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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 23:00

 

Le-Laureat---Affiche.jpg


Réalisé par Mike Nichols


Avec Anne Bancroft, Dustin Hoffman, Katharine Ross,

William Daniels, Murray Hamilton, Elizabeth Wilson,

Buck Henry, Brian Avery, Walter Brooke, Norman Fell


Genre Comédie dramatique, Romance


Titre original The Graduate

 

Production Américaine 1967

 

The Graduate adapté du roman éponyme de Charles Webb.

 

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Dustin Hoffman et Anne Bancroft

 

The Graduate  fit scandale à sa sortie pour avoir montré l'amour entre un jeune homme et une femme mûre. En réalité, Dustin Hoffman, qui interprétait le jeune homme, avait déjà 30 ans, et la femme mûre interprétée par Anne Bancroft tout juste 36 ans à l'époque du tournage, alors que Elaine, Katharine Ross dans le film, en avait 27 !

 

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Katharine Ross et Dustin Hoffman

 

Ce film est considéré par le Top 100 de l'American Film Institute comme le dix-septième plus grand film américain de l'histoire du cinéma en 2007. (En 1998, il avait été classé septième)

 

C’est grâce au succès de The Graduate que Dustin Hoffman, devenu célèbre du jour au lendemain, voit une carrière spectaculaire s'ouvrir devant lui.

 

Quant à Mike Nichols, réalisateur reconnu pour son talent à capter l’air du temps, et qui vient de tourner  Who's Afraid of Virginia Woolf ?, en 1966, il remporte avec The Graduate 

 

- l'oscar du meilleur réalisateur.

- BAFTA du meilleur film

 

Synopsis

 

Le Lauréat - Le Lauréat - Dustin Hofmann et Anne BancroftBenjamin Braddock (Dustin Hoffman) est un jeune homme qui a fini ses études et est retourné chez ses parents en Californie où il prévoit de passer quelques jours de vacances. Il arrive chez eux au moment d'une soirée entre amis et se sent seul. Ses parents l'invitent à descendre de sa chambre pour se mêler à la fête, mais il préfère rester seul à l'écart de la soirée, jusqu'au moment où une certaine Madame Robinson (Anne Bancroft) s'approche et lui demande gentiment de la raccompagner chez elle. Benjamin accepte de la ramener dans sa nouvelle voiture. La femme lui fait de nombreux compliments et des avances. Arrivés chez elle, elle l'invite à boire un verre et l'emmène dans sa chambre, se déshabille. Benjamin veut résister à l'appel de cette femme quand soudain l'arrivée de Mr Robinson (Murray Hamilton) met un terme à cette scène de séduction. Après une petite discussion, Mme Robinson lui dit à très bientôt et Benjamin s'en va. Benjamin est attiré mais veut résister à cette femme. Plus tard lors d'une nouvelle rencontre ils vont faire l'amour.

 

Le-Laureat---Anne-Bancroft.jpg.Le-Laureat---Anne-Bancroft---Dustin-Hofmann.jpg.Le-Laureat---Dustin-Hoffman-.jpg


Mme Robinson réussit à faire de Benjamin son amant malgré lui. Dès lors, le jeune homme prend soin de lui et de son apparence en vivant apparemment sa première vraie relation avec une femme. Mrs. Robinson, provocatrice, que Ben n'appellera jamais autrement, entretenant leur rapport si particulier, leur fantasme devenu réalité. Névrosée, alcoolique mondaine, sensuelle, elle se drape des atours de la sexualité bestiale, primitive: ses vêtements sont, à tour de rôle, des imprimés zèbre, girafe ou léopard… Libérée, elle ne cherche qu'à assouvir ses besoins sexuels avec le jeune homme qu'elle a asservi, tandis que celui-ci souhaiterait une histoire d'amour.

 

Le-Laureat---Dustin-Hofmann---Katharine-Ross-.jpgLes parents de Benjamin (William Daniels et Elizabeth Wilson), soucieux de voir que leur fils ne fait rien de la journée, lui demandent  d'inviter la fille des Robinson, Elaine (Katharine Ross), à sortir. Madame Robinson avait pourtant interdit à Benjamin Braddock d'inviter et de voir sa fille. Mais Benjamin accepte un rendez-vous avec Elaine, ce qui détruit sa relation secrète avec Mme Robinson. Il tombe amoureux d'Elaine. Look de sage étudiante aux grands yeux de biche, Elaine est une proie innocente, que Ben gardera intacte.  Mais quand celle-ci apprend qu'il a eu une relation avec sa mère, elle part et refuse de revoir Benjamin. Il part la retrouver dans sa nouvelle école. Après quelques péripéties, le père d'Elaine arrange un mariage pour elle. Benjamin l'apprend au dernier moment. Benjamin ému, en pleurs et fou de douleur, tente de la reconquérir, il n'y parviendra qu'à la toute fin, l'enlevant de l'église où elle vient juste de se marier. Ainsi, il devient de nouveau l'amant, rompant une seconde fois les "liens sacrés du mariage", institution en branle à l'aube des années 70; brisant aussi définitivement le moule dans lequel voulaient le faire entrer ses parents. Benjamin et Elaine partent tous les deux en courant et s'engouffrent dans un bus. Le film se termine sur un plan d'eux deux assis à l'arrière.

 

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Katharine Ross et Dustin Hoffman

 

Le succès considérable du Lauréat, plus de 40 millions de dollars de recettes en quelques semaines aux États-Unis, constitue une surprise au moment de sa sortie : personne ne croyait en effet à ce film qui réunissait des acteurs peu connus autour d’un scénario scabreux dont le héros séduisait à la fois une mère et sa fille.

 

Le grand public se passionne immédiatement pour ce jeune héros anticonformiste et pour cette histoire reflétant parfaitement l’Amérique de la fin des années 1960,  à mi-chemin entre puritanisme et libération sexuelle.

 

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 Anne Bancroft et Dustin Hoffman  

 

La caméra de Mike Nichols retranscrit à la perfection ce que ressent à chaque moment Benjamin, abusant de gros plans, pénétrant la sphère de l'intime, de travellings vifs rappelant les westerns et de cadres légèrement décadrés, mais toujours savamment composés, suivants des lignes géométriques comme dans les scènes du Bay Bridge, le couloir de l'hôtel, l'église moderne etc. Le spectateur nage à son tour dans la confusion du héros, sentant presque le rythme de son cœur s'accélérer.

 

Dustin Hoffman, alors inconnu, crève l'écran, jouant aussi bien le jeune homme timide que le fils nonchalant ou l'amant obsessionnel, la tension allant crescendo.

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 Anne Bancroft et Dustin Hoffman

 

Sur l’affiche, des jambes, ancrées dans toutes les mémoires cinéphiles et que l’on attribue généralement à Anne Bancroft. Erreur : elles appartiennent en réalité à Linda Gray, alors inconnue et dont le visage prendra quelques années plus tard les traits de Sue Ellen dans Dallas. Sachant que Mrs. Robinson se définit comme une alcoolique, l’anecdote pourrait n’être qu’amusante. Elle est éclairante sur la manière dont Le Lauréat, le film aussi bien que le personnage, s’accommode du corps féminin. C’est un corps disloqué, éparpillé aux quatre coins de la tête de Benjamin Braddock depuis qu’il s’est révélé devant lui.

