Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 17:05

Alors que la Grèce traverse un des chapitres les plus douloureux de son histoire, voici que son plus grand cinéaste, Theo Angelopoulos, est mort, dans la soirée du mardi 24 janvier 2012 . Dans l'après-midi le réalisateur tourne le dernier volet de sa trilogie, L'Autre Mer, dans une rue d'une banlieue du Pirée. En la traversant durant le tournage, il est renversé par un motard de la police, pas en service au moment des faits. Le choc provoque de graves blessures crâno-encéphaliques, une hémorragie interne et plusieurs fractures. Il est transporté d'urgence dans un hôpital privé où il succombe à ses blessures.

 
Né le 27 avril 1935 à Athènes, formé au cinéma en France à l'Idhec, le cinéaste avait mis le cinéma grec sur le devant de la scène internationale. L'histoire tragique de la Grèce et celle de l'Europe, étaient son terreau de prédilection.

 

Retour sur une grande carrière en quelquelques affiches.

 

** **

 

Figure emblématique du “Nouveau cinéma” grec à partir des années 1970, à la chute du régime des colonels, Théo Angelopoulos a réalisé une quinzaine de films, caractérisés par de longs et silencieux plans sur fond de paysages de son pays et évoquant pour la plupart l’histoire et la société grecques. Son cinéma était pétri de lenteurs et de méditations pour raconter les blessures de la Grèce et de l’humanité. “Peut-être que c’est triste, mais mon ancêtre Aristote disait que la mélancolie est la source de la création”, disait-il en 1999 lors de sa leçon de cinéma au festival de Cannes en 1999. 


L-eternite-est-un-jour---Affiche.jpg

 

 

 

Réalisé par Théo Angelopoulos


Avec Bruno Ganz, Isabelle Renauld, Fabrizio Bentivoglio,

Despina Bebedelli, Achileas Skevis, Alexandra Ladikou,

Helene Gerasimidou, Iris Chatziantoniou


Genre Drame


Co-Production Grecque, Française, Italienne, Allemande

 

Titre original Mia aioniotita kai mia mera

 

L'Eternité et un jour a remporté au Festival de Cannes 1998


- la Palme d'or  à l'unanimité du jury présidé par Martin Scorsese

- le Prix du jury œcuménique

 

 

L-eternite-et-un-jour-copie-1.jpg

 

Synopsis


Aux frontières de l'éternité qui l'attend bientôt, Alexandre (Bruno Ganz), écrivain, sait qu'il vit son dernier jour de vraie vie : demain il entre à l'hôpital pour ne plus en sortir. Dans la maison du bord de mer dont il ferme une dernière fois les volets, il est rattrapé par deux certitudes : il n'a fait de sa vie qu'un brouillon et n'a pas su rendre à sa femme l'amour qu'elle lui portait...

 

L-eternite-est-un-jour.jpg

 

Avant son départ, il retrouve une lettre de sa femme, Anna (Isabelle Renauld), qui lui parle d'un jour d'été, il y a trente ans. Pour Alexandre commence alors un étrange voyage où passé et présent vont s'entremêler.

 

L-eternite-et-un-jour-de-plus.jpg

 

L'idée de L'Eternité et un jour remonte au décès de deux personnes importantes dans la vie de Théo Angelopoulos, selon l'aveu même du réalisateur : celui de Mikes Karapiperis, le chef décorateur des premiers films du cinéaste, et de l'acteur italien Gian Maria Volonte, mort en 1994 sur le tournage du Regard d'Ulysse. De ces deux disparitions découle l'envie de savoir ce que ces personnes auraient fait si elles avaient eu un jour de plus à vivre.

 

Selon Théo Angelopoulos, L'Eternité et un jour clôt une trilogie également composée de Pas suspendu de la cigogne Réalisé en 1991 et de Le Regard d'Ulysse en 1995. Trois films qui évoquent, chacun à sa façon, "la notion de limite ou de frontière dans la communication entre les êtres, dans l'amour, dans le passage de la vie à la mort", comme l'explique Théo Angelopoulos.

 

L-eternite-et-un-jour-copie-5.jpg

 

Comme dans la plupart des films du réalisateur, nous retrouvons les concepts de frontière et d’itinéraire. En déambulant dans la ville de Salonique, Alexandre parcours le fil de sa vie et franchit au gré de sa pensée un présent devenu illusoire pour retrouver les joies d’un passé lointain. Ces instants se répondent continuellement dans un foisonnement de sensations qui bousculent fortement l’être qu’est Alexandre. Théo Angelopoulos crée une sorte d’écho régulier entre un passé rempli de nostalgie et de joie éphémère et un présent débordant d’amertume et de spleen.


