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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 00:00

 

Reflets-dans-un-oeil-d-or---Affiche.jpg

 

Réalisé par John Huston


Avec Marlon Brando, Elizabeth Taylor, Brian Keith,
Julie Harris, Harvey Keitel, Gordon Mitchell, Zorro David

Robert Forster, Fay Sparks, Irvin Dugan


 

Titre original Reflections in a Golden Eye


Genre Drame


Production Américaine - 1967


Reflections in a Golden Eye est adapté d'un roman de Carson McCullers écrit en 1941. Grande romancière américaine, trois autres de ses oeuvres furent également adaptées au cinéma : The Member of the wedding réalisé en 1952 par Fred Zinnemann.  The Heart Is a Lonely Hunter réalisé par Robert Ellis Miller en 1968 et Ballad of the Sad Cafe  réalisé par Simon Callow en 1991.

 

Mais dans les romans de Carson McCullers, la réalité n'a que l'apparence de la banalité.

 

Comme Camus, l'écrivaine s'intéresse à ce moment où, tels des pantins, les personnages n'obéissent plus qu'à la ficelle de l'impulsif. Alors surgit le tragique, soudaine et violente irruption du mal, inhérent à la condition humaine

 

Reflections in a Golden Eye - Elizabeth Taylor Elizabeth Taylor

 

Reflections in a Golden Eye aborde aussi le thème, osé pour l’époque, de l’homosexualité,  tout en évitant la caricature.

 

Marlon Brando Marlon Brando - Marlon Brando

 

Synopsis

 

Dans un fort de Géorgie, le major Weldon Penderton (Marlon Brando), officier rigide et tourmenté par son homosexualité refoulée ne s'intéresse plus depuis longtemps à sa femme Leonora (Elizabeth Taylor).

 

Celle-ci a pour amant le colonel Langdon (Morris Langdon). La femme de ce dernier, Alison Langdon (Julie Harris) est fragile psychologiquement. Ne se remettant pas de la perte de son enfant, elle passe son temps en la compagnie étrange et fantasque d'Anacleto (Zorro David), une sorte de serviteur qui lui est totalement dévoué.

 

Un jeune soldat, L.G. Williams (Robert Forster), va venir perturber un peu plus cet univers trouble.

 

Reflets-dans-un-oeil-d-or---Robert-Forster.jpg


Robert Forster

 

Le major va se sentir irrésistiblement attiré par Williams, tandis que celui-ci tentera de séduire Leonora, objet de sa fascination malsaine, qui le poussera à s'introduire chez elle pour la regarder dormir.

 

Comme dans le roman, le film Reflections in a Golden Eye  débute par cet avertissement :


"Il y a un fort dans le Sud où voici quelques années un meurtre fut commis."


La description est vague, liminaire, on sait qu'on va assister à quelque chose de grave, même si, au final, ceci n'est en rien le récit d'un assassinat, ce dernier n'apparaissant que comme une conséquence. Les crimes sont plus métaphoriques.

 

Reflections Golden Eye - Marlon Brando

 

C'est d'abord celui de Marlon Brando, qui, fou de rage devant les provocations de sa femme menace de la tuer puis s'en prend à son cheval préféré. Ses désirs refoulés envers le soldat Williams créent un conflit intérieur violent; en attestent les scènes où son visage adopte successivement une expression rêveuse, béate, puis soudainement plus fermée et sévère, tout comme ses accès de violence incontrôlés.  

 

Elizabeth Taylor somptueuse, apparaît d'abord frivole, stupide, égoïste et assez vulgaire. Leonora humilie régulièrement Penderton, lui jetant à la figure son absence de virilité, ce à quoi le Major répond de façon ridicule : en regardant ses muscles dans la glace, par exemple, ou encore en tentant de maîtriser son rival symbolique, le cheval Firebird, que Leonora qualifie, sans innocence aucune, d’ "étalon".  

 

Elizabeth Taylor sait incarner ce genre de personnage comme personne, cachant ses blessures sous une attitude résolument provocatrice, tonitruante, comme on le verra plus tard dans Qui a peur de Virginia Woolf ? où elle évolue, encore, au sein d'un couple qui ne peut plus se souffrir. Sa frustration la rend incroyablement sensuelle, comme dans La chatte sur un toit brûlant où elle était négligée par Paul Newman.

 

Relections-In-a-Golden-Eye---Elizabeth-Taylor.jpg

 

Les prestations magnifiques de Marlon Brando et d’Elizabeth Taylor, deux acteurs hors du commun, se livrent ici à un duel cruel et mutuellement destructeur. Un film brillant sur la folie et les déviations où les acteurs forment une ronde perverse. et contribuent à faire de cette œuvre pessimiste et singulière l’une des grandes réussites de John Huston.

Reflets dans un oeil d'or a cet effet dérangeant, et peu importe le nombre de fois où on a pu le voir. Il distille son malaise intact, son ambiance glauque, ses personnages torturés, leurs relations malsaines, leurs blessures ouvertes. Il y a quelque chose d'attirant et de répugnant, de poisseux dans cette oeuvre fiévreuse de John Huston. Et pas des moindres.

 

L’autre couple du film, composé du lieutenant colonel Morris et de son épouse Alison, est miné par la même absence de communication et probablement de sentiments; la femme, brisée par la perte de sa fille, se réfugie dans la compagnie douteuse d’un serviteur philippin bienveillant mais clownesque, tandis que l’homme la trompe ouvertement avec Leonora.

 

Reflections in a Golden Eye - Brian Keith.Reflections-in-a-Golden-Eye----Julie-Harris.jpg


Brian Keith                                                      Julie Harris

 

Les relations dépeintes dans le film sont vaines, sans doute parce qu’elles s’établissent entre des êtres qui ignorent tout des autres et d’eux-mêmes. Des êtres dont nous savons nous-mêmes peu de choses : comme son titre le suggère, Reflets dans un œil d’or reste à la surface des individus et des événements. Cette distance finalement assez inhabituelle dans le cinéma de John Huston est ici totalement justifiée par le sujet d’un film dont les personnages sont empêtrés dans leur solitude, leur frustration, leur ignorance et leur incapacité à communiquer.

 

Ce qui préside au film, c'est la perversion et le double sens, sous les apparences anodines. Les escapades à cheval prennent un caractère presque érotique, lorsque la belle Elizabeth Taylor s'éclipse dans un buisson avec Brian Keith, ou lorsqu'on aperçoit le palefrenier nu chevauchant au loin.

 

Le cheval chéri de l'épouse délaissée devient la métaphore centrale du film. Elle s'en sert pour être infidèle. Le destrier est soigné par le jeune homme qui trouble l'auguste officier. Ce dernier se vengera sur l'animal, déchaînant sa fureur sur lui. 


Reflections-in-a-Golden-Eye----Robert-Forster.jpg


Le film est, symboliquement, décrit comme se déroulant dans le reflet de l'œil doré d'un paon dessiné. Cela explique le titre et la raison du traitement de la pellicule initiale dans un bain de pigments de cette teinte. Chaque scène comportait, pour créer un contraste, un élément qui avait sa couleur réelle. Mais le public fut dérouté par cette nouveauté et le film ressortit dans une version classique.