Ce qu’en voit Benjamin : une poitrine, une hanche, un ventre. Une série d’images forcément subliminales puisque, dans ces moments-là, le choc et l’émotion empêchent de rien distinguer correctement.

 

Le-Laureat---Dustin-Hoffman.jpg

 

Le film continuerait à s’enfoncer ainsi dans l’inceste et l’adultère, tranquillement, sans l’irruption de Mrs. Robinson, fille dans le couple.

 

Irruption par voie de dialogue, une nuit où les amants s’essayent à la conversation pour égayer un peu leurs ébats. Tiraillés par des envies contraires, ils allument et éteignent successivement la lampe, créant une alternance "ténèbres" et "lumière" qui évoque le défilement de la pellicule cinéma. Mais un défilement qui s’effectuerait au ralenti. S’arrête. Et reprend, mais on est alors en droit de se douter que rien ne sera plus comme avant.

 

Effectivement, sitôt les mises en garde proférées par une mère jalouse, le récit intrigue pour confronter Ben à Elaine. Ben l’emmène dans une boîte de strip-tease, la malmène, joue les parfaits goujats. Mais en voyant le visage de la jeune fille littéralement collé contre le bas-ventre de la danseuse, le lauréat prend subitement conscience qu’une femme, ce n’est pas qu’un corps en morceaux, un objet pornographique qui se décline en gros plans.

 

C’est également un cœur qui bat au fond d’yeux, capables à l’occasion de saigner sous forme de larmes.

 

Mrs Robinson, la chanson écrite par Paul Simon et interprétée par le duo Simon et Garfunkel, contribue d’ailleurs largement à la notoriété de cette œuvre.

   
Un autre acteur fait ici ses débuts de comédien en tant que figurant, il s'agit de Richard Dreyfuss. On peut l'apercevoir furtivement dans le campus du film.

 

 

  

 

 

Sources :

http://www.allocine.fr

http://www.imdb.com

http://www.filmdeculte.com

http://tcmcinema.fr

 

15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 23:00

Delivrance---Affiche-copie-1.jpg

 
Réalisé par John Boorman


Avec Jon Voight, Burt Reynolds, Ned Beatty, Ronny Cox,

Ed Ramey, Billy Redden, Seamon Glass, Randall Deal,

Bill McKinney, Herbert 'Cowboy' Coward, Lewis Crone


Genre Aventure, Drame, Thriller


Titre original Deliverance

 

Production Américaine

 

Date de sortie 1er octobre 1972

 

Délivrance est basé sur le roman éponyme écrit en 1970 par l'auteur et poète américain James Dickey. Une première œuvre qui fut sacrée comme étant l’un des 100 meilleurs romans du XXème siècle par le New York Times

 

Delivrance---Jon-Voight--Burt-Reynolds--Ned-Beatty--Ronny-.jpg

 

Jon Voight, Burt Reynolds, Ned Beatty, Ronny Cox

 

Synopsis

 

La Géorgie, état du sud-est des États-Unis, comprenant la chaîne des Appalaches, recèle encore quelques territoires vierges de toute intervention urbaine. Du moins provisoirement… Une compagnie industrielle commence en effet les travaux de construction d’un barrage destiné à alimenter Atlanta en électricité, modification qui doit transformer la Cahulawassee River en un gigantesque lac recouvrant les environs.

 

Ils sont quatre jeunes américains de classe moyenne. Ed Gentry (Jon Voight) un homme timide, pensif et raisonnable. Lewis Mediock (Burt Reynolds), le seul à manifester une certaine brusquerie dans son amour de la nature sauvage sans famille ni travail stable, c’est lui qui entraîne ses camarades dans l’équipée. Bobby Trippe (Ned Beatty) un bon vivant insoucieux, jovial, et qui aime son confort. Drew Ballinger (Ronny Cox), est un doux intellectuel, guitariste à ses heures, et attaché aux valeurs pacificatrices de la civilisation.

 

Ensemble, ils décident de consacrer leur week-end à descendre en canoë l'impétueuse rivière du nord de l'état. Ils envisagent cette véritable expédition comme un ultime hommage à une nature sauvage et indomptée se retrouvant menacée par les progrès de la civilisation . En amont de la périlleuse rivière, ils comptent descendre en canoë jusqu’à Aintry. Selon Lewis Mediock, épris de communion virile avec la nature, il s’agit là d’une expérience à vivre avant que le site ne disparaisse.

 

Le premier contact avec les rares habitants du cru s’avère étrange et fruste mais, passant outre leurs avertissements de mauvaise augure, le quatuor d’amis parvient tout de même à louer leurs services pour conduire leurs deux voitures jusqu’à Aintry.

Les canoës sont mis à l’eau, embarquement immédiat pour un cauchemar inoubliable.

 

Delivrance.jpg


La première journée se passe bien mais, le second jour, Ed et Bobby sont attaqués par deux montagnards et l'un d'eux viole Bobby avant d'être tué par Lewis. Malgré l'opposition de Drew qui tient à respecter la loi, les jeunes gens décident de faire disparaître le corps afin d'éviter à Bobby une enquête pénible. Ils reprennent leur route après avoir enterré le corps mais Drew tombe à l'eau et se noie. Les canoës se renversent Lewis lui-même est handicapé par une jambe brisée.

 

Burt Reynolds et Ronny Cox Delivrance----Burt-Reynolds-et-Ronny-Cox.jpg


Le lendemain, Ed tue un homme qui semblait les surveiller et les menacer, supposant qu'il s'agissait du second montagnard, celui qui avait pris la fuite. Ed, Bobby et Lewis parviennent finalement à échapper à ce cauchemar et à retrouver la civilisation. Le shérif n'est guère convaincu par leur histoire mais il les laisse néanmoins repartir Lewis est hospitalisé et Ed demeurera longtemps hanté par cette aventure...

 

Delivrance---John-Voight.jpg Jon Voight

  
Tourné en décors naturels en Géorgie et en Caroline du Sud, Délivrance a posé de nombreux problèmes de logistiques. Afin de ne pas déflorer les décors, les équipes techniques et artistiques du film ont ainsi souvent utilisé des jeeps et des canoës pour se rendre sur les lieux de tournage.

 

Le rapport de l’homme avec la nature et avec sa propre humanité est un thème récurrent dans la filmographie de John Boorman comme par exemple, sa fameuse Forêt d’Emeraude  réalisé en 1985, mais son traitement aura rarement été aussi pessimiste. Délivrance reste encore à ce jour l’un des films les plus réussis du cinéaste, et pose un jalon incontournable dans l’histoire du "survival".

