Date de sortie 25 décembre 2013
Réalisé par
Avec Masaharu Fukuyama, Machiko Ono, Lily Franky,
Yoko Maki, Shôgen Hwang, Keita Ninomiya, Rirî Furankî
Titre original Soshite Chichi ni Naru
Genre Drame
Production Japonaise
Président du jury à Cannes où était présenté le film, Steven Spielberg est tombé sous le charme de l’histoire contée par .
Le film n'avait pas fait l'unanimité des critiques, à Cannes. Cependant, on se doutait que sa thématique et son traitement toucherait Steven Spielberg, alors Président du Jury. Le réalisateur américain est allé plus loin. En effet, sa compagnie de production, Dreamworks, a acquis les droits du long-métrage nippon et en assurera un remake américain.
Tel père, tel fils en compétition officielle
au Festival de Cannes 2013 a été distingué par
- Le Prix du jury, le troisième prix le plus important figurant au palmarès.
Masaharu Fukuyama et Keita Ninomiya
Père depuis 2008 d’une petite fille, s’interroge encore sur la notion de paternité et sur le moment où un homme se sent devenir père. C’est cette réflexion sur sa propre vie qui a conduit le cinéaste japonais à réaliser Tel père, tel fils. "De toute évidence, c’est en devenant parent que l’on apprend le plus sur les enfants. Quand ma fille est née, j’ai commencé à penser de plus en plus à mon père, qui est décédé. Soudain, je me suis rappelé mon enfance et ma relation avec lui, pas forcément des plus saines. Puis je me suis rendu compte que je ne pouvais pas réfléchir au genre de père que je voulais être pour ma fille avant d’avoir analysé et digéré la relation que j’avais avec mon propre géniteur. Je vais sans doute continuer à aborder la paternité dans mes prochains films jusqu’à ce que j’en comprenne les raisons profondes", confesse-t-il.
Synopsis
Ryota Nonomiya (Masaharu Fukuyama), un architecte obsédé par la réussite professionnelle, forme avec sa jeune épouse (Machiko Ono) et leur fils Keita (Keita Ninomiya) âgé de 6 ans une famille idéale.
Tous ses repères volent en éclats quand la maternité de l'hôpital où est né leur enfant leur apprend que deux nourrissons ont été échangés à la naissance : le garçon qu’il a élevé n’est pas le sien et leur fils biologique a grandi dans un milieu plus modeste…
Avec Tel père, tel fils, confirme son goût pour la thématique de l’enfance. Si ce neuvième film raconte l’histoire d’un père dont le jeune garçon a été échangé à la naissance, trois autres de ses œuvres s’attachent à cet univers. Dans Nobody Knows, réalisé en 2004 il suit ainsi 4 enfants abandonnés par leur mère. Avec Air Doll, en 2009, il détourne le concept de l’enfance en suivant Nozomi, une poupée gonflable qui s’anime, et qui va découvrir le monde à la manière d’une enfant. Enfin, en 2011, le réalisateur nippon conviait le public à participer au voyage initiatique de deux jeunes frères séparés qui vont tout faire pour se réunir. Il s'agit là du très beau film I Wish - Nos voeux secrets.
Tourner avec des enfants âgés de 6 ans comme Shôgen Hwang et Keita Ninomiya n’a rien d’une évidence. Afin d’obtenir une vraie complicité entre les parents et les deux apprentis acteurs, Hirokazu Kore-Eda a enjoint Masaharu Fukuyama, Yoko Maki, Lily Franky et Machiko Ono à partager un maximum de temps avec les deux jeunes enfants.
Avant le tournage, ils ont ainsi déjeuné plusieurs fois et ont joué tous ensemble. Cela a permis de créer une certaine continuité sur le plateau.
Keita Ninomiya, et Shôgen Hwang
Festival de Cannes le 18 mai 2013
ne s’est pas embarrassé à expliquer dans le détail le rôle qu’aurait à jouer Shôgen Hwang et Keita Ninomiya. Le réalisateur nippon n’a carrément pas donné le scénario aux deux enfants et s’est contenté de leur indiquer une fois sur le plateau les scènes qu’ils devaient interpréter.
Plus qu’un acteur, Masaharu Fukuyama est une star dans son pays. Jusqu’à 2011, il était le chanteur masculin ayant vendu le plus disques de l’histoire du Japon. Son tube Sakurazaka, qui l’a popularisé en 2000, reste à ce jour le single le plus vendu de l’histoire du Japon pour un artiste masculin.
En tant qu’acteur, c’est son rôle de Manabu Yukawa dans la série Galileo, sortie en 2007 et adaptée au cinéma, qui le consacre. Tel père, tel fils constitue son cinquième long-métrage.
