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22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 00:00

 

Date de reprise 19 décembre 2012

 

Le-festin-de-Babette---Affiche.jpg


Réalisé par Gabriel Axel


Avec Stéphane Audran, Bodil Kjer, Birgitte Federspiel

Jarl Kulle, Gudmar Wivesson , Jean-Philippe Lafont, Ghita Nørby,

Erik Petersen, Ebbe Rode, Gert Bastian, Bibi Andersson,
Hanne Stensgaard, Vibeke Hastrup, Lisbeth Movin

 

Titre original Babettes Gaestebud

 
Genre Drame


Production Danoise


Date de sortie 1987


Le film est tiré de l’œuvre Le dîner de Babette écrite par Karen Blixen.  

 

Karen Blixen, qui se sent en exil dans son pays après son retour d'Afrique, s'identifie à Babette et se livre à une charge féroce contre les sectes luthériennes qu'elle connaît bien. L'implication autobiographie est suffisamment forte pour qu'elle se sente obligé de transposer l'action en Norvège.

 
Avec Le Festin de Babette, Gabriel Axel reçut

l'Oscar du meilleur film étranger en 1988

et rencontra un succès international.

 

Le consultant danois aurait affirmé au réalisateur "Gabriel, y'a pas un quart d'heure de film dans ce scénario !" ou "Comment peux-tu être assez naïf, Gabriel, pour croire que les spectateurs vont venir voir des vieilles filles qui chantent des cantiques du XVIe siècle ? Ça ne marchera jamais !"

 

Le Festin de Babette 3.Les-Festin-de-Babette-4.jpg

 
Après l'Oscar, Gabriel Axel est invité dans le monde entier. Partout, on lui sert le caviar et les cailles en sarcophage aux truffes. Il a été décoré officier de la Légion d'honneur pour sa promotion de la gastronomie française à travers le monde.

 
Dès la première image, la magie du Festin de Babette, simple et beau, au propos savoureux, fonctionne grâce à d’excellents comédiens, dont Stéphane Audran, éblouissante.

 

Synopsis

 

Un pasteur autoritaire et possessif (Pouel Kern) vivait avec ses deux jeunes et jolies filles, Filippa (Hanne Stensgaard) et Martine (Vibeke Hastrup). Tous les garçons du village se pressaient à l'église pour les voir. Mais chaque demande en mariage était repoussée par le pasteur, fier de la petite secte dont il était le chef et comptant sur ses deux filles pour l'aider : "Dans ma vocation, mes deux filles sont ma main gauche et ma main droite".

 

Le-festin-de-Babette.jpg

 

Hanne Steensgaard, Pouel Kern et Vibeke Hastrup

 

Une des deux entretient un lien affectif avec un officier français, Lorenz Lowenhielm (Gudmar Wivesson), jeune lieutenant joueur et indiscipliné exilé par sa famille chez sa vieille tante à Norre Vossborg. Celle-ci adepte des sermons du pasteur, introduisit son neveu dans ce cercle après qu'il fut tombé amoureux de Martine. Celle-ci resta pourtant fidèle à son père et le jeune lieutenant se promit de devenir général pour l'oublier. Sa vie lui semble un échec lamentable. De retour parmi les officiers français, on lui demande pourquoi il est désespéré. Il répond qu’il veut oublier le passé et qu’il n’y a que sa carrière qui compte maintenant.

 

Le festin de Babette - Vibeke Hastrup et Gudmar Wivesson  

 

Vibeke Hastrup et Gudmar Wivesson

   

Sur ce, arrive un chanteur célèbre du théâtre Royal de Paris, Achille Papin (Jean-Philippe Lafont). Il est mélancolique et voit la fin de sa carrière. Il se voit vieux. Il dit aimer le silence et se promener sur les plages de Jutland. Achille Papin, ténor français en tournée en Suède se rendit dans le Jütland et fut sauvé de la neurasthénie par la voix de Filippa. L'ayant entendue à l'église, il comprit son immense talent et demanda à son père de pouvoir lui donner des cours de chant. Il était sûr de l'aimer et certain de son talent mais il a été demandé au pasteur de lui signifier la fin des cours.


 Le festin de Babette - Hanne Steensgaard et Jean-Philippe L

 

Hanne Steensgaard et Jean-Philippe Lafont

 

Bien des années plus tard, après la mort du pasteur, les rares fidèles qui honoraient encore un peu sa mémoire ne se réunissaient plus que pour se chamailler.

 
Dix-sept ans plus tard, en septembre 1871, par un temps d’orage, d’éclairs et de pluie torrentielle, une femme étrangère arrive à Frederickshavn, totalement épuisée.

 

Stephane Audran Le-festin-de-Babette---Stephane-Audran-3.jpg

 

Babette Hersant (Stephane Audran), chef cuisinière renommée dans un grand restaurant parisien, le Café anglais, fuit la répression de la Commune de Paris en 1871.

 

C'est elle qui débarque sur la côte danoise. Dans un petit village du Jutland.

 

Babette frappe à la porte de Filippa (Bodil Kjer) et Martine (Birgitte Federspiel), les deux jeunes filles du pasteur sont maitenant deux vieilles demoiselles. Elles ont sacrifié leurs amours pour se consacrer à la petite communauté luthérienne anciennement dirigée par leur père. Babette apporte une lettre de recommandation. Elle désire demeurer ici. Les deux soeurs accueillent Babette en lui offrant du café. Elle dit avoir tout perdu et se trouve complètement déroutée.


Elle s’intègre dans cette petite communauté fermée sur elle-même.

 

Le-festin-de-Babette---Stephane-Audran.jpg

 

Quelques maisons austères au toit de chaume. Ruelles de terre battue. La mer est à un pas des maisons. Le terrain, tout en vallons, semble desséché et terne. C’est la vie rustique et rude du bord de la mer : traite de quelques vaches, chauffage au bois, pas d’électricité ni d’eau courante. Les intérieurs sont sobres, sombres et pauvres. Beaucoup de pluie et d’orage.

 

Au service des filles du pasteur, Babette apprête du poisson, apprend à faire du pain rustique mêlé à de la bière du terroir formant une espèce de soupe. Elle est économe et les deux sœurs s’aperçoivent qu’elles ont plus d’argent qu’avant. Babette est une fine négociatrice avec les marchands de poissons et de pains. Elle trouve toujours l’argument pour faire baisser les prix.

