Quelques-unes de mes comédies musicales sur scène.
Inspirée de la vie d'Eva Perón,
Evita est, entre autres, une comédie musicale
coproduite par Tim Rice et Andrew Lloyd Webber.
María Eva Duarte de Perón, plus connue sous son diminutif Evita, née le 7 mai 1919 à Los Toldos en Argentine est décédée 26 juillet 1952 à Buenos Aires.
Seconde épouse du président Juan Perón, elle est devenue un mythe et une icône de l'Argentine du XXème siècle.
Maria Eva Duarte est une des cinq filles illégitimes mais reconnues qu'une humble cuisinière, Juana Ibarguren (1894-1971) a eu d'un riche éleveur, Juan Duarte (1872-1926). Elle grandit dans les environs de Junín dans un milieu social défavorisé.
À 15 ans, elle part pour Buenos Aires afin d'y trouver du travail.
Elle y devient une actrice de cinéma dans des mélodrames de série B et de radio dans des feuilletons sur radio El Mundo.
Elle apparaît régulièrement dans un programme dramatico-historique, Les Grandes femmes de l'Histoire dans laquelle elle joue Élisabeth 1ère d'Angleterre, Sarah Bernhardt et Alexandra Fedorovna, dernière tsarine de Russie.
Elle rencontre le colonel Juan Perón lors d'une vente de charité organisée afin de récolter des fonds en faveur des victimes du tremblement de terre qui avait secoué la région de San Juan. Après avoir été pendant un temps sa maîtresse, elle l'épouse le 21 octobre 1945.
Ses racines humbles l'ont tout naturellement destinée à assurer la liaison entre son mari et les travailleurs, ceux qu'elle appelle, los descamisados, fondement du soutien politique à son mari.
Elle a fortement contribué à la campagne de son mari pour l'élection présidentielle de 1946. Utilisant son émission de radio hebdomadaire, elle se lance dans de grands discours appelant les pauvres à se relever. Elle met en avant ses racines modestes afin de montrer sa solidarité avec les classes les plus défavorisées.
Après l'élection de son mari, Evita prit immédiatement un rôle considérable dans son entourage. Elle crée la Fondation Eva Perón dont le rôle est d'assister les pauvres.
Elle devient rapidement très populaire et a laissé au pays des contributions non négligeables : nombre d'hôpitaux ou d'orphelinats créés par la Fondation qui ont survécu à la mort prématurée d'Evita. La Fondation a également augmenté considérablement son pouvoir.
En 1947, elle se lance dans une Gira del Arco Iris, "tournée arc-en-ciel" hautement médiatisée en Europe, rencontrant de nombreux chefs d'États dont Francisco Franco. Bien reçue en Espagne, elle y visite les tombes des premiers monarques absolus espagnols Ferdinand V et Isabelle de Castille et remet un billet de 100 pesetas à chaque enfant pauvre qu'elle croise sur sa route. Le but était de redorer le blason et les relations diplomatiques du régime de Perón qui dans l'après Seconde Guerre mondiale était de plus en plus perçu comme fasciste.
À ce propos, la polémique au sujet du fameux trésor nazi dont Martin Bormann "aurait" organisé le transfert en Argentine à la fin de la guerre, permet à Glenn B. Infield dans son livre sur Otto Skorzeny d'affirmer que le trésor avait été subtilisé aux Allemands par le couple Perón, qui avait accueilli à bras ouverts de nombreux criminels de guerre.
Lors cette visite en Europe, Evita a également rendu visite au pape et fait un détour par Paris.
En 1949, Evita, comme on la surnomme à présent, est une des figures les plus influentes d'Argentine. Elle devient le centre d'un culte de la personnalité, son nom et son image apparaissant partout. En privé, la vie de couple est extrêmement tendue. Le couple n'a d'ailleurs jamais eu d'enfants, ce qui a donné lieu à quelques controverses sur la pauvreté, voire l'absence de vie sexuelle, dans le couple présidentiel.
Alors qu'Evita est quasi-vénérée par la classe des travailleurs, elle est profondément détestée par les classes riches qui la méprisent à cause de ses origines sociales, ses histoires sulfureuses et de son activité dans le domaine politique, un peu trop importante à leur goût. Ainsi a-t-elle pris l'habitude de les nommer les Oligarques.
Evita a même essayé de légitimer son pouvoir en briguant la vice-présidence en 1951. Cependant, ceci a vivement irrité certains militaires haut placés qui ne souhaitaient pas voir cette femme gagner de l'influence. Sous la pression, Juan a annulé la nomination d'Evita à ce poste.
