Réalisé par Gilles Paquet-Brenner
Avec Kristin Scott Thomas, Niels Arestrup, Arben Bajraktaraj,
Gisèle Casadesus, Michel Duchaussoy, Dominique Frot,
James Gerard, Frederick Guillaud
Production Française
Genre : Drame
Date de sortie cinéma : 13 octobre 2010
Kristin Scott Thomas
Synopsis :
Julia Jarmond (Kristin Scott Thomas) journaliste américaine, vivant à Paris dans les années 2000, prépare un article lié à la rafle du Vél' d'Hiv', et celle d'une petite fille juive déportée en 1942 lors de la rafle, Sarah Starzynski (Mélusine Mayance), dont Julia va rechercher les traces.
Alors qu'avec son mari et sa fille elle doit emménager dans un appartement du Marais, au 36 rue de Saintonge, Julia apprend que les grands-parents de son mari s'y sont installés fin-juillet 1942, et elle recherche qui habitait là auparavant.
Elle se rend au mémorial de la Shoah et apprend qu'une famille vivait là, mais que si les parents ont été assassinés à Auschwitz, leurs enfants Sarah, une petite fille qui avait 10 ans en juillet 1942, et Michel ne sont pas mentionnés.
Ce qui n'était que le sujet d'un article devient alors, pour Julia, un enjeu personnel, dévoilant un mystère familial. Ses recherches vont l'amener sur la trace de Sarah, qui a été emmenée au camp de Beaune-la-Rolande. Elle a pu s'enfuir et a été recueillie par des fermiers, les Dufaure.
La quête de Julia l'emmènera à New York et à Florence en Toscane.
Comment deux destins, à 60 ans de distance, vont-ils se mêler pour révéler un secret qui bouleversera à jamais la vie de Julia et de ses proches ?
La vérité issue du passé a parfois un prix dans le présent ...
Kristin Scott Thomas
Elle s'appelait Sarah
est l'adaptation du roman éponyme de Tatiana De Rosnay
publié en 2006 aux Editions Héloïse d’Ormesson.
L’idée de ce film est née trois mois avant la sortie d’U.V.. Le réalisateur Gilles Paquet-Brenner désirait alors revenir à un cinéma de fond lorsqu'il tomba sur le livre de Tatiana De Rosnay :
"J’ai littéralement dévoré son intrigue captivante qui, en plus d’évoquer la Rafle du Vél’d’Hiv et les camps d’internement du Loiret, l’exprime d’un point de vue contemporain", confie-t-il.
Alors qu'il recherchait à joindre l'auteure du livre Elle s'appelait Sarah, Gilles Paquet-Brenner s'est vite aperçu que Tatiana De Rosnay connaissait bien Serge Joncour, auteur d'U.V., précédent film du réalisateur.
Serge Joncour devient ainsi scénariste pour Elle s'appelait Sarah.
Gilles Paquet-Brenner a été le premier à formuler une demande de droits auprès de la maison d'édition de Tatiana De Rosnay, ayant pu lire le livre peu de temps après sa sortie. Le succès aidant, l'auteure a ensuite croulé sous les propositions, américaines notamment, mais n’ayant qu’une parole, elle a maintenu au réalisateur français sa confiance pour l'adaptation de son roman.
Adapter un livre sur la rafle du Vel d'hiv résonnait également avec la propre histoire du cinéaste :
"Je suis d’origine juive et les hommes de ma famille ont disparu à cette période. Mon grand-père a été dénoncé par des Français et est mort au début de sa déportation. Ma mère m’a raconté l’anecdote pour la première fois pendant la préparation du film. Certaines choses sont remontées à la surface. Je n’étais pas là quand mon grand-père a été déporté, mais j’ai vu les conséquences sur ma mère, ses sœurs, ma grand-mère…", raconte-t-il.
Mélusine Mayance
Gilles Paquet-Brenner explique ses choix : "Elle s'appelait Sarah est une fiction, mais le livre que j’adapte est extrêmement bien documenté et respecte au plus près la réalité des faits. En suivant ces différents destins, j’espère avoir fait un film dans lequel tout le monde peut se sentir concerné. Un film qui nous fait visiter l’histoire d’un point de vue accessible et identificateur, mais pas infantilisant ni moralisateur".
À travers l'un des personnages de son film, Gilles Paquet-Brenner rend hommage à son grand père disparu, un musicien juif allemand ayant fait sa vie en France : "Je lui rends hommage dans le film via le personnage de l’homme au violon qui a cette bague contenant du poison pour décider du moment où il va mourir".