 

Le-festin-de-Babette---Birgitte-Federspiel--Stephane-Audran.jpg.Le-festin-de-Babette---Stephane-Audran-5.jpg


Le seul lien de Babette avec la France étant un billet de loterie qu’elle rejoue tous les ans.

 

Quatorze ans après son arrivée, elle gagne le gros lot 10 000 francs. Avec l'argent, elle se propose d'offrir aux habitants du village "un dîner français" à la place de l'habituel souper suivi d'une tasse de thé pour fêter l'anniversaire de la mort du pasteur. Effrayées par l'abondance de nourriture et de vin, Filippa et Martine n'acceptent qu'avec dégoût ce qui leur parait un excès démoniaque. Elles font promettre aux convives, aussi effrayés qu'elles, qu'ils ne diront rien sur ce qu'ils mangeront ou boiront.

 

Le général Lorenz Lowenhielm (Jarl Kulle), en visite chez sa tante  (Bibi Andersson) et qui s'est invité ne sait rien de ce complot. Il commente avec délectation les plats succulents qui défilent devant eux. Il reconnaît en Babette la chef du restaurant le plus connu de Paris, le Café anglais.

Babette a dépensé tout son argent un dîner pour douze au café anglais coûte dix mille francs. Contrairement à ce que redoutaient Filippa et Martine ainsi que tous les habitants de Frederikshavn, elle restera au Danemark.

 


Le réalisateur Gabriel Axel a mis quatorze longues années avant de convaincre les producteurs pour faire ce film. L’œuvre de Karen Blixen, d'environ 46 pages traitant d'austères dévotes, la forme et le sujet étaient en effet un pari risqué à prendre. Gabriel Axel est resté très proche du texte de Karen Blixen. Il se montre extrêmement fidèle au conte de sa compatriote  et n'effectue que quelques changements pour se concentrer sur la mise en scène de la nourriture, des citations littéraires et en recourant à un casting qui ne doit rien au hasard.

 

De plus, en transformant un conte relativement court en un long-métrage de plus d'une heure trente, il est attentif aux effets d'échos de texte auxquels sont sensibles les lecteurs d'un livre mais que pourraient oublier les spectateurs.

Le-festin-de-Babette-copie-1.jpgCependant, en allongeant la séquence du festin, en insistant sur la mise en scène des plats et sur les notations comiques, en développant au style direct des courtes notations au style indirect libre, Gabriel Axel assagit la charge de Karen Blixen contre les sectes luthériennes. Tant est si bien que le film peut être reçu comme une oeuvre de consensus ou comment la gastronomie serait capable de vaincre les mesquineries de l'existence et les conflits entre les êtres. La réflexion sur l'oeuvre d'art, sur sa réception par des publics divers, l'aspect gothique et symbolique de l'écriture de Karen Blixen, même un peu amoindris, sont néanmoins présents.

 

Gabriel Axel effectue quatre petits changements. Le roman est situé en Norvège, dans la ville de Berlevaag dans le fjord du même nom. Gabriel Axel, probablement pour affirmer l'identité danoise du livre et du conte, le situe au Danemark à Frederikshavn, dans le Jütland. Au début du chapitre quatre, Babette est décrite comme une femme forte, aux cheveux noirs et au visage livide qui se présente par une soirée pluvieuse de juin. Dans le film, c'est une femme rousse arrivant par une nuit pluvieuse de septembre ce qui accentue le fait qu'elle puisse être ressentie comme une sorcière par les deux soeurs. Lors du festin, un pauvre est nourri à la cuisine contrepoint au déploiement de richesses gustatives.

 

Le-festin-de-Babette---Bodil-Kjer-et-Birgitte-Federspiel.jpg

 

Il était une fois deux soeurs... On entre dans Le festin de Babette comme dans un conte. On y rencontre des personnages qui ont les gestes lents et mesurés de ceux qui vivent hors du temps. Le pays d’exil a des couleurs austères : grisaille, chaume mouillé et sévérité luthérienne.

 

Mais les intérieurs et les visages s’éclairent à la lueur des bougies et prennent la patine d’un tableau flamand.

 

Le-festin-de-Babette---Stephane-Audran-4.jpgLe rythme s’accélère avec les préparatifs du repas : un festin comme les dignes et raides villageois n’en ont jamais vu, avec foie gras, cailles et soupe de tortue. Autour de la table, les joues prennent des couleurs, les langues se délient, la vraie nature des personnes se révèle.


La chaleur et les couleurs chatoyantes qui se dégagent de la cuisine de Babette détonnent avec les paysages austères magnifiquement mis en valeur par la lumière du chef opérateur Henning Kristiansen.

 

La symbolique religieuse rencontre ici celle de la chair fraîche : les mets, diablement sophistiqués, ont le goût de toutes les tentations. C'est soupe de tortue contre cantiques, nourritures terrestres contre nourritures spirituelles... Le duel se joue cependant dans la douceur et la subtilité. La nostalgie rassemble les personnages, qui ont tous le regret d'un amour qu'ils ont laissé passer. Dans la communauté priant pour l'éternité, le festin rappelle que les bonheurs éphémères, qui font tant souffrir, peuvent aussi être des miracles.

 

Gabriel Axel met en scène cette histoire avec un fin plaisir.


L'actrice Stéphane Audran, n'ayant que peu de notions de hautes gastronomies, a suivi deux semaines de cours de cuisine intensives, donnés par le célèbre chef, Jan Cocotte-Pedersen. Le chef danois était d'ailleurs présent sur le plateau, afin de diriger au mieux les gestes de l'actrice.

Le menu et les plats servis par le personnage de Babette sont peu décrits dans la nouvelle de Karen Blixen. Il n'y a en effet pas de précisions sur la préparation exacte des plats, ni sur le temps de cuisson. Les aliments ont donc été confiés au chef danois, Jan Cocotte-Pedersen, chef de cuisine du restaurant La Cocotte de Copenhague, qui a eu pour mission de réaliser les recettes avec pour seul indice, les ingrédients. Les recettes élaborées ont été ensuite publiées, et plusieurs plats sont devenus des classiques internationaux.

 

Le festin de Babette - Stephane Audran 2Soupe de tortue géante
Blinis au caviar et à la crème -
Blinis Demidoff
Cailles en sarcophage au foie gras et sauce aux truffes
Salade d’endives aux noix
Fromages
Baba au rhum et salade de fruits glacés
Fruits frais, raisins, figues, ananas...

