut l'artiste, un film de Yves Robert réalisé en 1973. Ray Marioni, non crédité dans The Man with the Golden Gun de Guy Hamilton en 1974. Ben Gazzara avec Capone réalisé en 1975 par Steve Carver. F. Murray Abraham dans Dillinger and Capone et Baby Face Nelson, en 1995. Et bien entendu  Neville Brand dans la série Les Incorruptibles, tournée de 1959 à 1963.

Quant à son cousin et bras droit/homme de main Frank Nitti, il a été notamment incarné par Sylvester Stallone Capone, en 1975, Billy Drago Les Incorruptibles, 1987, et Stanley Tucci dans Les Sentiers de la perdition, de Sam Mendes en 2002.

 

 

 

 

 

Sources :

http://www.imdb.com

http://www.allocine.fr

24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 23:00

 

Date de sortie 29 mai 2013

 

Heavy-Girls---Affiche.gif

 

Réalisé par Axel Ranisch


Avec Ruth Bickelhaupt, Heiko Pinkowski, Peter Trabner,

et Paul Pinkowski

 
Titre original Dicke Mädchen


Genre Comédie, Drame


Production Allemande

 

Quand le cinéma allemand s'intéresse à la fin de vie, la solitude et l'homosexualité, on craint à tout le moins de voir débarquer sur les écrans un énième téléfilm verdâtre, prêt à ressasser sans vergogne les archétypes d'une cinématographie teutonne qui n'a rien à envier en la matière à ses homologues franchouillards.

 

Grave erreur. Ce n'est pas pour rien que le Festival Mauvais Genre a sélectionné puis primé lors de son édition 2012 cette singulière pépite intitulée Heavy Girls.

 

Heavy-Girls---Ruth-Bickelhaupt.gif.....................................Heavy-Girls----Ruth-Bickelhaupt.gif

 

L'absolu dénuement de l'œuvre frappe de prime abord. Lumière plus que naturaliste, découpage lâche, image numérique travaillée mais loin de toute ostentation visuelle : on se retrouve immergé dans une esthétique de l'ascèse qui, notamment dans la première partie du film, rebutera le spectateur non averti. Ce dernier aurait bien tort d'en rester là. Car cette âpreté va petit à petit laisser place à l'humanité débordante d'un improbable trio de personnages.

 

Gâteux, vicieux, cruels, jaloux, amoureux, voyeurs et débonnaires, ces hommes et cette femme reflètent simultanément une frange des populations européennes en voie de marginalisation, ainsi que leur inextinguible humanité.

 

Dans un monde où les sentiments, la tendresse, l'affect semblent avoir été annihilés le grisâtre cancer de la monotonie, chaque défaut, comportement déviant ou faux pas nous saute au visage avec une intensité dérangeante, puis attachante, et finalement irrésistible. Si l'on craint longtemps de voir le récit virer dans le conte faussement post-moderne ou le glauque facile, on admirera finalement l'habileté invraisemblable d'Axel Ranisch, capable de faire cohabiter mauvais goût et finesse avec un doigté qui force le respect.
ecranlarge.com - Simon Riaux

 

 

Synopsis

 

Sven Ritter (Heiko Pinkowski) partage sa vie, son appartement et même son lit avec sa vieille mère, Edeltraut (Ruth Bickelhaupt), atteinte de la maladie d'Alzheimer.

 

Heavy-Girls---Heiko-Pinkowski-et-Ruth-Bickelhaupt.gif  

 

Heiko Pinkowski et Ruth Bickelhaupt

 

Chaque matin, alors qu'il part travailler,  Daniel Marquardt (Peter Trabner), un garde-malade, prend le relais auprès de cette femme espiègle et attendrissante.

 

Heavy-Girls---Heiko-Pinkowski-et-Peter-Trabner.gif

 

Heiko Pinkowski et Peter Trabner

 

Au fil des jours, Sven et Daniel vont se rapprocher et s'avouer leurs sentiments...

 

 
Heavy Girls est né d'une frustration de la part d'Axel Ranisch qui, après avoir écrit un film pour une compagnie de radio, a dû essuyer quatre ans de refus et de réécritures constantes avant de voir le tournage enfin commencer. Las, le cinéaste a voulu enquiller sur un projet qu'il pouvait réaliser lui-même, et s'est attelé à l'écriture d'une histoire de six pages seulement, reprenant trois thèmes qui lui tenaient particulièrement à coeur : l'amour, la solitude et la perte d'êtres chers.

 

Heavy-Girls-copie-1.gif

 

 

 

Entre le moment où l'idée de faire ce film est née et la fin de la post-production, il ne s'est écoulé que trois mois.

 

Les quatre acteurs ne se sont appuyés sur aucun scénario, préférant improviser leurs scènes.
 
S'inscrivant après une longue liste de courts métrages réalisés par le cinéaste allemand Axel Ranisch, Heavy Girls est son tout premier long métrage.