Jusque-là, il n’avait joué que dans de grosses productions où il tenait le premier rôle, n’aurait jamais imaginé qu’il s’intéresserait à ses films, toujours d’un budget nettement moins important. Au lieu de dire "écrivez-moi un rôle, je veux être à l’affiche d’un de vos films", il m’a simplement expliqué "j’aimerais beaucoup jouer dans l’un de vos longs métrages, pas forcément en tant qu’acteur principal, quoi que ça reste une possibilité, j’ai simplement envie de participer à l’un de vos projets." Une démarche très modeste qui lui ressemble beaucoup confesse le réalisateur.
Rirî Furankî dispose aussi d’une certaine notoriété dans l’archipel nippon. Musicien et compositeur à ses heures, c’est surtout dans le domaine de la littérature qu’il acquiert sa popularité grâce à son premier roman Tokyo Tower : Mom & Me, and Sometimes Dad, vendu à plus de 2 millions d’exemplaires et adapté ensuite à la télévision et au théâtre.
Yoko Maki et Masaharu Fukuyama avaient déjà tourné ensemble, en 2010, pour les besoins de Ryomaden-The Legend, diffusée sur NHK. Dans cette série, les deux acteurs interprétaient un couple marié, ce qui n’est pas le cas ici.
L’un et l’autre s’opposent dans , Tel père, tel fils.
Tel père, tel fils avait divisé la critique cannoise, alors que certains avaient jugé son émotion trop attendue, trop lisse. Cependant, d'autres avaient été conquis par la douceur et l'universalité du film.
Pour le lefigaro.fr, "Kore-Eda parvenait à bouleverser les festivaliers qui commençaient à désespérer de la sélection officielle." Pour premiere.fr en revanche, "À l'inverse de Nobody knows et de Still walking, merveilles de minimalisme zen, Tel père, tel fils enfile les clichés sur la paternité et sur la lutte des classes, appuie et répète son propos avec un symbolisme trop évident et ne parvient qu'à la toute fin à nous cueillir sur le registre de l'émotion où il était attendu." Dans un même contraste, lacroix.fr appréciait "Interprété avec grâce, dominé par les notes des Variations Goldberg, mis en scène avec sobriété et élégance, Tel père, tel fils laisse une impression durable de parfaite maîtrise. Un très beau film, qui se tient aussi éloigné des éclats de voix que de l'émotion facile.", quand telerama.fr "Certes, Kore-Eda est un excellent filmeur d'enfants (il l'a prouvé avec Nobody knows, entre autres). Et il sait finir son film avec davantage de tact et de grâce qu'il ne l'a commencé. Mais cela reste déconcertant d'avoir affaire, à Cannes, sanctuaire d'un cinéma libre, à une histoire aussi fléchée, à une pensée aussi convenue, à un regard aussi normatif... Le pire serait que tout cette banalité devienne le plus petit dénominateur commun des goûts du jury." Et enfin; Pour lemonde.fr : "Pour amener ses personnages jusqu'au bout de cette aventure (...) Kore-eda emprunte le chemin de la poésie. Qu'il filme un marché couvert en béton qu'arpente une silhouette enfantine ou qu'il saisisse au vol une grimace ou un sourire, il le fait avec l'émerveillement inépuisable d'un primogéniteur. À ceci près qu'il est un grand cinéaste, et que, contrairement aux parents infernaux qui vous gavent de petits films de famille, sait faire de son portrait de famille(s) une image universelle."
Relevés sur http://www.cinemovies.fr
Mon opinion
Une nouvelle fois, , offre dans son dernier film, les rôles essentiels à des enfants. Ils sont rois.
Le réalisateur excelle depuis longtemps dans son étude des rapports humains, familiaux aussi. (Nobody knows, le magnifique Still Walking et plus récemment I wish).
Ici, deux familles que tout oppose, vont devoir composer, suite à un malencontreux coup du destin. Les images, souvent glaciales, parfois dérangeantes se succèdent, ponctuant ainsi des tranches de vie qui n'auraient jamais du se croiser.
Aucun jugement et encore moins de leçon de morale de la part du réalisateur.
Il y a des moments de doutes, d'incertitudes, de calculs aussi, que rencontre l'un de deux pères, rôle essentiel du film, interprété par Masaharu Fukuyama. À sa froideur, doublée d'une extrême rigidité, viennent s'ajouter les rapports à l'argent. Il va voir ses certitudes s'envoler d'un coup d'un seul. Les liens entre un père et un fils n'existent-ils que par le sang, sont-ils plus forts que tout ? Quand la réponse viendra s'imposer, s'en suivront une magnifique leçon de vie et l'un des moments le plus intense du film.
