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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 23:00

Date de sortie 12 juin 2013

 

L-inconnu-du-lac---Affiche.gif

 
Réalisé par Alain Guiraudie


Avec Pierre Deladonchamps, Christophe Paou, Patrick d'Assumçao,

Jérôme Chappatte, Mathieu Vervisch, Gilbert Traina

 
Genre Drame


Production Française

 


L'Inconnu du lac est présenté au Festival de Cannes 2013,

dans le cadre de la section Un Certain Regard.

 

Le jury, présidé cette année par le réalisateur danois

Thomas Vinterberg remet 

 

- Le prix de la mise en scène à Alain Guiraudie pour L'Inconnu du lac.

 

 

César 2014

- Meilleur espoir masculin Pierre Deladonchamps  

 

L-Inconnu-du-Lac.gif

 

Au hasard des critiques :

 

Télérama par Frédéric Strauss.
"On aurait voulu voir ce film dans la compétition. Parce qu'y triomphent la mise en scène, l'amour du cadre et tout ce qui fait le cinéma dans sa belle noblesse."

Critique complète cliquez ici !

 

Première par Stéphane Lamôme
"Ce qu’il y a de bien chez Guiraudie, c’est ça : il y a peut-être un monstre tapi quelque part, mais en attendant, on bronze et on jouit."

Critique complète cliquez ici !

 

Hollywood Reporter par Jordan Mintzer
"Se déroulant entièrement dans un lieu estival, cette histoire à part (…) à la fois lumineuse et glauque, passionnée et dépouillée, offre malgré quelques longueurs, une puissante critique des dangers de l’isolement social et de la vie insouciante."

 

Cinechronicle.com par Hélène Sécher
"L'Inconnu du lac offre une grande et belle démonstration, tout en distillant un regard qui, avec relativement peu de mots et d’images, en dit également beaucoup sur l’ennui et la solitude tels qu’il existent aujourd’hui."

Critique complète cliquez ici !

 

 


L'Inconnu du lac marque le retour d'Alain Guiraudie au Festival de Cannes. 

 

Déjà en 2001, le cinéaste a participé à la Quinzaine des Réalisateurs en présentant son moyen métrage Ce vieux rêve qui bouge. Puis s'en suivit deux longs métrage. En 2003 Pas de repos pour les braves et en 2009  Le Roi de l'évasion.

 

Synopsis

 

L-Inconnu-du-Lac-copie-1.gif

 

 

Quelque part en France en période estivale, sur les rives d'un lac jouxtant un sous-bois, des homosexuels de tous âges, conditions et gabarits se retrouvent chaque jour dans ce lieu de drague pour célébrer discrètement les plaisirs réunis de la nature et du sexe.

 

Franck (Pierre Deladonchamps), jeune éphèbe en mal de sensations vient chaque jour poser sa serviette sur le bord du lac, en quête d'aventure et d'échange.

 

Une alternative s'offre rapidement à lui.

 

L'amitié ambiguë d'Henri (Patrick d'Assumçao), bouddha triste et bedonnant récemment quitté par sa femme, qui vient s'oublier parmi les beaux garçons, offrant à Franck son expérience de la vie en même temps qu'une oreille compatissante.

 

Ou alors la passion ravageuse de Michel (Christophe Paou bel homme puissant, corps svelte et musclé, moustache conquérante, visage racé, nageant comme un squale, qui promet à Franck d'enivrants et dangereux apaisements.

 

Qui est Michel ? Frank et le sectateur, après avoir vu Michel noyer un ancien compagnon trop ennuyeux, devinent en lui un serial killer homosexuel.

 

 

L-Inconnu-du-Lac-copie-2.gif

 


La question de la sexualité est primordiale dans le travail d'Alain Guiraudie. Pour L'Inconnu du lac, le cinéaste s'est rendu compte que le sujet avait de nombreux points communs avec la pensée de l'écrivain Georges Bataille : "La fameuse phrase

 

"l’érotisme est l’approbation de la vie jusque dans la mort"

 

m’avait énormément frappé quand je l’avais lue il y a longtemps. Je l’avais oubliée, et puis on en a reparlé en préparant le tournage et je me suis dit que ça avait travaillé souterrainement. Et je me suis aperçu qu’il y avait d’autres aspects de la pensée de Bataille qui recroisaient mes préoccupations: la manière de superposer les questions de l’érotique, du politique et de l’économie au sens large, vital."

 

L'Inconnu du lac se concentre sur trois personnages principaux.

 

Trois personnages qui selon le réalisateur pourraient former la personnalité d'une seule et même personne :  

 

"Le frivole cool (Frank), le dragueur puissant (Michel), dès qu’il ne désire plus, il se débarrasse de sa proie… Et l’homme qui en a un peu marre de tout ça (Henri). L’autre question, c’est : jusqu’où je vais pour vivre mon désir ?", détaille Alain Guiraudie.

 

Un concept récurrent chez le cinéaste.

 

L-Inconnu-du-Lac-copie-3.gif

   
Si L'Inconnu du lac traite de la communauté homosexuelle, Alain Guiraudie a voulu éviter tout clivage : "Il y a eu beaucoup de films hétéros qui sont devenus des métaphores homos, et bien disons que là j’avais envie de faire l’inverse, qu’un film au contenu au départ teinté par l’homosexualité devienne une métaphore de la société, du désir, de l’humain en général."


Chargé d'un suspense réel sur l'avenir de Franck sur cette Terre, L’Inconnu du Lac est aussi une évocation frontale et crue de certaines mœurs homosexuelles, où la consommation renouvelée et insatiable du désir est ipso facto une mise à mort de l'amour.

