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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 23:59

 

Mes coups de coeur (1)coeur (1)coeur (1)coeur (1)coeur (1)de l'année.

 

Take Shelter.Louise Wimmer - Affiche 1.Les Acacias - Affiche.Une bouteille à la mer - Affiche.Amador.Les Adieux à la Reine - Affiche.Pour Lui - Affiche.La terre outragée - Affiche.Week-end - Affiche.Barbara - Affiche.Une Seconde Femme - Affiche.Les Femmes du Bus 678 - Affiche.Camille redouble - Affiche.Quelques heures de printemps - Affiche.Vous n'avez encore rien vu - Affiche.César doir mourir - Affiche.A Royal Affair - Affiche-copie-1.Au-delà des collines - Affiche.

 

Pour lire les articles réservés aux autres films en 2012

 

 

  Cliquez sur les affiches !

 

 

Janvier

 

Take Shelter.Anonymous.Une vie meilleure - Affiche 1.Les Acacias - Affiche.Louise Wimmer - Affiche 1.J. Edgar - Affiche.Dans la tourmente - Affiche.Parlez-moi de vous - Affiche.La colline aux coquelicots..L'amour dure trois ans.Trust - Affiche-copie-1 ..Ici-Bas - Affiche.Le Printemps de Téhéran - Affiche.Millenium - Les hommes qui n’aimaient pas les fe-copie-5.Café de Flore - Affiche.The-Descendants---Affiche-1.jpg.The-Vintner-s-Luck----Affiche-2-copie-1.jpg.

%%%%% Février

 

Detachment - Affiche.Hanezu, l'esprit des montagnes - Affiche.Sur la planche - Affiche.Another Happy Day - Affiche-copie-1.  La Taupe - Affiche 2.Une bouteille à la mer - Affiche.En secret - Affiche.La Dame de fer - Affiche.Howl - Affiche.La vie d'une autre - Affiche.La Désintégration - Affiche.Amador..Cheval de guerre - Affiche.Sécurité rapprochée - Affiche.Albert Nobbs - Affiche 2..Martha Marcy May Marlene - Affiche.

 

Mars

 

Possessions - Affiche.Elena - Affiche.Fengming - Chronique d'une femme chinoise - Affiche.A L'aveugle - Affiche.38 Témoins - Affiche.Nouveau Souffle - Affiche.Le Fossé - Affiche.Cloclo - Affiche.Les Adieux à la Reine - Affiche.L'Oncle Charles - Affiche.Torpédo - Affiche.Hénaut Président - Affiche.Mince alors ! Affiche.2 days in New York - Affiche.Week-end - Affiche.La terre outragée - Affiche.

 

Avril

 

My week with Marilyn - Affiche.Le fils de l'autre - Affiche.Pour Lui - Affiche.Aux yeux de tous - Affiche.Blanche-Neige---Affiche-1.jpg.I wush - nos voeux secrets - Affiche.L'amour et rien d'autre - Affiche.Lock Out.Nouveau départ - Affiche.Les vieux chats - Affiche


Mai

 

  Miss Bala - Affiche.Barbara - Affiche.Sans issue - Affiche.Margin Call - Affiche.Dépression et des potes - Affiche.La cerise sur le gâteau - Affiche.Indian-Palace---Affiche-copie-1.jpg. 11-Fleurs---Affiche .Moonrise-Kingdom---Affiche-copie-1.jpg.De rouille et d'os - Affiche.Contrebande---Affiche-copie-1.jpg.Sur la route - Affiche.Cosmopolis - Affiche.Les Femmes du Bus 678 - Affiche.7 jours à La Havane - Affiche.

 

Juin

 

Une Seconde Femme - Affiche..Des Saumons dans le déser - Affiche.Bienvenue parmi nous - Affiche.Trishna----Affiche.jpg.Bel Ami - Affiche.Un bonheur n'arrive jamais seul - Affiche.La part des anges - Affiche

 

Juillet

 

Holy Motors - Affiche.Playoff - Affiche.Summertime - Affiche 1.Les Enfants de Belle Ville - Affiche.Mains armées - Affiche.Piégée - Affiche.Paris-Manhattan - Affiches.Laurence Always - Affiche.Jane Eyre - Affiche.

 

Août

 

.Lady Vegas - Affiche.À cœur ouvert - Affiche.Magic Mike - Affiche.Comme un homme - Affiche.Cornouaille - Affiche.Keep the Lights On - Affiche.A perdre la raison - Affiche.

 

 

Septembre

 

.Cherchez Hortense - Affiche.Monsieur Lazhar - Affiche.Killer Joe - Affiche.Ce que le jour doit à la nuit - Affiche.Des hommes sans loi - Affiche.Camille redouble - Affiche.Quelques heures de printemps - Affiche.Alyah - Affiche.Savages - Affiche.Vous n'avez encore rien vu - Affiche.

 

Octobre

 

Despues de Lucia - Affiche.Tous les espoirs sont permis - Affiche.Dans la maison - Affiche.Paperboy - Affiche.César doir mourir - Affiche.Amour---Affiche-2.jpeg.

 

 

Novembre

 

Argo - Affiche 2.Augustine - Affiche.La Chasse - Affiche.A Royal Affair - Affiche-copie-1.Jusqu'à mon dernier Souffle - Affiche 1.Les Lignes de Wellington - Affiche.Au-delà des collines - Affiche.Tango Libre - Affiche 

 

 

Décembre

 

Killing Them Softly - Affiche 2.Trois Mondes - Affiche.Le Noir (Te) Vous Va Si Bien - Affiche.Arbitrage - Affiche.Un jour de chance - Affiche.Main dans la main - Affiche.

19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 00:00

 

Date de sortie 19 décembre 2012

 

Main-dans-la-main---Affiche.jpg


Réalisé par Valérie Donzelli


Avec Valérie Lemercier, Jérémie Elkaïm, Béatrice de Staël,

Valérie Donzelli, Sébastien Noiré, Serge Bozon, Lyn Thibault

Philippe Laudenbach, Antoine Chappey, Michaël Dennard


Genre Comédie dramatique


Production Française

 


Main dans la main est le troisième long métrage de Valérie Donzelli

après La Reine des pommes en 2009 et La Guerre est déclarée en 2011.

 


Dans ses trois longs métrages, Valérie Donzelli relate un parcours initiatique. Elle raconte : "Le point commun de mes trois films, la rencontre, le couple et ce qu’ils ont appris. Dans La Reine des pommes c’était la rupture sentimentale qui lui permettait de rencontrer Rachel, d’être ainsi sujet de sa vie, dans La Guerre est déclarée, c’est la perte de l’insouciance, et l’épreuve qu’ils surmonteront ensemble, et dans Main dans la main, c'est une rupture forcée, qui amène une ouverture et une rencontre."

