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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 17:30

 

Date de sortie 17 septembre 2014

 

Bon rétablissement ! - Affiche


Réalisé par Jean Becker


Avec Gérard Lanvin, Fred Testot, Jean-Pierre Darroussin,

Philippe Rebbot, Claudia Tagbo, Swann Arlaud, Mona Jabeur,

Anne-Sophie Lapix,  Daniel Guichard, Isabelle Candelier,

Louis-Do de Lencquesaing, Maurane,


Genre Comédie


Production Française

 

Synopsis

 

Suite à un accident, Pierre (Gérard Lanvin), la soixantaine, se retrouve cloué dans un lit d' hôpital avec une jambe dans le plâtre.

 

Misanthrope au caractère bien trempé rêvant de silence et de solitude, voilà que le monde s’invite à son chevet.


Tout le dérange : Maxime (Fred Testot) l'inspecteur de police qui l'informe sur l'enquête menée sur son accident et surtout le kiné (Philippe Rebbot) qui se comporte comme un tortionnaire.

 

Il assiste alors impuissant à la valse quotidienne des médecins, infirmières et personnels hospitalier, puis de ses proches dont son frère Hervé (Jean-Pierre Darroussin).

 

Au fil de rencontres inattendues, drôles ou touchantes, Pierre reconsidère certains a priori et pose sur les autres un regard différent. Et, contre toute attente, ce séjour à l’hôpital finit par ressembler à une renaissance…

 

Bon-retablissement-----Gerard-Lanvin.gif

 

 

Extraits d'entretien avec Jean Becker


Qu’est-ce qui vous a séduit dans le roman de Marie-Sabine Roger, dont vous aviez déjà adapté La tête en friche, au point que vous ayez envie d’en faire un film ?


Marie-Sabine a le don de créer des personnages d’une grande humanité. Ce qui m’a plu, cette fois, c’était sa façon de traiter le milieu hospitalier sous l’angle de la comédie, dans la légèreté et pas dans la tristesse qu’engendre la maladie. Mais, Bon Rétablissement ! a été un peu plus difficile à adapter que La tête en friche. Nous nous en sommes sortis en nous éloignant peut-être un peu du roman, mais nous avons essayé de préserver le côté comédie de ce huis clos qui comporte aussi quelques flash-back. Des éclairages qui aident à comprendre la vie du personnage central.


Quel travail de scénarisation avez-vous effectué à partir du livre ? Qu’avez-vous renforcé ou élagué ?

 
Il y avait déjà beaucoup de matière existante si ce n’est que, dans le roman, Marie-Sabine avait choisi de raconter et de décrire en voix-off. Je lui ai demandé de dialoguer et de visualiser les scènes, de tout rendre vivant pour le cinéma. Ensuite, avec son talent, Jean Loup Dabadie a apporté ce côté croustillant et imagé aux dialogues.


Que raconte cette histoire ?

 
Il s’agit d’un homme qui est à l’hôpital contre son gré puisqu’il a été projeté dans la Seine par une voiture, accident dont il ne garde aucun souvenir. Petit à petit, il va faire des rencontres qui vont transformer sa vie. D’abord de membres du personnel soignant, médecins, infirmières, puis de gens qui viennent lui rendre visite et enfin de personnages inattendus qui peuplent l’hôpital. C’est ce que j’ai aimé, justement, cette multiplicité de personnages gravitant autour du rôle de Pierre que Gérard Lanvin tient avec brio. Il est à la fois victime et très amusant.


Comment vous est venue l’idée de proposer ce rôle à Gérard Lanvin ? Ne dirait-on pas d’ailleurs que cette partition a été écrite pour lui, qu’elle lui ressemble ?


Je souhaitais un acteur viril, très costaud, à qui on ne la fait pas. Et en même temps je voulais qu’on devine immédiatement une part de fragilité chez lui. Un bougon avec un fond de gentillesse cachée qui soit capable d’évoluer au contact des autres, de laisser sortir ses émotions. C’est pour cette raison que j’ai choisi Gérard pour incarner Pierre, parce que, le connaissant depuis longtemps, je sais qu’il est comme ça dans la vie. Nous avions failli travailler ensemble pour Les enfants du marais il y a une quinzaine d’années.

 

Durant ces quinze années vous n’avez donc jamais renoncé au fait de travailler avec lui ?