 
Vis-à-vis de son précédent film, Le Roi de l'évasion, Alain Guiraudie a décidé de changer ou plutôt de faire évoluer son rapport à la sexualité dans L’Inconnu du Lac : "En terme de sexualité, j’ai toujours tourné autour du pot. Je ne me suis jamais vraiment confronté à la représentation de ma propre sexualité. Les premières scènes de sexe, de corps à corps, d’étreintes amoureuses et de baisers que j’ai filmées, dans Le roi de l’évasion, ont lieu entre un homme et une adolescente. Il était peut-être temps pour moi d’en venir aux choses sérieuses. L-Inconnu-du-Lac-copie-4.gifDe représenter les choses de l’amour… Pas l’amour pour rigoler, l’amour-amitié comme je l’ai souvent fait… Mais l’amour-passion. Dans L’Inconnu du Lac, je voulais me coltiner vraiment à ce que c’est que d’avoir quelqu’un dans la peau : jusqu’où ça peut aller ? Du coup, je suis parti d’un monde que je connais très bien, pour en tirer tous les fils qui m’intéressent : le soleil, l’eau, la forêt, des éléments érotiques forts et lyriques en quelque sorte. Et puis l’amour, la passion, c’est la grandeur des sentiments mais c’est surtout le sexe. Je voulais m’y confronter réellement, d’une manière différente, en faisant se côtoyer, au sein de mêmes séquences, à la fois l’émotion amoureuse et l’obscénité du sexe, sans opposer, comme on le fait souvent, la noblesse des sentiments d’un côté, et le fonctionnement trivial des organes del’autre. Ça demandait aussi une plus forte implication des comédiens et la question s’est vite posée de savoir jusqu’où ils iraient… Mais aussi jusqu’où je désirais vraiment les emmener.

 

Dans des propos recueillis par Frédéric Strauss, pour telerama.fr Alain Guiraudie déclare : "Faire un film avec des hommes et seulement des hommes, ça ne passe pas inaperçu quand vous faites lire le scénario pour trouver des financements. Ça peut être vu comme un film à usage interne, un film de pédé pour les pédés. Ce qui m'intéresse, c'est plutôt de cultiver ma singularité pour aller vers l'universel. On a vu pas mal de cinéastes homosexuels qui ont contourné leur sexualité et l'ont transposée dans des relations hommes-femmes.

Chéreau a fait ça dans Intimité, Douglas Sirk dans presque tous ses films. Je trouve qu'il est temps de faire l'inverse : un film clairement homosexuel, qui, à travers des relations entre hommes, peut aussi parler de relations sexuelles et amoureuses en général. Je fais du cinéma avec mes désirs. Aujourd'hui, je ne crois pas que ça puisse gêner. Mais de toute façon, pour moi, ça ne peut pas être autrement. C'est comme mon accent du Sud-Ouest : si on me demandait de le perdre pour faire je ne sais quel boulot, je refuserais. C'est peut-être une forme de militantisme."

 

Entretien avc les deux acteurs principaux Pierre Deladonchamps et Christophe Paou.

 

 

 

Certaines scènes de sexe très crues ont été coupées au montage, même si des doubleurs avaient été engagés pour les plans "non simulés" : "Au montage nous n’avons gardé que ce qui était nécessaire. Même si nous avions une heure d’incroyables couchers de soleil, nous n’allions pas tous les utiliser pour autant ! C’est pareil pour le sexe. Je voulais qu’il soit présent sans ostentation", commente Alain Guiraudie. Son but n'était pas de faire de la pornographie mais d'inscrire le sexe dans une démarche d'amour.

 

"Dans un monde où des enfants de 10 ans ont presque tous regardés par hasard ou volontairement des images pornographiques sur internet avant même d’avoir commencé à vivre une sexualité active, il me semble urgent de redécouvrir du sexe inscrit dans des rapports de dialogue, de séduction, d’amour." déclare le réalisateur.

 

Sylvie Pialat, productrice déclare : "J'ai rampé pour avoir 30 000 euros !". Pour lire l'interview dans son intégralité, cliquez ICI !
 


Dans L'Inconnu du lac, les personnages attendent la tombée de la nuit, moment chargé d'émotion dans le film mais qui a nécessité quelques arrangements dans l'écriture du scénario : "Dès l’écriture, j’ai commencé à être obsédé par des indications du type "fin d’après-midi ", "début de crépuscule", "milieu de crépuscule", "fin de crépuscule", qui sont de vrais jalons et de sacrés casse-têtes en terme de plan de travail", explique Alain Guiraudie. L-Inconnu-du-Lac-copie-5.gifMais le casse-tête ne s'est pas arrêté là puisque le cinéaste souhaitait une lumière naturelle. Il fallait donc capter et tourner au bon moment : "il nous semblait fondamental de n’avoir recours qu’à la lumière naturelle. On a tout mis en oeuvre pour faire exister ces durées et ces lumières fugitives dans le film. On attendait parfois plus d’une heure, sans rien pouvoir faire, le moment propice pour tourner. Quand nous avions besoin d’ombre, il faisait plein soleil et puis c’était le contraire. Mais Claire Mathon en profitait pour saisir ces instants où le lac se transforme et qui ont beaucoup nourri le montage. Le crépuscule produit chez certains un vrai état d’inquiétude. À une époque, je suis presque devenu alcoolique par amour de l’apéro, cette grande tradition qui nous permet de combattre la terreur de la fin du jour, de l’arrivée de la nuit et du marchand de sable qui va passer, avec l’obligation de dormir. On retrouve cette terreur du marchand", avoue Alain Guiraudie