L-eternite-et-un-jour.jpg

 

Le temps, dans son déroulement et ses fractures, structure ainsi une narration complexe car polyphonique. Alexandre n’est jamais ici, ni là-bas. Il navigue entre deux rives, juxtapose les deux journées par un vécu « d’arpenteur » et un fantasme de « rêveur ». L’imbrication temporelle, qui est aussi celui des sens et de la réflexion, permet au cinéaste de philosopher sur le temps qui passe, sur l’importance des joies simples (la scène du mariage montre son incapacité à profiter de l’instant) et des regrets qui s’amoncèlent, inexorablement.

 

L-eternite-et-un-jour.png

 

Personnage de l’exil entre "douleur et désir", Alexandre est un étranger du monde. Accaparé par l’idée de création, il ne peut vivre ce qu’il décrit avec des mots. Prisonnier d’un passé révolu, il reste comme tétanisé par un monde qui lui échappe, mais qui, au côté de l’enfant, lui ouvrira enfin les portes de ses rêves.

 

L-eternite-et-un-jour-copie-4.jpg.L'éternité et un jour-copie-2.L-eternite-et-un-jour-copie-3.jpg

 
Comme sur la plupart de ses films, Théo Angelopoulos cumule sur L'Eternité et un jour les fonctions de réalisateur, de scénariste et de producteur.
 
L'Eternité et un jour permet à Théo Angelopoulos de retrouver une fois de plus ses deux directeurs de la photographie Yorgos Arvanitis et Andreas Sinanos, respectivement fidèles au réalisateur grec depuis ses débuts. Le compositeur Eleni Karaindrou a, pour sa part, écrit la musique de tous les films du cinéaste depuis Voyage a Cythere en 1984.

 

On retrouve dans L'Eternité et un jour l’univers sophistiqué de Théo Angelopoulos où, plus que de simples histoires à intrigues, il y a des images d'une poésie étourdissante, mettant en scène les hommes dans leur enveloppe terrestre aux prises avec leur environnement. De ces images, L'Eternité et un jour n’est pas dépourvu, bien au contraire, comme le démontre cette scène prise sur la frontière gréco-albanaise où des réfugiés s’accrochent aux barbelés comme les notes sur une partition.

 

 

L'Eternité et un jour ... Cliquez ICI !

 

 
 

Sources :

http://www.allocine.fr

http://fr.wikipedia.org

http://www.imdb.com

http://www.lemonde.fr

http://www.cinemovies.fr

http://www.iletaitunefoislecinema.com

http://teleobs.nouvelobs.com

21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 14:30

Le sixième jour - Affiche

 

Réalisé par Youssef Chahine


Avec Dalida, Mohsen Mohieddin, Chwikar,

Youssef Chahine, Maher Essam Ibrahim, Ahmad Hamdi,

Salah El Saadani, Sanaa Yonnes, Mohammad Mounir,

Abla Kamel, Hassan El Adl,  


Genre Drame


Production Egyptienne
 
Titre original  Al-Yawm al-Sadis

Date de Sortie cinéma :  3 décembre 1986

 

Plus célébré à l'étranger qu'il ne l'était dans son pays, Youssef Chahine avait obtenu en 1997 le prix du cinquantième anniversaire du festival de Cannes pour l'ensemble de son oeuvre, après un Ours d'argent au festival de Berlin.

 

Dalida - Le sixième jour 6

 

Dalida

 

Synopsis

 

Le Caire, en 1947.

 

Le roi Farouk règne mais les Anglais sont encore là, et imposent une tutelle toujours plus insupportable au petit peuple égyptien. Celui-ci, déjà misérable, est alors durement frappé par une épidémie de choléra.  


Dans la province du Caire, c'est le règne de la délation : quiconque signale un malade à la police reçoit une prime de sept livres !

 

Dans ce contexte déprimant, Saddiqa (Dalida) se débat, seule, pour survivre.

 

 

Elle a la garde d'Hassan, son petit-fils.


Son mari Saïd (Ahmad Hamdi), paralytique, est un poids supplémentaire.

Mais elle s'est résignée à l'évidence : elle est sur Terre pour protéger les siens, à l'instar de l'héroïne de ce film, Le sacrifice d'une mère, qu'elle voit et revoit, en pleurs et sans se lasser.

 

Rafahi (Youssef Chahine), le patron du cinéma, va s'exiler en Palestine et il voudrait que Saddiqa, qu'il aime, l'y accompagne.

 

Mais celle-ci, toute à son devoir, le repousse.

 

Le sixième jour - Dalida 4

 

De même s'irrite-t-elle de la cour insistante que lui fait Okka (Mohsen Mohieddin), jeune chanteur et danseur de rue qui s'identifie, lui, au Gene Kelly du film Le Pirate, soupirant chevaleresque et bondissant.