Le titre du film provient d'une anecdote amusante : alors qu'Axel Ranisch filmait la scène du lac, il était accompagné de Sven, le fils d'Heiko Pinkowski qui, en voyant son père et Peter Trabner courir, s'est exclamé : "On croirait des 'dicke mädchen' !" (des grosses filles).

La remarque a tellement plu au réalisateur qu'il a décidé d'intituler le film ainsi.

 

Heavy-Girls---Peter-Trabner-et-Heiko-Pinkowski-.gif.Heavy-Girls---Heavy-Girls---Peter-Trabner-et-Heiko-Pinkowsk.jpg

 
Le film a été réalisé avec une somme d'argent minuscule : pas plus de 518 euros !

 

À peine de quoi nourrir une équipe de tournage pendant une journée entière habituellement. C'est cette contrainte financière qui a libéré et nourri l'imagination créative du cinéaste.

 

Heavy-Girls---Ruth-Bickelhaupt-copie-1.gif

 
Pour le rôle de la grand-mère, Axel Ranisch a, selon ses termes, "exploité" sa propre grand-mère : une vieille dame de 89 ans qui s'est retrouvée pour la première fois de sa vie devant une caméra... et ce pour un rôle principal !

 

   
 

 

Sources :

http://www.ecranlarge.com

http://www.filmstarts.de

http://www.allocine.fr

http://www.imdb.com

http://www.ecranlarge.com

23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 23:00
Le monde enchanté de Jacques Demy :

L'exposition. Cliquez ICI !



Réalisé par Jacques Demy

Avec Catherine Deneuve, Jean Marais, Jacques Perrin,
Micheline Presle, Delphine Seyrig, Fernand Ledoux, Louise Chevalier
Henri Crémieux, Sacha Pitoëff, Pierre Repp, Jean Servais

Long-métrage français . Genre : Fantastique

Date de sortie cinéma  :  20 décembre 1970


. 
L'œuvre de Jacques Demy est une libre adaptation du conte de Charles Perrault, Peau d'âne. Paru pour la première fois en 1694 dans une version en vers, il est republié en 1781 sur vélin à Paris chez Lamy qui adjoint à la version classique, une seconde, en prose, qui sera par la suite la plus reprise.
Le film est une adaptation de cette dernière, dont l'auteur reste inconnu. 
.
"Les enfants d'aujourd'hui en ont vu d'autres, à longueur de télé et de jeux vidéo. Mais c'est parce que Peau d'âne n'est pas un film de science-fiction bourré d'effets spéciaux qu'il émerveille toujours autant. Sinon, les enfants le trouveraient sûrement désuet. C'est plutôt la totalité du film qui fait un effet spécial", déclarait  Catherine Deneuve pour Libération en 2003. Elle rajoute :
.
"Dans les films de Demy, il y a toujours un moment où on est emballé, transporté.
Je pense que, dans Peau d'âne, ce moment dure tout le temps du film.
Un long moment de bonheur, une exaltation qui dure.
On traverse le film au bras de la poésie."

Synopsis :

Un roi (Jean Marais), jouissant d'un grand prestige auprès de ses sujets et voisins, est marié à la plus belle et vertueuse des reines. Celle-ci, frappée par la maladie, lui fait promettre sur son lit de mort de ne prendre comme nouvelle épouse qu'une femme plus belle qu'elle, la raison d'État exigeant un descendant mâle.


Les efforts des ministres pour trouver une princesse à la hauteur de la défunte reine restent vains, et seule la propre fille du couple royal peut se prévaloir d'une telle beauté. Malgré le risque d'inceste que comporte ce projet, le roi décide de l'épouser, encouragé en cela par ses ministres et conseillers.

1293465947_peau_ane.jpgLa princesse (Catherine Deneuve) s'effraie d'un tel dessein, mais hésite en même temps, sensible à l'insistance de son père et l'amour qu'elle lui porte. Sa marraine, la fée des Lilas (Delphine Seyrig), lui apprend à distinguer les amours : si on aime ses parents, on ne les épouse pas. Conseillée par cette dernière, la princesse tente de dissuader son père sans le contredire, en lui demandant tour à tour la réalisation de trois robes d'une extrême complexité : l'une couleur du temps, l'autre couleur de lune, la dernière couleur du soleil. En dépit du coût du défi et des brefs délais accordés, le roi accède à sa requête. La princesse se résout alors à demander à son père un immense sacrifice : la peau de son âne "banquier" dont les déjections surnaturelles procurent au roi pierres précieuses et pièces d'or. Le roi accepte.