John Huston voulait sortir le film sur une pellicule dont les couleurs auraient été retravaillées pour donner au film une ambiance de tons dorés. Mais la production refusa d'accéder à la demande du réalisateur. Ce choix esthétique a été réhabilité, il y a quelques temps, par une heureuse restauration. Il y a dans cette oeuvre quelque chose des histoires à vif de Tennessee Williams, que John Huston. a adapté par ailleurs dans La Nuit de l'iguane. Cependant, comme à son habitude, le cinéaste se tient à une distance ironique de ses personnages, son point de vue est froid. Il y a une sorte de dérision cruelle dans sa manière de les aborder, attitude qui est l'une de ses grandes caractéristiques. Montrer cette histoire sous un filtre doré, confirme son intention de se tenir à une certaine distance, d'observer froidement ses protagonistes torturés, comme des reflets. Il nous transforme en voyeurs un peu étranges, à l'image du silencieux Robert Forster, qui s'immisce sans être vu dans les secrets les plus sombres du couple formé par Elizabeth Taylor et Marlon Brando.

 

 

 

Montgomery Clift devait initialement interpréter le major Penderton dans Reflets dans un oeil d'or. Une histoire proche de son destin. Mais les assurances doutaient de sa santé physique dont la solidité était nécessaire au rôle.

 

Son amie Elizabeth Taylor renonça même à son salaire pour lui assurer le rôle. Âgé de 45 ans, affaibli par de longues années de maladie, Montgomery Clift mourut d'une crise cardiaque peu de temps avant que ne débute le tournage.

 

Reflections in a Golden Eye  est enfin une œuvre sur la puissance dévastatrice du non-dit.

 

 

 

Des photographies de Marlon Brando habillé en Major Penderton furent utilisés plus tard par les producteurs d'Apocalypse Now, qui avait besoin de photos de Marlon Brando plus jeune pour les inclure dans les états de services du jeune colonel Walter Kurtz.

 

Reflections-in-a-Golden-Eye---Marlon-Brando.jpg.Reflections-in-a-Golden-Eye---Marlon-Brando-.jpg

 

 

 

Sources :

http://www.festivalfaceaface.fr- Bertrand Mathieux

http://www.imdb.com

http://lci.tf1.fr/cinema

http://www.tetu.com

http://www.allocine.fr

20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 00:00

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Date de sortie 20 février 2013

 

Hani-FarsiSyngue-Sabour---Pierre-de-patience---Affiche.gif


Réalisé par Atiq Rahimi


Avec Golshifteh Farahani, Hamidreza Javdan, Hassina Burgan,

Massi Mrowat, Michaël Gentile, Lauraine Heftler,

Gerhard Meixner, Hani Farsi


Titre original Syngué sabour

 

Genre Drame, Guerre


Pays de production Afghanistan,  France

 

Syngué sabour a fait le tour de nombreux festivals dont le Festival du Film de Sarlat, l'Arras Film Festival, le Festival Cinématographique d'Automne de Gardanne

 

et le Festival International des Jeunes Réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz

où il remporta le Chistera du meilleur film.

 

"L'Afghanistan cristallise toutes les contradictions humaines possibles. Pour moi, l'Afghanistan aujourd'hui c'est comme La Guerre des Étoiles de George Lucas. La vie ressemble à celle du Moyen Âge (les habits, la vie sociale, les valeurs religieuses...) et d'un autre côté, les armes sont les plus sophistiquées du monde. Ces contradictions sont intéressantes à filmer. C'est un pays où les choses se révèlent : les êtres, la lumière, les montagnes, la nature, la guerre, la politique, la religion... C'est très cinématographique !" confie le réalisateur. Outre la parole, le corps permet aussi la libération...
"La femme afghane, comme toutes les femmes du monde, a un corps, des rêves, des désirs, des plaisirs... Dans une société phallocrate, tout lui est retiré. Nous sommes ici en Afghanistan avec les barbus, les talibans, et au milieu de tout ça, il y a une femme qui ressent des choses. Pour qu'un être opprimé dans un pays comme l'Afghanistan puisse enfin prendre la parole, il fallait d'abord paralyser ce système dictatorial. À travers le corps inerte du mari, c'est tout le système qui est paralysé, blessé... Celui de l'héroïne peut enfin s'ouvrir et s'épanouir. Prenez le jeune soldat : il se croit supérieur - comme tous les hommes - mais lorsqu'il découvre l'amour et la faiblesse de son corps, tout change en lui. Plus que d'une femme, je parle ici d'un être opprimé sexuellement, religieusement, politiquement, culturellement, socialement... La femme n'est pas idéalisée non plus." rajoute
Atiq Rahimi. 

 

Syngue-Sabour---Pierre-de-patience---Golshifteh-Farahani.gif


Golshifteh Farahani

Synopsis

 

Au pied des montagnes de Kaboul, un héros de guerre gît dans le coma; sa jeune femme (Golshifteh Farahani) à son chevet prie pour le ramener à la vie. La guerre fratricide déchire la ville; les combattants sont à leur porte.

 

La femme doit fuir avec ses deux enfants, abandonner son mari et se réfugier à l'autre bout de la ville, dans une maison close tenue par sa tante (Hassina Burgan). De retour auprès de son époux, elle est forcée à l'amour par un jeune combattant .

 

Contre toute attente, elle se révèle, prend conscience de son corps, libère sa parole pour confier à son mari ses souvenirs, ses désirs les plus intimes...

 

Jusqu'à ses secrets inavouables. L'homme gisant devient alors, malgré lui, sa "syngué sabour", sa pierre de patience - cette pierre magique que l'on pose devant soi pour lui souffler tous ses secrets, ses malheurs, ses souffrances...

 

Jusqu'à ce qu'elle éclate !

 

Golshifteh-Farahani---Syngue-Sabour---Pierre-de-patience.gif

 

Golshifteh Farahani

 


Syngué Sabour - Pierre de patience est l'adaptation du livre du même nom écrit par Atiq Rahimi en 2008. Il a reçu le prix Goncourt le 10 novembre 2008 pour ce même roman.

 

L'auteur réalisateur est né en 1962 à Kaboul, il vit et travaille aujourd’hui à Paris. Il a fait ses études au lycée franco-afghan Estiqlal de Kaboul puis à l’université (section littérature). En 1984, il quitte l’Afghanistan pour le Pakistan à cause de la guerre, puis demande et obtient l’asile politique en France où il passe un doctorat de communication audiovisuelle à la Sorbonne. Il réalise des films documentaires et adapte en 2004 son roman Terre et cendres, qui, présenté à au festival de Cannes obtient le prix Regard sur l’avenir.


L'auteur adapte donc lui-même son ouvrage Syngué Sabour - Pierre de patience.
 
Massi-Mrowat---Syngue-Sabour---Pierre-de-patience.gifDans tous les pays qui pratiquent la frustration sexuelle, il y a énormément de maisons closes. Si le réalisateur a choisi de faire de la tante une prostituée, c'est que d'une part,  il aime ces femmes, leur courage, leur façon de dominer les hommes avec leur corps. Face à elles, les hommes deviennent des enfants. C'est une sorte de vengeance. C'est à son contact que son héroïne prend conscience de sa liberté et se révèle. Sa tante devient sa maîtresse spirituelle. Le monde de la prostitution est souvent un monde exclusivement féminin. Bien sûr le côté sordide de la prostitution existe aussi, mais Atiq Rahimi voulait s'en servir ici comme le symbole d'une rébellion féminine possible. Il précise : "La prostitution n'est pas la solution dans mon film, mais une possibilité métaphorique. C'est aussi parfois la seule ressource pour des femmes afghanes rejetées par leur famille, ou leur mari."