 

Delivrance---Burt-Reynolds-et-Ned-Beatty.jpg.Delivrance---Burt-Reynolds-copie-1.jpg

Delivrance-copie-1.jpg.Delivrance-copie-2.jpg

 

Le mythe de la nature idyllique, accueillante, où l'on peut se ressourcer, est bien mis à mal. Les quatre hommes vont vivre un enfer, comparable à la sauvagerie que l'on pourrait endurer dans le monde dit civilisé. À ce sujet, il est impossible de parler de Délivrance sans mentionner la scène dont tous ceux qui ont vu le film se souviennent. Mise à part celle du duo hallucinant entre une guitare et un banjo, il s'agit du viol homosexuel commis par un homme des bois contre Bobby. Jusqu'à ce film, le cinéma ne montrait que des agressions sexuelles dirigées contre des femmes. Pour la première fois, on voit un homme se faire violer, et les images sont encore plus terribles que la description contenue dans le livre. Si la scène du viol de Ving Rhames est aussi puissante dans Pulp Fiction réalisé en 1994, Quentin Tarantino le doit principalement à l'oeuvre terrifiante de John Boorman. 

 

Mais délivrance de qui, et délivrance de quoi ? Même si beaucoup se soucient avant tout, de retourner à temps chez eux pour regarder le prochain match de football, ici, chacun se rejoint finalement dans un désir commun. Celui de se dépouiller un moment des artifices du mode de vie urbain, et de retrouver une communion saine et énergique avec la mère Nature.

 

Le célèbre Duelling Banjos, Grammy Award 1974 pour la meilleure performance musicale a été la première scène tournée.

 

 

Les autres scènes ont pratiquement toutes été tournées dans l'ordre. Le premier contact avecDelivrance---Billy-Redden.jpg les indigènes, révèle en effet une hostilité latente et des préjugés qui, de part et d’autre, ne pourront être vaincu que par l’argent. Là où il y a des hommes, il n’y a pas réellement de réconciliation possible, et le visage mutique, étrange de Lonnie interprété par Billy Redden, annonce assez que le pire est à venir. Et il viendra, dans une scène aussi éprouvante qu’inattendue. Toute émulation sportive, toute contemplation et toute joie s’effondrent alors. Il y a quelque chose de pourri dans le jardin d’Eden, et il va falloir en sortir. 

 
Avec un budget limité de 2 millions de dollars, la production de Délivrance a dû économiser dès qu'elle le pouvait. Les principaux acteurs n'étaient pas assurés alors que le tournage s'annonçait physique. Ainsi, Jon Voight escalade lui-même la falaise. Le groupe des quatre acteurs a réellement descendu les rapides et Burt Reynolds s'est cassé le coccyx lorsque le canot a chaviré. Mesure d'économie toujours, ce sont les habitants des environs et non des figurants recrutés à Hollywood qui ont été engagés pour incarner les habitants qui menacent le petit groupe d'hommes.

 

Le jeu d’acteur ne peut qu’éblouir. John Voight et Burt Reynolds brillent d’une conviction incontestable, tout comme les acteurs jouant les "rednecks", d’un incroyable réalisme. Une performance phénoménale aussi, la deuxième partie du film, consacrée à la survivance, se jouant avec un ennemi invisible, confondu avec les éléments, et d’autant plus angoissant. Là où un casting hasardeux et une direction d’acteurs chancelante auraient provoqué l’ennui le plus total, John Boorman nous fait partager toutes les tensions, tous les drames et tous les enjeux du quatuor, ne nous laissant souffler qu’au générique de fin.

 

Délivrance - Burt ReynoldsBurt Reynolds, dans le rôle de Lewis Medlock, a décroché ici l'un de ses meilleurs rôles. C'est à Délivrance qu'il doit sa notoriété et préfigure la suite de sa carrière. Dans le film, son charisme est exceptionnel, et l'on pense dès le début que c'est lui qui mènera la danse. Il se présente comme une sorte de Superman, un meneur hyper viril, qui croit en son corps et à sa parfaite harmonie avec la nature. Or, au beau milieu du récit, il se casse pitoyablement la jambe dans les rapides et, à partir de là, n'est plus qu'un poids mort pour ses amis. La nature le rejette ! Il ne reste plus à Ed, le bon père de famille, qu'à reprendre le flambeau et se dépasser pour que le groupe survive aux agressions des "rednecks", de la nature hostile. Délivrance - John VoightDans le livre, les rapports entre Ed et Bobby s'enveniment, le premier doutant de plus en plus de la loyauté du second, cette tension est moins rendue dans le film, les deux hommes semblent rester davantage soudés dans le marasme.

Des photos circulent, celles d'une scène où l'on voit les trois survivants de retour à la civilisation, Ed, Bobby, et Lewis. Ce dernier a deux béquilles sous les bras et porte une affreuse veste à carreaux. Au premier plan, le shérif, interprété par James Dickey, soulève un drap pour montrer un corps aux trois amis.

 

Peut-être s'agit-il du corps de Drew? En tout cas, la version européenne du film ne contient pas ce passage...

 

Ned Beatty, dont c'était le premier film, était le seul des quatre acteurs à avoir déjà pagayé avant le tournage, ce qui est plutôt ironique quand on voit à quel point son personnage est empoté.

 

Ned Beatty Delivrance---Ned-Beatty.png

 

John Boorman voulait d'abord Lee Marvin et Marlon Brando pour les deux rôles principaux, mais Lee Marvin l'a persuadé que lui et Brando étaient trop vieux pour jouer ce genre de scènes et lui a suggéré de prendre deux acteurs plus jeunes.


Le film offre plusieurs similitudes avec La Source d'Ingmar Bergman : nature envoûtante et finalement cruelle, hommes à-demi sauvages et scène de viol, enfant qui joue du banjo de manière inquiétante et qui refuse de communiquer. Le film de John Boorman servira d'inspiration à Michael Cimino pour son drame guerrier, Voyage au bout de l'enfer, réalisé en 1978, dont le directeur photo, Vilmos Zsigmond, fut aussi celui de Délivrance.

 

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Burt Reynolds

  

James Dickey a collaboré à l'adaptation de son roman avec John Boorman. L'écrivain aurait même reconnu que le réalisateur avait fait preuve de plus d'audaces et d'originalité que lui-même, dans son roman. James Dickey interprète le rôle du shérif Bullard, grimaçant et suspicieux, alors que Charley Boorman, le fils du metteur en scène, incarne le fils d'Ed, le personnage de Jon Voight

 

Le film n'est pas l'exact reflet du roman. Toute la partie du roman dans laquelle Ed, parle de sa vie de citadin et de ses trois amis qu'il surnomme, Lewis le surhomme, Bobby le bon vivant et Drew l'intellectuel, n'est pas reprise dans le film. De même que la fin du roman quand Ed annonce à la femme de Drew que celui-ci est décédé.

 

Il ne reste que le périple en canoë, la confrontation avec la nature.