Bien sûr, d’autant plus que notre histoire remonte à bien plus loin puisque Gérard avait eu la gentillesse de venir donner la réplique pendant les essais de L’été meurtrier, il y a trente ans. J’ai toujours eu envie de travailler avec lui, j’ai suivi de très près son parcours. J’attendais le bon rôle à lui proposer et celui-ci était pour lui. S’il l’avait refusé j’aurais été très embêté.


Cette première collaboration a-t-elle été à la hauteur de vos attentes ?


J’ai eu énormément de satisfactions à regarder l’acteur qui m’a emballé et bluffé mais aussi à voir toute la perception qu’il avait du personnage qu’il a beaucoup nourri de ses propres réflexions, auquel il a donné beaucoup de profondeur. Il a apporté des choses auxquelles je ne m’attendais pas du tout, que ce soit dans le registre de la comédie qui est très présent ou du drame. Il est, dans ce film, comme on l’a rarement vu. Il est fort et fragile, magnifique.

 

Gerard-Lanvin---Bon-retablissement---avec-Mona-Jabeur-.gif

 

Mona Jabeur et Gérard Lanvin 

 

En quoi vous ressemblez vous cinématographiquement et humainement ?


Ce que nous aimons dans les films se sont les rapports humains. Gérard, dans la vie, est une personne honnête ce que je crois être également dans mes choix. Je ne cherche pas à épater le monde mais à raconter des histoires au gens. Nous sommes des conteurs, et des épicuriens. Comme disait Jean Cosmos : on aime bien croiser la fourchette.


Les liens qui vous unissent à Gérard Lanvin sont-ils les mêmes que ceux qui vous unissaient à Jean Paul Belmondo et Jacques Villeret ?


Oui, et je pourrais citer également Albert Dupontel, Jean Pierre Darroussin, Daniel Auteuil … Ces liens sont fondés sur les rapports amicaux. Je ne conçois pas la confection d’un film autrement. Alors, ces liens sont plus ou moins profonds, mais j’ai besoin de cette amitié, de cette confiance pour avancer. Nous avons les mêmes aspirations, la même envie de travailler quand il le faut et de rire quand il le faut, de passer des soirées ensemble. Je peux considérer que ce sont mes amis.

 

Le personnage incarné par Gérard Lanvin a, au départ, un léger problème avec les jeunes, les femmes et les homosexuels ? Est-il un peu réactionnaire ?


Je ne dirais pas réactionnaire. C’est Monsieur tout le monde. Nous avons tous, je crois, des blocages, nous pouvons tous être victimes d’idées reçues. Les positions sur l’homosexualité, par exemple, n’ont changé que très récemment. Celles de mon personnage principal évoluent aussi au cours du film. Au début, il s’en défend, puis il s’en veut et c’est ainsi qu’il s’ouvre aux autres.


Ce personnage qui a la soixantaine bien sonnée, a été cabossé par la vie. Le fait que l’on puisse changer à tout âge, malgré ce qu’on a vécu, vous a-t-il également séduit ?


Oui, pour des raisons personnelles. Vous vous souvenez sûrement de ce très joli film de Claude Berri Le vieil homme et l’enfant. J’ai eu un grand-père qui était exactement comme le personnage interprété par Michel Simon : anti-bolchévique, homophobe, raciste, antisémite. Petit à petit, parce que je l’aimais beaucoup, j’ai réussi à le faire changer d’avis. Il ne l’a jamais dit, mais il s’est rendu compte qu’il avait tort.


Qu’est-ce qui vous a séduit chez Claudia Tagbo et Fred Testot qui incarnent une infirmière et un inspecteur de police. Comment les aviez-vous repérés ?


Bon-retablissement-----Gerard-Lanvin---Claudia-Tagbo.gifJ’avais vu Claudia dans ses one woman shows et je l’avais trouvée très amusante. Je ne lui ai pas demandé d’exécuter un numéro comique dans le film mais d’incarner un personnage très gentil, très agréable, très sensible. C’est une comédienne magnifique. Quant à Fred, je le suis depuis longtemps. Les sketches du SAV sur Canal+, qu’il jouait avec Omar Sy, m’ont toujours fait beaucoup rire. Il est, un peu comme Claudia, employé ici à contre-emploi, mais je trouve que cela lui va très bien.


