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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 00:00

 

Le Brigand bien aimé - Affiche

 

Réalisé par Henry King


Avec Tyrone Power, Henry Fonda, Nancy Kelly,

Randolph Scott, Henry Hull, Slim Summerville,Donald Meek

J. Edward Bromberg, Brian Donlevy, John Carradine,


Titre original The True Story of Jesse James


Genre Western


Production Américaine - 1939

 

Si 1939 fut une année faste pour le cinéma hollywoodien, elle a été primordiale pour le western. En effet, c’est à partir de cette date que le western va acquérir ses lettres de noblesse et enfin être considéré comme un genre majeur capable d’accoucher d’œuvres importantes, et plus seulement comme un cinéma de pur "entertainment". L’intelligentsia et les journalistes allaient désormais devoir le prendre en compte et au sérieux. 

 

Le Brigand bien aimé - Tyrone Power et Nancy KellyLe Brigand bien-aimé fait partie de l'un des premiers films réalisés en Technicolor et obtint un succès considérable aussi bien public que critique. C’est aussi à partir de ce film que l’Ouest s’est paré d’une certaine joliesse, d’un certain glamour. D’un coup, les héros étaient plus beaux, plus charismatiques, mieux habillés, mieux coiffés, mieux rasés, les femmes étaient douces et charmantes, les villes moins sales, les établissements plus rutilants, les rues moins boueuses, les paysages bien mieux mis en valeur…

 

Version très romancée de l'existence hors la loi de Jesse James, Le Brigand bien-aimé fait partie avec La Chevauchée Fantastique de John Ford des films qui sortirent le western de la série B auquel il était cantonné jusqu'à lors dans le cinéma hollywoodien.

 

Il s'agit également du premier western parlant qui donne une dimension universelle à Jesse James.  Henry King a d'ailleurs fait de ce dernier un personnage aristocratique, humain et représentatif de l'Amérique profonde.

 

Le-Brigand-bien-aime-copie-1.jpgJesse James est montré comme un fermier plongé dans l’engrenage du banditisme après son légitime soulèvement contre la Compagnie des Chemins de fer de Saint-Louis. C’est que d’un point de vue politique, ce film est le vecteur d’une idée fondamentalement américaine, celle de la destruction d’un paradis individuel par les grandes organisations, destruction qui entraîne ici fin du foyer familial et déliquescence morale.

 

 

Tyrone Power dans le rôle titre nous gratifie d’une de ses plus belles prestations. Ses transformations physiques comme les variations de sa barbe rendent poignantes son évolution de paisible fermier à celui de bandit en cavale. Ses scènes avec Nancy Kelly qui joue la malheureuse épouse de Jesse James sont directes et émouvantes grâce notamment à la caméra d’Henry King qui utilise avec parcimonie mais judicieusement les gros plans.

 

Enfin, la galerie de seconds rôles bien dessinés, d’Henry Fonda en grand frère à Randolph Scott en shérif intègre, permet de faire exister tout un contexte familial et social autour du couple central.


Un des acteurs les plus populaires des années 30 et 40, Tyrone Power, s'est associé onze fois avec le réalisateur Henry King.

Le-brigand-bien-aime---Tyrone-Power--Nancy-Kelly---Henry-F.jpg

 

Tyrone Power, Nancy Kelly et Henry Fonda


Synopsis

 

Après la Guerre de Sécession, alors que la voie ferrée se déploie à travers les États-Unis, des agents de la compagnie de chemin de fer Midland tentent d’exproprier les fermiers pour des sommes dérisoires afin de faire passer le train à l’emplacement de leurs terres. Une âpre lutte vient de commencer entre les propriétaires ferroviaires et les ranchers qui voient d'un très mauvais œil le passage du "cheval de fer" sur leurs terres fertiles ...

 

Le-brigand-bien-aime-copie-1.jpg

 

Des agents de chemins de fer véreux font ainsi le tour des fermes afin d'exproprier par l'escroquerie ou la force de modeste fermiers illétrés. Les moments de cruauté révoltante s'enchaînent donc jusqu'au moment où ils arrivent au domaine tenu par les frères James et leur mère qui vont leur offrir un tout autre répondant lors d'une scène jubilatoire.


Exerçant sur eux un vil chantage ils les empêchent d’aller demander conseil à des hommes de loi, ils ne leurs font pas de cadeaux. Barshee (Brian Donlevy), l'émissaire de la compagnie, tue par inadvertance la mère de Frank et Jesse après que ces derniers aient catégoriquement refusé de céder à leur pression.

 

Jesse-james---Tyrone-Power-1.jpg Tyrone Power

 

Les frères James, Frank (Henry Fonda) et Jesse (Tyrone Power), vont désormais n’avoir de cesse que de venger ces morts et expulsions inutiles. Après avoir tué le représentant de la Compagnie des Chemins de Fer, venu exproprier sa famille, Jesse James s'enfuit dans les collines et monte une bande qui rançonne et attaque les trains de voyageurs...

 

Il laisse en ville une fiancée, Zee, nièce du Major Rufus Cobb (Henry Hull), le propriétaire du journal local qui le soutient avec tous les ranchers menacés d'expulsion.

 

La bande des frères James s'attaque aux trains et rançonne les passagers, procurant ainsi de l'argent aux expropriés. McCoy (Donald Meek), le directeur de la compagnie, promet à Jesse une peine minimum s'il se livre. Le loyal shérif Will Wright (Randolph Scott) transmet cette offre à Jesse, qui l'accepte. Après avoir épousé Zee, il se rend à la prison... et tombe dans le piège tendu par McCoy.

 

Il va être jugé et pendu. Mais Frank réussit à le faire s'évader.

 

Désormais, les frères James sont d'impitoyables hors-la-loi qui attaquent et pillent les banques. L'amnistie est promise à quiconque tuera Jesse. Un de ses complices, Bob Ford (John Carradine), avertit le détective Runyan (J. Edward Bromberg) du coup préparé contre la banque de Northfield. Les deux frères échappent cependant au traquenard.

 

Zee (Nancy Kelly), devenue l’épouse de Jesse, n’en peut plus de cette vie passée à se cacher et à fuir;  elle part s’installer dans le Missouri avec son nouveau-né…


Le shérif  Will Wright est pourvu d'une grande noblesse d'esprit. Amoureux de Zee, il fera en sorte en rencontrant le hors-la-loi de faire semblant de ne pas le reconnaître et lui octroie une chance de s’échapper alors qu’il aurait pu en profiter pour éliminer son rival en amour. Il l’aidera à chaque fois qu’il le pourra, allant jusqu’à prendre soin de Zee sans arrière-pensées, à partir du moment où, devenue Mme James, elle aura décidé d’abandonner cette vie aventureuse après avoir accouché d’un petit garçon.

 

Jesse-James---Randolph-Scott--Nancy-kelly-et-Tyrone-Power.jpg


Randolph Scott, Nancy Kelly et Tyrone Power

 

Blessé, Jesse retourne chez lui au 1318 Lafayette, St. Joseph dans le Missouri. Il décide de fuir en Californie avec Zee et son fils. Bob Ford survient et abat Jesse alors qu'il décrochait un tableau sur lequel on petit lire : “God bless our home”.


