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27 juin 2015 6 27 /06 /juin /2015 22:01

 

Mostra Venise 2015

 

Lorenzo Vigas, Lion d'Or du Meilleur Film à la Mostra de Venise, le Festival du Cinéma de Venise 2015.

 

 

 

Lion d'or à Desde allà du Vénézuélien

Lorenzo Vigas, son premier long-métrage,

 

 

 

 

 

 

Pablo Trapero, Lion d'Argent pour le Meilleur Réalisateur à la Mostra de Venise, le Festival du Cinéma de Venise 2015

 

 

 

.

 

Lion d'argent au réalisateur argentin

Pablo Trapero El Clan,

 

 

 

 

 

 

Le jury a ainsi récompensé un jeune cinéma sud-américain novateur.

 

Pour lire les articles consacrés aux films ci-dessous ...

Cliquez sur l'affiche correspondante  !

 

Drapeau-Argentine.gifArgentine avec ....  

 

Marco Berger

 

Plan B - Affiche 1.1308930563_ausente-844069260-large.jpg

 

 

 

 

 

Pablo Giorgelli 

 

Les Acacias

 

 

 

 

 

 

Santiago Mitre

 

Paulina " La Patota" El Estudiante - Affiche 1.

 

 

 

 

Benjamín Ávila

 

Infancia clandestina - Affiche

 

 

 

 

Lucía Puenzo

 

Le médecin de famille

 

 

 

 

Damian Szifron

 

Les Nouveaux sauvages "Relatos salvajes"

 

 

 

 

 

Pablo Trapero

 

El Clan

 

 

 

 

 

Pablo Agüero

 

Eva no duerme

 

Brésil drapeauBrésil avec ....  

Sandra Werneck

 

 Rêves volésSandra Werneck

 

 

 

 

Kleber Mendonça Filho

 

Les bruits de Recife "O Som ao Redor" .Aquarius

 

 

 

 

 

Daniel Ribeiro

 

 Au premier regard - Affiche

 

 

 

 

 

 

Marcelo Gomes, Cao Guimarães

 

 L'Homme des foules "O Homem das Multidões"

 

 

 

 

 

 

Anna Muylaert

 

Une seconde mère "Que Horas Ela Volta ?"

 

 

 

 

 

 

Sérgio Machado

 

Le Professeur de Violon (Tudo que Aprendemos Juntos)

 

Chili drapeauChili avec ....  

Sebastián Silva et Pedro Peirano

 

  Les vieux chats - Affiche

 

 

 

 

Pablo Larraín

 

No---Affiche.El Club

 

 

 

 

 Sebastián Lelio

 

Gloria

 

 

 

 

 

 

Alejandro Fernández Almendras

 

Tout va bien (Aquí no ha pasado nada)

Combie drapeauColombie avec ....  

Franco Lolli

 

 

 

 

 

César Acevedo

 

 La Tierra y la Sombra

Mexique drapeauMexique avec ....

 

Alejandro González Inárritu

 

21 Grammes - Le ciné d'Alain.Biutiful - Le cné d'Alain.Birdman Le ciné d'alain.The Revenant

 

 

 

 

 

 

 

 

.Icíar Bollaín

 

19587371.jpg.

 

 

 

 

 

 

 

Carlos Cuaron

 

Rudo y Cursi - Affiche.

 

 

 

 

Gerardo Naranjo

 

 Miss Bala - Affiche

 

 

 

 

Michel Franco

 

 Despues de Lucia - Affiche 

 

 

 

 

Antonio Méndez Esparza


 Aquí y Allá - Affiche

 

 

 

 

Diego Quemada-Diez

 

 Rêves d'or - Affiche 

 

 

 

 

Claudia Sainte-Luce

 

Les drôles de poissons-chats "Los insólitos peces gato"

Nicaragua drapeauNicaragua avec .... 

Florence Jaugey

 

 Affiche.

 

Pérou drapeau Pérou avec

Javier Fuentes-León

 

 

 

Uruguay drapeauUruguay avec ....

Rodrigo Plá

 

La Demora - Affiche 1

 

Vénézuela drapeauVénézuela avec ....

Lorenzo Vigas  

 

Los Amantes de Caracas

27 juin 2015 6 27 /06 /juin /2015 13:52


Date de sortie 24 juin 2015

 

Une seconde mère


Réalisé par Anna Muylaert


Avec Régina Casé, Michel Joelsas, Camila Márdila,

Karine Teles, Lourenço Mutarelli, Helena Al Bergaria


Genre Drame

 

Titre original Que Horas Ela Volta ?


Production Brésilienne

 

Une pluie de récompenses pour Que Horas Ela Volta ? Cliquez ICI !

 

Anna Muylaert

Née en 1964, elle a étudié le cinéma à l’université de Sao Paulo. Elle devient d’abord critique de cinéma avant de rejoindre une émission télévisée en 1988. Elle participe également à la création et au lancement de plusieurs émissions et séries pour les enfants. Elle passe à la réalisation dans les années 90 et rencontre son premier succès avec les courts métrages A Origem dos Bebês Segundo Kiki Cavalcanti puis Rock Paulista.

