7 septembre 2011
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11:01
Date de sortie cinéma : 7 septembre 2011
Réalisé par Mohammad Rasoulof
Avec Leyla Zareh, Hassan Pourshirazi, Benhame Tashakor,
Sima Tirandaz, Shahab Hoseini, Roya Teymorian,
Titre original : Bé Omid é Didar
Long-métrage iranien . Genre : Drame
Au revoir est présenté en Sélection officielle du Festival de Cannes 2011,
dans la section Un Certain Regard.
Mohammad Rasoulof n'est pas autorisé à se rendre sur la Croisette.
Il y obtient le prix de la mise en scène, qui lui sera remis par procuration.
La récompense qu'Au revoir a reçuu à Cannes a été très mal vécue par le régime iranien. Les médias nationaux, rattachés à l'état, ont estimé que ce prix résultait d'un geste politique de la part des festivaliers cannois.
Le film risque donc d'être complètement censuré en Iran, là où il a été réalisé, d'autant plus qu'il n'a pas obtenu de visa d'exploitation.
Il y obtient le prix de la mise en scène, qui lui sera remis par procuration.
La récompense qu'Au revoir a reçuu à Cannes a été très mal vécue par le régime iranien. Les médias nationaux, rattachés à l'état, ont estimé que ce prix résultait d'un geste politique de la part des festivaliers cannois.
Le film risque donc d'être complètement censuré en Iran, là où il a été réalisé, d'autant plus qu'il n'a pas obtenu de visa d'exploitation.
Synopsis :
Dans la situation désespérée de l’Iran d’aujourd’hui, une jeune femme avocate à qui on a retiré sa licence d’exercer, est enceinte de quelques mois. Elle vit seule car son mari journaliste vit dans la clandestinité. Traquée par les autorités, et se sentant étrangère dans son propre pays, elle décide de fuir...
Le début d'une réclusion arbitraire
Du fait qu'il n'avait pas d'autorisation à l'époque, le précédent tournage de Mohammad Rasoulof avait viré à l'arrestation générale de l'ensemble des membres de l'équipe du film. Accompagné de Jafar Panahi, l'autre cinéaste retenu captif, il était en train de réaliser une œuvre du genre artistique et social. Soudain, des membres du ministère de la Sécurité, sans présenter de mandat officiel, les avaient embarqués sans sommation.
Mohammad Rasoulof est accusé d'avoir eu des actes d'opposition farouche au régime de Mahmoud Ahmadinjad. Les charges qui pèsent sur lui, notamment celle d'avoir effectué de la propagande organisée à l'encontre de la République Islamique d'Iran, en font un rival politique dangereux pour le gouvernement en place. Tout comme Jafar Panahi, arrêté et inculpé sur les mêmes motifs, Rasoulof est placé en détention. Provisoirement libéré en attendant le procès de son appel, il ne peut plus quitter son pays. Abbas Kiarostami a écrit pour demander la libération de ses deux collègues cinéastes. L'appel a été relayé par de nombreux réalisateurs, acteurs et producteurs du monde entier, en vain. Au moment où Au revoir sort en salles françaises, Mohammad Rasoulof est toujours dans l'attente d'un verdict. Il encourt une peine de six ans de prison assortie d'une interdiction de tournage pour vingt années.
Quand le vernis à ongles devient symbole de liberté ...
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Mohammad Rasoulof a suivi des études de sociologie à l'université de Shiraz. Une fois diplômé, il part à Téhéran étudier le montage au cinéma. Il débute sa carrière avec une suite de six courts-métrages, puis collabore avec Abbas Kiarostami et Rasoul Sadr Ameli. À la fois scénariste, producteur, monteur, décorateur et réalisateur pour ses propres films,
The Twilight (Gagooman) en 2002.
La vie sur l'eau (Jazireh ahani) en 2004.
et Iron Island (Jazireh ahani) en 2005.
En 2008, il réalise 'La Parabole' (Baad-e-daboor), documentaire qui montre comment les Iraniens rivalisent d'ingéniosité pour capter grâce à leurs paraboles les chaînes étrangères proscrites par le régime islamiste.
en 2009. White Meadows (Keshtzaraye sepid)
Dans ce film, le personnage principal vogue sur le lac d'Ourmia pour récolter années après années les larmes des habitants des îles voisines.
Le film, comme la plupart de ses oeuvres,
est une critique du gouvernement d'Ahmadinejad.