 

Pour les vins accompagnant les plats :


Xérès amontillado avec la soupe
Champagne Veuve Clicquot 1860, accompagne les blinis
Clos de Vougeot 1845 avec cailles et fromages
Fine Champagne

 

 

 

Toutes les robes du personnage de Babette ont été conçues par Karl Lagerfeld, célèbre couturier et directeur artistique de Chanel.

Hormis Jean-Philippe Lafont qui tient ici un petit rôle, Stéphane Audran est la seule Française d'un casting exclusivement composé d'acteurs danois.

L'actrice principale Stéphane Audran a été repérée par le réalisateur Gabriel Axel, grâce à ses nombreuses interprétations dans les films  de Claude Chabrol.

 

Gabriel Axel oppose le monde nordique protestant au catholicisme français jusque dans le choix de ses acteurs et actrices. La française Stephan Audran, s'oppose aux actrices de Dreyer (Brigitte Federspiel, Lisbeth Movin…) et Bergman (Bibi Andersson, Jarl Kulle…)

 

Stéphane Audran, a appris phonétiquement le danois pour le rôle, ce qui a sans doute contribué au décalage de culture que l’on peut ressentir entre Babette et les habitants du village

 

 

 

 

 

Sources :

http://www.cineclubdecaen.com

http://www.arte.tv

http://television.telerama.fr

http://cinecritiques.free.fr

http://www.allocine.fr

21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 00:00


Date de reprise cinéma : 19 décembre 2012

 
Affiche.jpg 

Réalisé par Marcel Carné

 
Avec  Arletty, Marie Déa, Fernand Ledoux, Alain Cuny,

Pierre Labry, Jean d'Yd, Roger Blin, Gabriel Gabrio,

Marcel Herrand, Jules Berry

 

Avec  aussi ... dans des rôles de pages ...

Alain Resnais, Jean-Pierre Mocky, Jean Carmet, François Chaumette

 

Et Simone Signoret en demoiselle du château


Long-métrage français . Genre : Fantastique, Drame, Romance


 Date de sortie cinéma : 5 décembre 1942

 

Jules-Berry.jpg

 

 

 

 

Alain cuny et ArlettySynopsis :

Satan (Jules Berry) délègue, sous l'apparence de ménestrels, deux de ses suppôts, Dominique (Arletty) et Gilles (Alain Cuny), pour semer malheur et destruction sur Terre en l'an de grâce 1485. Alors que Dominique réussit sa mission en soumettant à son emprise séductrice le baron Hugues (Fernand ledoux) et Renaud (Marcel Herrand), le fiancé de sa fille Anne (Marie Déa), Gilles faillit à sa tâche en succombant amoureusement devant la pureté d'Anne à laquelle il ne devait apporter que tourments. Leur amour déchaîne le courroux de Satan qui intervient en personne pour achever son œuvre de désolation comme il l'entend.

 

 

 

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Fernand Ledoux, Marie Déa et Marcel Herrand

 

Lorsque les restaurateurs se sont attelés aux Visiteurs du soir, ils ont eu la mauvaise surprise de découvrir des éléments en très mauvais état. Le négatif original était si détérioré que certains de ses morceaux abîmés avaient disparu, remplacés par des reproductions. Afin de numériser les images en haute définition, ils durent recourir à une copie tirée au début des années 60, d'une définition correcte, mais sale et écorchée. Six mois de travaux auront été nécessaires à l’élaboration de masters numériques, aptes à servir au tirage de Dvd et à la création d’un nouveau négatif image, permettant une ressortie en salles.

 

Arletty-et-Alain-Cuny.jpg

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Arletty et Alain Cuny

 
Bien qu'il n'ait pas eu les problèmes d'un cinéaste comme Clouzot, on a pu, à la Libération, reprocher à Marcel Carné d'avoir travaillé sous l'Occupation avec des studios tenus par des allemands.

 

Le film Les visiteurs du soir est pourtant un hommage à la Résistance.


En effet, Jacques Prévert et Marcel Carné ont placé le contexte du film au Moyen-Age car il était très difficile de traiter de leur époque sans qu'on les oblige à y intégrer des éléments de propagande.

 

Pourtant, le film pourrait bien être en lien beaucoup plus étroit avec l'actualité de l'époque, contrairement à ce que pouvait laisser croire cet apparent refuge dans le passé. Danièle Gasiglia-Laster a bien montré les rapports de ce film avec son temps : la date donnée dès le début du film (1485) nous donne, si on l'inverse, 5 août 41... Quant à la fin du film — le cœur des deux amants changés en statues continuant à battre — il est très éclairant de la mettre en parallèle avec un poème de Prévert écrit plusieurs années plus tôt, La Crosse en l'air (1936) : « où il avait déjà utilisé cette métaphore du cœur que rien ne peut détruire pour évoquer la résistance à Franco. Ce cœur, c'était « le cœur de la révolution », ce cœur écrivait-il, « que rien...personne ne peut empêcher d'abattre ceux qui veulent l'empêcher de battre... de se battre... de battre. »

 

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Jules Berry et Arletty


Marcel Carné a évoqué les conditions difficiles du tournage des Visiteurs du soir : manque d'argent, de temps et contexte troublé de l'Occupation ont ponctué l'aventure. "C’est-à-dire qu’on manquait de tout. Un exemple. J’avais besoin de staff. On le fabrique avec du plâtre et du crin. Le crin étant introuvable, on le remplace par de l’herbe. Résultat : les acteurs emportaient le dallage du décor à leurs semelles. Les costumes de mes personnages exigeaient des velours, des satins. De ces précieuses matières, je parvins à habiller mes principaux acteurs. Les autres durent se contenter de rayonne. Tous participaient à un banquet. Je m’aperçus qu’en approchant ma caméra trop près de la table, la rayonne crevait les yeux. À ce propos, il m’a été reproché d’avoir filmé mon banquet de trop loin. On le trouvait terne. Ceux qui ont parlé et écrit ainsi n’ont certes pas tenu compte des difficultés que j’avais rencontrées en cours de réalisation. Autre incident, consécutif aux restrictions (...) Affamés, mes figurants piquaient tout ce qui les tentait. En déplaçant un jour une miche, je la trouvai légère, légère… La retournant, je constatai que toute la mie avait été retirée. Quant aux fruits, afin qu’on ne les touchât plus, je décidai de les piquer au phénol", raconte-t-il.
 