 

Déclaration de la réalisatrice.

"J’ai commencé à écrire le scénario il y a plus de 20 ans. Je venais d’avoir un bébé et je prenais tout juste conscience de ce que voulait dire "élever un enfant", de ce que représentait cette tâche, de sa noblesse en quelque sorte. Je réalisais alors à quel point cela était déprécié dans la culture brésilienne. Autour de moi, du moins dans le monde dans lequel j’évoluais, les gens préféraient le plus souvent confier leur enfant à une nounou qu’ils installaient chez eux, dans leur maison, plutôt que de s’en occuper eux-mêmes. Or ces nounous avaient elles-mêmes des enfants qu’elles avaient dû confier à quelqu’un d’autre afin de pouvoir s’acquitter de leur travail et s’intégrer dans un tel dispositif. Ce paradoxe social m’est apparu comme l’un des plus frappants au Brésil car ce sont toujours les enfants qui en sont les grands perdants tant du côté des patrons que des nounous. En fait, il y a un problème majeur dans le fondement même de notre société : l’éducation. Celle-ci peut-elle réellement exister sans affection ? Cette affection peut-elle s’acheter ? Et, si oui, à quel prix ?"
 

 

Regina Casé & Michel Joelsas - Que Horas Ela Volta?

 

Regina Casé et Michel Joelsas

 

Synopsis


Depuis plusieurs années, Val (Regina Casé) travaille avec dévouement pour une famille aisée de Sao Paulo, devenant une seconde mère pour le fils,  Fahbino (Michel Joelsas). Une épaule, une confidente, aussi.

 

Pour pouvoir travailler, Val a délaissé Jessica (Camila Márdila), sa propre fille restée dans le Nordeste, sa région d'origine. Bonne élève, Jessica s'apprête à intégrer l'université.

 

Mère et fille vont se retrouver mais un fossé s'est irrémédiablement creusé entre elles. Jessica s'installe chez les employeurs de Val, peu accueillants, surtout Barbara (Karine Teles) la mère de famille.

 

Barbara a beau répéter que Val fait partie de la famille, et éprouver une certaine affection à son égard, elle reste malgré tout une domestique, et se doit d'être corvéable à merci. Pareil pour le père (Lourenço Mutarelli), tout aussi condescendant.

 

Chacun sa caste, chacun sa place, même si personne ne se l'avoue.  

 

Jessica ne comprend pas sa mère, qui l'empêche par exemple de plonger dans la piscine. Jessica juge sa mère trop servile... Son irruption va bouleverser le quotidien tranquille de la maisonnée…

 

Sources :

http://www.art-et-essai.org

 

Régina Casé

 

Au Brésil, tout le monde connaît Regina Casé. C'est une star.

 

L'actrice mène, en parallèle, une carrière au cinéma et à la télé (dans la série La cité des hommes), où elle participe également à des émissions pour enfants.

 

Elle interprète dans ce film le rôle de Val.  

 

La participation de la comédienne Regina Casé au tournage n'a pas été chose facile. Pourtant, elle et la réalisatrice ont parlé du rôle pendant cinq ans avant de passer à l'action. Elles avaient chacune un grand désir de travailler ensemble. Compte tenu de sa grande notoriété et de son emploi du temps très chargé, Regina n'a pu se libérer qu'une semaine avant le tournage. Anna Muylaert a donc décidé de mettre directement les actrices en situation : "Je les ai réunies, elle et Helena Albergaria (qui joue Edna), une après-midi entière pendant trois heures et je leur ai demandé de faire un gâteau, de le cuire et ensuite de nettoyer la cuisine. Je trouvais que c’était le meilleur moyen de préparer leurs rôles et de voir ce qu’elles pouvaient apporter d’elles-mêmes aux personnages."
 

Le tournage a duré un mois. Regina Casé n'avait que très peu de temps disponible. Pourtant, sa présence a donné au film une toute autre dimension, sa célébrité étant susceptible d'attirer un public plus large.

 

Bien que Regina Casé connaisse son texte par coeur, elle a choisi de le jouer en utilisant ses propres mots à chaque fois, ce qui n'a pas dérangé la réalisatrice, bien au contraire : "Elle improvisait tout en restant très proche du scénario."

 

Regina Casé et Camila Mardila ne se connaissaient pas avant le tournage : "Je les ai installées de chaque côté d’un grand drap noir et je leur ai proposé de retracer ensemble les dix ans au cours desquelles Val n’a pas vu sa fille : une sorte de conversation imaginaire qui allait ensuite enrichir leurs personnages. J’avais écrit une trame qui servait de base à l’exercice, ensuite j’allais et venais entre elles deux leur demandant à chaque fois de réagir et de rebondir. À la fin de cette journée, quand j’ai enlevé le drap, elles sont tombées dans les bras l’une de l’autre. Leur complicité se retrouve à l’image", explique Anna Muylaert.

 

Val et Jessica incarnent deux générations différentes au Brésil.