 

La tante n'est pas devenue prostituée de son plein gré, elle a une histoire qu'elle raconte d'ailleurs brièvement. Elle assume tout. C'était aussi une façon de dire que dans les milieux où règne l'intégrisme religieux, l'une des seules façons pour une femme d'échapper à sa famille et son milieu, est de devenir prostituée.

 

Dans la mythologie perse, Syngué sabour est la pierre de patience, une pierre qu'on dit magique. On peut lui révéler ses malheurs, ses secrets, tout ce qu'on n'ose pas dire aux autres. La pierre absorbe ces secrets à la manière d'une éponge puis finit par exploser, libérant enfin la personne qui lui a confié ces choses.
 
Lorsque Atiq Rahimi a fini d'écrire Syngué sabour – Pierre de Patience, son éditeur l'a envoyé à différentes personnalités, qui ont été enthousiasmées et ont poussé l'auteur à en faire l'adaptation cinématographique :  

 

"Jean-Claude Carrière m’a appelé depuis sa maison du sud en plein été :

"Je trouve ton roman formidable, ça peut faire un beau film !"  

 

Jean-Claude Carrière a co-écrit l'adaptation de Syngué Sabour - Pierre de patience avec son auteur Atiq Rahimi.  Le réalisateur a  dit à Jean-Claude Carrière dès le début de l'écriture du scénario: "Je veux filmer la parole !" Jean-Claude a tout de suite répondu par cette phrase magnifique d'Ingmar Bergman : "Une histoire racontée n'est pas celle qui est entendue." Le champ des possibles est donc énorme. Filmer la parole comme acte et non pas comme information. Le cinéma est le seul art où vous pouvez montrer une infinité de situations en même temps. La parole mais aussi la pensée, les gestes. Dans Syngué Sabour - Pierre de patience, il y a cette séquence où la femme caresse l'homme; son regard est d'abord tourné vers l'extérieur puis elle se tourne vers le visage de son mari et lui dit : "Pourvu qu'une balle perdue t'achève !" Cette parole cruelle entre en contradiction avec la tendresse de son regard et de son geste. L'ambiguïté de l'être humain se révèle alors à l'écran. En littérature, il aurait fallu tout expliquer et le texte aurait perdu toute la force de suggestion.

 

"Dans le même temps, Jeanne Moreau que je ne connaissais pas, m’adresse un mail :

"Votre éditeur m’a envoyé votre livre, j’ai adoré, ça pourrait donner un beau film !",

rajoute Atiq Rahimi.


Hani-FarsiSyngue-Sabour---Pierre-de-patience----Golshifteh.gifSyngué Sabour - Pierre de patience raconte l'histoire d'une femme qui se révèle à travers la parole. Le réalisateur est issu d'une culture dans laquelle l'oralité est fondamentale dans un pays où 95% de la population est analphabète. À l'oral, c'est le rythme qui prime, d'où l'importance de la poésie et des contes. D'un autre côté, cette parole est assez limitée par rapport à l'écriture; en tant que phénomène social elle implique une certaine autocensure. Dire ou ne pas dire, telle est la question !

 

Le réalisateur s'est inspiré d'une histoire qu'on lui a racontée sur un père de famille plongé le coma après une tentative de suicide. L'auteur a ensuite imaginé ce que pourrait dire la femme à ce mari inerte et muet, lui confiant ses doutes, ses peurs, ses reproches face à cette société régie par l'homme et oppressante pour la femme. 

 

Atiq Rahimi est né dans un milieu littéraire, où la poésie domine toute sorte de création. Adolescent, il voulait t'en éloigner, car le " je " dans la poésie est anonyme. Dans sa culture, le sujet, donc l'individu n'existe pas. "Nous nous définissons par rapport à une famille, une tribu, un pays, une société, une religion. On ne parle jamais en son nom. Dans un film comme dans un roman, au contraire, tout est très personnifié. La fiction, c'est l'aventure d'un individu dans une situation donnée. Faire du cinéma et aller voir des films restent un formidable moyen d'ouverture sur le monde." ajoute le réalisateur.  Son travail a toujours été visuel. "Je me souviens très bien la première fois de ma vie où j'ai vu l'une de mes créations publiées, c'était une de mes peintures sur la couverture d'un magazine pour la jeunesse. C'était en 1973, j'avais 11 ans, j'habitais encore en Afghanistan. Je m'en souviens parfaitement, car 1973 est une date importante pour moi puisque c'est l'année où mon père a été arrêté suite au coup d'état ayant renversé la monarchie. J'étais traumatisé par cette affaire et une amie de ma mère m'a conseillé de faire de la peinture pour exorciser mes angoisses. Un peu plus tard, j'ai fréquenté l'alliance française à Kaboul où je voyais des films français. Un de mes oncles, fou de westerns, m'emmenait au cinéma. À l'époque, il y avait une dizaine de cinémas à Kaboul. Aller au cinéma était un rituel. Nous y allions tous les jeudis, on mettait un costume. Il y avait le tapis rouge à l'entrée de la salle. C'était sacré !" se souvient Atiq Rahimi.


La jeune et talentueuse Golshifteh Farahani interprète le rôle principal de Syngué Sabour - Pierre de patience.

 

Syngue-Sabour---Pierre-de-patience---Golshifteh-Farahani--.gifJean-Claude Carrière parle de sa rencontre avec cette grande comédienne.  "Je l'ai découverte la première fois dans À propos d'Elly d'Asghar Farhadi et dans Si tu meurs, je te tue d'Hiner Saleem. Elle y était extraordinaire. Ma femme est iranienne. Nous nous rendons fréquemment en Iran et là-bas Golshifteh est très connue. Une énorme star, plus que Bardot. C'est une vraie comédienne. Et pas seulement ! Golshifteh est aussi une très grande pianiste de concert. Elle est arrivée chez moi avec une quinzaine d'instruments de musique et notamment un instrument de percussion suisse très rare avec lequel elle donne des concerts. Elle est également danseuse et chante très bien. Golshifteh a un contact avec le monde très direct et très habile. J'en ai donc parlé à Atiq dès l'écriture du scénario. Il a fait des essais et a été immédiatement séduit. Toutes ses inquiétudes – sur sa jeunesse, sa beauté - ont disparu d'un seul coup."

 

"Sa beauté m'a fait un peu peur au début. J'avais peur qu'elle emporte tout. Nous avons fait des essais et j'ai tout de suite vu que c'était elle et pas une autre. Je l'ai filmée sans maquillage et j'ai vu comment elle absorbait la lumière puis la diffusait. Il ne fallait surtout pas que cette beauté reste céleste mais au contraire ait une dimension charnelle." raconte Atiq Rahimi.

 

Syngue-Sabour---Pierre-de-patience---Golshifteh-F-copie-1.gifAtiq, si tu ne me prends pas pour le film, je prends le livre et je vais le jouer dans les rues de Paris ! " Je ne pouvais passer à côté d'une telle volonté.

 

Golshifteh Farahani est militante.