Arletty


Arletty interprète un suppôt de Satan, un rôle pour le moins énigmatique et ambitieux. Elle raconte : "C’était un rôle qui répondait à ma nature, Jacques l’avait remarqué. Il a eu en outre le génie de m’appeler Dominique, un prénom à double face. Je devais aussi jouer dans un film un autre rôle équivoque, celui du chevalier d’Éon. Raimu devait être mon précepteur. Mais c’était la guerre et c’était la Continental, société de production allemande qui se chargeait de financer le film. Raimu avait déjà joué chez eux "Les Inconnus dans la maison". Moi, je ne voulais pas."
 
Dans le film, Marcel Carné a rassemblé plusieurs personnages nains, mais la cohabitation avec eux n'a pas été évidente. L'un d'entre eux s'est facturé une jambe sur le tournage, le réalisateur se souvient : "De cet accident, résulta une panique parmi mes nains. Ils prirent la fuite. Je dus partir à la recherche d’autres. Tous ceux qu’on me proposait étaient ou trop grands ou trop petits ou trop gros. Ils devaient aussi savoir chanter. Enfin, je parvins à en rassembler un choix. Je leur distribuai des cagoules, car on ne devait pas voir leur visage. Un jour, en dirigeant les chœurs, je m’aperçus qu’un des choristes chantait faux. Je lui demandai de simplement mimer les paroles. Il ne voulut rien entendre. Vexé, il continua de chanter… Mes nains m’ont causé bien des soucis. Ils étaient d’une incroyable susceptibilité. Pour un rien, ils en venaient aux mains. Parmi eux, un Arménien et un Turc se flanquaient régulièrement des raclées…"
 
Jules Berry, qui interprète le diable dans le film, était réputé pour ne jamais apprendre son texte. Avec surprise, pour Les Visiteurs du soir, il s'était préparé un mois à l'avance, ce qui ne l'a pas empêché d'oublier son texte le jour du tournage !

Marcel Carné rapporte : "Lui qui n’apprenait jamais son texte sut le sien un mois d’avance. Ce fut un sujet d’étonnement pour Prévert et moi. Seulement, à la minute du tournage, il avait tout oublié ! Et je dus m’y reprendre à vingt fois pour qu’il retrouvât son texte… "

 

Jules-Berry-copie-1.jpg

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Jules Berry

 
Simone Signoret a assisté et participé à l'aventure des Visiteurs du soir en tant que... figurante ! Peu connue à l'époque, elle garde un souvenir impérissable de sa rencontre avec Marcel Carné : " Pendant trois mois, j’ai été l’une des rares survivantes parmi tous ces figurants. Parce que Carné virait du monde après chaque décor : il nous mettait tous en rang, il passait devant nous comme un colonel et disait : « vous, fini », « vous, fini ». Moi, il me gardait. nous n’avons été que trois à faire tout le film : Arsénio Fregnac, Madeleine Rousset et moi. Carné nous a gardés parce qu’il nous trouvait gentils et qu’on le faisait rigoler. Pendant les extérieurs, même lorsque je ne tournais pas, je me mettais dans un coin et je regardais. Pour la première fois, je côtoyais des stars! Je n’en perdais pas une!… ", confia-t-elle.
 
André Bazin, le célèbre critique, fondateur des Cahiers du cinéma

et mentor de François Truffaut, a vu dans Les Visiteurs du soir le film idéal pour expliquer sa théorie du cinéma. En effet, s'inspirant d'écrits sur d'autres arts (littéraires ou picturaux notamment), il pensait pouvoir clairement juger les films selon des critères objectifs. Ainsi, en 1942, le film de Carné eut beaucoup moins de succès que Le Voile bleu de Jean Stelli, record des recettes cette année-là, et que Bazin jugeait bien inférieur. Bien que reconnaissant des défauts aux Visiteurs du soir, le critique clama qu'il fallait soutenir ce film aveuglément car comme il le dit, il : " surgit dans la morne production 1941-1942 comme un évènement révolutionnaire. ".
 

Alain-Cuny-et-Marie-Dea.jpg

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Alain Cuny et Marié Déa

 

 

 

 

 

Sources :

http://www.allocine.fr

http://fr.wikipedia.org

http://www.cinereves.com

20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 15:00

 

8-femmes---ffiche.gif

 

Réalisé par François Ozon


Avec Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Emmanuelle Béart,

Fanny Ardant, Danielle Darrieux, Virginie Ledoyen,

Ludivine Sagnier et Firmine Richard

 
Genre Policier , Comédie


Production Française


Date de sortie 6 février 2002

 

8-Femmes-1.jpg

 

 

Synopsis

 

Dans les années 50, une grande demeure bourgeoise en pleine campagne : on s'apprête à fêter Noël. Mais un drame se produit : le maître de maison est assassiné.


Huit femmes proches de la victime sont présentes et l'une d'elles est forcément la coupable.


Commence alors une longue journée d'enquête, faite de disputes, de trahisons et de révélations, où l'on apprend très vite que chacune a ses raisons et cache des secrets insoupçonnés.


La vérité éclatera, cruelle et tragique, faisant tomber les masques et les faux-semblants.

 

8-Femmes-Catherine-Deneuve-et-Fanny-Ardant.jpg


Catherine Deneuve et Fanny Ardant

 

François Ozon voulait depuis longtemps faire un film interprété uniquement par des femmes. C'est l'agent Dominique Besnehard qui lui a fait découvrir la pièce  Huit Femmes écrite par Robert Thomas dont la première représentation a eu lieu le 28 août 1961 au théâtre Édouard VII à Paris. Avec Mony Dalmès, Corinne Le Poulain, Bernadette Robert, Madeleine Clervanne, Jacqueline Jefford, Madeleine Barbulée, Nadia Barentin et Claude Génia.  

 

François Ozon l'adapte, écrit scénario et dialogues avec la collaboration de Marina De Van.

 

8-Femmes---Catherine-Deneuve.jpgHuit Femmes a tout de suite semblé idéal au réalisateur pour un projet d'un film au féminin. De la pièce, il a retenu essentiellement la situation et l'intrigue policière qu'il a simplifiée. En essayant par ailleurs de renforcer l'humour, tout en apportant de la profondeur aux personnages et en rendant plus complexes et modernes les rivalités et relations familiales entre ces huit femmes.