 

Mais Okka a vingt-six ans et Saddiqa vingt de plus, ce qui suffit, aux yeux de celle-ci, à condamner l'idée d'un amour partagé.

 

Le-sixieme-jour.jpg

 

Hassan, après son instituteur qui vient de mourir, est atteint par l'épidémie.

 

Saïd, n'en pouvant plus d'être une charge inutile, met le feu à la maison familiale et y périt. Pour tenter de sauver Hassan et le soustraire à la police, Saddiqa le transporte chez une actrice, madame Zeinat, où le gamin trouvera au moins le confort et l'hygiène.

 

Le temps presse car, dit-on, le choléra est vaincu si le malade lui survit cinq jours. Voyant empirer l'état de l'enfant, Saddiqa décide de l'emmener à Alexandrie. Elle embarque sur la felouque d'Abou Nawas où, bientôt, Okka la rejoint.

 

 

Au fil des heures et de l'eau, le couple se parle, se dispute, se rapproche, esquisse un unique baiser auquel Saddiqa se dérobe. Elle est guettée par le désespoir, tentée par le suicide; il lui répète que la vie est le bien suprême auquel nul n'a le droit de mettre fin.

 

À l'aube du sixième jour, Hassan, qui avait pourtant donné des signes de guérison, est mourant. Il pourra, avant de s'éteindre, contempler la mer pour la première et dernière fois de sa vie.


Le bateau est arrivé à Alexandrie. Saddiqa, sur le quai, s'éloigne d'un pas ferme. Elle adresse un dernier sourire et un geste d'adieu à Okka, puis marche vers son destin de femme libre.

 

Dalida - Le sxième jour 8.Dalida - Le sixième jour 8

 

Bien sûr, on connait son fils, le musicien Louis, et son petit fils Mathieu...

 

Mais à l'origine était le verbe...la poésie ! Andrée Chedid

une des plus grande magicienne des mots, dans ses recueils comme dans ses romans, dont le plus célèbre est évidement, Le sixième jour  adapté au cinéma par Youssef Chahine avec Dalida en vedette.

 

Un si beau regard sur le monde


Il y a des gens qu’on aimerait connaître, chantait naguère Dalida, compatriote d’Andrée Chedid
Cette définition correspondait à merveille à la poétesse, romancière, dramaturge, et surtout femme à la carrière et au caractère exceptionnels, chef de file d’une lignée remarquée dans le monde des arts.

 

On disait "Les Chedid" comme on parle des "Seigner", des "Casadessus", des "Brasseur" : d’abord les enfants, Louis et Michèle, peintres, puis les petits enfants, Matthieu, Emilie, Anna, Joseph, avec des croisements aussi inattendus qu’inspirés : Je dis Aime, succès écrit à quatre mains par la grand-mère et le petit fils, un cas probablement unique dans l’histoire de la Sacem.


Cette dernière lui avait décerné en 1999 son Grand Prix de la Poésie, célébré ce jour-là à sa demande par une figure éminente de la scène française.

 

Bernard Giraudeau, l’heureux adaptateur et cinéaste d’une de ses œuvres majeures : L’autre, était venu porter sa parole avec la lumière et le souffle qu’on sait.  

 

Andrée Chedid faisait partie de ces êtres qui donnent la force en même temps que la sagesse, inspirent à la fois respect et sympathie, une de ces maîtresses-femmes à la Françoise Giroud ou à la Suzanne Flon, qui savaient prendre le temps des gens, la mesure des choses, la parole quand il le fallait et le silence quand il en disait plus.

 

Sa disparition, au moment où sa terre natale renaît de ses sables tel un volcan de ses cendres, n’en est que plus symbolique. Toute fin est un début.

 

"Je veux garder les yeux ouverts sur les souffrances, le malheur,

la cruauté du monde; mais aussi sur la lumière, sur la beauté,

sur tout ce qui nous aide à nous dépasser, à mieux vivre, à parier sur l'avenir"

 
Andrée Chedid, 1998

 

Un film de Youssef Chahine intimiste, bavard, touchant. Éclairé par Dalida en tragédienne des lavoirs, des sous-sols et des felouques. Un rôle magnifique, hélas sans lendemain. Propos relevé sur : http://www.lexpress.fr/culture.

 

Un peu plus sur Dalida ... Cliquez ICI !

 

Le cercle de minuit, 04 novembre 1996, Laure Adler

reçoit Youssef Chahine et Andrée Chedid qui évoquent Dalida et le film

 Le sixième jour.

 

.