 

La première respecte les traditions anciennes et accepte d'être considérée comme une "citoyenne de seconde classe" comme lui reproche sa fille. Jessica elle, est plus libre, assume ses opinions et revendique son statut de citoyenne plutôt que de le subir.

 

Ces deux femmes sont donc le reflet d'un Brésil en pleine mutation, une personnification assumée et voulue par la réalisatrice.

 

Que Horas Ela Volta ?

 

Regina Casé et Camila Mardila

Anna Muylaert a beaucoup modifié son scénario au fil des années. D'abord concentrée sur la relation employeur/nounou et ce dans un style plutôt imaginaire, elle adopta par la suite un style plus réaliste, sans pour autant tomber dans les clichés. Puis, en écho à la situation politique du pays, alors en pleine mutation, elle choisit de mettre en exergue les changements notables de la société brésilienne.

 

La réalisatrice avance : "En 2013, au moment où le film entrait en production, je me suis finalement rassise à mon bureau et j’ai réécrit le scénario de manière à rendre compte des changements et des débats intervenus dans la société brésilienne. Au lieu d’être seulement gentille et malchanceuse, et donc un peu cliché, la fille de la nounou était dotée désormais d’une personnalité suffisamment forte et noble pour affronter les conventions sociales en vigueur et ainsi tourner le dos à un passé colonial."

 

Avant de tourner, Anna Muylaert a pour habitude d'avoir chaque scène en tête. La cinéaste fait même des maquettes qu'elle appelle "demofilmes" afin de présenter une esquisse de son projet : "Concrètement, avant de démarrer un tournage où je sais que nous serons au moins une soixantaine de personnes chaque jour sur le plateau, je filme en vidéo chaque plan dans les décors même de l’action avec l’aide des comédiens et d’un seul assistant. Cela me prend une journée, c’est un travail rapide et spontané, mais je sais ensuite quelle sera la forme définitive du film."

 

Que Horas Ela Volta ? - Régina Casé

 

Regina Casé

Mon opinion

 

Déjà multi récompensé, Une seconde mère est le quatrième long-métrage de la réalisatrice. Le premier à être diffusé en France.

 

Au travers d'un scénario fouillé, parfaitement écrit, un rien cruel mais sans manquer d'humour, la scénariste et réalisatrice Anna Muylaert offre un magnifique portrait de femme interprétée par une grande Artiste, star en son pays. Je la découvre dans ce film.

 

Incroyable et magnifique Regina Casé. De toutes les scènes son charisme balaie quelques petites longueurs qui n'enlèvent rien à l'intérêt de ce film qui, je le souhaite, sera vu par le plus grand nombre.

 

Tout au long de cette Seconde mère se dégage une belle et profonde émotion.

 

À la fois délicate et dénonciatrice d'un système, toujours d'actualité au Brésil, la mise en scène, impeccable, met en avant la vie de ces femmes obligées d'élever des enfants de familles aisés, pour gagner leur vie et ce, au détriment de leurs propres gamins. Sans les abandonner pour autant.

 

"L'égoïsme est devenu une structure de pouvoir, de corruption" a déclaré la réalisatrice.

 

Quelques scènes, entre la riche propriétaire, fardée à outrance, et la jeune fille de l'employée de maison, resplendissante de naturel, démontrent parfaitement la cruauté de la situation. On peut relever un semblant de bienveillance, d'attachement aussi, mais mêlé de mépris, de la classe privilégiée envers ceux qui travaillent à leur service.

 

Pour combien de temps ?

 

"Comme quoi le pays est vraiment en train de changer" entend-on dans les dialogues.

Une seconde mère "Que Horas Ela Volta ?"
Une seconde mère "Que Horas Ela Volta ?"
Une seconde mère "Que Horas Ela Volta ?"
7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 00:00

No

 

Date de sortie 6 mars 2013

 

No---Affiche.gif


Réalisé par Pablo Larraín


Avec Gael García Bernal, Antonia Zegers, Alfredo Castro,

Marcial Tagle, Roberto Farias, Nestor Cantillana,

Luis Gnecco, Jaime Vadell

 
Genre Historique, Drame


Production  Chilienne, Américaine

 


No a déjà été primé à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes 2012, avec le Le Art Cinema Award, décerné par la Confédération internationale des cinémas d'art et d'essai. Longuement applaudi lors de la projection, le film est le plus grand succès critique de Pablo Larraín à ce jour.


En plus de se baser sur des faits réels, le scénariste de  NoPedro Peirano s'est inspiré par la pièce Référendum de l’écrivain chilien Antonio Skarmeta, écrite en exil après la prise de pouvoir de Pinochet. Cette pièce, qui n’a jamais été montée sur scène, adopte un point de vue inattendu sur la période finissante de Pinochet : celui d’un publicitaire.

 

Une autre de ses œuvres, Une ardente patience, avait déjà été portée à l’écran par Michael Radford dans Le Facteur réalisé en 1994.

 

No---Gael-Garcia-Bernal.gifSynopsis

 

Chili, 1988.

 

Lorsque le dictateur chilien Augusto Pinochet, face à la pression internationale, consent à organiser un référendum sur sa présidence, les dirigeants de l’opposition persuadent un jeune et brillant publicitaire, René Saavedra, de concevoir leur campagne.