La présence du monde extérieur était essentielle pour indiquer que ce lieu de drague idyllique n’était qu’un ilot au milieu d’une réalité plus vaste. Cette présence passe quasi entièrement par le son. La prise de son direct étant extrêmement riche, nous n’avons utilisé que des sons enregistrés sur place. Sans chercher à éviter ceux que l’on considère souvent comme des nuisances sonores, c’est à dire les voitures ou les avions. La question de la musique s’est posée au tout début, mais nous l’avons vite évacuée. Ce sont tous les sons ambiants (les avions, le vent, les insectes…) qui constituent une sorte de symphonie et portent le film. Quand le jour décline, il y a des transformations fascinantes, l’heure bleue où tous les oiseaux se mettent à chanter…
 

 

 

 

Sources :

http://www.unifrance.org

http://www.dailymotion.com

http://www.lemonde.fr

http://www.allocine.fr

17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 23:00

 

Date de sortie 22 mai 2013

 

Alata---Affiche.gif


Réalisé par Michael Mayer


Avec Nicholas Jacob, Michael Aloni, Jamil Khoury,

Loai Nofi, Shimon Mimran, Moris Cohen


Titre original Out in the Dark

 

Genre Drame , Romance

 

Alata---Nicholas-Jacob-et-Michael-Aloni.gif


Nicholas Jacob et Michael Aloni

 


"Haletant, sensuel et plein de suspense" (The Hollywood Reporter)

 

 

"Terriblement intelligent" (The New York Times)

 

"Un thriller politique aussi haletant que romantique." (Variety)


 

Synopsis

 

Alata - Nicholas JacobNimer Mashrawi (Nicholas Jacob), un brillant étudiant palestinien réfugié clandestinement à Tel-Aviv, rêve d’une vie meilleure à l’étranger. Sa famille habite à Ramala. Dès qu'il le peut, il lui fausse compagnie pour rejoindre un bar gay à Tel Aviv.

 

Lors d'une ses escapades nocturnes, Nimer croise Roy (Michael Aloni), un jeune avocat israélien. Leur rencontre est l'occasion d'un coup de foudre. 

 

Aimer un clandestin n'est pas forcément ce qu'il y a de plus simple, mais être homo quand on habite en territoire occupé est tout ce qu'il y a d'intenable. Nimer ne dit pas tout à son bel amoureux, tentant de protéger ce sentiment fragile qui bouleverse sa vie déjà perturbée.

 

Alata - Michael AloniNéanmoins le sentiment s'enracine, ils s’éprennent réellement l’un de l’autre et vivent une belle histoire d’amour, faite de tendresse et de complicité.

 

La relation semble vouloir durer… mais si Roy n'a pas de problème du côté de sa famille, du côté professionnel les choses sont moins simples.

 

Lorsque Nimer bénéficie d'un laissez-passer pour suivre des cours à la fac de Tel Aviv, leur idylle s'affirme.

 

Issu de la bourgeoisie aisée de Tel aviv, aux moeurs libérales, Roy n’a pas de problème pour faire accepter son homosexualité par ses parents.


Roy présente Nimer à ses parents. Nimer, lui, cache son homosexualité. Nabil le prendrait mal. Nabil (Jamil Khoury) le frère de Nimer, n'a pas ce type de préoccupations. Il stocke des armes dans la cave familiale et n'hésite pas à balancer l'une ou l'autre roquette sur ses voisins israéliens. Le père est décédé et Nabil, machiste et traditionaliste, tente de reprendre la direction de la famille.

 

Mais le secret des deux amants est vite éventé. Les tensions s'exacerbent.
 

Pour Roy, les ennuis, viennent de l’extérieur, où la société israélienne, autant occidentale que moyen-orientale, n’est pas toujours aussi ouverte.

 

Alata---Alata---Michael-Aloni-et-Nicholas-Jacob.gifAu fil de leur relation, Nimer est confronté aux réalités cruelles de la communauté palestinienne – qui rejette son identité – et de la société israélienne – qui ne reconnaît pas sa nationalité.

 

Apprenant ses préférences sexuelles, et sa relation avec "l’ennemi", sa famille le chasse de chez lui.

 

Nimer, qui avait fini par obtenir l'autorisation d'Israël d'étudier dans une de ses universités, devient une proie facile pour les services secrets qui menacent de faire connaître son homosexualité dans sa communauté, pour obtenir des renseignements en échange de leur silence.

 

Nimer n'a aucune envie d'aider l'occupant… d'autant qu'il connait le sort que le Hamas réserve aux traitres, à ceux qui sont accusés de collaboration. Mais il sait aussi que son refus de collaborer ne le protège guère : de son côté du mur, les homosexuels honnis pour leur sexualité sont de sus fatalement soupçonnés des pires trahisons… Pour mieux ferrer sa malheureuse victime, Israël lui sucre son permis de séjour, faisant de lui un clandestin expulsable à tout moment vers son territoire d'origine…

 

 

Sur fond de lutte familiale, politique et sociale, Nimer doit choisir entre son désir d’ailleurs et son amour pour Roy.

 

Le conflit israélo-palestinien les laissera-t-il maîtres de leur destin ?

 

Alata - Nicholas Jacob et Michael Aloni-copie-1  

 

Nicholas Jacob et Michael Aloni

 

Il s'agit de la première expérience cinématographique du jeune Nicholas Jacob, qui tient le rôle de l'étudiant, comme de celles du réalisateur/scénariste Michael Mayer et de son co-scénariste Yael Shafrir.

 

Distingué par un court-métrage, Fireworks, Michael Mayer est né à Haïfa mais vit amitnenant en Californie pour y étudier le cinéma.

Alata - Affiche 3Alata a reçu le prix du Meilleur Film au Festival International du Film d'Haifa, une manifestation cinématographique majeure en Israël.


