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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 09:00

 

Les-Affranchis---Affiche.jpg


Réalisé par Martin Scorsese


Avec Robert De Niro, Ray Liotta, Joe Pesci,

Lorraine Bracco, Paul Sorvino, Frank Sivero, Gina Mastrogiacomo

Tony Darrow, Mike Starr, Frank Vincent, Chuck Low, Frank DiLeo,

Suzanne Shepherd, Julie Garfield, Michael Imperioli, Robbie Vinton,

Tony Sirico, Vincent Pastore, Frank Vincent

 
Genre Policier


Nationalité Américain

 

Titre original Goodfellas


Date de sortie 12 septembre 1990

 

Les Affranchis est basé sur le livre Wiseguy, écrit par Nicholas Pileggi, journaliste spécialisé dans le monde de la Mafia. Martin Scorsese n'a jamais voulu faire un autre film sur la Mafia, jusqu'au jour où il lit une critique du livre de Nicholas Pileggi, ce qui l'a incité à le lire tout en travaillant sur le long-métrage qu'il réalisait au même moment. Ayant été toujours fasciné par le mode de vie des mafieux, Martin Scorsese a été attiré par le livre de Nicholas Pileggi, car il s'agit de la représentation la plus honnête des gangsters qu'il n'ait jamais lu. Après l'avoir lu, le cinéaste savait quelle approche utiliser.

 

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Ray Liotta, Paul Sorvino, Robert De Niro, et Joe Pesci

 

Bien décidé à rompre avec l’imagerie un peu romantique à laquelle nous avait habitués les films de Coppola ou De Palma, ses confrères italo-américains, Martin Scorsese voit dans le roman biographique de Nicholas Pileggi, qui relate l’ascension d’Henry Hill au début des années 1960 au sein de la pègre new-yorkaise, l’occasion d’aborder le genre sous un angle beaucoup plus réaliste, de manière presque documentaire. En apportant un soin tout particulier aux détails, Martin Scorsese nous plonge littéralement au sein de cet univers fait d’argent facile, de magouille et de violence sèche. Ce qui caractérise avant tout ces "wise guys" et les rend si fascinants, c’est leur ivresse de liberté qui les place au-dessus des lois, des règles et de la morale

 

Martin Scorsese et Nicholas Pileggi collaborent sur le scénario et au cours des douze projets de scripts, avant d'atteindre le script idéal, le journaliste s'est rendu compte que "le style visuel à dû être entièrement refait" et qu'ils se sont partagés le crédit du scénario. Ils ont décidés de prendre les passages du livre qu'ils ont aimés et en faire un tout. Martin Scorsese persuade Nicholas Pileggi de ne pas suivre une structure narrative traditionnelle. Le réalisateur a voulu prendre le film de gangsters afin de le traiter épisode par épisode, mais commencer par le milieu et se déplacer dans le passé et le présent et en ayant des scènes compactes, il s'est rendu compte que si elles étaient courtes, "l'impact après une heure et demie serait formidable."

 

Les Affranchis - Joe Pesci, Robert De Niro, Ray Liotta, Pau

 

Joe Pesci, Robert De Niro, Ray Liotta et Paul Sorvino

 

Après l’exposition chavirante de ce milieu si attrayant, Martin Scorsese se doit d’en montrer le revers pour faire retomber le film sur ses pieds, ce qui est manifestement son intention. Très vite, les règlements de compte, la violence, la drogue, la cupidité, va avoir raison de ce petit monde où chacun est un danger potentiel pour l’autre. Goûter à leur  "liberté" signifie également soit mourir assassiné, soit aller en prison, soit rentrer dans les rangs de la société, en devenant par exemple un témoin sous surveillance du FBI.

En gros, le crime ne paie pas. Très moral, Martin Scorsese. Très malin surtout.


Il voulait faire la voix-off comme dans la séquence d'ouverture de Jules et Jim et utiliser toutes les bases de la Nouvelle Vague autour de 1961.

 

Les Affranchis est la véritable histoire d'un homme lucide et ambitieux qui fit fructifier "ses talents", son intelligence et sa force de travail dans de multiples secteurs du crime organisé. C'est aussi une plongée au sein d'une société fermée, aux codes déroutants. L'histoire d'hommes et de femmes liés par des rapports complexes d'amitié, d'amour et de rivalité.

 

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Ray Liotta, Robert De Niro et Joe Pesci

 

Le film eut un énorme succès critique et commercial. Si Robert De Niro était déjà un acteur confirmé, Ray Liotta et Joe Pesci étaient peu connus du grand public. Ce film leur a donné le rôle de leur vie.

 

Les-Affrancis---Joe-Pesci-et-Ray-Liotta.jpg Joe Pesci et Ray Liotta

 

Lors de la 63e cérémonie des Oscars,

Joe Pesci remporta l'Oscar du meilleur second rôle masculin. Les-Affranchis---Joe-Pesci.jpg

 


Synopsis

 

1955. Dans la scène d'ouverture du film, Henry Hill (Ray Liotta) admet : "Autant que je me souvienne, j'ai toujours rêvé d'être gangster", se référant à son adulation qu'il voue, déjà enfant, pour la famille Lucchese, une famille de gangsters dans son quartier ouvrier de Brooklyn, majoritairement peuplé de voisins d'origine italienne.

 

Les-Affranchis---Ray-Liotta.jpgVoulant rendre son rêve réalité, il quitte l'école sans le dire à ses parents et fait des petits boulots pour la mafia italienne et la famille Lucchese. Son père irlandais, connaissant la véritable nature de la Mafia, essaye d'empêcher Henry de poursuivre son travail avec les Lucchese.

 

Henry Hill "Mon père avait toujours un pet de travers. Il l'avait mauvaise d'être payé des clopinettes, il l'avait mauvaise que mon p'tit frère Michaël soit dans une chaise roulante, il l'avait mauvaise qu'on vive à sept dans une si p'tite maison. Mais au bout d'un moment il l'a surtout eu mauvaise de me voir trainer du côté du dépôt, il savait c'qui s'y passait alors une fois de temps en temps fallait qu'j'prenne une trempe. Mais ça me faisait déjà plus rien, comme je voyais les choses, tout le monde s'en ramasse une un jour ou l'autre."

 

Mais la famille mafieuse convainc par la menace le postier de ne plus distribuer les lettres de l'école informant ses parents de l'absence d'Henry en cours. Très jeune, Henry arrive ainsi à vivre grâce à ses petits boulots pour Les Affranchis, en y apprenant les ficelles du métier, ainsi que les deux choses les plus importantes pour un affranchi : "Ne jamais balancer ses copains et toujours la mettre en veilleuse !".

 

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 Ray Liotta et Paul Sorvino


Henry est pris sous l'aile du parrain de la pègre locale, Paulie Cicero (Paul Sorvino) et le proche associé de Cicero, Jimmy Conway (Robert De Niro). Paulie et Jimmy aideront Henry à développer sa carrière de gangster, l'introduisant dans l'organisation criminelle de Paulie.