18964539.jpgNe pouvant plus se dérober, la princesse désespérée s'enfuit du château familial, cachée sous la peau de l'âne, et munie de la baguette prêtée par sa marraine la fée. Elle trouve refuge dans une ferme, logeant dans une misérable hutte au fond d'un bois, travaillant comme souillon pour une vieille femme (Louise Chevalier) et devant affronter l'hostilité et moqueries des habitants. Un prince (Jacques Perrin) traversant le pays la remarque et en tombe amoureux. De retour dans son château, il tombe malade d'amour.

18964553.jpg
Ses parents alertés par son état lui offrent de l'aider. Il demande alors que la dénommée Peau d'âne lui fasse un gâteau. Celle-ci accède à sa requête et confectionne un cake d'amour, dans lequel elle glisse un présent : un anneau d'or. Le prince manque de s'étouffer en mangeant le gâteau, et décide qu'il épousera celle à qui la bague ira, le doigt devant être bien fin. Une séance d'essayage est organisée, toutes les filles du royaume, par rang social, se présentant dans l'espoir d'être l'élue. La séance prend fin, l'anneau ne s'est glissé à aucun doigt. Se présente alors Peau d'âne, à qui l'anneau s'ajuste parfaitement. Elle quitte alors son déguisement et apparaît dans toute sa splendeur dans sa robe couleur du soleil.

Le mariage s'en suit, elle épouse le prince et le roi son père épouse la fée des Lilas.

Le film s'achève sur les derniers vers du conte original :

"Le conte de Peau d’âne est difficile à croire,
Mais tant que dans le monde on aura des enfants,
Des mères et des mères-grands,
On en gardera la mémoire."

 
L’art de Jacques Demy aura été de garder, sans rien en changer, la trame d’ensemble du conte mais également les qualités et valeurs morales symboliques des personnages et de donner à cette fable abstraite ce qui précisément peut la faire exister. Des visages, un décor, des situations, des couleurs, des manifestations magiques.
  
Après Model Shop, que le cinéaste tourne à Hollywood en 1968, Peau d'âne marque le retour en France de Jacques Demy. C'est un projet qui lui tenait à coeur depuis longtemps. L'esthétique très colorée du film, nouvelle pour l'époque, s'inspire des mouvements pop art et peace and love, que Jacques Demy avait découvert aux États-Unis. L'affiche dessinée par Jim Léon en est un parfait exemple.

Après l'avoir révélée en 1964 avec Les Parapluies de Cherbourg    et après le succès trois ans plus tard des   Demoiselles de Rochefort,  Jacques Demy retrouve Catherine Deneuve pour cette adaptation du conte de Charles Perrault.

De nombreuses références sont à noter tout au long du film.

Lorsque Peau d'âne arrive à la ferme lors de sa fuite, tous les personnages sont comme endormis, figés dans leur activité, comme dans La Belle au bois dormant.
La vieille femme qui accueille Peau d'âne crache des crapauds, tout comme l'aînée dans Les Fées. Elle fait référence au Petit Chaperon rouge en s'adressant au prince.
Deux valets de ferme se moquent de Peau d'âne en la surnommant Cucendron, comme le fait l'aînée des demi-sœurs de Cendrillon.
Le bal des chats et des oiseaux, organisé par la reine rouge, doit accueillir le marquis de Carabas, personnage apparaissant dans Le Chat botté, mais cité dans le conte.
Thibaud dit de Peau d'âne que c'est la plus vilaine bête après le loup.

Relevons aussi des références à d'autres contes, telles que Le cercueil de verre, destiné dans le film à la mère défunte de l'héroïne, est une référence à Blanche-Neige des frères Grimm
Le miroir de Peau d'âne, qui lui révèle à distance la réaction de son père après sa fuite, est une référence au miroir magique de la Belle et la Bête, capable de révéler par l'image des vérités lointaines.
 
.
18964547.jpg.1293466476_peau-d-ane-1975-8257-277147017.jpg

Jacques Demy et Catherine Deneuve tournent ensemble un quatrième film en 1972, L'Evenement le plus important depuis que l'homme a marche sur la Lune. L'actrice devait également jouer le rôle principal d'Une chambre en ville avec Gérard Depardieu, mais Catherine Deneuve, qui était doublée dans les précédentes comédies musicales de Jacques Demy, voulut cette fois chanter avec sa propre voix, ce que le réalisateur refusa. Il choisit finalement pour ce film Dominique Sanda et Richard Berry, et se brouilla durablement avec son actrice-fétiche. Dans Peau d'âne, es comédiens principaux sont doublés pour les chansons comme dans les précédents films de Jacques Demy. Ainsi Catherine Deneuve, qui avait été doublée par Danièle Licari dans Les Parapluies de Cherbourg, l'est ici par Anne Germain, comme dans Demoiselles de Rochefort. Jacques Perrin est quant à lui doublé par Jacques Revaux, comme dans Les Demoiselles de Rochefort, et Delphine Seyrig par Christiane Legrand, bien qu'elle ait enregistré la chanson de la fée des Lilas.
.
Filmographie de Catherine Deneuve ... Cliquez ICI !