Il a donné son nom au projet White Meadows, initié par la Cine Foundation International.
Il permet à quiconque d'enregistrer un court message vidéo en soutien àRasoulof et Panahi pour alimenter un flux constant de messages.
Même les habitants de pays aux situations similaires à l'Iran peuvent y participer, à l'aide d'un écran noir et de modification de la voix.
En France, les actions pour la libération de Rasoulof et Panahi continuent.
En février 2011, la Cinémathèque française a programmé chaque jour des films de Jafar Panahi et Mahammad Rasoulof.
Leur compatriote, Rafi Pitts a appelé aussi l'industrie du cinéma à débrayer deux heures de travail le vendredi 11 février 2011.
est une critique du gouvernement d'Ahmadinejad.
Il a donné son nom au projet White Meadows, initié par la Cine Foundation International.
Il permet à quiconque d'enregistrer un court message vidéo en soutien àRasoulof et Panahi pour alimenter un flux constant de messages.
Même les habitants de pays aux situations similaires à l'Iran peuvent y participer, à l'aide d'un écran noir et de modification de la voix.
En France, les actions pour la libération de Rasoulof et Panahi continuent.
En février 2011, la Cinémathèque française a programmé chaque jour des films de Jafar Panahi et Mahammad Rasoulof.
Leur compatriote, Rafi Pitts a appelé aussi l'industrie du cinéma à débrayer deux heures de travail le vendredi 11 février 2011.
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Filmer le difficile quotidien iranien :
Mohammad Rasoulof s'est inspiré du quotidien des membres de son entourage pour réaliser Au Revoir.
Le cinéaste iranien souhaitait montrer la dureté des circonstances et la violence morale qui rongent son pays.
Mohammad Rasoulof précise au passage que la confiance et la bienveillance de la population nationale sont en train de s'étioler à cause des pressions et de la censure dictées par la République Islamique.
Un chemin vers l'individualisme où la solitude semble se dessiner.
Soucieux de rester dans un cadre légal pour la réalisation d'Au Revoir, le cinéaste a tenté de se procurer des autorisations de tournage auprès des pouvoirs publics. Pour ne pas heurter la sensibilité des membres constituant la commission de censure, il a donc rédigé un scénario aménagé.
Cela ne suffit à obtenir un visa de tournage.
Ce n'est que grâce au soutien de la Maison du Cinéma, une institution indépendante, qu'il décroche le fameux sésame. Non sans retravailler encore au passage son scénario de base.
A titre gracieux :
Au Revoir a été réalisé dans des conditions drastiques, alors que Mohammad Rasoulof était en liberté provisoire et donc surveillée. Le tournage s'est effectué avec un budget extrêmement serré.
Mohammad Rasoulof s'est entouré d'une équipe technique très réduite.
La caméra numérique utilisée a été achetée à petit prix.
Plusieurs comédiens de renom dans le cinéma iranien y ont joué sans toucher de rémunération.
Le monteur du film a accepté lui aussi de travailler à titre gracieux
Omniprésente devant la caméra
L'un des trait distinctifs
d'Au Revoir concerne l'actrice principale, Leyla Zareh.
En effet, la comédienne iranienne est présente dans chaque plan du film.
" Je crois que c'est une erreur de croire que mes films sont politiques.
Mes films peignent la vie et les situations complexes qui nous entourent.
C'est l'intolérance et la précipitation des autorités du cinéma iranien qui donnent une dimension politique à ces situations simples. "
C'est l'intolérance et la précipitation des autorités du cinéma iranien qui donnent une dimension politique à ces situations simples. "
Néanmoins, Mohammad Rasoulof admet que l'on peut voir dans son cinéma quelque chose de l'ordre du politique, du fait que " dans un régime totalitaire, chaque réaction, chaque critique est considérée comme un geste politique. "
Mohammad Rasoulof a été accusé d'avoir cherché à transmettre une vision pessimiste de l'Iran par le biais d'Au Revoir afin d'obtenir notoriété et succès.
Un faux synopsis a été également publié et diffusé de façon à décourager les spectateurs d'Iran qui souhaiteraient voir le film.
Pour visionner la bande-annonce ... Cliquez ICI !
Sources :
http://www.allocine.fr
http://www.evene.fr
http://www.commeaucinema.com
http://www.allocine.fr
http://www.evene.fr
http://www.commeaucinema.com