Le film se termine sur la scène tragique des obsèques de Jesse. Elle vient quelque peu atténuer l’apologie qui était faite jusque là du hors-la-loi, par un discours du journaliste qui rappelle les circonstances atténuantes qui l’ont fait prendre ce mauvais chemin tout en mettant en avant que tout cela ne pouvait excuser le fait qu’il soit devenu un dangereux assassin.

 

Mais un criminel néanmoins bien plus noble que l’homme qui lui a tiré dans le dos et qui ne mérite pas le moindre respect, à tel point que l’on refuse de citer son nom sur la tombe du brigand bien-aimé.

 

Le-Brigand-bien-aime---Henry-Fonda-et-Tyrone-Power.jpg


Après le Billy le Kid magnifié par King Vidor en 1930 c’est au tour des frères James d’être mis sur un piédestal par Hollywood. Henry King, chantre de l’Amérique rurale, n’a cependant pas voulu les montrer "bigger than life" mais au contraire leur donner une dimension universelle en les rendant humains et familiers, très représentatifs de cette Amérique des petites gens que le cinéaste appréciait tant. Ici il s’agit des paysans sudistes spoliés après la Guerre de Sécession, victimes du progrès et de l’affairisme galopant représentés par des agents de la compagnie de chemin de fer Midland.

Enfant, le futur scénariste Nunnally Johnson s’était passionné pour Jesse James et ses exploits qu’il voyait se répéter dans des pièces de théâtre. La mort du bandit abattu par Bob Ford lui tirant dans le dos l’avait fortement et durablement marqué. Depuis plusieurs années, il cherchait à persuader Darryl F. Zanuck de l’utilité de faire un film sur l’histoire des frères James. Si les financiers de la Fox n’y croyaient guère, Darryl F. Zanuck fit, lui, une entière confiance au scénariste et le laissa travailler sur son projet. Plusieurs scripts furent écrits avant que Nunnally Johnson ne signe une version définitive dans le courant de l’année 1938.

 

Tyrone-Power-et-Henry-Fonda-sur-le-tournage-de-Jesse-James-.png(*) Darryl Zanuck choisit Tyrone Power, Henry King choisit Henry Fonda; la sortie du film assura la notoriété des deux acteurs. Ces derniers nous délivrent tous les deux une belle interprétation. Il en va de même pour la charmante Nancy Kelly et les autres comédiens, tous très bons mais privés de ce petit quelque chose qui aurait fait que l’empathie soit renforcée. La faute incombe surtout à Nunnally Johnson qui a écrit de beaux personnages, mais tous  un peu lisses malgré la volonté d’aller plus loin que d’habitude dans la psychologie. Car si on a beaucoup parlé de western psychologique à propos du Brigand bien aimé, à posteriori l’appellation se révèle un peu exagérée : Jesse James - Tyrone Power et Henry Fondales faits et l’histoire prennent quand même vite le pas sur la psychologie, l’ambivalence de Jesse James étant rapidement évacuée après une très belle séquence de confrontation entre les deux frères. Son côté mythique et légendaire vient rapidement prendre le dessus, et le spectateur garde de lui au final, plus que l’image d’un homme tourmenté, celle d’un homme généreux, noble et fier, qui personnifie, à travers ses hold-up des trains et des banques, le triomphe des asservis sur le modernisme et la finance. Un discours certes un peu passéiste mais tellement sincère, et délivré à travers une histoire d’une belle sensibilité à laquelle le cinéaste semble croire tellement fort.(*)

 

 

(*) Tyrone Power et Henry Fonda pendant le tournage.


On peut regretter que Nunnally Johnson ne s’attarde pas assez sur l’environnement et le quotidien de ses principaux protagonistes. Même si la peinture qui en est faite ici s’avère chaleureuse et vivante.


Le tournage s'est déroulé à Pineville, une ville du Missouri. Le choix s'est porté sur cette dernière, car il était facile de la reconstituer dans son aspect des années 1880. Les techniciens ont recouvert les rues pavées d'une épaisse couche de poussière, et la population locale a participé à la figuration du film.

 

Jesse-James---Sets.jpg


Sur un ton calme et serein, Henry King nous livre la chronique sobre d'une page d'histoire de l'Amérique, toutefois romancée et très éloignée de la réalité que ce soit par invention ou par omission, Henry King et son scénariste ayant par exemple passé sous silence le fait que Jesse ait fait partie de la bande de Quantrill durant la Guerre de Sécession, à savoir un Le brigand bien aimé 1groupe de francs-tireurs extrêmement violents et meurtriers. On remarquera une mise en scène pleine de retenue mais qui sait se faire virtuose quant il le faut.

 

Il suffit pour s’en rendre compte d’admirer quelques fabuleux travellings et de se régaler devant des scènes d’action superbement montées et réalisées, comme celle de l'attaque du train voyant Tyrone Power avancer sur les wagons, la caméra nous dévoilant en dessous les passagers éclairées derrière les fenêtres, autant de plans plastiquement magnifiques, les deux poursuites à cheval d’un dynamisme et d’une efficacité remarquables, ou encore le clou du film que représente l’attaque ratée de la banque de Northfield avec l’arrivée en ville des bandits vêtus de cache-poussières blancs ou cette image des chevaux passant à travers la vitre pour échapper aux poursuivants.

 

Le respect et la grande tendresse du cinéaste pour ses personnages, son talent de conteur et son brio lors des séquences mouvementées font de The True Story of Jesse James un des premiers westerns classiques importants de l’histoire du cinéma, plastiquement superbe, à défaut d’être aussi intense et lyrique qu’espéré.

 

Le-brigand-bien-aime.jpg

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Nicholas Ray a réalisé une nouvelle version du Brigand bien-aimé en 1955. Dans ce dernier, il nous présente le personnage de Jesse James, comme un héros tourmenté et plus faible que dans la version orginale. Nicholas Ray voulait au départ construire son film en s'imprégnant de la nostalgie d'un célèbre chanson sur les frères bandits. Il souhaitait également rythmer son récit avec les couplets de cette chanson. Malheureusement les producteurs recherchaient une approche historique du personnage de Jesse James, et provoquèrent ainsi la colère du cinéaste qui n'a pas participé au montage et à la fin du film.

 

 
Nicholas Ray a réalisé une nouvelle version du Brigand bien-aimé en 1955. Dans ce dernier, il nous présente le personnage de Jesse James, comme un héros tourmenté et plus faible que dans la version orginale. Nicholas Ray voulait au départ construire son film en s'imprégnant de la nostalgie d'un célèbre chanson sur les frères bandits. Il souhaitait également rythmer son récit avec les couplets de cette chanson. Malheureusement les producteurs recherchaient une approche historique du personnage de Jesse James, et provoquèrent ainsi la colère du cinéaste qui n'a pas participé au montage et à la fin du film.

 

Pour lire l'article sur le film de Nicholas Ray, Cliquez ICI !

