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Sources :
http://www.cinemovies.fr
http://www.allocine.fr
Réalisé par Thierry Klifa
Avec Catherine Deneuve, Géraldine Pailhas, Nicolas Duvauchelle,
Marisa Paredes, Marina Foïs, Jean-Marc Barr, Jean-Baptiste Lafarge,
Hélène Fillières, Gilles Cohen
Long-métrage belge, français.
Genre Drame
Date de sortie cinéma : 23 mars 2011
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Catherine Deneuve
Synopsis :
Un écrivain en mal d'inspiration infiltre la vie d'une journaliste star de la télé et de sa fille danseuse étoile pour écrire à leur insu une biographie non autorisée. Pendant ce temps, en Bretagne, un garçon de 20 ans, Bruno, qui habite avec ses parents, ne sait pas encore les conséquences que toute cette histoire va avoir sur son existence ...
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Nicolas Duvauchelle
Catherine Deneuve
A l'origine des Yeux de sa mère se trouve l'envie pour le réalisateur Thierry Klifa de retrouver Catherine Deneuve et Géraldine Pailhas, déjà présentes dans son précédent film. Le cinéaste avait aussi comme ambition de raconter l'histoire d'une femme qui part à la recherche du fils qu'elle a abandonné. Autour de ce fil conducteur s'est construit le scénario, comme l'explique Christopher Thompson, co-sénariste du film : "(...) comme on peut le voir aujourd’hui, l’histoire s’est considérablement enrichie aussi bien en événements qu’en personnages. (...) Les personnages de Maria, Bruno et Lena sont arrivés assez vite en tout cas. Cela a été plus long de trouver comment on allait les faire coexister, de trouver les échos qu’ils allaient susciter les uns chez les autres… C’est lorsqu’on a eu l’idée du personnage de Mathieu qu’on a senti qu’on avait trouvé le personnage moteur, celui qui allait nous permettre de les lier tous."
Géraldine Pailhas
Comme pour ses autres films, Thierry Klifa a coécrit le scénario des Yeux de sa mère avec Christopher Thompson. Leur collaboration s'est déroulée de manière différente cette fois-ci car tous les deux écrivaient en même temps le script de Bus Palladium, première réalisation de Thompson. Thierry Klifa revient plus en détails sur leur travail : "On écrivait en même temps Bus Palladium et Les Yeux de sa mère. Une semaine l’un, une semaine l’autre. C’était à la fois exaltant et un peu schizophrénique de passer d’un univers à l’autre, d’une histoire à une autre, d’autant qu’elles étaient très différentes et que chacun essayait d’aider l’autre à accoucher de son projet tout en y mettant aussi des choses personnelles. (...) Je suis plutôt excessif quand Christopher est plus posé, plus rationnel. Sans doute que j’envisage la vie de manière peut-être plus romanesque et qu’il a cet avantage - important - de me ramener à une forme de réalité."
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Jean-Baptiste Lafarge
Thierry Klifa et son co-scénariste Christopher Thompson revendiquent Douglas Sirk comme l'une des références principales des Yeux de sa mère. Quand au chef opérateur Julien Hirsch, il avoue avoir tout d'abord pensé à Pedro Almodóvar à la lecture du scénario : "J’avais vu Almodóvar pour plein de raisons - le rapport à l’Espagne, la présence de Marisa Paredes, ces relations amoureuses douloureuses et compliquées, les hôpitaux, le milieu du spectacle, les rebondissements mélodramatiques, etc. - c’est une référence que Thierry ne m’a jamais citée ! Et tant mieux, parce que, formellement, c’est tellement fort que ça nous aurait certainement limités (...)." En revanche, un cinéaste américain les a beaucoup inspirés, lui et le réalisateur : "On a revu ensemble les films de James Gray. Ils ont été un terrain très important pour nos discussions, notamment en ce qui concerne la tension dans les plans, la tension dans l’histoire et aussi, bien que ce soit ancré dans un certain réalisme, ce lyrisme…"
Contrairement au Héros de la famille qui tournait autour de la figure paternelle, c'est la mère qui est ici au centre du film, traitant à la fois de "la mère absente, la mère qui abandonne, la mère de substitution, la mère adoptive…", incarnées tour à tour par Catherine Deneuve, Géraldine Pailhas, Marisa Paredes et Marina Foïs.
Thierry Klifa ajoute : "Il y a aussi la mère qui a disparu, la mère morte, clé du chagrin de Mathieu (Nicolas Duvauchelle)."