Alata, une histoire d'amour qui se passe à Tel Aviv. Tel Aviv, capitale homosexuelle d'Israël où s'est tenue en 2012 la quatorzième Gay Pride… Ses bars gay-friendly, ses boites à la mode, ses homos décomplexés… Le site américain Gay Cities donne Tel Aviv pour la meilleure destination touristique (devant New York et Toronto) "exception non seulement dans la région, par rapport à ses voisins arabes, mais aussi au sein même d'Israël". Tout le contraire de Jérusalem où les juifs orthodoxes empêchent la tenue d'une Gay Pride depuis longtemps. En plus de la reconnaissance des mariages homosexuels contractés en dehors du pays et la légalisation des adoptions par des couples du même sexe, Israël ne manque pas de lois destinées à faire avancer les droits des homosexuels (cf Le Monde.fr du 8/06/12). Mais hors du microcosme de Tel Aviv, les choses se compliquent furieusement et les services secrets d'Israël ne se privent pas d'utiliser l'intolérance de ses voisins occupés pour piéger les malheureux Palestiniens qui ont le tort d'aimer les hommes…

 
Alata, centré sur la romance interdite entre deux hommes en plein conflit au Moyen Orient, s'inscrit dans la lignée de films comme Yossi et Jagger réalisé en 2005, Eytan Fox, qui dépeignait l'histoire d'amour de deux officiers de l'armée israélienne.

 

Relevé dans lepasseurcritique.com.

AlataC'est dans la deuxième partie que la maestria du réalisateur s'affirme. Filmée en lumière naturelle, jouant sur les ombres et l'obscurité, Alata signifie obscurité en hébreu, au plus proche des deux acteurs, l'histoire s'emballe au gré des réactions des deux mondes que tout oppose.

 

C'est dans l'éclairage des relations entre Nimer et son frère, oy Roy et son père, que le spectateur est touché, comme si à partir de personnages simplistes, se construisent des relations complexes. Système palestinien, opprimé et violent, et système israélien oppressif et intellectualisant. Quand ils se mêlent, au travers de la relation métaphorique de Nimer et Roy, on quitte le dualisme didactique et superficiel et on découvre la complexité de la psychologie humaine.

On pénètre également dans la psyché de Nimer qui hésite un temps entre son amour pour Roy et son désir d'ailleurs. Les motivations conscientes et inconscientes se bousculent et se superposent.
Michael Mayer nous fait participer allègrement aux réflexions de son personnage, nous amenant à imaginer des solutions en compagnie de Roy.

 

Le réalisme de la mise en scène accentue le caractère universel des questions posées. Et c'est là, dans la dramatisation des enjeux, dans les scènes d'action, parfaitement travaillées lorsque les regards se croisent, lorsque les paroles fusent qu'on perçoit le talent de Michael Mayer.
Pour lire l'article dans son intégralité, cliquez ici.

 

 


 

 

 

 

 

Sources :

http://www.cinemas-utopia.org/toulouse

http://www.imdb.com

http://www.lepasseurcritique.com

http://www.outplay.fr

http://www.allocine.fr

21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 23:00

Date de sortie 1er  mai 2013

 

I-want-your-love---Affiche.gif

 
Réalisé par Travis Mathews


Avec Jesse Metzger, Keith McDonald, Brontez Purnell

Ferrin Solano, Wayne Bumb, Ben Jasper

 
Genre Drame


Production Américaine

 

I-want-your-love.gif

 

Synopsis

 

Après plusieurs années passées à profiter de la vie, en roue libre, à San Francisco, Jesse, un jeune gay, s’apprête à retourner dans son Midwest natal.

 

Lors de son dernier week-end en ville, ses amis, colocataires et ex-amants organisent une soirée de départ, qui l’entraine dans des sentiments doux-amers.

 

Tiraillé entre ses ambitions artistiques et le besoin de gagner sa vie, il est forcé de concevoir différemment le fait d’être un artiste, un homosexuel et un adulte.

 

I want your love - Jesse Metzger -copie-1.I want your love - Jesse Metzger

 

Le metteur en scène et scénariste Travis Mathews s'est toujours attaché à présenter sa propre vision de la vie de jeunes homosexuels ne se reconnaissant pas dans celle véhiculée par les médias. I Want Your Love, version longue du court métrage de 14 minutes éponyme réalisé en 2010, est le premier long métrage de Travis Mathews, cinéaste très primé qui filme les hommes gays, l'honnêteté émotionnelle et l'intime.

 

Titulaire d'une maîtrise en psychologie et avec une formation en film documentaire, Travis Mathews adopte une approche cinématographique réfléchie et naturaliste avec un certain sens de l'humour.

 

 

 

Dans ce but, il a déjà réalisé une première série de documentaires en trois volets, In Their Room, tournés successivement à San Francisco en 2009 Berlin en 2011 puis Londres en 2013. où il filme des hommes homosexuels dans leurs chambres en toute intimité.


Présenté dans de nombreux festivals internationaux, I Want Your Love a été remarqué par James Franco. Celui-ci a proposé à Travis Mathews de co-réaliser et de jouer dans son dernier film, Interior. Leather Bar., qui s'intéresse au processus de création de  Cruising signé William Friedkin en 1980 et porté par Al Pacino, dont 40 minutes d'images pornographiques ont été coupées pour éviter une classification X lors de sa sortie. Le film a été présenté aux derniers festivals de Sundance et Berlin.

 

Jesse Metzger  I-Want-Your-Love----Jesse-Metzger.gif


Le rôle principal a été écrit dès le départ pour Jesse Metzger, déjà présent sur le court métrage ayant servi de base à I Want Your Love et rencontré pendant la préparation de In Their Room.