 

 

 

Sources :

http://www.allocine.fr

http://www.cineclubdecaen.com

http://www.imdb.com

http://mickeyandava.blogspot.fr

http://fr.wikipedia.org

Stephane Jolivet - http://www.horreur.com

Pascal Laffitte - http://archive.filmdeculte.com

http://www.cinemovies.fr

1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 23:00

 

Doctor-Zhivago---Affiche.jpg

 

Réalisé par David Lean


Avec Omar Sharif, Julie Christie, Geraldine Chaplin,

Rod Steiger, Alec Guinness, Tom Courtenay,

Siobhan McKenna, Ralph Richardson, Rita Tushingham


Genre Drame, Guerre, Historique, Romance

 

Titre original Doctor Zhivago

 

Production Américaine


Date de sortie 1 octobre 1966

 

Le-Docteur-Jivago---Omar-Sharif.jpg

 

Omar Sharif

 

Le Docteur Jivago a remporté cinq Oscars :

- Meilleur scénario adapté pour Robert Bolt
- Meilleure création de costumes pour Phyllis Dalton
- Meilleure direction artistique pour John Box, Terry Marsh et Dario Simoni
- Meilleure musique de film Maurice Jarre pour le thème musical Lara's Theme 
- Meilleure photographie dans un film en couleur Freddie Young

 

À sa sortie, le film a tout simplement été descendu par la critique américaine. Le magazine  Newsweek reproche notamment au film d'avoir une photographie blafarde et des décors tailladés à la hache.

 

Bien que le film connut une grande popularité auprès du public, ses mauvaises critiques ont tellement choqué David Lean qu'il jura de ne plus jamais faire de film. Il n'a tenu sa promesse que pendant cinq années quand il réalise La Fille de Ryan en 1970.

 

Comme d'habitude David Lean parvient à manier l'histoire et l'intime avec maestria. Il renvoie dos à dos le régime tsariste et la dérive communiste en montrant l'atmosphere de dénonciation et de fanatisme qui règne après la révolution russe.

La pauvreté de la Russie de l'époque est montrée d'une maniere incroyablement violente et crue, tout comme le destin tragique des armées revolutionnaires.

Synopsis

 

Orphelin, Youri Jivago (Omar Sharif) a été adopté par la famille Gromeko (Siobhan McKenna) et (Ralph Richardson).

 

Le-Docteur-Jivago---Geraldine-Chaplin-et-Omar-Sharif.jpg

 

Omar Sharif et Geraldine Chaplin

 

Devenu médecin et époux de Tonya (Geraldine Chaplin), la fille de ses parents adoptifs, Youri rencontre Lara (Julie Christie), jeune femme tiraillée entre son ami Pasha (Tom Courtenay) , révolutionnaire idéaliste et l'amant de sa mère, le brutal Komarovsky (Rod Steiger). Ce dernier violente Lara lorsqu'elle décide d'épouser Pasha : au cours d'une réception, Lara tire sur son agresseur, le manque et échappe à la police grâce à Pasha.

 

Julie Christie Le-Docteur-Jivago---Julie-Christie.jpg

 

La guerre de 14-18 fait rage. Sur le front, Jivago, retrouve Lara, infirmière, à la recherche de Pasha disparu.


De retour auprès des siens à Moscou, où la révolution bolchevique a éclaté, Jivago, dont les poèmes publiés naguère ont déplu au nouveau pouvoir, prépare son exil. En route, il est arrêté par un général qui, sous le nom de Strelnikov, fait régner la terreur, c'est en réalité Pasha, qui le reconnaît et le relâche.

 

Le-Docteur-Jivago---Tom-Courtenay-.png

 

Avec Tonia, son fils et son beau-père, Jivago s'installe dans un village de l'Oural. La vie s'y écoule paisible jusqu'au jour où Yuri retrouve Lara dans une bourgade voisine et devient son amant. Enrôlé de force comme médecin, par des partisans, Jivago est séparé de sa famille et de Lara.

Libéré, il apprend que Tonya est repartie à Moscou, alors il va partager sa vie avec Lara. Komarovsky réapparaît et apprend à Lara que Pasha a été exécuté et que le nouveau pouvoir les recherche, elle et Jivago. Lara s'enfuit pour sauver l'enfant qu'elle attend.

 

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Quant à Jivago, il meurt d'une crise cardiaque, quelques années plus tard, en poursuivant dans les rues de Moscou une silhouette qui ressemble à Lara. C'est en lui racontant cette tragique histoire que Yevgraf (Alec Guinness), demi frère de Jivago, a révélé à une jeune fille abandonnée qu'elle était l'enfant de Youri et de Lara. 

 

Le Docteur Jivago

 
Le Docteur Jivago est tiré du roman homonyme de l'écrivain russe Boris Pasternak. Ce livre, qui se montre critique à l'égard de la révolution bolchévique, est publié en Italie en 1957 et attire à son auteur les foudres du régime.

 

Boris Pasternak se voit attribuer un Prix Nobel de littérature en 1958 mais il est contraint de le refuser sous la pression des autorités soviétiques. Il meurt deux ans plus tard.

 

"De plus, souvenez-vous :

jamais, en aucune circonstance, il ne faut désespérer.

Espérer et agir, voila notre devoir dans le malheur.

Un désespoir inactif, c'est le refus et l'oublie du devoir"

 
Boris Pasternak

 

Le film fut interdit en Russie jusqu'en avril 1994. Le livre, publié en 1957 en Italie, le sera jusqu'en 1988.

 

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Le producteur Carlo Ponti se fait céder les droits du roman de Boris Pasternak pour le compte de la MGM. Il en confie la réalisation à David Lean. C'est une superproduction dont le coût s'éleva à 16 millions de dollars de l'époque.

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Le film est tourné en grande partie en Espagne où David Lean fait construire un des plus prodigieux décors de cinéma.

 

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Maniant l'ampleur épique et le raffinement psychologique, le film obtient un immense succès. Il demeure célèbre pour la splendeur des décors et des costumes, ainsi que pour la mélodie et la musique d'accompagnement de Maurice Jarre.
 

 

Le film a été presque entièrement tourné en Espagne, mais aussi en Finlande et dans la province d'Alberta au Canada.

 

Les monts Oural que l'on y aperçoit sont en réalité les Pyrénées.    

 

Le-Docteur-Jivago-3.jpg

    
Le Docteur Jivago est la cinquième collaboration de David Lean et Alec Guinness après Les Grandes Esperances en 1946, Oliver Twist en 1948, Le Pont de la riviere Kwai en 1957 et Lawrence d'Arabie en 1962. Ils tourneront encore ensemble La Route des Indes (1984).

 

Le-Docteur-Jivago---Alec-Guiness.jpg

 

Alec Guinness

 

David Lean fait une nouvelle fois appel pour la musique à Maurice Jarre après l'avoir engagé pour Lawrence d'Arabie. Le compositeur a pu mettre à profit ses connaissances en musiques ethniques acquises au Conservatoire. Sa partition, écrite pour un orchestre symphonique augmenté de choeurs d'hommes pour les scènes relatives à la révolution, contient donc des éléments de musique russe, savante, militaire, religieuse et populaire, et intègre des instruments typiques dont une formation de balalaïkas. Maurice Jarre eu des difficultés pour composer le célébre théme de Lara. A chaque morceau qu'il faisait écouter à David Lean, celui-ci refusait. Aprés quelques essais, David Lean conseilla au compositeur d'oublier le film, la Russie, de partir à la montagne avec sa petite amie et de lui écrire une chanson d'amour. C'est à se moment là qu'est né le thème de Lara.