Grande amatrice de course automobile, elle a acquis en novembre 1951 un modèle rare, la Maserati A6 G-1500 du coureur automobile suisse Ciro Basadonna qui venait fréquemment en Argentine pour ses affaires.
Eva Perón a été emportée par un cancer de l'utérus à l'âge de 33 ans.
Son corps embaumé, exposé dans un cerceuil transparent, déclenchera une hystérie populaire, avant de devenir un enjeu politique.
Un coup d'État militaire chasse son mari du pouvoir en 1955.
Les coups d'état se succèdent. Certains dictateurs veulent détruire le souvenir d'Evita dans la mémoire populaire. Sa dépouille devient alors un enjeu permanent.
Le corps de la pasionaria a été transporté à Milan en Italie, puis enterré sous la fausse identité de Maria Maggi de Magestris au cimetière Maggiore, avec l'assistance du Vatican. Seize ans plus tard, en 1971, son cadavre a été exhumé et envoyé en Espagne.
Son mari, retournant en Argentine comme président après son exil, y meurt en 1974.
Le corps d'Evita est alors rapatrié en Argentine, brièvement exposé au public. Elle a été une nouvelle fois enterrée dans la tombe familiale du cimetière de la Recoleta de Buenos Aires.
Evita reste l'une des figures les plus populaires de l'Argentine. Elle a eu une très grande influence pour l'obtention de la plupart des acquis sociaux du pays, notamment le vote des femmes, la sécurité sociale, les congés payés et plus largement les droits des travailleurs et le rôle des syndicats.
Cette femme, qui resta si peu de temps au sommet de l'Etat, jouit toujours d'une admiration quasi-divine. "C'est une personne qui vient de la pauvreté, des profondeurs du peuple,' rappelle Alfredo Arias. "Sa force, c'est de n'avoir jamais été déconnectée de la base". rajoute t-il. Avant de conclure : Elle profite de son statut de première dame pour impulser des politiques sociales en Argentine."Eva mariait des gens, leur offrait toutes sortes de choses comme des dentiers, des matelas, etc., se souvient Alfredo Arias. Quand des pauvres lui demandaient de l'argent, elle entrait dans la chambre des députés en tendant le chapeau... Elle était touchable et intouchable en même temps, incarnant une sorte de sainteté accessible par tous".
Dans Santa Evita le roman de Tomas Eloy Martinez le personnage reste très controversé, et divise les Argentins. Pour ses détracteurs, cette fille illégitime, starlette désinvolte et parvenue, incarne le ressentiment et le clientélisme, avec ses bonnes œuvres prodiguées au nom du général Perón. Pour ses fans, en revanche, elle symbolise l'esprit plébéien du péronisme et son engagement social. Bref, l'authenticité populaire, censée être le meilleur gage de pérennité.
Le dramaturge argentin Copi lui a consacré en 1970 sa pièce, Eva Perón. Première création parisienne réalisée par Alfredo Arias au Théâtre de l'Épée de Bois à Paris.
La pièce : Enfermés dans le palais des Perón, les personnages assistent aux dernières heures de l'épouse vénérée du dictateur argentin des années 1940. Une farce du pouvoir en forme de cauchemar baroque, burlesque et grinçant, où tous les rôles - sauf un - sont joués par des hommes. Eva Perón, rongée par un cancer, vit ses derniers jours et entend bien le faire savoir.
À travers la mort d'Evita, Copi interroge le travestissement du réel, l'identité sexuelle, l'oppression universelle du pouvoir et la solitude existentielle sans oublier les grotesques et violentes dérives du mouvement péroniste argentin. C’est la dynamique du contraste, de la contradiction qui donne à cette œuvre toute sa vitalité originale et sa force de provocation toujours sensible aujourd’hui.
L’œuvre de Copi, c’est avant tout, rire à pleines dents du pouvoir, de la célébrité, de l’identité, de la filiation, de l’amour, de l’individualisme, de l’argent et de la mort.
Eva Perón : des folies de son corps.
par Laurence Le Saux pour http://www.telerama.fr
En janvier 2013 au Festival Premiers Plans d'Angers, Jeanne Moreau lisait en public, comme elle le fait chaque année, le scénario d'un film. Son choix s'était porté sur Evita, futur long métrage de l'Argentin Pablo Agüero "J'ai eu un coup de foudre, explique la comédienne. Je connaissais évidemment la femme, son charisme, son statut de sainte, d'idole. Là, tout tourne autour de son corps, dont tous veulent s'emparer."