 

"Je souhaitais faire une comédie, doublée d'un suspense policier classique renvoyant aux intrigues à la Agatha Christie et rappelant les films de huis clos où le meurtrier fait partie du groupe. Mais derrière cette lecture au premier degré, j'ai voulu engager une réflexion légère et amusante sur la féminité, les actrices, les rapports de classe et les secrets de famille." ajoute François Ozon

 

Filmographie de Catherine Deneuve ... Cliquez ICI !


8-Femmes---Fanny-Ardant.jpgToujours selon le réalisateur, comme pour "Gouttes d'eau sur pierres brûlantes adapté d'une pièce de Rainer Werner Fassbinder, il s'agit d'un film anti-naturaliste, qui privilégie la stylisation et l'artifice au profit de la beauté et du glamour féminins. Toutes les actrices devaient être belles et faire rêver les spectateurs, les cruautés et horreurs qu'elles s'adressent n'en ont que plus d'éclat, de valeur et d'étrangeté." Il rajoute : "Je souhaitais faire une comédie, doublée d'un suspense policier classique renvoyant aux intrigues à la Agatha Christie et rappelant les films de huis clos où le meurtrier fait partie du groupe. Mais derrière cette lecture au premier degré, j'ai voulu engager une réflexion légère et amusante sur la féminité, les actrices, les rapports de classe et les secrets de famille."

 
Les costumes sont inspirés des films en Technicolor de Douglas Sirk ou d'Alfred Hitchcock des années 50 ainsi que des robes de Christian Dior. "L'allure de Catherine Deneuve est inspirée des mélodrames de Lana Turner, celle de Firmine Richard du personnage de la domestique du Secret magnifique, Danielle Darrieux de celle du personnage de la belle-mère de Madame X, souveraine absolue. Pour Fanny Ardant, nous nous sommes inspirés d'Ava Gardner dans La Comtesse aux pieds nus et de Cyd Charisse dans Tous en scene", explique Pascaline Chavanne, la costumière.

 

8 Femmes - Danielle DarrieuxSituer l'action dans les années 50 a permis de rendre plus crédible la situation extravagante de ces huit femmes en cage, ainsi que les rebondissements rocambolesques qui se produisent, comme autant d'effets d'artifices. Mais plus que les années 50 françaises, souvent en noir et blanc dans les films sombres de Julien Duvivier, Jean Delannoy et autres Claude Autant-Lara, les références viennent plus des couleurs du Technicolor des comédies musicales de Vincente Minnelli ou des mélos flamboyants de Douglas Sirk.

 

 

 

Les décors sont réalisés par Arnaud de Moléron et les chorégraphies de Sébastien Charles. La musique de la bande-annonce Night of the Dead est composée par Julian Nott.

Les chansons, reprises par les actrices du film sur des arrangements des années 50, participent à ce travail de distanciation, et permettent à chaque personnage féminin de dévoiler son intériorité, comme dans un monologue à la fois émouvant et comique. Ainsi, Emmanuelle Béart interprète Pile ou face de Corinne Charby. 8-Femmes---Isabelle-Huppert.jpgIsabelle Huppert chante Message personnel interprétée à l'origine par Françoise Hardy. L'interprétation d'Isabelle Huppert ressemble à une parodie... En effet, durant cette séquence de chant, la comédienne joue du piano, alors qu'elle avait, l'année précédente, tenu le rôle principal de La Pianiste de Michael Haneke. Elle y incarnait Erika Kohut, honorable professeur de piano au Conservatoire de Vienne, à la vie de célibataire endurcie et aux tendances sexuelles sadomasochistes. Alors que dans Huit femmes, la comédienne incarne Augustine, vieille fille neurasthénique. Firmine Richard, quant à elle interprète Pour ne pas vivre seul, un immense succès de Dalida.


On peut aussi écouter,  Papa t'es plus dans l'coup de Sheila, l'un des plus grands succès de l'année 1963, interprétée par Ludivine Sagnier.8 Femmes - Ludivine Sagnier  

 

À quoi sert de vivre libre chantée dans le film par Fanny Ardant un tube de Nicoletta à l'origine.  

 

Mon Amour, Mon Ami par 8-Femmes---Virginie-Ledoyen.jpg Virginie Ledoyen dont les paroles d'Eddy Marnay et la musique A. Popp, a été un grand succès de Marie Laforêt en 1967.  

 

Pile ou face initialement chantée par Corynne Charby en 1987 et dans le film par 8-Femmes---Emmanuelle-Beart.jpg Emmanuelle Béart.

 

Il n'y a pas d'amour heureux par Danielle Darrieux. Écrit en 1943, Aragon y exprime sa conception de l'amour comme un absolu inaccessible. Il y fait également de nombreuses références à la Résistance, notamment dans la dernière strophe. Le poème fut écrit à Lyon, chez un ami poète lui aussi résistant, René Tavernier père du cinéaste Bertrand Tavernier. Il a été mis en chanson, ôté de sa dernière strophe, par Georges Brassens, sur une mélodie identique à celle de La Prière. Cette chanson a été interprétée par de nombreux artistes. Toi jamais, enfin, chantée dans le film par Catherine Deneuve était initialement interprété par Sylvie Vartan.

 

 


La promotion du film a débuté un mois et demi avant la sortie du film avec le portrait en pied de chacune des huit femmes sur les colonnes Morris. Quant à la bande-annonce qui ne révèle que les visages des héroïnes, elle était visible dans les salles quelques jours avant la campagne d'affichage.


8 Femmes - Firmine RichardDès le Festival de Cannes 2001, 8 femmes a retenu l'attention des acheteurs. Les pré-ventes se sont multipliées. Selon les propos recueillis à Cannes par Le Film Français auprès de Hengameh Panahi, en charge des ventes internationales du film pour Celluloïd Dreams, "même l'Australie, qui, comme tous les pays anglophones, ne pré-achète jamais un film, est en train de craquer".

Le film sort en Australie, en Espagne, aux Etats-Unis, en Nouvelle-Zélande, au Portugal, en Russie et en Yougoslavie.
 
8 femmes a été sélectionné dans la compétition officielle du Festival de Berlin 2002.
 