L'une des scènes que redoutait le plus Gilles Paquet-Brenner était celle où les enfants étaient séparés de leurs parents montant dans les trains. La pression était d'autant plus forte pour le réalisateur qui avait à ses côtés Annette Müller, auteure de La Petite fille du Vél’d’Hiv, qu'il avait rencontrée quelques jours avant le début du tournage et qui avait vécu cette scène en 1942 avec son frère Michel, lui aussi présent sur le plateau.
"Les Jolies choses" à la rescousse
Avec une filmographie chaotique, le financement d'Elle s'appelait Sarah a été particulièrement difficile pour le réalisateur Gilles Paquet-Brenner, après Gomez & Tavarès, suivis de l'échec commercial d'U.V., sorti en 2007. C'est au bon souvenir des
Jolies choses Réalisé en 2000
Avec Marion Cotillard, Stomy Bugsy, Patrick Bruel, Titoff,
que le producteur Stéphane Marsil a réussi à convaincre la plupart des sociétés de production, misant tout sur l'image du cinéaste.
Filmographie de Kristin Scott Thomas ... Cliquez ICI !
Elle s'appelait Sarah est le premier film de fiction pour lequel le Mémorial de la Shoah à Paris a ouvert ses portes. "Lorsque vous pénétrez dans le Mémorial de la Shoah et que vous êtes confrontés directement aux visages, vous ressentez forcément différemment les choses.
Comme mon personnage le dit dans le film, plongée dans cette situation-là, on peut vraiment s’imaginer ce que cela représente d’avoir son propre enfant déporté et d’être démunie puisque incapable de le protéger. J’ai donc ressenti ce moment dans le Mémorial de la Shoah en tant que mère. Très intensément", se souvient l'actrice Kristin Scott Thomas.
Sources :
http://www.unifrance.org
http://www.allocine.fr
http://www.cinemovies.fr
Date de sortie cinéma : 22 décembre 2010
Réalisé par Jean-Pierre Améris
Avec Isabelle Carré, Benoît Poelvoorde, Lorella Cravotta,
Lise Lametrie, Swann Arlaud, Pierre Niney, Stephan Wojtowicz,
Jacques Boudet, Grégoire Ludig.
Long-métrage français, belge. Genre : Comédie, Romance
.
Benoît Poelvoorde et Isabelle Carré
Synopsis :
Jean-René, patron d’une fabrique de chocolat, et Angélique, chocolatière de talent, sont deux grands émotifs.
C’est leur passion commune pour le chocolat qui les rapproche. Ils tombent amoureux l’un de l’autre sans oser se l’avouer. Hélas, leur timidité maladive tend à les éloigner.
Mais ils surmonteront leur manque de confiance en eux, au risque de dévoiler leurs sentiments.
Isabelle Carré
Le choix s'est porté instinctivement sur Isabelle Carré avec laquelle Jean-Pierre Améris était déjà en projet pour le téléfilm Maman est folle. Il rapporte: "J’ai eu l’impression de rencontrer une sorte d’alter ego. On a parlé du sujet et elle s’est immédiatement montrée intéressée. En collaborant aussi longtemps en amont, on a pu nourrir son personnage de petites choses qui viennent d’elle ou de moi.". Pour ce qui est du personnage masculin, le choix a été tout aussi évident: Benoît Poelvoorde déployait une sorte d'énergie comparable à celle d'un hyperémotif, ce qui a tout de suite séduit le réalisateur. Son impulsivité mettait à nu une personnalité sur le fil, oscillant entre humour et désespoir. "C’est un génie comique et comme tous les artistes de ce niveau, la faille et l’émotion ne sont jamais loin. Il peut vraiment être bouleversant tout en étant drôle," confie le réalisateur, sous le charme.
.
Benoît Poelvoorde
Deuxième coup de foudre !
Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde sont réunis pour la seconde fois au cinéma.
Ils se sont rencontrés en 2005 sur le tournage
d'Entre ses mains d'Anne Fontaine.
Aux côtés de Jonathan Zaccaï, Valérie Donzelli, Bernard Bloch,
L'actrice explique qu'elle est retombée sous le charme de son partenaire: "Là, je l’ai redécouvert plus puissant, encore plus à l’aise dans la gamme des facettes qu’il maitrise parfaitement. Mais son jeu s’est encore enrichi, il a gagné en souplesse. Il est capable de jouer sur différents registres, parfois simultanément. C’est impressionnant."