Pablo Agüero, ancien pensionnaire de la Cinefondation du Festival de Cannes, a choisi d'évoquer Evita après son décès en 1952.
Pablo Agüero, Evita - Prix Sopadin du scénario en 2012
Cela fait plus d’un quart de siècle que le Prix Sopadin aide certains films à se faire,
en attirant l’attention des décideurs sur des scénarios prometteurs.
S'attaquer à Eva Perón fut pour le scénariste et réalisateur une espèce d'évidence :
"Soixante-dix ans après sa mort, elle est toujours la plus importante figure du pays. En France, on a d'elle une vision très caricaturale. On oublie l'essentiel. Elle s'est battue férocement pour les droits des travailleurs, des femmes et des enfants, mobilisait des foules. [...] Elle était tellement dangereuse aux yeux des militaires, du clergé et des pays impérialistes, qu'ils ont caché son corps pendant vingt-cinq ans, dont dix-sept au Vatican. Comment un corps inerte peut-il être aussi influent ?"
"Le scénario de Pablo Aguero est exceptionnel, d'une construction et d'une écriture très particulières et étonnantes sur cette femme, Evita Peron, devenue un emblème. Le sujet est traité remarquablement avec, à la fois, un sens dramatique, cruel et humoristique", a estimé Jeanne Moreau, accompagné pour cette lecture par le comédien Denis Lavant.
Evita, scénario de Pablo Agüero
lu par Jeanne Moreau et Denis Lavant
musique originale Müller & Makaroff de Gotan Project
La vie d'Eva Perón et des mises en scène
Comédie musicale, à la télévision, au cinéma aussi...
Evita est la dernière collaboration entre Tim Rice et Lloyd Webber.
Comme le précédent hit du duo, Jesus Christ Superstar, Evita a commencé par un album, sorti en 1976, avec Julie Covington chantant le rôle titre.
Les autres rôles ont été chantés par Paul Jones dans le rôle de Juan Perón, Barbara Dickson jourant celui de la la maîtresse et Colm Wilkinson interprétant le Che, le narrateur, et enfin Tony Christie interprétant Agustin Magaldi.
Don't Cry for Me, Argentina, est arrivé numéro 1 au Royaume-Uni, en février 1977. Le single a eu un succès semblable à l'international. Another Suitcase in Another Hall a aussi été un succès. En Grande-Bretagne, en Australie, en Afrique du Sud, en Amérique du Sud, et diverses parties de l'Europe, les ventes d'Evita ont surpassé celles de Jesus Christ Superstar.
L'album n'a jamais eu le même succès aux États-Unis, cependant.
Elaine Paige
La comédie musicale est arrivée sur scène dans le West End, au Prince Edward Theatre le 21 juin 1978, pour se terminer le 18 février 1986, après 3.176 représentations. Le rôle d'Evita était tenu à l'origine par Elaine Paige, qui avait été choisi parmi un grand nombre de candidates après que Julie Covington ne fut pas retenue pour reprendre le rôle.
Le rôle de Che était tenu par le chanteur pop David Essex et Peron par Joss Ackland.
La comédie musicale a ensuite été gagnée Broadway du 25 septembre 1979 au 26 juin 1983 avec en ouverture des représentations Patti LuPone dans le rôle d'Evita, Mandy Patinkin dans celui du Che, et Bob Gunton est Perón.
Patti Lupone
Les productions de Londres et de New York ont été dirigées par Harold Prince.
Patti Lupone aurait déclaré pendant sa prestation dans Evita.
"Evita a été la pire expérience de ma vie. Je criais plus que je ne chantais une partition qui pouvait seulement avoir été écrite par un homme qui déteste les femmes. Et je n'avais aucune assistance de la part des producteurs, qui ont voulu une performance de star théâtrale, mais m'ont traitée comme une inconnue dans les coulisses."
The New York Times, 8 juin 2007.
Un projet de film a commencé à apparaitre. Le film devait être réalisé par Ken Russell, avec Barbra Streisand ou Liza Minnelli dans le rôle d'Evita et Barry Gibb ou Barry Manilow dans le rôle de Che.
Une version télévisée de la vie d'Evita a également été réalisée par Marvin J. Chomsky en 1981, avec Faye Dunaway et James Farentino.