Le plus grand cinéaste égyptien, Youssef Chahine, a adapté le livre d'Andrée Chedid transformant Dalida en tragédienne dans un mélo flamboyant à l'orientale... dédié à Gene Kelly.

 

Dalida - Le sixième jour 7.Dalida - Le sixième jour 9

 

Extraits de quelques critiques unanimes ...

 

"Une femme dans la cabine d'un camion, au bord du désert, échange quelques mots avec le camionneur. Elle descend, attrappe au vol son baluchon, entre dans une ruelle. La caméra soudain la dépasse, s'élève légèrement, panoramique : Le Caire est là, en bas, avec ses toits plats et ocres qui s'étendent à perte de vue... C'est si beau - la vue de cette ville, bien sûr, mais aussi ce mouvement d'appareil évident et superbe – que l'on ressent ce pincement au coeur, ce frémissement de bonheur, qui ne trompent pas : Le Sixième jour est un grand film (...)
Dalida est magnifique de sobriété, de présence et d'émotion."

Claude-Marie Trémois, Télérama

 

Dalida - Le sixième jour

 

"L'approche émotionnelle de Chahine donne au personnage pathétique de Saddika une force et une intensité impressionnantes. La fatalité du choléra mais aussi celle  de la présence des Anglais rend dérisoire l'acharnement de la jeune femme à sauver son petit-fils. En mêlant avec un grand talent de longs plans descriptifs et quelques séquences très découpées et d'une grande violence, le cinéaste égyptien fait de ce Sixième jour une œuvre chaleureuse, d'une sincérité viscérale et qui évite tout didactisme pesant.

Dalida est absolument superbe de justesse et de sensibilité."

Gérard Camy, Jeune cinéma

 

Le sixième jour - Dalida 2

 

"... Au sein de n’importe quelle situation, Chahine trouve toujours un centre de gravité émotionnel qui lui permet, sans s’embarrasser de " chevilles " inutiles ou de montage rassurant, de passer d’une idée à son contraire, de l’ensemble au détail, du trivial au compassé ou de l’individuel au collectif. Rien de moins illustratif, de moins guetté par l’académisme que son cinéma. Chahine -situation unique- aura accompagné le cinéma égyptien comme Saddiqa son enfant : vers la mer, vers la tentation d’autre chose. Mais c’est bien le cinéma égyptien qu’il a accompagné, celui qu’il a pratiqué et qui l’a fait ce qu’il est, celui du mélo social. Il n’aura pas rêvé comme Shadi Abdessalam, d’un cinéma égyptien repris " à la base ", il aura complété le tableau et chargé le bateau jusqu’à la surcharge. En ce sens, le Sixième jour est aussi un art poétique."

Serge Daney, Libération

 


 

Sources :Dalida - Le sixième jour

http://www.universcine.com

http://www.lexpress.fr

http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr

http://www.cineclubdecaen.com

http://expatriato.blogspot.com

http://www.evene.fr

http://www.hibamusic.com/Egypt

http://www.notrecinema.com

http://www.cinemovies.fr

http://fr.wikipedia.org

http://www.dalida.com

http://www.imdb.fr

http://www.lefigaro.fr/cinema

http://www.sacem.fr

5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 14:00

 

 

Legendes-d-Automne---Affiche.jpg

 

Réalisé par Edward Zwick


Avec Anthony Hopkins, Brad Pitt, Aidan Quinn, Julia Ormond,

Henry Thomas, Karina Lombard, Gordon Tootoosis,

Christina Pickles, Paul Desmond, Tantoo Cardinal


Genre Western, Drame, Guerre, Romance


Production Américaine


Titre original Legends of the Fall

 

Date de sortie cinéma : 5 avril 1995


Legends of the Fall, véritable saga familiale est adaptée du roman du même nom de Jim Harrison, formidable romancier dont les personnages ne sont pas sans faire penser à ceux  de Joseph Conrad ou de Herman Melville.

 

John Toll   reçoit en  1995

l'oscar de la Meilleure photographie pour Legends of the Fall 

 

Legendes-d-Automne---Edward-Zwick-et--Anthony-Hopkins.jpg

 

Edward Zwick et Anthony Hopkins

 

Synopsis

 

Montana, 1914-1918. Un vieil indien raconte l'histoire d'une famille avec laquelle il a vécu dans le coeur du Montana.


Alfred
(Aidan Quinn), Tristan (Brad Pitt) et Samuel (Henry Thomas)., trois frères, ont été élevés dans un ranch au coeur du Montana par leur père William Ludlow (Anthony Hopkins) un colonel en retraite. Autour du père, One stab, son vieil ami Cree (Gordon Tootoosis), Decker (Paul Desmond), recherché depuis plusieurs années par la police et  Pet (Tantoo Cardinal), l'épouse indienne de Decker.