 

Main-dans-la-main---Jeremie-Elkaim-et-Valerie-Lemercier.jpg

 

Jérémie Elkaïm et Valérie Lemercier

Synopsis

 

Quand Hélène Marchal et Joachim Fox se rencontrent, ils ont chacun des vies bien différentes. Hélène dirige la prestigieuse école de danse de l’Opéra Garnier, Joachim, lui, est l’employé d’un miroitier de province.

 

Mais une force étrange les unit.

 

Au point que, sans qu’ils puissent comprendre ni comment ni pourquoi, ils ne peuvent plus se séparer. C’est physiquement impossible. Comme si de l’instant de leur rencontre Hélène et Joachim se mettaient malgré eux à valser dans un infernal duo.

 

Main-dans-la-main---Valerie-Lemercier-et-Jeremie-Elkaim.jpgValérie Donzelli voulait avant tout traiter du rapport fusionnel, sous différentes formes : un frère et une sœur qui habitent encore ensemble, Joachim et Véro, et deux amies dans un rapport d’exclusivité sentimentale, Hélène et Constance. Et puis Hélène et Joachim, frappés par le sort, se retrouvent liés, collés et cela crée une fusion arbitraire, magique, pas du tout psychologique qui va les isoler, les rapprocher et par la force des choses les défusionner des deux autres.
"Au départ, il n’est pas question d’amour, entre Hélène et Joachim, ils subissent leur sort et a priori tout les sépare. Mais ce sortilège les propulse dans l’intimité de l’un et de l’autre... pour finalement s’apercevoir qu’ils s’apprécient, qu’ils se comprennent, qu’ils se complètent. Vivre avec quelqu’un au quotidien est toujours une expérience intime particulière. Je crois qu’on ne connaît pas vraiment les gens tant qu’on ne vit pas avec eux", déclare la réalisatrice.

 
L’idée d’aborder le thème de la fusion est rattachée à l’histoire personnelle de Valérie Donzelli. En effet le petit frère de la réalisatrice est né exactement le même jour qu’elle, à deux ans d’écart. Leurs anniversaires se fêtaient donc ensemble, elle se confie : "Je ne sais pas si c’est dû à ça mais je suis très fusionnelle dans la vie, l’autre est presque une extension de moi-même. C’est parfois difficile à vivre car derrière ces rapports fusionnels se cache la peur de l’abandon. Bref, je trouvais rigolo de traiter de cette expérience de "couple" fusionnelle. Le cinéma peut permettre de concrétiser des choses encombrantes dans la vie, pour s’en amuser et peut-être mieux les supporter."

 

Main-dans-la-main---Jeremie-Elkaim.jpgComme dans les deux précédents films de la réalisatrice, il n’y a pas de second degré chez ses personnages. On a un accès direct à leur intériorité, ils ne sont jamais dans la duplicité ou la manipulation. Valérie Donzelli aime quand les personnages suivent une ligne claire, qu’ils disent les choses et agissent de manière frontale. Elle reconait être très premier degré dans la vie, c’est peut-être pour ça. Elle aime aussi quand les personnages ont une vraie intelligence de cœur, même quand ils sont méchants ou agressifs comme Constance, ou Rachel dans La Reine des pommes, ils sont humainement corrects. C’est ainsi qu’ils peuvent tous cohabiter ensemble. Ils ont une forme de grandeur, qui ne les rend pas mesquins. "Ce sont des héros modernes rajoute" Valérie Donzelli.

 

Joachim et Hélène, c’est d’abord deux milieux sociaux que tout sépare radicalement, dans la forme mais pas dans le fond. Ils regardent en fait dans la même direction. C’est ce qui fait qu’ils s’aimeront. Même si Hélène Marchal a un chauffeur, elle rejoint Joachim sur le plan politique : ils ont une même façon d’aborder la vie, de se comporter. Elle est plus que lui dans l’apparence, mais elle finit par abandonner son masque.


Valérie Donzelli vient d’un milieu socialement très mélangé. Sa mère était issue d’une grande famille de fromagers, elle avait des précepteurs quand elle était petite. Alors que son père est un fils d’immigrés italiens, peintre et sculpteur. La réalisatrice avoue avoir l’impression de connaître tous les personnages du film, de les avoir rencontrés, que cela soit le ministre, Nelly, la petite assistante, Jean-Pierre le voisin dépressif ou la famille de Véro et Jojo. Je trouvais ça amusant de faire cohabiter des personnages socialement si différents.

 

Main-dans-la-main.jpg


L’identité des comédiens principaux, Valérie Lemercier et Jérémie Elkaïm était prévue lorsque le projet a commencé à se mettre en place. Valérie Donzelli voulait écrire un film pour eux deux. "Je trouvais qu’ils formaient un duo intéressant. J’avais envie de les voir réunis au cinéma. Et puis j’aime l’Opéra Garnier, j’aime la danse, les petits rats, les tutus, j’avais envie que ça se passe dans cet univers-là. Je savais que Valérie Lemercier aimait la danse aussi. Je trouvais cela cohérent de la voir en directrice de l’Opéra Garnier. Pour moi, le talent de Valérie Lemercier, sa classe, son élégance n’étaient pas assez exploités. Elle ne jouait pas forcément dans les films comme j’avais envie de la voir. J’avais envie de montrer autre chose d’elle. C’était un défi : l’amener vers ce que je voulais et en même temps me nourrir de sa personnalité.Valérie Lemercier est une grande actrice, toujours au service du film, elle a une capacité de travail phénoménale. Elle est partante sur tout, tout l’amuse, elle a une vraie énergie communicative."

 
Jérémie Elkaïm reste fidèle à Valérie Donzelli puisqu’il est présent depuis le premier long métrage de la réalisatrice,  La Reine des pommes.

Main-dans-la-main---Valerie-Donzelli.jpgAprès avoir joué un couple avec Jérémie Elkaïm, Valérie Donzelli joue cette fois-ci sa sœur, prénommée Véro. Elle déclare : "Je ne voulais pas jouer dans le film au départ. C’est Jérémie et Pauline Gaillard, qui m’ont convaincue de jouer Véro. C’était drôle de jouer ce couple de frère et soeur avec Jérémie. J’adore Véro et la bonhomie avec laquelle elle danse devant Hélène Marchal. Elle y croit, elle est sincère, elle n’a pas d’arrière-pensée, elle est dans son plaisir, c’est le spectacle."
 