 

Travis Mathews déclare : "Recommandé par un ami d’ami, je ne connaissais presque rien de lui, si ce n’est qu’il était un artiste performeur, qui cherchait à aller au-delà des limites de l’image masculine traditionnelle. J’ai été immédiatement attiré par sa facilité à "jouer son propre personnage". Même les actions les plus banales semblaient désinvoltes. Si quelqu’un pouvait porter le film, c’était lui."
 
I-want-your-love---Affiche-2.gifLe tournage de I Want Your Love n'a duré que deux semaines. Le réalisateur, habitué à travailler seul lors de ses précédents documentaires de la collection In their Room, s'est entouré cette fois de Keith Wilson, comme directeur de la photographie et de Bryan Darling en tant qu'assistant réalisateur. L'équipe du film restant tout de même restreinte. Méthode privilégiée par Travis Mathews pour plus d'authenticité et de spontanéité, l'improvisation a été au cœur du tournage de I Want Your Love. Le réalisateur se souvient : "Après avoir réécrit plusieurs fois les scènes, on laissait les scripts de côté et j'encourageais, les acteurs à être réactifs, à répondre instinctivement, à résister à la tentation de jouer. Beaucoup de belles choses viennent de ces exercices."
 
Pour faciliter le tournage prévu sur un court laps de temps, le réalisateur a jugé important de favoriser une importante complicité entre les comédiens en amont : "Les deux semaines qui ont précédé le tournage, il y a eu des répétitions avec tous les acteurs. (...) J’ai aussi encouragé les acteurs – particulièrement ceux qui avaient des scènes de sexe – à se fréquenter, à partager des secrets. Il fallait que la curiosité et l’intimité prennent forme rapidement", explique Travis Mathews.

 

I-want-your-love----Ferrin-Solano.gif.I-want-Your-love---Ferrin-Solano.gif


Ferrin Solano

 

Avec ses films, Travis Mathews a toujours cherché à saisir des images honnêtes et intimes de la vie gay moderne avec des hommes de tous les jours. "C'était pendant le tournage de ma série documentaire, In their room, que j'ai commencé à voir par l'intermédiaire de tous ces petits récits, des histoires de la vie gay contemporaine". déclare le réalisateur.

 

I want your love - Jesse Metzger-copie-1.I-want-your-love---Keith-McDonald.gif.I-want-your-love---Brontez-Purnell.gif


   Jesse Metzger           Keith McDonald            Brontez Purnell

 

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                            Ferrin Solano                  Wayne Bumb                     Ben Jasper

 

I Want Your Love est produit par Naked Sword, une société de production de films pornographiques. Le film contient des scènes de sexe non-simulées, ajoutées selon le désir du producteur Jack J. Shamama après avoir vu la version courte du long métrage : "Il a reconnu que je ne faisais pas du porno et que je travaillais dans un entre-deux", explique Travis Mathews, en poursuivant : "Naked Sword a immédiatement exprimé son intérêt pour produire un film indépendant avec des scènes de sexe explicites non-simulées. Je souhaitais travailler avec des amateurs qui étaient prêts à explorer la limite entre le script et leur propre vie privée. Je cherchais de l’authenticité."

 


 

 

 

Sources :

http://www.imdb.com

http://www.allocine.fr

2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 00:00

Date de sortie 2 janvier 2013

 

Yossi---Affiche-1.jpg


Réalisé par Eytan Fox


Avec Ohad Knoller, Lior Ashkenazi, Orly Silbersatz Banai,

Oz Zehavi, Ola Schur Selektar, Meir Golan,

Shlomi Ben Attar, Amir Jerassi

 
Genre Drame


Production Israélienne

 


Yossi est le septième long métrage d’ Eytan Fox. Le thème de l’amour dans un contexte de guerre est récurent dans sa filmographie depuis son premier film, Song of the Siren, réalisé en 1994 avec pour fond la Guerre du Golfe.

 


Selon le réalisateur : "S'il fallait résumer le film par une phrase, je crois que ce serait : "Il n'est jamais trop tard pour commencer votre vie. " ou " Il n'est jamais trop tard pour repartir de zéro. "

 

On pourrait dire que ce sont des clichés, mais cela demande infiniment de travail que de changer de vie. Il faut d'abord comprendre ce que vous avez besoin de changer, puis faire preuve de courage et travailler à vous aimer vous-même."

 

Yossi---Ohad-Knoller.jpg


Ohad Knoller

 

Synopsis

 

Yossi, 34 ans vit seul à Tel Aviv. Il assume mal sa sexualité.  Il est toujours en proie au traumatisme et au désarroi causés par la mort de son amant sur le champ de bataille, 10 ans plus tôt.  


Aujourd'hui, cardiologue, reconnu par ses pairs, Yossi n'arrive pas à tourner la page. Malgré les initiatives de ses collègues de travail, il demeure renfermé et solitaire. Un jour, il reçoit à son hôpital une femme qu'il reconnaît. 

 

Lors d’un voyage dans le sud du pays, il rencontre un groupe de jeunes militaires et, parmi eux, un jeune homme qui lui fait retrouver le goût de vivre.

 

Yossi.jpg

 

Eytan Fox a choisi d'occulter le conflit israélo-palestinien.  Le réalisateur a choisi de s'intéresser à la place qu'occupe aujourd'hui l'homosexualité dans une ville comme Tel Aviv et à l'évolution de l'armée israélienne sur ce sujet.

 

Mais Yossi est surtout un conte universel sur l'amour et les difficultés de se remettre de la mort subite de l'être adoré.