 

Legendes-d-Automne---Aidan-Quinn--Henry-thomas-et-Brad-Pit.jpg

 

Aidan Quinn, Henry Thomas et Brad Pitt

 

Samuel, le benjamin des frères, présente sa fiancée, Susannah (Julia Ormond), à sa famille.

 

Ses frères tombent immédiatement sous le charme de Susannah. Quand la première guerre mondiale éclate, les trois frères partent. Samuel est tué au cours d'une mission et Alfred, blessé à la jambe, rentre au Montana. La disparition de Samuel provoque l'effondrement de la famille et le réveil de douleurs refoulées.

 

Julia Ormond, Brad Pitt Légendes d'Automne - Julia Ormond, Brad Pitt

 

Pendant ce temps, alors que Alfred s'est éloigné de sa famille et du ranch, il commence une carrière dans la politique au grand dam de son père qui hait au plus point l'administration. Tristan s'en va chasser ses propres démons à travers de multiples voyages durant plusieurs années, Susannah finit par s'en aller du ranch et se marie avec Alfred devenu alors député au congrès.

 

Légendes d'Automne - Aidan Quinn Aidan Quinn


À son retour Tristan, trouve son père amoindri par une crise cardiaque le rendant muet et impotent. Le ranch tourne au ralenti et seul les fidèles compagnons du début sont encore là; Isabelle (Karina Lombard) a grandi et a toujours aimé Tristan.

 

Ils se marient et ont 2 enfants ensemble.

 

Karina Lombart et Brad Pitt Legendes-d-automne---Karina-Lombart-et-Brad-Pitt.jpg

 

Susannah et Alfred qui ne viennent plus au ranch n'ont de leur côté pas d'enfant et le retour de Tristan sème la confusion. Alors que Tristan semble enfin vivre de manière heureuse, sa femme, Isabelle est tuée lors d'une altercation avec des policiers concernant Tristan et le commerce illégal d'alcool. Il accepte suite à cela de passer 30 jours en prison, et c'est à ce moment-là qu'il revoit et parle à Susannah.

 

Susannah qui avait dit pouvoir l'attendre toute une vie tant elle l'aimait est profondément bouleversée par son retour. Tristan ne donne pas suite aux paroles de Susannah. Cette dernière qui n'a jamais cessé de l'aimer se suicide.

 

Legendes-d-automne---Julia-Ormond-et-Aidan-Quinn.jpg


Les autorités arrivent armées au ranch avec les doutes d'un assassinat. Le colonel Ludlow, devenu très vieux fait preuve d'une force oubliée et tire sur un des policiers. Alors qu'un autre policier s'apprête à répondre au tir, Tristan fait mine de protéger son père en se mettant devant. Un troisième tir intervient et tue le policier laissant le colonel Ludlow et son fils Tristan saufs. On comprend que c'est Alfred qui a tiré.


Le narrateur principal est le vieil indien, ami fidèle et loyal de la famille, qui ne cesse de décrire le courage et les différents drames qui se sont abattus sur la famille. Des lettres échangées entre les différents protagonistes selon les différentes époques nous permettent de saisir les relations personnelles entres les personnages.


Malgré le caractère sans cesse dramatique de ce destin familial, la fin est heureuse décrivant une réconciliation qui réunit une famille aux destins bien tourmentés.

 

Légendes d'Automne - Gordon Tootoosis, Paul Desmond, Aidan

 

Gordon Tootoosis, Paul Desmond, Aidan Quinn, Henry Thomas et Anthony Hopkins

 

 

 

Le réalisateur, Edward Zwick est né à Winnetka, dans l’Illinois. C’est au lycée qu’il fait ses débuts de metteur en scène et d’acteur, dans la troupe amateur de l’établissement. Il entre quelque temps plus tard comme apprenti à l’Academy Festival de Lake Forest, et ne cessera plus d’étudier le théâtre, d’écrire et de travailler la mise en scène, même lorsqu’il poursuit ses études littéraires à Harvard.


Legendes-d-automne---Brad-Pitt.jpgIl décroche brillamment son diplôme universitaire et obtient une bourse Rockefeller pour étudier le théâtre à l’étranger, avec les plus grandes troupes et les compagnies les plus créatives. En Europe, il écrira pour vivre plusieurs articles dans des magazines, puis travaillera à Paris pour Woody Allen, sur son film Guerre et amour.


C’est en 1975 qu’Edward Zwick entre à l’American Film Institute pour y étudier la réalisation. Le court métrage qu’il réalise alors, intitulé  Timothy And The Angel, remporte l’année suivante la première place du concours des films d’étudiants du Festival du Film de Chicago, et est remarqué par les producteurs de la série télévisée Family. Ceux-ci proposent à Edward Zwick d’écrire l’un des épisodes de la série puis lui confient le poste de lecteur-analyste de scénarios.