 

Il faut signaler qu'au présent The True Story of Jesse James une suite sera tournée deux ans plus tard par Fritz Lang, Le Retour de Frank James, avec de nouveau Henry Fonda et Gene Tierney. Dernièrement Brad Pitt a lui-même tenu le rôle du brigand bien-aimé dans un film d’Andrew Dominik L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford. Quant à Samuel Fuller, pour son premier film, il prendra pour héros le fameux assassin de Jesse James, Bob Ford, dans J’ai tué Jesse James.

 

Sources :

http://www.cineclubdecaen.com

http://forum.westernmovies.fr - metek

http://www.imdb.com

http://www.dvdclassik.com - Erick Maurel

http://www.allocine.fr

21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 05:00

 

  Citizen-Kane---Affiche.jpg

 
Réalisé par Orson Welles


 

Avec Orson Welles, Joseph Cotten, Dorothy Comingore,

Agnes Moorehead, Ruth Warrick, Ray Collins,Erskine Sanford

Everett Sloane, William Alland, Paul Stewart, Ruth Warrick,

George Coulouris, Gus Schilling, Alan Ladd, Buddy Swan 


Genre Drame


Production Américaine 1941

 

Citizen Kane - Affiche 1En France le film n'est sorti que le 3 juillet 1946 et a été encensé par les Cahiers du cinéma au début des années 50. En témoigne cet extrait de la préface du livre, Orson Welles édité par les Cahiers du cinéma et rédigé par François Truffaut:

"Alors, Orson Welles en 1939 devait très bien sentir qu'il lui fallait délivrer non seulement un bon film mais LE film, celui qui résumerait quarante ans de cinéma tout en prenant le contre-pied de tout ce qui avait été fait, un film qui serait à la fois un bilan et un programme, une déclaration de guerre au cinéma traditionnel et une déclaration d'amour au médium."

 

Ce film figure dans toutes les listes compulsant les meilleurs films de l'Histoire du cinéma. Il est même élu "meilleur film de tous les temps" en août 2002 par 108 réalisateurs et 144 critiques internationaux consultés par la revue britanique Sight and Sound du British Film Institute.

 

Élu Meilleur film de tous les temps par l'American Film Institute.

 

Synopsis

 

Sur la grille entourant le domaine de Xanadu un panneau porte l'inscription "no trespassing".

À l'intérieur du château, meurt un homme solitaire. Il laisse tomber une boule de verre contenant une maisonnette enneigée et prononce le mot "Rosebud ". Une infirmière recouvre son corps.

Une bande d'actualités cinématographiques résume la vie et la carrière de cet homme, Charles Foster Kane (Orson Welles) en quelques séquences. Kane, vivant dans la somptueuse demeure qu'il s'était faite construire, Xanadu, qui devait d'ailleurs rester inachevée, y avait entassé d'innombrables pièces de collection, et notamment des sculptures qu'il laissait le plus souvent dans leurs caisses, sans les ouvrir. Il possédait trente-sept journaux, une chaîne de radio, des immeubles, des navires, etc.


Après avoir visionné la bande d'actualités, le directeur de l'agence qui l'a produite donne pour mission à l'un de ses journalistes, Thompson (William Alland), d'enquêter sur le sens du dernier mot prononcé par Kane : "Rosebud". Thompson se rend d'abord dans le cabaret de Susan Alexander
(Dorothy Comingore) à Atlantic City. Ivre, elle refuse de le recevoir. Thompson est ensuite autorisé à lire le manuscrit des mémoires de Thatcher (George Coulouris), le tuteur de Kane.

 

Citizen-Kane---Harry-Shannon--George-Coulouris-et-Agnes-Moo.jpg

 

Harry Shannon, George Coulouris et Agnes Moorehead

 

Premier flash-back. En 1871, contre la volonté de son père (Harry Shannon), la mère (Agnes Moorehead) de Kane avait confié l'enfant à Thatcher qui gérait sa fortune. Le petit Charles avait repoussé et frappé Thatcher avec son traîneau. Il était désespéré de devoir quitter ses parents.

 

Citizen-Kane---Harry-Shannon--George-Coulouris-et--copie-1.jpg

 

Harry Shannon, George Coulourisn Agnes Moorehead et Buddy Swan

 

À vingt-cinq ans, ayant été renvoyé de nombreux collèges, il possédait la sixième fortune du monde. Parmi toutes ses possessions, la seule qui l'intéressait vraiment est le petit journal, L'Inquirer qu'il va diriger personnellement selon des méthodes nouvelles. L'Inquirer dénoncera tous les scandales, y compris celui d'une compagnie de chemin de fer dont Kane est l'un des principaux actionnaires. En 1929, il renoncera à tous ses journaux. "Si je n'avais pas été riche, dit-il, j'aurais pu devenir un grand homme ".

 

Citizen Kane - Joseph Cotten, Everett Sloane, Orson Welles

 

Everett Sloane, Joseph Cotten et Orson Welles

 

Retour au présent. Thompson va trouver Bernstein (Everett Sloane), le bras droit de Kane.

Deuxième flash-back. Bernstein évoque la reprise en main par Kane de L'Inquirer. Kane s'installe dans les bureaux du journal pour y vivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Il écrit et publie une déclaration de principes dans laquelle il jure d'être le champion des droits du citoyen et de toujours dire la vérité. Le tirage de L'Inquirer dépasse bientôt celui de son rival du Chronicle. Un grand banquet, agrémenté de girls venant faire leur numéro, fête le succès du journal. Kane achète en Europe le plus gros diamant du monde. Il épouse Emily Norton
(Ruth Warrick), nièce du Président des États-Unis.

 

Citizen-Kane---Orson-Welles-et-Ruth-Warrick.jpg

 

Orson Welles et Ruth Warrick


Retour au présent. Bernstein émet l'hypothèse que Rosebud est peut-être quelque chose que Kane avait perdu. Il conseille à Thompson d'aller interroger Jedediah Leland (Joseph Cotten), condisciple et meilleur ami de Kane avant leur brouille. Thompson se rend à l'hôpital Huntington dans lequel
Jedediah Leland vit en permanence à cause de son grand âge. Celui-ci déclarera notamment à Thompson, à propos de Kane : "Ses actes étaient brutaux (…) Il avait une sorte de grandeur (…) Il ne livrait jamais rien de lui-même (…) Il avait des quantités d'opinions différentes".

 

Citizen Kane - Orson Welles et Joseph Cotten

 

Orson Welles et Joseph Cotten


Troisième flash-back.
Jedediah Leland évoque la vie conjugale de Kane avec sa première femme. Ils ne se voyaient qu'au petit déjeuner. Emily reprochait à son mari de passer tout son temps au journal et d'y publier des attaques contre son oncle, le président.

 

 Orson Welles et Ruth Warrick Citizen-Kane---Orson-Welles-et-Ruth-Warrick-copie-1.jpg


Retour au présent. Commentaire de
 Jedediah Leland : "Kane voulait de l'amour mais il n'en avait pas à donner".

Quatrième flash-back.
Jedediah Leland évoque la rencontre de Kane, une nuit dans la rue avec une inconnue, Susan Alexander (Dorothy Comingore), qui avait mal aux dents et l'avait invité chez elle. Elle travaillait dans un magasin au rayon musique. Elle voulait devenir chanteuse. Durant sa campagne électorale, Kane traîne dans la boue son adversaire Gettys. Celui-ci veut obliger Kane à renoncer à sa candidature sous la menace de révéler sa liaison avec Susan; Kane refuse. Gettys fait publier un article sur cette liaison.