Isabelle Carré
Le film reprend à son compte plusieurs éléments inhérents au genre de la comédie romantique. Les deux personnages sont confrontés à la première rencontre, aux premiers contacts, aux émotions intimes. En revanche, tous ces lieux communs sont revisités et donnent naissance à des scènes plus que cocasses. A la maladresse habituelle s'ajoute l'inhibition des hyperémotifs: l'humour prend ainsi le pas sur l'émotion. Le réalisateur avoue s'être intéressé à ceux qui, bien souvent, demeurent dans l'ombre, ceux qui ne peuvent s'affirmer: "(...) des gens montent sur scène, certains restent dans les coulisses, la plupart préfèrent être spectateurs. Ils restent dans l’ombre, ce sont les plus nombreux, les plus modestes et ils me touchent. C’est à eux que je m’intéresse."
Benoît Poelvoorde
Il semble que le réalisateur, Jean-Pierre Améris livre avec Les Émotifs anonymes son film le plus personnel. Il explique que l'idée du scénario lui est venue suite à ses expériences à l'hôpital ou dans des groupes de parole qui réunissaient des "handicapés de la vie", absolument terrifiés à l'idée de rencontrer des gens.
Car, oui, Les Émotifs anonymes c'est à l'origine une association créée à l'usage de personnages qui redoutent la mise en présence et l'intimité.
De ces détresses quotidiennes découle une "hyperémotivité" face à autrui. C'est ce sentiment d'instabilité qu'a voulu peindre le réalisateur qui, lui-même, a été confronté à ces petits handicaps. Il rapporte: "Je me souviens que lorsque j’étais enfant et que je devais sortir de la maison, je regardais d’abord par l’entrebâillement du portail pour vérifier qu’il n’y avait personne dans la rue. Si j’arrivais en retard à l’école j’étais incapable d’entrer dans la classe".
Parce que les "hyperémotifs" se trouvent souvent confrontés à des situations burlesques et se créent des mondes d'inhibitions, le réalisateur explique qu'il a voulu transcrire cette vision du monde en insistant sur l'aspect graphique du film. Pour cela il a demandé à son directeur de la photographie de mettre en valeur certaines couleurs comme le rouge et le vert. Les lumières chaudes ont été privilégiées brouillant les frontières temporelles. L'univers du film fait penser aux années 50 mais nous renvoie à un dynamisme proprement contemporain. L'importance accordée aux décors et costumes contribue également à la création de mondes décalés. "Je voulais aussi retrouver, transmettre ce plaisir qui m’a fait adorer le cinéma, pénétrer, un autre univers, quitter le monde réel", explique le cinéaste.
.
Isabelle Carré
Le film a été tourné en partie en Belgique le pays du chocolat, les deux personnages se trouvent réunis dans une chocolaterie, Benoît Poelvoorde en est le gérant, mais loin d'être un détail anodin le chocolat est connu pour ses vertus palliatives et le choix de cet aliment est loin d'être fortuit. Le cinéaste rapporte que c'est une gourmandise qui "aide à se sentir mieux, c’est un parfum et un goût liés à l’enfance, et les anxieux en abusent. D’où l’idée de la chocolaterie dans laquelle lui serait patron et elle chocolatière.".
Benoît Poelvoorde réitère après Podium. Dans une scène du film, il se met à chanter devant Angélique. Cette scène a semble-t-il était difficile à tourner pour l'acteur: "Chanter, c’est se mettre à nu et j’ai lutté pour ne pas le faire. Mais c’était sans compter sur l’obstination de Jean-Pierre et j’ai fini par céder. Heureusement, il y avait Isabelle devant qui jouait le regard", a-t-il déclaré.
.
Benoît Poelvoorde
Le cinéaste explique que Les Émotifs anonymes est, en quelque sorte, le couronnement de ses films précédents puisque la peur est au centre de ce long métrage: "Avec le recul, je m’aperçois que la peur a toujours été le sujet de mes films : la peur de s’engager dans Le Bateau de mariage, la peur de se lancer dans sa passion d’acteur pour Les Aveux de l'innocent, la peur de la mort dans C'est la vie, la peur de la sexualité dans Mauvaises fréquentations. Les peurs de mes personnages constituent le prisme par lequel je les observe mais, parce que je suis d’une nature positive, j’aime aussi raconter comment ils les surmontent et s’en sortent."
Le couple de timides est accompagné par la musique dans l'air du temps du duo Angus et Julia Stone. Le clip du morceau "Big Jet Lane" reprend des images des Émotifs anonymes et met en scène les deux acteurs.
Pour visionner la bande-annonce ... Cliquez ICI !
Sources :
http://www.allocine.fr
http://www.cinemovies.fr
Date de sortie cinéma : 15 décembre 2010
Réalisé par Eran Riklis
Avec Mark Ivanir, Guri Alfi, Noah Silver, Rozina Cambos,
Julian Negulesco, Bogdan Stanoevitch
Long-métrage français, roumain, allemand, israélien.