 

Il réalisera par la suite plusieurs épisodes et sera même nommé producteur de la dernière saison. Cette première expérience le conduit ensuite à réaliser des téléfilms et des pilotes comme  Paper Dolls, Having It AllMaking Out. 

  

La magnifique musique de Legends of the Fall est signée par James Horner.

 

 

%%%%%%

%%%%%%

 

 

 

 

 

 

 

 

Sources :

http://www.imdb.com

http://www.cinemotions.com

http://www.allocine.fr

http://www.cinemovies.fr

http://www.matttrailer.com

2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 12:00
 

In-a-Lonely-Place-Affiche.jpg 
Réalisé par Nicholas Ray


Avec Humphrey Bogart, Gloria Grahame,

Frank Lovejoy, Carl Benton Reid, Art Smith,

Jeff Donnell, Martha Stewart, Robert Warwick,

Morris Ankrum, William Ching


Genre Drame


Production Américaine

 

Titre original In a Lonely Place

 

Le-Violent---Humphrey-Bogart.jpg

 

Humphrey Bogart

 

Synopsis

 

Dixon Steele (Humphrey Bogart), scénariste à Hollywood adapte un roman populaire. Ses accès de violence sont connus de tous. Un soir qu'il se rend au restaurant, il est surpris de voir que la femme qui officie au vestiaire lit le livre sur lequel il travaille. Il lui demande alors de passer chez lui afin de lui raconter l'intrigue. Le lendemain matin, elle est retrouvée assassinée au pied d’un ravin ! Le passé violent de Steele en fait un suspect idéal. Arrêté par la police il est interrogé jusqu’au moment où Laurel Gray (Gloria Grahame), sa voisine, lui apporte un alibi. Les deux personnages tombent éperdument amoureux mais l’un et l’autre doivent faire face aux pulsions violentes de Dixon Steele. Laurel Gray se met alors à douter de son innocence.

 

Le-Violent---Humphrey-Bogart-et-Gloria-Grahame.jpg

 

Humphrey Bogart et Gloria Grahame

 

Le-Violent---Humphrey-Bogart--Gloria-Grahame.jpg

 

« Je suis né quand elle m'a embrassé ;

j'ai vécu quelques semaines pendant lesquelles elle m'a aimé ;

je suis mort quand elle m'a quitté. »

 

Ces quelques lignes douces-amères, sont tirées du film, comme l'épitaphe de l'idylle vouée à l'échec qui est au centre de ce puissant drame hollywoodien.

 

In a lonely place, trop simplement traduit Le violent en français, est un film rare. Comme souvent chez Nicholas Ray, il décrit le caractère pulsionnel de son héros.

Humphrey Bogart, dans l'un de ses rôles les plus remarquables.

 

Mais au-delà de ce simple constat, c’est aussi le témoignage d’un homme dénonçant les vices de l’industrie du rêve et la difficulté d’être un artiste dans un monde dominé par l’idée de profit.

 

Le-Violent---Gloria--et--Bogart---.jpgLe héros du film de Nicholas Ray, isolé dans un monde dont il se sent rejeté, n’a de cesse de lutter contre ses démons. A force de les contenir, ils finissent par ressurgir dans des scènes à la fois fulgurantes et hypnotisantes.

 

À titre d’exemple, le dîner où Dixon Steele apprend que Laurel Gray a donné son script à son agent sans l’en informer est édifiant : la caméra fixe Bogart, un rayon de lumière se pose sur ses yeux et symbolise une fêlure qu’il ne pourra pas contenir. Fou de rage, il explose dans un accès de bestialité dont personne ne sortira indemne. À chaque crise du héros, Nicholas Ray, utilise ce faisceau de lumière comme une alerte à la colère de Dixon Steele . Ce petit gimmick cinématographique associé à la brutalité naturelle de Humphrey Bogart est d’une efficacité redoutable.


Le-Violent---Humphrey-Bogart--Gloria-Grahame-copie-1.jpg

 

 

 

Car si Nicholas Ray n’est pas le cinéaste de la violence filmée, il est sûrement celui de la violence suggérée. Contrairement à Aldrich ou Mann, l’idée d’exhiber la violence n’est pas dans la nature de Nicholas Ray. Il préfère saisir les instants de doute, ceux où les personnages sont prêts à basculer du côté obscur de leurs sentiments.

 

 

 

 

Nicholas Ray, surnommé "le cinéaste du crépuscule" est un artiste de la limite, et s’il est un domaine dans lequel son art prend forme avec virtuosité c’est assurément celui des situations de déséquilibre.