 

Citizen-Kane---Orson-Welles--Dorothy-Comingore.jpg 

 

Orson Welles et Dorothy Comingore

 

Kane est abandonné par sa femme et perd l'élection. Jedediah Leland, qui tient la rubrique dramatique de L'Inquirer reproche à Kane de vouloir concéder par charité aux travailleurs des droits que ceux-ci méritent de gagner par eux-mêmes. Il lui reproche aussi de ne s'intéresser qu'a lui-même. Les deux hommes ne se parleront plus pendant des années et Jedediah Leland demande à être muté à Chicago. Kane épouse Susan et construit pour elle l'opéra de Chicago. Elle fait ses débuts dans Salammbô. Faisant le compte-rendu de la première, Jedediah Leland écrit qu'elle n'est qu'un amateur sans aucune compétence. Complètement ivre il s'endort sur sa machine, Kane achèvera l'article à sa place dans la même veine avant de renvoyer Jedediah Leland avec un chèque de 25 000 dollars.

 

Citizen-Kane---Joseph-Cotten--Orson-Welles-and-Everett-Sloa.jpg 

 

Joseph Cotten, Orson Welles et Everett Sloane


Retour au présent. Commentaire de Jedediah Leland : "Il a voulu prouver qu'il était encore honnête". Thompson se rend à nouveau chez Susan et réussit à la faire parler.

Cinquième flash-back. Susan évoque les pénibles leçons de chant auxquelles Kane la contraignait. C'était lui et non elle qui voulait qu'elle devienne une diva. Après l'échec de sa première à Chicago, elle hurle contre l'article de
Jedediah Leland, lequel renverra par la suite à Kane le manuscrit de sa déclaration de principes. Kane oblige sa femme à continuer sa carrière de cantatrice à travers l'Amérique et la soutient par de bons articles publiés dans les journaux. Après une tentative de suicide de Susan, il renonce à la faire chanter. Tous deux vivent seuls dans l'immense et lugubre Xanadu qu'il vient de se faire construire. Susan fait et refait un gigantesque puzzle.

 

Dorothy Comingore Citizen-Kane---Dorothy-Comingore-.jpg

 

 

Un pique-nique organisé en grande pompe au bord de la mer sera encore plus lugubre. Les deux époux se disputent. Susan fait ses malles.

Retour au présent. Pour en savoir plus sur Rosebud qui ne lui dit rien, Susan conseille à Thompson d'interroger Raymond (Paul Stewart), le majordome de Xanadu, qui a travaillé onze ans au service de Kane. Il consent à parler contre la somme de 1 000 dollars.

Sixième flash-back. Après le départ de Susan, Kane saccage tout dans la chambre de celle-ci puis, tenant la boule de cristal dans la main, murmure, "Rosebud".

 

Citizen Kane - Paul Stewart 

 

Paul Stewart


Retour au présent. Le majordome n'a rien d'autre à dire sur Rosebud. Les photographes prennent sous tous les angles Xanadu et les gigantesques collections de Kane.

On brûle de vieux objets, parmi lesquels le traîneau du petit Charles, portant cette inscription que personne, sauf son propriétaire n'aura lu "Rosebud ".

Sur la grille de Xanadu, il y a toujours ce panneau "No trespassing".


 

Citizen KaneEn dehors d'un court métrage muet et inédit en 16 mm intitulé The Hearts of Age en 1934 et d'un ensemble de courts métrages conçus pour une pièce de théâtre, Orson Welles n'a réalisé aucun film lorsqu'il s'attaque à 25 ans à son premier long métrage.

 

Auparavant il a travaillé comme acteur et metteur en scène au Phoenix Theatre devenu Mercury Theatre en 1938. Il est devenu célèbre grâce à ses activités à la radio où il imitait les voix d'hommes politiques et surtout en effrayant l'Amérique entière, en enregistrant pour les ondes La Guerre des Mondes de H.G. Wells le 30 octobre 1938, annonçant l'arrivée des Martiens.

Il signe un contrat avec la RKO le 21 juillet 1939.

 

Ce film a été un échec commercial aux États-Unis, tandis que sa sortie en Europe était empêchée par la Seconde Guerre mondiale. L'une des explications de l'échec de Citizen Kane serait l'acharnement de William Randolph Hearst. Il aurait fait pression sur les exploitants pour qu'ils ne prennent pas le film dans leur salle. Hearst tente de faire interdire le film et organise une campagne de presse pour le faire boycotter. Alors que sa sortie était prévue pour le 14 février 1941, Citizen Kane ne sort que le 1er mai à New York après plusieurs projections privées et une générale présentée à la presse le le 9 avril.

 

Malgré ces pertes financières, la RKO produit le film suivant d'Orson Welles : La Splendeur des Amberson en 1942 mais en lui laissant beaucoup moins de liberté et en intervenant dans le montage. Une plaisanterie aurait alors circulé sur la RKO : "En cas d'attaque aérienne, réfugiez-vous dans une salle RKO, il y a des années qu'ils n'ont eu un succès à l'affiche". La RKO est sauvée de la faillite grâce au succès de La Féline qui rapporte plus d'un million de dollars avec un budget de seulement 130 000 dollars en 1942.

 

  Citizen Kane-copie-1

 

Le scénariste Herman J. Mankiewicz, est le frère du réalisateur, scénariste et producteur Joseph L. Mankiewicz. Il apparaît en journaliste dans le film.
 
Le comédien Alan Ladd fait de la figuration dans ce film. Il apparaît en reporter. Il deviendra célèbre l'année suivante en jouant dans This Gun for Hire. Réalisé par Frank Tuttle en 1942.
  
OrsonWelles s'est inspiré du magnat de la presse William Randolph Hearst pour le personnage principal de Charles Foster Kane. William Randolph Hearst avait eu pour maîtresse l'actrice Marion Davies dont il avait soutenu la carrière comme dans le film. Autres points communs, la mégalomanie, le pouvoir, la fortune considérable, la possession de plusieurs journaux et d'un château. Mais Orson Welles n'entendait pas s'attaquer à la personne de Hearst. Il avait surtout l'intention de critiquer toute une classe sociale de dirigeants parvenus et mégalomanes.

 

 


Si William Randolph Hearst avait effectivement un château, il n'a pas servi de modèle à celui de Citizen Kane appelé Xanadu. Orson Welles s'est inspiré du poème de Samuel Taylor Coleridge sur l'empereur Kubla Khan et son château situé à l'Est de Shang Tu. Le nom de l'empereur présente d'ailleurs une ressemblance frappante avec celui de Kane.

 

Citizen Kane-copie-1


Malgré son jeune âge et son inexpérience comme réalisateur, Orson Welles obtient de la RKO un budget conséquent de 81 493 dollars. Au final, il aura dépassé ce budget en dépensant 83 015 dollars.