Comme toujours dans la filmographie de la réalisatrice, c’est Philippe Barrassat qui assure la voix du narrateur.

 

Valérie Lemercier avait vu vu et adoré La Reine des pommes. La comédienne a demandé à son producteur Edouard Weil, qui est également maintenant celui de Valérie Donzelli, qu'il  qu'il aille voir La Reine des pommes. Valérie Lemercier trouvait le film d'une liberté incroyable. Et La Guerre est déclarée lui a évidemment beaucoup plu aussi. 


La réalisatrice déclare : "La scène d’enterrement de Constance est l’une de mes préférées. On ne sait plus si on doit rire ou pleurer. Il faut que cette cérémonie ait lieu, par respect pour Constance, mais en même temps, elle est absurde, c’est une sombre mascarade. Le maître de cérémonie est empoté, Hélène est maladroite, le cercueil a du mal à partir... Quand elle dépose le petit carnet rouge dans le cercueil, Hélène est très émouvante. Ce geste raconte plus que ce qu’il montre, il présuppose qu’Hélène a fait la démarche d’aller le chercher. Elle est dans la douleur de perdre quelqu’un, qu’il ne devienne qu’un souvenir, elle a besoin de se raccrocher à des choses très concrètes. J’ai moi-même perdu ma mère au moment de la projection à Cannes de La Guerre est déclarée. Cette rupture m’a beaucoup impressionnée, le fait de couper, le rapport à la cérémonie d’enterrement, à son absurdité... Main dans la main est moins ouvertement autobiographique et plus loufoque que le précédent mais j’ai presque l’impression d’y dévoiler davantage ce que je suis.."

Lors d’une scène Jérémie Elkaïm interprète The Man I love de George Gershwin dans la langue des signes. C’est le scénariste Gilles Marchand qui a conseillé à Valérie Donzelli d’introduire cette séquence dans le film. "C’est une chorégraphie de Pina Bausch que Gilles Marchand m’a montrée. Je l’ai trouvée magnifique, je me suis dit que ce serait beau que Joachim la refasse à l’identique et qu’Hélène en soit étonnée, qu’elle se demande où il a découvert ça.

 

J’aime l’idée que la culture ne soit pas réservée à une élite.

 

C’est émouvant d’imaginer Joachim en train d’apprendre cette chorégraphie, peut-être juste pour lui, parce qu’il l’aime. C’est très attachant les gens qui fabriquent quelque chose par eux-mêmes et d’un coup dévoilent cette intimité. La beauté de cette chorégraphie devient un point commun entre Joachim et Hélène, qui montre qu’ils ne sont pas si différents. Quand elle lui demande : "Il y a d’autres choses que vous trouvez belles comme ça ? ", il lui répond : "oui". Ce oui, c’est elle, Hélène."

Pour les besoin de son rôle, Jérémie Elkaïm a pris quelques cours avec le danseur étoile Michaël Denard. Ce dernier joue d’ailleurs le chauffeur de Valérie Lemercier dans le film.

Main-dans-la-main---Valerie-Lemercier-et-Jeremi-copie-1.jpgLes prises de vue se sont effectuées entre octobre 2011 et février 2012, interrompues à plusieurs reprises par les obligations de promotion pour La Guerre est déclarée, projeté dans salles obscures à la fin de l’été 2011. L’idée était de rester dans une économie assez réduite, comme pour les précédents films. "Quinze personnes sur le plateau, ce qui reste assez léger, mais le tournage à l’Opéra était lourd, car le lieu est très grand, toujours en activité et nécessite donc une vraie organisation, ce qui n‘est pas mon fort. Même s’ils ont été super avec nous, Brigitte Lefèvre et toute son équipe, et nous ont déroulé le tapis rouge, cela demandait une grande préparation et beaucoup d’énergie de tourner dans un décor aussi énorme, où il y a toujours des spectacles, des répétitions..."  Le tournage s'est effectué en grand partie à Commercy. Une commune située dans le département de la Meuse. "La Meuse c’est la région de mon enfance. J’y ai passé toutes mes vacances petite car mes grands-parents (maternels et paternels) habitaient là-bas. Je connais bien les paysages lorrains et leur lumière, qui en automne sont vraiment magnifiques. Cela me faisait plaisir de retourner là-bas et de faire ainsi découvrir cette région à travers le film; région qui était si chère à ma mère". avoue Valérie Donzelli

 

 

 

 

Sources :

http://www.unifrance.org - Propos recueillis par Claire Vasse

http://www.cinemovies.fr

http://www.allocine.fr

12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 22:00


Date de sortie 12 décembre 2012

 

Un-jour-de-chance---Affiche.jpg


Réalisé par Álex de la Iglesia


Avec José Mota, Salma Hayek, Blanca Portillo,

Santiago Segura, Carolina Bang, Nacho Vigalondo,

Guillermo Toledo, Nerea Camacho, Fernando Tejero,

Juan Luis Galiardo, Antonio de la Torre


Titre original La Chispa de la vida


Genre Comédie dramatique


Production Espagnole, Française, Américaine

 


Un jour de chance est inspiré d'un film de Billy Wilder sorti en 1952, Ace in the Hole. Dans ce long-métrage, un journaliste sans scrupules allait s'emparer du malheur d'un mineur indien coincé dans un tunnel effondré pour en faire un évènement médiatique lucratif.


En tant que cinéaste engagé, Álex de la Iglesia signe avec Un jour de chance une charge acerbe contre le pouvoir médiatique et contre la destruction des valeurs véhiculée par la société de consommation et le nivellement de la culture par le bas :  

 

Un jour de chance 1.Un jour de chance 2

 

"Un directeur de festival le disait dernièrement : il ne se souciait pas du manque d'argent pour sa prochaine édition, mais il craignait que les gens s'en fichent si la culture disparaissait. Ce propos est aussi dans mon film : Blanca Portillo défend un théâtre romain plein de joyaux de l'Histoire que les gens détruisent par avidité de nouvelles. Le film reste néanmoins plein d'espoir et plaide pour la dignité, parce qu'elle est sous-estimée de nos jours", confie le metteur en scène.


Álex de la Iglesia signe un film protéiforme et peut-être trop riche derrière son apparence simplicité.