 

Dans ces instants, de doute Dixon Steele exprime son dégoût du monde et laisse sa haine le submerger. En vrai rebelle, il rejette tout, se noie au plus profond de sa solitude et entre inexorablement dans une spirale d’autodestruction. Non enclin à vivre dans notre société, il est exclu par ses amis, ses collègues ou Laurel pour qui il ressent pourtant une passion réelle.

À l’encontre de tout schéma hollywoodien classique, le final se terminera de façon assez typique pour le réalisateur puisqu’il n’offrira aucun happy end : dans une tension dramatique extrême, Laurel quitte Dixon et le laisse sombrer dans sa triste destinée.

 

Lorsque les dernières images défilent sous nos yeux, Gloria Grahame pleure. Humphrey Bogart  s’enfuit vers sa ténébreuse destinée.

 

Le-Violent---Gloria-Grahame.jpg

 

Inutile de chercher des points de comparaison avec d’autres films de Nicholas Ray. Il est désormais temps pour les spectateurs de quitter la salle, imprégnés de cette sensation d’avoir vécu une tranche de vie à la fois brutale et passionnée. Nicholas Ray est un témoin des sentiments, anthropologiste de la passion et du doute, un artiste rare et donc indispensable !

 

Au côtés d'Humphrey Bogart, Gloria Grahame qui avait collaboré avec Nicholas Ray en 1949 dans A woman’s secret, avant de devenir son épouse quelques mois plus tard, signe également une performance mémorable. Sans jouer de son physique comme le ferait une quelconque starlette des studios, elle participe à la création d’un personnage énigmatique, sensible et attachant et forme, auprès de Humphrey Bogart, un couple inoubliable.

 

Le-Violent---Gloria-Grahame-et-Humphrey-Bogart.jpg

 

Gloria Grahame et Humphrey Bogart

 

 

 

 

Sources :

http://www.cinemovies.fr

http://www.dvdclassik.com

http://laszlosonlex.blogspot.com

http://www.imdb.com

http://editionsdelatransparence.com

29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 07:30

 

L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux - Affiche

 


Réalisé par Robert Redford

 
Avec  Robert Redford, Kristin Scott Thomas, Sam Neill,

Dianne Wiest, Scarlett Johansson, Chris Cooper,

Cherry Jones, Kate Bosworth, Don Edwards, Ty Hillman


Genre Romance, Drame


Production Américaine

 

Titre original The Horse Whisperer

 

Date de sortie cinéma  2 septembre 1998

 

L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux - Robert Red

 

Robert Redford

 

Synopsis

 

Grace Maclean (Scarlett Johansson), 14 ans sort d'un terrible accident qui a coûté la vie à sa meilleure amie et causé d'irréparables dommages à son cheval favori, Pilgrim. Physiquement marquée et profondément traumatisée par ce drame, l'adolescente se replie sur elle même, renonçant à se battre contre l'infirmité. Sa mère, Annie (Kristin Scott Thomas), rédactrice dans un magazine new-yorkais, refuse cependant de s'avouer vaincue.

Fermement décidée à sauver Grace et Pilgrim, dont les destins sont intimement liés, elle se lance à la recherche d'un dompteur de chevaux susceptible de guérir l'animal de sa peur et de son hostilité. Elle retrouve ainsi, au coeur du Montana, la piste d'un légendaire "Horse Whisperer", spécialiste du dressage par la douceur, Tom Booker (Robert Redford) ...

Surmontant les réticences de ce dernier, Annie le persuade d'assumer cette mission de la dernière chance qui changera aussi le cours de sa prope vie...

 

L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux - Kristin Sc

 

Kristin Scott Thomas et Scarlett Johansson

 

 

L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux est l'adaptation du roman de Nicholas Evans. Le manuscrit suscita un vif intérêt chez ses premiers lecteurs et le roman, publié en septembre 1995 devint un véritable phénomène d'édition. Best-Seller n°1 quelques jours après sa mise en vente, il a été traduit à a ce jour en une trentaine de langues et s'est classé n°1 dans seize pays.

 

L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux - Scarlett J

 

 Scarlett Johansson et Robert Redford

 

Le tournage débuta à Saratoga Springs dans l'état de New York par la scène qui ouvre le film. L'équipe tourna les épisodes de la résidence secondaire des MacLean dans le Comté de Washington, puis les intérieurs de leur appartement New-yorkais dans le quartier résidentiel de Gramercy Park.

Graydon Carter, rédacteur à "Vanity Fair", prêta ses locaux pour les scènes de bureau.