 

Les-Affranchis---Robert-De-Niro-et-Ray-Liotta.jpg Robert De Niro et Ray Liotta

 

En grandissant, Henry réussit à se faire une place dans ce milieu; il est alors présenté à Tommy De Vito (Joe Pesci). Henry aime voler les voitures, alors que Tommy est un psychopathe dangereux et impulsif.


En 1967, Henry Hill commet le casse du vol Air France, il est alors âgé de 23 ans. Ce vol marqua l'entrée de Hill dans le grand banditisme. Il passe la plupart de son temps auLes Affranchis - Lorraine Braco et Ray Liotta 1 Copacabana Club de New York City, et à cette époque il rencontre celle qui deviendra sa femme, Karen (Lorraine Bracco).

 

Karen : Je peux vous demander ce que vous faites ?
Henry : Comment ?
Karen : Comme profession, qu'est-ce que vous faites
Henry : J'chuis dans le bâtiment.
Karen, prenant les mains d'Henry : Elles n'ont pas l'air de manier souvent la truelle.
Henry : J'chuis représentant syndical.

 

Au début, elle est effrayée par les histoires dans lesquelles Henry est mêlé, mais il la séduira et la vengera d'un homme, le voisin en face de chez elle, qui avait essayé de profiter d'elle, en le tabassant avec la crosse de son revolver, lui brisant le nez et le menaçant de mort s'il la retouche.


En 1970, Tommy De Vito, avec l'aide de Jimmy Conway, tabasse et tue Billy Batts (Frank Vincent), le caïd de la famille Gambino, car celui-ci se moquait de Tommy en le raillant et en le traitant de "cireur de chaussures". Billy Batts, en tant que parrain de la famille Gambino, était intouchable; il ne pouvait pas être attaqué sans l'accord des autres membres de la "famille". Se rendant compte que ce meurtre peut entraîner leur mort à tous les trois, Henry Hill, Jimmy Conway et Tommy De Vito mettent Billy Batts, tout ensanglanté, dans le coffre de la voiture d'Henry Hill et se décident à aller l'enterrer dans un endroit désolé hors de la ville, le déterrant et le changeant d'endroit six mois plus tard, craignant que son cadavre soit découvert.

 

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Joe Pesci, Ray Liotta et Robert De Niro


Malgré son mariage avec Karen, Henry Hill entretient une relation extra-conjugale et a pour maitresse Janice Rossi (Gina Mastrogiacomo).

 

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Ray Liotta et Gina Mastrogiacomo

 

Quand Karen apprend cela, elle menace de tuer Henry avec un revolver, mais il parvient à lui faire entendre raison in extremis. Henry à de plus en plus de mal à échapper à la loi, Paulie Cicero envoie Jimmy et Henry Hill chercher l'argent d'un joueur de pari en Floride. Pour l'intimider et récolter l'argent, Henry et Jimmy le suspendent au-dessus d'une cage à lion dans un zoo. Henry et Jimmy finiront néanmoins en prison, la sœur du parieur étant par pur hasard une secrétaire pour le FBI.

 

Les-Affranchis---Robert-de-Niro-et-Ray-Liotta.jpg

 

Robert de Niro et Ray Liotta


En prison, Henry fait secrètement du trafic de médicaments pour subvenir aux besoins de sa famille. Sorti en 1978, Henry et la bande de Paulie Cicero commettent le vol de la Lufthansa, volant près de 6 millions de $. Pendant ce temps Henry s'implique de plus en plus dans le trafic de drogue, et du fait de son succès prend comme associés Jimmy Conway et Tommy, malgré le fait que Paulie ait interdit à quiconque de tremper dans ce genre de business.


L'histoire commence à mal tourner quand la bande se lance dans des achats extravagants avec l'argent du vol de la Lufthansa, en dépit du conseil de Jimmy Conway qui préconisait de ne pas attirer l'attention sur eux. Voilà pourquoi Jimmy Conway fait assassiner petit à petit tous les membres de l'équipe ayant participé au vol de la Lufthansa, de peur de se faire prendre par la police, en excluant toutefois Henry Hill.
Tommy De Vito se fait tuer par Tuddy (Frank DiLeo), le frère de Paulie et Vinnie (Charles Scorsese), après qu'ils eurent découvert que Tommy était impliqué dans le meurtre de Batts.

 

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Robert de Niro


En 1980, Henry Hill est l'un des seuls survivants de la bande de Paulie, il s'apprête à faire un gros coup avec ses associés de Pittsburgh. Mais sa forte dépendance à la cocaïne et le manque de sommeil lui causent des problèmes et il se fait prendre par les agents des narcotiques. De retour chez lui à sa sortie de prison, Karen informe Henry qu'elle a vidé l'équivalent de 60 000 $ de cocaïne dans les toilettes juste avant que les agents ne fouillent leur domicile. Ce qui devait être la roue de secours de Henry, le met, lui et sa famille, sans le sou.

 

Paulie sent que sa loyauté envers Henry a été trahie, il donne à celui-ci 3 200 $ pour ne plus jamais avoir à faire avec lui. Soupçonnant Jimmy Conway de vouloir le tuer, Henry accepte de faire partie du Programme fédéral de protection des témoins des États-Unis, le FBI le protégeant ainsi lui et sa famille.


Finalement, Henry, séparé par la force des choses de ses liens avec la Mafia, est alors forcé de vivre une vie normale d'un homme ordinaire, chose dont il s'était moqué et avait échappé durant toute sa vie de gangster.


Le film se termine avec les explications sur les différents personnages, Henry étant "clean" depuis 1987, Paul Cicero meurt en prison d'une maladie respiratoire en 1988, et Jimmy Conway purge une peine de 20 ans de prison à New York. Ce dernier meurt d'un cancer des poumons en 1996, six ans après la sortie du film.

 

 

Les Affranchis - Robert De NiroUne fois que Robert De Niro a accepté d'interpréter Jimmy Conway, Martin Scorsese a réussi à obtenir l'argent nécessaire pour tourner Les Affranchis. Le réalisateur caste Ray Liotta, après que Robert De Niro l'ait vu dans Dangereuse sous tous rapports, film dans lequel Martin Scorsese fut surpris par l' "énergie explosive" du jeune comédien dans ce film. En 1988, Ray Liotta rencontre Martin Scorsese sur une période de plusieurs mois et auditionne pour le film. Il fait une campagne agressive afin d'obtenir le rôle d'Henry Hill, le studio voulant un acteur connu. Robert De Niro étant un élève de l'Actor's Studio,  contacta à plusieurs reprises le véritable Henry Hill pour le consulter sur le personnage qu'il incarnait, jusqu'à lui demander la manière dont Jimmy Conway tenait sa cigarette et fait des recherches importantes sur ce qui étaient écartés du livre.

 

Les-Affranchis---Ray-Liotta-copie-1.jpgRay Liotta écouta les cassettes audio du FBI afin de parler comme Hill, Lorraine Bracco, qui incarne l'épouse d'Hill, Karen, a quant à elle, essayé de se rapprocher d'une femme de gangster, mais en était incapable car ces femmes forment une communauté très soudée. Elle ne décida pas de rencontrer la vraie Karen, car elle pensait que la création du rôle serait mieux si elle venait d'elle et a utilisé la vie du personnage avec ses parents pour ligne directrice émotionnelle.