Les femmes sont bien présentes et ne sont pas réduites aux sourires et à l'inclinaison quasi obligatoire devant leurs interlocuteurs. Fortes de leur amour maternel, deux mères vont finir par se rapprocher en se confiant l'une à l'autre. La moins perturbée n'est pas forcément celle qui semblait avoir un avantage au départ. L'une des deux grand-mères affirme avec simplicité que les liens affectifs restent primordiaux face à ceux du sang. Des femmes justes, respectables, étonnantes de vérité.
Deux mondes. Deux époques, aussi. Mais plus que tout, deux enfants, Shôgen Hwang et Keita Ninomiya, qui eux, sont les plus forts et vaincront là, où les parents ont trébuché.
Sources :
http://www.allocine.fr
http://fr.blouinartinfo.com
http://www.imdb.com
Date de sortie 11 décembre 2013
Réalisé par Ritesh Batra
Avec Irrfan Khan, Nimrat Kaur, Nawazuddin Siddiqui,
Nakul Vaid, Denzil Smith, Bharati Achrekar, Yashvi Puneet Nagar
Titre original Dabba
Genre Romance
Production Indienne, Française, Allemande
L’année 2013 est marquée par le centenaire du cinéma indien.
Cet anniversaire a été fêté au Festival de Cannes 2013 lors d’une soirée de gala.
Pour lire le compte rendu complet, cliquez ICI !
The Lunchbox a été récompensé
Au Festival international des jeunes réalisateurs
de Saint-Jean-de-Luz 2013 par :
- Chistera du meilleur réalisateur
- Chistera de la meilleure interprétation masculine pour Irrfan Kahn
Présenté à la Semaine de la critique, au Festival de Cannes 2013
The lunchbox a remporté le
- Grand Rail d’Or
Nimrat Kaur
The Lunchbox est le premier long métrage du réalisateur Ritesh Batra. Il a réalisé de nombreux courts métrages dont Café Regular, Cairo en 2011, qui l'a propulsé dans de nombreux festivals dans lesquels il a remporté pas moins de 12 prix.
Synopsis
Chaque matin, Ila Singh (Nimrat Kaur), une jeune femme au foyer issue de la classe moyenne hindoue, conservatrice et délaissée par son mari Rajeev (Nakul Vaid), tente de pimenter son mariage grâce à sa cuisine et aux plateaux repas qu’elle lui prépare pour déjeuner à son travail, "la lunchbox".
Elle confie ensuite sa lunchbox au gigantesque service de livraison qui dessert les entreprises de Bombay.
Ila espère que cette nouvelle recette provoquera une réaction chez son époux.
Nimrat Kaur
Sa voisine du dessus, invisible à l'écran, en est sûre :
"Il t'édifiera le Taj Mahal !"
"Le Taj Mahal est une tombe",
répond la jeune femme, avec un petit sourire mélancolique.
Ila attend de Rajeev, des compliments qui ne viennent pas. Il reste indifférent et distrait.
Il y a eu une erreur de livraison. En réalité, la Lunchbox a été remise accidentellement à Saajan Fernandes (Irrfan Khan), comptable dans une entreprise de textile, mysanthrope, proche de la retraite et chrétien.
Irrfan Khan
Ila glisse alors dans la lunchbox un petit mot, dans l'espoir de percer le mystère. Les deux inconnus commencent par échanger des billets, en passant par la lunchbox.
Elle continue à confectionner des repas pour Saajan qui attend avec de plus en plus d'impatience les déjeuners cuisinés par cette femme mystérieuse.
Peu à peu, ils se confient l'un à l'autre et l'aigri Saajan va jusqu'à aider un jeune collègue débutant, Shaikh, (Nawazuddin Siddiqui) qu'il ne supportait pas au départ...
Ila et Saajan échafaudent une liaison au travers de petits mots cachés dans les dabbas mais progressivement cette vie fantasmée menace d'empiéter sur leur vie réelle.
Nawazuddin Siddiqui et Irrfan Khan
Le réalisateur Ritesh Batra a eu l'idée de The Lunchbox grâce au phénomène des Dabbawallahs à Bombay, entreprise qui livre des repas le midi préparés par les femmes à leurs maris afin que ceux-ci mangent des plats "maison" sur leur lieu de travail. Un système de livraison par couleur est utilisé par les employés, qui sont pour la plupart illettrés, un système presque sans faille selon l'université d'Harvard qui a étudié le principe et a conclu que seulement un repas sur un million était délivré à la mauvaise adresse.
C'est ce repas égaré qui est le départ de l'intrigue du film.
Si l'intrigue du film se passe à notre époque, de nombreuses références sont faites aux années 80 puisqu'il s'agit de l'époque où le réalisateur Ritesh Batra a passé son enfance à Bombay, décor de The Lunchbox.