Emmanuelle Béart devait d'abord incarner le rôle de Pierrette qu'interprète Fanny Ardant. François Ozon "m'avait réservé le rôle de la pute. (...) Il me propose finalement le rôle de la bonne. J'aime bien son côté maso, sadique, voyeur, mais je ne la trouve pas à la hauteur des autres personnages. Il a rectifié deux ou trois phrases. Ca a tout changé", explique l'actrice dans Première.


8-Femmes---Scene-finale.jpg

 

 


 

 

 

 

Sources :

http://www.francois-ozon.com

http://www.unifrance.org

http://fr.wikipedia.org

http://www.allocine.fr

20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 00:00

 

Date de reprise 19 décembre 2012

 

Sunset Boulevard - Affiche


Réalisé par Billy Wilder


Avec Gloria Swanson, William Holden, Erich Von Stroheim,

Nancy Olson, Fred Clark, Lloyd Gough, Jack Webb,

Franklyn Farnum, Larry J. Blake, Charles Dayton

 

Cecil B. DeMille et la journaliste à scandales

Hedda Hopper jouent leurs propres rôles.

 

 Apparition fugace d'anciennes stars du muet :

Buster Keaton, H.B. Warner et Anna Q. Nilsson.


Genre Drame


Titre original Sunset Blvd.


Production Américaine - Année 1950.

 

Boulevard du crépuscule - Gloria Swanson

 

Gloria Swanson

 

Apprécié par la critique américaine à sa sortie, Boulevard du crépuscule obtient onze nominations aux Oscars du cinéma, et en remporte trois.

 

Considéré depuis comme un classique, le film est parfois cité parmi les chefs-d’œuvre du cinéma américain.

 

C’est ainsi qu’il a été considéré comme "culturellement significatif" par la Bibliothèque du Congrès en 1989 qui l’a inclus dans sa première sélection de films pour faire partie du National Film Registry et y être restauré.

 

L’American Film Institute l’a, en outre, placé en douzième place de son Top 100, en 1998.

 

Oscillant inlassablement entre vérité et mensonge, grandeur et décadence, normalité et folie, Sunset Boulevard est constamment traversé par un curieux mélange dont les repères ont fini par se dissoudre. Composante centrale du genre noir, c’est en ce sens même que le film en est un représentant indiscutable.

Synopsis

 

Une musique haletante ouvre le film. La caméra parcourt un trottoir puis la rue. Des sirènes de police retentissent et des voitures surgissent aussitôt, filant à toute allure. Destination : une somptueuse demeure des quartiers riches. Découverte : un cadavre flottant dans la piscine. Le trouble est installé et le suspense avec lui. Nous sommes à Los Angeles, sur Sunset Boulevard, en 1949. La scène d’ouverture présente le cadavre d’un homme assassiné qui flotte sur le ventre, dans une piscine. Introduite par une mystérieuse voix-off, la suite du film n’est autre qu’un flash-back destiné à remonter aux causes de cette mort suspecte. Commence alors un flashback, tandis que le narrateur, un certain Joe Gillis (William Holden), criblé de dettes, Sunset-Blvd.-Photos-with-William-Holden-et-Erich-von-Strohe.jpgdécrit sa tentative de fuir deux agents venus le trouver pour saisir son automobile. Au cours d’une course-poursuite sur Sunset Boulevard, Joe Gillis crève un pneu et parvient presque par hasard, comme un tour de force du destin, à les semer en parquant son véhicule dans une allée privée. Il le gare dans le garage d’une villa qui semble abandonnée, mais une voix de femme l’appelle et un domestique allemand, Max (Erich von Stroheim), le fait entrer. La propriétaire, une vieille femme, le prend pour un croque-mort venu livrer un cercueil pour son chimpanzé mort. Joe Gillis reconnaît Norma Desmond (Gloria Swanson), une vieille gloire du cinéma muet tombée dans l’oubli. Apprenant qu’il est scénariste, elle lui propose de l’employer pour mettre en forme un scénario sur Salomé, qu’elle a l’intention d’incarner pour son retour. Gillis saisit cette chance de gagner de l’argent.

 

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William Holden et Gloria Swanson 

 

Joe Gillis se retrouve bientôt totalement dépendant financièrement de Norma Desmond, qui lui offre vêtements et cadeaux. Gêné par cette situation, il ne fait cependant rien pour la changer. Le dégoût le gagne quand Norma Desmond lui révèle au soir du 31 décembre qu’elle l’aime.

 

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Nancy Olson et William Holden

 

Repoussant ses avances, il rejoint une fête organisée par un ami et discute avec une jeune femme ambitieuse, Betty (Nancy Olson), qui se montre intéressée par l’un de ses projets. Mais lorsqu’il téléphone chez Norma Desmond pour annoncer son départ, il apprend que Norma a tenté de se suicider. Il revient en catastrophe, pour rassurer Norma, et reste finalement.

 

   Sunset-Blvd.-Gloria-Swanson-et-William-Holden.jpg

 

Gloria Swanson et William Holden 

 

Leur situation s’installe donc tandis que le travail sur Salomé avance, jusqu’à ce que Norma l’envoie à son ami Cecil B. DeMille (lui-même). Contactée par des collaborateurs du réalisateur, elle pense que Cecil B. DeMille est intéressé et se rend au studio pour le rencontrer. Là, Joe Gillis et Max comprennent que le studio est seulement intéressé par la voiture de Norma, une antique Isotta Fraschini, pour une reconstitution. Un détail que tous passent sous silence pour ménager l’ancienne star.

 

Sunset Boulvard - Cecil B. DeMille, Gloria Swanson

 

Gloria Swanson et Cecil B. DeMille


À cette occasion, Joe retrouve Betty. Il accepte dès lors de collaborer avec elle à un scénario. Une romance naît entre eux. Lorsque Norma le découvre, elle joint Betty par téléphone pour révéler les secrets de la vie de Joe. Ce dernier découvre le stratagème, saisit le combiné et fait venir Betty pour lui montrer lui-même son cadre de vie. Il parvient à effrayer Betty. Norma crie victoire, mais Joe l’écarte et fait ses valises pour la quitter. Norma le menace d’un revolver, il ne la prend pas au sérieux mais, lorsqu’il sort de la maison, elle tire plusieurs fois. Joe tombe mort dans la piscine.