Pour quelles raisons avez-vous décidé de faire tourner Anne-Sophie Lapix, qui est journaliste, et le chanteur Daniel Guichard ?


Il est toujours amusant et intéressant de travailler avec des fortes personnalités, ce qui est le cas les concernant. Et là, encore, c’est l’idée du contre-emploi, en tout cas de l’emploi différent qu’ils ont dans leur vie, qui a primé. Anne-Sophie est toujours très à l’aise, elle possède une cinégenie évidente. Quant à Daniel c’est un homme de scène, il ne pouvait pas être mauvais.

 

Pourquoi avoir fait appel à Jean Pierre Darroussin pour incarner le frère, très dissemblable, du personnage principal ?

 
Bon-retabissement-----Irene-Ismailoff---Jean-Pierre-Darrou.gif

 

 

Jean Pierre, avec qui j’avais déjà travaillé pour Dialogue avec mon jardinier, est un acteur que j’adore et qui possède tellement de facettes, drôle, gentille, touchante. Les trois scènes qu’il a eu la gentillesse de venir tourner comptent énormément dans le film.

 

 

Mon père disait souvent : il n’y a pas de premier ou de second rôle, il n’y a que des personnages dont on se souvient ou pas. Ce que Jean Pierre donne dans le film, illustre parfaitement ce propos.


Dans cet hôpital qui sert de toile de fond au film, ceux qu’on appelle "les mandarins" ne sont pas épargnés…

 
Je ne remets pas en cause leur niveau d’étude et leurs compétences, ce sont des professionnels très pointus, qui sauvent des vies. Je voulais parler de certaines attitudes. J’ai eu à faire, deux ou trois fois, à des gens qui, passez-moi l’expression, se la pétaient un peu. Donc, oui, j’avais un petit compte à régler de ce côté-là. Rien de méchant.


Quel message aviez-vous envie de délivrer ?

 
Qu’il faut à tout prix se méfier des a priori. Les rencontres que l’on fait, y compris de gens très différents, peuvent nous transformer de manière profonde.

 

Bon-retabissement-----Gerard-Lanvin.gif

 

Extraits d'entretien avec Gérard Lanvin.

 

Qu’est-ce qui vous a séduit dans l’aventure de Bon Rétablissement ! : l’histoire ou le fait de collaborer finalement avec Jean Becker qui souhaitait votre présence dans un de ses films depuis plus de quinze ans ?


Quand Jean m’avait proposé Les enfants du marais, je vivais depuis longtemps à la campagne. C’était une aventure à laquelle j’avais vraiment envie de participer, mais le producteur n’a absolument pas voulu entendre parler de moi. Qu’est-il resté de tout cela ? Une vibration, une volonté, un désir d’artiste entre Jean et moi. Une forme de fidélité. Quinze ans ! Depuis le temps, effectivement, que nous devions travailler ensemble, je ne pouvais qu’être sensible à son envie de venir vers moi avec ce formidable sujet. J’ai donc été très attentif à la lecture du scénario et j’ai rapidement saisi que je pouvais construire quelque chose de particulier concernant l’humanité de ce personnage.

 

Pour quelles raisons ?

 
Bon Rétablissement ! est un film, comme ceux déjà réalisés par Jean ou ceux de Claude Sautet, qui parle de nous, de nos travers, de nos préjugés, de nos forces et de nos faiblesses. Pierre, le personnage que j’incarne, est un homme assez bourru au départ qui se retrouve diminué, un peu à l’arrêt, cloué sur un lit d’hôpital. Cela n’arrange pas son caractère, à un tel point qu’il réagit d’abord très mal à toutes les interventions médicales, qu’il se replie sur lui-même. La psychologie du personnage devait évoluer vers une ouverture aux autres et ce n’est pas évident quand on doit jouer couché les trois-quarts du temps. C’est ce challenge, entre guillemets, qui m’a intéressé.

 

Comme Jean Paul Belmondo et Jacques Villeret, vous devenez un partenaire essentiel du cinéma de Jean Becker. En quoi vous ressemblez-vous ?


Je me sens totalement en phase avec Jean. Comme toutes les grandes gueules, il a beaucoup d’humanité, d’amitié et d’amour pour les gens. Il rend les plateaux de tournage joyeux. C’est un homme qui aime bien vivre, un épicurien, mais il est également très exigeant dans le travail et c’est important. Le tempérament de Jean me va très bien, il est comme celui de mon père, comme le mien, à l’ancienne. Généreux et réactif. En plein dans la vie.

