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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 04:00



Réalisé par Asghar Farhadi

Avec Peyman Moaadi, Leila Hatami, Sareh Bayat,
Shahab Hosseini, Sarina Farhadi, Merila Zare'i,
Ali-Asghar Shahbazi, Babak Karimi, Kimia Hosseini

Titre original : Jodaeiye Nader az Simin

Long-métrage iranien . Genre : Drame

Date de sortie cinéma : 8 juin 2011

  Une Séparation a obtenu l'Ours d'Or lors du Festival de Berlin en 2011.



Les interprètes ont, eux, reçu l'Ours d'Argent de la meilleure interprétation.
;
Succès public évident ...
;
Le public a décidé et choisi ...

Le 8 juin, date de sortie officielle d'Une séparation,
  distribué seulement dans 105 salles.

Ce nombre n'a cessé depuis de progresser soit quelques  273 salles au 21 juin.

Golden Globes 2012  
Une séparation reçoit le prix du Meilleur film étranger.

CESAR 2012 
Meilleur film étranger
Oscars 2012 
Meilleur film en langue étrangère

Synopsis

Lorsque sa femme le quitte, Nader engage une aide-soignante pour s'occuper de son père malade.
Il ignore alors que la jeune femme est enceinte et a accepté ce travail sans l'accord de son mari, un homme psychologiquement instable
.

Memento Films Distribution

Leila Hatami et
Peyman Moaadi

Un mot sur le réalisateur 

Asghar Farhadi, 1305744208_220px-asghar_farhadi__viennal.jpg est né en 1972 à Ispahan en Iran
Réalisateur, Scénariste, Producteur, Costumier, Chef décorateur

Après avoir intégré l’Institut du Jeune Cinéma, il poursuit son parcours à l’université de Téhéran, d’où il sort diplômé en 1998 avec une maîtrise de mise en scène. Le bilan de ces dix ans de formation est déjà imposant : tournage de six courts métrages, scénarios et réalisation de deux séries pour la télévision. En 2001, les portes du cinéma s’entrouvrent grâce à

Ebrahim Hatamikia réalisateur iranien contemporain.
avec lequel il coécrit le scénario de son film,

Low Heights  1305745146_mv5bmti1njc1ody2nl5bml5banbnx.jpg
Réalisé par Ebrahim Hatamikia en 2002
Avec Hamid Farokhnezhad, Leila Hatami et Gohar Kheirandish 
chronique du Sud-Ouest de l’Iran qui reçoit un bel accueil critique et public.

Asghar Farhadi realise ensuite :

Beautiful city   en 2004
Avec Hossein Farzi-Zadeh, Taraneh Alidousti

La Fête du Feu   en 2006
Avec Hedieh Tehrani, Taraneh Alidousti, Hamid Farokhnezhad

La Fête du feu a obtenu
- le prix du meilleur scénario au festival des Trois continents à Nantes
- et le prix du meilleur film au festival international de Chicago.

Pour lire l'article sur La Fête du feu .... Cliquez  ICI !


et À propos d'Elly en 2009
Avec Golshifteh Farahani, Taraneh Alidousti, Shahab Hosseyni

Pour lire l'article sur À propos d'Elly .... Cliquez ICI ! 

Asghar Farhadi raconte comme lui est venue l'idée du film : "J’étais de passage à Berlin, où je travaillais sur le scénario d’un autre projet. Un soir, dans la cuisine, j’ai entendu une musique iranienne qui venait de la pièce voisine. Tout à coup, j’ai été envahi par des souvenirs et des images d’une tout autre histoire. J’ai essayé de les chasser de mon esprit, et de me concentrer sur le scénario que j’écrivais. Mais il n’y avait rien à faire : les souvenirs et les images s’étaient enracinés en moi. Ils ne me lâchaient pas : même dans la rue et dans les transports en commun, ce début d’intrigue qui venait d’ailleurs me poursuivait. J’ai fini par accepter l’idée que je me sentais de plus en plus proche de cette histoire.
Donc, je suis retourné en Iran, et je me suis mis à travailler sur ce scénario, qui allait devenir celui d’Une Séparation."

  Memento Films Distribution

Ils ne me lâchaient pas : même dans la rue et dans les transports en commun, ce début d’intrigue qui venait d’ailleurs me poursuivait. J’ai fini par accepter l’idée que je me sentais de plus en plus proche de cette histoire. Donc, je suis retourné en Iran, et je me suis mis à travailler sur ce scénario, qui allait devenir celui d’Une Séparation."