Synopsis

 

Un-jour-de-chance---Jose-Mota.jpg José Mota

 

Ancien publicitaire à succès désormais sans emploi, Roberto Gómez ne supporte plus d'être au chômage. Désespéré, il veut faire une surprise à sa femme en l'invitant dans l'hôtel qui fut le théâtre de leur lune de miel.

 

Mais l'établissement a laissé place à un musée, sur le point d'être inauguré et présenté à de nombreux journalistes. Au cours de sa visite, Roberto fait une grave chute...

 

En quelques minutes il devient l'attraction numéro 1 des médias présents et comprend que cet accident pourrait finalement lui être très profitable...

 

Salma Hayek Un-jour-de-chance---Salma-Hayek.jpg

 

Álex de la Iglesia, spécialiste de l'humour noir et ginçant, signe avec Un jour de chance une nouvelle comédie cinglante dont il a le secret. Après l’aboutissement que représentait l’immense Balada Triste, Álex de la Iglesia emprunte à nouveau le chemin de la farce et de l’absurde pour livrer avec Un Jour de chance un de ses films les plus engagés, dans une carrière déjà bien fournie en charges offensives envers un système à la dérive. Maniant toujours aussi brillamment l’humour noir et l’émotion, l’espagnol cinéphile au regard lucide sur son pays signe une fable humaine bouleversante qui prouve qu’il est bel et bien un artiste en colère.

 
Un-jour-de-chance---Alex-de-la-Iglesia-et-Jose-Mota.jpgLe cinéaste Álex de la Iglesia a pris comme habitude d'insérer de l'iconographie religieuse dans ses films et Un jour de chance n'échappe pas à la règle : "Il y a une scène où mon personnage est placé comme s'il était en croix. Il semble que nous ayons besoin d'un exorcisme, d'une espèce de retournement, pour nous rendre compte des choses. Si personne ne se sacrifie, nous ne nous apercevons pas que la situation est extrême. C'est pour cela que Jose Mota est comme un Christ entouré de vilains Romains et de gens qui le font souffrir. Salma Hayek a aussi quelque chose de la Vierge Marie ou de Marie-Madeleine : elle est à ses côtés, elle dépend de lui", explique l'espagnol.


Concrètement, le symbole n’est pas bien difficile à décrypter : il lobotomise le pur produit du capitalisme déshumanisé sur l’autel d’une grandeur oubliée de l’Espagne.

 

Difficile de trouver une image plus forte pour synthétiser la crise terrible que traverse la pays. Mais comme Álex de la Iglesia n’est pas du genre à s’apitoyer et qu’il préfèrera toujours gueuler très fort, au risque de passer pour un fou et de se mettre les cyniques, les vrais, sur le dos, il préfère tourner tout cela en farce caustique. Il n’a jamais été aussi indigné dans toute sa carrière. Le réalisateur concentre ici toute la colère et son regard assassin sur la communauté espagnole qui en oublie son principe d’entraide par appât du gain.


Futur maire, chirurgien, conservateur, journaliste, gardien, agent, président de chaîne de TV, chef d’entreprise, simple passant, tout ce petit monde qui s’orchestre autour de la situation de Roberto et sa mort annoncée à demi-mots, mais inconsciemment espérée par le naturel de l’homme plus proche du vautour que de l’animal évolué auquel il voudrait ressembler, tout cela crée une mosaïque fascinante, étrange et terrifiante.

 

Un-jour-de-chance---Fernando-Tejero-et-Salma-Hayek.jpg


Fernando Tejero et Salma Hayek


Avec Un Jour de chance, il synthétise tout ça, et plus encore, en enrobant le tout d’un exercice de style audacieux de huis-clos à ciel ouvert.

 
Álex de la Iglesia met en scène avec Un jour de chance un scénario écrit par Randy Feldman, et  collabore pour la quatrième fois avec le chef-opérateur Kiko de la Rica.

 

Un jour de chance surprend avant tout par la sobriété de ton adoptée par Álex de la Iglesia. Dans sa première partie il adopte même la forme d’un simple drame social doublé d’un humour exploitant au mieux le pathétique de la situation de Roberto Gómez, homme qui ne se considère plus comme tel depuis que ses journées sont rythmées par la recherche d’emploi, lui qui avait trouvé la chispa de la vida, le slogan de Coca-Cola. Et le réalisateur étant visiblement très en colère contre le système, il ne s’encombre pas de chemins tortueux et va généralement droit au but, quitte à paraître un brin bourrin dans son traitement. Avec son personnage broyé et dont la seule accroche véritable au monde des vivants reste sa femme, incroyable Salma Hayek, qu’il envoie dans la gueule du loup, il dresse un portrait peu glorieux du monde de l’entreprise en quelques minutes seulement.

 

Entre les amis d’antan qui s’éloignent dès lors qu’il est question d’aider quelqu’un, les cadres branleurs qui jouent à la Wii au bureau sous couvert de "projet" très important, les assistantes serviles, tout y est tourné vers l’absurde réaliste, sorte de traitement kafkaïen tourné vers la farce.

 

La force d’Álex de la Iglesia est qu’il n’oublie jamais l’humour, et n’oublie ainsi jamais son spectateur envers qui il éprouve depuis 20 ans le plus grand des respects.

 

Il lui livre une véritable histoire de cinéma, orchestrée en grande partie par Randy Feldman, qui prend racine dans la situation contemporaine et critique de l’Espagne en traitant de l’intime d’une de ses victimes. "Il n’y a pas plus difficile que de rentrer à son foyer le soir sans travail" avouera la femme de Roberto poussée dans ses derniers retranchements, et laissant apparaître une fissure dans son courage de façade.

 

Il n’est pas que question de chiffres, de crise, la première victime de ce monde est l’être humain. Et en jouant sur l’artifice de l’accident romantique, Álex de la Iglesia n’est pas loin d’affirmer que cette lobotomie, la société l’a peut-être cherchée. Dès lors qu’il empale son personnage sur ce chantier, on retrouve une certaine vision délirante du cinéma qui va développer autour de l’incident toute une série de petites intrigues et de grands personnages absurdes, tous tissant une vision de la société espagnole qui fait froid dans le dos car elle nous renvoie à la notre.

 

Et ce même si tout est traité sur le mode de l’exagération du cinéma.

 

Un-jour-de-chance---Alex-de-la-Iglesia-et-Jose-M-copie-1.jpg Álex de la Iglesia et José Mota


Porté par la partition comique de José Mota qui illustre à merveille le cancer du capitalisme outrancier sur l’humanité, Roberto Gómez pense plus à exploiter sa situation critique pour gagner de l’argent et enfin "faire quelque chose" plutôt qu’à sa femme et ses enfants, Un Jour de chance adopte un regard désabusé sur le monde, à la limite de la misanthropie s’il n’y avait pas, justement, les personnages très humains et profondément bons de la femme et des enfants.