Jean-Marc Barr
Les yeux de sa mère, partition maîtrisée
Par Emmanuel Cirodde (Studio Ciné Live), publié le 22/03/2011
Extrait de l'article ...
Pudique, le réalisateur dose ses effets, et a bien assimilé Sautet pour offrir un film plus personnel : après tout, Mathieu, c'est un peu Thierry Klifa, l'enquêteur sans concession qui finit par abolir la distance avec son sujet - le cinéma -, jusqu'à la fusion. Mathieu, qui a perdu sa mère, ne supporte pas de voir ces femmes négliger l'essentiel : aimer leur enfant tant qu'il en est temps. Son histoire touche, tout comme celle de Jean-Baptiste Lafarge, Jean-Marc Barr et Marina Foïs, contre-chants de cette folie parisienne qui, du fin fond de la Bretagne, vont voir leurs destins liés à ces géants bien fragiles et, finalement, attachants. Regardez-les bien dans les yeux, vous aurez beaucoup à découvrir.
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Jean-Baptiste Lafarge et Marina Foïs
Le réalisateur souhaitait aborder le deuil sous un nouvel angle, à travers le personnage de Mathieu, incarné par Nicolas Duvauchelle : "On nous explique tout le temps comment on se remet forcément des deuils, des disparitions, moi, au contraire, je voulais parler du mal qu’on peut avoir à survivre à la disparition d’un être cher, de l’amputation qu’on ressent, de la vie qui, même si elle continue, ne sera plus jamais la même." Thierry Klifa évoque comme principale référence pour l'écriture du personnage Un coeur en hiver avec Daniel Auteuil : "Quelqu’un qui, tout d’un coup, a décidé de se mettre comme entre parenthèses, quelqu’un qui est absent à lui-même. C’est ce qui est arrivé à Mathieu après la mort de sa mère. Maintenant qu’il a tellement souffert, il se croit à l’abri de tout sentiment." Il ajoute : "Mathieu vit dans cet appartement qui était celui de sa mère, un peu comme le personnage de François Truffaut dans La Chambre verte. Il a une manière radicale de penser que sa mère vit encore à travers lui. Quitter l’endroit où ils ont vécu serait la trahir, l’abandonner à l’oubli, tourner la page et il ne veut pas tourner la page…"
Les Yeux de ma mère évoque, à travers les personnages de Maria et de Judit, la Loi sur la Mémoire Historique, loi espagnole visant à reconnaître les victimes du franquisme. Maria (Géraldine Pailhas), dont le père est un Espagnol et un opposant farouche au régime de Franco, est élevée par sa tante, interprétée par l'une des actrices fétiches d'Almodóvar,
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Marisa Paredes
Marisa Paredes, qui témoigne : "J’ai été surprise et très touchée qu’on parle de cette loi si importante dans un film français. Je ne veux pas oublier qu’en Espagne, la liberté est quelque chose qui est arrivé après de nombreuses années de dictature. Il faut savoir regarder le passé en face. Ne jamais l’oublier. L’explosion de liberté qu’a représentée la Movida a été merveilleuse à vivre justement parce qu’on sortait de la répression la plus totale. C’était comme de passer de la nuit la plus noire à une véritable explosion de couleurs. Cela a vraiment marqué les gens de ma génération." A propos de son rôle, elle ajoute : "J’avais peur de jouer en français et en même temps c’était forcément excitant. Comme un défi à relever. J’avais peur de mon accent, peur qu’on ne me comprenne pas très bien. Heureusement, j’avais un très bon coach sur le plateau, Victor Ramos. Et puis aussi, j’ai pensé à… Pablo Picasso ! Alors qu’il a passé toute sa vie en France, il avait un énorme accent qui faisait qu’on n’oubliait jamais qu’il était espagnol. D’une certaine manière, ça m’a rassurée !"
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Thierry Klifa a fait appel à Gustavo Santaolalla
pour composer la musique des Yeux de sa mère. Ce musicien argentin a collaboré à tous les films de Alejandro González Inárritu dont Babel pour lequel il est récompensé par un Oscar de la meilleure musique en 2007. Ce prix lui avait déjà été décerné l'année précédente pour Le Secret de Brokeback Mountain. Le compositeur revient sur le processus de création : "Je suis parti du scénario, des personnages, des différents univers du film, de ce qui me rattache à l’histoire. J’aime beaucoup faire ça plutôt que de partir des images déjà tournées - sauf quand on ne peut pas faire autrement. Ce qui était bien, c’est que, très peu de temps après notre rencontre, avant même le début du tournage, j’ai pu lui envoyer quelques morceaux et il les a aimés !".
