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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 23:00

 

Date de sortie 4 juillet 2012

 

Playoff---Affiche.jpg


Réalisé par Eran Riklis


Avec Danny Huston, Amira Casar, Mark Waschke,

Max Riemelt, Hanns Zischler, Selen Savas, Smadi Wolfman,

Andreas Eufinger, Mathias von Heydebrand, Irm Hermann


Genre Drame


Coproduction Israélienne, Allemande, Française

 

Playoff----Danny-Huston.jpg

 

Danny Huston

 

Synopsis

 

1982. Entraîneur de basket israélien d'origine allemande, Max Stoller s'est imposé comme une véritable légende dans son pays.
Toujours en quête de nouveaux défis, il accepte de prendre en charge l'équipe nationale d'Allemagne de l'Ouest pour l'amener au championnat du monde de Los Angeles.
Or, Max doit non seulement entraîner des joueurs démotivés, qui n'ont pas tous envie d'être bousculés dans leurs habitudes, mais il lui faut aussi faire face aux attaques de la presse israélienne qui le considère comme un traître.

 

Playoff----Photo.jpg

 

Ce qui ne l'empêche pas de poursuivre sa mission, coûte que coûte. Sans doute aussi parce qu'il est venu là pour autre chose : repartir sur les traces de son enfance brisée par la guerre, un jour de 1943.

 

Playoff---Photo.jpg

 

Il rencontre alors une jeune femme d'origine turque qui habite dans l'appartement où il a lui-même vécu avec ses parents quarante ans plus tôt. Se retrouvant en elle, il se prend d'affection pour cette déracinée d'aujourd'hui et décide de l'aider…

 

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Amira Casar

 

 

Le personnage de Max Stoller interprété par Danny Huston est inspiré de la vie de Ralph Klein. Né à Berlin en 1931, Klein est issu d'une famille de juifs hongrois. Il rejoint Budapest peu de temps avant le début de la Seconde Guerre mondiale, mais son père meurt en déportation à Auschwitz.Ralph Klein Sa famille émigre alors en Israël en 1951, où il devient un basketteur reconnu, huit fois champion d'Israël, participation aux Jeux Olympiques de 1952, au championnat d'Europe... En 1970, il débute sa carrière d'entraineur, avec le même succès : quatorze fois champion avec l'équipe du Maccabi Tel-Aviv et champion d'Europe en 1977, avant de prendre en charge l'équipe nationale en 1979. En 1983, il suscite la polémique en Israël en acceptant d'entraîner l'équipe nationale de RFA jusqu'en 1985. À la retraite, Ralf Klein continue à intervenir dans de nombreuses écoles pour expliquer aux enfants les bienfaits du basket-ball. En 2006, il reçoit l'Israel Prize for Lifetime Achievement, et a l'honneur d'allumer une torche dans le cadre de la commémoration du 56ème anniversaire de la naissance d'Israël. Il décède des suites d'un cancer en 2008.

 

Playoff raconte ce qui lui est arrivé après, lorsqu'il décide d'entrainer l'équipe nationale de RFA...


Si l'on excepte quelques scènes du Voyage du directeur des ressources humaines réalisé en 2010, le réalisateur Eran Riklis a tourné pour la première fois un de ses films en dehors d'Israël. Pour Playoff, le metteur en scène a ainsi posé ses caméras à Francfort et Wiesbaden, où il a retrouvé "l'atmosphère de l'époque qui, pour nous, évoquait une palette sombre et presque monochrome . En repérages, nous avons trouvé assez facilement ce que nous cherchions à Francfort et Wiesbaden. Mais je voulais surtout faire ressortir la dimension humaine, bien plus que les décors. En réalité, je me sens chez moi partout, et donc le fait de tourner en Allemagne n'a pas changé grand-chose pour moi, même si l'histoire des relations entre nos deux pays est complexe. Et bien entendu, je me sentais comme mon protagoniste : je suis venu là pour gagner, pas pour perdre"…

 

Playoff----Danny-Huston-et-Amira-Casar.jpg

 

Danny Huston et Amira Casa

 
C'est grâce à son producteur que Eran Riklis s'est passionné pour le destin de l'ancien basketteur Ralph Klein. Avant de s'atteler au projet qui allait devenir Playoff, le cinéaste a logiquement voulu s'entretenir avec le héros de son futur film : "J'ai rencontré Ralph Klein peu de temps avant sa mort prématurée, et j'ai compris qu'il cachait un secret. Un secret est toujours un bon point de départ quand on veut écrire un scénario. Je me suis donc plongé dans son histoire pour tenter de découvrir la vérité derrière le masque des apparences", révèle-t-il.
 