L’intrigue de Yossi se déroule 10 ans après celle de Yossi et Jagger, réalisé en 2005. Eytan Fox raconte : "A la base, ce sont mes étudiants qui m'ont donné l'idée de faire cette suite à Yossi et Jagger. Je fais une master class de cinéma sur le campus de l'Université de New York à Tel Aviv. À chaque fois, j'utilise mes films comme outils de travail. Quand je montrais Yossi et Jagger, les étudiants me demandaient toujours " Qu'est-il arrivé à Yossi ? Qu'est-il devenu aujourd'hui ?

 

Eytan Fox à réfléchi à la question, 10 ans après ce premier film il se rend compte que tout avait changé. Yossi serait-il parvenu à s'adapter à ces changements ? Qu'en est-il de son identité gay ? Eytan Fox et son acteur Ohad Knoller, après avoir hésité à se lancer dans ce projet, ont pris conscience de la force du lien qui les unissait à ce personnage. "Nous l'imaginions dans un mauvais pas, et nous avons voulu l'aider à en sortir." avoue Eytan Fox.


Pour ce long métrage, Eytan Fox reprend le personnage de Yossi et cette fois encore c’est l’acteur Ohad Knoller qui lui prête ses traits. Le réalisateur raconte : "Avec Ohad, après avoir hésité à nous lancer dans ce projet, nous avons pris conscience de la force du lien qui nous unissait à ce personnage. Nous l’imaginions dans un mauvais pas, et nous avons voulu l’aider à en sortir."

 

Ohad Knoller et Oz Zehavi  Yossi---Ohad-Knoller-et-Oz-Zehavi--copie-1.jpg


Ohad Knoller reprend pour la seconde fois le rôle de Yossi. C’est également la troisième fois qu’il tourne pour Eytan Fox après The Bubble. "Je ne veux manquer de respect à aucun des autres acteurs avec qui j'ai travaillé, mais je pense que je n'ai jamais autant aimé un personnage que celui de Yossi tel que l'incarne Ohad. Je suis tellement fier de ce que nous avons accompli en tant qu'acteur et réalisateur. Quand je suis arrivé au montage, j'ai découvert des choses que faisait Yossi que je n'avais pas vues sur le tournage" avoue le réalisateur.

 

Eytan Fox relate à travers Yossi la difficulté d’assumer l’homosexualité au sein de l’armée israélienne. Il résume ainsi son film : "Il n’est jamais trop tard pour commencer une vie. Il faut d’abord comprendre ce que vous avez besoin de changer, puis faire preuve de courage et travailler à vous aimer vous-même."

 


Yossi---Ohad-Knoller-et-Oz-Zehavi-.jpg  Ohad Knoller et Oz Zehavi


Selon Eytan Fox "Israël a changé. L'Israël dans laquelle j'ai grandi était un Etat très militaire, très machiste. Aller à l'armée faisait partie de la vie de chacun; c'est ce qu'on attendait de vous, devenir un dur. Cela faisait partie de votre éducation, de votre identité. Il n'y avait pas d'alternative. On vous envoyait habituellement dans une unité de combat, comme ça a été le cas pour Yossi, pour Jagger, pour Tom. Il fallait être dur, il fallait être fort, et il fallait être hétéro. La possibilité d'être gay n'était même pas envisagée."


Il rajoute "En Israël, aujourd'hui, même l'armée a changé. Il peut maintenant y avoir des officiers ouvertement gays dans l'armée et je crois que Yossi et Jagger a eu un rôle incroyable pour ouvrir l'esprit des gens, pour rendre l'armée plus tolérante. De nombreuses manières, je pense que le film a permis à un personnage comme Tom d'exister et d'être un soldat différent. Il est gay, ne s'en cache pas, et il a une grande confiance en lui. Il fait partie d'un groupe de soldats réellement machos, et il sait se défendre et s'entendre avec eux. Il ne cherche personne en particulier lorsqu'il rencontre Yossi, mais progressivement, les deux personnages se lient."

 

Yossi-copie-1.jpg

 

Pour la bande originale, Eytan Fox a fait appel à Keren Ann. Déjà en 2003 dans The Bubble, il avait emprunté deux morceaux à la chanteuse. Dans Yossi, elle fait d’ailleurs une apparition puisque l’une des scènes est tournée pendant l’un de ses concerts.


La première séquence tournée est celle où, assis dans la salle des fêtes de l'hôtel,
Yossi écoute chanter Keren Ann, les yeux mouillés de larmes. Ensuite arrive Tom dont le rôle est interprété par Oz Zehavi, qui s'assoie à ses côtés. On comprend qu'il a préféré Yossi à une fête avec ses amis soldats.

 

Eytan Fox dit à Ohad Knoller : " Si tu temets à pleurer autant avant que Tom n'arrive, les gens vont croire que tout est couru d'avance, qu'il n'y a plus de suspense. Ne joue pas autant l'émotion. " Le réalisateur craignait qu'il n'y ait plus de suspense quant à l'issue de leur relation et Ohad Knoller a répondu : "Il ne s'agit pas de Tom. Il s'agit de Yossi, de son passé qui revient à la surface, du deuil qu'il fait enfin."


 

 

Sources :

http://www.lapresse.ca  - Éric Clément

http://www.imdb.com

http://www.cinemovies.fr

http://www.allocine.fr

7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 00:00

 

Date de sortie 5 décembre 2012

.

Hors les murs - Affiche 1


Réalisé par David Lambert


Avec Guillaume Gouix, Matila Malliarakis,

David Salles, Mélissa Désormeaux-Poulin

 
Genre Drame


Production Française, Belge, Canadienne

 

Hors les murs aborde un thème vu et revu au cinéma : la rencontre amoureuse. Mais c’est d’un amour entre deux hommes dont il s’agit ici, d’une passion fulgurante naissant à Bruxelles, entre Ilir et Paulo. Certes, nous sommes en 2012, mais l’amour gay au cinéma reste rare; surtout s’il est montré avec finesse sous toutes ses dimensions, entre rires et larmes, douceur et désir fou, cris de jouissance et cris de désespoir. Hors les murs explore justement cette complexité inhérente à toute relation amoureuse et n’en perd aucune miette, de la rencontre à la séparation en passant par ces infimes moments de bonheur et de jubilation à deux.