Dans les années 1980, un projet avec Meryl Streep avait failli voir le jour.
Réalisé en 1996, inconnu en France, Eva Perón, réalisé par Juan Carlos Desanzo, se déclare être un film basé sur la véritable histoire d'Evita. Pour en savoir plus, cliquez ICI !
Un autre projet d'adaptation de la comédie musicale Evita de Tim Rice et Andrew Lloyd Webber est développé par Oliver Stone. Alors que plusieurs actrices sont envisagées, le réalisateur poursuit son projet avec Michelle Pfeiffer.
Il quittera finalement la production et c'est Alan Parker qui reprend le poste de réalisateur. Par respect pour Oliver Stone, qui avait considérablement développé le projet, Alan Parker décide de le créditer comme coscénariste.
Ce projet ne s'est concrétisé qu'en 1996. Le film sort en salles le 10 janvier 1997.
Avec dans le rôles principaux Madonna, Antonio Banderas, Jonathan Pryce, Mark Ryan
Quelques dates encore concernant la vie d'Eva Perón
- En 2007, le film argentin La Señal raconte l'histoire des derniers jours d'Eva Perón, mettant en scène un duo de détectives de bas étages propulsés dans une histoire de corruption impliquant la Mafia.
- En 2008, une fiction du journaliste et écrivain français Jacques Kaufmann publiée aux éditions de l'Archipel sous le titre El lobo revient sur le fameux trésor nazi que Bormann aurait transféré en Argentine à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En effet, le mystère relatif à ces fonds n'a jamais été levé, certains historiens affirmant même que Perón s'en était emparé. Le romancier s'est engouffré dans la brèche et a imaginé que le trésor avait été placé dans le mausolée d'Evita pour financer le mouvement péroniste.
- En 2009, Alfredo Arias met en scène Eva Perón au théâtre du Rond-Point à Paris dans Tatouage. Il évoque la rencontre avec Miguel de Molina qui fut son protégé fuyant le régime de Francisco Franco.
- En 2012, la présidente argentine Cristina Kirchner dévoile le nouveau billet de 100 pesos, à l'effigie d'Eva Perón.
Quelques-unes de mes comédies musicales sur scène.
Un succès phénoménal.
Miss Saïgon ouvre au Théâtre de Drury Lane dans le West End de Londres le 20 septembre 1989 pour quitter l'affiche, le 30 octobre 1999, soit après quelques 4.264 représentations.
Miss Saïgon continue à Broadway au Broadway Theatre entre le 11 avril 1991 et le 28 janvier 2001 pour plus de 4.000 représentations.
Des hélicoptères qui atterrissent et décollent, des scènes de foule, ce spectacle est une superproduction digne de Hollywood. Ce phénomène dû aux talents de Claude-Michel Schönberg et Alain Boublil, les auteurs, entre autres des Misérables, est une libre et bouleversante adaptation de l'opéra Madame Butterfly, transposée ici, pendant la guerre du Vietnam. Les paroles sont signées par Richard Maltby Jr.
Les auteurs de Miss Saïgon ont été inspirés par une photo publiée dans un quotidien, montrant une mère vietnamienne se sacrifiant pour permettre à sa fille, de sang mêlé, de partir aux États-Unis. C’était toute la douleur du Viet Nam martyrisé qui s’exprimait là. Et Claude-Michel Schönberg, passionné depuis toujours par Madame Butterfly de Giacomo Puccini, rêvait d’en donner une lecture plus moderne.
Cameron Mackintosh, producteur de Miss Saïgon, a annoncé que le célèbre musical d'Alain Boublil et Claude-Michel Schönberg, reviendrait à Londres dans une nouvelle production à partir du 28 juin 2014.
25 ans après sa création au Theatre Royal Dury Lane, Miss Saïgon occupera cette fois la scène du Prince Edward Theatre dans une mise en scène de Lawrence Connor, qui a mis en scène la version de tournée, ainsi que la version du 25éme anniversaire des Misérables.
Bien que le spectacle ait tenu un peu moins de deux ans pour un total de 760 représentations, le spectacle a amorti ses coûts des les premiers mois de son exploitation.
Miss Saïgon entamera une tournée en Grande Bretagne, puis se jouera à New York à l’Imperial Theatre à partir du printemps 2017 pour une exploitation à durée limitée jusqu’au 15 janvier 2018. À Broadway, Eva Noblezada et Jon-Jon Briones reprendront leurs rôles.