 

Le-Docteur-Jivago---Omar-Sharif-copie-1.jpgDavid Lean avait d'abord choisi Peter O'Toole pour le rôle de Jivago mais celui-ci a refusé, déclarant que l'expérience de Lawrence d'Arabie, également réalisé par David Lean, avait été exténuante pour lui.

Un conflit entre les deux personnes éclata, qui n'a jamais été réglé par la suite.

 

Vedette en Egypte, Omar Sharif devient célèbre en Occident grâce à David Lean qui lui offre le rôle du Shérif Ali Ibn el Kharish dans Lawrence d'Arabie en 1962. Le réalisateur lui propose ensuite d'incarner le rôle principal du Docteur Jivago qui confirme son statut de star internationale. Omar Sharif avait demandé à David Lean de lui donner le rôle de Pavel Antipov. Il fut le premier surpris lorsqu'il obtint le rôle-titre.


C'est le propre fils d'Omar Sharif, Tarek Sharif, qui joue le personnage de Yuri enfant.

   
Débutante comme comédienne, Geraldine Chaplin se voit confier son premier rôle d'importance au cinéma dans Le Docteur Jivago. Et c'est ce film qui lui apporte la consécration.

 

Le-Docteur-Jivago---Geraldine-Chaplin.jpg

 

Le premier choix de David Lean pour le rôle de Komarovski avait été Marlon Brando mais celui-ci n'a pas daigné répondre à son invitation.Le Docteur Jivago - Rod Steiger James Mason a accepté de le jouer mais David Lean a finalement décidé de ne plus le prendre car il le croyait peu apte à dominer le caractère de Jivago. Rod Steiger fut donc embauché. Ce dernier a passé douze mois sur le tournage. Il est l'un des seuls acteurs américains du film. Dans la scène où Julie Christie gifle Rod Steiger, celui-ci la gifle à son tour. Cette seconde gifle n'était pas dans le script, et la surprise de Julie Christie en la recevant est vraiment sincère. Lorsque Rod Steiger donne un baiser à Julie Christie pour la première fois, celle-ci se débat pour de vrai car Steiger l'a délibérément embrassée profondément.

 


 
 Le-Docteur-Jivago---Tournage.jpg

 

 

Sources :


http://historias-cinematograficas.blogspot

http://www.mad-movies.com

http://www.allocine.fr

http://www.imdb.com

http://www.evene.fr

 

29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 23:00

 

Jacques Becker en quelques mots.

 

C'est dans son entourage que Jacques Becker rencontre Jean Renoir.

Celui-ci l'engage en tant que second assistant sur le tournage de La chienne Réalisé en 1931.

Puis en tant que premier assistant pour les films ci-dessous :


 

Jacques Becker réalise avec Gaston Modot un épisode du film de propagande commandé par le parti communiste français, La vie est à nous en 1936. Il réalise également avec Pierre Prévert et Jean Castanier, Le commissaire est bon enfant, le gendarme est sans pitié. En 1939, Jacques Becker se lance dans la réalisation de son premier long métrage, L'or du Cristobal, mais il ne termine pas le film, faute d'argent. Le film sera achevé par Jean Stelli.

C'est en 1942 que Jacques Becker réalise son premier véritable film,

 

Dernier atout Dernier-atour.jpg une comédie policière tournée dans la pure tradition américaine, avec Raymond Rouleau, Mireille Balin, Georges Rollin

 

En 1943, il réalise Goupi-mains rouges Goupi-Mains-rouges.jpg une oeuvre sur la paysannerie adaptée du roman de Pierre Véry, avec Fernand Ledoux, Robert Le Vigan, Georges Rollin.

 

Humaniste, Jacques Becker s'attache à brosser des personnages proches du spectateur, en accordant une attention particulière aux détails : les costumes, les décors, les accessoires. Il n'y a pas de lien entre ses films, mais ils traduisent tous son goût pour l'échec, les aventures humaines et un certain réalisme.

 

Tout en passant d'un genre à l'autre,

il impose un style basé sur la simplicité, la clarté et la vérité.

 

De Falbalas  Falbalas.jpg Réalisé en 1945,

qui décrit le milieu parisien de la couture,  

avec Raymond Rouleau, Micheline Presle, Jean Chevrier 

 

au Trou Le-Trou.jpg en 1960,

l'histoire vraie d'un groupe de prisonniers solidaires dans leur projet d'évasion

Avec Raymond Meunier, Michel Constantin, Jean Keraudy

 

Touchez pas au grisbi Touchez-pas-au-grisbi.jpg en 1954

Avec Jean Gabin, René Dary, Lino Ventura 

 

Jacques Becker est le cinéaste français classique dont l'oeuvre constitue une charnière entre le cinéma des années cinquante et la Nouvelle Vague. Il porte son regard vers le monde des Apaches dans le Paris populaire du début du XXème siècle. Un regard tendre et déchirant sur une romance improbable au destin funeste. Ce sera bien évidemment...

 

 

Casque d'or

 

 Casque-d-or---Affiche.jpg


Avec Simone Signoret, Serge Reggiani, Claude Dauphin,

Raymond Bussières, William Sabatier, Suzanne Grey,

Roland Lesaffre, Dominique Davray, Loleh Bellon


Genre Comédie dramatique


Production Française

 
Date de sortie 1952

 

Casque-d-or---Simone-Signoret--Dominique-Davray.jpg

 

Casque d’Or demeure un film phare du cinéma français toutes époques confondues. C’est l’œuvre d’un artiste méticuleux et discrètement romantique, peintre impressionniste d’univers cloisonnés et gouvernés par des cérémonials dont la représentation à l’écran apparaît la plus naturelle qui soit. 

 

Synopsis

 

Casque-d-Or---Simone-Signoret.jpgLes Apaches fut le surnom donné aux voyous des grandes villes. Cette expression, lancée par deux journalistes en 1902, désigne surtout les voyous parisiens rassemblés en bandes.

Ils étaient différents de la pègre traditionnelle par leur us et coutumes, leur sectorisation et l’importance qu’ils donnèrent à leur apparence vestimentaire. Ils éprouvaient également un fort sentiment d’appartenance à leur clan, dirigé par un chef charismatique qui donnait souvent son nom au groupe. Les femmes également, bien qu’exploitées comme prostituées, affichaient cette fidélité au clan et choyaient leurs hommes. Les hommes comme les femmes ne dissimulaient en rien leur goût pour le plaisir et pour l’amour libre. Leurs lieux de prédilection furent évidemment les guinguettes et les "bals musette", où ils n’hésitaient pas à côtoyer des classes sociales supérieures devant lesquelles ils aimaient à s’afficher fièrement.

 

C’est précisément là que commence Casque d’or.

Jolie séquence bucolique le long de la Marne sur laquelle ils font du canot, comme de vrais bourgeois désœuvrés dont ils singent le comportement. 

 

Casque-d-or.jpg

 

La bande de Félix Leca (Claude Dauphin), voyous qui hantent le quartier de Belleville, ont investi avec leurs femmes une guinguette du bord de Marne, à Joinville-le-Pont.