 

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Matila Malliarakis et Guillaume Gouix

Synopsis

 

C'est une histoire d'amour structurée en trois actes.

 

La rencontre entre Paulo Moiro (Matila Malliarakis), un jeune pianiste mineur à la cinémathèque de Bruxelles, à la vie presque rangée, aux airs d’oisillon et à la sexualité floue, "entre-deux" et Ilir (Guillaume Gouix), beau gosse, d’origine albanaise, sûr de lui, et bassiste dans un groupe de rock grunge. 


Du jour au lendemain, Paulo quitte sa fiancée Anka (Mélissa Désormeaux-Poulin) et les murs d'un nid hétérosexuel bien douillet pour rejoindre l'appartement bordélique d’Ilir. 

 

Hors-les-murs---Melissa-Desormeaux-Poulin-et-Matila-Malli.jpg


 Mélissa Désormeaux-Poulin et Matila Malliarakis

 

Ce dernier se déleste rapidement de sa goujaterie macho pour s’investir dans une passion exclusive avec ce blondinet qu’il désire finalement "rien qu’à lui pour toujours".

 

Le jour où ils se promettent de s’aimer pour la vie, Ilir quitte la ville et ne revient plus.

 

Rencontre, passion, fusion et absence brutale suite à une incarcération qui l'est tout autant. C'est une histoire d'amour   qui se termine par des retrouvailles. 

 

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Guillaume Gouix et Matila Malliarakis

 

Si certaines scènes sont extrêmement drôles, d’autres scènes plus intimes ravissent par leur beauté visuelle et leur mise en scène délicate. Ainsi en est-il du premier baiser ou d'un face à face inversé filmé d’en-dessus, façon tête bêche post-69, où les amants se chamaillent et attirent à tour de rôle l’œil de la caméra.

 

Hors les murs est le premier long-métrage de fiction du réalisateur belge David Lambert.

 

Né en 1974 dans les Ardennes belges, David Lambert est diplômé en Langues et Littératures Romanes à l’Université de Liège. Après un passage par la mise en scène de théâtre, Il devient scénariste à l’aube de ses trente ans. Il réalise un premier court métrage, L'Origine en 2001. Vivre encore un peu..., son deuxième court-métrage de fiction réalisé en 2009 est sélectionné au Festival de Locarno ainsi que dans plus de 50 festivals à travers le monde où il remporte de nombreux prix. David Lambert reconnait : "Mon court métrage a en effet connu pas mal de succès, et ce, dans le monde entier. Il m’est arrivé de consoler des spectateurs à la fin de ceraines projections. Le fait de partager ce type d’émotion avec des inconnus par le biais d’un écran de cinéma m’a permis de prendre confiance en moi en tant que réalisateur. De plus, la mise en scène est comme le prolongement organique de mon travail d’écriture de scénario."

 Il collabore ensuite à l’écriture de La régate de Bernard Bellefroid, sorti en 2010. Il coécrit aussi Post partum de Delphine Noels dont le tournage s’est achevé au printemps 2012. 


I am yours, son deuxième film, est en cours d’écriture.

 

   

David Lambert a vu son premier film récompensé du Prix du public, à la Semaine de la critique, au dernier Festival de Cannes le dimanche 20 mai, à 11h 20. Le film a en effet obtenu un Rail d'or décerné par le groupe de  cheminots cinéphiles lors de la Semaine de la critique. David Lambert était très ému, et soulagé, après la présentation de son film à Cannes. Autour de lui, ses acteurs Guillaume Gouix et Matila Malliarakis qui l'embrassent chaleureusement et l'applaudissent. David Lambert a fait une entrée réussie à Cannes.

 
Hors les murs est un film très personnel. En même temps, ce n’est pas une auto fiction. David Lambert a condensé trois histoires d’amour personnelles pour les synthétiser en un seul récit. Le film nous tient en haleine avec les aventures de ce couple grâce au montage et à la mise en scène dignes d’un film d’action. "J’ai essayé d’être juste, sincère, mais aussi d’être efficace et pas nombriliste. J’aime travailler l’intimité jusque la rendre com- municable et partageable" avoue-t-il.


Hors les murs - Matila Malliarakis et David SallesPour ce premier long-métrage, le réalisateur aborde une histoire d'amour homosexuelle qu'il a composé en trois actes : la rencontre, la passion-fusion et l'absence brutale. "Le film est né d'un désir très personnel de raconter des histoires que j'ai moi-même vécues. Les histoires d'amour entre deux hommes ne sont pas un sujet beaucoup exploité au cinéma." déclarait-il. Il rajoute : "Il y a un peu de moi-même dans chacun des personnages. J’y ai été par couches successives, c’est assez difficile à expliquer. J’ai voulu faire ressortir l’émotion, le sentiment et dépasser la sexualité stricto sensu tout en ne la gommant pas. Paulo est un être fragile, souffrant de solitude et manquant d’auto- nomie. Face à lui, Ilir incarne la force, il a un petit côté Saint- Bernard. Ce sont des polarités opposées, mais au final, le plus fort n’est pas toujours celui qu’on croit."