 

Et dans son humour ?


L’humour de Jean m’a toujours plu justement à cause de ce point de vue qu’il a sur la vie, grâce à la façon qu’il a de faire rire avec des situations dramatiques. J’affirme : n’attendons pas que ce monsieur disparaisse pour reconnaître l’étendue de son talent. Comme disait François Valéry : aimons-nous vivant.

 

Dans ce film, il parvient à révéler la quintessence de ce que vous êtes, un mélange de forces évidentes et de fragilité cachée pudiquement. L’avez-vous ressenti comme ça ?


Gérard Lanvin - Bon rétablissement !Je ne sais pas. Impossible de parler de moi de cette façon. J’ai lu le scénario, j’ai écouté Jean m’en parler, j’ai construit mon personnage en tentant de rendre humain et généreux un homme qui ne l’est pas forcément au départ. On pourrait croire qu’il est bourru, moi je dis qu’il a du caractère. Il fait partie de ces hommes de tempérament que j’aime incarner. L’intérêt réside aussi dans le fait d’amuser les gens avec quelqu’un qui a mauvais caractère. Moi ça m’amuse beaucoup. Ce sont ces bonshommes, ces mecs qui ont des valeurs, des points de vue, comme Jean ou comme Coluche, qui m’intéressent. Les consensuels m’emmerdent.

 

En quoi est-ce que cela a influé sur votre jeu de passer une bonne partie du tournage allongé sur un lit d’hôpital ? Est-ce que cela vous a permis, vous qui êtes très physique, d’apporter plus de fragilité à votre personnage ?


Je n’avais encore jamais fait ça. Dans le plâtre, cloué sur un lit, cela ne vous autorise pas à certains gestes, à certaines façons d’être. Alors, on doit aller puiser dans ce qui est écrit et je le répète, dans l’humanité du personnage, dans son tréfonds. Quand on tourne un film d’une heure et demie allongé, il est bien évident que si l’on propose toujours la même chose cela peut être vite fatigant pour l’acteur et pour le spectateur. Donc il fallait que ce soit riche en événements et subtil dans les manières d’interpréter les différents stades de l’évolution du personnage, de sa phase de réanimation jusqu’à sa sortie de l’hôpital.

 

Pierre est très humain sous des dehors ronchons, très pudique également. Est-ce que vous vous retrouvez en lui ?


Je préfère dire qu’il nous ressemble plutôt que je lui ressemble. Nous sommes parfois faibles, parfois forts, lâches ou courageux, tout dépend des circonstances. Ce sont elles qui décident souvent pour nous. Pierre est effectivement bourru, intransigeant, psychorigide, mais il fallait le rendre sympathique, que le spectateur puisse se retrouver en lui. Alors, forcément, on puise un peu dans ce que l’on est, dans ce que l’on a observé des autres.


On se rend compte, au fil de l’histoire et des flash-backs, que Pierre n’a pas été totalement épargné par la vie. Peut-on parler de carapace en ce qui le concerne ?


Sa femme est morte d’une maladie longue et douloureuse. Il travaillait sur une plate-forme pétrolière, il était souvent absent. Pierre s’en veut de ne pas avoir plus donné à son épouse, ils n’ont pas eu d’enfant. Il est dans la frustration et dans la culpabilité. Tout cela fait de lui un être difficile d’accès, un peu carapacé, oui. Se retrouvant handicapé par ses blessures, il va découvrir qu’il doit forcer ce carcan pour s’ouvrir aux autres parce qu’il a besoin d’eux. Les situations comiques naissent de cette résistance qu’il met à accepter cette nouvelle situation et des transformations qui en découlent. C’est un personnage très intense à jouer dans le sens où il n’est pas monolithique, il possède de multiples facettes.

 

Bon Rétablissement ! est également un film qui tord le cou aux préjugés. Forcément ça vous plaît.

 
Vous savez ce qu’on dit : il ne faut pas se fier aux apparences sinon on n’aurait jamais mangé d’oursins. Oui, il faut se laisser aller dans le désir de la rencontre. Mais parfois on vous colle une étiquette. Moi, par exemple, il paraît que je fais peur alors que, quand on me connaît, c’est tout le contraire.