 

Sunset Boulevard - Gloria Swanson Gloria Swanson


L’explication s’achève, de même que le flashback. Le matin suivant le crime, Norma, entourée de détectives et de journalistes, semble perdue dans le fantasme d’un retour sur les plateaux de tournage. Lorsque les caméras des actualités s’installent, elle leur offre une lente descente d’escalier en croyant tourner une scène de Salomé. La voix de Gillis signale que le rêve de Norma de retrouver la gloire des caméras s’est réalisé de la façon la plus inattendue. S’ensuit un discours de l’actrice sur son bonheur de faire un nouveau film, avec ces mots pour conclusion : "Très bien, M. DeMille, je suis prête pour mon gros plan". Elle s’approche alors de la caméra, le regard fixe et halluciné, et un fondu au blanc termine le film.  

 

 

Avant Gloria Swanson, le réalisateur Billy Wilder avait pensé à d'autres actrices pour incarner le rôle de Norma Desmond. Toutes les actrices du muet ont été envisagées pour le rôle principal, Pola Negri, Mae West refusa car elle pensait être trop jeune et Mary Pickford parce qu'elle était persuadée que le film influerait négativement sur son image. Billy Wilder essaya même de convaincre Greta Garbo, qui avait volontairement mis fin à sa carrière en 1941 pour qu’on ne la voie pas vieillir.

 

Gloria Swanson, véritable star des années 1920, accepte courageusement ce rôle difficile et destructeur. Billy Wilder n’aurait pu trouver interprète plus convaincante, et l’actrice sut comprendre que ce film serait pour elle une façon de marquer l’histoire du cinéma, qui l’avait si vite oubliée. Gloria Swanson avait subi, comme son personnage, les tragiques effets du passage au cinéma parlant, elle qui eut plus d’admirateurs que n’importe qui au temps du muet.

 

Sunset-Blvd.-Gloria-Swanson-copie-1.jpg

 

Gloria Swanson

 

Embauchant des acteurs considérés comme "has been" dans la profession, Billy Wilder utilise justement leur image pour servir ses personnages qui souffrent du même mal.

 

Audace du réalisateur qui va jusqu’à introduire Buster Keaton parmi les vieux convives de Norma Desmond. Une célèbre scène du film vient d’ailleurs renforcer ce sentiment : lorsque presque anonymement Buster Keaton, Anna Q. Nilsson et H. B. Warner sont autour d’une table pour une partie de cartes chez Norma. Quasi inertes, telles des statues de cire, ils jouent sans s’amuser, comme pour tuer un temps devenu trop long depuis que leurs carrières ont cessé.

 

Sunset-Blvd-jpg

 

  
Billy Wilder est un inconditionnel d'Erich Von Stroheim, clamant sur le plateau qu'il avait dix ans d'avance, ce à quoi Erich Von Stroheim répondait que c'était plutôt vingt ans.

 

Erich Von Stroheim suggère avec l'autorisation de Billy Wilder certaines idées que le réalisateur garde. Ainsi, les lettres d'admirateurs que reçoit Norma Desmond, en fait écrites par son domestique et ancien réalisateur mentor, sont une idée soumise par Erich Von Stroheim.

 

Les photos de jeunesse de Gloria Swanson que Norma contemple sont les siennes, et c’est le film Queen Kelly, dans lequel l’actrice eut le rôle principal, que Norma regarde continuellement. Les dédoublements schizophréniques de Boulevard du crépuscule ne s’arrêtent pas là.  Queen Kelly fut réalisé en 1924 par Erich von Stroheim, film qu'il laissa inachevé.

 

Sunset-Blvd.--Gloria-Swanson-et-Billy-Wilder.jpgCecil B. DeMille avait lui aussi dirigé Gloria Swanson lors de la grande époque du muet...

 
Boulevard du crépuscule marque la fin de la collaboration en tant que scénariste entre Charles Brackett et Billy Wilder. Le tandem a débuté avec La Huitieme Femme de Barbe-Bleue dont ils ont écrit le scénario pour Ernst Lubitsch. Également producteur de tous les premiers films de son ami, Charles Brackett cède la place à Billy Wilder, qui dorénavant, à de rares exeptions près, devient son propre producteur.

 

Bien que Sunset Boulevard se prétende empreint d’une authenticité géographique, Billy Wilder s’est toutefois autorisé une contre vérité majeure dans son film. La demeure de Norma, dans laquelle se déroule les scènes parmi les plus inoubliables, ne se trouve pas sur Sunset Boulevard mais sur Wilshire Boulevard, un des autres grands axes routiers de la ville, situé quelques kilomètres plus au Sud. Bien que futile, ce détail s’avère pourtant révélateur d’une thématique récurrente dans le film, à savoir qu’il ne cesse de s’imprégner de la réalité tout en la trahissant.

 
C'est Montgomery Clift qui devait tenir initialement le rôle joué par William Holden. Ce dernier s'entendra à merveille avec Billy Wilder, et travailleront à nouveau trois fois par la suite dans Stalag 17, Sabrina, et Fedora.


William Holden apparait au début du film, noyé dans une piscine, et sa voix nous parle, racontant qu'il n'est pas arrivé là par accident. Billy Wilder a tourné un autre début, qui se passe à la morgue, où l'on assistait à une conversation via les voix off des cadavres entreposés racontant leurs décès. Ainsi, on pouvait entendre la voix d'un petit garçon noyé, un retraité mort d'une crise cardiaque, et ainsi de suite pour arriver au cadavre d'Holden. Jugé trop longue, la séquence, qui a nécessité trois semaines de tournage et des trucages compliqués, est resté inèdite. Une édition DVD permet aujourd'hui de la découvrir


Par peur de la réaction du monde hollywoodien devant un film dépeignant ses travers, Boulevard du Crépuscule fut appelé "A can of beans"pendant tout son tournage.

 

.
Une adaptation en comédie musicale, également intitulée Sunset Boulevard, a été créée à Londres en 1993, avec une partition de Andrew Lloyd Webber et sur un livret de Don Black et Christopher Hampton. C’est Stephen Sondheim qui doit initialement adapter le film, mais abandonne après que Billy Wilder lui demande d’écrire un opéra plutôt qu’une comédie musicale. John Kander et Fred Ebb ont ensuite eux aussi jeté l’éponge, avant qu’Andrew Lloyd Webber ne compose finalement une comédie musicale.