Les-Affranchis---Paul-Sorvino.jpg Paul Sorvino, l'interprète de Paulie, n'a aucun mal à trouver la voix et la démarche du rôle, mais il lui était très difficile de trouver le "noyau de la froideur et la dureté absolue", ce qui est contraire à la nature du comédien, sauf quand sa "famille est menacée".

 

Les Affranchis possède plusieurs similitudes avec la série Les Soprano, qui traite également du thème de la mafia italo-américaine. Le créateur des Soprano, David Chase, a dit que le film a été une inspiration pour la série.
Plusieurs acteurs des Affranchis, notamment Lorraine Bracco, Michael Imperioli, Tony Sirico, Vincent Pastore et Frank Vincent participeront dans la série dans des rôles d'importance. Au total, 27 acteurs apparaissent dans les deux productions.


La comparaison ne s'arrête pas là avec la série. Le personnage incarné par Michael Imperioli (Christopher Moltisanti) tire dans le pied d'un commerçant dans un épisode, en reférence à une scène des Affranchis où le personnage interprété par Joe Pesci tire dans le pied de Spider, incarné par
Michael Imperioli.

 

 

 

 

Sources :

http://fr.wikipedia.org

http://www.telerama.fr

http://www.critikat.com- Matthieu Santelli

http://www.cinemovies.fr

31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 23:00

 

  Date de reprise en version restaurée


le  3 avril 2013 

 

La-Dolce-Vita---Affiche.jpg

 

Réalisé par Federico Fellini


Avec Marcello Mastroianni, Anita Ekberg, Anouk Aimée,

Yvonne Furneaux, Magali Noël, Alain Cuny, Annibale Ninchi,

Nadia Gray, Lex Barker, Walter Santesso, Valeria Ciangottini

 Renée Longarini, Annibale Ninchi, Jacques Sernas

Adriano Celentano et Nico dans leurs propres rôles.


Genre Drame Psychologique


Coproduction Italienne et Française 1959

 

La Dolce Vita a remporté à l'unanimité

 

- La Palme d'Or du Festival de Cannes 1960,

présidé par Georges Simenon.


Deux ans plus tard

- Oscar des meilleurs costumes décerné à Piero Gherardi

 

La dolce vita est composé d'une série d'épisodes en apparence déconnectés. La structure du scénario n'est pas sans rappeler celle des films à sketches chers au cinéma italien et auxquels Federico Fellini a lui-même eu recours plusieurs fois. 

 

La Dolce vita, qui se présente comme une dénonciation violente et très crue des moeurs contemporaines, soulève une vive polémique lors de sa sortie en 1960. Avant même que le film ne soit projeté durant le Festival de Cannes, de nombreux bruits courent concernant le caractère outrancier de l'oeuvre. Les milieux aristocratiques et ecclésiastiques s'indignent de son exhubérance et de sa sensualité. Le Vatican considére même le long métrage comme pornographique et blasphématoire et se trouve à deux doigt d'excommunier le rélisateur italien Federico Fellini.
 

Lors de la première projection du film à Milan, le 5 février 1960, Federico Fellini et Marcello Mastroianni échappent de peu au lynchage. L'Osservatore Romano menace les spectateurs italiens d'excommunication

 

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Marcello Mastroianni

 

Synopsis

 

Une statue du Christ destinée au Vatican est transportée par hélicoptère au-dessus de Rome. Marcello Rubini (Marcello Mastroianni) est chroniqueur mondain dans un journal spécialisé dans les indiscrétions et fréquente la faune romaine en quête d'échos croustillants. Au cours d'une tournée de routine, il rencontre son amie Maddalena (Anouk Aimée), une riche héritière désoeuvrée. Ils quittent ensemble le cabaret et traînent dans Rome où ils rencontrent une prostituée. À l'instigation malsaine de Maddalena, ils raccompagnent celle-ci en banlieue et se font prêter sa chambre pour y faire l'amour.

 

La-Dolce-Vita---Anouk-Aimee.jpg Anouk Aimée 


Le lendemain matin, Marcello trouve Emma (Yvonne Furneaux), sa compagne régulière, inanimée auprès d'un tube vide de comprimés. Il la conduit à l'hôpital. Elle en réchappe.

 

 

 

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A l'aérodrome de Rome, arrivée triomphale de Sylvia (Anita Ekberg), grande star hollywodienne. Cette séquence se divise en six tableaux : l'arrivée à l'aéroport, la visite au Vatican, l'interview, la fête dans les ruines, la promenade nocturne, la fontaine de Trevi. D'abord entouré d'une foule de confrères journalistes et photographes, Marcello, à la fois envoûté et calculateur, manœuvre pour se trouver, finalement, seul avec la star.

 

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Le jour se lève sur la scène mythique de la Fontaine de Trevi et l'aube dissipe le rêve de la vie inimitable".

 

Cette dernière scène où Anita Ekberg et Marcello Mastroianni se retrouvent dans le bassin de la fontaine de Trevi avec de l'eau jusqu'à mi-cuisses est devenue une scène culte du cinéma.

 

La-Dolce-Vita---Anita-Ekberg-copie-1.jpg.La-dolce-vita---Marcello-Mastrioanni-et-Anita-Ekberg.jpg

La-Dolce-Vita---Anita-Ekberg-copie-2.jpg.La-Dolce-Vita---Anita-Ekberg-copie-3.jpg

 
Marcello se rend chez Steiner (Alain Cuny) qui fut son maître lorsqu'il avait des ambitions littéraires et dont il supporte mal les reproches muets maintenant qu'il s'est fourvoyé dans le journalisme à scandale. 

 

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Alain Cuny et Marcello Mastroianni


Le travail de Marcello l'appelle hors de Rome, sur les lieux d'un prétendu miracle : deux enfants, manipulés par une famille peu scrupuleuse, attirent les foules en simulant des apparitions de la Vierge. Après la montée de la ferveur, la nuit sous l'orage, le jour se lève sur l'escroquerie, la mort d'un handicapé et la détresse des croyants trompés.

 

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Marcello et Emma sont invités à une soirée chez Steiner. Triée sur le volet, la compagnie rivalise d'intelligence pour le seul plaisir de la joute intellectuelle. À Marcello qui lui demande conseil, Steiner révèle ses propres doutes et sa crainte du chaos tenu en respect par une fragile sérénité.

 

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Retiré dans un petit restaurant de la plage du littoral romain, L'arcobaleno, Marcello essaye de reprendre l'écriture. Il est distrait par le va-et-vient de la serveuse, une jeune fille qui incarne l'innocence et la pureté.