 

Elle sait de quoi elle parle, comprend les femmes comme les hommes. Elle est née en Iran juste après la révolution.

 

Elle sait ce que c'est de vivre dans une société phallocrate.

 

Ce passé n'était pas une condition sine qua non pour jouer le rôle mais un atout.

 

 

 

Elle a ce que j'appelle "l'expérience des sentiments".

 

Atiq Rahimi s'est entouré de deux techniciens chevronnés pour son film.

 

En premier lieu, Thierry Arbogast, directeur de la photographie renommé à qui l'on doit notamment la lumière de presque tous les films de Luc Besson. Au sujet de Golshifteh Farahani il avoue : "Golshifteh a un rapport charnel avec la caméra. C'est presque dans ses gènes. Elle est très habile, intuitive et très précise dans ses déplacements, ses intentions, ses regards.... Tout est calculé. C'est une grande artiste. Avec elle, les choses vont très vite. Golshifteh a surtout une photogénie à couper le souffle. Dès qu'elle mettait son voile, il y avait quelque chose de biblique."

 

En deuxième lieu, le chef-monteur Hervé De Luze s'est occupé du montage de Syngué Sabour - Pierre de patience. Le Français est une sommité dans son domaine et a été récompensé de trois César.

 

Syngue-Sabour---Pierre-de-patience---Golshifteh-F-copie-2.gif


Bien que la majeure partie du film se déroule en intérieurs, en espace restreint, Atiq Rahimi a tenu à avoir une caméra sans cesse en mouvement : "À quelques exceptions près, la caméra était toujours en mouvement, Atiq voulait donner une impression permanente de flottement. Nous avons fixé la caméra à un bras spécial afin de créer cette sensation de mobilité tout en restant à la hauteur des personnages", explique le chef-opérateur Thierry Arbogast.

 

Selon le réalisteur c'est une  fausse idée de croire que tout ce qui est a priori clos est théâtral. Il y a dans l'histoire du cinéma beaucoup de films qui prouvent que la question du confinement n'est pas un obstacle mais un vrai atout cinématographique.

 

Syngue-Sabour---Pierre-de-patience---Golshifteh-Farahani1.gif

  
Atiq Rahimi a révélé deux influences majeures pour Syngué Sabour - Pierre de patience : Allemagne année zéro de Roberto Rossellini et Cris et chuchotements d'Ingmar Bergman : "Les intérieurs avec cette famille entassée dans une petite pièce : le père enfermé, le frère traqué et surtout l’enfant qui erre au milieu de tout ça comme mon héroïne. Tous les plans des rues de Kaboul en ruines sont directement inspirés de Rossellini", déclare le cinéaste, en terminant : "Cris et chuchotements d’Ingmar Bergman raconte peu ou prou la même situation."

 

Golshifteh-Farahani---Syngue-Sabour---Pierre-de-patience-.gif

 

À la question : N'avez-vous pas peur des réactions de certains extrémistes religieux ?
 
La réponse d'Atiq Rahimi est claire "Tant que personne dans nos pays ne remettra en cause l'interprétation de notre histoire, de nos mythes, rien ne changera. Regardez ce qui s'est passé dernièrement, il suffit que quelqu'un s'indigne pour que le peuple prenne les armes et fasse des attentats... Il faut donc montrer aux musulmans le sens caché de nos mythes. Nous sommes capables de réinterpréter notre histoire, c'est un risque à prendre mais c'est le prix à payer. Le film a été visionné par le comité des cinéastes afghans qui l'ont proposé pour représenter le pays aux Oscars. Le film a été également projeté dans une salle de cinéma de Kaboul devant des étudiants des Beaux-arts. J'ai reçu des mails dithyrambiques. Je ne suis pas certain que l'on arrive à changer les mentalités de ce pays avec des actions militaires, même si elles peuvent être parfois nécessaires. L'éducation et la culture ont un rôle fondamental à jouer. Nous n'avons pas besoin d'une révolution politique mais culturelle. Si je n'arrive pas à éveiller les esprits endormis, j'aimerais au moins perturber leur sommeil."

  


Sources :

http://www.unifrance.org

http://www.cinemovies.fr

http://www.imdb.com

http://www.allocine.fr

20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 00:00

 

Date de sortie 20 février 2013

 

La-Demora---Affiche.gif


Réalisé par Rodrigo Plá


Avec Roxana Blanco, Carlos Vallarino, Julieta Gentile,

Cecilia Baranda, Thiago Segovia, Facundo Segovia


Genre Drame


Production Uruguayenne, Mexicaine, Française

 

La Demora est le  quatrième long métrage de Rodrigo Plá.

 

Rodrigo Plá, né à Montevideo en Uruguay en 1968. Il commence à étudier la photographie et le cinéma puis l’écriture et la mise en scène au "Centro de capacitacion cinematografica de Mexico", ville qu’il habite depuis ses 11 ans.


Son premier court-métrge en 1996, Novia mía a reçu le Prix du meilleur court métrage au Festival de Biarritz et au Festival International de Cinéma de Guadalajara. S'en suit, en 2001 un deuxième, El ojo en la nuca dans lequel Gael García Bernal tenait le rôle principal. Le film reçut l'Oscar étudiant du meilleur court métrage étranger et le prix Ariel pour le meilleur court métrage de fiction.

 

Rodrigo Plá réalise son premier long-métrage La Zona, propriété privée en 2007, une réflexion sur nos peurs sous forme de thriller anxiogène à souhait. Pour ce film il reçut entre autres récompenses le Prix Luigi-De-Laurentis/Lion d'or de l'avenir. Il réalise ensuite Desierto adentro en 2008 remporte sept prix au Festival de Guadalajara. Le film se voit également récompensé par huit Ariel Awards, les oscars mexicains.

 

Suit, Revolución en 2010, projet collectif dans lequel dix voix emblématiques du cinéma mexicain se sont réunies pour célébrer le centième anniversaire de la révolution Mexicaine. Le film a été présenté à la Semaine de la Critique lors du Festival de Cannes 2010. 


La Demora film multi-récompensé, confirme le talent et l'intérêt suscité par les réalisations de Rodrigo Plá. Pour visualiser l'ensemble des récompenses obtenues par le film ... Cliquez ICI ! 

 

La-Demora---Carlos-Vallarino-et-Roxana-Blanco.gif

 

Carlos Vallarino et Roxana Blanco

 

"L'Uruguay possède une population très vieillissante. Il y a beaucoup de personnes âgées et les jeunes ont l'habitude de partir dans d'autres pays. C'était un bon endroit pour situer le film. C'est aussi un pays où les hivers sont beaucoup plus durs que dans d'autres pays d'Amérique du Sud. Ce qui rend la situation du père abandonné sur la place beaucoup plus dramatique. La possibilité de mourir est bien réelle. D'autre part, le fait que Montevideo soit une petite ville nous donnait l'impression que les gens pouvaient encore s'intéresser aux autres et démontrer une certaine solidarité, comme dans le cas de la voisine de l'immeuble. Nous avons donc décidé de contextualiser le film ici, avec des personnages locaux, mais pour autant la ville n'est pas vraiment reconnaissable. Nous n'avons pas filmé sur les Ramblas, par exemple. Cela reste en réalité un lieu plutôt neutre et nous aurions pu filmer dans d'autres endroits. Comme en Allemagne, ou en France. Quand Laura a lu cet article sur l'abandon des personnes âgées, c'était à la même époque où l'on en a découvert de nombreuses, mortes chez elles, pendant la canicule de 2003 en France." déclare le réalisateur. 