Le tournage s'est essentiellement effectué en décors naturels à l'exception des séquences du bureau du juge et du tribunal, pour lesquelles l'équipe a dû construire de toutes pièces dans deux écoles désaffectées, faute d'avoir été autorisée à tourner en ces lieux. 

Contrairement aux apparences, le film n'est pas inspiré de faits réels, comme l'explique le réalisateur : "Ce qui peut donner cette impression, c’est une certaine dimension documentaire présente dans le film. C’est parce que j’ai mené un important travail de recherche auprès de juges, de tribunaux et que j’ai consulté de nombreux conseillers juridiques pendant la phase d’écriture, que le film est très proche de la réalité actuelle."
  .
Avec Une Séparation, Asghar Farhadi a souhaité faire un film universel.

Memento Films Distribution

À la fois politique et humain : "Dans la mesure où mes histoires sont nourries de ces rapports humains, je ne pense pas qu’elles soient spécifiquement iraniennes mais plutôt accessibles au plus grand nombre, par-delà les frontières géographiques, culturelles ou linguistiques. Selon moi, ce qui caractérise également cette histoire, c’est qu’elle n’a pas été conçue de façon unilatérale ou caricaturale. Autrement dit, elle permet aux spectateurs d’entrer dans l’histoire par différents biais, en fonction de leur sensibilité, et d’en tirer leur propre interprétation. Par exemple, en Iran, plusieurs spectateurs ont vu ce film comme un film politique. D’autres spectateurs, au contraire, m’ont dit que c’était un film sur l’éthique des relations humaines. D’autres encore l’ont perçu comme un drame humain. J’en suis ravi car quand j’ai commencé à écrire ce film, je voulais vraiment que chacun puisse avoir un regard et un point de vue personnel sur l’histoire."

Memento Films Distribution

Sareh Bayat

  Les murs vitrés présents dans le film évoquent "la fragilité des personnages" mais aussi "les différentes strates" de la société iranienne et les "différentes facettes" des personnages.

Memento Films Distribution

Les personnages d'Une séparation ne sont pas manichéens.
Une volonté assumée par Asghar Farhadi : "Dans mon travail, que ce soit au théâtre, au cinéma ou à la télévision, j’ai toujours essayé de ne pas concevoir de personnages totalement négatifs. Cela ne veut pas dire que mes protagonistes ne commettent pas d’actes répréhensibles ou d’erreurs mais j’essaye à chaque fois d’expliquer leurs actes et souvent, le spectateur s’aperçoit que ces personnages ne commettent pas délibérément ces agissements mais qu’ils sont poussés par une force extérieure. Personnellement, je ne crois pas du tout au manichéisme consistant à distinguer héros et anti-héros, gentils et méchants. Je pense qu’aujourd’hui ce genre de conception a un côté totalement désuet et artificiel."

La classe moyenne iranienne au mircoscope :

Une Séparation s'intéresse à la classe moyenne iranienne, une catégorie complexe selon le réalisateur : "En raison de l’instabilité économique, nous n’avons pas en Iran de distinction de classes bien établies et on peut passer rapidement d’une classe à l’autre. Suite à la guerre contre l’Irak, beaucoup de familles aisées sont devenues plus modestes, après avoir tout perdu. Elles ont néanmoins conservé la culture et les moeurs de leur milieu d’origine. Il y a aussi beaucoup de changements dans le sens inverse, avec des personnes qui se sont rapidement enrichies sans bénéficier, quant à elles, de la culture de leur nouvelle classe sociale. La classification du niveau de vie entre classes pauvres, moyennes et riches, tiennent compte de leurs biens et de leurs revenus mais pas nécessairement du niveau de culture et des moeurs inhérents à leurs milieux respectifs."


Il y a aussi beaucoup de changements dans le sens inverse, avec des personnes qui se sont rapidement enrichies sans bénéficier, quant à elles, de la culture de leur nouvelle classe sociale. La classification du niveau de vie entre classes pauvres, moyennes et riches, tiennent compte de leurs biens et de leurs revenus mais pas nécessairement du niveau de culture et des moeurs inhérents à leurs milieux respectifs."

Deux femmes différentes :


A travers deux femmes très différentes, Une Séparation dresse le portrait en creux de la femme iranienne si mal comprise en Occident.
Asghar Farhadi témoigne :

Memento Films Distribution Sarina Farhadi

"
Les spectateurs occidentaux ont souvent une image très déformée de la femme iranienne qu'ils voient comme soumise, confinée aux travaux domestiques et déconnectée de toute activité sociale. Il y a sans doute un certain nombre de femmes iraniennes qui vivent ainsi, mais pour la plupart, elles sont engagées dans la vie sociale, et avec bien plus de volontarisme que les hommes.