 

Avec peu de moyens, mais des méthodes innovantes, Saavedra et son équipe construisent un plan audacieux pour libérer le pays de l’oppression, malgré la surveillance constante des hommes de Pinochet.

 

 

 

No raconte comment le dictateur Augusto Pinochet a été contraint de quitter le pouvoir après un référendum démocratique : un exemple unique dans l'histoire mondiale récente.

 

No est le quatrième long métrage de Pablo Larraín,  et s'inscrit comme la fin d'une sorte de trilogie initiée par les deux derniers films du réalisateur, qui déclare : "Santiago 73, Post Mortem parle des origines de la dictature, Tony Manero de son époque la plus violente, et No de sa fin. Peut-être que ce qui m’intéresse le plus, c’est de faire le bilan, de revisiter l’imaginaire de la violence, de la destruction morale et de la distorsion idéologique, pas pour la comprendre, mais pour dire qu’elle a existé. Peut-être qu'avec le temps les films donneront un regard sur une période pleine de labyrinthes sombres et tristes, de joies maladroites et souvent forcées."

 

Pablo Larraín a grandi dans une famille très investie politiquement : son père, ancien opposant de Pinochet, est un sénateur et une figure importante de la droite chilienne, tandis que sa mère est une ancienne ministre. Pablo, âgé de 12 ans lors du plébiscite, a été marqué par la simplicité de la campagne télévisuelle dont personne n’imaginait qu’elle changerait la destinée du pays.

 

No-.gif

 
Pour le tournage du film, le réalisateur a  utilisé le même format que celui de presque toutes les archives originales qui sont dans le film. Ainsi, ils ont obtenu comme résultat une image identique à celle réalisée dans les années 80, afin que le spectateur parcoure cet imaginaire sans différencier le matériel d'archives et l'image filmée lors du tournage.

 

 

"Nous évitons ainsi la perception d'un matériau d'époque en créant un hybride, de temps, d'espace et de matériel, généré grâce à des caméras à tube Ikegami de 1983. Le format presque carré en 4:3, et ce choix unique dans la technique audiovisuelle de réaliser ce film avec des caméras vidéo analogiques sont aussi une manière de résister à l'hégémonie esthétique du HD." explique le réalisateur.

 

Pablo Larraín a mené des recherches pendant trois ans et interviewé un grand nombre de politiciens, historiens et acteurs réels de la campagne du Non. Une cinquantaine de personnes ont participé activement à cette campagne dans les médias. Il n'était pas possible de toutes les représenter. Le réalisateur a donc concentré sa recherche sur deux publicitaires dont il a mêlé les caractéristiques pour inventer le personnage de René.

 

Pour le héros de son film, le réalisateur déclare :"René Saavedra est un enfant du système néolibéral impulsé par Pinochet. C'est pour cela qu'il est intéressant que ce soit lui, avec les mêmes outils idéologiques que ceux mis en place par la dictature, qui se charge de mettre Pinochet en déroute. Il le fait en inventant une campagne publicitaire remplie de symbolismes et d'objectifs politiques, qui en apparence sont seulement une stratégie de communication, mais qui en réalité cachent le devenir d un pays. Pour moi, la campagne du Non est la première étape de la consolidation du capitalisme comme unique système possible au Chili. Ce n'est pas une métaphore, c'est directement cela, de la publicité pure et dure, amenée à la politique."René Saavedra est un personnage inhérent au contexte dans lequel il a vécu, mais il est aussi éternel; il symbolise le réveil politique d'une personne en apparence apolitique. Etant une conséquence de la politique vécue par ses parents dans l'exil, la persécution, un être toujours étranger, il recherche au cours de l'histoire une manière inaperçue de se réconcilier avec son être politique qui est appelé à changer son milieu immédiat. Gael García Bernal déclare : "J'ai l'impression que ce passage à la maturité est constant chez l'être humain, en se rendant compte que l'on peut changer les choses par soi-même."

 

No - Gael-Garcia-Bernal-copie-1Ce personnage, incarné par Gael García Bernal, est ainsi construit comme une métaphore de l’histoire du Chili de la fin des années 80.


Ce n'est pas la première fois que Gael García Bernal joue le rôle d'un homme qui influence la destinée de tout un pays : il a déjà incarné Ernesto 'Che' Guevara dans Carnets de voyage, réalisé par Walter Salles en 2004.

 
Avant le tournage de No, Pablo Larraín craignait que Gael García Bernal ne puisse gommer son accent mexicain, ce qui aurait nui à la crédibilité du film. L’acteur a refusé toute aide d’un coach et s’est présenté le premier jour du tournage avec un accent chilien parfait, ce qui a grandement impressionné le réalisateur.