 

Rodrigo Plá s’empare avec audace et réalisme de questions morales troublantes et malaisées.

 

Se battre pour les siens, jusqu’où ? Avec quels appuis ?


Sujet douloureux, exigeant, traité sur le mode du drame intime et porté par une intrigue bien ficelée.

 

Synopsis

 

Dans son petit appartement lugubre de Montevidéo, María est modiste, elle fait des travaux supplémentaires à domicile payés à la pièce, contre une médiocre rétribution.  

 

Elle s’occupe seule de ses trois jeunes enfants, deux petits garçons, une fille adolescente, mais aussi de son père Augustin qui perd peu à peu la mémoire et ne peut plus rester seul.

 

La-Demora---Roxana-Blanco.gif

 

Roxana Blanco

 

María tente de concilier vaille que vaille ses rôles de soutien de famille, d'éducatrice et d'aide-soignante. Jusqu'au jour où, à bout de nerfs, comme prise de panique, elle demande à Augustin de l'attendre dans un jardin le temps d'une course... et décide de ne pas venir le rechercher.  

 

María lutte  entre l'amour immense qu'elle porte à son père et la nécessité de commettre cet acte terrible.

 

La détresse d’un adulte face à l’un de ses parents malade est un thème qui a déjà été traité de nombreuses fois au cinéma. On peut citer Good Bye, Lenin ! réalisé par Wolfgang Becker en 2003, film dans lequel Daniel Brühl reconstruisait une RDA fictive pour éviter un choc brutal à sa mère sortie du coma après la chute du mur de Berlin, mais aussi l'excellent et récent Quelques heures de printemps de Stéphane Brizé, dans lequel Vincent Lindon assistait sa mère condamnée par une maladie.
 
La-Demora.gifLe scénario de La Demora, est écrit par la femme du réalisateur, Laura Santullo.

Elle avait également participé en 2007 à l'écriture du scénario du premier film de Rodrigo Plá, La Zona, propriété privée. Laura Santullo avait écrit deux monologues intercalés : l'un correspondait au monologue intérieur du père, l'autre à celui de la fille. Par rapport au film, cela donne un tout autre éclairage sur l'histoire. Ainsi, on voit que le père comprend ce que fait sa fille quand elle le laisse sur la place, et qu'il l'excuse : il dit que c'est un moment de folie, quelque chose qui peut arriver à tout le monde. Il excuse sa fille en quelque sorte. Laura Santullo reconnait : "Toutes les personnes ont leur raison de faire ce qu'elles font. Et il est très difficile, en dernière instance, de les juger. C'est en lisant un article qui donnait des chiffres impressionnants sur les cas d'abandon de personnes âgées que j'ai eu l'idée d'écrire cette histoire. Je m'étais alors demandé comment on pouvait arriver à de telles circonstances. Par ailleurs, en tant que créateurs, nous avons toujours refusé de juger nos personnages dans nos films. Les personnages qui se trompent sont extrêmement intéressants, surtout quand leur décision revêt une dimension morale."

 

Et de rajouter :  "Le film dresse le portrait d'une femme pauvre mais qui sait effectivement rester digne. C'est une mère qui lave les tabliers des enfants pour aller à l'école. Elle les lave et elle les repasse. Ils peuvent être déchirés mais pas sales. C'est une chose que de ne pas avoir les moyens, c'en est une autre que de ne pas se battre et de ne pas aller de l'avant. C'est une femme seule, qui travaille, qui s'occupe de ses enfants et de son père malade et qui fait tout pour s'en sortir. María est une battante qui, à un moment donné, s'effondre. Ce qui se passe à ce moment- là n'a pas été planifié. María n'avait pas décidé à l'avance de faire cela à son père. Il s'agit d'un " accident émotionnel ", d'un moment où quelque chose soudain se rompt en elle." 

 

Pour l'adaptation au cinéma, le réalisateur a choisi d'être plus elliptique et mystérieux, de laisser le spectateur se faire sa propre idée. Les acteurs avaient toutes ces informations, et ils ont pu les suggérer dans leur jeu. Rodrigo Plá démontre la promiscuité aliénante à laquelle sont condamnés les pauvres face à la logique comptable des services sociaux, qui expliquent à María que peu, c'est encore trop : les maisons de retraites publiques sont réservées aux personnes âgées sans la moindre ressource... Le jeune cinéaste uruguayen n'appuie pas sa réalisation sur les conflits entre tous ses personnages ni sur le pathos qui pourrait en découler. Il ne juge personne. Il y a un plan qui nous dit que ce n'est pas seulement la faute de María mais aussi celle des institutions.

 

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Carlos Vallarino et Roxana Blanco

 

C'est un plan où on la voit avec son père lorsqu'ils vont demander une place dans un centre d'hébergement et qu'un employé de dos les sépare l'un de l'autre dans le cadre. "L'employé ne pouvait pas avoir de visage. C'est un mur, c'est l'institution qui dit non. Ce qui nous intéressait, c'était de voir ce qui arrivait au père et à la fille. Pas à ceux qui les entourent. C'est pourquoi tous les personnages secondaires apparaissent de dos, se voient partiellement, sont flous ou hors champ. Il était donc évident que l'homme, dans cette scène, allait rester de dos. Il ne pouvait pas en être autrement" avoue-t-il.


La description, réaliste ne sombre jamis dans le sordide, du quotidien de la principale protagoniste, et pas davantage dans ses frustrations, ce qui permet de comprendre son geste.

 

La-Demora-copie-1.gifRodrigo Plá s'est intéressé au dilemme moral. "Nous recherchons toujours des personnages qui se situent au centre. Ceux qui sont aux extrémités, quand ils prennent des décisions, n'ont pas de choix à faire. C'est beaucoup mieux d'avoir des personnages qui peuvent choisir, qui sont confrontés à une alternative, qui se demandent s'ils doivent aller à gauche ou à droite. Le personnage de María n'est pas le plus pauvre de tous. C'est une personne très digne. La décision d'abandonner son père se révèle d'autant plus dramatique que María possède d'autres alternatives, d'autres recours. Et cependant, elle explose.."

 
Il existait, sur le tournage de La Demora, une étroite collaboration entre Rodrigo Plá et Carlos Vallarino. Le réalisateur a donné une grande liberté à l'acteur, non professionnel, pour le laisser s'approprier son personnage de la meilleure manière possible, tout en optant pour des choix de tournage non conventionnels : "C’était la première fois que nous tournions de manière chronologique. Carlos Vallarino n’est pas un acteur professionnel. C’était donc important, pour le mettre à l’aise, de le faire entrer petit à petit dans le personnage. Il arrivait parfois qu’il ait du mal à dire certains dialogues et soit nous improvisions soit je l’envoyais chez lui écrire ses propres dialogues que nous corrigions après ensemble. On ne peut pas demander à un acteur de parvenir tout de suite à une émotion finale. J'essaie de comprendre son mode de pensée et de l'aider à trouver cette émotion. On a aussi pu faire des répétitions sur les lieux mêmes du tournage. Les acteurs ont ainsi pu s'approprier l'espace et l'espace s'est adapté à leurs requêtes. Si une table était trop haute, on en trouvait une plus petite. Du coup, les acteurs étaient d'une désinvolture impressionnante par rapport aux dialogues et aux mouvements. Ils les avaient complètement intégrés et pouvaient se concentrer sur autre niveau.", explique  Rodrigo Plá.