Otto Preminger rendra hommage à Citizen Kane en faisant du mot Rosebud, prononcé par Charles Foster Kane avant sa mort, le titre d'un film : Rosebud en 1974.
 
Orson Welles initie avec Citizen Kane le film-enquête : un journaliste enquête sur la vie de Charles Foster Kane qui a prononcé le mot énigmatique "Rosebud". Le réalisateur participe à d'autres films-enquête par la suite. Dans Le Troisieme Homme, réalisé par Carol Reed en 1949, il joue le rôle d'un homme disparu dans un mystérieux accident de voiture sur lequel enquête un ami. Et dans Monsieur Arkadin réalisé en 1955, qu'il réalise, le personnage de Von Stratten doit enquêter sur le passé d'un amnésique.

 
Orson Welles, perfectionniste, consacre beaucoup de temps à la conception du film. Embauché en 1939 à la RKO, il passe d'abord six mois à se familiariser avec la technique du cinéma. Après plusieurs mois passés à l'écriture des sept versions différentes du scénario, les prises de vue durent trois mois, le tournage commence le 29 juin et s'achève le 23 octobre. Chaque scène est répétée longuement avec les comédiens et fait l'objet de plusieurs prises. Orson Welles reste ensuite 9 mois en montage avec Robert Wise.


Robert Wise est monteur sur Citizen Kane puis sur La Splendeur des Amberson. Mais il se brouille avec Orson Welles et cesse de travailler avec lui.

 

1 - Citizen Kane


Bernard Herrmann compose sa première musique de cinéma pour Citizen Kane. Il collabore à nouveau avec Orson Welles sur La Splendeur des Amberson en 1942. Mais il doit sa célébrité à son travail sur les films de Alfred Hitchcock et surtout sur Psychose en 1960.
   
Le futur réalisateur Mark Robson a été assistant monteur non crédité sur ce film. Il le sera également sur La Splendeur des Amberson.

 
Contrairement au reste de l'équipe, le chef opérateur de 36 ans Gregg Toland est expérimenté et très demandé. Il a obtenu un Oscar pour Les Hauts de Hurlevent en 1940 et tourné avec des réalisateurs comme John Ford. Par la suite, il sera même engagé à l'année à la Samuel Goldwyn Company.
 
Orson Welles engage des acteurs avec qui il a déjà travaillé au Mercury Theatre et qu'il reprendra pour La Splendeur des Amberson. Parmi eux citons notamment Joseph Cotten, Agnes Moorehead, Ray Collins et Gus Schilling.

 

Le comédien Alan Ladd fait de la figuration dans ce film. Il apparaît en reporter. Il deviendra célèbre l'année suivante en jouant dans This Gun for Hire. Réalisé par Frank Tuttle en 1942.

 
Lors du tournage, Orson Welles utilisa des trucages dans les décors. Il fit ajouter des peintures trompe l'oeil en transparence pour faire des jeux de perspective et installer des faux-plafonds.

 

2 - Citizen Kane

 
Orson Welles fit installer des objectifs avec grand angle sur les caméras, ce qui donna une profondeur de champ exceptionnelle pour l'époque. Cela a obligé le chef opérateur à utiliser parallèlement des courtes focales pour que l'image reste nette en arrière et premier plans. L'utilisation fréquente de la contre-plongée a également forcé le chef opérateur à faire venir la lumière du sol.

Le réalisateur fait une utilisation exceptionnelle des plans-séquence pour l'époque au détriment du gros plans et du champ contre champ. Le plan-séquence permet une plus grande fluidité du film et une liberté de mouvement pour les comédiens.


Le titre initial du film devait être American.

Non content de jouer le rôle principal du film qu'il réalise, Orson Welles s'implique dans toutes les étapes de fabrication de son premier long métrage. Et comme la RKO possède sur place un département consacré aux effets spéciaux, il peut également superviser ceux-ci. Pendant que la majorité des réalisateurs d'Hollywood peine à garder une certaine liberté artistique et à maîtriser totalement ses films face aux exigences des producteurs, Orson Welles s'impose comme un homme orchestre intervenant sur tout. Il est même producteur de Citizen Kane.

En faisant un film-enquête sur Charles Forster Kane, Orson Welles se donne les moyens de casser la narration. Pas de récit linéaire pour retracer la vie de Kane mais des flash-backs et des témoignages qui sont imbriqués de façon non chronologique et suivant les différents points de vue des personnages.

 

Professeur émérite à l’université Paris Descartes, auteur d’essais sur la philosophie, la peinture, la littérature et le cinéma,
Youssef Ishaghpour
a publié “Orson Welles cinéaste : une caméra visible”
.

 

 

 

Sources :

http://www.cineclubdecaen.com

http://www.allocine.fr

http://www.imdb.com

http://www.cinemovies.fr

29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 23:00

 

Affiche.jpg 

Réalisé par Florian Gallenberger

 
Avec Ulrich Tukur, Daniel Brühl, Steve Buscemi, Anne Consigny,

Dagmar Manzel, Jingchu Zhang, Teruyuki Kagawa,

Mathias Herrmann, Tetta Sugimoto, Akira Emoto, Arata

Titre original  City of War: The Story of John Rabe


Long-métrage français, chinois, allemand . Genre : Historique, Drame, Biopic
 

Année de production : 2008

 

Date de sortie cinéma : 27 avril 2011

 

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Ulrich Tukur

Synopsis

 

Nankin, 1937. John Rabe qui vit depuis plus de trente ans dans l'ancienne capitale chinoise dirige la filiale locale de Siemens et doit rentrer à Berlin. Lors de son bal d'adieu, la ville est bombardée par l'armée japonaise. Le lendemain matin, les étrangers encore en ville proposent de mettre en place une zone de sécurité à Nankin afin de protéger les civils chinois. John Rabe est nommé président de cette zone ...

 

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John Rabe est le deuxième long métrage réalisé par Florian Gallenberger après

 

Schatten der Zeit Schatten-der-Zeit.jpg Réalisé en 2004

Avec Prashant Narayanan, Tannishtha Chatterjee, Tilotama Shome

 

 

 

Le Schindler de la Chine


John Rabe, dont la vie et les carnets ont inspiré le film de Florian Gallenberger, est un homme d'affaire allemand qui a travaillé en Chine de 1911 à 1938. Il est connu pour avoir aménagé une zone de refuge pour de nombreux Chinois durant le massacre de Nankin par l'armée japonaise, sauvant ainsi des milliers de vies, le drapeau nazi que Rabe dressait sur sa propriété empêchait les pilotes japonais de la bombarder.

 

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De retour en Allemagne en 1938, John Rabe est arrêté par la Gestapo et détenu jusqu'à la fin de la guerre, pour être ensuite accusé de nazisme, et finalement libéré. Il décède dans l'oubli le plus total en 1950. Il faut alors attendre 2003 pour que ses actes de bravoure soient enfin reconnus, lui valant les surnoms de "Schindler de la Chine" et de "Bouddha vivant".

 

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John Rabe (23 novembre 1882-5 janvier 1950) était un homme d'affaires allemand.