Leila Hatami

Les deux catégories de femmes sont présentes dans le film, sans que je porte sur elles un jugement ou que j'en fasse des héroïnes. L'affrontement entre elles n'est pas celui du bien et du mal. Ce sont simplement deux visions contradictoires du bien. Et c'est en cela qu'il s'agit d'une tragadie moderne. Le conflit éclate entre deux entités positives, et j'espère que le spectateur ne souhaitera pas que l'une triomphe au détriment de l'autre."

 

Les personnages féminins du film donnent l'impression d'être plus téméraires que les hommes.
 


 
Selon le cinéaste iranien, "les femmes luttent davantage pour tenter
de retrouver les droits qui leur ont été confisqués.
Elles sont à la fois plus résistantes et plus déterminées."
.
Le rythme très saccadé du film sert à rappeler combien la vie peut être trépidante dans la capitale iranienne. "Ce que je voulais surtout, c’était montrer le rythme de la vie à Téhéran, et faire ressentir ainsi la pulsation de cette ville. Je pensais donc que pour traduire ce tempo très rapide, il fallait partir à la fois d’un découpage comportant beaucoup de plans et d’une caméra constamment mobile. Avec ces deux dispositifs réunis, on pouvait traduire le rythme de cette ville, la tension et la nervosité des personnages.


Quand j’évoque le rythme, il ne s’agit pas de rapidité dans l’action. Certes, le rythme de la vie iranienne peut paraitre lent, mais ce qui rend la rend véloce chez nous, c’est la succession de petits moments de la vie quotidienne. Et c’est ce qui se passe dans le film. En fait, il y a énormément d’événements qui se succèdent les uns aux autres et qui chamboulent la vie des protagonistes", confie Asghar Farhadi. 

Des acteurs fidèles :

Peyman Moadi   et Shahab Hosseini

étaient déjà présents au générique du film À propos d'Elly.


Leila Hatami quant à elle était présente
dans Low Heights, écrit par Asghar Farhadi


 
Mon opinion :

Tous les mots seraient bien fades, et en dessous, pour traduire l'émotion qui m'a envahie tout au long de ce film, en tout point magnifique.


La société Iranienne dans l'oeil de la camera virtuose d'Asghar Farhadi.


Tout simplement fort, sublime, intelligent et magique.


Des Acteurs, prodigieux, un scénario construit comme une partition de virtuose.

Un seul qualitatif pour parler de ce film : chef d'oeuvre…. C'est tout.


Un film indispensable, c'est certain.


 
.
 


Sources :
http://www.allocine.fr
http://www.cinemovies.fr
http://jodaeyenaderazsimin.c

commentaires

A
<br /> Voilà un film que j'ai raté et je le regrette toujours. J'espère qu'il sera projeté un soir à la télévision que je répare cette erreur, car il est passé tout près de chez moi au<br /> moment de sa sortie.<br /> <br /> <br /> Bonne soirée Alain. "Au-delà des collines" me tente aussi mais pour l'instant il n'est pas annoncé dans ma région.<br />
Répondre
M
<br /> voilà bien un film que je vais revoir avec le plus grand plaisir.<br />
Répondre
J
bonsoir, j'ai vu qu'il passait au katorza à Nantes. J'y vais demain. Je te dirai ce que j'en pense. Bon weekend
Répondre
P
Salut Alain ... tu as bien fait de descendre pour aller voir ce film (entre autre) je suis tout à fait d'accord avec toi. C'est magnifique. Je suis resté cloué sur place. J'ai du mal à comprendre pourquoi un pareil film n'a pas eu droit à la sélection de Cannes. Comme tu le mentionnes dans ta page, Berlin lui a fait honneur et c'est plus que légitime. A bientôt de te lire et de se voir. Nous descendons à Saint Rémy vers le 2 juillet.
Répondre
A
Bonjour Alain,<br /> Je reviens d'une semaine de croisière et n'ai donc pas publié pendant cette absence. Je raconterai ce magnifique voyage ultérieurement lorsque j'aurai récupéré les photos de mon mari.<br /> J'attends avec impatience votre opinion au sujet de ce film. Le cinéma iranien est une révélation malgré les difficultés rencontrées par les metteurs en scène confrontés à un véritable pouvoir ... de nuisance.<br /> Bon week-end à vous aussi
Répondre
D
Bonsoir Alain, vivement mercredi, dans deux jours. J'ai hâte de voir ce film. Bonne soirée.
Répondre
E
un bon film
Répondre

 

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