Féerie et noirceur

Derrière son apparente légèreté, Peau d'âne aborde le thème délicat de l'inceste.



En 1964, dans Les Parapluies de Cherbourg, Jacques Demy évoquait, en filigrane, un autre sujet tabou, la Guerre d'Algérie. Avec Une chambre en ville en 1982, la noirceur de l'univers du cinéaste ne fera plus de doute.  

Le tournage débute le 1er juin 1970 et se prolonge en juillet. Il se tient sur différents sites : château de Chambord représentant lechâteau rouge, château du Plessis-Bourré étant dans le film le château bleu et aussi, les châteaux de Neuville, Gasny et Senlis.

La visite de Jim Morrison :

1293469672_jim-morrison_alaunediaporama.jpg
 
Jim Morrison, le leader des Doors, qui séjourne en France en 1970, passe quelques jours à Chambord oà il assiste au tournage du film.
Il est venu rendre visite à son amie Agnès Varda, la compagne de Jacques Demy.

 

Jim Morrison en visite sur le tournage ...
Cliquez sur la photo ci-contre !


Recette :

Dans une des plus célèbres séquences du film, Peau d'âne cuisine un cake d'amour. Les ingrédients sont les suivants: de la farine, quatre oeufs, un bol de lait, du sucre, une main de beurre, un souffle de levain, une larme de miel, un soupçon de sel. Laissez cuire une heure, non sans avoir glissé dans la pâte un présent pour votre fiancé(e)...
.
.
Dans cette scène Peau d'âne effectue des choix, et un travail qui la rend utile à autrui, au lieu d’exister dans le narcissisme ou la fuite, au lieu de se plier au désir des autres; elle devient elle-même son propre destinateur : en fabriquant le gâteau, elle se fabrique elle-même, elle se modèle; c’est une nouvelle naissance; le conte, comme le film, représente le récit de la constitution d’un être en personne, capable de se déterminer et d’exploiter ses potentialités : à rapprocher à d’autres contes.
Au moment du tournage, Jean Marais, qui jouait au théâtre à Paris, devait prendre l'avion chaque matin pour se rendre sur le plateau, à Chambord.

Jean Marais. Collection Christophe L.

L'hommage de Pascale Ferran :

Dans une scène de son film  L'Âge des possibles , la réalisatrice Pascale Ferran rend hommage à  Peau d'âne. Les personnages y reprennent en effet une des chansons qu'on entend dans le conte de Jacques Demy. Peau d'Âne, un film plein de rêves, de belles images, de somptueux costumes et des décors enchanteurs mais plus que ça encore !
Pas si innocent qu'il n'y paraît.
Il faut le voir et revoir pour saisir toutes les subtilités du maître du genre. Jacques Demy.
Un élément de décor que je n'avais pas remarqué jusqu'il y a peu, les coussins typiquement années 70 et tant d'autres détails encore. Autant de clins d'oeil.
Des acteurs magnifiques, aussi ... dont ... 

Delphine Seyrig

 

 

    Micheline Presle,


Sacha Pitoëff, Henri Crémieux.


Jean Marais,


Jacques Perrin  

 

et la sublime Catherine Deneuve !


.

Les anachronismes sont volontairement utilisée par Jacques Demy dans Peau d'Âne. "Les fées savent tout du passé, du présent et de l’avenir. Il est donc naturel que la Fée des Lilas donne à lire au Roi Apollinaire et Cocteau. Naturel aussi qu’elle se déplace en hélicoptère." Ce mélange des époques se retrouve aussi dans les costumes que portent les personnages. "J’habille le Roi tantôt à la mode de Charlemagne, tantôt à la mode de la Renaissance; la Princesse est vêtue de robes Louis XV et le Prince Charmant d’un costume Henri II." "De même, le cercueil de la Reine est vraisemblablement en plastique. Tout cela contribue à créer la féerie du conte", a déclaré Jacques Demy.
.
.
Peau d'âne est un film réaliste dans le sens ou il est très fidèle à la réalité du conte de Perrault avec le générique sur un livre qui s’ouvre, et aux éléments du XVIIème siècle tels que les portraits de prétendantes, souillons, maladie d’amour..., seul le profil de la fée est enjolivé mais Jacques Demy impose sa réécriture, si le contenu du texte reste fidèle, la forme, elle, change. C’est la force de ce film de passer du conte classique à un conte actualisé, ainsi la fée a toujours des pouvoirs mais ce ne sont plus des pouvoirs divins. Bien sûr on notera des effets réalistes contemporains, téléphone, hélicoptère, téléportation,  qui souligne "le tout est possible" car si le film est réaliste, il est bien entendu surtout merveilleux. C'est-à-dire à la fois dans la beauté et dans la construction où le surnaturel s’imbrique docilement et passe presqu’inaperçu à l’écran. Le film possède quelques trucages mais le merveilleux se situe plus dans des choix d’un univers.
.
Jacque Demy a l’art dans ce film de manier les différents registres et de mélanger le ton grave avec une apparente légèreté.