Après une carrière de plusieurs années dans les affaires en Afrique, il part en 1908 pour la Chine, où il travaille John Rabeentre 1910 et 1938 pour Siemens AG à Shenyang, Beijing et Tianjin, puis à Shanghaï et plus tard à Nankin.
En juillet 1937, six ans après l'invasion de la Mandchourie, l'armée impériale japonaise pénètre à nouveau sur le territoire de la République de Chine, déclenchant la seconde guerre sino-japonaise. En décembre 1937, la ville de Nankin, alors capitale chinoise, est bombardée puis envahie. John Rabe crée avec d'autres ressortissants étrangers, comme Georges Rosen, Robert Wilson et Minnie Vautrin, un comité et une zone internationale pour fournir aux civils de Nankin nourriture et abri. Lui et les administrateurs de la zone internationale entreprennent de circonscrire le massacre perpétré par les soldats nippons en protégeant de leur mieux les civils. Ses efforts aboutissent à la création d'une zone de sécurité, qui sauve de la mort plusieurs dizaines de milliers de personnes. Le nombre de Chinois sauvés grâce à John Rabe est estimé à environ 250 000.

 

En tournant John Rabe, le réalisateur Florian Gallenberger s'est attaqué à un sujet encore très sensible. En effet, le massacre de Nankin est toujours une source de tensions entre le Japon et la Chine, qui n'ont pas la même vision de l'évènement. Ainsi, certains acteurs japonais ont catégoriquement refusé de jouer dans le film. De plus, en tant qu'Allemand, Florian Gallenberger a hésité à adapter une histoire centrée sur un héros membre du parti nazi.

 

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Daniel Brühl

 
Florian Gallenberger s'est rendu en Chine en 2006 en tant que touriste. Sur les traces de John Rabe, il a ainsi visité la ville de Rankin pour déterminer si oui ou non il devait réaliser le film. N'ayant pourtant averti personne de son voyage, le réalisateur a alors rapidement été contacté pour s'entendre dire qu'il ne pourrait pas adapter l'histoire de John Rabe au cinéma : le Comité Central du Parti Communiste Chinois, qui ne comptait autoriser qu'un seul film sur le sujet, avait d'ores et déjà sélectionné un réalisateur. Toutes les demandes de Florian Gallenberger pour rencontrer des survivants du massacre de Rankin ont ainsi été rejetées et le cinéaste s'est alors préparé à devoir abandonner son projet, avant que la chance ne tourne finalement pour lui.
 
À deux doigts d'abandonner son projet, Florian Gallenberger a fait la rencontre providentielle d'un homme de 83 ans à Rankin. Ce dernier, qui avait été hébergé par John Rabe à l'époque du massacre, a pu apporter son témoignage au réalisateur, qui a ainsi retrouvé la motivation de tourner son film : "A ce moment, à la question : peut-on faire ce film ? Doit-on faire ce film ? La seule réponse à mes yeux était : On doit faire ce film", confie-t-il.
 
Au moment du tournage, de nombreux bâtiments de Shangaï venaient d'être démolis pour être remplacés par des grattes ciels. L'équipe du film a su profiter de la situation, utilisant les décombres pour recréer les quartiers bombardés de 1937.

 

 
La scène dans laquelle un soldat japonais oblige les étudiantes d'un collège à retirer leur chemise de nuit a donné du fil à retordre au réalisateur Florian Gallenberger. En effet, la plupart des actrices chinoises ont catégoriquement refusé d'être filmées nues, pour ne pas donner honte à leur famille.
 

Anne-Consigny.jpg

 

Anne Consigny

 

Une pluie de récompenses


John Rabe a été nommé dans 7 catégories aux German Films Awards et aux Bavarian Films Awards. Il a ainsi reçu les prix suivants :


- Meilleur Film,

- Meilleure Production,

- et deux fois le prix du Meilleur Acteur pour Ulrich Tukur.    

 
William Kirby, professeur à Harvard et historien, donne son avis sur le film de Florian Gallenberger : "Fidèle aux faits, le film nous montre la constante, et l’effrayante progression de cette tragédie, jour après jour, parfois heure par heure. Il capture la peur et la terreur des habitants de Nankin alors qu’ils faisaient face sans défense à l’attaque japonaise. Il capte les tensions et les angoisses de Nankin, petite communauté étrangère et divisée. Si le film "John Rabe" romance certains détails, il est vrai à la fois sur l’homme, John Rabe, et à la fois sur l’horreur qui régna sur Nankin en Décembre 1937. Il s’agit d’un film saisissant et poignant qui donne vie à cette histoire honteuse."

 

 

 

Sources :

http://www.allocine.fr

http://www.cinemovies.fr

http://fr.wikipedia.org

http://www.imdb.com

6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 02:00

 

Reds---Afiche.jpg

 
Réalisé par Warren Beatty


Avec Warren Beatty, Diane Keaton, Edward Herrmann,

Jerzy Kosiński, Jack Nicholson, Maureen Stapleton

Paul Sorvino, R.G. Armstrong, Gene Hackman

 
Genre Drame, Historique


Production Américaine


Date de sortie 27 avril 1982

 

Reds---Warren-Beatty.jpg Warren Beatty

 

Produit, coécrit, réalisé et joué par Warren Beatty.


À ce jour, Reds reste l'un des seuls films à avoir été nommé aux Oscars

dans les quatre catégories d'interprétation :


Meilleur acteur,

Meilleure actrice,

Meilleur acteur dans un second rôle,

Meilleure actrice dans un second rôle.

 

Reds repartit avec trois Oscars.
- Meilleur réalisateur  Warren Beatty
- Meilleure actrice dans un second rôle Maureen Stapleton
- Meilleure photographie Vittorio Storaro

 

Diane Keaton Reds---Diane-Keaton.jpg

 

Synopsis


L'Amérique s'interroge en 1915 : va-t-elle ou non intervenir en Europe ou laisser les belligérants régler le conflit entre eux ?

.

En Russie monte un profond mécontentement contre le tsar.

.

John Reed a été mêlé à des affaires politiques douteuses.

 

Reds.jpg

.

Journaliste aux idées libérales, John Reed (Warren Beatty) poursuit l'histoire là où elle le conduit.

 

C'est en Russie, en pleine révolution de 1917, avec Louise Bryant (Diane Keaton), sa compagne, qu'il couvrira le sujet en rencontrant les animateurs du jeune parti communiste russe.

 

Reds---Warren-Beatty--Diane-Keaton.jpg Diane Keaton et Warren Beatty

 

Warren Beatty mêle plusieurs genres, essayant de donner la même importance aux aspects politiques qu'aux déboires sentimentaux de John Reed avec Louise Bryant, journaliste féministe.

 

Il s'agit du deuxième long métrage réalisé par l'acteur Warren Beatty, qui joue également le rôle principal.

 

Le comédien avait commencé à préparer Reds durant les années 70, alors même qu'il était en train de mettre sur rails sa toute première réalisation, Le Ciel peut attendre Réalisé en 1978.

 

Il avait même filmé des entretiens avec d'authentiques témoins qui ont connu la Révolution Bolchévique de leur vivant.