 

Dans un souci de réalisme et d’authenticité, Pablo Larraín a intégré dans No des spots publicitaires et jingles de l'époque, ainsi que des acteurs, chanteurs et danseurs ayant réellement participé à la campagne pour le "non" en 1988. Ce choix a suscité bien des débats et des polémiques au Chili, des deux côtés de l’échiquier politique. À droite, on l’a accusé de montrer Pinochet et ses comparses comme des abrutis, des incapables. À gauche, on s’attendait à ce qu'il adopte le point de vue du peuple martyr et celui des résistants à la dictature. Mais évoquer la publicité offrait des possibilités beaucoup plus fécondes. 

 

Ce publicitaire, engagé dans la campagne du Non, est en quelque sorte le résultat des normes que Pinochet avait imposées à son pays : le libéralisme effréné, le consumérisme, le marketing. Saavreda utilise les armes du régime. No montre comment Pinochet s’est inoculé son propre venin : son invention s’est retournée contre lui ! Les publicitaires chiliens de l’époque, des gens qui vendaient des autos et des fours micro-ondes, ont plus contribué à la chute du régime que les idéologues.

 

No---Gael-Garcia-Bernal-et-Alfredo-Castro-.gif

    
 

C’est la troisième fois que l’acteur Alfredo Castro tourne pour Pablo Larraín. Dans Santiago 73, Post Mortem, il était employé dans une morgue et dans Tony Manero, il était fasciné par le personnage de John Travolta de La Fièvre du samedi soir.


No a représenté le Chili

aux Oscars 2013, dans la catégorie du Meilleur film étranger.

 


 

Sources :

http://www.evene.fr - Olivier De Bruyn

http://www.imdb.com

http://www.cinemovies.fr

http://www.allocine.fr

20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 00:00

 

Date de sortie 20 février 2013

 

La-Demora---Affiche.gif


Réalisé par Rodrigo Plá


Avec Roxana Blanco, Carlos Vallarino, Julieta Gentile,

Cecilia Baranda, Thiago Segovia, Facundo Segovia


Genre Drame


Production Uruguayenne, Mexicaine, Française

 

La Demora est le  quatrième long métrage de Rodrigo Plá.

 

Rodrigo Plá, né à Montevideo en Uruguay en 1968. Il commence à étudier la photographie et le cinéma puis l’écriture et la mise en scène au "Centro de capacitacion cinematografica de Mexico", ville qu’il habite depuis ses 11 ans.


Son premier court-métrge en 1996, Novia mía a reçu le Prix du meilleur court métrage au Festival de Biarritz et au Festival International de Cinéma de Guadalajara. S'en suit, en 2001 un deuxième, El ojo en la nuca dans lequel Gael García Bernal tenait le rôle principal. Le film reçut l'Oscar étudiant du meilleur court métrage étranger et le prix Ariel pour le meilleur court métrage de fiction.

 

Rodrigo Plá réalise son premier long-métrage La Zona, propriété privée en 2007, une réflexion sur nos peurs sous forme de thriller anxiogène à souhait. Pour ce film il reçut entre autres récompenses le Prix Luigi-De-Laurentis/Lion d'or de l'avenir. Il réalise ensuite Desierto adentro en 2008 remporte sept prix au Festival de Guadalajara. Le film se voit également récompensé par huit Ariel Awards, les oscars mexicains.

 

Suit, Revolución en 2010, projet collectif dans lequel dix voix emblématiques du cinéma mexicain se sont réunies pour célébrer le centième anniversaire de la révolution Mexicaine. Le film a été présenté à la Semaine de la Critique lors du Festival de Cannes 2010. 


La Demora film multi-récompensé, confirme le talent et l'intérêt suscité par les réalisations de Rodrigo Plá. Pour visualiser l'ensemble des récompenses obtenues par le film ... Cliquez ICI ! 

 

La-Demora---Carlos-Vallarino-et-Roxana-Blanco.gif

 

Carlos Vallarino et Roxana Blanco

 

"L'Uruguay possède une population très vieillissante. Il y a beaucoup de personnes âgées et les jeunes ont l'habitude de partir dans d'autres pays. C'était un bon endroit pour situer le film. C'est aussi un pays où les hivers sont beaucoup plus durs que dans d'autres pays d'Amérique du Sud. Ce qui rend la situation du père abandonné sur la place beaucoup plus dramatique. La possibilité de mourir est bien réelle. D'autre part, le fait que Montevideo soit une petite ville nous donnait l'impression que les gens pouvaient encore s'intéresser aux autres et démontrer une certaine solidarité, comme dans le cas de la voisine de l'immeuble. Nous avons donc décidé de contextualiser le film ici, avec des personnages locaux, mais pour autant la ville n'est pas vraiment reconnaissable. Nous n'avons pas filmé sur les Ramblas, par exemple. Cela reste en réalité un lieu plutôt neutre et nous aurions pu filmer dans d'autres endroits. Comme en Allemagne, ou en France. Quand Laura a lu cet article sur l'abandon des personnes âgées, c'était à la même époque où l'on en a découvert de nombreuses, mortes chez elles, pendant la canicule de 2003 en France." déclare le réalisateur. 

 

Rodrigo Plá s’empare avec audace et réalisme de questions morales troublantes et malaisées.

 

Se battre pour les siens, jusqu’où ? Avec quels appuis ?


Sujet douloureux, exigeant, traité sur le mode du drame intime et porté par une intrigue bien ficelée.

 

Synopsis

 

Dans son petit appartement lugubre de Montevidéo, María est modiste, elle fait des travaux supplémentaires à domicile payés à la pièce, contre une médiocre rétribution.  

 

Elle s’occupe seule de ses trois jeunes enfants, deux petits garçons, une fille adolescente, mais aussi de son père Augustin qui perd peu à peu la mémoire et ne peut plus rester seul.

 

La-Demora---Roxana-Blanco.gif

 

Roxana Blanco

 

María tente de concilier vaille que vaille ses rôles de soutien de famille, d'éducatrice et d'aide-soignante. Jusqu'au jour où, à bout de nerfs, comme prise de panique, elle demande à Augustin de l'attendre dans un jardin le temps d'une course... et décide de ne pas venir le rechercher.  

 

María lutte  entre l'amour immense qu'elle porte à son père et la nécessité de commettre cet acte terrible.

 

La détresse d’un adulte face à l’un de ses parents malade est un thème qui a déjà été traité de nombreuses fois au cinéma. On peut citer Good Bye, Lenin ! réalisé par Wolfgang Becker en 2003, film dans lequel Daniel Brühl reconstruisait une RDA fictive pour éviter un choc brutal à sa mère sortie du coma après la chute du mur de Berlin, mais aussi l'excellent et récent Quelques heures de printemps de Stéphane Brizé, dans lequel Vincent Lindon assistait sa mère condamnée par une maladie.
 
La-Demora.gifLe scénario de La Demora, est écrit par la femme du réalisateur, Laura Santullo.

Elle avait également participé en 2007 à l'écriture du scénario du premier film de Rodrigo Plá, La Zona, propriété privée. Laura Santullo avait écrit deux monologues intercalés : l'un correspondait au monologue intérieur du père, l'autre à celui de la fille. Par rapport au film, cela donne un tout autre éclairage sur l'histoire. Ainsi, on voit que le père comprend ce que fait sa fille quand elle le laisse sur la place, et qu'il l'excuse : il dit que c'est un moment de folie, quelque chose qui peut arriver à tout le monde. Il excuse sa fille en quelque sorte. Laura Santullo reconnait : "Toutes les personnes ont leur raison de faire ce qu'elles font. Et il est très difficile, en dernière instance, de les juger. C'est en lisant un article qui donnait des chiffres impressionnants sur les cas d'abandon de personnes âgées que j'ai eu l'idée d'écrire cette histoire. Je m'étais alors demandé comment on pouvait arriver à de telles circonstances. Par ailleurs, en tant que créateurs, nous avons toujours refusé de juger nos personnages dans nos films. Les personnages qui se trompent sont extrêmement intéressants, surtout quand leur décision revêt une dimension morale."

 

Et de rajouter :  "Le film dresse le portrait d'une femme pauvre mais qui sait effectivement rester digne. C'est une mère qui lave les tabliers des enfants pour aller à l'école. Elle les lave et elle les repasse. Ils peuvent être déchirés mais pas sales. C'est une chose que de ne pas avoir les moyens, c'en est une autre que de ne pas se battre et de ne pas aller de l'avant. C'est une femme seule, qui travaille, qui s'occupe de ses enfants et de son père malade et qui fait tout pour s'en sortir. María est une battante qui, à un moment donné, s'effondre. Ce qui se passe à ce moment- là n'a pas été planifié. María n'avait pas décidé à l'avance de faire cela à son père. Il s'agit d'un " accident émotionnel ", d'un moment où quelque chose soudain se rompt en elle." 

 

Pour l'adaptation au cinéma, le réalisateur a choisi d'être plus elliptique et mystérieux, de laisser le spectateur se faire sa propre idée. Les acteurs avaient toutes ces informations, et ils ont pu les suggérer dans leur jeu. Rodrigo Plá démontre la promiscuité aliénante à laquelle sont condamnés les pauvres face à la logique comptable des services sociaux, qui expliquent à María que peu, c'est encore trop : les maisons de retraites publiques sont réservées aux personnes âgées sans la moindre ressource... Le jeune cinéaste uruguayen n'appuie pas sa réalisation sur les conflits entre tous ses personnages ni sur le pathos qui pourrait en découler. Il ne juge personne. Il y a un plan qui nous dit que ce n'est pas seulement la faute de María mais aussi celle des institutions.

 

La-Demora---Carlos-Vallarino-et-Roxana-Blanco-copie-1.gif

 

Carlos Vallarino et Roxana Blanco

 

C'est un plan où on la voit avec son père lorsqu'ils vont demander une place dans un centre d'hébergement et qu'un employé de dos les sépare l'un de l'autre dans le cadre. "L'employé ne pouvait pas avoir de visage. C'est un mur, c'est l'institution qui dit non. Ce qui nous intéressait, c'était de voir ce qui arrivait au père et à la fille. Pas à ceux qui les entourent. C'est pourquoi tous les personnages secondaires apparaissent de dos, se voient partiellement, sont flous ou hors champ. Il était donc évident que l'homme, dans cette scène, allait rester de dos. Il ne pouvait pas en être autrement" avoue-t-il.


La description, réaliste ne sombre jamis dans le sordide, du quotidien de la principale protagoniste, et pas davantage dans ses frustrations, ce qui permet de comprendre son geste.

 

La-Demora-copie-1.gifRodrigo Plá s'est intéressé au dilemme moral. "Nous recherchons toujours des personnages qui se situent au centre. Ceux qui sont aux extrémités, quand ils prennent des décisions, n'ont pas de choix à faire. C'est beaucoup mieux d'avoir des personnages qui peuvent choisir, qui sont confrontés à une alternative, qui se demandent s'ils doivent aller à gauche ou à droite. Le personnage de María n'est pas le plus pauvre de tous. C'est une personne très digne. La décision d'abandonner son père se révèle d'autant plus dramatique que María possède d'autres alternatives, d'autres recours. Et cependant, elle explose.."

 
Il existait, sur le tournage de La Demora, une étroite collaboration entre Rodrigo Plá et Carlos Vallarino. Le réalisateur a donné une grande liberté à l'acteur, non professionnel, pour le laisser s'approprier son personnage de la meilleure manière possible, tout en optant pour des choix de tournage non conventionnels : "C’était la première fois que nous tournions de manière chronologique. Carlos Vallarino n’est pas un acteur professionnel. C’était donc important, pour le mettre à l’aise, de le faire entrer petit à petit dans le personnage. Il arrivait parfois qu’il ait du mal à dire certains dialogues et soit nous improvisions soit je l’envoyais chez lui écrire ses propres dialogues que nous corrigions après ensemble. On ne peut pas demander à un acteur de parvenir tout de suite à une émotion finale. J'essaie de comprendre son mode de pensée et de l'aider à trouver cette émotion. On a aussi pu faire des répétitions sur les lieux mêmes du tournage. Les acteurs ont ainsi pu s'approprier l'espace et l'espace s'est adapté à leurs requêtes. Si une table était trop haute, on en trouvait une plus petite. Du coup, les acteurs étaient d'une désinvolture impressionnante par rapport aux dialogues et aux mouvements. Ils les avaient complètement intégrés et pouvaient se concentrer sur autre niveau.", explique  Rodrigo Plá.

La Demora a été sélectionné pour représenter l’Uruguay à la Cérémonie des Oscars de 2013, dans la catégorie Meilleur Film en langue étrangère.

 

 

Sources :

http://www.cinemovies.fr

http://en.unifrance.org

http://www.telerama.fr

http://www.lejdd.fr

http://www.lepoint.fr - Propos recueillis par Florence Colombani

http://www.imdb.com

http://www.allocine.fr

13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 00:00


Date de sortie 13 février 2013

 

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Réalisé par Antonio Méndez Esparza


Avec Teresa Ramírez Aguirre, Pedro De los Santos Juárez,

Lorena Guadalupe Pantaleón, Heidi Laura Solano Espinoza,

Ángel Joseph De Los Santos Leyva, Juan De los Santos Vázquez


Titre original Aquí y allá


Genre Drame

 

Entre autres récompenses,  Aquí Y Allá

remporte le Grand Prix de la Semaine de La Critique de Cannes 2012

 

Un nombre incalculable de films, fictions et documentaires confondus, ont pris pour sujets les wetbacks, ces Mexicains qui traversent à la nage le Rio Grande pour travailler aux États-Unis.

 

Peu, en revanche, ont suivi le voyage du retour – à l’exception de Romàntico, bouleversant documentaire de 2005 signé par l’Américain Mark Becker.

 

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Synopsis

 

Pedro (Pedro De los Santos Juárez) est un homme jeune, mais il a déjà vécu plusieurs vies.

 

Au Mexique, il a fondé une famille. À New York, il a connu le quotidien misérable des les immigrés clandestins. À son retour au pays, après des années d’absence, sa vie va-t-elle s’éclairer ? 

 

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Il veut reconstruire un foyer que son absence, via l’envoi de mandats, a permis de mettre à l’abri de la misère, mais au sein duquel il est devenu un étranger. Sa femme, Teresa,  toujours aussi souriante, ne parvient pas tout à fait à se débarrasser de la solitude qui fut son quotidien.

 

Lorsque Pedro revient avec le synthétiseur de ses rêves, ses chansons d'amour font rire ses deux filles, Lorena et Heidi,  déjà trop grandes. Deux ou trois ans d'absence, et c'est déjà l'adolescenceet ses filles ne l’ont pas attendu pour grandir tout et sont devenues plus distantes.

 

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Avec des trésors de patience et d’affection, Pedro parvient, peu à peu, à apprivoiser ce petit monde et à entamer une vie décente grâce à l’argent de son exil. Il s’autorise même un luxe microscopique, inconcevable auparavant : monter un petit orchestre de bal. La création du petit orchestre est un petit miracle fragile qui donne quelques moments heureux, avec ces romances qui rapprochent les cœurs, même si les filles se méfient, car elles savent bien, dès la première ébauche d'une vague histoire d'amour, que le joli garçon qui les courtise voudra/devra un jour partir là-bas, pour tenter une vie meilleure et personne ne peut leur prédire s'il reviendra…

 

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Cette année, les villageois s'attendent à une récolte abondante.