Sources :
http://www.studiocine.com
http://www.cinemovies.fr
http://fr.wikipedia.org
http://www.allocine.fr
22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 14:00


Danse-avec-lui---Affiche.jpg


Réalisé par Valérie Guignabodet


Avec Mathilde Seigner, Sami Frey, Jean-François Pignon
Anthony Delon, Anny Duperey, Elodie Navarre, Gilles Gaston-Dreyfus


Genre Drame


Production Française

 

Date de sortie cinéma : 21 février 2007

 

Danse-avec-lui---Mathilde-Seigner---Sami-Frey.jpg

 

Mathilde Seigner et Sami Frey

 

Synopsis

 

Un concours d'obstacles, un cheval, une cavalière. Elle monte à cheval comme on monte ici, en sautant des barres, des murs, des haies ; pas de refus, pas de dérobade. Elle vit comme on vit ici, en avalant les obstacles les uns derrière les autres, toujours plus vite, toujours plus haut.

Jusqu'au point de rupture, la chute et la mort de son cheval, la trahison et la mort de son mari, qui la laissent terrorisée et exsangue, incapable de comprendre et de se relever, incapable de remonter à cheval, d'aimer à nouveau, de vivre.

Une carrière sans obstacle, une écurie vide, un vieux cheval blanc, un vieil homme.

Il n'a jamais sauté une barre, un mur, une haie, jamais fait de parcours, jamais gagné de compétition, et pourtant il fait danser les chevaux comme personne, dans la douceur et l'harmonie, dans une compréhension mutuelle, une intelligence équestre délicate et profonde mais qu'il n'a jamais réussi à mettre au service de sa vie. Avec lui, elle va transcender sa peur et se remettre en selle, découvrir un autre rapport aux chevaux, aux hommes, réapprendre à vivre, autrement… Avec elle, il va découvrir le besoin de transmettre, le plaisir de donner, le bonheur d'aimer…

 

Danse avec lui,

 

Danse-avec-lui---Sami-Frey.jpg Sami Frey

 

Le maître écuyer (Sami Frey) à Alexandra (Mathilde Seigner).


On ne renonce jamais aux chevaux vous savez ...

 

Ça fait dix mille ans que les humains tentent de dresser les chevaux. Dix mille ans qu’on tombe, dix mille ans qu’on se relève, qu’on invente les voitures, qu’on invente les avions, et pourtant on continue à monter à cheval ...

 

 Mathilde Seigner Danse-avec-lui---Mathilde-Seigner-.jpg


Alexandra (Mathilde Seigner) au maître écuyer (Sami Frey)


 Vous savez donner aux chevaux, mais vous ne savez pas donner aux hommes.  

 

Valérie Guignabodet a deux passions dans la vie, les chevaux et le cinéma. Elle possède deux chevaux et les monte entre cinq et dix fois par semaine. C'est donc tout naturellement qu'elle a fini par réunir ses deux centres d'intérêt. Cependant, elle confie : "je n'avais pas envie de faire un film sur les chevaux mais plutôt sur ce qu'ils nous enseignent. Car on croit dresser les chevaux mais, dans le fond, c'est nous-même que nous transformons... J'ai vécu à peu près le même parcours personnel et équestre que le personnage joué par Mathilde."

Danse-avec-lui---Mathilde-Seigner.jpgLe projet de ce film a commencé avant le tournage de Mariages ! réalisé en 2003 dans lequel ja jeune réalisatrice mettait en scène Mathile Seigner pour une première fois. La réalisatrice pensait déjà à l'actrice  pour le premier rôle, et cette dernière était partante pour le faire. Mais quand Valérie Guignabodet a commencé l'écriture, l'actrice s'est retirée du projet car elle voulait arrêter de tourner pendant un long moment. La cinéaste a alors continué d'écrire, mais sans penser à une actrice précise. Une fois le scénario achevé, Mathilde Seigner demanda à lire le scénario et accepta une heure après.

Le directeur équestre du film, Bernard Sachsé, est aussi dresseur dans la vie. A trente ans, il fait une chute grave pour une cascade durant le tournage d'un film et se retrouve en fauteuil roulant. Malgré les avis pessimistes des médecins, il se bat et deux ans plus tard, il participe aux Jeux Olympiques Handisports dans l'équipe de France de dressage. Selon la réalisatrice, qui a bénéficié de son savoir équestre, "Il a développé une communication intime avec le cheval par le souffle et l'énergie interne, et il a une compréhension des équilibres physiques et psychiques absolument exceptionnelle. Sous l'impulsion de Bernard, j'ai commencé à lire les manuels d'équitation anciens, du 18ème ou 19ème siècle, et j'ai été stupéfaite d'y trouver de véritables leçons de philosophie. L'équitation, c'est le rapport à l'autre, un autre très différent de nous : libre, fort, terrorisant et terrorisé..."