Après sa trilogie sur le Moyen-Orient, composée de Cup Final en 1992, La Fiancée syrienne réalisé en 2004 et Les Citronniers en 2008, le réalisateur Eran Riklis s'était juré de ne plus tourner sur des sujets autour du conflit Israélo Palestinien, avant d'avouer : "je me suis dit Playoff---Amira-Casar-et-Danny-Huston.jpgqu'il était temps de me pencher sur d'autres genres d'histoires. Du coup, il n'était plus question de m'intéresser aux Israéliens et aux Palestiniens, ou même aux Druzes… mais très franchement, est-ce que je pouvais vraiment prendre mes distances avec l'histoire explosive du Moyen-Orient ? Eh bien, pas vraiment… Playoff se déroule en Allemagne il y a près de trente ans. Il parle de ce qu'on peut éprouver quand on se sent étranger dans un pays que l'on connaît, et de la nécessité de fouiller son passé pour mieux comprendre son avenir. Il parle de gens qui prennent des risques, qui explorent de nouvelles frontières et en franchissent aussi (thème qui m'est cher), qui affrontent leurs propres démons et qui vont de l'avant. Il parle des préjugés personnels et nationaux, des icônes et des symboles…", concède-t-il.


Selon
Eran Riklis, Max Stoller, le protagoniste du film est un héros à l'ancienne qui a quelque chose à cacher – et surtout à se cacher à lui-même – et qui doit entreprendre un long périple s'il veut se réconcilier avec son passé, avec sa famille et avec lui-même. Il n'a peur de rien si ce n'est de lui-même, et d'ailleurs "je pense que nous sommes souvent notre pire ennemi. Et bien évidemment, il est toujours plus facile de se réfugier derrière sa carrière professionnelle que d'affronter la vérité et d'en accepter les conséquences" confie le réalisateur.

 

Playoff, c'est cette course vers la gloire sportive doublée d'une lutte contre une mémoire nationale encrée dans une grande Histoire à ne pas méprendre pour de la politique de pacotille. Comme cet Allemand n’ayant pas oublié la Seconde Guerre conservant dans un coffre sa croix de fer et une photo de lui en uniforme nazi, oublier ou ne pas oublier, Playoff - Danny HustonMax Stoller se pose la question, mais nous en pose aussi une qui dépasse la condamnation personnelle ou le jugement de soi : en oubliant, se blanchit-on du passé ? Alors, devenir "international", comme il le demande à ses joueurs, c'est évoluer ailleurs en se rappelant sans cesse de ses origines non pas dans l'action, mais dans l'être : Max Stoller est juif sans agir en juif et c'est ce qui le distingue des personnages à oeillères qui l'entourent et demandent à voir, à partir d'une surface médiatique, une vérité prenant racine dans les "potins" et la recherche d'une causalité dramatique épique par ses aïeux historiques, le scoop d'une vendetta cachée.

 

Le rapport au père est une autre ligne de force du film – Max et le père dont la guerre l'a privé, le jeune basketteur qui a une relation trouble avec un père disparu, l'adolescente turque en quête d'une figure paternelle…
Oui, les pères ont toujours été présents dans les films d'
Eran Riklis, sans doute parce que le réalisateur à perdu le sien il y a quatorze ans. Il confie : "Je pense que nous avons tous des choses à dire à nos pères – des choses que, souvent, on n'a pas réussi à leur dire quand ils étaient là, et qu'on regrette ensuite de ne pas l'avoir fait tant que c'était possible."

Playoff---Danny-Huston-et-Amira-Casar.jpg

Le parcours de Max fait écho à celui de Deniz – deux personnages contraints de fuir leur pays, et en porte-à-faux avec leurs compatriotes…
Pour l'essentiel, ce film parle de deux étrangers qui ont mis une distance spirituelle et physique avec leur pays d'origine. Ils ont abandonné quelque chose en partant, et ne savent pas bien ce qu'ils vont retrouver en Allemagne, mais ils veulent tous les deux donner un sens à leur quête. Du coup, il leur faudra enterrer ou revivre le passé, et changer le présent et – pourquoi pas ? – l'avenir.

 

"Dès que j'ai rencontré Danny Huston, j'ai su que c'était l'acteur qu'il me fallait. Il est à la fois complexe, charmant, plein d'humour, tout en dissimulant une part d'ombre. Je me suis dit qu'il correspondait parfaitement au personnage, tout comme Amira Casar, s'est imposée dans le rôle de la femme turque, sans le moindre doute" confie le réalisateur.

 

Avec Playoff, Eran Riklis retrouve donc tous ses thèmes de prédilection. Même le sport était déjà abordé dans l'un de ses précédents longs métrages, Cup Final, l'histoire d'un soldat israélien prisonnier au Liban, qui tisse des liens avec ses geôliers grâce à la retransmission des matchs de la Coupe du monde de football 1982.

 


 


Sources :

http://www.cinemovies.fr

http://www.panorama-cinema.com

http://www.allocine.fr

http://www.imdb.com

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