Réalisé par Asghar Farhadi
Avec Peyman Moaadi, Leila Hatami, Sareh Bayat,
Shahab Hosseini, Sarina Farhadi, Merila Zare'i,
Ali-Asghar Shahbazi, Babak Karimi, Kimia Hosseini
Titre original : Jodaeiye Nader az Simin
Long-métrage iranien . Genre : Drame
Date de sortie cinéma : 8 juin 2011
Les interprètes ont, eux, reçu l'Ours d'Argent de la meilleure interprétation.
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Lorsque sa femme le quitte, Nader engage une aide-soignante pour s'occuper de son père malade.
Il ignore alors que la jeune femme est enceinte et a accepté ce travail sans l'accord de son mari, un homme psychologiquement instable.
Leila Hatami et Peyman Moaadi
Un mot sur le réalisateur
Asghar Farhadi, est né en 1972 à Ispahan en Iran
Avec Hamid Farokhnezhad, Leila Hatami et Gohar Kheirandish
Beautiful city en 2004
Avec Hossein Farzi-Zadeh, Taraneh Alidousti
Avec Hedieh Tehrani, Taraneh Alidousti, Hamid Farokhnezhad
- le prix du meilleur scénario au festival des Trois continents à Nantes
- et le prix du meilleur film au festival international de Chicago.
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Avec Golshifteh Farahani, Taraneh Alidousti, Shahab Hosseyni
Asghar Farhadi raconte comme lui est venue l'idée du film : "J’étais de passage à Berlin, où je travaillais sur le scénario d’un autre projet. Un soir, dans la cuisine, j’ai entendu une musique iranienne qui venait de la pièce voisine. Tout à coup, j’ai été envahi par des souvenirs et des images d’une tout autre histoire. J’ai essayé de les chasser de mon esprit, et de me concentrer sur le scénario que j’écrivais. Mais il n’y avait rien à faire : les souvenirs et les images s’étaient enracinés en moi. Ils ne me lâchaient pas : même dans la rue et dans les transports en commun, ce début d’intrigue qui venait d’ailleurs me poursuivait. J’ai fini par accepter l’idée que je me sentais de plus en plus proche de cette histoire.
Ils ne me lâchaient pas : même dans la rue et dans les transports en commun, ce début d’intrigue qui venait d’ailleurs me poursuivait. J’ai fini par accepter l’idée que je me sentais de plus en plus proche de cette histoire. Donc, je suis retourné en Iran, et je me suis mis à travailler sur ce scénario, qui allait devenir celui d’Une Séparation."
Le tournage s'est essentiellement effectué en décors naturels à l'exception des séquences du bureau du juge et du tribunal, pour lesquelles l'équipe a dû construire de toutes pièces dans deux écoles désaffectées, faute d'avoir été autorisée à tourner en ces lieux.
Contrairement aux apparences, le film n'est pas inspiré de faits réels, comme l'explique le réalisateur : "Ce qui peut donner cette impression, c’est une certaine dimension documentaire présente dans le film. C’est parce que j’ai mené un important travail de recherche auprès de juges, de tribunaux et que j’ai consulté de nombreux conseillers juridiques pendant la phase d’écriture, que le film est très proche de la réalité actuelle."
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Avec Une Séparation, Asghar Farhadi a souhaité faire un film universel.
À la fois politique et humain : "Dans la mesure où mes histoires sont nourries de ces rapports humains, je ne pense pas qu’elles soient spécifiquement iraniennes mais plutôt accessibles au plus grand nombre, par-delà les frontières géographiques, culturelles ou linguistiques. Selon moi, ce qui caractérise également cette histoire, c’est qu’elle n’a pas été conçue de façon unilatérale ou caricaturale. Autrement dit, elle permet aux spectateurs d’entrer dans l’histoire par différents biais, en fonction de leur sensibilité, et d’en tirer leur propre interprétation. Par exemple, en Iran, plusieurs spectateurs ont vu ce film comme un film politique. D’autres spectateurs, au contraire, m’ont dit que c’était un film sur l’éthique des relations humaines. D’autres encore l’ont perçu comme un drame humain. J’en suis ravi car quand j’ai commencé à écrire ce film, je voulais vraiment que chacun puisse avoir un regard et un point de vue personnel sur l’histoire."
Sareh Bayat
La classe moyenne iranienne au mircoscope :
Une Séparation s'intéresse à la classe moyenne iranienne, une catégorie complexe selon le réalisateur : "En raison de l’instabilité économique, nous n’avons pas en Iran de distinction de classes bien établies et on peut passer rapidement d’une classe à l’autre. Suite à la guerre contre l’Irak, beaucoup de familles aisées sont devenues plus modestes, après avoir tout perdu. Elles ont néanmoins conservé la culture et les moeurs de leur milieu d’origine. Il y a aussi beaucoup de changements dans le sens inverse, avec des personnes qui se sont rapidement enrichies sans bénéficier, quant à elles, de la culture de leur nouvelle classe sociale. La classification du niveau de vie entre classes pauvres, moyennes et riches, tiennent compte de leurs biens et de leurs revenus mais pas nécessairement du niveau de culture et des moeurs inhérents à leurs milieux respectifs."
Deux femmes différentes :
A travers deux femmes très différentes, Une Séparation dresse le portrait en creux de la femme iranienne si mal comprise en Occident.
"Les spectateurs occidentaux ont souvent une image très déformée de la femme iranienne qu'ils voient comme soumise, confinée aux travaux domestiques et déconnectée de toute activité sociale. Il y a sans doute un certain nombre de femmes iraniennes qui vivent ainsi, mais pour la plupart, elles sont engagées dans la vie sociale, et avec bien plus de volontarisme que les hommes.
Les deux catégories de femmes sont présentes dans le film, sans que je porte sur elles un jugement ou que j'en fasse des héroïnes. L'affrontement entre elles n'est pas celui du bien et du mal. Ce sont simplement deux visions contradictoires du bien. Et c'est en cela qu'il s'agit d'une tragadie moderne. Le conflit éclate entre deux entités positives, et j'espère que le spectateur ne souhaitera pas que l'une triomphe au détriment de l'autre."
Les personnages féminins du film donnent l'impression d'être plus téméraires que les hommes.
Selon le cinéaste iranien, "les femmes luttent davantage pour tenter
Elles sont à la fois plus résistantes et plus déterminées."
Quand j’évoque le rythme, il ne s’agit pas de rapidité dans l’action. Certes, le rythme de la vie iranienne peut paraitre lent, mais ce qui rend la rend véloce chez nous, c’est la succession de petits moments de la vie quotidienne. Et c’est ce qui se passe dans le film. En fait, il y a énormément d’événements qui se succèdent les uns aux autres et qui chamboulent la vie des protagonistes", confie Asghar Farhadi.
Des acteurs fidèles :
étaient déjà présents au générique du film À propos d'Elly.
Leila Hatami quant à elle était présente
Tous les mots seraient bien fades, et en dessous, pour traduire l'émotion qui m'a envahie tout au long de ce film, en tout point magnifique.
La société Iranienne dans l'oeil de la camera virtuose d'Asghar Farhadi.
Tout simplement fort, sublime, intelligent et magique.
Des Acteurs, prodigieux, un scénario construit comme une partition de virtuose.
Un seul qualitatif pour parler de ce film : chef d'oeuvre . C'est tout.
Un film indispensable, c'est certain.
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