 

Danse-avec-lui---Mathilde-Seigner-copie-1.jpg


Mathilde Seigner s'est entraînée trois fois par semaine pendant six mois avec Bernard Sachsé pour qu'elle assure un maximum de scènes équestres dans le film. Elle confie ses impressions à propos de sa méthode de travail : "Il a vraiment un enseignement qui n'est pas banal. Sa manière d'aborder l'art équestre est un véritable parcours initiatique qui vous apaise et vous rend plus serein."
 
La réalisatrice décrit Alexandra, le personnage joué par Mathilde Seigner, de la manière suivante : "D'Alexandra, j'ai voulu faire une femme d'aujourd'hui atteinte de blessures finalement assez courantes : la déception et la trahison amoureuse. Comme beaucoup de gens, elle a la douleur polie : elle se sait un peu responsable, peut-être a-t-elle imposé à son mari des obstacles trop hauts ? Elle cache ses blessures, ne se sent pas le droit de se plaindre, ne veut pas inquiéter. Sous une apparence parfaitement lisse, elle flotte dans la vie, n'a plus d'accroche, de racine."

 

Danse-avec-lui---Mathilde-Seigner-copie-2.jpg


Mathilde Seigner explique ce qui lui a plu dans ce scénario : "Ce qui me plaisait dans cette histoire, c'est la rencontre entre ces deux êtres. Lui est passé à côté de sa vie. Il n'a aimé que les chevaux et pense qu'il est trop tard pour recommencer. Elle est encore jeune et pour elle tout serait encore possible si elle n'était pas paralysée par la peur. C'est un film qui parle de reconstruction et j'aimais cette idée que l'on puisse guérir de certains problèmes à travers les chevaux, même s'ils ne sont qu'un vecteur."

A propos de son partenaire à l'écran, Sami Frey, Mathilde Seigner ne tarit pas d'éloges : "Sami est un faux cérébral. En fait, c'est quelqu'un de très intuitif. Moi, je suis très indisciplinée et le silence me donne le trac. Pour lui, c'est l'inverse. Alors, quand les scènes étaient sur lui, je respectais son silence. J'étais très intimidée lorsque nous avons commencé à tourner. Il est mystérieux, envoûtant, magnétique... J'ai même l'impression que mon jeu a été un peu différent, comme s'il m'avait donné un peu de mystère... J'ai été totalement séduite et troublée par Sami. D'ailleurs, qui ne l'est pas !"

 

  Danse avec lui - S. Frey, J.P. Pignon et Mathilde Seigner

 

Sami Frey, Jean-François Pignon et Mathilde Seigner

 

Valérie Guignabodet explique comment le rôle de Miguel a fini par être interprété par le dresseur Jean-François Pignon : "J'étais en casting pour le rôle de Miguel et, dans mon envie d'authenticité, je cherchais donc un acteur capable d'avoir l'air crédible face à un cheval en furie... Difficile, comme vous pouvez l'imaginer (...) Ne trouvant pas de chevaux qu'il nous convenait parmi ceux dressés à l'attaque, nous avons fini par acheter des chevaux au dressage classique et nous avons cherché quelqu'un capable de leur apprendre le reste : charger, se cabrer, faire semblant de se battre avec l'homme. Aucun professionnel du cinéma n'a accepté de s'y coller, tous pensaient que le délai était trop court : nous étions à moins de six mois du tournage. C'est là que nous avons pensé à Jean-François Pignon.

 

Danse-avec-lui.jpg

 

En le voyant, j'ai eu un choc : c'était lui, le Miguel que je cherchais. Il est tombé des nues quand je lui ai proposé le rôle. Nous avons fait des essais que lui-même a qualifiés de désastreux... Mais je sentais en lui une présence, un regard, et surtout une intelligence capable de trouver très vite les moyens de s'adapter. Alors que personne n'y croyait, Philippe Godeau, le producteur, m'a dit "Si tu le sens, tu fonces !" et nous avons foncé..."

 

 

 

 

 

Sources :

http://www.cinemovies.fr

http://www.critikat.com

http://www.ergor.org

http://www.allocine.fr

http://fr.wikipedia.org

21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 23:00

Date de sortie 22 mai 2013

 

Only God Forgives - Affiche


Réalisé par Nicolas Winding Refn


Avec Ryan Gosling, Kristin Scott Thomas, Vithaya Pansringarm,

Tom Burke, Yayaying Rhatha Phongam, Byron Gibson, Gordon Brown

Joe Cummings, Sahajak Boonthanakit, Charlie Ruedpokanon

 
Genre Thriller, Drame


Production Française, Danoise

 

Présenté en compétition au Festival de Cannes 2013, Only God Forgives avait déjà fait l'événement lors de la précédente édition du Festival, via la projection de quelques minutes du film qui n'ont pas manqué de soulever l'enthousiasme des heureux privilégiés.