La Demora a été sélectionné pour représenter l’Uruguay à la Cérémonie des Oscars de 2013, dans la catégorie Meilleur Film en langue étrangère.

 

 

Sources :

http://www.cinemovies.fr

http://en.unifrance.org

http://www.telerama.fr

http://www.lejdd.fr

http://www.lepoint.fr - Propos recueillis par Florence Colombani

http://www.imdb.com

http://www.allocine.fr

18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 00:01

 

Festival des créations télévisuelles. Pour en savoir plus ... Cliquez ICI !

 

Luchon 2013 !

 

Cette année, Luchon fêtera le 15ème Festival des créations télévisuelles  

 

15eme-Festival-de-Luchon-2.jpg

 

"Ce festival a gagné en liberté, en indépendance et en renommée", constate Serge Moati. Il a pris une dimension de territoire : c’est le festival d’une région, de Luchon, du Comminges et de Midi-Pyrénées.

 

Serge Moati, le Président du Festival, a annoncé le nom de la
Présidente du Jury. Macha Méril

 

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Crédit photo - Michel Viala pour la Dépêche du Midi.

 

Pour découvrir l'ensemble du Jury et du Comité de sélection, Cliquez ici

 

Comédienne et écrivaine de talent, Macha Méril est aussi une très belle présence, une voix, une personnalité, une grande intelligence. Les plus grands noms du cinéma lui ont fait confiance. Dans un certain désordre, et d'une façon non exhaustive : Éric Rohmer, Roger Vadim, Gérard Oury,  Michel Deville,  Jean-Luc Godard, Luis Buñuel, Maurice Pialat, Jean Yanne, Rainer Werner Fassbinder, Claude Lelouch, Bertrand Blier, Agnès Varda, James Ivory.

 

Avec plus de vingt tournages pour la télévision Macha Méril, a tourné avec entre autres des réalisatrices comme, Caroline Huppert, Marion Sarraut, Élisabeth Rappeneau. Mais également, Christophe Barbier, Denis Malleval, Jean-Pierre Vergne.

 

 

Pour visiter le site de Macha Méril ... Cliquez ICI !

 

Macha-Meril-et-Serge-Moati.jpg

 

Macha Méril et Serge Moati

 

 

Le festival de Luchon sous les protections

d'Henri Denard et de Claude Chabrol.

 

Pour en savoir plus ... Cliquez ICI !

 

Grande chance de pouvoir être accrédité au Festival de Luchon, qui fêtait cette année ses 15 ans d'existence. Différent de tous les autres, la convivialité est le premier mot qui me vient en tête pour définir l'ambiance générale qui se dégage pendant tout le déroulement des projections.

 

Le Festival bénéficie d'une organisation sans faille. Les festivaliers ou l'ensemble des participants sont accueillis et guidés par quelques 150 bénévoles toujours efficaces et souriants.

 

En bref, que du plaisir dans le magnifique écrin de la bien nommée Reine des Pyrénées. Luchon.

 

Les projections, d'une grande diversité et d'une qualité certaine ne manqueront pas d'embellir les soirées des téléspectateurs fidèles au petit écran.

 

Au hasard des projections et de mes rencontres …

 

Un moment privilégié en compagnie de Danièle Lebrun, entre autres.

 

Danièle Lebrun Danièle Lebrun

Crédit photo - Michel Viala pour la Dépêche du Midi.

 

À vous donner le tournis quand elle fait partager avec simplicité, gentillesse et humour, sa carrière théâtrale, commencée en 1954. Sans qu'elle en fasse référence, je note que ses collaborations dans des pièces signées des plus grands noms lui ont toujours valu l'enthousiasme du public, dont je suis, et des critiques élogieuses.

 

Dans le théâtre privé, la Comédie Française, le cinéma et la télévision, cette grande dame de la scène est une femme bien ancrée dans son époque.

 

Danièle Lebrun  était présente à Luchon pour Les vieux calibres.

Réalisé par Marcel Bluwal et Serge de Closets pour France 3

avec également  Michel Aumont, Roger Dumas, Jean-Luc Bideau et Catherine Jacob. 

 

Synopsis :

 

Les Eglantines, une maison de retraite menée de main de fer par Madame Le Bihan (Catherine Jacob). Parmi les pensionnaires, Emilienne (Danielle Lebrun), est une dame toujours souriante, joueuse et malicieuse. Irénée (Michel Aumont), un forcené syndicaliste, qui doit le confort de sa paisible retraite à un héritage inattendu. Titi (Jean-Luc Bideau), ancien producteur, reste un ironiste perpétuel. Quant à André (Roger Dumas), surnommé "Double Infarctus" il tient à rester bien vivant ! Ces quatre amis veulent rester dans l'action, dans la vie. Ils vont transgresser les règles pour retrouver les émois de leur jeunesse passée, en tentant de cambrioler la caisse de leur maison de retraite. Venu dans leur maison de retraite pour récupérer les voix des seniors, le ministre des affaires sociales va se voir confronté à un échange verbal avec Emilienne qui saura rendre sa visite,  très inattendue et agitée.

Les vieux calibres

 

Découvrez l'interview accordé par Danièle Lebrun

à La Dépêche du Midi en cliquant ICI !

 

 coeur (1)coeur (1)coeur (1) Le métis de Dieu Une magnifique production d'Arte 

Réalisé par d’Ilan Duran-Cohen.

 

Ma plus belle découverte de toutes les projections auxquelles j'ai pu assister.

 

Le Jury lui attribue la récompense suprême, à savoir le Pyrénées d’Or de la Meilleure Fiction Unitaire. Un prix largement mérité et qui trouvera, je le souhaite, un écho favorable auprès des téléspectateurs lors de la diffusion le 29 mars prochain

 

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Aurélien Recoing et Laurent Lucas

 

Synopsis :

 

Ce téléfilm raconte l'exceptionnel destin de Jean Marie Lustiger, le juif qui devint cardinal.

 

À 14 ans, en pleine Occupation, il se convertit au catholicisme contre l’avis de ses parents. Il perd sa mère en déportation et se déchire avec son père, qui n’accepte pas son choix. Devenu curé, il se hisse soudain au sommet de la hiérarchie ecclésiastique grâce à Jean Paul II, avec lequel il se lie d’amitié. Mais en 1985, un couvent de carmélites polonaises s’installe dans les murs maudits d’Auschwitz, là où Giselle Lustiger a été gazée. L’événement déclenche la plus grave crise entre juifs et chrétiens depuis la Seconde Guerre mondiale. Et c’est à ce prince de l’Eglise pas comme les autres qu’il revient de trouver une issue au conflit qui le bouleverse intimement.