Le comédien principal José Mota qui tient le rôle de Roberto est une figure populaire en Espagne. Connu notamment comme humoriste, l'acteur et son complice Juan Muñoz ont fait rire l'espagne de 1989 à 2007 avec leur duo comique appelé Cruz y Raya.

Blanca Portillo campe Mercedes dans Un jour de chance. Cette actrice ultra-populaire en Espagne a accédé à une renommée internationale en recevant, avec l'ensemble des actrices présentes dans le film de Pedro Almodóvar, le Prix d'interprétation collectif à Cannes 2006 pour son rôle dans Volver.

 

Un-jour-de-chance---Blanca-Portillo-et-Juan-Luis-Galiardo.jpg

 

Blanca Portillo et Juan Luis Galiardo


La comédienne mexicaine Salma Hayek, habituée des productions américaines, telles que Savages, est venue tourner en terre ibérique pour sa première collaboration avec le cinéaste Álex de la Iglesia. L'actrice semble de plus en plus aimer l'Europe; en effet, celle-ci a été à l'affiche en 2011 d'Americano du français Mathieu Demy et va tourner pour le serbe Emir Kusturica en 2013 dans Wild Roses, Tender Roses.

 

Salma Hayek Un-jour-de-chance---Salma-Hayek-copie-1.jpg


Bien décidé à allumer tout ce qui bouge, le réalisateur se moque de l’information instantanée et forcément inexacte, de l’exploitation du drame à la TV, de la déshumanisation des agences de communication, de cette tendance qu’à l’être humain à toujours tirer la couverture de son côté pour exploiter la pire des situations, ou plus largement le voyeurisme crasse d’un peuple qui n’a finalement pas beaucoup évolué depuis l’antiquité et se trouve bien à sa place pour attendre la mort de ce pauvre type dans une arène, symbole fondamental du goût pour le sang de l’homme, cet animal si évolué.

 

Drôle car absurde, le film finit par devenir bouleversant dans son dernier acte, mais sans jamais être plombant car Álex de la Iglesia ménage toujours un contrepoint plus léger, comme une respiration dans le drame. En exploitant au mieux ce lieu unique, développant une grammaire de cinéma inédite pour lui, même s’il se permet quelques beaux mouvements de grue ou ces brillants travellings dont il a le secret, il évite la répétition visuelle liée au huis-clos et ne manque pas inventivité.

 

Un-jour-de-chance---Fernando-Tejero.jpg Fernando Tejero

 

La marque des grands. Il en fallait du talent pour traiter sur le ton juste un tel récit, lui adopte un traitement qui fait de Roberto Gómez un symbole crucifié jusque dans sa position christique, le métaphore d’une société qui aime se repaître du sang de ceux qu’elle a engendrés, une société qui possède quelque chose de pourri et envers laquelle Álex de la Iglesia a la haine.

 

Quelle belle surprise, si drôle et si amère à la fois…

 

 

Sources :

http://peliculas.labutaca.net

http://www.cinespagnol-nantes.com

http://www.filmosphere.com

http://www.imdb.com

http://www.unifrance.org

http://www.allocine.fr

12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 00:00

 

Date de sortie 12 décembre 2012

 

Arbitrage---Affiche-1.jpg

 
Réalisé par Nicholas Jarecki


Avec Richard Gere, Susan Sarandon, Tim Roth,

Laetitia Casta, Nate Parker, Brit Marling, Stuart Margolin,

Nate Parker, Gabrielle Lazure, Chris Eigeman, Larry Pine, Austin Lysy

 
Genre Drame, Thriller


Production Américaine

 


Arbitrage----Marling-Brit--Richard-Gere--Susan-Sarandon-et-.jpg

 

Brit Marling, Richard Gere, Susan Sarandon et Austin Lysy

 

Synopsis

 

Robert Miller (Richard Gere) est l'un des magnats les plus puissants de la finance new-yorkaise.

 

Fort d'une réussite exemplaire, entouré de sa femme, Ellen (Susan Sarandon), et de ses enfants dont sa brillante fille, Brooke (Brit Marling), et son fils Peter (Austin Lysy) il incarne à lui seul le rêve américain.

 

Arbitrage - Susan Sarandon et Richard Gere Susan Sarandon et Richard Gere

 

Pourtant, au-delà des apparences flamboyantes, Robert Miller est piégé. Il doit à tout prix vendre son empire à une grande banque avant que l'on ne découvre l'ampleur de ses fraudes. La liaison qu'il entretient avec Julie (Laetitia Casta), une jeune marchande d'art française, complique aussi sa vie privée...

 

Laetitia Casta et Richard Gere Arbitrage---Laetitia-Casta-et-Richard-Gere.jpg

 

Alors qu'il est à deux doigts de conclure la transaction espérée, une erreur de trop va le mêler à une affaire criminelle. Pris à la gorge, cerné de toutes parts, Robert Miller va tout risquer pour sauver ce qui compte le plus pour lui.

 

Arbitrage---Tim-Roth.jpg Tim Roth

 

Encore doit-il choisir ce que c'est vraiment, et il ne pourra le découvrir qu'en affrontant les véritables limites de sa moralité.

 

Arbitrage - Richard Gere


Richard Gere

 

Diplômé de l'école de cinéma de l'université de New York à l'âge de 19 ans, Nicholas Jarecki a débuté sa carrière en tant qu'écrivain. Nicholas Jarecki est l'auteur du best-seller Breaking In : How 20 Film Directors Got Their Start, ou Comment 20 réalisateurs ont fait leurs débuts,  en 2002. Sa rencontre avec le réalisateur James Toback, pendant la création de son livre, le mène a réaliser un documentaire, sorte de making off, sur le projet sans scénario du réalisateur américain. Arbitrage---Richard-Gere-et-Nicholas-Jarecki.jpgLe film contient des interviews avec Woody Allen, Harvey Keitel, Robert Downey, Jr., Brooke Shields, Norman Mailer et d'autres. Ce documentaire The Outsider réalisé en 2005 est acclamé par les critiques. L'écrivain se lance ensuite, avec Bret Easton Ellis dans l'adaptation cinématographique du best-seller de ce dernier The Informers dont il signe le scénario. En 2008, le cinéaste se lance dans la production, pour un film de James Toback. Tyson, un documentaire incendiaire sur le légendaire poids lourd, qui remporte le Prix Spécial du Jury au Festival de Cannes 2008. Il réalise ensuite un court-métrage,Arbitrage est le premier long-métrage de fiction de Nicholas Jarecki.