 

Synopsis

 

À Bangkok, Julian (Ryan Gosling), qui a fui la justice américaine, dirige un club de boxe thaïlandaise servant de couverture à son trafic de drogue.

 

Only God Forgives - Ryan Gosling Ryan Gosling


Sa mère Crystal (Kristin Scott Thomas), chef d’une vaste organisation criminelle, débarque des États-Unis afin de rapatrier le corps de son fils préféré, Billy (Tom Burke) : le frère de Julian vient en effet de se faire tuer pour avoir sauvagement massacré une jeune prostituée.

 

Only-God-Forgives---Kristin-Scott-Thomas.gif

 

 Kristin Scott Thomas

 

Ivre de rage et de vengeance, Crystal exige de Julian la tête des meurtriers.


Julian devra alors affronter Chang (Vithaya Pansringarm), un étrange policier à la retraite, adulé par les autres flics …

 

Vithaya Pansringarm Only God Forgives - Vithaya Pansringarm

 

Only God Forgives est le neuvième long métrage de Nicolas Winding Refn, le huitième qu'il écrit lui-même.Après :

 

 

Seule exception pour  Drive. Le scénario était écrit par Hossein Amini d'après le roman de  James Sallis.
  
Only God Forgives est le deuxième film d'affilée dans lequel Nicolas Winding Refn dirige Ryan Gosling. Mais ces retrouvailles ont failli ne pas avoir lieu si tôt, car le rôle principal était d'abord dévolu à Luke Evans, qui a dû jeter l'éponge.

 

"J’ai eu de la chance, Ryan Gosling a accepté le rôle quand Luke Evans s’est désisté. Il a préféré tourner dans le Hobbit de Peter Jackson." avoue le réalisateur. Il ajoute : "L’agent de Luke Evans nous a sans doute rendu un fier service."

 

Luke Evans a donc été remplacé par le héros de Drive, et le personnage, anglais à la base, est devenu américain.


Selon un reportage de Bruno Icherl, paru le 28 mars 2012 next.liberation.fr   :Only God Forgives - Ryan Gosling-copie-1  Nicolas Winding Refn est du genre changeant. Il ne prend pas de notes, ne fait jamais de plan, ni de story-board. Souvent, il tranche directement sur le plateau, le jour même où la scène est tournée. "Je déteste l’idée que le film soit terminé avant même le début du tournage", sourit-il. "J’ai passé des nuits entières à repérer des lieux à Bangkok. En particulier à Chinatown, où l’essentiel du film se déroule. Nous avons vu des dizaines de night-clubs, tous plus kitsch les uns que les autres, les murs recouverts de lambris sculptés, de velours épais, de fleurs en plastiques aux couleurs gueulardes, des statues érotiques ou classiques, dorées comme des Bouddhas… Ça donne des tas d’idées de mises en scène. C’est comme les néons dans les rues, qui forment des perspectives étranges. On ne s’en rend compte qu’une fois sur place. Ensuite je me décide, et toujours à l’instinct."

 

Si Nicolas Winding Refn peut s’offrir le luxe de suivre ses intuitions, c’est aussi parce qu’il est l’un des rares cinéastes à tourner tous ses films de manière chronologique. Une aberration ? Pas forcément. "Je ne connais personne d’autre qui fonctionne comme cela, mais la méthode fait vivre le film de manière plutôt intense, dit Johnny Andersen, producteur exécutif. Toute l’équipe voit le film se construire peu à peu. Il devient une image mentale commune. Et, techniquement, ce n’est pas si compliqué à mettre en place. Et puis Nicolas sait s’adapter. Demain, nous devions tourner une scène de combat dans un club de boxe thaï, mais l’un des acteurs s’est blessé et nous avons été obligés de la repousser. Finalement, nous tournons la scène qui suit immédiatement le combat."

 

La clé de voûte de ce dispositif, c’est le budget. Modeste, presque anachronique pour un type qui vient d’empocher un prix de la mise en scène à Cannes pour Drivee, film qui, argument auquel toute l’industrie du cinéma est toujours sensible, a dépassé tous les espoirs au box-office sur chaque continent. "Nous avons conclu un deal avec Gaumont et, pour la distribution, Wild Bunch, détaille Nicolas Winding Refn. En substance, nous faisons deux films pour le prix d’un seul. Le budget de Only God Forgives est de 3,5 millions de dollars, soit 2,5 millions d’euros On dépassera peut-être un peu, mais vraiment de pas grand-chose."

Pour lire le reportage dans son intégralité ... Cliquez ICI !

 

La brutalité et la sauvagerie semblent être les marques de fabrique du film. Cela a été rendu possible en raison de l’absence d'un studio de production pour surveiller les moindres faits et gestes du réalisateur.
 