Avec Bombay Talkies réalisé par en 2013 et Monsoon Shootout, The Lunchbox est la troisième fois que le comédien Nawazuddin Siddiqui est à l'affiche d'un film en sélection officielle au Festival de Cannes. Si les deux premiers ont été hors-compétition, The Lunchbox est le seul à avoir eu l'honneur de faire partie de la compétition de La Semaine de la Critique.
Interprétant deux des rôles principaux du film, Nimrat Kaur et Nawazuddin Siddiqui ont déjà joué dans le même film sans pour autant avoir de scène commune.
Il s'agissait du film à sketches susnommé, Bombay Talkies, dans lequel les deux acteurs sont apparus dans des segments différents.
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La tradition littéraire du grand cinéma bengali, Charulata de Satyajit Ray, nous a familiarisé avec ces inoubliables histoires d’amour portées par l’amour des mots, le plaisir d’écrire et la gourmandise de lire. D’où cette immense joie, avec The Lunchbox, de découvrir un jeune cinéaste hindi qui, non seulement perpétue cette sublime tradition de la plus belle manière qui soit, mais la renouvelle en profondeur en inscrivant son histoire dans la réalité quotidienne de Mumbai.
"Quand j’écris une histoire, je n’ai pas un genre en tête. Je pense aux personnages et à la façon dont je peux aller au plus profond d’eux-mêmes. The Lunchbox est une simple histoire d’amitié qui se développe entre deux inconnus, prisonniers de leur enfermement respectif. Certes, la relation épistolaire relève plus de la tradition littéraire que cinématographique, mais comme il s’agit de l’histoire de deux personnes qui ne sont pas douées pour communiquer avec leur propre milieu, qui se sont laissés dépasser par les codes et usages de l’époque contemporaine, il m’a semblé que les lettres et petits mots laissés dans une lunchbox seraient le meilleur moyen pour eux de communiquer, de les sortir d’eux-mêmes en douceur et de les aider à reprendre confiance en eux. En outre, écrire ou recevoir des lettres est une forme de nostalgie à laquelle ces deux personnages sont attachés.
L’impossibilité pour ces deux vies de se croiser, sauf par l’intermédiaire d’une erreur dans le système de livraison d’une lunchbox à Mumbai, tient aussi au fait que la femme au foyer est hindoue et que l’homme au bureau est catholique. De même, le personnage de Shaikh, le collègue de bureau appelé à lui succéder, est issu d’un quartier à majorité musulmane. Mumbai est le lieu où se construit l’histoire, mais c’est aussi la complexité de ses milieux sociaux et religieux que la ville exprime à travers cette lunchbox".
par Charles Tesson, à partir de propos recueillis par Alex Masson.
http://www.semainedelacritique.com
Irrfan Khan et Nawazuddin Siddiqui
Mon opinion
Tout ce que j'ai pu lire, en bien sur ce film, a augmenté mon impatience, avant d'avoir la chance de le découvrir à mon tour.
Il s'agit bien d'une chance, car "The Lunchbox" est une belle surprise et un vrai cadeau.
Ce premier long-métrage de Ritesh Batra, est d'une simplicité extrême et parfaitement réussi. Très loin des films musicaux et flamboyants de Bollywood, nous sommes ici au cœur d'une intrigue qui se développe petit à petit au travers de lettres échangées entre deux inconnus.
Le scénario nous entraine au milieu des rues bruyantes et bigarrées de Bombay (Mumbai) ou encore dans des trains bondés.
Beaucoup d'émotions, de péripéties le tout enveloppé d'une belle sensibilité.
Il est très facile de se laisser prendre par le talent, la douceur et la beauté de Nimrat Kaur. On parviendrait presque à sentir les relents de sa cuisine raffinée.
Irrfan Khan, grand acteur s'il en est, se trouve ici dans plusieurs scènes face à Nawazuddin Siddiqui tout à fait remarquable. À la fois drôle, désinvolte et touchant, il apporte à l'ensemble une certaine légèreté bienvenue.
Un beau moment de cinéma, simple et efficace, mais qui fait du bien.
Sources :
http://www.allocine.fr
http://www.bollywoodstudio.fr
http://www.telerama.fr
http://www.cinemovies.fr
http://www.imdb.com
http://gallery.oneindia.in/bollywood-movies/
Date de sortie 25 décembre 2013
Réalisé par Martin Scorsese
Avec Leonardo DiCaprio, Jonah Hill, Margot Robbie,
Matthew McConaughey, Rob Reiner, Jon Bernthal,
Kyle Chandler, Joanna Lumley
Titre original The Wolf of Wall Street
Genre Biopic
Production Américaine
Golden Globes 2014 :
- Meilleur acteur Leonardo DiCaprio
Le Loup de Wall Street est une adaptation du roman éponyme rédigé par Jordan Belfort en personne, à sa sortie de prison en 2005. Jordan Belfort avoue avoir été influencé par le film Wall Street d’Oliver Stone sorti en 1987 au début de sa carrière de trader.