Synopsis
Saïgon, peu avant la chute du Viêt Nam.
Kim est une jeune fille qui travaille dans un bar prisé par les soldats américains.
Elle rencontre Chris, un jeune G.I. C’est le coup de foudre et un mariage est célébré. Ils tombent follement amoureux et Chris promet à Kim de la ramener en Amérique avec lui.
L’idylle est hélas de courte durée, Saïgon tombe aux mains des communistes en avril 1975. Chris part avec les derniers Américains sans arriver à emmener Kim.
Elle reste seule et accouche d’un fils.
Récompenses aux Tony Award de 1991
- Meilleur acteur dans une comédie musicale Jonathan Pryce
- Meilleure actrice dans une comédie musicale Lea Salonga
- Meilleur acteur dans une comédie musicale Hinton Battle
Hinton Battle est le seul acteur de Broadway vivant à être titulaire
de trois Tony Award du meilleur acteur de comédie musicale
Sophisticated Ladies en 1981, The Tap Dance Kid en 1984 et Miss Saigon en1991
.
La souffrance de la femme, un thème universel que les auteurs revisitent avec bonheur sur fond de fin du monde, ou plutôt d’un monde.
Kim est une femme amoureuse mise à l’épreuve de l’adversité. Elle paie la tournure des événements historiques au prix fort, et donne une magnifique leçon de survie sans abandonner sa dignité.
Sa force vient de son amour intériorisé.
On a parfois comparé la recherche pour trouver Kim à celle de Scarlett dans Autant en emporte le vent.
Après avoir auditionné tout ce que la planète comptait d’Asiatiques sachant chanter et jouer, les auteurs ont trouvé l’interprète idéale en la personne de Lea Salonga, une jeune Philippine de 16 ans à la voix et au talent extraordinaires.
Ce rôle en a fait une vedette internationale.
Le personnage de l’idéal masculin apparaît peu.
Chris est l’homme qui séduit Kim, puis il est emporté au loin par les événements. Il ne revient qu’à la fin pour constater que les événements passés l’ont rattrapé.
La découverte du malentendu entre elle et lui, brise la volonté de vivre de Kim.
Consécration pour Simon Bowman dans sa création du rôle de Chris, aux côtés de Lea Salonga dans la production originale de Miss Saïgon.
Au cours de la saison 1992/1993, Jérôme Pradon triomphe à son tour à Londres dans le rôle de Chris.
Jérôme Pradon
Pour le rôle de l’Ingénieur, Alain Boublil et Claude-Michel Schönberg ont, en revanche, choisi un comédien anglais, Jonathan Pryce, qui a réussi là une composition extraordinaire.
Lorsque le spectacle a été annoncé à Broadway, les syndicats ont menacé de le boycotter si le rôle n’était pas confié à un artiste asiato-américain. Ce n’est que lorsque le producteur a menacé de ne pas monter la comédie musicale du tout, Broadway, en plein déclin à cette époque, ne pouvait pas se permettre de ne pas avoir Miss Saïgon, qu’ils ont finalement cédé.
Avec un budget supérieur à 10 millions de dollars, Miss Saïgon était à l’époque le musical le plus cher jamais monté.
La séquence des hélicoptères est particulièrement impressionnante et se rajoute à toutes les autres qualités de ce show !
Miss Saïgon a néanmoins reçu de nombreuses critiques quant à son caractère potentiellement sexiste et raciste. Une protestation qui accuse la pièce de véhiculer une images dégradante des femmes asiatiques alliant objectification sexuelle et stéréotypes douteux. Stephan B. Young, auteur de The tradition of Human Rights in China and Vietnam, considère Miss Saïgon comme culturellement inadmissible.
Sources :
http://www.regardencoulisse
Quelques-unes de mes comédies musicales sur scène.
Les Misérables est une comédie musicale adaptée du roman éponyme de Victor Hugo par Claude-Michel Schönberg pour la musique, Alain Boublil avec Jean-Marc Natel pour les paroles originales en français.
Début de l'aventure en 1980. Le parolier Alain Boublil et le compositeur Claude-Michel Schönberg sortent un double album vendu à plus de 260.000 exemplaires, adapté à la scène par Robert Hossein au Palais des sports. Le spectacle attira à l’époque une foule de 500.000 spectateurs étalés sur quelques sur 100 représentations. Mais en dépit de cette réussite, le rideau tomba définitivement sur cette création originale après quelques mois
Deux ans plus tard, c'est au tour de Cameron Mackintosh d'entrer en scène.