Hors Les Murs est une histoire d’amour entre deux êtres qui ne ce sont pas vraiment choisis, mais qui ont appris à s’aimer au fil du temps. Le rapport de force ne cesse de s’inverser, au début Paulo a besoin d’Ilir, il veut qu’il "prenne soin de lui" et à force de tendresse et d’offre de soi, il va forcer ses résistances et le réduire à aimer Dans la deuxième partie du film et jusqu’à la fin, c’est Ilir qui ne pourra vivre sans Paulo, aussi bien matériellement que sentimentalement, spirituellement. C’est un enfermement entre quatre murs qui baissera définitivement la garde d’Ilir qui deviendra à son tour l’être vulnérable, celui dont il faut prendre soin.

 

Hors-les-murs---Guillaume-Gouix--Matila-Malliarakis.jpg

 

Clairement divisé en trois parties, Hors les murs bascule dans le drame. Les bégaiements puis les cris angoissés de Paulo montrent à quel point l’absence peut être douloureuse et le manque cruel. Vécue comme une mort brutale par le jeune homme, cette séparation forcée l’amène malgré lui à s'endurcir.


David Lambert a déclaré que passer de scénariste à réalisateur d'un long métrage n'a pas été très compliqué pour lui : "J’aime les acteurs...et pour moi la mise en scène est une écriture comme une autre." Concernant les acteurs présents dans ce film il rajoute : "C’est une histoire de rencontres, tout simplement. Et de trou- ver des acteurs qui ont la générosité de se livrer, de nourrir un univers qui n’est pas le leur. Chacun avait en lui les fon- dements des personnages. Matila, avec son physique de petit oiseau tombé du nid... Et Guillaume, avec son côté petit coq et son côté Saint Bernard. On a beaucoup travaillé en amont pour se mettre d’accord et pour que chacun, à sa manière, pose un vrai geste artistique au sein du film."


Interrogé sur les histoires d'amour au cinéma le réalisateur David Lambert répond : "les histoires d’amour qui finissent mal au cinéma nous incitent surtout à aimer mieux dans la vie pour que ça se finisse bien... Non ?"

 

Les deux acteurs crèvent l’écran. Leur complicité leur a permis de jouer les scènes d’intimité de façon très juste.

 

Hors-les-murs---Guillaume-Gouix.jpg Guillaume Gouix

  

Entre sa carrure de boxeur et son regard doux, Guillaume Gouix déconcerte. L'acteur illumine littéralement le film, tour à tour, séducteur, touchant, sanguin et rieur, et disons-le, diablement sexy.On lui trouve la force d’un Vincent Cassel à ses débuts, visage anguleux et brutal, notamment dans la deuxième partie du film. Et des fulgurances de douceur. Quand il cède à l’insistance d’un petit gringalet, que l’on croit seul amoureux transi. Quand il joue les durs en l’implorant de partir, "Tu me ramollis." Quand il a tout perdu.

 

Guillaume Gouix reconnait : "J’ai immédiatement vu que David racontait une belle histoire d’amour avec les joies et les peines que ça comporte, sans jamais se ghettoïser dans une communauté ou une autre. Il pense l’amour au sens large, épique, à la manière des grandes romances. C’est toujours un mélange de choses très diffé- rentes qui me donne envie de tourner un film. Je crois beau- coup à la rencontre avec le réalisateur, car la construction d’un film prend du temps et de l’énergie. Et là, je sentais que ce qui me touchait dans son film était ce qui l’animait lui aussi. À partir de là, c’était juste un cadeau de pouvoir interpréter un personnage aussi complexe."

 

 

 


La réussite du film repose sur l’alchimie qui se dégage du duo de deux principaux protagonistes. Concernant leur rencontre Matila Malliarakis commente : "Nous nous sommes rencontrés en amont pour les répétitions. Puis nous avons fait notre découverte au fil du tournage, nous écoutant et grandissant avec nos personnages. Nous parlions essentiellement du travail ensemble. Guillaume est un comédien, un artisan, joyeux et unique ! Il pense avant tout au récit et au spectateur, il n’est pas dans l’affect. J’aime infiniment l’ampleur qui se dégage en cherchant à raconter des histoires avec lui. Je crois que nous étions vraiment curieux l’un de l’autre avec infiniment de pudeur."


L'acteur Matila Malliarakis rajoute au sujet de la scène devant le mur de la prison : "Elle a changé de place dans le scénario, et ne prenait plus le même sens." Il ajoute : "Nous ne parvenions pas à prendre une décision quant a l’axe de la scène. Toute l’équipe était présente et malgré la bienveillance de tout le monde, nous sentions une grande pression monter, nous n’avions plus la présence d’esprit de nous parler. Là, pour moi, c’était délicat." 

 

Matila Malliarakis Hors-les-murs---Matila-Malliarakis.jpg


Hors Les Murs est une histoire d’amour universelle, comme on en a vu souvent, mais celle-ci doit franchir aussi bien les murs individuels, que ceux, physiques, qui se dressent autour de l'histoire. Si c’est l’histoire d’un amour, c’est aussi celle de sa fin, de sa difficulté et si les sentiments sont grands, les obstacles aussi. David Lambert nous montrera la naissance et la fin des sentiments à travers le langage des corps, ses rapprochements et ses bousculades.

 

Avec une grande économie de mots il insuffle une émotion dans ces tragédies jamais vraiment déclarées, sans franche explosion, mais avec une tension qui noue la gorge. Ainsi, le film ne tombe jamais du côté du pathos, grâce également à de très nombreux moments d’humour, par lequel naît l’amour.

 

Le film oscille alors toujours entre rires et larmes, comme le fait la vie finalement.

 

 

 

 

Sources :

http://festival-cannes-2012.critikat.com

http://www.unifrance.org

http://www.grand-ecart.fr

http://www.arte.tv

http://www.toutlecine.com - Camille Esnault

http://www.allocine.fr

 

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"Le bonheur est la chose la plus simple,

mais beaucoup s'échinent à la transformer

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