Leonardo DiCaprio
Quand le livre The Wolf of Wall Street est paru en 2005, Leonardo DiCaprio et Brad Pitt se sont livrés à un combat sans répit pour en acheter les droits, surenchérissant constamment l’un sur l’autre. En apprenant que Martin Scorsese réaliserait le film si son nouvel acteur fétiche obtenait les droits d’adaptation, l’ancien boursicoteur n’a pas hésité plus longtemps.
Martin Scorsese était récemment présent au Festival de Marrakech et d'une humeur sombre, évoquait les difficultés actuelles rencontrées par les cinéastes et comment c'est un véritable challenge que de désirer encore diriger des films. "Désir ? Oui j'ai encore le désir de réaliser des films, mais j'ai 71 ans et pour moi, il n'y en aura qu'un ou deux de plus, et si j'y arrive."
Dès le début du projet en 2007, Leonardo DiCaprio est pressenti pour jouer le rôle du trader Jordan Belfort. Il collabore ici avec Martin Scorsese pour la cinquième fois après :
Synopsis
L’argent. Le pouvoir. Les femmes. La drogue.
Au début des années 1990, Jordan Belfort (Leonardo DiCaprio) s'enrichit à vitesse grand V.
Il a à peine trente ans et a trouvé, du moins le croit-il, la botte secrète pour se faire de l'argent très rapidement. Initié par Mark Hanna (Matthew McConaughey), il devient trader à Wall street et se révèle excellent à ce jeu. Enivré par ses dollars, le golden boy tombe dans tous les pièges de l'argent facile.
Amateur de jolies filles, il consomme de la drogue et adore montrer des signes extérieurs de richesse.
Alors qu'il ne cesse de flamber, le FBI l'a dans le collimateur car évidemment ses activités ne sont pas franchemet légales. Avec Donnie Azoff (Jonah Hill), son complice, il fait tout pour ne pas se faire prendre...
Aux yeux de Jordan et de sa meute, la modestie était devenue complètement inutile.
Trop n’était jamais assez…
Dès 2007, Martin Scorsese envisage de réaliser une adaptation cinématographique des mémoires de Jordan Belfort, mais le projet est récupéré par Ridley Scott en 2010. Le film devait alors être produit par la société de production 20th Century Fox. Finalement, le projet revient à Scorsese en 2012 et est monté indépendamment, sans l'aide de la Fox.
Depuis le départ, le script de Terence Winter a été conservé.
Le Loup de Wall Street est le premier film de Martin Scorsese à avoir été tourné en format anamorphique depuis À tombeau ouvert sorti en 1999. Il s’agit d’une technique visant à étirer verticalement l’image, afin de couvrir l’intégralité de l’écran. Autrement dit, supprimer les bandes noires situées au-dessus et en-dessous. La fidèle monteuse de Martin Scorsese Thelma Schoonmaker a confirmé, avec regrets, que le film était tourné en numérique.
Si les personnages mis en scène par Martin Scorsese sont tous singuliers, la plupart d’entre eux possèdent pourtant un point commun : la chute par leur l'ascension. Leurs réussites personnelles sont fulgurantes, mais ils sombrent peu à peu car rattrapés par la faiblesse de leur nature humaine : "C’est une chose que je trouve intéressante et qui m’a toujours attiré, et que l’on retrouve chez des gens comme Jordan Belfort, Jake La Motta ou Tommy, le personnage de Joe Pesci dans Les Affranchis", confie le réalisateur.
Jonah Hill et Leonardo DiCaprio
Avec cette comédie noire, Martin Scorsese n'a sans doute pas beaucoup de chance de séduire massivement l'Académie des Oscars. Reste que les prix d'interprétation sont toujours possibles, peut-être enfin pour Leonardo DiCaprio, mais également pour Matthew McConaughey dans un second rôle.
Ce n'est pas seulement l'écho que pouvait avoir cette histoire avec le récent effondrement de Wall Street qui intéressait.
Il aimait surtout le portrait honnête et sans compromis que Jordan Belfort a tiré de sa propre expérience. Il avoue :
"Pour moi c'était le reflet de tout ce qui ne fonctionne pas dans notre société aujourd'hui, ce style de vie hédoniste, cette époque où dans le giron de Wall Street, Belfort pouvait se permettre d'être obsédé par l'appât du gain et obsédé par lui-même. Dans son récit, il ne fléchit jamais, il est très honnête, c'est une biographie qui ne fait pas d'excuses, et je voulais absolument incarner ce personnage."