Les Misérables ne furent pas proposés outre-Manche dans la version originale. À partir d’une traduction littérale du texte original français réalisée par Siobhan Bracke, un important travail d’adaptation fut réalisé, le spectacle rallongé et de nouveaux textes écrits par Herbert Kretzmer. Ce dernier se refuse de parler de son travail en tant que traduction, expliquant qu’un tiers des textes anglais est une traduction globale des paroles françaises, un autre tiers une adaptation, et le dernier tiers une création anglaise.
Il est souvent fait référence à cette version anglophone sous l'appellation familière Les Miz.
Les Misérables entrent dans la légende le 8 octobre 1985 au Barbican Theatre de Londres. Le triomphe est devenu planétaire, avec plus de 60 millions de spectateurs. Jouées sans interruption à Londres depuis l'ouverture, les aventures de Jean Valjean, Fantine et les autres, portées par une partition forte et émouvante, continuent de fasciner des millions de spectateurs dans le monde.
À l'ouverture du spectacle à Londres, Patti LuPone, star incontestée du West End et de Broadway, tient et chante le rôle de Fantine.
Patti LuPone est la première artiste à gagner le Laurence Olivier Awards en Angleterre et The Cradle Will Rock, la même année en 1985, pour sa prestation dans Les Misérables.
Lors de l'une de ses dernières prestations le 7 novembre 2013, en récital au Carnegie Hall, et selon The New York Times, Patti LuPone "génère plus d'excitation brute que n'importe quel autre artiste sur Broadway et l'axe de cabaret".
Les Misérables c'est aussi 75 récompenses et 40 versions internationales.
Een dépit du fait que Les Misérables soit la seule production française connue à l’étranger, c’est bien en France qu’elle a connu le destin le plus court. Il aura fallu attendre 1991 pour que le producteur britannique Cameron Mackintosh fasse revenir l’enfant au pays. C’est au Théâtre Mogador qu’une version adaptée de la version anglaise de Herbert Kretzmer fut jouée pendant toute la saison 1991/1992.
Les textes étaient une fois de plus signés Alain Boublil, qui prit en compte les modifications effectuées par l’équipe anglo-saxonne qui firent leurs preuves durant les 6 précédentes années.
La première représentation au Théâtre Mogador à Paris eut lieu le 12 octobre 1991.
L'excellent Jérôme Pradon dans le rôle de Marius à Mogador se souvient, dans un interview accordé à Stéphane Ly-Cuong, pour Regard en coulisse :
"Ça a été une des expériences les plus fortes de ma carrière. J’en garde un souvenir très fort. C’était génial parce que c’était nouveau, il y avait une approche complètement différente sur le travail d’acteur, par exemple. Et pour moi, c’était incroyable d’avoir tout d’un coup un premier rôle dans une grande production.
Et puis, la troupe marchait ensemble, c’est comme si on avait repris à notre compte le thème de Victor Hugo, on voulait "changer le monde", on se sentait presque investis d’une mission ! On était portés par une espèce d’enthousiasme, une volonté que ça fonctionne et c’est resté chez pratiquement tout le monde. On en garde un souvenir ému, une nostalgie d’un an de passion et de travail."
Jérôme Pradon reprendra un rôle dans Les Misérables à Londres au Palace Theatre du 19 juin au 30 novembre 2002. Il tiendra cette fois-ci le rôle de Javert.
Ses capacités vocales, son talent et son incroyable présence lui offre toutes les possibilités.
Regard en coulisse vous en dit plus sur Jérôme Pradon. Cliquez ICI !
Jérôme Pradon - Les Misérables Londres 2002
Les Misérables est le deuxième plus grand succès de tous les temps. Il risque fort d'éclipser Le Fantôme de l'Opéra , l'actuel tenant du titre. C'est lié à Victor Hugo, bien sûr, à Boublil et Schönberg aussi, qui sont les Offenbach d'aujourd'hui." Selon l'article d'Emmanuèle Frois du 12 février 2013 pour http://www.lefigaro.fr/musique
Comme souvent dans le cas d’un tel succès, la comédie musicale ne tarde par à traverser l’Atlantique pour rejoindre Broadway, patrie des musicals anglo-saxons. Présent à l'affiche entre le 12 mars 1987 et le le 18 mai 2003 soit quelques 6680 représentations en 16 ans.