Robert Redford : "Murmurer à l'oreille d'un cheval, c'est établir avec relation de sympathie et de compréhension. Au lieu d'imposer à l'animal un dressage contraignant ou punitif, on noue avec lui une relation de confiance. Lorsqu'on cherche à obtenir quelque chose d'un cheval, il faut d'abord lui faire comprendre qu'il a le droit d'être ce qu'il est avant de se conformer à nos besoins. Mais une telle attitude présuppose une certaine dose de spiritualité.... La qualité du sujet, la force des personnages importent plus à mes yeux que la technologie, les effets spéciaux et autres éléments extérieurs".

L'Homme qui Murmurait à l'Oreille des Chevaux est le premier film où Robert Redford exerce à la fois les fonctions de producteur, réalisateur et interprète.

 

L-Homme-qui-murmurait-a-l-oreille-des-chevaux---K-copie-2.jpg

 

 Pour davantage d'informations sur Kristin Scott Thomas ... Cliquez ICI !

 

L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux - K-copie-1


"Il pensa d'abord engager un autre réalisateur", explique le producteur du film Patrick Markey, "mais le sujet lui était si proche qu'il décida finalement de produire, réaliser et interprèter le film. C'était un immence challenge que seule sa passion et sa convition pouvaient lui permette d'assumer."

 

Le chuchoteur existe réellement : c'est un dresseur de chevaux qui utilise des méthodes qui L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux - R-copie-2sont basées sur la compréhension de la nature, des besoins et des envies du cheval. Le terme a été inventé au xixe siècle par Daniel Sullivan « the Irish Whisperer », un Irlandais qui a travaillé sur la guérison de chevaux rendus rétifs suite à des accidents ou mauvais traitements. Il est important de ne pas confondre le chuchoteur et l'éthologue. Le chuchoteur est une personne qui met en pratique directement sur les chevaux les méthodes d'équitation douces, souvent inspirées des travaux des éthologues ou de sa propre observation personnelle. Le chuchoteur n'est pas un scientifique.

 

À noter exceptionnellement que Andrea Fappani, chuchoteur, est aussi cependant spécialiste de l'éthologie du cheval.

%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%

Le rôle d'Annie MacLean avait d'abord été proposé à Emma Thompson qui refusa pour « emploi du temps chargé ». Le rôle de Grace quant à lui devait être joué par Natalie Portman qui se retira du film au profit de son rôle dans Le journal d'Anne Frank à Broadway.

 

 

 

 

Sources :

http://www.cinemovies.fr

http://www.allocine.fr

http://www.evene.fr

 

Welcome

 

"Le bonheur est la chose la plus simple,

mais beaucoup s'échinent à la transformer

en travaux forcés !"

 
François Truffaut

 

 

 

Recherche

Quelques coups de cœur 

 

 

Pour lire l'article consacré au film,

un clic sur l'affiche.

Bonne visite !

En 2016.

 

Lrs InnocentesEl Clan

 

 

 

 

 

 

TempêteLes Délices de Tokyo (An)

 

....

 

 

 

Rosalie BlumNo land's song

 

 

 

 

 

 

La saison des femmes (Parched)Julieta

 

 

 

 

 

Chala, une enfance cubaine (Conducta)Red Amnesia

 

 

 

 

 

 

Toni ErdmannTruman

 

 

 

 

 

 

Le fils de Jean

Divines

.....

 

 

 

 

 

 

Frantz

 

 

 

 

 

 

Juste la fin du mondeAquarius

 

 

 

 

 

 

 

Une vie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 2015.

 

..Mon Fils - Eran Riklis..Gente de Bien.La Maison au toit rouge.La Tête Haute.Une Femme Iranienne "Aynehaye Rooberoo". Facing Mirrors.Une seconde mère "Que Horas Ela Volta ?".Mustang.La Belle saison.Aferim !.La dernière leçon.Ni le ciel ni la terre.Les chansons que mes frères m'ont apprises.Fatima...Mia Madre

 

 

 Mes dernières critiques ... Cliquez ICI !

Depuis 2010. Films vus et commentés.

- En 2010 - Cliquez ICI

- En 2011 - Cliquez ICI

- En 2012 - Cliquez ICI

- En 2013 - Cliquez ICI

- En 2014 - Cliquez ICI

- En 2015 - Cliquez ICI

- En 2016 - Cliquez ICI

 

 

Voir et revoir..........................................Voir et revoir.........................................Voir et revoir....................

 

Pandora "Pandora and the Flying Dutchman".Umberto D.La chevauchée des Bannis.Loin du Paradis.Une journée particulière.Le procès de Viviane Amsalem "Gett".Tout ce que le ciel permet.

 

 

Luchon. Reine des Pyrénées. Cliqez ICI.