 

Le rôle titre est interprété par Laurent Lucas, magnifique et touchant. D'autres moments plus ardents aussi, quand il se retrouve en prise avec les tourments de sa vie et le rejet des siens. Les dialogues d'Ilan Duran-Cohen et Chantal de Rudder offrent des moments d'intense émotion. Les scènes entre Henry Guybet et Laurent Lucas sont tout simplement déchirantes. À leurs côtés les excellents Aurélien Recoing, Pascal Gregory, et Audrey Dana apportent tout leur talent et participent grandement à la réussite du film.

 

 

Pour lire l'article concernant Le Métis de Dieu ... Cliquez ICI !

 

 

Toujours et encore dans ce festival, je retiens aussi la belle et remarquée présence de Marina Vlady dans

 

3 Femmes en colère

réalisé par Christian Faure, pour France 2.

Également au casting Florence Pernel, Bruno Todeschini, Lucile Krier,

Jacques Ciron et Claire Bouanich.

Le scénario est inspiré du roman de Benoîte Groult La touche étoile.

 

3-Femmes-en-colere---Lucile-Krier-et-Marina-Vlady.gifNagui, animateur de divertissements et de jeux, a présenté sa nouvelle casquette de producteur de fictions, avec Trois femmes en colère. Il était présent aux côtés des principaux protagonistes du film lors de la présentation du 14 février 2013 pour la plus grande joie de ses admiratrices. Le film a reçu un accueil très chaleureux de la part des spectateurs présents dans la salle à la fin de la projection.

 

Synopsis :

 

Alice Trajan (Marina Vlady) fait un constat pour le moins troublant dans l'esprit de cette féministe engagée de 78 ans: les jeunes filles d'aujourd'hui négligent les combats pour lesquels leurs homologues se sont battues autrefois pour devenir une génération dégénérescente. A l'occasion des 50 ans de son journal, elle décide de coucher sur papier les valeurs féminines qu'elles souhaiteraient ne pas voir disparaître.

 

 

 

"On est vieux dans le regard des autres bien avant de l’être dans le sien"

Benoîte Groult - La Touche étoile.

 

 

Pour France 2, Edwin Baily aborde le pénible et douloureux thème de la pédophilie, avec Le silence des églises. L'interprétation de Robinson Stévenin et Robin Renucci est sobre et émouvante. Un sujet tabou, qui a laissé les spectateurs présents au moment de la diffusion, dans un état d'interrogation extrême, comme l'atteste le débat qui a suivi la projection.

 

Stéphane Moucha, qui signe ici la partition musicale, particulièrement réussie et bien adaptée au sujet, a reçu le Prix de la Meilleure Musique Originale. Thierry Debroux reçoit le Prix du Meilleur Scénario (ex aequo) avec les scénaristes de La dernière campagne.

 

Synopsis :

 

A l'âge de 12 ans, Gabriel (Robinson Stévenin) est impliqué, malgré lui, dans une relation avec le père Vincey (Robin Renucci), directeur de l'école catholique qu'il fréquente. Quinze ans plus tard, Gabriel, toujours rongé par ce mal, s'installe près de cette même école, une arme à la main.

 

Robin Renucci et Robinson Stévenin  Le-silence-des-eglises---Robin-Renucci-et-Robinson-Steven.jpg

 

 

La dernière campagne de Bernard Stora, prochainement diffusée sur France 2 est une fable politique scénarisée par Bernard Stora, Sonia Moyersoen en collaboration avec Françoise Fressoz et Pascale Robert-Diard. Avec dans les rôles principaux Bernard Le Coq, Patrick Braoudé, Martine Chevallier, Thierry Fremont et Anne Loiret.

 

Synopsis :

 

15 décembre 2011. Devant un parterre ébahi, la sanction tombe : Jacques Chirac (Bernard Le Coq) est condamné par le tribunal correctionnel de Paris à deux ans de prison avec sursis. Jamais, dans l’histoire de la République, un ancien président n’avait subi un tel affront. Le soir même, le bureau de Jacques Chirac publie un communiqué. Le vieil homme renonce à faire appel. Il n’a plus la force de combattre. Mis hors jeu par l’âge et la maladie, Jacques Chirac va-t-il se laisser engloutir par le temps qui passe ? Non, car il existe une parenthèse enchantée : le sommeil, porteur de rêve, qui efface l’âge, ranime le désir, ressuscite l’avenir.
 Convoquant le rêve, le grand fauve politique va s’inviter dans la campagne présidentielle. Tissant patiemment les fils de la réalité pour en faire la toile de ses rêves, Jacques Chirac s’immisce dans la joute qui oppose Nicolas Sarkozy (Thierry Fremont) et François Hollande (Patrick Braoudé). Chacun des deux a une certaine idée de la France. Laquelle va finalement s’imposer ?

 

L'excellente Martine Chevallier campe une Bernadette Chirac, "plus vraie que nature"

 

Pendant toute la durée du festival, une large couverture médiatique, allant de la presse télévisuelle aux plus grands quotidiens, a assuré à ses lecteurs les actualités, ou les chiffres du jour avec précision et un intérêt certain pour tous.

 

Festival de Luchon. Le ciné d'Alain La Dépêche

 

Les films et séries télé de demain sont au Festival de Luchon

 

Pour en savoir davantage ... Cliquez ICI !

 

 

Palmarès complet :

 

Prix attribués par le Jury :

 

Pyrénées d’Or de la Meilleure Série ou Mini Série (ex aequo) :

 

- Les petits meurtres d’Agatha Christie pour France 2

- Lazy Company pour OCSMax

 

Pyrénées d’Or de la Meilleure Fiction Unitaire :

 

- Le métis de dieu d’Ilan Duran-Cohen pour Arte

 

Prix Spécial du Jury :

 

- Kanak, l’histoire oubliée de Stéphane Kappes

 

Pyrénées d’Or du Meilleur Programme Court TV :

 

- Dans la bouche de Romain Gicquel et Julien Blanche

 

Prix de la Meilleure Interprétation Féminine :

 

- Aïssa Maïga pour Mortel été

 

Prix de la Meilleure Interprétation Masculine :

 

- Didier Bourdon pour 15 jours ailleurs

 

Prix du Meilleur Espoir Féminin :

 

- Judith Chemla pour  15 jours ailleurs

 

Prix du Meilleur Espoir Masculin :

 

- Yaël Mayat pour Kanak, l’histoire oubliée  de Stéphane Kappes

 

Prix du Meilleur Réalisateur :

 

- Sébastien Grall pour  Surveillance 

 

Prix du Meilleur Scénario (ex aequo) :

 

- Bernard Stora et Sonia Moyersoen,

avec la collaboration de Françoise Fressoz et de Pascale Robert-Diard

pour La dernière campagne

 

- Thierry Debroux pour Le Silence des églises

 

Prix de la Meilleure Musique Originale :

 

- Stéphane Moucha pour Le silence des églises 

 

Prix de la Meilleure Photographie :

 

- Laurent Brunet pour Chambre Noire 

 

Prix attribués par le Public :

 

- Série : Nicolas Le Floch sur France 2

- Film unitaire : Le silence des églises d’Edwin Baily

- Programme court : Dans la bouche de Romain Gicquel et Julien Blanche

 

Prix de la Meilleure Fiction Espagnole :

 

- Concepción Arenal : la visitadora de cárceles de Laura Maña

 

Prix de la Meilleure WeBFiction :

 

- Saut de l’ange de Jimmy Conchou et Romain Brugerolle

 

Prix du Tremplin à la Création :

 

- Chichis, glaces, beignets de Marjolaine De Lecluse

 


 

13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 00:00


Date de sortie 13 février 2013

 

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Réalisé par Antonio Méndez Esparza


Avec Teresa Ramírez Aguirre, Pedro De los Santos Juárez,

Lorena Guadalupe Pantaleón, Heidi Laura Solano Espinoza,

Ángel Joseph De Los Santos Leyva, Juan De los Santos Vázquez


Titre original Aquí y allá


Genre Drame

 

Entre autres récompenses,  Aquí Y Allá

remporte le Grand Prix de la Semaine de La Critique de Cannes 2012

 

Un nombre incalculable de films, fictions et documentaires confondus, ont pris pour sujets les wetbacks, ces Mexicains qui traversent à la nage le Rio Grande pour travailler aux États-Unis.