 

Nicholas Jarecki s'est inspiré de deux films emblématiques des années 70 selon lui. Le premier, Chinatown réalisé en 1974 par Roman Polanski et Conversation secrète de Francis Ford Coppola.  


Même si Arbitrage met en scène un personnage principal qui est un magnat de la finance, le cinéaste tient à préciser qu'il ne s'est pas inspiré de Bernard Madoff : "Pour que mon film fonctionne, il fallait que le héros paraisse sympathique et Madoff ne me semblait pas être ce type de personne."

 

Arbitrage---Richard-Gere-et-Laetitia-Casta.jpgC'est The Great Hangover, un ouvrage regroupant les essais analysant le krach économique publiés dans Vanity Fair, qui a le plus retenu son attention. Nicholas Jarecki commente : "Le livre s'intéressait à la vie personnelle des protagonistes de la crise. Cet angle d'approche était passionnant." Nicholas Jarecki ajoute : "J'ai commencé à songer à ces maisons gigantesques en plein coeur de New York. Je suis souvent passé devant. Comment vivent ceux qui habitent là ? Quel genre d'homme pourrait y résider ? Que ferait-il dans la vie ? Il serait au minimum très riche, avec tous les avantages et les inconvénients que cela entraîne. Pourrait-il avoir été quelqu'un de bien ? Sa vie se serait-elle compliquée avec l'accroissement de sa fortune ? Aurait-il fait des compromis douteux Puisque l'argent permet de s'affranchir de bien des règles, aurait-il franchi la limite ? À qui devrait-il rendre des comptes ? De quoi serait-il capable pour protéger sa famille et lui-même ? Le personnage de Robert Miller est né de toutes ces questions."

 

Nicholas Jarecki a grandi à New York, entouré d'entrepreneurs et de traders. Il explique : "Je suis fasciné par le monde des affaires. J'ai possédé ma propre société, j'ai donc des connaissances techniques, et mes parents m'ont appris comment fonctionnaient les marchés boursiers." Le fait d'avoir été élevé à New York a également familiarisé le réalisateur avec les fossés sociaux qui séparent les habitants de la ville. Alors qu'il concevait le personnage de Robert Miller, Nicholas Jarecki a également créé celui de Jimmy Grant, un jeune homme noir qui entretient une relation complexe avec Robert. Jimmy est devenu un personnage central du film et sert aussi bien de contrepoint moral que de complice à Robert Miller.

 

Arbitrage---Richard-Gere-et-Laetitia-Casta-copie-1.jpg Richard Gere et Laetitia Casta

 

L'enthousiasme de Nicholas Jarecki a séduit une équipe de production aussi éclectique que compétente. Au cours de la phase de développement, Bret Easton Ellis, qui avait déjà écrit quelques scénarios avec Nicholas Jarecki, lui a présenté la productrice Laura Bickford. Celle-ci confie : "J'ai tout de suite aimé le scénario. À mon sens, les bons films sont ceux qui nous emportent dans une histoire humaine en nous faisant découvrir un univers de manière inédite. Arbitrage associe brillamment ces deux aspects."

 

Outre le fait de raconter l'histoire d'un homme pris dans un piège qu'il a lui-même créé, Arbitrage est également une réflexion profonde sur le comportement arrogant qui a plongé le monde dans la crise économique actuelle. Kevin Turen explique : "Il y a quelque chose de très réaliste chez ces personnages, dans leurs manoeuvres et dans la manière dont ils les mettent en place. Nicholas avait une bonne approche culturelle de cela et il s'est suffisamment documenté pour posséder son sujet au point de le digérer. Il n'a jamais cherché à embellir ou à éluder. Cela donne un mélange particulier qui sonne étonnamment vrai."

 
Le réalisateur d'Arbitrage a trouvé son directeur de la photographie, Yorick Le Saux, tout à fait par hasard : "J'étais en train de regarder le film Carlos d'Olivier Assayas car on m'avait dit qu'il y avait de bonnes performances d'acteurs. Nous étions en phase de casting. Mais au bout de 20 minutes, j'ai été tellement pris par la beauté des images que j'ai complètement oublié les comédiens !" C'est la première fois que Yorick Le Saux participe à un film américain.

 

Richard Gere et Gabrielle Lazure Arbitrage---Richard-Gere-et-Gabrielle-Lazure.jpg

 

Le scénario de Nicholas Jarecki a attiré un casting remarquable emmené par Richard Gere. Laura Bickford commente : "Richard est un immense acteur qui n'a plus rien à prouver. Pourtant, ce rôle lui permettait d'aller encore plus loin, encore plus profond que jamais. Il adore les projets qui ont de la matière et du sens. Dans ce rôle, il lui suffisait d'enfiler le costume pour incarner le personnage, mais comme il l'a dit à Nick dès leur premier rendez-vous, il voulait explorer le côté sombre sous cette apparence superficielle. Il est aussi concentré, charismatique, passionné et motivé que Miller, et on imagine qui est Robert rien qu'en voyant la manière dont Richard l'incarne. Richard Gere  apporte son charisme au personnage et l'amène à un niveau qui dépasse la description." Le film est entré en production un an jour pour jour après la fin de l'écriture du scénario.

 

Arbitrage---Richard-Gere-et-Brit-Marling.jpg Richard Gere et Brit Marling

 
Le premier rendez-vous entre Nicholas Jarecki et Richard Gere a laissé un souvenir mémorable dans la mémoire du réalisateur : "J'étais allé déjeuner chez Richard, dans un petit bed and breakfast qu'il tient avec sa femme. Il m'a posé des questions sur la manière dont j'envisageais le film et m'a proposé de jouer son personnage d'une façon violente. On s'est donc mis à répéter une scène où son personnage se dispute avec sa maîtresse. Alors qu'il commençait à élever la voix, toutes les personnes en train de manger nous ont regardés d'un air horrifié !"

 

Richard Gere et Nate Parker Arbitrage---Richard-Gere-et-Nate-Parker.jpg


C'est la seconde fois que Richard Gere et Susan Sarandon jouent ensemble après le film Shall we dance ? La Nouvelle vie de Monsieur Clark en 2003.