Margot Robbie et Leonardo DiCaprio
De nombreuses critiques évoquent une scène très risquée. Une scène de sexe avec Leonardo DiCaprio, une bougie et une dominatrice. Martin Scorsese a inclus cette scène pour son côté absurde et parce que Belfort l'avait vraiment vécue.
Leonardo DiCaprio voulait que le portrait soit authentique, réel, sans nuance, d'où l'intérêt de la scène. "Pour moi il s'agissait de dépeindre un Caligula des temps modernes et toute la débauche qui va avec. Il faut alors faire abstraction de sa propre personnalité pour livrer un portrait exact. Il n'y avait pas de limite, car Belfort raconte des choses que l'on ne peut même pas imaginer."
En août 2012, Matthew McConaughey rejoint le casting, dans le rôle du mentor de Jordan Belfort. La scène culte dans laquelle il se martèle la poitrine en fredonnant a été improvisée par le comédien. Cette chansonnette a tellement plu à Leonardo DiCaprio et à Martin Scorsese qu’ils ont décidé de l’utiliser comme l’hymne de Stratton Oakmont, la maison de courtage fondée par Jordan Belfort.
Matthew McConaughey
On se demande souvent où les acteurs vont puiser leur inspiration pour incarner un personnage. Dans une récente conférence de presse, Leonardo DiCpario a avoué s'être inspiré de la vidéo L'Homme le plus soûl du monde, pour jouer ce qui doit être l'une des scènes les plus emblématiques du film dans laquelle on peut voir Jordan Belfort sous sédatif, en plein trip.
Pour prendre du bon temps et lutter contre la fatigue, ce courtier milliardaire s'amuse à gober avec son partenaire de débauche Donnie, des comprimés de Quaalude. Un puissant sédatif, très en vogue à l'époque, chez les traders américains, qui donne l'impression de pouvoir affronter le monde avec légèreté. Ingurgité en trop grosse quantité, il empêche la maîtrise de ses mouvements et de son élocution. Un soir, Jordan vide presque la boîte entière de Quaalude voyant que l'effet n'arrive pas.
Un vrai parcours du combattant que Leonardo DiCpario a réussi à reproduire avec un réalisme confondant.
Au moment où il ne s'y attend pas, il se retrouve presque paralysé. Martin Scorsese met en scène son acteur pendant une bonne dizaine de minutes en train d'essayer de rejoindre sa voiture pour rentrer chez lui. Incapable de marcher, il vacille, rampe comme un escargot. Son cerveau fonctionne, mais son corps ne répond plus.
Propos recueillis par Eléonore Prieur sur http://www.lefigaro.fr
Mon opinon
Le synopsis du film annonce clairement la couleur.
Grandeur et décadence d'un homme avide d'argent et de pouvoir, entouré par des bimbos en meutes, utilisées comme autant d'objets sexuels dans des parties de débauche que certains pourront trouver obscènes.
Drogues multiples pour épicer le tout, et cotations en bourse pour donner le coup d'envoi. Voitures de luxe, villas de rêve et yacht magnifique, du déjà vu ? Pas vraiment.
Des traders, ou de Wall Street, on peut se demander d'où vient le mal profond qui gangrène le monde et qui, visiblement, ne s'arrête pas à ces seules années 90. La fin du film est en cela très instructive.
L'ensemble est tout à fait impudent, démesuré, démoniaque et parfaitement maitrisé.
Il faut le génie de Martin Scorsese pour faire passer ces trois heures et arriver à rendre supportables, et presque sympathiques, ces voyous de la finance.
Pari réussi en grande partie grâce à Leonardo DiCaprio remarquable. " Un Caligula des temps modernes et toute la débauche qui va avec", pour reprendre ses propos. Il excelle dans ce rôle, s'amuse et en fait des tonnes. Mais avec quel talent ! Il est présent de bout en bout dans une succession de scènes plus invraisemblables les unes que les autres. Il crève littéralement l'écran. Je m'incline, et je ne suis pas un inconditionnel.
À ses côtés, l'ensemble de la distribution reste loin derrière.
Je retiens la courte participation de Matthew McConaughey méconnaissable en trader pourri. Un nouveau registre, dans lequel il excelle une fois encore.
Les fans, dont je suis, d' "Absolutely Fabulous " seront heureux de retrouver Joanna Lumley, en grande forme sous les costumes d'une grande bourgeoise anglaise qui n'a pas oublié les sixties.
Propos relevés sur http://bigbrowser.blog.lemonde.fr le 2 janvier 2014
Le vrai "Loup de Wall Street " ne fait pas de business.