 

Peu, en revanche, ont suivi le voyage du retour – à l’exception de Romàntico, bouleversant documentaire de 2005 signé par l’Américain Mark Becker.

 

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Synopsis

 

Pedro (Pedro De los Santos Juárez) est un homme jeune, mais il a déjà vécu plusieurs vies.

 

Au Mexique, il a fondé une famille. À New York, il a connu le quotidien misérable des les immigrés clandestins. À son retour au pays, après des années d’absence, sa vie va-t-elle s’éclairer ? 

 

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Il veut reconstruire un foyer que son absence, via l’envoi de mandats, a permis de mettre à l’abri de la misère, mais au sein duquel il est devenu un étranger. Sa femme, Teresa,  toujours aussi souriante, ne parvient pas tout à fait à se débarrasser de la solitude qui fut son quotidien.

 

Lorsque Pedro revient avec le synthétiseur de ses rêves, ses chansons d'amour font rire ses deux filles, Lorena et Heidi,  déjà trop grandes. Deux ou trois ans d'absence, et c'est déjà l'adolescenceet ses filles ne l’ont pas attendu pour grandir tout et sont devenues plus distantes.

 

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Avec des trésors de patience et d’affection, Pedro parvient, peu à peu, à apprivoiser ce petit monde et à entamer une vie décente grâce à l’argent de son exil. Il s’autorise même un luxe microscopique, inconcevable auparavant : monter un petit orchestre de bal. La création du petit orchestre est un petit miracle fragile qui donne quelques moments heureux, avec ces romances qui rapprochent les cœurs, même si les filles se méfient, car elles savent bien, dès la première ébauche d'une vague histoire d'amour, que le joli garçon qui les courtise voudra/devra un jour partir là-bas, pour tenter une vie meilleure et personne ne peut leur prédire s'il reviendra…

 

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Cette année, les villageois s'attendent à une récolte abondante.


Les opportunités de travail sont rares et la frontière entre ici et là-bas ne cesse d’occuper l’esprit et le quotidien de Pedro et de ceux qui l’entourent.


Aquí y Allá porte sur le bonheur de vivre parmi les siens, la perte et les souvenirs de ceux que nous laissons derrière nous.


Même si Aquí y Allás est une fiction, l'empreinte du documentaire y est très présente. Tous les acteurs du film sont non-professionnels et interprètent des personnages qui portent le même nom qu'eux. Antonio Méndez Esparza s'est documenté auprès d'eux, s'inspirant de la manière dont ils vivaient pour écrire son scénario.


Le titre du film renvoie à la relation entre le Mexique et les États-Unis : "L'ici, c'est le Mexique et là-bas, c'est ce qu'il y a après la frontière. Dans le film, il y a différents éléments qui renvoient aux États-Unis, comme le poster dans la chambre d'un des personnages avec un slogan en anglais, ou le fait qu'ils aiment le Coca-Cola", explique Antonio Méndez Esparza.


Aquí y Allá - Pedro De los Santos JuárezLe comédien qui interprète le personnage principal de Aquí y Allá  représente le point de départ du film. Mais c'est aussi l'une des personnes qui a permis au film d'exister : "Pedro De los Santos Juárez a été ma plus grande influence pendant le tournage. Il est le premier rôle du film mais son importance est encore plus grande : c'est lui qui a installé la confiance entre notre équipe et les gens du village où l'histoire se déroule", explique le réalisateur Antonio Méndez Esparza. Cette relation ne s'est pas construite au moment du tournage, mais cinq ans auparavant, lors de la rencontre entre le cinéaste et Pedro, qui travaillait alors dans un supermarché.


Pedro De los Santos Juárez ne fait pas qu'interpréter le rôle principal du film, puisqu'il signe avec son groupe, Copa Kings, la musique qui rythme Aquí y Allá.

 

Pour Antonio Méndez Esparza, l’enjeu de ce premier long métrage tient dans la combinaison de deux exigences. En premier lieu, un travail documentaire mené pendant plusieurs années sur des habitants du sud du Mexique, avec lequel il a nourri le film. À intervalles réguliers, il fait intervenir des personnages dont on n’a aucun mal à croire qu’ils ne jouent aucun rôle autre que le leur. L’inconsolable femme qui a perdu son fils, mort en exil, la vieille dame qui prépare ses obsèques comme on fait la liste des commissions, les jeunes du village qui, à l’âge où on tombe amoureux, se méfient de leurs sentiments parce qu’ils savent qu’eux aussi rejoindront ce "là-bas", sans savoir quand et s’ils en reviendront.

 

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Comment filmer un personnage dans un espace devenu inhabitable ? Par une succession de plans fixes qui isolent Pedro. Ici, dans la chambre jonchée de peluches de ses filles. Là, dans un hall d’hôpital. Aqui y alla a été tourné dans une région très montagneuse, difficile d’accès, au sein d’une communauté rurale qui ne vit que grâce aux subsides qu’envoient ceux qui ont réussi à quitter le pays. On est bien loin de la guerre des cartels et des massacres relayés par les médias. Pour autant, c’est un portrait ravageur du Mexique que trace ici le réalisateur Antonio Méndez Esparza.

 

L’autre contrainte que le film s’est imposée repose sur sa part de fiction qui, à petites touches impressionnistes, évoque la fragilité extrême de la notion de quiétude. Chaque imprévu, chaque trébuchement, est susceptible de faire voler en éclats cette illusion d’un bonheur aussi dérisoire que chèrement acquis. Comme la naissance d’un enfant prématuré qui replonge la petite famille dans d’inextricables ennuis d’argent ou comme cet orchestre du dimanche que ses membres - ouvriers, paysans ou maçons - doivent abandonner pour ne pas sacrifier une heure de leur exorbitant temps de travail.

 

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Aquí y Allá est un petit film indépendant sans grand budget. Les producteurs ont donc fait une demande d'aide financière via internet et le site Kickstarter.

 

Cette somme n'était pas destinée à finir le film, mais à faire venir les membres de l'équipe du film et leurs familles du Mexique au Festival de Cannes.

 

L'opération a d'ailleurs bien fonctionné, puisqu'ils ont reçu la somme dont ils avaient besoin.

 


 

 

 

Sources :

http://salles.cinemas-utopia.fr

http://www.aquiyallafilm.com

http://www.cine-cameo.com

http://next.liberation.fr - Bruno Icher

http://www.rfi.fr -  Elisabeth Lequeret

http://www.cinemovies.fr

http://www.allocine.fr

 

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