Une reprise fut en effet mise en scène en 2006 au Broadhurst Theatre. À l’origine prévu pour durer un an seulement, celle-ci a connu plusieurs prolongations pour finalement se terminer le 6 janvier 2008.
Les Misérables dépassent le record de Cats, la comédie musicale qui s'est jouée 21 ans d'affilée à New York.
Au total, Les Misérables a été produit dans 38 pays et ce dans plus de 20 langues différentes dont : (anglais, français, allemand, espagnol, japonais, hébreu, hongrois, islandais, norvégien, polonais, suédois, hollandais, danois, finlandais, portugais, estonien, tchèque, créole, basque et catalan.)
Plus de 55 enregistrements officiels ont été édités, en comptant les singles officiels et les promos.
À l'occasion du dixième anniversaire, les dix-sept plus grands chanteurs ayant interprétés le rôle de Jean Valjean à travers le monde, offrent un concert exceptionnel.
Londres au Royal Albert Hall London en 1995
Réalisé par Frank Tashlin
Avec Dean Martin, Jerry Lewis, Shirley MacLaine,
Dorothy Malone, Anita Ekberg, Eva Gabor, Eddie Mayehoff
Titre original Artists and Models
Genre Comédie Musicale
Production Américaine
Date de sortie 27 juin 1956
Jerry Lewis et Dean Martin se démarquèrent de la majorité des comiques des années 1940 en jouant surtout sur l'interaction entre deux comiques, plutôt que de réciter des sketches planifiés à l'avance. À la fin des années 1940, ils étaient nationalement connus, d'abord pour leurs représentations dans les night-clubs, puis en tant que stars de cinéma.
Le duo Dean Martin et Jerry Lewis était aussi célèbre que le duo Laurel & Hardy — et son évocation suffit à mieux nous faire comprendre pourquoi l’enthousiasme des Français pour Jerry n’avait d’égal que le dédain de ses propres compatriotes à son égard.
Les jeunes d'aujourd’hui auront du mal à imaginer les élans d’enthousiasme que Jerry Lewis pouvait susciter il y a trente ans lorsqu’il se produisait à l’Olympia. La fin de sa carrière, a contribué à le faire tomber quelque peu dans l’oubli.
N'oublions pas toutefois que pendant 45 ans, chaque week-end du Labor Day, Jerry Lewis apparaissait à la télévision pour un marathon télévisuel, le Téléthon, destiné à récolter des fonds contre la dystrophie musculaire. Jerry Lewis finissait chaque émission par sa chanson rituelle You’ll never Walk alone.
L’association de lutte contre la dystrophie musculaire se sépare du comédien âgé de 85 ans sans explication plausible. Trop de gaffes à l'antenne, diront certains ou encore un dérapage homophobe, affirmeront d'autres. Un changement dans le format de l'émission, affirmera un porte-parole de l'association pour la lutte contre la myopathie.
Cette émission a été reprise dans le monde entier.
Revenons au film, Artists and Models, avec son casting de premier ordre, quelques scènes sympathiques, mais qui me permet aujourd'hui de saluer cet homme, Jerry Lewis, créateur du concept de l'émission connue de tous.
Jerry Lewis et Dean Martin
Synopsis
Les deux compères Rick Todd (Dean Martin), dessinateur sans emploi, en panne sèche, et Eugène Fullstack (Jerry Lewis) qui brûle d'écrire des histoires pour enfants végètent dans leur appartement new-yorkais et vivotent grâce aux comic strips sortis de l’imagination fertile d’Eugène.
Dean Martin
Dans ses rêves délirants, Eugène se voit en héros invincible : "Vincent-le-Vautour". Les deux copains ont l’idée de prendre ce héros onirique comme modèle pour écrire une bande dessinée qui trouvera enfin le succès. Eugene se met également à inventer dans son sommeil des formules secrètes qui vont bientôt alerter la C.I.A
Jerry Lewis
Lorsque deux jeunes femmes s'installent dans leur immeuble, ils feront tout leur posible pour faire connaissance de ces deux résidentes colocataires, Abigail Parker, dte Abby (Dorothy Malone) et Bessie Sparrowbush (Shirley MacLaine).
