Réalisé par Jean-Francois Richet
Avec Vincent Cassel, Cécile de France, Gérard Depardieu,
Gilles Lellouche, Roy Dupuis, Elena Anaya, Michel Duchaussoy,
Myriam Boyer, Florence Thomassin
Genre Biopic, Policier, Drame
Production : Française, Canadienne, italienne
Date de sortie cinéma : 22 octobre 2008
César 2009 :
- Meilleur Acteur Vincent Cassel
- Meilleur Réalisateur Jean-François Richet
- Meilleur son
Alexandre Widmer, François Groult, Gérard Hardy, Hervé Buirette,
Jean Minondo, Loïc Prian
Vincent Cassel
Synopsis
Première partie du diptyque sur Mesrine. De retour de la guerre d'Algérie, Jacques Mesrine (Vincent Cassel) refuse le travail que lui propose son père (Michel Duchaussoy). Avec un ami d'enfance (Gilles Lellouche), il commence sa carrière de voyou auprès de Guido (Gérard Depardieu), le parrain local. Il prendra rapidement du galon, entre cambriolages et évasions spectaculaires. Et ce malgré les suppliques de sa première épouse, une Espagnole qui lui donnera trois enfants.
Avec Jeanne Schneider (Cécile de France), en revanche, il vivra une romance à la Bonnie and Clyde avant de devenir en France l'ennemi public n° 1.
Inspiré des deux autobiographies de Jacques Mesrine, L'Instinct de mort et Coupable d'être innocent, le dyptique Mesrine se compose de deux volets : L'Instinct de mort et L'Ennemi public n°1, deux films très différents selon Vincent Cassel. "Même si les deux opus respectent la chronologie de la vie de Mesrine, on sentait bien, déjà pendant le tournage, qu'ils seraient différents l'un de l'autre, confie le comédien. D'abord on change d'époque : les années 50 et 60 ne ressemblent en rien aux années 70 : ce ne sont pas les mêmes voitures, les mêmes looks, les mêmes musiques, et surtout pas les mêmes mentalités. Les deux films développent deux thèmes qui se complètent l'un l'autre. Si L'Instinct de mort raconte l'histoire d'un jeune qui se cherche puis se trouve, L'Ennemi public n°1 raconte celle d'un homme qui sait où ses choix de vie l'emmènent et qui y va malgré tout. Le premier est un film noir. Le second en revanche serait plus un thriller psychologique, la paranoïa d'un type qui sait intuitivement comment tout cela va finir."
Cécile de France et Vincent Cassel
Note d'intention de Thomas Langmann
"Pour moi, Jacques Mesrine est le dernier gangster français, raconte le producteur Thomas Langmann. Déclaré ennemi public n°1 de son vivant, il était placé régulièrement en tête des personnalités qui faisaient l'événement. Sa mort en plein Paris, abattu par la police, a fini de construire sa légende. Près de trente ans après sa disparition, le mythe de Jacques Mesrine est resté intact. Le cinéma ne pouvait passer à côté d'un personnage aussi fort ; l'ambiguïté de l'homme et les multiples perceptions qu'on en garde fascinent aujourd'hui encore. Nous avons été nombreux à rêver de porter sa vie à l'écran. Il n'était pas question d'en faire un modèle ou un héros, mais de montrer le personnage dans toute sa complexité, y compris ses aspects les plus sombres. Derrière l'"icône", c'est le parcours d'un homme, un biopic où se mêlent action et émotion."
Elena Anaya et Vincent Cassel
C'est en 2001, à la sortie de Sur mes lèvres de Jacques Audiard, que le producteur Thomas Langmann contacta Vincent Cassel pour lui soumettre l'idée d'un film sur Mesrine. L'acteur accepta dans un premier temps de jouer le rôle-titre, mais il changea par la suite d'avis, trouvant la première ébauche de scénario trop manichéenne. "Faire un film sur un héros qui n'en est pas un était intéressant, mais à condition de le traiter comme il se doit, raconte le comédien. J'ai dû alors me désengager du projet. Plus tard, j'ai pourtant rappelé Thomas en lui disant que s'il repartait sur de nouvelles bases j'étais toujours là. Tout ça s'est passé sur plusieurs années. Après pas mal de noms qui ont circulé, il m'a finalement parlé de Jean-Francois Richet au moment de la sortie d'Assaut sur le central 13. A ce moment-là je pensais encore qu'il ne fallait faire qu'un seul film. C'est Abdel Raouf Dafri qui m'a convaincu d'un scénario en deux parties. Il avait réussi à trouver le ton qui dévoilait toute la noirceur et les paradoxes du personnage. C'est là que j'ai donné mon accord pour deux films."
Gérard Depardieu et Vincent Cassel
Le regard de Vincent Cassel sur Jacques Mesrine
"Un homme qui s'affirme aussi fort est souvent une source d'inspiration pour les gens "normaux", ceux qui n'osent pas, commente Vincent Cassel. Il est un produit de son époque avec une lucidité incroyable sur ce qu'il est et sur ce qu'il génère autour de lui. En cela, il est assez fascinant. Il y a des moments où Mesrine commet des actes impardonnables, sauvages, d'autres où il a fait preuve d'une bravoure et d'une invention exceptionnelles. Ce sont justement ces contradictions qui font sa richesse. Certains vont le trouver antipathique et abject, d'autres vont apprécier qu'il aille au bout de lui-même en assumant tout et vont s'identifier. Aujourd'hui, après neuf mois de tournage, j'ai toujours du mal à le juger."
Pour jouer Jacques Mesrine, Vincent Cassel n'a pas hésité à prendre 20 kilos. "Je ne me rendais pas compte à quel point cela changerait la donne, explique le comédien. On ne joue pas pareil avec 20 kilos de plus. Ce n'est plus la même manière de bouger, de se déplacer, de respirer et même de parler. Tout est différent. Ces 20 kilos ne se voient pas seulement à l'image, ils s'entendent au son. J'ai pris ce poids en quatre mois et l'ai perdu en neuf durant le tournage. Nous avons tourné à l'envers, car je savais que je ne pourrais pas grossir en travaillant. Le stress du plateau a tendance à me faire maigrir. C'est la dernière fois que je fais subir un tel ascenseur pondéral à mon organisme !"
Pour Vincent Cassel, "la force de Jean-Francois Richet est de savoir ce qu'il veut tout en restant ouvert à ce qui se passe autour de lui." "Si quelqu'un lui fait une proposition, il prend toujours le temps de voir ce qu'il peut en faire, commente l'acteur. Sur neuf mois de tournage, il n'y a pas eu la moindre tension entre nous. Il a de l'expérience, une vraie culture cinéma, il est curieux de tout, il est sûr de sa technique et, étant également monteur, il conserve toujours le recul nécessaire pour voir l'ensemble. Je l'ai vu évoluer pendant le film, se densifier, en tant que réalisateur et en tant qu'homme. C'est un vrai plaisir dans le travail."
Jean-François Richet et Vincent Cassel
Le tournage du dyptique s'est déroulé de mai 2007 à janvier 2008. Durant cette période, Jean-Francois Richet planta ses caméras dans plusieurs pays : en France, au Canada, en Espagne et aux Etats-Unis. "C'est le tournage le plus long que j'aie connu : neuf mois d'affilée, commente Vincent Cassel. Un vrai marathon ! Ma première crainte était de m'essouffler, de ne pas arriver à tenir jusqu'au bout avec la même intensité. Mais le film a mis si longtemps à se faire que ça m'a permis d'"infuser", d'avoir le temps de m'approprier cette histoire..."
La vie de Jacques Mesrine a déjà été portée à l'écran à travers
Mesrine Réalisé par André Génovès en 1983
Avec Nicolas Silberg dans le rôle-titre,
et le téléfilm La Chasse à l'homme Réalisé par Arnaud Sélignac en 2006
Avec Serge Riaboukine dans la peau du célèbre gangster.
Sources :
http://www.allocine.fr
http://www.cinemovies.fr
http://www.lescesarducinema.com