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Sources :
http://www.allocine.fr
http://www.lexpress.fr
http://www.cinemovies.fr
http://www.unifrance.org
http://www.imdb.com
Date de sortie cinéma : 28 décembre 2011
Réalisé par Andrea Molaioli
Avec Toni Servillo, Remo Girone, Sarah Felberbaum,
Fausto Maria Sciarappa, Lino Guanciale,
Vanessa Compagnucci, Lisa Galantini, Renato Carpentieri
Genre Drame
Production Française, italienne
Titre original Il Gioiellino
Synopsis
Leda est l’un des fleurons de l’économie italienne qui fait la fierté du pays et de la famille qui la dirige. Les Rastelli ont construit un empire qui s'étend sur les 5 continents. Soumis aux lois d'un marché mondial sans pitié, ils doivent sans cesse trouver des solutions pour ne pas sombrer. Falsifications, corruption, appuis politiques : tout est bon pour préserver les apparences d'une entreprise florissante. L'empire des Rastelli est l'histoire d'une famille d'entrepreneurs qui est allée trop loin dans une arnaque d'ampleur internationale.
L'affaire Parmalat
Ce film engagé et documenté s'inspire du scandaleux crack Parmalat survenu en 2003, qui a envoyé derrière les barreaux un certain nombre de hauts dirigeants de cette société agro-alimentaire pour liquidation frauduleuse, et qui a, dans un même temps, fait plonger dans le désarroi ses principaux actionnaires et investisseurs. Calisto Tanzi, fondateur de l'entreprise et accusé de malversations financières, aurait déclaré lors de son procès qu'"à part ce trou de 14 milliards, la société est un petit bijou...", une remarque jugée de mauvais goût par le tribunal qui l'a condamné, lui et ses complices, à plusieurs années de prison en 2010.
Ce film n'a pas pour but d'exposer aux spectateurs ces malversations financières du monde de l'entreprise, déjà bien couvertes par la presse, mais d'aborder celles-ci du côté de leurs principaux acteurs. Explications d'Andrea Molaioli, le réalisateur : "Nous avons essayé de regarder le monde avec les yeux de nos protagonistes, une bande de manager de province projetés sur la scène de la finance mondiale, armés seulement d’un diplôme de comptabilité et d’une bonne dose de sang froid dans la gestion d’entreprise, capables de tenir en échec les marchés mondiaux grâce à un faux compte réalisé avec un scanner et du blanc."
Pour le réalisateur Andrea Molaioli, la société fictive du film, Leda, acronyme de Lait et de Dérivés Alimentaires, représente toutes ces sociétés, italiennes ou non, qui ont fait du débit leur stratégie et du faux bilan comptable un instrument.
Toute ressemblance avec l'entreprise italienne Parmalat et son "affaire" ne sont, à vous en assurer, pas une coïncidence !
Après s'être brillamment imposé dans le monde cinématographique il y a quatre ans avec son premier film, La Fille du lac, Andrea Molaioli revient sur les écrans avec ce nouveau film.
Le réalisateur Andrea Molaioli a lui-même rappelé le comédien Toni Servillo pour lui proposer le rôle du personnage principal de L'Empire des Rastelli. L'acteur a en effet déjà tourné sous sa direction pour son premier film, La Fille du lac en 1997.
Interview d'Andrea Molaioli .... Cliquez ICI !
Le film a été tourné à Acqui Terme, une petite ville du Piémont située en Italie, ainsi qu'à New York, Saint-Pétersbourg et Moscou.
Le ministère du Patrimoine et de la Culture italien (MIBAC) a participé au financement du film à hauteur de 1 650 000 euros.
Rencontres du cinéma italien à Toulouse 7ème édition
L’Empire des Rastelli, avant-première, cinéma ABC Toulouse, 11 décembre
Sources :
http://www.allocine.fr
http://www.excessif.com
http://www.cinemapolis.info
http://cinealma.fr
http://www.cinemovies.fr
"Le bonheur est la chose la plus simple,
mais beaucoup s'échinent à la transformer
en travaux forcés !"
François Truffaut
Quelques coups de cœur
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Bonne visite !
En 2016.
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En 2015.
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