 


De retour à Rome, Marcello retrouve son père (Annibale Ninchi), de passage en ville. Celui-ci entraîne Marcello sur les traces de sa jeunesse, dans un cabaret qu'il a jadis fréquenté. Ils en sortent aux petites heures, le père de Marcello au bras de Fanny (Magali Noël), une danseuse qu'ils raccompagnent chez elle. L'aube se lève sur un malaise cardiaque qui rappelle le vieil homme à la réalité.

 

La Dolce Vita - Annibale Ninchi et Magali Noël Annibale Ninchi et Magali Noël

 

Entraîné par Nico, une jeune femme qu'il a connue lorsqu'elle était mannequin, Marcello se joint à un groupe d'aristocrates oisifs qui investissent un château de la campagne romaine pour une fête décadente. Marcello croit y avoir retrouvé Maddalena. Après une fin de partie dans un pavillon délabré, l'aube trouve les invités défaits et fatigués.

 

Magali Noël La-Dolce-Vita---Magali-Noel.jpg


Sur une route de nuit, Marcello et Emma se disputent dans une voiture arrêtée. Il la chasse. À l'aube, il revient la chercher.


Son travail amène Marcello à être informé le premier du suicide de Steiner. Il se rend chez lui et examine la scène avec la police : Steiner s'est donné la mort après avoir tué ses deux enfants.


Marcello et un groupe de noctambules investissent une villa du bord de mer pour y terminer la soirée chez une jeune femme fête son divorce. Interpellé par des invités sur ses ambitions littéraires passées, Marcello revendique le choix de la déchéance.

 

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Chassés de la villa à l'aube, les noctambules se retrouvent sur la plage, où les pêcheurs hissent un filet où agonise un monstre marin. Après avoir contemplé longuement l'œil glauque du monstre, Marcello entend une voix l'appeler. C'est la jeune fille du restaurant Arcobaleno qui l'interpelle. Séparé d'elle par la marée qui monte, Marcello ne la reconnait pas et lui tourne le dos pour rejoindre le groupe des noctambules.

Le film se termine sur un gros plan du visage de la jeune fille.


La Via Veneto, une des plus célèbres artères de Rome, devient, devant la caméra de Federico Fellini, un personnage à part entière de La Dolce Vita. Elle sert de liant au différents tableaux. C'est là que les personnages se croisent et que les soirées débutent. "Je sais naturellement que, depuis La Dolce Vita, on lie obstinément mon nom à la Via Veneto, à la vie plus ou moins mondaine qui s'y déroule la nuit. […] J'ai inventé dans mon film une Via Veneto qui n'existe pas du tout, je l'ai élargie et modifiée avec une liberté poétique jusqu'à ce qu'elle prenne la dimension d'une fresque allégorique. Il est un fait que la Via Veneto s'est transformée après La Dolce Vita, qu'elle a accompli des efforts considérables pour devenir telle que je l'ai représentée dans mon film." déclare le réalisateur dans "Les propos de Fellini",  paru aux Collections Ramsay.

 

La-Dolce-Vita---Marcello-Mastroianni-et-Anita-Ekberg.jpgLe nom de Paparazzo, le photographe qui accompagne Marcello, est resté dans la langue courante pour désigner les photographes de presse qui cherchent à forcer l'intimité de personnes célèbres. Il est souvent utilisé au pluriel : les paparazzis. Ennio Flaiano, un des scénaristes du film et le créateur du personnage de Paparazzo, explique quant à lui qu'il l'a trouvé dans un livre de voyages signé George Gissing, By the Ionian Sea paru en 1901, où apparaît un Signor Paparazzo.

 

Alessandro Ruspoli, dit "Dado", est un aristocrate italien hors normes, né le 9 décembre 1924, à Rome, où il est mort le 11 janvier 2005. Neuvième Prince de Cerveteri, c'était un playboy, et occasionnellement un acteur. Il aurait inspiré Federico Fellini pour plusieurs épisodes du film La Dolce Vita.

 

La Dolce vita était à l'origine soutenu par le producteur Dino De Laurentiis. Mais celui-ci quitta le projet lorsque Federico Fellini refusa d'engager Paul Newman pour le rôle principal. C'est finalement Marcello Mastroianni qui fut choisi...

 

La Dolce vita révéla au grand public une actrice suédoise relativement méconnue jusqu'alors : Anita Ekberg. Son incarnation d'une actrice très érotique dans le long métrage de Federico Fellini provoqua un vrai scandale.

 

La-dolce-vita---Anita-Ekberg.jpg

 

Anita Ekberg

.

L'acteur américain Lex Barker, incarnation cinématographique de l'homme-singe Tarzan dans les années 50, gratifie La Dolce Vita d'une apparition clin d'oeil.

 

Federico Fellini rend également hommage au cinéma bis italien en donnant un petit rôle au comédien Jacques Sernas, qui incarne un jeune premier dans le long métrage.

 

Une star du rock italien gratifie La Dolce vita d'une apparition clin d'oeil. Le chanteur Adriano Celentano, qui possède également une carrière d'acteur fournie, y incarne en effet son propre rôle.

 

 

 

Sources :

http://www.cineclubdecaen.com

http://fr.wikipedia.org

http://www.toutlecine.com

http://www.allocine.fr

30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 00:00

 

  Date de reprise en version restaurée

 

le  3 avril 2013 

 

Huit-et-demi---Affiche.gif


Réalisé par Federico Fellini


Avec Marcello Mastroianni, Anouk Aimée, Sandra Milo,

Claudia Cardinale, Rossella Falk, Barbara Steele,

Guido Alberti, Madeleine LeBeau, Jean Rougeul,

Giuditta Risson, Annibale Ninchi


Genre Drame


Coproduction Française et Italienne

 

Titre original Otto e mezzo

   

Huit et demi valut à Federico Fellini

son troisième Oscar pour le Meilleur Film étranger.

Le film reçut également l'Oscar des Meilleurs costumes.

 

Fidèle à son compositeur de musique depuis Le Cheik blanc en 1952, Federico Fellini confie à nouveau la musique de ce film à Nino Rota qui signe une des partitions les plus mémorables.

 

 

Synopsis


Il fait chaud et lourd à Rome. La circulation est paralysée par un gigantesque embouteillage. À l'intérieur d'une des voitures immobilisées, un homme suffoque. Comment s'évader de cet étouffoir ? Par la pensée. L'homme s'élève dans les airs. Attaché à un filin comme un cerf-volant, il survole une plage. Un étrange cavalier maintient l'autre bout de la corde.

 

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En pleine crise d'impuissance créatrice et de passage de la quarantaine, à la veille d'un nouveau film très attendu, Guido Anselmi (Marcello Mastroianni), réalisateur en vogue, subit les pressions de son producteur (Guido Alberti), d'un impitoyable écrivain français pressenti comme co-scénariste (Jean Rougeul ), de "ses femmes" , épouse, maîtresse et la femme idéale dont il rêve pour son film.  

 

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Marcello Mastroianni et Anouk Aimée

 

Guido Anselmi  est aussi poursuivi par ses collaborateurs. Pour temporiser il enchaîne les auditions et les consultations, sans rien décider.

 

Il suit en même temps une cure thermale dans une ville d'eaux. 