L’œuvre suit fidèlement l’histoire du film, conserve l’essentiel des dialogues. La mise en scène essaye d’imiter au mieux les décors. Billy Wilder se montre enthousiaste : "Je félicite les librettistes d’avoir été si ingénieux, parce qu’ils n’ont pas touché à l’histoire. Une femme s’avance et dit : "Je suis grande, ce sont les films qui sont devenus petits". J’étais frappé d’étonnement en entendant les mots, beaucoup ont été conservés et certains mis en musique. Je ne suis pas un expert musical mais cela m’a eu l’air bien".
Le spectacle a été monté à Broadway l’année suivante. Parmi les actrices à avoir joué le rôle de Norma Desmond figurent Patti Lupone, Elaine Paige, Betty Buckley et Petula Clark à Londres, ainsi que Glenn Close à Los Angeles et de nouveau Betty Buckley à New York.


En juillet 2005, le Really Useful Group de Lloyd Webber a annoncé qu’une version cinématographique de la comédie musicale serait produite en association avec la Paramount et la Relevant Picture Company, avec Glenn Close dans le rôle de Norma Desmond et Ewan McGregor dans celui de Joe Gillis. La date de sortie était initialement prévue en 2006, mais le projet a été retardé plusieurs fois jusqu'en 2012.


Sources :

http://www.allocine.fr

http://www.toutlecine.com

http://www.iletaitunefoislecinema.com

http://www.smartorrent.com

http://fr.wikipedia.org

19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 00:00

 

Date de sortie 19 décembre 2012

 

Main-dans-la-main---Affiche.jpg


Réalisé par Valérie Donzelli


Avec Valérie Lemercier, Jérémie Elkaïm, Béatrice de Staël,

Valérie Donzelli, Sébastien Noiré, Serge Bozon, Lyn Thibault

Philippe Laudenbach, Antoine Chappey, Michaël Dennard


Genre Comédie dramatique


Production Française

 


Main dans la main est le troisième long métrage de Valérie Donzelli

après La Reine des pommes en 2009 et La Guerre est déclarée en 2011.

 


Dans ses trois longs métrages, Valérie Donzelli relate un parcours initiatique. Elle raconte : "Le point commun de mes trois films, la rencontre, le couple et ce qu’ils ont appris. Dans La Reine des pommes c’était la rupture sentimentale qui lui permettait de rencontrer Rachel, d’être ainsi sujet de sa vie, dans La Guerre est déclarée, c’est la perte de l’insouciance, et l’épreuve qu’ils surmonteront ensemble, et dans Main dans la main, c'est une rupture forcée, qui amène une ouverture et une rencontre."

 

Main-dans-la-main---Jeremie-Elkaim-et-Valerie-Lemercier.jpg

 

Jérémie Elkaïm et Valérie Lemercier

Synopsis

 

Quand Hélène Marchal et Joachim Fox se rencontrent, ils ont chacun des vies bien différentes. Hélène dirige la prestigieuse école de danse de l’Opéra Garnier, Joachim, lui, est l’employé d’un miroitier de province.

 

Mais une force étrange les unit.

 

Au point que, sans qu’ils puissent comprendre ni comment ni pourquoi, ils ne peuvent plus se séparer. C’est physiquement impossible. Comme si de l’instant de leur rencontre Hélène et Joachim se mettaient malgré eux à valser dans un infernal duo.

 

Main-dans-la-main---Valerie-Lemercier-et-Jeremie-Elkaim.jpgValérie Donzelli voulait avant tout traiter du rapport fusionnel, sous différentes formes : un frère et une sœur qui habitent encore ensemble, Joachim et Véro, et deux amies dans un rapport d’exclusivité sentimentale, Hélène et Constance. Et puis Hélène et Joachim, frappés par le sort, se retrouvent liés, collés et cela crée une fusion arbitraire, magique, pas du tout psychologique qui va les isoler, les rapprocher et par la force des choses les défusionner des deux autres.
"Au départ, il n’est pas question d’amour, entre Hélène et Joachim, ils subissent leur sort et a priori tout les sépare. Mais ce sortilège les propulse dans l’intimité de l’un et de l’autre... pour finalement s’apercevoir qu’ils s’apprécient, qu’ils se comprennent, qu’ils se complètent. Vivre avec quelqu’un au quotidien est toujours une expérience intime particulière. Je crois qu’on ne connaît pas vraiment les gens tant qu’on ne vit pas avec eux", déclare la réalisatrice.

 
L’idée d’aborder le thème de la fusion est rattachée à l’histoire personnelle de Valérie Donzelli. En effet le petit frère de la réalisatrice est né exactement le même jour qu’elle, à deux ans d’écart. Leurs anniversaires se fêtaient donc ensemble, elle se confie : "Je ne sais pas si c’est dû à ça mais je suis très fusionnelle dans la vie, l’autre est presque une extension de moi-même. C’est parfois difficile à vivre car derrière ces rapports fusionnels se cache la peur de l’abandon. Bref, je trouvais rigolo de traiter de cette expérience de "couple" fusionnelle. Le cinéma peut permettre de concrétiser des choses encombrantes dans la vie, pour s’en amuser et peut-être mieux les supporter."

 

Main-dans-la-main---Jeremie-Elkaim.jpgComme dans les deux précédents films de la réalisatrice, il n’y a pas de second degré chez ses personnages. On a un accès direct à leur intériorité, ils ne sont jamais dans la duplicité ou la manipulation. Valérie Donzelli aime quand les personnages suivent une ligne claire, qu’ils disent les choses et agissent de manière frontale. Elle reconait être très premier degré dans la vie, c’est peut-être pour ça. Elle aime aussi quand les personnages ont une vraie intelligence de cœur, même quand ils sont méchants ou agressifs comme Constance, ou Rachel dans La Reine des pommes, ils sont humainement corrects. C’est ainsi qu’ils peuvent tous cohabiter ensemble. Ils ont une forme de grandeur, qui ne les rend pas mesquins. "Ce sont des héros modernes rajoute" Valérie Donzelli.

 

Joachim et Hélène, c’est d’abord deux milieux sociaux que tout sépare radicalement, dans la forme mais pas dans le fond. Ils regardent en fait dans la même direction. C’est ce qui fait qu’ils s’aimeront. Même si Hélène Marchal a un chauffeur, elle rejoint Joachim sur le plan politique : ils ont une même façon d’aborder la vie, de se comporter. Elle est plus que lui dans l’apparence, mais elle finit par abandonner son masque.


Valérie Donzelli vient d’un milieu socialement très mélangé. Sa mère était issue d’une grande famille de fromagers, elle avait des précepteurs quand elle était petite. