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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 18:31

 

Le nom "péplum" ne daterait que de 1963. C'est la bande de cinéphiles français du Mac-Mahon, emmenée par Bertrand Tavernier, qui apprécie ce genre de film d'aventures en costume et qui baptise le genre du nom de péplum.

 

Il s'agit sans doute d'une version latinisée du terme grec Peplos, désignant un vêtement féminin, mais peut-être aussi une tunique.

 

Ce serait alors une référence au film La Tunique  (The Robe) un péplum américain réalisé par Henry Koster, adapté du roman éponyme de Lloyd C. Douglas paru en 1942.

Le film est sorti en 1953, avec entre autres Richard Burton, Jean Simmons, Victor Mature.

Une première démonstration du procédé Cinémascope.

 

 

Une fois lancé en France en 1963, le terme sera repris internationalement. Il désignera des films d'aventures dont le contexte est l'antiquité : aussi bien la Rome antique que la Grèce plus ou moins légendaire ou l'Égypte.

 

 

À voir ou revoir, à découvrir peut-être.

 

En tout cas un cinéma que je ne renie pas !

 

 

Pour lire l'article consacré aux films, un clic sur l'affiche !

 

Bon voyage !

 

 

Ben Hur - Affiche.Jules César - Affiche.Les derniers jours de PompeÏ 2.

 

 

Le colosse de Rhodes - Affiche-copie-2.Quo Vadis - Affiche.Gladiator - Affiche 1.

 

Affiche.Pompei - Affiche.300- Rise of an Empire - Affiche.

 

.La Légende d'Hercule - Affiche.Exodus- Gods And Kings - Affiche.

13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 01:00

 

Date de sortie 19 mars 2014

 

La-Legende-d-Hercule---Affiche.gif


Réalisé par Renny Harlin


Avec Kellan Lutz, Scott Adkins, Liam McIntyre,

Liam Garrigan, Johnathon Schaech, Roxanne McKee,

Gaia Weiss, Rade Serbedzija, Luke Newberry, Jukka Hilden


Titre original The Legend Of Hercules


Genre Péplum


Production Américaine

 

Le Hercule de Renny Harlin est loin d'être la première adaptation de l'histoire de ce héros. Il est cependant le premier à en faire un personnage à la croisée de Spartacus et d'Ulysse. La première version cinématographique Les travaux d'Hercule est italienne et date de 1958, joué par Steve Reeves. Nombre de productions italiennes suivront jusque dans les années 80 mais ce ne sont pas les plus mémorables des adaptations. The Three Stooges Meet Hercules sort en 1962 et met le bodybuildeur canadien Samson Burke en tête d'affiche. La semi-parodie Hercules in New York proposait quant à elle le jeune Arnold Schwarzenegger en dieu grec descendu sur Terre.

 

Amatrices ou amateurs de testostérone, vous serez comblés ! Avec Kellan Lutz, ex-Emmett Cullen dans la saga Twilight, Liam McIntyre, ex-Spartacus dans la série éponyme et Scott Adkins, connu pour avoir joué dans de nombreux films d'action, Hercule aura sa dose de combats et d'hommes musclés.

 

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Kellan Lutz

 

 

Synopsis

 

Hercule (Kellan Lutz) est le fils de la reine Alcmène (Roxanne McKee) que lui a donné Zeus en cachette du roi Amphitryon (Scott Adkins) pour renverser celui-ci une fois l'enfant devenu adulte.

 

Amoureux d'Hébé (Gaia Weiss), Hercule est trahi par le roi qui la destine à son autre fils, Iphiclès (Liam Garrigan).


Hercule est exilé et vendu comme esclave.

 

Devenu gladiateur et renversant tous ses adversaires, Hercule, avec l'aide de Sotiris (Liam McIntyre), son compagnon d'armes, va tenter de libérer le royaume de la tyrannie d’Amphitryon, arracher Hébé aux griffes de son frère, et prendre enfin sa vraie place, celle du plus grand héros que la Grèce ait jamais connu…

 

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En 2014, ce sont deux versions d'Hercule qui s'affronteront sur grand écran : celle-ci, réalisée par Renny Harlin. La seconde, prévue pour le mois d'août et qui verra Dwayne Johnson incarner le héros mythologique, aux côtés de John Hurt et Robert Maillet entre autres sous la direction de Brett Ratner.

 

La différence : si Renny Harlin semble s'inspirer des films tels que Gladiator, Spartacus ou bien 300, Brett Ratner a choisi d'adapter le comic book de Steve Moore et Cris Bolsin.

 

La-Legende-d-Hercule---Affiche-2.gif

 

Renny Harlin confie, lors d'une interview, son admiration pour la mythologie grecque : "Lorsque j’étais petit, je m’intéressais beaucoup à l’Histoire, en particulier à celle de la Grèce antique. J’étais tellement fasciné par la mythologie qu’en cours d’Histoire je dessinais tout ce qui avait trait à cette période, qu’il s’agisse des armes qu’ils utilisaient ou des détails de l’architecture." Le projet est parti de ce rêve d'enfant qu'avait le réalisateur de voir en action le "véritable" Hercule. C'est le cinéaste qui a proposé au départ l'idée d'une nouvelle adaptation.

 

 

 

Avec l'aide de Sean Hood et de Daniel Giat, deux des scénaristes du film, Renny Harlin voulait changer la façon dont les spectateurs perçoivent ce héros de l'antiquité. "Le public se représente Hercule comme un surhomme doté d’une force colossale, mais nous voulions nous éloigner de cette image pour mettre en scène un jeune homme aux prises avec son identité. L’histoire d’amour qui se trouve au coeur du film permet en outre de découvrir sa profonde humanité."

 

Ils se penchent sur les origines d'Hercule et sur le jeu qu'on trouve chez lui entre dieu et humain. Ainsi, ils insistent moins sur sa force et sa violence que sur les responsabilités auxquelles il doit faire face et sur les thèmes de rédemption et de destin qu'il affronte tout au long du film. Les scénaristes se sont en priorité intéressés à Amphitryon, le principal méchant du film, autour duquel se construit l'intrigue. C'est lui qui exile Hercule, l'empêche de retrouver sa bien-aimée et l'oblige en cela à reconquérir sa place. L'histoire se forme comme une tragédie sur une famille dysfonctionnelle centrée sur la figure du père que l'on cherche à combattre. Sean Hood raconte comment il s'imaginait le personnage pour agencer les autres personnages par la suite : "je me suis représenté le beau-père d’Hercule comme un impitoyable tyran, cruel et jaloux, puis j’ai imaginé la manière dont il réagirait s’il suspectait sa femme de lui avoir été infidèle et d’avoir eu un fils avec un autre."

 

The-Legend-Of-Hercules---Scott-Adkins---Kellan-Lutz.gif

 

Scott Adkins et Kellan Lutz

 

Le réalisateur ne voulait pas pour incarner les déités et autres figures mythologiques des acteurs déjà associés à un personnage ou à la filmographie trop remplie. Kellan Lutz était un comédien émergeant mais pas encore une véritable coqueluche hollywoodienne et parut parfait à Renny Harlin. Le casting a doucement émergé, en passant par l'Australie, l'Europe et les USA, et certains rôles n'ont été trouvés qu'à la dernière minute. Ainsi, Roxanne McKee, qui joue la reine Alcmène, ne fut engagée qu'une semaine avant le début du tournage après que le réalisateur ait passé en revue plus de 80 actrices différentes pour le rôle.


Kellan Lutz rêvait depuis longtemps d'incarner le héros mythologique.

 

L'acteur incarnant le plus grand héros mythologique de l'Antiquité, dut subir une dizaine de jours de préparation avant d'être apte pour le tournage. Il eut notamment un entraînement intensif à l'épée, et dut apprendre à monter à cheval de façon à paraître un cavalier confirmé, ce qu'il avoue ne pas être, et de loin.

 

The-Legend-Of-Hercules---Kellan-Lutz-copie-3.gif

 

Ce n'est pas la première fois que Kellan Lutz incarne un personnage mythique, sorti de l'imagination d'un romancier ou d'une mythologie millénaire. Outre son rôle de vampire dans la saga Twilight,, il jouait déjà un dieu grec, Poséidon précisemment dans Immortals, de Tarsem Singh. Il a également récemment prêté sa voix au héros de Edgar Rice Burroughs dans le film Tarzan, de Reinhard Klooss.

 

 

 

Kellan Lutz a rapporté que, lors du tournage, il profita du fait que son personnage soit la plupart du temps torse-nu pour faire des séries de pompes et d'abdos afin d'être toujours au top, les muscles tendus, aux moments des prises. Il enchaînait ainsi un millier de ces mouvements par jour tout le temps que dura le tournage.

 

Il apparaitrait que les scènes de combat seraient bien plus faciles et agréables à tourner quand on porte une "jupe". C'est en tout cas ce que répète Kellan Lutz dans plusieurs interviews données à la télévision américaine.

 

Rôle physique avant tout, Kellan Lutz a tenu à réaliser la majorité de ses cascades lui-même. Il s'est pour cela entraîné auprès d'une équipe de cascadeurs bulgares, pour les combats avec accessoires, lance et épée, comme pour ceux à mains nues.

 

Kellan Lutz et Gaia Weiss ont eu l'opportunité de faire connaissance pendant deux semaines avant de débuter le tournage. Il fallait en effet que l'alchimie ait lieu entre les deux acteurs, d'autant plus que la comédienne craignait de n'être pas naturelle dans les scènes amoureuses avec un homme qu'elle ne connaissait pas. Selon Kellan Lutz, leur confiance atteint un point tel qu'ils en oublient la présence de la caméra lors des scènes intimes...

 

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Kellan Lutz et Gaia Weiss

 

Gaia Weiss porte, coïncidence étonnante, le nom d'une déesse grecque. Gaia est en effet une déesse de la première génération, considérée comme la déesse mère, primordiale, dans la mythologie grecque. Elle est également la grand-mère de Zeus, donc l'arrière-grand-mère d'Hercules.

 

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Quant à Liam McIntyre, il ne craint ni les bleus ni les bosses : "Il y a quelque chose d’enfantin dans le fait de faire des cascades, c’est comme si on avait à nouveau 10 ans !". Renny Harlin considère que les cascades et les scènes d'action du film sont les plus ambitieuses auxquelles il a dû s'attacher, et ce, malgré son passé de réalisateur de films à gros muscles comme Die Hard 2.

 

 

Le chef décorateur du film, Luca Tranchino, a dû faire énormément de recherches pour rendre les lieux et les ambiances réalistes. Il s'inspira de fouilles archéologiques et de reconstitutions mais aussi de tableaux à thèmes mythologiques du XIXème siècle tels les oeuvres de Gustave Moreau et Sir Lawrence Alma-Tadema. L'attention portée aux décors et aux costumes fut la première chose qui a frappé les comédiens lorsqu'ils arrivèrent sur le plateau. Qu'il s'agisse de Liam McIntyre ou de Gaia Weiss, ils furent subjugués par le gigantisme des constructions et par leur réalisme qui donnaient lieu selon l'acteur à "de véritables chef d'oeuvres."

 


 

Si le film est bel et bien censé se dérouler dans la Grèce antique, le tournage eut en fait lieu en Bulgarie, notamment à Sofia et aux studios de Boyana, les plus grands d’Europe de l’Est. Certains décors naturels trouvés sur place ont également permis quelques scènes épiques adaptées pour l'occasion, comme la grande bataille dans la grotte.

 

The Legend Of HerculesVoulant uniquement utiliser des éléments originaux, le chef accessoiriste   passa beaucoup de temps à réaliser les armes et les chars du film. Les quelques 2 000 flèches qui vont avec ces arcs ont été fabriquées à la main par deux hommes à partir de plumes d’oie. Quant au char antique, il devait prendre en compte la fiabilité et la solidité des matériaux mais aussi leur légèreté puisque le char ne devait pas être trop bruyant en se déplaçant. Il fut construit en acier et minutieusement recouvert de différents revêtements pour donner l'illusion du bois ou du cuir de porc. Environ 250 épées et cinq casques par personnage principal furent également fabriqués.

 

Rowley Irlam, le coordinateur des cascades du film, a expliqué combien il était difficile de gérer un si grand nombre de cascades dans un film tourné en 3D : la profondeur de champ fait que les mouvements et les coups ne peuvent souffrir d'aucune imprécision. Alors qu'en 2D, on peut passer à 15cm de son adversaire sans que personne dans le public ne le remarque, la chorégraphie des combats et des cascadeurs devient une véritable épopée dès que la 3D entre en jeu. Il remarque également que les ralentis, obligeant à tourner en 1000 images/seconde, nécessitaient une précision encore plus poussée puisque chaque détail de l'image avait le temps d'être aperçu à l'écran.

 

La légende d'Hercule - Kellan Lutz

 

Kellan Lutz

 

 

 

 

Sources :

http://www.allocine.fr

http://www.imdb.com

13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 00:30


Date de sortie 5 mars 2014

 

300--Rise-of-an-Empire---Affiche-1.gif


Réalisé par Noam Murro


Avec  Sullivan Stapleton, Eva Green, Rodrigo Santoro,

Lena Headey, Jack O'Connell, Callan Mulvey,

 Andrew Tiernan, Andrew Pleavin


Titre original 300: Rise of an Empire


Genre  Péplum


Production Américaine

 

300--Rise-of-an-Empire-.gif

 

Synopsis

 

L'histoire se déroule en 490 avant J.-C. dans la Grèce antique au cap Artémision juste après les Thermopyles. 

 

Une grande bataille se prépare. Non loin d'Athènes, à 42 km au nord, Marathon est l'un des derniers remparts protégeant la grande Athènes.

 

Les Perses sont beaucoup plus nombreux que les Athéniens, qui vont devoir faire appel aux Spartiates pour les aider.


Le général grec Thémistocle (Sullivan Stapleton) tente de mobiliser toutes les forces de la Grèce pour mener la bataille qui changera à jamais le cours de la guerre.

 

Il doit désormais affronter les redoutables Perses, emmenés par Xerxès (Rodrigo Santoro), homme devenu dieu, et Artémise (Eva Green), à la tête de la marine perse…

 

Sullivan-Stapleton---300--Rise-of-an-Empire


Sullivan Stapleton

 

Sorti en 2006, 300 a engrangé 456 millions de dollars de recettes pour un budget de 65 millions. Il a notamment détenu le record de fréquentation en Grèce avec 325 000 spectateurs en 4 jours. Même si la chorégraphie des combats et la sophistication des images ont été saluées, le film a néanmoins soulevé d'immenses critiques pour son côté kitsch et ses répliques nanardesques. Il a surtout déclenché une énorme polémique en Iran du fait de la représentation des Perses dans le film. Alors que le journal réformateur Ayandeh-No affirmait qu'Hollywood déclarait la guerre aux Iraniens, trois députés ont officiellement dénoncé le film comme étant anti-iranien. Une pétition a également été lancée par des internautes indignés par rapport au fait que le roi Xerxès soit dépeint comme un homosexuel et l'armée perse comme composée de monstres déshumanisés.

 

300- Rise of an Empire -copie-1

 

Malgré la grande absence de Gerard Butler dans ce second volet, l'équipe technique du film ainsi que le casting n'ont pas beaucoup changé. Derrière la caméra, Zack Snyder co-scénarise de nouveau le projet, tandis que Mark Canton, Bernie Goldmann et Gianni Nunnari sont encore à la production.

 

300- Rise of an Empire - Rodrigo SantoroCôté acteurs, Rodrigo Santoro incarne de nouveau le tyrannique Xerxes, Lena Headey réendosse une seconde fois le personnage de la Reine Gorgo, Andrew Pleavin revient dans la peau de l'Arcadien Daxos, et Andrew Tiernan s'enlaidit encore pour jouer l'horrible Ephialtès.

 

Rodrigo Santoro passait 6 heures par jour dans la case maquillage, afin de parfaire le design du tyran Xerxes. Même après que le maquillage soit réalisé, l'acteur ne pouvait pas se déplacer librement car tous les bijoux, ainsi que les piercings), qu'il portait étaient très fragiles et pouvaient se briser facilement.

 

Eva Green et Sullivan Stapleton ont confié avoir subi un coaching physique rude, à raison de 4 heures par jour durant plusieurs mois.


 

300--Rise-of-an-Empire---Eva-Green.gif

 

Eva Green


En plus d'incarner la terrible Artémise dans 300, la naissance d'un Empire, Eva Green sera également présente dans Sin city. A dame to kill for Deux adaptations sur grand écran des romans graphiques de Frank Miller.

 

300 : La Naissance d'un Empire est le 4ème projet fantastique dans lequel joue Eva Green, après La Boussole d'or, Camelot et Dark Shadows. On devrait même la retrouver dans un 5ème projet, avec la sortie de la série horrifique Penny Dreadful, diffusée prochainement sur Showtime.

 

Sullivan-Stapleton.gifNoam Murro a insisté sur le fait que même si ce nouveau 300 garde son esthétique visuelle, l'épopée est néanmoins très différente. L'armée de Thémistocle par exemple est bien loin des belliqueux et fiers spartiates. Elle se bat uniquement pour survivre, et non pas par attrait pour le combat. Les affrontements sont différents puisqu'ils se dérouleront majoritairement en mer.

Noam Murro et Zack Snyder, coscénariste sur ce film, ont tous deux leur carrière en tant que réalisateurs de publicité. Sans doute faut-il croire que 300 : La Naissance d'un Empire ne peut être mis en scène que par des créateurs de spots télévisés...

Huit ans d'intervalle entre le premier et second volet ! Une éternité pour les fans ou les curieux de cette saga. La raison principale vient du fait que le film a souffert des nombreux soubresauts financiers de Rythm & Hues, la société chargée des effets spéciaux du long-métrage. Cela explique donc le retard considérable, d'autant qu'il a fallu compter une année de post-production pour cette adaptation.

 

Le successeur de Tyler Bates à la composition musicale de ce second épisode est un pur produit de la Progressive House, mélange entre House et Dubstep. Junkie XL a travaillé avec de nombreux artistes de musique électronique, et a déjà été compositeur d'un long-métrage par le passé : Dead or Alive.

 

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Les événements se déroulant dans la saga 300 sont nommés historiquement les Guerres Médiques. Elles opposent les Grecs à l'Empire Perse.

 

La Première Guerre Médique (- 490 avant JC) fut menée par l'empereur Darius Ier, père de Xerxès, comme réponse au soulèvement Grec contre l'expansionnisme perse et la domination de l'Empire sur le blé et le bois. Supérieurs en nombre, les Perses parvinrent à vaincre les Grecs, non sans difficulté.

 

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Rodrigo-Santoro-3.gif

 

La Seconde Guerre Médique fut commandée par Xerxès, et se divise en deux chapitres : la Bataille des Thermopyles et la Bataille de l'Artémision.

 

Habitués aux combats impliquant peu d'hommes, les Grecs décident d'orienter la bataille vers un terrain qui leur sera favorable, les Thermopyles. À l'époque, le défilé ne mesurait que 15-20 mètres de large, coincé entre des montagnes et les hautes falaises qui tombent vers la mer. Une zone où la supériorité numérique n'a plus aucun sens. L'enjeu de cette bataille est de ralentir les forces perses pour que les généraux grecs rassemblent suffisamment d'hommes à l'isthme de Corinthe, afin de mettre sur pied une contre-offensive d'envergure.

 

La première bataille fut terrestre et se solda par la mort de Leonidas et des 300 Spartiates qui l'accompagnèrent.

 

La seconde bataille fut maritime, dans le détroit de l'Artémision, et menée par le général athénien Thémistocle. 

 

 

 


 

 

Sources :

http://www.allocine.fr

http://www.cinemovies.fr

http://www.imdb.com

18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 23:00

 


   L-aigle-de-la-Neuvieme-Legion---Affiche.jpg

Réalisé par Kevin Macdonald

 
Avec  Channing Tatum, Jamie Bell, Mark Strong, Donald Sutherland,

Denis O'Hare, Dakin Matthews, Douglas Henshall,

Tahar Rahim, Jon Campling, Julian Lewis Jones

Titre original  The Eagle


Long-métrage britannique

 

Genre Péplum, Aventure, Drame

 

 

Auteure britannique du XXème siècle, Rosemary Sutcliff s'est illustrée en écrivant principalement des romans historiques ou d'heroic-fantasy. L'Aigle de la 9ème légion est son premier roman, publié en 1954. Elle en écrira cinquante autres et sera traduite dans plus de vingt langues. Son œuvre est très éclectique, allant de l'autobiographie à la Guerre Civile Anglaise en passant par la Grèce Antique, l'Angleterre du Roi Arthur, la période élisabéthaine et l'ère des Tudor.

    

Channing Tatum

 

Channing Tatum

 

Synopsis

 

En 140 après J.-C., l'Empire romain s'étend jusqu'à l'actuelle Angleterre.  

 

Marcus Flavius Aquila (Channing Tatum ), un jeune centurion en souffrance à cause du déshonneur infligé à sa famille depuis que son père a mystérieusement disparu 20 ans plus tôt disparu avec la Neuvième Légion qu'il commandait dans le nord de l'île. On ne retrouva rien, ni des 5000 hommes, ni de leur emblème, un Aigle d'or. Après ce drame, l'empereur Hadrien ordonna la construction d'un mur pour séparer le nord, aux mains de tribus insoumises, du reste du territoire. Pour les Romains, le mur d'Hadrien devint une frontière, l'extrême limite du monde connu.

En débarquant de Rome, Marcus se voit confier le commandement d'un petit fort dans le sud-ouest de l'île. Sa bravoure lors d'une attaque lui vaut d'être décoré, mais ses blessures le conduisent à être réformé. Démoralisé, Marcus passe sa convalescence dans la villa de son oncle Aquila
(Donald Sutherland), lui-même ancien soldat. Lorsque durant un combat de gladiateurs, Marcus épargne la vie du jeune Esca (Jamie Bell), Aquila le lui offre pour qu'il en fasse son esclave.

Apprenant par une rumeur que l'Aigle d'or aurait été vu dans un temple tribal des terres du nord, Marcus décide de s'y rendre avec Esca. Mais au-delà du mur d'Hadrien, dans les contrées inconnues et sauvages, difficile de savoir qui est à la merci de l'autre, et de révélations en découvertes, Marcus va devoir affronter les plus redoutables dangers pour avoir une chance de trouver la vérité...

 

L-Aigle-de-la-Neuvieme-Legion---Channing-Tattum-et-Jamie-.jpg

 

Channing Tatum et Jamie Bell

 
L'Aigle de la Neuvième Légion est le troisième long métrage de fiction de Kevin MacDonald, après des débuts dans le documentaire,

 

avec Un Jour en septembre Un jour en septembre Réalisé en 1999

sur l'attentat de Munich durant les Jeux Olympiques

 

et La Mort suspendue La Mort suspendue Réalisé en 2003

autour du terrible et authentique périple

vécu par des alpinistes en Cordillère des Andes.

 

Son premier film, Le Dernier roi d'Ecosse Le Dernier roi d'Ecosse Réalisé en 2006

Avec Forest Whitaker, Gillian Anderson, James McAvoy

avait obtenu un vif succès, permettant à Forest Whitaker de remporter l'Oscar du meilleur acteur.

 

Il réalise ensuite Jeux de Pouvoir Jeux de pouvoir Réalisé en 2009
Avec Russell Crowe, Ben Affleck, Jason Bateman

  
 

Dès le début Kevin Macdonald appose son style avec ses couleurs sombres et une photo léchée, signée par Anthony Dod Mantle. À nouveau réunis, le réalisateur et le directeur de la photographie ont décidé de tourner les scènes importantes avec deux ou trois caméras en même temps, et de mettre l’accent sur l’utilisation du Steadicam. Duncan Kenworthy commente : "Dans les scènes de combat, le public va avoir l’impression d’être au beau milieu de la mêlée. " Anthony Dod Mantle rajoute : "Je fais des films comme celui-ci parce qu’ils demandent une approche très visuelle, mais ce qui m’intéresse le plus, c’est de raconter une histoire qui me touche. L'Aigle de la 9ème légion est avant tout une histoire très humaine." Il explique : "Nous avons compris très tôt qu’à cause de la météo imprévisible, nous n’aurions jamais le temps de mettre en place des scènes aussi précisément que nous le voulions, surtout avec plusieurs caméras. Il a fallu s’adapter constamment pour tirer le meilleur du possible."

 

Pour les costumes, Kevin Macdonald fait appel à un autre artiste couronné aux Oscars, le chef costumier Michael O’Connor. Le réalisateur a demandé au département des costumes de "réinventer les uniformes romains". Il note : "Michael et son équipe ont apporté beaucoup d’authenticité et de style à notre histoire."

 

Concernant les décors, 'équipe de réalisation de L'Aigle de la Neuvième Légion a fait appel à Michael O'Connor, un autre artiste qui a reçu un Oscar en guise de distinction pour le travail accompli sur The Duchess en 2008. 
 

Channing Tatum-copie-1Le roman L'Aigle de la Neuvième Légion est fondé sur des recherches historiques, qui, en 1954, faisaient débat: l'irrésolue disparition de la Neuvième Légion Romaine. Pendant plusieurs années, cette section a campé à Eburacum, l'ancienne ville de York, dans le nord de l'Angleterre. Elle a subitement disparu sans laisser de traces en 120 après Jésus Christ. Aucune archive, aucun document n'en parle. Les hypothèses sont allées bon train. Plusieurs historiens ont supputé qu'elle s'était dirigée vers le nord de l'Écosse. Les théoriciens et universitaires sont aujourd'hui divisés sur cette question. La Neuvième Légion s'est-elle purement et simplement évanouie? Ou s'est-elle déplacée dans un autre territoire?
  
Lorsqu'il jette les premières bases du film, le producteur Duncan Kenworthy sait exactement quel genre de film il refuse de faire: "Deux ou trois épopées historiques sont sorties en salles, qui illustraient parfaitement ce que je ne voulais pas faire avec L'Aigle de la Neuvième Légion. Ces films étaient trop ambitieux, il y avait trop d’effets visuels, des armées dupliquées, des cultures inventées et des personnages qui semblaient complètement fantaisistes."
 
Jamie BellLe producteur aspire à une adaptation plus humaniste et surtout plus humble. L'Aigle de la Neuvième Légion raconte l'histoire de deux êtres humains qui luttent contre la froid, les éléments naturels et la faim pour traverser les montagnes d'Écosse. Ils doivent faire face au désir de mourir mais réussissent malgré tout à atteindre leur destination. Duncan Kenworthy précise : "Quand j’ai pris conscience de cela, j’ai compris que ce serait une erreur de trop en faire, et que le film devait avoir l’authenticité d’un documentaire qui aurait été réalisé par des Romains portant leurs propres vêtements et tourné dans les lieux qu’ils auraient vraiment traversés. Une vision excitante et divertissante, mais réaliste jusque dans les moindres aspects. Dans cette optique, Kevin est devenu la meilleure personne pour le réaliser."
 
Kevin Macdonald est lui aussi longtemps resté envouté par le livre, qu'il a découvert durant son enfance. Souvenirs du réalisateur : "J’ai lu le roman quand j’avais douze ans, il m’avait vraiment passionné. Il y avait quelque chose dans son ambiance, dans cette rencontre entre les cultures – les Celtes, les Anglais et l’Empire romain – qui m’a fasciné. Ce livre a nourri ma passion pour l’histoire, et je sentais que je pouvais le raconter dans un film qui lui fasse honneur et qui montre ces mondes incroyables qui existaient il y a deux mille ans."


   Channing Tatum-copie-2

.

Channing Tatum

 

A la différence de Kevin Macdonald et de Duncan Kenworthy, le scénariste Jeremy Brock ne connaissait pas le livre. La lecture de L'Aigle de la Neuvième Légion lui a permis d'y voir immédiatement les ingrédients d'un grand film d'aventures saupoudré de différents thèmes comme l'amitié, le choc des cultures ou encore les rites de passage. Le scénariste a voulu prendre quelques distances avec le roman de Rosemary Sutcliff, et pour cause : "Adapter un livre demande de rester fidèle à son histoire, mais il faut aussi savoir s’en écarter un peu pour que le film acquière sa propre identité. Quand j’adapte un livre, je le lis encore et encore, ensuite je le mets de côté et je commence à écrire mon film."

 

La base de l’histoire, deux hommes qui s’engagent dans une quête impossible, est assez simple, même si elle réserve des surprises et des rebondissements. Mais les thèmes sont d’une grande richesse. Ces deux hommes sont complètement différents : Romain et Breton, vainqueur et vaincu, aucun des deux n’apprécie ou même ne comprend l’autre, et pourtant ils sont liés l’un à l’autre, pas littéralement, mais comme maître et esclave. Au fond, ils se ressemblent cependant beaucoup : ce sont tous les deux des orphelins hantés par la mémoire du père disparu, et ils veulent tous les deux mourir, à des moments différents, mais ils seront sauvés, malgré eux, et même inexplicablement, par l’autre. Le potentiel émotionnel de cette relation complexe qui mêle dépendance et ressentiment, nostalgie et espoir, était déjà dans le livre, mais le travail de Jeremy Brock l’a indiscutablement rendu plus fort et plus riche. 

 
Kevin Macdonald explique qu'il a fallu recruter les deux acteurs principaux de façon à ce qu'ils forment un véritable duo. Leur jeu devait être complémentaire. Pour Esca, Kevin Macdonald a exigé un acteur qui a des origines celtes. C'est ainsi que Jamie Bell dont les ancêtres vivaient en tribu dans la région anglaise de Sunderland, a obtenu le rôle. Pour celui de Marcus, Channing Tatum a été choisi, notamment pour son accent américain qui tranche avec celui de Jamie Bell, anglais.  

 

Channing Tatum et Jamie Bell

.

Channing Tatum et Jamie Bell

 

"Cela a créé, en plus du rapport tendu maître-esclave, une différence de culture qui s'exprime constamment à travers la façon dont chacun s'exprime et bouge", précise le cinéaste écossais.

 
Trois acteurs précieux, issus de trois générations différentes, ont été conviés à participer au tournage de L'Aigle de la Neuvième Légion.

Le premier,

n'est plus à présenter puisqu'il s'agit de  Donald Sutherland, à l'impressionnante filmographie.


  Donald Sutherland Donald Sutherland

 

Le second,

 

sera le britannique, Mark Strong mark-strong


Enfin le troisième est une étoile montante française : Tahar Rahim, le héros du Un prophète de Jacques Audiard. L'acteur est désormais convoité par les productions hollywoodiennes et tient, dans L'Aigle de la Neuvième Légion, le personnage du Prince du Peuple Phoque. Il a dû apprendre le gaélique ancien pour interpréter ce rôle.


Tahar rahim

.

Tahar Rahim

 
Cinéaste en provenance du documentaire, Kevin Macdonald remarque : "(...) Je sais que la réalité est en général plus compliquée que ce que pensent les gens. En partant de bases réalistes, je peux ensuite développer les choses à des fins dramatiques." Son travail sur L'Aigle de la Neuvième Légion a été effectué avec un réel souci de réalisme. La reconstitution devait, selon lui, coller au plus près de la réalité de l'époque, que ce soit au niveau des décors ou des costumes.

 

C’est aussi une histoire d’amitié. Les deux personnages principaux viennent de deux cultures différentes qui ne se comprennent pas et qui voient le monde différemment, et ils doivent surmonter ces différences pour se voir l’un et l’autre comme de simples êtres humains. L-Aigle-de-la-Neuvieme-Legion---Jamie-Bell-et-Channing-Ta.jpgChanning Tatum et Jamie Bell se sont beaucoup impliqués et sont arrivés parfaitement préparés. Ayant joué la plupart de ses scènes face à Jamie Bell, Channing Tatum a trouvé chez le jeune acteur un ami et un très bon partenaire. Il déclare : "Il y avait toujours beaucoup d’émotion et d’intensité dans nos scènes ensemble, qu’elles soient émouvantes ou non, il se passait toujours quelque chose. Jamie est devenu un véritable ami, de ceux qu’on garde toute sa vie." Dès le début, ils se sont plongés ensemble dans cette époque et dans leurs personnages et ils ont demandé à faire toutes leurs cascades eux-mêmes. Le coordinateur des cascades Domonkos Párdányi, qui a travaillé sur avec plusieurs dizaines d’hommes en même temps, raconte : "Comme Channing et Jamie n’avaient pas peur de s’impliquer eux-mêmes dans l’action, les caméras ont pu les filmer sous des angles qui auraient été impossibles avec des doublures cascades. Ils ont appris très vite la chorégraphie des combats."


Les acteurs de L'Aigle de la Neuvième Légion se sont entraînés pour opérer les fameuses formations romaines, comme celle de la "tortue". Il a fallu aussi apprendre les démarches des soldats romains et saisir la subtilité de leurs déplacements, qu'ils soient individuels ou groupés.
    
  Jamie-Bell-copie-1.jpg


Jamie Bell

 

Kevin Macdonald explique que la véritable question, c'était de savoir s'ils pourraient tourner les scènes anglaises en Angleterre: "(...) Nous avons réalisé que si nous voulions respecter notre budget, nous allions devoir tourner à Londres. Le problème, c’était qu’il n’y avait pas dans un rayon de 80 km autour de Londres la nature sauvage, les forêts et les rivières dont nous avions besoin. Nous avons donc envoyé quelqu’un faire des repérages en Roumanie, en Pologne, en République tchèque, en Serbie et au Monténégro. En fin de compte, nous avons décidé que la Hongrie était le pays qui offrait la meilleure combinaison d’infrastructure, de personnel et de topographie."
 
Channing-Tatum-copie-3.jpgL'imposant fort d'Isca Dumnoniorum a été reconstitué avec rigueur et précision. Sa construction a duré sept semaines, ce qui est très rapide pour un décor de cette ampleur. Le chef décorateur, Michael Carlin décrit l'élaboration de cette bâtisse: "La principale difficulté avec le fort a été de trouver un endroit où le bâtir. Nous voulions qu’il soit entouré par une forêt, et nous avions besoin de suffisamment d’espace pour construire le village anglais qui est en face. Nous avons construit trois côtés du fort en pisé et en bois comme l’auraient fait les Romains. Un tiers de l’intérieur a été construit, parfois uniquement en façade, mais les principaux intérieurs étaient utilisables". L'architecture du décor en lui-même fut également imaginée dans un souci d'exactitude : "Dans tout l’Empire, les forts romains étaient toujours construits selon le même plan : une forme carrée, quatre portes, deux voies principales se croisant à angle droit, et un arrangement très précis pour la construction des différents bâtiments. Nous l’avons un peu changé pour faciliter le travail d’une équipe de tournage, notre fort est un peu moins encombré (...)".

 

  


 

Sources :

http://www.allocine.fr

http://www.imdb.com

http://www.cinemovies.fr

23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 23:00

 

Jules-Cesar---Affiche.jpg

 
Réalisé par Joseph L. Mankiewicz


Avec Marlon Brando, James Mason, John Gielgud,

Louis Calhern, Greer Garson, Edmond O'Brien,

Douglas Watson, Deborah Kerr, Douglas Watson


Genre Péplum


Production Américaine

 

Titre original Julius Caesar

 

Date de sortie 16 octobre 1953

 

Même ceux que l’œuvre du grand dramaturge anglais aurait tendance à rebuter devraient s’essayer à ce péplum pas comme les autres.  Joseph L. Mankiewicz  ne recherchant en aucune manière le spectaculaire, la pompe et le prestige, éléments constitutifs du genre dans la plupart des cas. Ce qui ne veut pas dire que le film soit austère, au contraire, mais extrêmement proche de la pièce de théâtre.

 

Joseph L. Mankiewicz, quatre oscars en poche, veut quitter Hollywood, ce pays de l’inculture selon lui, pour l’univers plus intellectuel du théâtre, quand la MGM de Dore Schary lui offre un contrat en or, qui laisse au cinéaste une grande liberté dans le choix des sujets. John Houseman, producteur à la MGM, lui propose alors d’adapter Jules César de William Shakespeare à l’écran : le théâtre, sa passion de toujours, venait à lui. Et nul doute que le film qu’il créa est digne du texte élisabéthain autant que du cinéaste lui-même.

 

Julius-Caesar---Marlon-Brando.gifJules César remporta en 1954 :


- L'Oscar de la Meilleure direction artistique

Meilleur décors.

Cedric Gibbons, Edwin B. Willis ,

Hugh Hunt


- BAFTA du meilleur acteur anglais pour John Gielgud

- BAFTA du meilleur acteur étranger pour Marlon Brando

 

Déjà précédé d'une élogieuse réputation sur prestations théâtrales à Broadway à la fin des années 40, Marlon Brando est révélé au cinéma grâce au rôle bouleversant d'un soldat paraplégique avec C'étaient des hommes de Fred Zinnemann. Mais c'est surtout son interprétation du brutal Stanley Kowalski dans Un tramway nommé désir d'Elia Kazan qui le révèle, et lui vaut au passage la première de ses six citations à l'Oscar. Un rôle qu'il avait en outre déjà incarné sur les planches dans la pièce de Tennessee Williams. En 1952, il tourne à nouveau sous la direction du cinéaste d'origine arménienne dans Viva Zapata !. Avec Jules César, il remporte sa troisième citation à l'Oscar en moins de trois ans !

 

"Si j’ai tourné Julius Caesar, c’est que je ne connaissais pas d’auteur dramatique plus vivant que Shakespeare. Je crois que, convenablement porté à l’écran aujourd’hui, il en a plus à dire, et plus profondément, sur l’être humain et ses rapports avec la société qu’aucun écrivain d’hier et d’aujourd’hui. " reconnait Joseph L. Mankiewicz.

 

Entretien avec Joseph L. Mankiewicz, par Jacques Bontemps et Richard Overstreet

Cahiers du cinéma, n° 178, mai 1966

 

Julius-Caesar---Marlon-Brando-copie-1.gif

 

Louis Calhern, Marlon Brando, Greer Garson et Deborah Kerr

 

Synopsis

 

En 44 avant Jésus-Christ, Jules César (Louis Calhern) est virtuellement devenu le dictateur de Rome. Sa soif de puissance inquiète son entourage. Un groupe de conspirateurs a décidé de l'assassiner. Dirigés par Cassius (John Gielgud), les conjurés cherchent le soutien du très respectable Brutus (James Mason) qui admire César mais considère son ambition contraire aux intérêts de Rome. Brutus se rallie à leur cause.

 James Mason Julius-Caesar---James-Mason.gif


Aux Ides de Mars, Calpurnia (Greer Garson), la femme de César, le supplie de ne pas se rendre au Sénat car elle a fait un rêve de mauvais augure. Mais César se croit invulnérable... Au Sénat, il s'écroule sous les coups de poignards de Casca (Edmond O'Brien), Cassius et des autres conjurés. C'est Brutus qui lui porte le dernier coup.

Brutus explique les raisons profondes de son geste à la foule des Romains rassemblés, mais Marc-Antoine (Marlon Brando), le protégé de César, prend la parole immédiatement après lui et retourne l'opinion contre les conjurés qui sont obligés de fuir.

 

Julius-Caesar---Louis-Calhern-et-James-Mason.gif Louis Calhern et James Mason


Une guerre fratricide s'engage au terme de laquelle les conjurés seront anéantis par les armées de Marc-Antoine et Octavius (Douglas Watson), le neveu de César. Cassius et Brutus se suicident. Devant le corps inerte de Brutus, Marc-Antoine lui rend hommage : il était " le plus noble des Romains "; lui seul n'a agi que pour le bien de Rome.

 

 

 Marlon Brando et James Mason Julius-Caesar---Marlon-Brando-et-James-Mason.gif

 

Selon Gilles Deleuze, (L'image-temps (Chapitre 3 : Du souvenir au rêve) dans Jules César, Mankiewicz insiste sur l'opposition psychologique de Brutus et de Marc-Antoine. Brutus apparaît comme un personnage absolument linéaire : sans doute est-il déchiré par son affection pour César, sans doute est-il orateur et politique habile, mais son amour pour la république lui trace une voie toute droite. Après avoir parlé au peuple, il permet à Marc-Antoine de parler à son tour, sans rester lui-même ou laisser un observateur : il se retrouve proscrit, promis à la défaite, seul et acculé au suicide, figé dans sa rectitude avant d'avoir pu rien comprendre à ce qui s'était passé. Jules-Cesar---James-Mason-copie-1.jpgMarc-Antoine au contraire est l'être fourchu par excellence : se présentant comme soldat, jouant de son parler malhabile, à la voix rauque aux articulations incertaines, aux accents plébéiens, il teint un discours extraordinaire tout en bifurcations qui va retourner le peuple romain.

 

Ceux qui connaissent cette pièce de Shakespeare savent déjà que l’œuvre du dramaturge évoque moins les exploits de l’ambitieux Jules César que l’acte criminel dont il a été victime. Brutus tient donc ici une place centrale dans cette tragédie politique.  James Mason est tout simplement sublime dans ce film. Il y incarne un Brutus déchiré entre son amitié pour César et son amour de la démocratie romaine. Comment ne pas se laisser convaincre par un jeu si naturel, si subtil, si profond… Chaque réplique donne l’impression d’être spontanée chez James Mason. Une performance artistique qui se justifie : l’acteur avait déjà interprété ce personnage au théâtre à plusieurs reprises avant de faire du cinéma. Avec sa voix unique, l’acteur britannique parvient à magnifier le pathétisme shakespearien.  

 

John Gielgud, spécialiste anglais du théâtre de Shakespeare, est magnifique.

 

La plus grande audace de Joseph L. Mankiewicz a été de confier le rôle de Marc Antoine à Marlon Brando, sorti de l'univers de Tennessee Williams et du jeu façon Actor Studio. Ce jeune chien fou est en train de révolutionner l’art de la comédie à Hollywood. L’acteur apporte son charisme, sa sensualité et son énergie et restera comme le plus puissant interprète de ce personnage flamboyant.

 

Jules-Cesar---Marlon-Brando-copie-2.jpgLa scène du forum où, après les justifications de Brutus interprété par James Mason, Marc-Antoine prend la parole pour retourner l'opinion contre les assassins de César est un véritable suspens, un morceau d'anthologie. L’oraison funèbre est une performance digne des plus grads acteurs, transformant les marches du Sénat en une scène théâtrale et le peuple romain en un public attentif. Marlon Brando atteint ici un sommet de son jeu, alternant avec une force de conviction impressionnante les invectives et les flatteries, la colère et les larmes, adaptant ses paroles, ses gestes, ses mimiques, aux émotions qu’il veut susciter chez son auditoire.

 

Petit détail, signe de la parfaite maîtrise, par l’acteur, de son jeu, de sa pleine compréhension, aussi, du sens de la scène : à la fin de sa tirade, alors qu’il tourne le dos à la foule transportée pour rentrer dans le Sénat, Antoine-Brando esquisse pour lui-même un sourire d’auto-satisfaction, teinté de tout le mépris qu’il ressent pour cette foule qui s’est laissée si facilement convaincre par ses paroles.

 

Pour visualiser la scène ... Cliquez ICI ! 


Au beau milieu du tournage, un scandale éclate. Alors que Marlon Brando est en train de tourner le fameux discours de Marc Antoine, "Amis, Romains, compatriotes …" une terrible nouvelle tombe. Le réalisateur Elia Kazan est devenu une balance, c'est confirmé. Depuis un an ils est apparu plusieurs fois devant la Commission des activités anti-américaines. Il a louvoyé. Mais maintenant c'est fait, c'est dit, c'est scellé. Il est passé de l'autre côté. Il est devenu abject. Pour Marlon Brando, l'effondrement est total. Il fond en larmes. Joseph L. Mankiewicz le console. C'est d'autant plus dur pour le cinéaste qu'il est un homme de convictions, qu'il s'est battu avec courage et dignité contre les attaques des réactionnaires les plus acharnés de la Guilde des réalisateurs, dont Cecil B. DeMille et Leo McCarey. Le tournage de Jules César reprend. Marlon Brando est dans un état second. Il dit le texte de Shakespeare avec une fureur et un désespoir contenus. Dans sa voix, il y a les chiens de guerre.

 

La mise en scène de Joseph L. Mankiewicz est ici remarquable, en ce qu’elle plonge à de nombreuses reprises le spectateur de la salle de cinéma au milieu de la foule romaine assemblée sur le forum, comme pour signifier plus clairement l’assimilation entre le monde "réel" et le théâtre.

    
Jules César - Marlon Brando-copie-1Joseph L. Mankiewicz souhaitait dès le début mettre en scène un film qui collait au plus près de l'oeuvre de William Shakespeare. Il opta donc pour le respect des conventions théâtrales, refusant par exemple de montrer les batailles mais laissant aux comédiens le soin de les décrire, ce qui déconcerta beaucoup le public de l'époque, alors habitué à la vogue des péplums des années cinquante et leurs reconstitutions fastueuses; dont Quo Vadis en 1953  et Ben-Hur en 1959 représentent la quintessence du genre.

 

Jules César raconte la mise à mort d’un dictateur, tout au moins d’un tyran en puissance, on l’aura deviné, par un groupe de conjurés, au nom de la République romaine, pour la sauvegarde des libertés. L’œuvre est entièrement construite autour de ce climax central qu’est le meurtre de Jules César, en plein Sénat, lors des Ides de mars 44 (av. J.-C.) Mais l’ironie tragique n’est pas longue à se faire sentir : l’oraison funèbre immédiatement prononcée par Marc-Antoine sur les marches du Sénat est un chef d’œuvre de manipulation de la foule présente sur le forum, galvanisée par une mise en scène et une rhétorique digne des plus grands dictateurs, et annonce la victoire finale de celui qui se présente comme le fils spirituel de César, le digne héritier du césarisme. Dans l’esprit de John Houseman, producteur du film, l’œuvre devait nécessairement évoquer, dans l’esprit des spectateurs, les dictatures fascistes et nazies, la mise en scène du pouvoir, la manipulation du peuple par le verbe.


Dans les scènes de foules, Joseph L. Mankiewicz a fréquemment recours au gros plan, qui lui permet d'affirmer le caractère profondément humain du drame qui se joue.

 

Jules-Cesar---Marlon-Brando-copie-4.jpgJohn Dunning, le monteur, découvrit vite qu'une scène shakespearienne comportait certaines règles générales différentes de celles des films. Le "plan de réaction" par exemple qui est depuis longtemps la base du montage dramatique dans les films muets et parlants devient artificiel quand il s'agit de monter le dialogue shakespearien. Des réactions silencieuses, même quand le metteur en scène les avaient soigneusement placées à des endroits prédéterminés pendant une tirade, furent rarement utilisées par le monteur, qui se montra fortement hostile, et non par vénération pour le classique, mais par instinct du montage sonore, à interrompre la ligne et la cadence d'une phrase dans la bouche d'un personnage en coupant sur la réaction d'un autre.

 
Auteur de la bande originale de Jules César, Miklós Rózsa est l'un des grands noms de la musique au cinéma. En 1951, il composa celle de Quo Vadis, mais aussi celles de Ben-Hur et du Roi des rois de Nicholas Ray en 1961. Dans un registre très différent, on lui doit également des musiques de classiques et chefs-d'oeuvres du 7ème Art, parmi lesquels Quand la ville dort, Les Contrebandiers de Moonfleet, Le Temps d'aimer et le temps de mourir, Le Cid...

 

Jules César - Marlon Brando-copie-5Les décors stylisés sont réduits à l'essentiel. Les plans sont longs avec une mobilité de la caméra à l'intérieur du cadre et une profondeur de champ pour suivre les déplacements des personnages.

 

La pièce de William Shakespeare, loin d'être la plus connue du dramaturge, n'a finalement été adaptée que peu de fois au cinéma. Outre la version réalisée par Enrico Guazzoni en 1914 Avec Amleto Novelli, Gianna Terribili Gonzales, Irene Mattalia, elle a été portée à l'écran en 1950 par David Bradley, précédant de peu l'adaptation de Joseph L. Mankiewicz.

 

 

 

En 1970, une nouvelle adaptation fut proposée par Stuart Burge dans laquelle, étrangement, Charlton Heston reprend le même rôle, celui de Marc Antoine, qu'il occupait vingt ans auparavant. Cette dernière version est inédite en France.

 

Pour visualiser la bande-annonce ... Cliquez ICI !

 
 
Sources :

http://www.cineclubdecaen.com

http://www.critikat.com

François Forestier "Un si beau monstre" chez Albin Michel - 2012

http://www.tvclassik.com - Erick Maurel

http://perspectivesgeopolitiques.wordpress.com

http://www.allocine.fr

http://www.imdb.com

 

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