Les préjugés, il faut les laisser aux cons qui ne veulent pas changer. Le mot préjugé a été créé pour eux.

 

C’est le genre de rôle qui fait penser à ceux tenus par Lino Ventura. Une filiation que vous pourriez revendiquer ?

 
Nous avons été assez liés et nous devions tourner un film ensemble qui ne s’est pas fait à cause de sa mort. Mais, il faut éviter toute forme de comparaison. Moi je n’y pense jamais en tout cas. Par contre, on peut parler d’un esprit commun qui consiste à traverser la vie, armé de valeurs fortes et indispensables.

 

Vous êtes-vous préparé d’une façon particulière pour incarner Pierre ?


Il fallait juste se servir de sa propre expérience. A mon âge, j’en ai vécu quelques-unes, même si je suis, paraît-il, un "sexygénaire". Il m’est déjà arrivé de me retrouver à l’hôpital, d’avoir à faire à des infirmières, à qui je dis encore merci tous les jours parce qu’elles font un boulot tellement remarquable, tout en étant parfois méprisées.


Quel genre de réalisateur est Jean Becker ? Donne-t-il beaucoup d’indications en amont ou plutôt au quotidien ?


Je n’ai pas vu Jean en amont du tournage. Ses films me suffisaient, j’avais confiance. Sur le plateau, il fallait rester disponible pour évoluer avec l’histoire et quand je dis disponible c’était jusqu’à changer certains dialogues ensemble ou laisser place parfois à l’improvisation.


Et si Jean Becker vous proposait un second film tout de suite ?

 
J’en rêve, histoire de rattraper le retard. Si c’est demain matin j’y vais. Ce que j’ai vécu avec lui, au-delà du film, est irremplaçable. Avec lui, on ne s’inquiète jamais. Avec Jean, j’irais au bout de la terre.


 

Mon opinion

 

Un film qui réussit largement son pari. Rien de révolutionnaire, juste un moment de cinéma d'une simplicité extrême pour distraire et faire rire. Les rencontres imposées à un malade, accidenté et cloué sur son lit, devraient vous faire du bien et oublier la morosité ambiante.

 

"Bon rétablissement, quelle formule à la con!" … Les dialogues de Jean-Loup Dabadie en feront peut-être grincer quelques-uns. Ils m'ont enthousiasmé par leur légèreté non dépourvue d'une grande finesse.

 

Jean Becker signe avec ce film, court et efficace, une réalisation bien ancrée dans notre époque et prouve, si besoin était, que son talent ne s'érode en rien avec le temps qui passe. Les grands et beaux sentiments ne sont pas mis de côté, pour autant.

 

Tous les acteurs sont excellents. Daniel Guichard, le meilleur ami. Philippe Rebbot dans le rôle d'un kiné illuminé. Jean-Pierre Darroussin dans celui du "petit" frère dépassé. Ou encore Fred Testot en inspecteur de police. La liste serait incomplète sans citer Claudia Tagbo, belle infirmière au rire éclatant. La toujours juste Isabelle Candelier. Et surtout le touchant et remarquable Swann Arlaud dans le rôle du sauveur. Un bémol, Anne-Sophie Lapix est certes une très jolie femme. Plutôt crédible dans son rôle. Mais pourquoi ne pas laisser les journalistes faire leur métier, et les acteurs, les actrices en l'occurrence, faire le leur ? La "cinégenie évidente" de la journaliste, pour reprendre les propos du réalisateur, ne justifie pas tout.

 

Le film offre de beaux passages entre Swann Arlaud et le malade, "qui vieillit mal" "qui "vieillit mou" selon ses dires. Rassure-toi, Gérard. Tout va bien ! Caractère difficile et bourru à souhait, il lui faudra du temps et affronter un certain environnement pour laisser passer ses émotions, et se dévoiler, enfin.

 

Gérard Lanvin est impeccable, d'un naturel déconcertant, il enthousiasmera ses fans et fera rêver bien des infirmières qui, je pense, souhaiteraient n'avoir à soigner que "des petits vieux" comme lui !

 

Sources :

http://www.unifrance.org

commentaires

M
<br /> salut Alain, avant de partir deux mots pour te confirmer que j'ai bien ri ! Lanvin est génial et bien servi par les dialogues.@ +<br />
Répondre

 

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