 

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Nicholas Jarecki a rencontré la jeune actrice Brit Marling d'une manière originale : "La première fois que l'on s'est parlé, c'était sur Skype et dès ce moment, je sentais son énergie. C'est une drôle de manière de faire un casting mais ça a vraiment fonctionné avec elle. 10 minutes après, je lui ai demandé de venir à New-York alors qu'elle était à Los Angeles et elle a immédiatement accepté", explique le cinéaste.

 

Arbitrage---Brit-Marling.jpg

 

Brit Marling

   
Arbitrage a été présenté en avant-première au Festival de Sundance 2012.


C'est Cliff Martinez, compositeur entre autres, de nombreuses bandes-originales pour Steven Soderbergh  qui s'est occupé de celle d'Arbitrage.

 
A l'origine, l'un des rôles féminins devait être tenu par Eva Green, indisponible pour cause du tournage de Dark Shadows. Laetitia Casta l'a remplacée. Du côté des hommes, c'était Al Pacino qui était pressenti pour jouer le rôle finalement interprété par Richard Gere.

 

 

 

Sources :

http://www.cinemovies.fr

http://www.imdb.com

http://cinema.nouvelobs.com

http://www.unifrance.org

http://www.allocine.fr

6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 00:00

 

Date de sortie 5 décembre 2012

 

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Réalisé par Jacques Bral


Avec Sofiia Manousha, Lounès Tazairt, Julien Baumgartner,

Thierry Lhermitte, Sid Ahmed Agoum, Salim Kechiouche

Elise Lhomeau, Grégoire Leprince-Ringuet, Souad Amidou

 
Genre Drame


Production Française

 


Le réalisateur français Jacques Bral aime prendre son temps entre ses films. En effet, le natif de Téhéran n'a réalisé que 7 films en preque 40 ans de carrière. Son dernier film, Un printemps à Paris, date de 2006. Auparavant, il s'était écoulé 12 ans entre Mauvais garçon réalisé en 1993 et Un printemps à Paris.

 

Le Noir (Te) Vous Va Si Bien est son septième long-métrage.

 

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Sofiia Manousha

 

Synopsis

 

Une famille orientale émigrée, en Europe.

 

L'épicier Moncef (Lounès Tazairt), le père, porte en lui la souffrance du déracinement et le poids de "l’ailleurs". Sauvegarder sa culture, vivre dans le respect des traditions, c'est pour lui, plus qu’une règle de vie, mais davantage une manière de rester fidèle à son passé, à son origine et surtout … à lui-même.

 

Le-Noir--Te--Vous-Va-Si-Bien---Lounes-Tazairt.jpg Lounès Tazairt


Chaque matin, Cobra (Sofiia Manousha), sa fille, quitte la maison familiale. Voilée. Mais chaque matin, elle se change, dans un café, son refuge à elle; avant de se rendre à son travail, la chevelure et l’esprit libres.

 

À la maison, Moncef est inquiet. Cobra est encore célibataire et il voudrait bien la marier au plus tôt. Dans l’entreprise où Cobra travaille, le jeune patron est tombé amoureux d’elle. Il est prêt à tout pour l’épouser. Mais Cobra, elle, veut choisir, comme sa mère l’avait fait en son temps avec son père.

 

Elle n’aura pas le temps de présenter l’homme de sa vie à ses parents. Un ami de son père les surprend. Dans le café…

 

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Grégoire Leprince-Ringuet et Sofiia Manousha

 
Le Noir (Te) Vous Va Si Bien a battu des records de "like" sur le réseau social Facebook. Le film dépasse les 60.000 fans, ce qui est rarissime pour un film français quand on sait que les plus gros blockbusters américains plafonnent entre 80.000 et 100.000 "like". L'attente est donc très grande pour ce nouveau film de Jacques Bral qui traite d'un sujet sensible, le communautarisme.


C'est avec une intrigue relativement simple, celle des dernières semaines de la vie d'une jeune fille d'origine orientale, avec le ressort de la tragédie comme support, que Jacques Bral parvient à écrire un scénario périlleux et audacieux qui sait éviter les écueils et les poncifs qu'un tel sujet pouvait présenter, car rien n'est éludé dans ce mélodrame contemporain.

 

Le tchador, l'intégration, l'islam, les banlieues, la libération des femmes, autant de thèmes qui traversent le scénario sans en être véritablement l'objet. Jacques Bral signe ici un film politique et poétique, sombre et lumineux sur nos "malentendus" culturels dont le prétexte et l'enjeu sont le corps des femmes mais aussi leurs désirs.


Ce sont elles, et en particulier Cobra, l'héroïne principale du film, qui tiennent la part belle et auxquelles le réalisateur rend la parole dans ce brouhaha au coeur duquel les sociétés occidentales et musulmanes les ont placées comme "sujet de société" et dont le film restitue avec justesse les contradictions, oppositions mais également les passerelles, similitudes.

 

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Julien Baumgartner et Sofiia Manousha

 

Un mot de François Guérif. “Comment peut-on juger les gens?”.
Ces mots qui concluaient Extérieur, Nuit nous reviennent en mémoire en voyant
Le Noir (Te) Vous Va Si Bien. Jacques Bral a beau aborder un sujet sociétal qui a fait, et fait toujours, polémique, il le fait à sa façon, en refusant tout schématisme, sans accuser personne. En cinéaste, il regarde ses personnages, les accompagne dans leur contexte social, témoigne de leurs aspirations, de leurs contradictions, de leurs fragilités, souligne les malentendus, source de drames qui auraient dû, en d’autres circonstances, être évités.


Ici, c’est le déracinement qui est à la base de tout, les traditions mal léguées ou mal perçues, la peur de l’opinion de l’autre, le dialogue non engagé. Même s’il soulève une multitude de questions, le film n’en est pas pour autant un film à thèse.
Le Noir (Te) Vous Va Si Bien est, avant tout, l’histoire d’un amour tragique, le portrait vibrant d’une jeune femme à l’esprit libre, magnifiquement incarnée par Sofiia Manousha, celui d’un père et d’une famille broyés par un destin, plus aveugle que jamais. Et c’est parce qu’ils sont enracinés dans un quotidien qui, bien qu’absurde, nous est familier, que ces personnages existent, avec leur poids de chair et de sang, et qu’ils nous touchent, profondément.

 

Sofiia-Manousha---Sofiia-Manousha.jpgLe Noir (Te) Vous Va Si Bien évoque un problème de société actuel et la question de la double-culture à travers le personnage de Cobra qui doit jongler entre ses valeurs familiales et son milieu professionnel. Le cinéaste Jacques Bral, qui a vécu en Iran, a voulu faire ce film à partir d'un certain choc qu'il a eu en arrivant en France et en voyant des jeunes femmes revendiquer le droit de porter le tchador. Le metteur en scène a été frappé par ce décalage, lui qui a toujours vu les femmes en Iran oppressées via cette loi dogmatique qui oblige les femmes à se voiler.