Jordan Belfort, le trader de tous les excès qui a inspiré Le Loup de Wall Street, le film de Martin Scorsese avec Leonardo DiCaprio, actuellement en salles, s'est défendu, dimanche de gagner de l'argent avec l'adaptation de son histoire en livre, d'abord, puis au cinéma
Répondant à ceux qui l'en accusaient, il a tenu à rappeler sur sa page Facebook qu'il donnait "100 % des bénéfices du livre et du film". "Ce qui signifie que je n'en touche pas un centime", soulignant même qu'il avait décidé de lui-même de tout donner, contrairement à "ce que le gouvernement" lui demandait de restituer, c'est-à-dire 50 % des bénéfices.
(As you can imagine, I am very busy right now, but I owe this post to all my loyal friends and fans who have supported me since the beginning: For the record, I am not turning over 50% of the profits of the books and the movie, which was what the government had wanted me to do. Instead, I insisted on turning over 100% of the profits of both books and the movie, which is to say, I am not making a single dime on any of this. This should amount to countless millions of dollars and hopefully be more than enough to pay back anyone who is still out there. I thought this was already public information, as I have already said it publicly numerous times, but apparently there is so much NOISE right now that it has gotten lost in the shuffle. So, again, for the record: I am not making any royalties off the film or the books, and I am totally content with that. My income comes from new life, which is far better than my old one. (Although I will admit the Quaaludes were kind of fun, at least in the beginning. Thankfully, they're illegal! and impossible to find!)
"Au total, cela représentera plusieurs millions de dollars, ce qui permettra amplement de rembourser tout le monde", explique celui qui a été condamné pour détournement de fonds et blanchiment d'argent, et qui a passé vingt-deux mois en prison. "Mes revenus proviennent aujourd'hui de ma nouvelle vie, qui est bien meilleure que l'ancienne", ajoute-t-il, alors qu'il s'est reconverti en coach personnel.
S'il se défend de toucher de l'argent sur le récit de son histoire, son parcours rocambolesque et la visibilité offerte par le film de Scorsese lui offre cependant une notoriété qui pourrait se révéler lucrative.
A la mi-décembre, des médias américains ont dévoilé qu'une maison de production souhaitait mettre en place une émission de téléréalité dans laquelle Belfort coacherait des personnes pour les aider à rebondir après avoir, comme lui, "touché le fond".
Sources :
http://www.cinemovies.fr
http://www.allocine.fr
http://www.telerama.fr
http://www.imdb.com
Date de sortie 25 décembre 2013
Réalisé par Joseph Gordon-Levitt
Avec Joseph Gordon-Levitt, Scarlett Johansson, Julianne Moore,
Tony Danza, Glenne Headly, Brie Larson, Rob Brown
Genre Comédie, Romance
Production Américaine
Joseph Gordon-Levitt signe avec Don Jon sa première réalisation de long métrage. Un projet de longue date du comédien qui a déjà à son actif de nombreux courts et moyens métrages : "Même enfant, j’étais toujours en train de jouer avec une caméra. (...) Depuis, j’ai réalisé d’innombrables courts métrages et clips vidéo, sans doute des centaines. Je pense que je n’aurais jamais été capable de mettre en scène un long métrage sans cette expérience préalable."
Synopsis
Jon Martello (Joseph Gordon-Levitt) est un beau mec que ses amis ont surnommé Don Jon en raison de son talent à séduire une nouvelle fille chaque week-end. Mais pour lui, même les rencontres les plus excitantes ne valent pas les moments solitaires qu’il passe devant son ordinateur à regarder des films pornographiques. Il aime par-dessus tout son appartement, sa voiture, sa famille, son église, ses potes, ses femmes, son porno et son corps.
Obnubilé par son apparence, Jon va souvent s'entraîner à la salle de musculation.
Barbara Sugarman (Scarlett Johansson) est une jeune femme lumineuse, nourrie aux comédies romantiques hollywoodiennes, bien décidée à trouver son Prince Charmant.
Leur rencontre est un choc, une explosion dans la vie de chacun.
Bourrés d’illusions et d’idées reçues sur le sexe opposé, Jon et Barbara vont devoir laisser tomber leurs fantasmes s’ils veulent avoir une chance de vivre enfin une vraie relation…
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Si l'opinion publique voit en Don Jon un film parlant d'un homme accro aux films X, Joseph Gordon-Levitt se défend en expliquant : "J’avais envie de raconter une histoire d’amour. Mais j’ai remarqué que ce qui fait souvent obstacle à l’amour, c’est la manière dont les gens traitent les autres comme des objets". C'est ainsi qu'il a écrit son personnage comme étant accro aux films pour adultes mais la thématique de son film passe aussi par le personnage incarné par Scarlett Johansson, qui est accro aux comédies romantiques : "Tout comme Jon, qui s’est créé ce monde fantasmé afin d’échapper à la réalité, Barbara s’est fabriqué cette image d’un avenir idéal (...) cela ne laisse aucune place à la réalité des rapports humains", ajoute le réalisateur.