 

Diane Keaton et Warren Beatty Reds-Warren-Beatty--Diane-Keaton.jpg

 
John Reed, journaliste américain de gauche, a écrit un vaste reportage intitulé Dix jours qui ébranlèrent le monde, exclusivement consacré à la révolution bolchévique de 1917. Cet ouvrage eut un écho considérable auprès des soviétiques et est remonté jusqu'à Lénine, lequel en recommanda la lecture. John Reed meurt à Moscou en 1920, peu après la publication de son reportage. Il reste à ce jour l'un des seuls américains à être enterré au Kremlin, reposant auprès des grands leaders communistes de l'ex-URSS.
 
Pendant un long moment, Warren Beatty a imaginé l'actrice anglaise Julie Christie dans le rôle de Louise Bryant, du fait que les deux acteurs vivaient ensemble au moment de l'écriture du projet cinématographique. Julie Christie avait suivi Warren Beatty en Russie, et a apporté une contribution non négligeable au scénario. Pour ce dernier, Reds était censé être "leur film" à tous les deux. Quand Warren Beatty a débuté ses premières prises de vue, Julie Christie a soudainement fait marche arrière.

Selon elle, le rôle devait être joué par une Américaine.


Et c'est ce qui est advenu, Diane Keaton ayant été engagée pour incarner Bryant à l'écran.

 

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Diane Keaton

 
Un désaccord important entre le directeur de la photographie Vittorio Storaro, qui a failli quitter le plateau de tournage de Reds et Warren Beatty eut lieu à propos de mouvements de caméra dynamiques et fluides, souhaités par Vittorio Storaro tandis que le réalisateur voulait des plans fixes. Les deux hommes ont finalement trouvé un compromis. Ainsi, le film commencerait avec des plans fixes. Peu à peu, la caméra prendrait plus de liberté et se déplacerait dans l'espace.

 

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Gene Hackman

 
Mythique scène que celle où le personnage joué par Gene Hackman annonce à Jack Reed que sa compagne a perdu son job. En effet, Warren Beatty n'est pas prêt d'oublier toute la peine qu'il a eue à la mettre en boite. Il lui a fallu très exactement 100 prises avant d'être véritablement satisfait. Arrivé à la centième prise, devant tant de lassitude, Gene Hackman a promis de se donner à fond afin qu'il n'y ait pas de cent-et-unième prise. Promesse tenue !
 
Le poème que Jack Nicholson livre à Diane Keaton dans le film a été écrit en toute sincérité par l'acteur en personne.

 

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 Jack Nicholson, Diane Keaton et Warren Beatty

 
Warren Beatty a rencontré des difficultés alors qu'il s'apprêtait à tourner plusieurs séquences en Finlande. Les autorités locales devaient demander l'autorisation de Moscou avant d'accueillir l'équipe de tournage. Les Soviétiques ont finalement accepté de délivrer des saufs-conduites pour Warren Beatty et ses techniciens, afin que les relations entre la Finlande et l'URSS ne s'enveniment pas.
 
Lorsque le tournage de Reds fut achevé, Warren Beatty s'est trouvé avec plus de 130 heures de rushs sous les bras, soit 40 fois plus que ce que devait être le montage final du film ! Mais les producteurs avaient anticipé ce détail technique et avaient pris des dispositions. Un coursier faisait sans cesse la navette entre le laboratoire de traitement Technicolor à Rome et la salle de montage à Los Angeles où les monteurs du film s'attelaient aux premières coupes alors même que la réalisation de Reds n'était pas encore bouclée.

 

Reds---Jack-Nicholson.jpg Jack Nicholson

 
Alors que le tournage prenait fin, Warren Beatty s'est avéré être très amoindri physiquement. Le cinéaste-acteur, atteint d'une laryngite depuis un moment, avait perdu environ 13 kilos pendant la réalisation du film. Il n'a pas pu assurer la promotion de Reds ni faire d'interviews dans les médias.
 
On connaissait ses positions vis-à-vis de l'Union Soviétique, qu'il qualifiait d'"Empire du Mal". Et pourtant, Ronald Reagan, président des Etats-Unis au moment de la sortie de Reds, a invité Warren Beatty à une projection privée du film à la Maison Blanche. Les deux hommes s'étaient connus à l'époque où Reagan faisait encore carrière à Hollywood.  

 

Warren Beatty Reds---Warren-Beatty-copie-1.jpg

 

Il faut bien entendu saluer l'audace et les convictions de Warren Beatty qui parvint à faire accepter son film, ce type de sujet n'étant pas vraiment courant dans le cinéma américain. Perfectionniste, il multiplia les prises qui se comptaient souvent en dizaines. Il finança en grande partie le tournage qui s'étala sur une année, dans cinq pays différents. Le film reçut un bon accueil de la critique mais le succès fut plus mitigé auprès du public. Que l'on ressente ou pas la longueur et les lourdeurs, Reds reste de toutes façons intéressant pour son côté historique.

 

Reds---Diane-Keaton-et-Warren-Beatty.jpg

 

Diane Keaton et Warren Beatty

 

 

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Reds a été diffusé à la télévision nationale anglaise la nuit même où la Princesse Diana est morte à Paris. Durant le générique de fin, un bulletin d'information est apparu à l'écran, annonçant que Lady Di venait d'être victime d'un grave accident de voiture.

 

 

Sources :

http://www.allocine.fr

http://films.blog.lemonde.fr

http://www.cinemovies.fr

http://www.evene.fr

19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 06:00


  Affiche


Réalisé par George Roy Hill

 
Avec  Paul Newman, Robert Redford, Katharine Ross,

Strother Martin, Henry Jones, Jeff Corey, George Furth,

Cloris Leachman, Ted Cassidy, Kenneth Mars


Titre original : Butch Cassidy and the Sundance Kid Affiche 1


Production Américaine. Genre : Western , Action , Biopic

 

Date de sortie cinéma : 6 février 1970

Date de reprise cinéma : 23 février 2011

 


Butch Cassidy et le Kid 1Oscars 1970

- Oscar de la photographie à Conrad L. Hall
- Oscar de la musique à Burt Bacharach
- Oscar pour la chanson Raindrops Keep Fallin' on My Head de Burt Bacharach et Hal David
 

 

L'année suivante,

pas moins de neuf British Academy Awards

viendront récompenser le film, dont ceux du :

 

- Meilleur film

-  Meilleur réalisateur,

-Meilleur acteur pour Robert Redford

- Meilleure actrice pour Katharine Ross

-  Meilleur scénario

-  Meilleur son

 

 

 

 

 

Robert Redford & Paul Newman

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Robert Redford et Paul Newman

 

 

 

Synopsis :

Robert Redford & Paul Newman et Katherine Ross

Au début du XXe siècle, Butch Cassidy et son ami Sundance Kid pillent les trains et les banques. Les deux malfrats élaborent un plan ingénieux qui leur permet de dévaliser deux fois le même convoi, mais les autorités sont sur leur piste.
Le Kid retrouve son amie, Etta Place, une jeune institutrice, et Butch Cassidy improvise avec elle un brillant numéro à bicyclette.
La seconde attaque de l'Union Pacific oblige les deux complices et Etta à abandonner leurs amis et à fuir en Bolivie. Là, ils poursuivent leurs exploits criminels et ce, malgré la défection de la jeune femme, effrayée par la tournure que prennent les événements.