Only God Forgives - Ryan Gosling

 

Pour se préparer à son rôle, Ryan Gosling a passé plusieurs mois à s'entraîner aux arts martiaux en Thaïlande. L'acteur a également confié que Only God Forgives est beaucoup plus extrême que  Drive.

 

 

Ryan Gosling enchaîne depuis quelques temps les tournages à une vitesse grand V et souhaiterait prendreOnly Got Forgives - Ryan Gosling un peu de recul après Only God Forgives. Cette annonce a suscité une avalanche de "non" aussi bien des fans que des artistes. Damon Lindelof, le producteur de la série Lost, a posté un tweet disant : "La nouvelle bande-annonce avec Ryan Gosling me donne envie de le secouer et de lui hurler ‘Pourquoi prends-tu une retraite ?'".

 

Rien n'est définitif puisque l'acteur s'apprête à réaliser How to Catch a Monster, un conte de fée moderne dans lequel il dirigera Eva Mendes, sa partenaire à la ville et dans le récent The Place Beyond the Pines.

 

Selon le réalisateur Tom Burke est un mélange de Christopher Walken et de Joaquin Phenix. "Il est anglais et il est très, très bon, comme tous les Anglais. Ça devient presque un problème, on ne trouve plus de comédiens américains durs à cuire. A part Ryan, évidemment, mais il est canadien." commente  Nicolas Winding Refn. 


Only God Forgives est le troisième film dans lequel Nicolas Winding Refn dirige Gordon Brown, après Bronson et Le guerrier silencieux, Valhalla Rising. 
 

Après Drive, Nicolas Winding Refn et le compositeur Cliff Martinez s'associent à nouveau pour Only God Forgives. Premier batteur du groupe Red Hot Chilli Peppers et spécialiste des bandes-originales, Cliff Martinez a rendu la BO de Drive culte.

 

Only-God-Forgives---Kristin-Scott-Thomas-copie-1.gif.Only-God-Forgives---Ryan-Goslsing.gif

Only-God-Forgives---Yayaying-Rhatha-Phongam-et-Ryan-Gosling.gif.Only-God-Forgives---Kristin-Scott-Thomas-1.gif

 

Toute la filmographie de Kristin Scott Thomas, Cliquez ICI !

 
Après le succès de Drive des dessinateurs et des designers fans ont créé des posters du long métrage. Le plus connu est celui de l'illustrateur Tyler Stout qui, lui, a été engagé officiellement pour créer la pochette du vinyle.

 

Nicolas Winding Refn a alors demandé à certains de ces artistes de créer l'affiche de Only God Forgives.

 

 

 

 

  

 

Sources :

http://www.imdb.com

http://www.allocine.fr

 

Welcome

 

"Le bonheur est la chose la plus simple,

mais beaucoup s'échinent à la transformer

en travaux forcés !"

 
François Truffaut

 

 

 

Recherche

Quelques coups de cœur 

 

 

Pour lire l'article consacré au film,

un clic sur l'affiche.

Bonne visite !

En 2016.

 

Lrs InnocentesEl Clan

 

 

 

 

 

 

TempêteLes Délices de Tokyo (An)

 

....

 

 

 

Rosalie BlumNo land's song

 

 

 

 

 

 

La saison des femmes (Parched)Julieta

 

 

 

 

 

Chala, une enfance cubaine (Conducta)Red Amnesia

 

 

 

 

 

 

Toni ErdmannTruman

 

 

 

 

 

 

Le fils de Jean

Divines

.....

 

 

 

 

 

 

Frantz

 

 

 

 

 

 

Juste la fin du mondeAquarius

 

 

 

 

 

 

 

Une vie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 2015.

 

..Mon Fils - Eran Riklis..Gente de Bien.La Maison au toit rouge.La Tête Haute.Une Femme Iranienne "Aynehaye Rooberoo". Facing Mirrors.Une seconde mère "Que Horas Ela Volta ?".Mustang.La Belle saison.Aferim !.La dernière leçon.Ni le ciel ni la terre.Les chansons que mes frères m'ont apprises.Fatima...Mia Madre

 

 

 Mes dernières critiques ... Cliquez ICI !

Depuis 2010. Films vus et commentés.

- En 2010 - Cliquez ICI

- En 2011 - Cliquez ICI

- En 2012 - Cliquez ICI

- En 2013 - Cliquez ICI

- En 2014 - Cliquez ICI

- En 2015 - Cliquez ICI

- En 2016 - Cliquez ICI

 

 

Voir et revoir..........................................Voir et revoir.........................................Voir et revoir....................

 

Pandora "Pandora and the Flying Dutchman".Umberto D.La chevauchée des Bannis.Loin du Paradis.Une journée particulière.Le procès de Viviane Amsalem "Gett".Tout ce que le ciel permet.

 

 

Luchon. Reine des Pyrénées. Cliqez ICI.