 

Le Noir (Te) Vous Va Si Bien porte dans son titre, toute l'équivoque que le film porte en lui sans effet de démonstration. Du sensuel au mortel, du singulier à l'universel, du féminin au masculin, de l'intérieur à l'extérieur, de l'enfermement à la lumière, le film circule en faisant converger plutôt que s'opposer des cultures qui puisent l'une en l'autre des réponses à un même questionnement autour de la femme et du désir des hommes comme la fascination que deux cultures ont l'une pour l'autre. Toute l'audace et la finesse du propos réside dans ce regard où chacun ici a sa place et ses propres motivations "légitimes" pour convoiter Cobra de manière singulière.


Qu'ils aient comme horizon les tours de la Défense ou le désert du Maghreb, les hommes ont toujours pour horizon les femmes, ainsi sont-ils posés en spectateurs démunis, parfois patauds, dans ce scénario où les tirades empruntées au comique illuminent sa trame avec tendresse. Le père, inscrit dans sa tradition et dans l'immigration, se demande ce que le mot "alternative" peut bien signifier dans le journal. 

 

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Sofiia Manousha


La jeune actrice Sofiia Manousha tient son premier rôle principal avec Le Noir (Te) Vous Va Si Bien. La jeune actrice a été auditionnée et choisie pour le rôle à seulement deux semaines du début du tournage.
 
Souad Amidou, qui campe Maléké dans le film, a révélé que le réalisateur a laissé place à une part d'improvisation dans le film : "J'aime beaucoup travailler comme ça, un côté extrêmement cadré, très précis, au rasoir sur le texte et puis en même temps, lâcher un petit peu de soi, un petit peu d'improvisation, donc de jeu, donc de fun", confie la comédienne.

 


Salim Kechiouche campe le personnage de Rachid dans le film. Le comédien a pris plaisir à tourner avec Jacques Bral pour qui il a une affection particulière : "Avec Jacques, on a pris vachement de temps (...) de travailler dans le détail, tout était important dans la mise en scène, dans les intentions de jeu (...) ça m'a vraiment fait plaisir de travailler sur ce projet, j'ai beaucoup d'affection pour Jacques et toute l'équipe", raconte l'acteur.

 

Le-Noir--Te--Vous-Va-Si-Bien---Salim-Kechiouche.jpg Salim Kechiouche

 

Richard, joué par Grégoire Leprince-Ringuet qui a toujours aimé les belles filles, se sent pris au dépourvu et piégé parce que choisi "pour toujours".

 

Serge, interprété par Julien Baumgartner, sentant l'éternel célibat le gagner se demande "si on peut avoir deux religions, comme on a la double nationalité" pour épouser une jeune fille différente des "autres".

 

 

François, son père, dont le rôle est tenu par Thierry Lhermitte, n'a pas d'avis ni d'objection au projet de son fils. Il enjambe la religion et s'incline devant la beauté magnétique de Cobra. Pour lui "Si Dieu existe, c'est certainement une femme".

 

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Julien Baumgartner et Thierry Lhermitte


Des scènes comiques aèrent le film et parviennent ainsi à instaurer un climat vaporeux dans cette histoire de femmes, dont Cobra incarne, telle Ève, l'éternel féminin. Rythmé comme une litanie, le film se déploie autour des allers-retours de Cobra entre travail et maison, détermination et assujettissement, tradition et désir, tempérament et culture, candeur et découverte.

 

Déterminées, les femmes le sont toutes dans ce film. De tempérament, de culture, de traditions, de désirs, les leurs et ceux que les hommes leurs imposent subrepticement, comme on pose jalousement un voile sur une chevelure ainsi emprisonnée, à son insu. C'est en introduisant un voile sur la chevelure et le corps féminin et en le soulevant, de façon pudique et poétique que Jacques Bral parvient à écrire un film atemporel et pourtant inscrit dans son temps. Un film qui s'élève au delà du religieux en s'inscrivant dans le parti pris du quotidien profane et charnel et c'est en cela qu'il interroge le politique.

Le-Noir--Te--Vous-Va-Si-Bien---Salim-Kechiouche-copie-1.jpgAinsi, autour de scènes de repas, qu'il s'agisse de la cuisson des pâtes, "sept minutes exactement", de la préparation du couscous avec le "concombre du chinois parce qu'il est meilleur", ou du repas succulent concocté avec "le frigo vide de Richard", comme avec l'introduction de scènes éminemment sensuelles dans lesquelles le désir ambivalent affleure n'importe où. Dans le baiser initiatique et langoureux entre Anaïs et Cobra, le baiser furtif dans les toilettes des hommes entre Serge et Cobra, celui intempestif et fougueux qu'elle donne à Richard, le film ramène sans cesse à la vie parvenant à faire presque oublier au spectateur la tragédie initiale qui lui est proposée à voir comme fin.


La force du propos et du scénario réside dans cette capacité à faire oublier, dans une narration simple et essentiellement charnelle le quotidien, comme l'est celui des femmes. La tragédie, qui comme toute tragédie, surgit de façon inopinée. Absurde, comme le sont des sociétés qui s'observent, s'envient, s'estiment, mais ne parviennent pas à sortir de leur malentendu, comme on ne saurait trouver une issue honorable à une scène de ménage, sans queue ni tête.


Dans l'épicerie de Moncef, le raisin est bon, François en achètera deux fois, faute de savoir parler. À côté de l'épicerie de Moncef, le Chinois vend des concombres meilleurs et moins chers, alors on les mange sans rien dire, l'orgueil à peine blessé.


La fille de l'épicier de Moncef meurt, étranglée, faute de qui, faute de quoi ?

 
Jacques Bral a choisi une nouvelle fois le chef-opérateur François Lartigue pour s'occuper de la lumière du film Le Noir (Te) Vous Va Si Bien après avoir déjà travaillé avec lui en 2004 pour Un printemps à Paris.
 
Le compositeur de Le noir (te) vous va si bien, Nathaniel Mechaly est un musicien chevronné à qui l'on doit déjà un grand nombre de participations dans de grandes productions.

 

 

Sources :

http://le-noir-te-vous-va-si-bien-le-film.com

http://www.cinemotions.com

http://blogs.mediapart.fr

http://www.unifrance.org

http://www.allocine.fr

 

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