Dean Martin, Shirley MacLaine, Dorothy Malone et Jerry Lewis
Abby s’avère être aussi auteur de BD et, de surcroît, des préférées d’Eugène, celles de "Madame Chauve-souri"s. Abby s’inspire de sa copine Bessie, un peu fofolle, pour écrire ses histoires…
La chance leur sourit lorsque leur voisine Gabrielle quitte son poste d’illustratrice chez un éditeur de publications enfantines. Rick la remplace, et dessine les visions nocturnes d’Eugene. Il signe le contrat de sa vie auprès de l'éditeur Murdock (Eddie Mayehoff), et se croit tiré d'affaire
Shirley MacLaine, Jerry Lewis, Dorothy Malone et Dean Martin
Apogée du tandem Jerry Lewis/Dean Martin, Artistes et Modèles est évidemment signé Frank Tashlin, ancien dessinateur ici au sommet de son art.
Artistes et Modèles fourmille de trouvailles visuelles délirantes, empruntées au style des "comics", et la géniale Shirley MacLaine est inoubliable dans son costume de Batwoman.
Satiriste féroce, Frank Tashlin a caricaturé la société du spectacle américain, réalisant les meilleures, et précoces, comédies sur le rock, La Blonde et Moi, la publicité avec La Blonde explosive, Hollywood dans Un vrai cinglé de cinéma et la bande dessinée avec le présent Artistes et Modèles.
Cette formidable série de films prend des allures prophétiques si l’on observe l’évolution du cinéma hollywoodien qui n’a cessé depuis les années 60 de recycler la culture pop (clip, télévision et bande dessinée) pour masquer son inspiration déclinante.
Les patronymes des deux principaux protagonistes de l’histoire donnent le ton : Eugène Fullstack ou, "Monsieur pile chargée" face à Bessie Sparrowbush? Mademoiselle "buisson à moineau".
Leur gestuelle et leurs mimiques sont celles des héros des comics d’autrefois : Jerry Lewis, yeux qui louchent et lèvres élastiques, et Shirley McLaine, paupières papillonnantes et jambes agitées de Betty Boop.
Quelques scènes d’anthologie efficaces dans le registre burlesque voire absurde de Frank Tashlin. Pour Artistes et modèles, certains numéros visuels sont particulièrement réussis, comme la chorégraphie entre Shirley McLaine et Jerry Lewis dans l'escalier, ou la chanson de Dean Martin lorsqu'il vient de toucher son premier cachet.
Artistes et modèles est seulement la seconde apparition à l'écran de Shirley MacLaine. Ce tournage lui permettra de rencontrer Dean Martin avec qui elle tournera plusieurs films entre 1955 et 1985. Dont ...
Elle écrit sur son site Internet : "Il est devenu l'ami d'une vie et mon protecteur".
Shirley MacLaine confesse : "La première fois que j’ai travaillé avec Jerry, j’étais censée jouer une scène qui se déroulait sur un palier et qui s’intitulait L’Énamourée. Je chantais une chanson d’amour et je portais une sortie de bain jaune. Mon rôle consistait à sautiller sur les marches d’un air provocant, en prenant des poses amusantes pour que Jerry tombe amoureux de moi. J’étais terrorisée par la peur d’être ridicule. […] Je jouais ma scène tant bien que mal et quand ce fut terminé, j’étais assez contente de moi. Pourtant, Jerry quitta le plateau l’air furieux, sans dire un mot. […] Je l’entendis déclarer qu’il ne voulait pas faire cette scène. Je crus évidemment que c’était à cause de moi. L’assistant faisait les gros yeux. Je m’assis et attendis. Quelques minutes plus tard, le producteur, Hal B. Wallis, arriva sur le plateau. Il entra dans la loge de Jerry et ferma la porte derrière lui. Au bout d’un moment, ils sortirent, et je compris que Wallis avait eu le dernier mot. […] Jerry et moi avons repris la répétition. […] La scène avait été écrite pour mettre en valeur le personnage féminin, moi en l’occurrence. Jerry servait de faire-valoir. Mais il avait l’habitude d’être celui qui fait rire et il n’était pas prêt à changer de rôle. En fait, il était extrêmement drôle mais, comme tous les grands comiques, il craignait toujours de ne pas l’être. Les répétitions de cette scène et des autres ne durèrent pas longtemps. Jerry fut plutôt aimable avec moi. J’ignorais que sa survie dépendait de ce film. Dean et lui étaient en train de se séparer."
Sources :
http://www.arte.tv
Extrait de ses mémoires d’Hollywood. Les Stars de ma vie, Éditions Presses de la Cité.
http://fr.wikipedia.org
http://www.allocine.fr
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mais beaucoup s'échinent à la transformer
en travaux forcés !"
François Truffaut
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