 

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Sandra Milo et Marcello Mastroianni

 

Il accueille complaisamment des images issues d'un lointain passé, revoit la ferme de son enfance, toute chaude de sensations délicieuses, rencontre son père et sa mère aux abords de leurs propres tombes...

 

Tout lui est prétexte à s'évader dans l'univers du rêve.

 

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Marcello Mastroianni

 

Il jongle ainsi avec l'espace et le temps, s'interroge sur l'échec de sa vie conjugale, se sent coincé entre femme et maîtresse. Par associations d'idées, il s'imagine au cœur d'un harem à sa dévotion.

 

Huit-et-demi---Marcello-Mastroianni.jpg

 

Il se revoit, tout enfant victime de la discipline rigoriste d'une institution religieuse. Il évoque ses premiers émois sensuels au spectacle d'une femme énorme, a demi sauvage...

 

Huit-et-demi---Barbara-Steele.jpg

 

En même temps, il doit faire front à la vie quotidienne : ses amis et collaborateurs lui rendent visite l'entretiennent du projet de film qu'il a dû interrompre. Il est fatigué, agacé, persuadé de son impuissance à créer. Il flotte entre le réel et l'imaginaire. 

 

 

Et puis, il y a ce maudit film, une histoire de science-fiction, qu'il ne sait plus comment terminer. Au terme de ce tumultueux examen de conscience, Guido apaisé, invite tous ses compagnons de route, réels ou rêvés, à participer à une joyeuse farandole au centre de laquelle un enfant tout de blanc vêtu joue du pipeau.

 

Cet enfant, c'est lui.

 
L'énigmatique titre de Huit et demi renvoie en fait... au nombre de films réalisés jusqu'alors par Federico Fellini, son court métrage Boccace 70 comptant pour moitié. La légende veut que cette idée soit venue au cinéaste, pris au dépourvu, lorsque son producteur l'interrogea à ce sujet.

 

Huit-et-demi---Claudia-Cardianle.jpg Claudia Cardinale

 

Huit et demi est le premier film dans lequel Claudia Cardinale a sa voix naturelle. Elle possèdait une voix très grave qui énervait les producteurs de l'époque et avait en plus un fort accent français.

 

Mais Frederico Fellini tenait à son timbre et l'imposa pour le film.

 

Hui-et-demi---Claudia-Cardinale.jpg

    
Film à forte teneur autobiographique, Huit et demi a influencé en retour son géniteur. En effet, alors que ce long métrage met en scène un réalisateur à court d'inspiration, Federico Fellini aurait effectivement été victime d'une panne d'inspiration et souffert d'une dépression après la réalisation du film.
 
La version américaine de Huit et demi fut légèrement modifiée, pour des raisons qui restent obscures. Assez curieusement, la musique que l'on entend dans deux scènes du film, Sheik of Araby, y est en effet remplacée par Blue Moon, l'un comme l'autre des titres classiques de jazz.

 

Après Huit et demi ...

     

Le film a été adapté en 1982 pour la scène sous le titre Nine.

Comédie musicale sur un livret d'Arthur Kopit et une musique composée par Maury Yeston. L'histoire se base sur la pièce italienne de Mario Fratti écrite en 1981 et inspirée par le film Huit et demi de Federico Fellini.

 

Comédie musicale au succès international, acclamée par la critique.

 

Première du spectacle à Broadway le 9 mai 1982 au 46th Street Theatre pendant 732 représentations. Avec  Raul Julia, Karen Akers, Liliane Montevecchi.

 

Nine---.jpg

 

Entre autres récompenses, Nine a remporté à New York en 1982,

- Tony Award du meilleur musical.

- Meilleure performance pour Liliane Montevecchi dans une comédie musicale

- Meilleure réalisation pour Tommy Tune

- Meilleurs costumes pour William Ivey long

- Meilleure musique pour Maury Yeston

 

S'en suit des tournées mondiales. Notons, entre autres :

 

- Londres, version concert, le 7 juin 1992.   

Avec Jonathan Pryce, Elizabeth Sastre, Ann Crumb, Kate Copstick, et Liliane Montevecchi

 

- Londres musical ouverture le 12 décembre 1996 au Donmar Warehouse. 

Avec Larry Lamb, Ian Covington, Sara Kestelman

 

- Paris aux Folies Bergère première le 15 septembre 1997 avec l'excellent Jérome Pradon qui, à son tour, incarne Guido Contini dans une mise en scène de Saverio Marconi.

 


 

 

 

-  Reprise à Broadway le 19 avril 2003 à l'Eugene O'Neill Theatre, pour 283 représentations.

Avec Antonio Banderas dans le rôle de Guido.

 

 

À son tour, la comédie musicale a inspiré le film Nine réalisé en 2009 par Rob Marshall et produit par Harvey Weinstein.

 

 

 

 

 

 

 

 

Sources :

http://www.cineclubdecaen.com

http://www.universalis.fr

http://en.wikipedia.org

http://www.imdb.com

http://www.allocine.fr

28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 00:00

 Affiche 1

Réalisé par Jean-Jacques Annaud
 
Avec Sean Connery, F. Murray Abraham, Christian Slater,
Elya Baskin, Michael Lonsdale, Volker Prechtel, Feodor Chaliapin Jr.,
William Hickey, Michael Habeck, F. Murray Abraham, Valentina Vargas
 
Long-métrage français, italien, allemand.

Genre Aventure, Drame, Thriller

Date de sortie cinéma : 17 décembre 1986
 
Le nom de la rose a remporté de nombreuses récompenses,
dont le César du meilleur film étranger en 1987.

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Le Nom de la rose (Il nome della rosa) est un roman de l'Italien Umberto Eco, paru en 1980 (traduit en français en 1982 par Jean-Noël Schifano). Ce roman peut être qualifié comme étant un policier médiéval. Il reçoit le prix Médicis étranger en 1982.
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Dans le générique d'ouverture, le film se présente explicitement comme un palimpseste du roman, c'est-à-dire qu'il ne prétend pas à une exacte fidélité mais qu'il est une œuvre dont il partage le même support.

Synopsis
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En 1327, dans une abbaye bénédictine, des moines disparaissent. Un Franciscain, Guillaume de Baskerville (Sean Connery), aidé de son assistant, le jeune novice Adso von Melk (Christian Slater), va, à la demande de l’Abbé (Michael Lonsdale), mener l’enquête.
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Sean Connery et Christian Slater
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Sean Connery et Christian Slater

Or on attend au monastère une délégation de la papauté d’Avignon et d’autres délégués des franciscains qui doivent débattre ensemble de la question de la pauvreté du Christ. Sous cette querelle se dissimule une des plus graves interrogations du XlVème siècle, la rébellion contre une Èglise riche, contre une papauté disposant des deux pouvoirs, le spirituel et le temporel.

En ces années où fleurit l’hérésie, nul ne s’étonnera de voir également arriver à l’abbaye, l’inquisiteur Bernardo Gui (F. Murray Abraham), un dominicain qu’une très ancienne rivalité oppose à Guillaume de Baskerville.
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F. Murray Abraham
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Sur l'ordre de Bernardo Gui , la jeune fille, Salvatore (Ron Perlman), le bossu simple d'esprit et son maître, sont arrêtés et condamnés au bûcher après une parodie de procès.
 
Qui est coupable ? Qui est innocent ? Et si tout le monde était coupable ? Dans l’immense abbaye que surplombe une bibliothèque-forteresse, la peur rôde.

D’aucuns annoncent l’Apocalypse, d’autres préparent des bûchers, Adso
découvre l'amour avec une jeune paysanne ( Valentina Vargas), tandis que Guillaume applique à ces mystères la rigueur de la méthode expérimentale.

Le nom de la Rose - Christian Slater et Valentina Vargas
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Christian Slater et Valentina Vargas

 Guillaume de Baskerville pense que le secret de l'énigme réside dans le scriptorium, salle où les moines copient les manuscrits, et les livres cachés dans une tour à l'accès jalousement gardé par le moine Bérenger (Michael Habeck), torturé par le péché de chair. Bérenger est d'ailleurs, après avoir dérobé un livre, retrouvé mort dans un bassin, un doigt et sa langue sont noirs.

Guillaume découvre enfin que le secret réside dans la fameuse bibliothèque où un livre d'Aristote sur le rire, jugé blasphématoire par les bénédictins, est jalousement gardé par le vieux Jorge de Burgos (Feodor Chaliapin Jr.).

Et si tout cela n’était que l’annonce des temps nouveaux ?

 

 

Un thriller moyenageux très attendu préparé avec soin pendant trois ans, respectant le mieux possible l'époque et qui a coûté la bagatelle de dix-neuf millions de dollars.
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Une réalisation de Jean-Jacques Annaud toujours passionnément entraîné par ses sujets.  L'unité de lieu, l'unité d'action et l'unité de temps concourent à faire de cette oeuvre un monument de densité, de concentration extrême des énergies.
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Jean-Jacques Annaud sollicita pour le film le producteur allemand Bernd Eichinger qui finança ce coûteux projet.
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Jean-Jacques Annaud ne souhaitait pas voir jouer des acteurs de renom dans son film. C'est Sean Connery lui-même, très motivé pour jouer le rôle de frère Guillaume, qui réussit à le convaincre de le choisir. Le réalisateur fut immédiatement séduit par la qualité d'interprétation de l'acteur.
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Plusieurs scénaristes planchèrent sur un laborieux travail de transposition, Andrew Birkin, Gérard Brach et Howard Franklin. Le premier étant le scénariste attitré de Jean-Jacques Annaud : Alain Godard

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Le prestigieux chef opérateur italien Tonino Delli Colli signa les lumières, et le décorateur italien Dante Ferretti reconstruisit l'abbaye austère dans les Abruzzes, non loin de Rome.
Le décor extérieur de l'abbaye a été créé de toutes pièces; ce site n'existe donc pas.
Il est toutefois nettement inspiré du château italien du XIIIème siècle Castel del Monte près de Ban au Sud de l’Italie, à cela près qu’elle n’est en réalité ni aussi grande... ni aussi menaçante que dans le livre. L'édifice est classé au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco depuis 1996.  Le Nom de la RoseLes intérieurs ont été tournés au Kloster Eberbach, ancien monastère cistercien en Allemagne, près d'Eltville - Hesse. Les ouvrages utilisés pour les besoins du film étaient si remarquablement imités, par la qualité des enluminures et des reliures, que certains d'entre eux furent volés durant le tournage, obligeant l'équipe à mettre les livres au coffre à la fin de chaque journée de travail.
À la question : Pourquoi avoir construit ce décor fabuleux dont on dit que c'est le plus important qui ait été édifié en extérieurs depuis celui de “Cléopâtre” ?

"Il est vrai que cela peut paraître stupide si l’on songe au nombre de monastères existant en Europe. Mais c’est qu’aucun d’eux n’est plus dans un état originel. Si, pour une raison ou pour une autre, ils ont connu un succès économique, ils ont été transformés, des bâtiments ont été reconstruits alentour. Si, au contraire, ils ont périclité, ils sont en ruine ou énormément restaurés. Imaginons enfin que l’abbaye décrite par Eco existe, elle et sa tour suffisamment imposante pour comprendre un labyrinthe, je doute que les Monuments Historiques me laissent y mettre le feu et la détruire !" répond Jean-Jacques Annaud.
 
La statue de la Vierge à l'enfant, devant laquelle le jeune Adso de Melk vient prier, est un anachronisme puisque son style est proche du milieu de la Renaissance. Jean-Jacques Annaud s'en aperçut lors du tournage, mais, la reproduction de la statue ayant été coûteuse, la production le persuada de tourner avec. C'est un détail qui fut longtemps reproché à au réalisateur. Comme il aime à le raconter lui-même, c'est l'une des premières remarques qu'on lui fit lors de la première projection du film à Marseille. 
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La musique de James Horner confère au film une ambiance à la fois belle, envoûtante et terrifiante sans être dénuée de mélancolie.

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Pour peupler le sombre et majestueux édifice, Jean-Jacques Annaud a fait appel à une véritable Cour des miracles, un défilé de tronches qui impriment leur faciès rebutant dans l'esprit du spectateur. Chaque personnage est un monument de laideur inoubliable : du bossu idiot à la gueule prognathe de Salvatore, joué par l'inimitable Ron Perlman au vénérable Jorge joué par Feodor Chaliapin Jr, vieil aveugle irascible au visage parcheminé, en passant par le bibliothécaire au profil de vautour et l'albinos adipeux qui se flagelle dans sa cellule. 
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L'abbaye écrase de son poids les moines et se révèle être le personnage principal, inquiétant, secret et mystique avec sa haute tour verrouillée à double tour, son inquiétant cimetière ou encore son fantasmagorique portail orné, même si ce dernier, dont la description est un des grands moments du livre original d'Umberto Eco, pâtit du passage à l'écran.
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Autant d'injures à la Création et à la beauté qui sont contrebalancés par le visage buriné mais noble et franc de Guillaume de Baskerville et la jeunesse insolente d'Adso, Christian Slater dans un de ses premiers rôles.

Sean-Connery-et-Michael-Lonsdale.jpg
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Sean Connery et Michael Lonsdale
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Si le fil rouge de l'histoire reste le même, de nombreux éléments importants du roman ont été écartés et font la place à des scènes plus spectaculaires qui ne figurent pas dans le roman.
Un clin d'œil est fait à Umberto Eco, lorsque Guillaume de Baskerville dans la bibliothèque s'extasie sur un ouvrage d'Umberto de Bologne, ville où Umberto Eco est professeur.

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Le film est bâti comme l'illusion de l'escalier sans fin, escalier où aura lieu d'ailleurs le combat dans l'incendie entre le bon moine franciscain Guillaume de Baskerville, par ailleurs ancien inquisiteur, et l'un des  méchants, ex-bibliothécaire de l'abbaye, Jorge de Burgos.

Le nom de la rose

Comme dans Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, le monde médiéval est illustré avec : le difforme,  la religiosité, les copistes pour un livre païen et la jeune fille érotique, avec la jeune paysanne.
Ron Perlman.Le nom de la Rose
Christian Slater, Sean Connery.Christian Slater, Valentina Vargas
 .
Le nom de la rose oppose clairement une Église riche et hypocrite, celle de l'abbaye, à une Eglise se réclamant de la pauvreté. Comme un symbole de sa supériorité, l'abbaye est construite sur une masse rocheuse et surplombe un village miséreux : les ordures de l'abbaye sont des mets de choix pour ces derniers qui se battent pour obtenir les meilleurs morceaux. Cette richesse incongrue s'accompagne d'une déviance morale certaine, au moins du point de vue catholique. Tandis que les moines se montrent d'une piété certaine, l'attrait de la chair, envers le sexe opposé comme envers les jeunes moines prêts à tout pour obtenir quelques privilèges, ronge les fondations religieuses de l'abbaye comme de l'Eglise.

 

 


 
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La Master class de Jean-Jacques Annaud
 mercredi 29 février 2012 au Forum des images à Paris
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Sources :

http://www.jjannaud.com

http://www.imdb.com

http://cinema.leparisien.fr

http://cinema.krinein.com

http://www.allocine.fr

http://fr.wikipedia.org

http://www.cinemovies.fr

26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 06:00

 

 Into the Wild - Affiche


Réalisé par Sean Penn


Avec Emile Hirsch, Vince Vaughn, Catherine Keener,

William Hurt, Marcia Gay Harden, Kristen Stewart,

Zach Galifianakis, Haley Ramm, Thure Lindhardt...


Genre Aventure, Drame


Production Américaine


Date de sortie 9 janvier 2008

 

 

Into the Wild   est le quatrème long-métrage

  Réalisé par  Sean Penn Sean-penn---Into-The-Wild.jpg

 

Moins en prise avec l'actualité que beaucoup de films américains récents dits engagés, des films au message clair, il manquait un élan, un éclat. Into the Wild, de Sean Penn, road-movie utopiste, est moins facilement convertible en discours, moins en prise avec l'actualité, mais c'est assurément un film politique, et porté, enfin, par un souffle personnel. Il est évident que l'acteur-réalisateur s'identifie viscéralement à son person­nage

 

Into-the-Wild---Emile-Hirsch.jpg Emile Hirsch

 

Il est notable qu'au même moment les frères Coen avec No Country for Old Men et Sean Penn avec Into the Wild, aient ressenti le besoin de se confronter de nouveau à l’espace américain. Dans l'œuvre de ces réalisateurs, l’Amérique a toujours tenu une place centrale, même s'il est question de l’ausculter, de la critiquer. Alors que le cinéma américain contemporain évolue dans le repli, ils décident de renouer avec l'ambition de leurs aînés et de questionner l’essence même de leur pays. L’histoire de l’Amérique prend sa source dans la frontière et le "wilderness". Sa mythologie naît de l’avancée dans un territoire inconnu, à conquérir et domestiquer, dans l’idéalisation d’une nature sauvage, pure, d’un Eden. Le cinéma américain classique s’est constamment nourri de cet imaginaire, de ces paysages, de ces espaces à arpenter, avec pour formes archétypales le western et le road movie.

 

Emile Hirsch Into-the-Wild---Emile-Hirsch-copie-1.jpg

 

Chris : "Il est indéniable que le fait d'être libre de toute attache a quelque chose d'euphorisant. Pour nous, c'est un peu comme échapper à l'histoire, à l'oppression, aux lois et aux obligations ingrates. La liberté totale. Et c'est toujours vers l'Ouest que ça se passe".

 

Into-the-Wild-copie-3.jpg 

 

 

Synopsis

 

Tout juste diplômé de l'université, Christopher McCandless, 22 ans, est promis à un brillant avenir. Pourtant, tournant le dos à l'existence confortable et sans surprise qui l'attend, le jeune homme décide de prendre la route en laissant tout derrière lui.
Des champs de blé du Dakota aux flots tumultueux du Colorado, en passant par les communautés hippies de Californie, Christopher va rencontrer des personnages hauts en couleur. Chacun, à sa manière, va façonner sa vision de la vie et des autres.
Au bout de son voyage, Christopher atteindra son but ultime en s'aventurant seul dans les étendues sauvages de l'Alaska pour vivre en totale communion avec la nature.

 

Into-the-Wild-copie-1.jpg

 

Deux des éléments essentiels du film: l'amour de la nature et le rejet du matérialisme. Il est inutile de s'épancher sur l'aspect amour de la nature, il faut voir les images, sublimes, enivrantes, qui n'a pas envie de prendre à son tour la clé des champs après avoir vu cela ?

 

En revanche, ce que le synopsis ne révèle pas mais ce que le film développe de manière brillante c'est la déchirure qui fait qu'un être humain prend une décision aussi radicale et le questionnement qui enveloppe la vie de certains, les questions existentielles, qui paraissent de plus en plus incongrues dans nos sociétés modernes et qui pourtant sont essentielles et criantes.

 
Christopher McCandless a réellement vécu. Son histoire a même inspiré le livre Voyage au bout de la solitude écrit par le journaliste américain Jon Krakauer et sur lequel Sean Penn s'est basé pour réalisé Into The Wild.

 

Lorsque Sean Penn a découvert le livre dans une librairie, il a eu une réaction immédiate, presque viscérale. Il se souvient avoir été attiré par la photo de couverture, montrant un bus abandonné dans la neige. Il raconte : "Je l’ai lu deux fois avant de m’endormir ! Le lendemain, à mon réveil, j’ai immédiatement cherché à me procurer les droits. Cette histoire était de celles que l’on n’oublie pas, et je la trouvais très cinématographique par ses personnages comme par ses paysages. La découvrir a été un vrai choc."

 

Dans le livre, Jon Krakauer décrit la personalité complexe du jeune aventurier, à la fois sociable et solitaire. Le livre de Jon Krakauer paru en 1998, s’est immédiatement imposé comme un classique de la littérature américaine, captivant d’innombrables lecteurs. Jon Krakauer explique : "En écrivant ce livre, j’ai pour une grande part cherché à comprendre Chris. Je ne prétends pourtant pas y être parvenu. Chris n’était pas un jeune homme ordinaire. Il était égocentrique, obstiné, impétueux. Mais il avait le coeur pur et refusait les compromis."

 

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Christopher McCandless


Après avoir obtenu son diplôme universitaire en 1990, Christopher McCandless quitte sa famille et sa région pour une gigantesque aventure solitaire. Christopher McCandless sillonne les régions les plus sauvages de l'amérique mais son périple s'achève de manière dramatique. Christopher McCandless meurt de malnutrition en Alaska. Son corps est retrouvé le 6 septembre 1992.

 

Into-the-Wild-copie-2.jpg

 

Il aura fallu finalement près de dix ans à Sean Penn pour obtenir les droits. La famille McCandless, toujours accablée par la perte de leur fils, refusait en effet toute idée de film. Le producteur Bill Pohlad raconte : "La famille n’était pas prête à céder bien que beaucoup de cinéastes le leur aient demandé. Mais Sean n’a jamais rompu le contact, et il avait une vraie passion et une ferveur qui ne se sont pas démenties au fil des ans." 

 

Sean Penn se souvient : "Il fallait faire un film de cette histoire, c’est du moins le sentiment que j’éprouvais. J’ai toujours pensé que cela se produirait d’une manière ou d’une autre. Au bout de dix ans, le téléphone a enfin sonné. Les McCandless m’ont appelé, ils me donnaient leur accord..."

 

Le producteur Art Linson connaît Sean Penn et travaille avec lui depuis ses débuts comme acteur. Il ajoute : "C’était comme si Sean avait réfléchi à ce film pendant dix ans. Le scénario s’est mis à jaillir de lui-même parce qu’il avait le film en lui depuis la lecture du livre."

Sean Penn raconte : "J’ai commencé à écrire, dix ans après avoir lu le livre. Ensuite il a fallu plusieurs relectures pour pouvoir avancer. Pour la version suivante du script, j’ai pris la route à mon tour, sur les pas de Chris ; j’ai rencontré ceux qu’il a connus et cela a enrichi l’histoire d’une façon différence. J’ai aussi commencé à condenser l’histoire pour la ramener à une narration cinématographique."


Filmographie de Sean Penn ... Cliquez ICI !

 

Pour incarner au mieux son personnage, Emile Hirsch a perdu près de 20 kilos, sacrifiant ses joues rondes et gagnant une silhouette filiforme. Aucun cascadeur ou doublure n'a été utilisé pour le remplacer lors du film; même pour la scène où il est porté par le courant, celles où il escalade les rochers et celle où il est confronté à un ours.

 

La montre que porte Emile Hirsch pendant tout le film est celle ayant réellement appartenue à Christopher Johnson McCandless, le personnage qu'il incarne. Elle lui a été donnée comme cadeau.


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Lorsqu'à la fin des années 90 il a commencé a s'intéresser à l'histoire de Christopher McCandless, Sean Penn a d'abord envisagé confier le rôle principal à Leonardo DiCaprio.

 

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Christopher McCandless vient de s'installer dans le bus "magique" au milieu de nulle part en Alaska. Il grave sur une planche ce qui suit.
 

Chris : "2 ans à parcourir le globe. Sans téléphone, sans compagnie, sans animaux, sans cigarettes. La liberté suprême. Un extrémiste. Un voyageur esthète dont le seul domicile est la route. [...] Et maintenant, après 2 années chaotiques, c'est le moment de l'aventure ultime la plus extraordinaire, le combat capital pour tuer l'être factice terré au plus profond et mener à son terme la révolution spirituelle. Pour ne plus se laisser contaminé la civilisation, il fuit, et il marche seul pour revenir à l'état sauvage".

 

Pour mieux comprendre qui était Chris, Sean Penn s’est beaucoup entretenu avec la famille McCandless, vivant avec eux des moments souvent difficiles et intimes. Carine, la soeur de Chris a partagé avec lui son journal, ses lettres et ses souvenirs, permettant à Sean Penn d’approfondir le portrait de son frère.

Il s’est attaché à retrouver des gens que Chris avait connu au début des années 90. Il a même engagé Wayne Westerberg, avec qui Chris s’était lié d’amitié dans le Dakota du Sud, comme consultant et chauffeur de camion durant le tournage.

Son personnage est joué dans le film par Vince Vaughn.

 

 

 

La   Photographie du film est signée par


Eric Gautier  qui  œuvre depuis près de vingt ans pour le cinéma français. Directeur de la photo, il a travaillé avec quelques figures majeures du cinéma hexagonal. Eric Gautier a également travaillé avec le cinéaste brésilien Walter Salles à l'occasion de Carnets de voyage.  Nommé à cinq reprises aux César, il a remporté une fois la statuette. C'était en 1998 pour son travail sur Ceux qui m'aiment prendront le train.

 

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Into The Wild a été intégralement tourné en décors naturels. L'équipe a d'ailleurs effectué plusieurs voyages en Alaska afin de filmer certaines séquences à des saisons différentes.   

 

Into-the-Wild.jpg

   


Dès le départ, Sean Penn a eu une approche instinctive de la structure du scénario. Il a divisé les deux ans du périple de Chris en chapitres, de sa vie à Atlanta à ses derniers jours dans le bus abandonné en Alaska.

Art Linson commente : "Sean a fait bien davantage que recréer visuellement le livre de Krakauer : il a apporté quelque chose de neuf à cette histoire. Ce qui aurait pu n’être que la simple aventure d’un rebelle qui abandonne tout, est devenu grâce à Sean le portrait d’un être humain, une réponse bouleversante à la confusion de la vie."

 

Dans le film, Christopher descend le Colorado en kayak en étant débutant, c'est très beau mais improbable. Dans le livre de Jon Krakauer Voyage au bout de la solitude, Christopher descend la partie basse du Colorado qui est moins tumultueuse. C'est sans doute moins poétique mais plus réaliste. On apprend également dans le livre que Christopher a sans doute mangé des graines toxiques d'une plante qui n'était pas répertoriée comme tel. 

 

À ce détail près, le film de Sean Penn n'en reste pas moins une très fidèle adaptation de l'œuvre littéraire.

 
Eddie Vedder, chanteur du groupe Pearl Jam et compositeur de la bande originale du film, a décroché le Golden Globe 2008 de la Meilleure chanson.

 

 

Bien sûr un tel film nous met mal à l'aise. En effet être témoin de ce retour à la nature, de cet abandon de tout bien matériel, nous met forcément face à notre propre condition de citadins actifs menés par la carotte pécuniaire et conditionnés par nos sociétés de consommation. On se sent effectivement esclave de notre mode de vie en opposition avec la quête de liberté absolue de Christopher.

 

Ce miroir opposé est impitoyable : on se voit superficiel, matérialiste et inculte.

 

Le mal de Christopher, ce qui fait qu'il a pu rompre tous les liens, ce n'est pas un horrible secret, il n'a pas été abusé, violé ou torturé, c'est tout simplement le mal de nombreux enfants qui deviennent des adolescents puis des adultes et ce mal c'est juste de voir ses parents, ici William Hurt et Marcia Gay Harden, se déchirer, se mal aimer, "se désaimer".

 

Dès lors que l'on a plus d'illusion sur l'amour, la vie, telle qu'elle nous est proposée, est effectivement bien difficile à accepter. On peut alors voler vers autre chose, une autre vie, on peut tenter l'aventure, c'est ce que nous montre Into the Wild, l'aventure fabuleuse et tragique de Christopher.

 

 

Sources :

http://www.imdb.com

http://www.telerama.fr

http://www.cinemovies.fr - Emilie Bablée

http://www.evene.fr

http://www.tvclassik.com - Olivier Bitoun

http://www.allocine.fr

 

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mais beaucoup s'échinent à la transformer

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