Genre Drame
Le Voyage du directeur des ressources humaines a été élu
meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario de l'année
aux Isreali Academy Awards
.
Mark Ivanir
Synopsis :
Rien ne va plus pour le Directeur des Ressources Humaines de la plus grande boulangerie de Jérusalem : il s’est séparé de sa femme, sa fille le boude et il est empêtré dans un boulot qu’il déteste.
Suite à la mort accidentelle d’une de ses employées, la boulangerie est accusée d’inhumanité et d’indifférence par un quotidien local. Le DRH est alors envoyé en mission pour redorer l’image de l’entreprise.
C’est le début d’un périple qui l'entraîne des rues mystiques de Jérusalem à la glaciale Roumanie, à la recherche du village de Yulia, cette femme qu’il ne connaissait pas mais qu’il apprend petit à petit à admirer.
A la tête d’un convoi chaotique, entre le fils de la défunte, en révolte contre tous, un exaspérant journaliste, une consule excentrique et un encombrant cercueil, le DRH retrouve son humanité et sa vraie capacité à s’occuper des « ressources humaines ».
Eran Riklis, le réalisateur du film: "Le personnage du DRH m’a intéressé parce que j’ai eu le sentiment que sa mission consistait à se découvrir lui-même – ce qui est très proche de la démarche du cinéma. Du coup, j’ai décidé de lui consacrer un film. Sa mission est mystérieuse, et elle lui est imposée, mais elle fait peu à peu partie intégrante de lui : elle devient intime et émotionnelle, mais son enjeu est aussi national. Une mission dans la grande tradition de la tragédie grecque et du théâtre shakespearien."
Le Voyage du directeur des ressources humaines est le premier film que tourne le réalisateur en dehors de l'Israël, en l'occurrence, en Roumanie : "Il a fait très froid puisque nous avons tourné en hiver ! Mais j’ai adoré cette expérience. Elle m’a rempli d’énergie positive, grâce à toutes les rencontres que j’ai pu faire avec les gens, les paysages et ma nouvelle équipe."
"Avec mon coscénariste, Noah Stollman, nous avons souhaité rester fidèles au livre, tout en nous sentant totalement libres d’aller dans la direction qui nous semblait la bonne pour des raisons de narration et de mise en scène. Pour moi, l’adaptation cinématographique d’un roman est une oeuvre à part entière qui doit avant tout fonctionner de manière autonome, sans qu’on ait besoin de se référer au livre. Même s’il s’agit aussi de respecter le matériau d’origine."
L'action du film se déroule en partie au sein d'une boulangerie, lieu de travail du personnage principal: "Il est question d’une boulangerie dans le livre, cela me semblait pertinent parce que le pain est un aliment de base, qui puise ses origines dans la terre, et qui est présent dans notre vie quotidienne. D’un point de vue religieux, le pain symbolise le corps et cela fonctionne bien dans le film, sans qu’il s’agisse d’une métaphore trop lourde", explique Eran Riklis.
Un mot sur Mark Ivanir
Le comédien Mark Ivanir (interprète du personnage principal) a derrière lui une belle carrière internationale.
En effet il est déjà apparu dans de nombreux films américains, dont La Liste de Schindler de Steven Spielberg et Raisons d'Etat de Robert De Niro, ou encore dans les séries télévisées Les Experts, The Shield et 24 heures chrono.
.
Mark Ivanir
Eran Riklis avait fait auditionner l'acteur Mark Ivanir pour son film Cup Final (1991). Bien qu'impressionné par sa performance, le réalisateur n'avait pas engagé le comédien. Il le retiendra finalement dix-neuf ans plus tard dans Le Voyage du directeur des ressources humaines, comme il l'explique : "Quand j’ai commencé le casting pour le personnage du DRH, j’ai d’abord pensé à lui, mais j’ai auditionné pas mal d’autres comédiens jusqu’à ce que je me décide à lui faire passer des essais. Sur le coup, il ne m’a pas convaincu, si bien que je suis parti à Rome pour passer une journée avec lui. Et là, je me suis dit que je tenais mon acteur."
Pour visualiser la bande-annonce ... Cliquez ICI !
Sources :
http://www.allocine.fr
http://www.jewishfilmclub.com
http://fr.wikipedia.org
http://www.cinemovies.fr
"Le bonheur est la chose la plus simple,
mais beaucoup s'échinent à la transformer
en travaux forcés !"
François Truffaut
Quelques coups de cœur
Pour lire l'article consacré au film,
un clic sur l'affiche.
Bonne visite !
En 2016.
.
En 2015.
Mes dernières critiques ... Cliquez ICI !