 

Casque-d-or---Simone-Signoret.jpg Simone Signoret 

 

Marie (Simone Signoret), une prostituée surnommée Casque d'Or en raison de son étincelante chevelure, s'est fâchée avec son amant du moment, le distingué Roland Dupuis (William Sabatier).

 

Casque-d-or---.jpg


William Sabatier, Raymond Bussières, Serge Reggiani,  

Simone Signoret et Dominique Davray 

 

Dans la guinguette animée, arrive Raymond (Raymond Bussières) accompagné par le menuisier Georges Manda (Serge Reggiani), ancien voyou, de la bande des apaches, des faubourgs populaires. Il fait la connaissance de Marie, membre de la bande à Leca.

 

 

Entre la belle et le charpentier, le coup de foudre est immédiat. Georges Manda est à la fois d'une droiture, d'une sévérité et d'une retenue pafaites. La tendresse dont il est capable de faire preuve est bien plus poignante lorsqu’elle s’exprime.

 

Une passion destructrice, sur fond de rivalité au sein du gang, unit les deux amants…

 

Casque-d-or---Simone-Signoret-et-Serge-Reggiani.jpg

 

Simone Signoret et Serge Reggiani

 

Le compagnon de Marie ne l’entend pas ainsi. Un duel à mort sera nécessaire pour que les deux amants vivent leur passion. Cependant Félix Leca, qui a des vues sur Casque d’or, manigance un stratagème pour récupérer la belle et se débarrasser de Georges Manda.

 

Les ressorts de la tragédie sont réunis.

 

Casque-d-or---Serge-Reggiani--Raymond-Bussieres--William-S.jpg

 

Raymond Bussières, Serge Reggiani et  William Sabatier


Le personnage de Marie,

surnommée Casque d'or à cause de son imposante chevelure

blonde ramassée sur le devant, est directement inspiré

de Amélie Élie, véritable prostituée appartenant au monde des Apaches

dans les années 1900.

 

Casque-d-or---Serge-Reggiani-et-Simone-Signoret.jpg.Casque-d-or---Serge-Reggiani-et-Simone-Signoret-1.jpg

Casque-d-or---Simone-Signoret-et-Serge-Reggiani-copie-1.jpg.Casque-d-or---Simone-Signoret-et-Serge-Reggiani.png

 

Mais Jacques Becker. prend vite ses distances avec la réalité des faits car ce qui l’intéresse avant toute chose reste l’histoire d’amour, pure et évidemment tragique, entre Marie et Georges Manda, ancien malfrat devenu menuisier dans la fiction.

 

Jacques Becker a su prendre le temps de mettre en images, avec justesse, les lieux et les personnages du récit pour se laisser aller ensuite à plus de romantisme. Il filme délicatement les amours de Marie et Manda au sein d’une nature harmonieuse, loin de la ville, loin du danger. Les amants arpentent les bois, se couchent sur l’herbe. Les bruits de la forêt sont amplifiés derrière une musique discrète.

 

Casque-d-Or---Simone-Signoret-et-Serge-Reggiani.jpg

 

Simone Signoret et Serge Reggiani

 

Marie/Casque d’or est une jeune femme resplendissante qui attire à elle tous les hommes. Simone Signoret, mutine et radieuse, trouve là le rôle de sa vie. Sa voix délicieusement éraillée, son accent titi et sa gouaille font merveille. Il ne lui est point nécessaire d’avoir beaucoup de dialogues pour exister. Sa présence, sa gestuelle et la mise en valeur de son visage lors des gros plans se chargent de la rendre incontournable. Dans le premier tiers du film, Jacques Becker la place régulièrement au centre de l’image : elle est soit accompagnée en retrait par ses deux suivantes, soit le centre de gravité de la caméra qui tourne autour d’elle en suivant les membres de la bande à Leca.

 

Félix Leca, le chef du clan, est traité sur le même mode, mais en plus fourbe et cruel. Respecté de tous, il veille sur ses hommes comme un père, autoritaire mais bienveillant. Le génie de Becker est encore une fois d’accentuer son côté paternaliste,  il distribue l’argent et la nourriture, dans des scènes où le cinéaste prend son temps pour mettre en exergue ces rapports de domination, en s’arrêtant sur tous les petits gestes du quotidien.

 

Casque-d-or---Simone-Signoret--Claude-Dauphin-et-Dominique-.jpg

 

Jacques Becker, généralement, fait peu appel à la musique ou du moins avec parcimonie; il privilégie plutôt les silences. Les dialogues, pour leur part, vont à l’essentiel. Le réalisateur aime donner du temps à une séquence et joue de sa science des gros plans. Ceux-ci surgissent presque au milieu de la scène pour mettre en valeur les visages des amants et la violence des sentiments. Chez Jacques Becker, on ne s’attend pas un instant à entendre des phrases comme "T’as de beaux yeux, tu sais"; les regards intenses se suffisent à eux-mêmes. Ainsi dans la scène du petit matin : Marie et Manda, au sortir du lit, prennent leur déjeuner. Sans s’échanger un mot, ils se regardent. Marie boit son café et embrasse Manda. Jacques Becker , comme à son habitude, met en scène paisiblement tous les petits rites du quotidien pour donner à son histoire un cachet d’authenticité.

 

À ce sujet, il nous faut faire mention de ce raccord sublime : la séquence dans les bois s’achève par un gros plan lumineux de Simone Signoret en attente d’un baiser. 

Jacques Becker  enchaine alors en fondu sur un plan des deux amants dans leur lit, une fois l’acte d’amour accompli. Manda, nu, se lève et s’habille. Marie dort, sa chevelure d’ange cette fois largement déployée sur l’oreiller. Elle irradie comme un soleil incandescent dans une impression de plénitude. Le film n’a jamais aussi bien porté son titre.

 

Casque-d-or-copie-1.jpg

 

 

Il est impossible de ne pas évoquer les dernières séquences qui traduisent à merveille la simplicité et la beauté de l’art de Jacques Becker. Alors que Georges Manda doit être exécuté, Marie, en compagnie de l’un des hommes de la bande, entre dans un hôtel. Le réalisateur les filme montant les marches comme s’ils se rendaient dans un petit hôtel de passe, la tenancière du lieu leur accorde justement une durée limitée. On s’aperçoit en fait que l’endroit est situé en face de la prison. Cette dernière démarche de la part de Marie, celui d’assister à l’exécution de son amant, est donc en fait un dernier acte d’amour.

 

Casque-d-or---Serge-Reggiani.jpg

 

Serge Reggiani

 

À sa sortie en salles, Casque d’Or fut très mal accueilli par le public et la critique. Ce fut probablement l’échec le plus spectaculaire et douloureux de la carrière de Jacques Becker. Rétrospectivement, à la vision d’un tel chef-d’œuvre, on s’est beaucoup interrogé sur la nature d’un tel revers. La franchise du cinéaste vis-à-vis de ses personnages, la mise à l’écart de toute surcharge psychologique, son attention portée aux petits détails, ainsi que sa modernité en sont les explications les plus probantes.