Joseph Gordon-Levitt a écrit le personnage de Barbara spécialement pour Scarlett Johansson sans être sûr qu’elle accepterait le rôle. C’est après avoir lu le scénario que la belle actrice s’est engagée auprès de l'acteur/réalisateur/scénariste, qui était ravi de sa réponse.
Scarlett Johansson
Présenté en avant-première au Festival de Sundance, Don Jon comportait des scènes qui montraient des plans de films pornographiques que regarde régulièrement le personnage de Joseph Gordon-Levitt. Dès lors, le film reçut la mention "NC-17" qui interdit catégoriquement aux moins de 17 ans de voir le long métrage au cinéma, une mention que reçoivent les films X. Ayant peur que cette classification ne fasse penser que le sujet principal de son oeuvre soit la pornographie, Joseph Gordon-Levitt a décidé de couper tous les plans explicites et reçut alors la mention "R" qui autorise les moins de 17 ans dans les salles s'ils sont accompagnés d'un adulte.
Après avoir campé dans Boogie Night réalisé en 1997 par Paul Thomas Anderson une actrice de films X dans les années 70/80, Julianne Moore n'était pas partante pour jouer dans le premier long métrage de Joseph Gordon-Levitt en ayant lu le synopsis. Malgré son désir de jouer autre chose que dans un film traitant de la pornographie, elle décida tout de même de lire le scénario.
Julianne Moore et Joseph Gordon-Levitt
La comédienne raconte : "Le script m’a beaucoup plu. Il n’y est pas du tout question de porno. Je l’ai trouvé très inventif et complètement inattendu. L’évolution de ce personnage principal (...) est assez remarquable. Et le fait qu’elle soit racontée à travers le prisme du porno est incroyablement rafraîchissant et original."
Joseph Gordon-Levitt avait un temps pensé à confier le rôle de Jon Martello à son ami de longue date Channing Tatum. Finalement, il décida d'incarner le personnage lui-même et d’évoluer ainsi devant et derrière la caméra. L’acteur de Magic Mike réalisé en 2012 apparaît en caméo dans le film, en compagnie d'Anne Hathaway deux personnages amoureux dans la comédie romantique que Don Jon et Barbara vont voir au cinéma.
Afin d'avoir le corps de son personnage, Joseph Gordon-Levitt a passé 5 jours par semaine à se muscler et ce, pendant 6 mois. Malgré ces efforts, il raconte : "Les gens me demandent parfois si j’ai l’intention de continuer ce programme d’entraînement maintenant que le tournage est terminé… La réponse est un non catégorique !"
Pourquoi tant d'acteurs veulent s'improviser réalisateur, scénariste de surcroît ? À chacun son métier.
Regrettable que l'excellent acteur Joseph Gordon-Levitt se compromette dans une telle aventure, et ce, même après avoir réalisé quelques courts-métrages.
Il s'est fait plaisir, soit. A renoncé, également, à participer à l'excellent Django Unchained. Dommage pour lui.
Bilan, premier essai, premier ratage. Il n'a rien retenu, d'une part, de l'excellence de certains des réalisateurs pour lesquels il a joué, et d'autre part, il scénarise, réalise et joue dans son film sans oser traiter le sujet. Il l'effleure. Par crainte de vulgarité qui aurait pu être critiquable, il s'efface derrière son intrigue avec ce premier long-métrage tout à fait ordinaire.
Même si le film commence fort, il n'arrive jamais à décoller et fait du sur place. Quelques scènes arrivent à décrocher un sourire, je pense à celles à répétition du confessionnal, pour le côté absolution.
Certains moments agréables malgré tout, avec le retour de Tony Danza.
Scarlett Johansson nous offre un numéro assez savoureux dans ce rôle de Barbie insupportable, échappée de sa boîte, à qui, en plus, on aurait donné la parole.
Quant à Julianne Moore, inutile de préciser qu'elle est parfaite.
Joseph Gordon-Levitt ne s'en sort pas mal devant sa caméra hésitante.
Question casting, c'est un sans faute.
Mais pour le reste que peut-on espérer ?
Que l'acteur revienne à la place où il excelle, celle de comédien.
Sources :
http://www.allocine.fr
http://www.thebuzzmedia.com
http://www.canalplus.fr
http://www.imdb.com
"Le bonheur est la chose la plus simple,
mais beaucoup s'échinent à la transformer
en travaux forcés !"
François Truffaut
Quelques coups de cœur
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