 

 

 


Troisième production de Paul Newman

 

après Rachel, Rachel  Rachel---Rachel.jpg Réalisé et Produit par Paul Newman en 1968
 

 

et Virages Virages-2.jpg

Réalisé par James Goldstone en 1969 et Produit par Paul Newman

 

 

Butch Cassidy et le Kid Butch Cassidy et le Kid qu'il co-produit avec le réalisateur, 

marque en outre sa première rencontre avec  

 

Robert Redford et George Roy Hill.

 

quatre ans avant L' Arnaque L'Arnaque

Aux côtés de Robert Shaw, Charles Durning, Ray Walston

 

Robert Redford retrouvera George Roy Hill pour

 

La Kermesse des aigles La-Kermesse-des-aigles.jpg Réalisé en 1974

 

tandis que Paul Newman sera l'interprète du film suivant du réalisateur,  

 

La Castagne La-Castagne-.jpg Réalisé en 1977

 

 

Butch-Cassidy-et-Le-Kid.jpg

 

Un scénario fait sur mesure pour Paul Newman et Robert Redford


William Goldman, qui avait écrit le scénario deux ans et demi auparavant, le remania entièrement durant trois mois avec George Roy Hill (non crédité au générique), pour l'adapter aux personnalités des deux acteurs principaux. En 1970, son travail sera couronné par la Guilde des Scénaristes d'Amérique, et par l'Oscar du meilleur scénario.



Robert Redford & Paul Newman 3
.
Les lieux du tournage sont nombreux. La scène de l'attaque du train a été tournée près de Durango au Colorado. Celle du bar s'est faite au New Sheridan Bar à Telluride. Celle où Butch et Sundance font un plongeon dans la rivière a été tournée à Animas River au Colorado. (Lorsque Butch et Sundance font le plongeon dans la rivière, ce sont vraiment Paul Newman et Robert Redford qui sautent mais, en réalité, ils tombent sur une corniche située deux mètres en dessous où l'on avait installé un matelas.).
Butch-Cassidy-et-le-Kid---Robert-Redford.jpgLa scène où Butch et Etta Place se baladent en vélo s'est réalisée au Parc national de Zion dans l'Utah. Plusieurs scènes ont été tournées à Saint George et à Snow Canyon dans ce même État. Les scènes boliviennes ont été faites dans le sud du Mexique, dans la région de Taliacapen entre Cuernavaca et Taxco.
La sœur du vrai Butch Cassidy est venue souvent sur les lieux de tournage et était toujours accueillie à bras ouverts par l'équipe.

Les circonstances de la mort de Butch Cassidy et le Kid sont controversées. La dernière scène du film, dans laquelle Butch et Sundance, sont tués après un siège, serait historiquement inexacte. Ils auraient été tués à San Vicente en novembre 1908. Notons que les analyses ADN réalisées dans les années 1990 n'ont pas permis d'établir de liens avec les membres de leur famille. Butch Cassidy et Le Kid - Paul Newman 
Il n'y aurait pas eu des centaines de soldats boliviens mais seulement deux qui se sont joints à quelques policiers pour les cerner. Seuls un soldat et un policier ont été tués dans l'escarmouche qui eut lieu dans la nuit et non en plein jour comme le montre le film. Ce sont les raisons pour lesquelles le gouvernement bolivien refusa la projection du film dans ce pays à l'époque.

Selon la soeur de Parker, son frère serait revenu dans son pays où il vêcut de nombreuses années avant de mourir de vieillesse.
 
 Les "Vrais" Butch Cassidy et Sundance Kid :

Célèbres pilleurs de banque, bandits les plus recherchés des États-Unis pendant des années, c'est en Argentine que Butch Cassidy et Sundance Kid trouvèrent refuge.
Un épisode peu connu, que n'évoque pas le réalisateur du film :

Robert LeRoy Parker est né dans un ranch du fin fond de l'Utah en 1866.
Adolescent, il s'emploie dans les fermes mais semble avoir d’autres ambitions que les vaches laitières ou la boucherie.
Au début des années 1890, se faisant appelé Butch Cassidy, il fonde avec ses mauvaises rencontres une association de malfaiteurs qui deviendra vite célèbre, la Wild Bunch, la "horde sauvage". Ses spécialités: attaques de banques à main armée et pillage de trains. Les shérifs de tous les comtés sont à leurs trousses, les fusillades font des morts de chaque côté, quelques bandits sont arrêtés, mais la bande se disperse après chaque vol et reste solide. La compagnie de chemins de fer Union Pacific, lasse de se faire dévaliser ses convois, confie la traque à l'agence de détectives Pinkerton.
L'étau se ressert sur la Wild Bunch. La tête de Butch Cassidy est mise à prix avec une récompense de 10.000 dollars, une somme fabuleuse. Pour les autorités, c'est un criminel qui a beaucoup de sang sur les mains. Pour ses admirateurs et la légende, c'est un Robin des bois qui redistribue une part de ses butins à la cause anarchiste.

Cassidy s'enfuit à New York avec Harry Longbaugh , surnommé Sundance Kid, et la compagne de ce dernier, Etta Place.
De là, ils embarquent en 1901 sur un bateau en partance pour Buenos Aires, un exil lointain vers un port qui reçoit chaque jour des centaines d'immigrants.
Arrivés dans la capitale argentine, ils filent vers la Pentagonie et se construisent un ranch à Cholila, dans le Chubut, pas loin d'Esquel et du parc national Los Alerces.
Cholila, "belle vallée" dans la langue des Mapuches, n'est alors qu'un hameau, avec quelques éleveurs disséminés dans cette superbe région andine. Un nouveau Far West.

Sundance Kid et Etta Place

En 1905, une banque de Rio Gallegos est pillée par deux hommes parlant anglais.
Butch Cassidy et Sundance Kid ?
Qui sait ?
La police recherche en tout cas les fermiers de Cholila, qui s'évanouissent en Patagonie, réapparaissent à Bariloche, attaquent une banque dans la province de Buenos Aires, font des incursions au Chili quand shérifs et détectives sont trop proches.
En 1906, Etta Place décide de rentrer aux Etats-Unis. Les deux hommes partent en Bolivie, trouvent du travail sous de nouveaux noms.


A Cholila, les rondins de la maison ont résisté au temps; un projet de réhabilitation est en cours pour l'ouvrir aux visites.
On dit que Robert Redford participerait au financement.
Plus au nord, à El Bolson, est enterré le faux shérif Martin Sheffields, un chasseur de primes engagé par l'agence Pinkerton pour suivre la trace du hors-la-loi jusqu'en Argentine.
Son étoile est exposée dans le musée de Bariloche.
Dans la "belle vallée" du Chubut courent encore des légendes :
sur l'incomparable beauté de l'extravagante Etta Place, invitée par le gouverneur à danser une zamba, ou encore, que certains l'aperçurent se baignant nue dans la rivière ...


Sources :
http://www.argentina-excepcion.com
http://www.allocine.fr
http://southernconeguidebooks.blogspot.co
http://www.imdb.com

 

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mais beaucoup s'échinent à la transformer

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