Les opportunités de travail sont rares et la frontière entre ici et là-bas ne cesse d’occuper l’esprit et le quotidien de Pedro et de ceux qui l’entourent.


Aquí y Allá porte sur le bonheur de vivre parmi les siens, la perte et les souvenirs de ceux que nous laissons derrière nous.


Même si Aquí y Allás est une fiction, l'empreinte du documentaire y est très présente. Tous les acteurs du film sont non-professionnels et interprètent des personnages qui portent le même nom qu'eux. Antonio Méndez Esparza s'est documenté auprès d'eux, s'inspirant de la manière dont ils vivaient pour écrire son scénario.


Le titre du film renvoie à la relation entre le Mexique et les États-Unis : "L'ici, c'est le Mexique et là-bas, c'est ce qu'il y a après la frontière. Dans le film, il y a différents éléments qui renvoient aux États-Unis, comme le poster dans la chambre d'un des personnages avec un slogan en anglais, ou le fait qu'ils aiment le Coca-Cola", explique Antonio Méndez Esparza.


Aquí y Allá - Pedro De los Santos JuárezLe comédien qui interprète le personnage principal de Aquí y Allá  représente le point de départ du film. Mais c'est aussi l'une des personnes qui a permis au film d'exister : "Pedro De los Santos Juárez a été ma plus grande influence pendant le tournage. Il est le premier rôle du film mais son importance est encore plus grande : c'est lui qui a installé la confiance entre notre équipe et les gens du village où l'histoire se déroule", explique le réalisateur Antonio Méndez Esparza. Cette relation ne s'est pas construite au moment du tournage, mais cinq ans auparavant, lors de la rencontre entre le cinéaste et Pedro, qui travaillait alors dans un supermarché.


Pedro De los Santos Juárez ne fait pas qu'interpréter le rôle principal du film, puisqu'il signe avec son groupe, Copa Kings, la musique qui rythme Aquí y Allá.

 

Pour Antonio Méndez Esparza, l’enjeu de ce premier long métrage tient dans la combinaison de deux exigences. En premier lieu, un travail documentaire mené pendant plusieurs années sur des habitants du sud du Mexique, avec lequel il a nourri le film. À intervalles réguliers, il fait intervenir des personnages dont on n’a aucun mal à croire qu’ils ne jouent aucun rôle autre que le leur. L’inconsolable femme qui a perdu son fils, mort en exil, la vieille dame qui prépare ses obsèques comme on fait la liste des commissions, les jeunes du village qui, à l’âge où on tombe amoureux, se méfient de leurs sentiments parce qu’ils savent qu’eux aussi rejoindront ce "là-bas", sans savoir quand et s’ils en reviendront.

 

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Comment filmer un personnage dans un espace devenu inhabitable ? Par une succession de plans fixes qui isolent Pedro. Ici, dans la chambre jonchée de peluches de ses filles. Là, dans un hall d’hôpital. Aqui y alla a été tourné dans une région très montagneuse, difficile d’accès, au sein d’une communauté rurale qui ne vit que grâce aux subsides qu’envoient ceux qui ont réussi à quitter le pays. On est bien loin de la guerre des cartels et des massacres relayés par les médias. Pour autant, c’est un portrait ravageur du Mexique que trace ici le réalisateur Antonio Méndez Esparza.

 

L’autre contrainte que le film s’est imposée repose sur sa part de fiction qui, à petites touches impressionnistes, évoque la fragilité extrême de la notion de quiétude. Chaque imprévu, chaque trébuchement, est susceptible de faire voler en éclats cette illusion d’un bonheur aussi dérisoire que chèrement acquis. Comme la naissance d’un enfant prématuré qui replonge la petite famille dans d’inextricables ennuis d’argent ou comme cet orchestre du dimanche que ses membres - ouvriers, paysans ou maçons - doivent abandonner pour ne pas sacrifier une heure de leur exorbitant temps de travail.

 

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Aquí y Allá est un petit film indépendant sans grand budget. Les producteurs ont donc fait une demande d'aide financière via internet et le site Kickstarter.

 

Cette somme n'était pas destinée à finir le film, mais à faire venir les membres de l'équipe du film et leurs familles du Mexique au Festival de Cannes.

 

L'opération a d'ailleurs bien fonctionné, puisqu'ils ont reçu la somme dont ils avaient besoin.

 


 

 

 

Sources :

http://salles.cinemas-utopia.fr

http://www.aquiyallafilm.com

http://www.cine-cameo.com

http://next.liberation.fr - Bruno Icher

http://www.rfi.fr -  Elisabeth Lequeret

http://www.cinemovies.fr

http://www.allocine.fr

 

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"Le bonheur est la chose la plus simple,

mais beaucoup s'échinent à la transformer

en travaux forcés !"

 
François Truffaut

 

 

 

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