 

 

Sources :

http://www.dvdclassik.com Ronny Chester

http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr

http://www.cineclubdecaen.com

http://www.unifrance.org

http://fr.wikipedia.org

http://www.allocine.fr

23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 23:00

 

Son-frere---Affiche.jpg

 

Réalisé par Patrice Chéreau

 
Avec Bruno Todeschini, Eric Caravaca,

Nathalie Boutefeu, Maurice Garrel, Catherine Ferran, Antoinette Moya,

Sylvain Jacques, Fred Ulysse, Robinson Stévenin, Pascal Greggory


Genre Drame


Production Française

 

Date de sortie 10 septembre 2003

 

Berlinale 2003 Ours d'Argent du Meilleur réalisateur

 

Son-frere---Eric-Caravaca-et-Bruno-Todeschini.jpg

 

Eric Caravaca et Bruno Todeschini

Synopsis

 

A Paris, Thomas (Bruno Todeschini) est atteint d'une maladie incurable qui détruit ses plaquettes sanguines. Celle-ci astreint le patient à un régime sévère. Un soir, il passe affolé chez son frère cadet, Luc (Eric Caravaca), pour lui confier la gravité des symptômes.
Poussés à bout par la progression de la maladie, les deux hommes, jusque là séparés par le favoritisme dont avait bénéficié l’ainé et l’homosexualité du cadet,  vont enfin se livrer à eux-mêmes. Pour la première fois, Thomas semble éprouver de l'intérêt pour la vie privée de Luc. Claire (Nathalie Boutefeu), la petite amie de Thomas, prend progressivement ses distances vis-à-vis de ce dernier. Les deux frères finissent par passer l'essentiel de leur temps ensemble et se remémorent des souvenirs de leur enfance…

 

Son frère est une adaptation du roman homonyme de Philippe Besson. Le cinéaste Patrice Chéreau a connu le roman au moment où il travaillait sur son projet Napoléon: "J'avais lu un compte-rendu du livre de Philippe Besson et comme je travaillais à l'écriture d'un scénario sur une agonie (celle de Napoléon), j'ai acheté le livre". La description de la dégradation du corps,  la passivité de Thomas, manipulé face à la maladie, et les rapports entre les deux frères ont passionné le réalisateur.

 

 

 

Son frère - Bruno Todeschini et Eric Caravaca  

 

Bruno Todeschini et Eric Caravaca

 

Ce n'est pas toujours noir de parler de la mort. Patrice Chéreau regarde la mort, la maladie, l'accompagnement du malade en face...

 

Le thème du film, c'est aussi la fratrie. C'est la relation entre les frères, leur réconciliation. C'est le fait de se reconstruire parce qu'il y en a un qui va vivre et l'autre qui va mourir, peut-être qu'ils arriveront à se réconcilier parce qu'il y en a un qui va disparaître. C'est à la fois très fraternel et incroyablement cruel. Son frère - Bruno Todeschini-copie-1Il y avait une phrase dans le roman où le plus jeune disait : "De toute façon je m'en fiche parce qu'à la fin c'est moi qui gagnerais." Et ce n'est pas faux. Ça n'exclut pas l'amour. Mais à un moment donné effectivement, il y a un contentieux avec son frère qui va être réglé par la disparition de l'un. Patrice Chéreau été très frappé à les regarder se rapprocher, à ce qu'ils se disent enfin qu'ils s'aimaient, jusqu'à ce qu'ils se disent qu'ils avaient été incroyablement importants l'un pour l'autre quand ils avaient dix ou douze ans, quand ils étaient petits. C'est comme une utopie. Je ne pense pas qu'on puisse se dire ça entre frères. Il faut vraiment qu'il y ait une situation grave, tragique pour qu'on arrive à dire que l'on compte l'un pour l'autre.

 

 

.
Dans le film, le médecin chargé du cas de Thomas est devant un cas récalcitrant, qui n'arrive pas à se soigner. Normalement, il y a trois étapes avec la cortisone. Dans 60 % des cas, le traitement fonctionne et la destruction des plaquettes s'arrête. Si ça continue, il faut pratiquer une ablation de la rate. Normalement, c'est bon. "Mais il y a des cas, très rares, où ça continue. A ce moment-là, la personne n'est pas dans un état de fatigue ! Il y a juste cette épée de Damoclès. C'est ça qui rend le dialogue entre le malade et le médecin si compliqué. Elle est obligée de lui dire que tout peut aller très bien. Il peut arriver quelque chose de grave, mais ça peut aussi très bien ne pas arriver. Je pense que le médecin est dans une situation typiquement impossible. Dans le livre, c'était beaucoup plus brutal. Je n'ai aucune raison de charger le personnel médical. Simplement, elle est dans une situation infernale d'un malade qui se refuse à elle, que ne l'aide pas, qui l'engueule, et d'un malade qui l'insulte, et d'un malade qui, petit à petit, se trouve, sans le vouloir, dans une situation la pire qu'il soit. Où les traitements ne marchent pas. Qu'est-ce qu'on dit à un malade pour lequel aucun traitement ne marche ?" avoue Patrice Chéreau.

C'est une situation affreuse, et c'est elle qui doit annoncer la mauvaise nouvelle, elle doit subir un échec, c'est son échec à elle. Tout du moins, elle le prend à son compte. Je pense qu'elle est timide et revêche au début, mais à aucun moment je n'ai voulu en faire une charge, ou une attaque. Elle est dans une situation intenable.
Bruno Todeschini Son-frere---Bruno-Todeschini.jpg

"Le sujet du film ce n’est pas la maladie; mais un homme qui découvre que toute sa vie était basée sur un mensonge, sur une force présumée, qui finalement n’est pas là. Il n’a pas la volonté de décider d’en finir, ni de se battre. C’est ce qui arrive quand une personne d’un narcissisme énorme est atteinte physiquement…C'est un film sur les corps et sur la manipulation d'un corps en particulier. C'est un film sur les peaux, sur la dégradation d'un corps qui était sans doute très actif et qui, là, est contraint de se laisser manipuler. Il devient passif et abandonné, on le regarde, on le compare aux autres corps, ceux qui sont en bonne santé."

 

Patrice Chéreau filme des corps. Meurtris, violés, suppliants. Le corps tatoué du voisin de chambre de Thomas, qui refuse obstinément de se laisser soigner. Le corps, croisé dans un couloir, d’un jeune homme de 19 ans aux grands yeux tristes interprété par Robinson Stévenin et qui se demande quand s’arrêtera son cauchemar. Le corps de Thomas, bien sûr, gavé de cortisone, veines apparentes au bras, que deux infirmières rasent longuement, à la veille d’une opération. Son-frere---Bruno-Todeschini-et-Eric-Caravaca-copie-1.jpgGestes précis, comme des caresses qui font mal. Et Patrice Chéreau  filme comme une cérémonie interminable, presque obscène et pourtant grandiose, cette mise à nu. Thomas, abandonné sur son lit, comme mort déjà, ressemble à une bête blessée. Un pauvre type résigné à subir un destin. Un vrai héros de tragédie. Un martyr. Aucune insistance, aucune complaisance dans le regard, juste une indulgence, parfois étonnée, pour les gens. Leurs faiblesses et leurs erreurs.

 

Quand j'ai lu le livre, je me suis dit : "Oui, il y a beaucoup de corps nus", mais je me suis dit peut-être qu'à ce moment-là, c'est comme l'idée de faire un diptyque avec intimité. C'est de se dire il y a la question du corps, la réalité des corps, et la nudité dans l'intimité.

Et là, ça serait l'inverse.

C'est une impression vague que j'ai eue très tôt. Ce sont des corps qui n'ont plus de désir l'un pour l'autre; des corps où le désir est mort, des corps froids, une chair froide puisque l'amour, absolument exclusif qui est en train de revenir chez ses deux frères, exclut tous les partenaires, que ce soit Claire, l'amie de Thomas, ou Vincent l'ami de Luc, interprété par Sylvain Jacques.

 

Je trouvais extrêmement intéressant, pour moi, de faire le contraire, explique Patrice Chéreau.  

 

Bruno Todeschini  Son-frere---Bruno-Todeschini-.jpg

 

Sur la question des corps, les confrontations du roman étaient intéressantes. Par exemple, la plage et l'été induisent naturellement le bonheur d'être allongé sur le sable en plein soleil. Et c'est sûr que c'était intéressant d'avoir un personnage qui est dans une phase terrible, où il va mourir en plein été, en pleine lumière. Tout devient un calvaire : une simple promenade à la plage devient longue parce que si on va trop loin, il faudra repartir à pied, et dans son état... En plus, la plage veut dire croiser des corps en très bonne santé. Tomber sur une plage naturiste, c'est obscène par rapport à sa maladie.

 

 Son-frere---Bruno-Todeschini-1.jpg Bruno Todeschini

 

Patrice Chéreau  a écrit un scénario que Anne-Louise Trividic a réécrit, et puis ont commencé les repérages."Des fois, tout ceci se fait dans un engrenage sans trop y croire, on se dit que ce n'est pas possible qu'un film puisse se faire si aisément. Évidemment, un film si petit, financièrement, se fait plus facilement. Mais ça a tenu aussi au fait que c'était Arte, que c'était Pierre Chevalier. Que Pierre Chevalier est quelqu'un qui met deux jours à vous donner une réponse. C'est rien. Il a dit "oui" pour une somme qu'on savait déjà, j'ai pu commencer les repérages rapidement, Bruno était prêt, libre, et il a compris tout de suite qu'il fallait qu'il se mette en condition physique pour faire le film. Tout s'est enchaîné très simplement pour une préparation en juin, et un tournage en juillet. Fin août, on avait tourné le film. Et fin octobre, on l'avait monté. Mais ça aurait pu se passer autrement. Je veux dire par là que ça n'est absolument pas significatif que tout se soit passé facilement." se souvient le réalisateur.


.

L'acteur Bruno Todeschini qui incarne Thomas, le frère malade, a dû perdre douze kilos pour son rôle. Cela a eu des répercussions au moment du tournage : "En Bretagne, j'étais à 400 calories par jour, c'est à dire deux pommes et un yaourt. Du coup, j'étais exclu du groupe. Pas question d'aller dîner avec eux le soir. Le matin, lorsque les gens me faisaient la bise, je voyais que ça leur était désagréable, ce contact avec ma maigreur. C'est dans cette mise à l'écart que j'ai, aussi, cherché Thomas."  

 

À la lecture de dossier de presse, on apprend que la fameuse scène du rasage intégral du corps de Thomas fut un choc pour Patrice Chéreau, et que c'est cette scène lui a donné envie de réaliser cette adaptation. "C'est vrai que je l'ai écrit, que je l'ai dit dans une interview, mais j'en suis maintenant un peu moins sûr. J'ai réagi à une autre scène qui était à peu près la même dans le roman. Et pendant un moment, dans le scénario, il y a eu longtemps ces deux scènes jusqu'au jour où je me suis dit qu'il ne pouvait y avoir les deux. C'était comme un pléonasme dans le scénario. C'est une scène de l'abandon du corps, et d'une manipulation du corps par le personnel hospitalier qui m'a frappé. Frappé parce qu'elle est impudique. Je l'ai bien vue quand je l'ai tournée, j'ai bien vu la position de Bruno, j'ai bien vu que je n'avais rien à lui dire dans cette scène. Manipulé par les infirmières, exposé au regard de tout le monde, y compris au regard de son frère, il se passe une chose étrange comme ça : belle, attirante, et en même temps étrange, et hors propos.
Oui, il y a une chose qui m'a frappée dans la scène. Dire que c'est pour ça que j'ai fait le film est faux, mais elle a sûrement été comme un déclic pour aller un peu plus loin dans le roman."

 

Son frère - Bruno Todeschini-copie-2.Son frère - Bruno Todeschini 1-copie-1


Son frère marque la quatrième collaboration cinématographique entre Patrice Chéreau et Bruno Todeschini. L'acteur faisait partie de la promotion 1986 du Théâtre des Amandiers de Nanterre animé par le réalisateur. Les deux artistes se retrouveront à plusieurs reprises sur les plateaux de cinéma. Tout d'abord, en 1986, dans Hôtel de France puis en 1993 avec La Reine MargotCeux qui m'aiment prendront le train en 1997.

 

Les chansons de Mariane Faithfull sont incroyablement scéniques, cinématographiques. "J'ai longtemps eu un regret de n'avoir pu mettre aucune musique d'elle dans mes films. La première personne que j'ai donc contactée ce fut elle. Je lui ai demandé si elle était d'accord pour qu'il y ait une seule chanson dans le film, et que cette chanson soit d'elle." raconte Patrice Chéreau

   
Avant de sortir dans les salles hexagonales en septembre 2003, Son frère a bénéficié d'une diffusion sur Arte en juin. Patrice Chéreau affirme que la sortie du film, passe d'abord à la télévision n'a influencé en rien sa réalisation.
"Pour la simple raison que la télévision était pratique et nécessaire par rapport au sujet, c'est-à-dire qu'un producteur de cinéma m'aurait peut-être dit... Je ne sais à qui j'aurais pu proposer ce sujet-là. Par contre, on est plus libre sur Arte, on a touché plus de 900 000 personnes ce qui est exclu de faire ça en salle. En même temps, je ne sais pas ce que c'est un film de télévision. Je ne travaille pas de façon spécifique pour la télévision. Je sais faire un film. Je fais tous mes films de la même façon, enfin ils sont tous différents, mais je fais des films pour le cinéma, car dans mon esprit, la finalité a toujours été le grand écran. Je ne me suis pas préoccupé de savoir si c'était pour la télévision.
La télévision a changé beaucoup le point de vue que j'avais, parce que c'était plus facile de le faire avec Arte, que le financement était réuni, et que les sommes sont sans communes mesures avec le budget normal d'un film."

 


 

Selon Pierre Murat Pour Télérama

Patrice Chéreau a réalisé un film intense et pudique, où le désespoir se dilue insensiblement dans la tendresse. Car ce n’est pas la mort au travail qu’il filme, mais une lente, longue et difficile résurrection. Celle de Luc qui renaît à la fraternité. Au sentiment. Et à la vie.

      

Sources :

http://circeo59.wordpress.com

http://www.cinemovies.fr

http://www.unifrance.org

http://www.allocine.fr

 

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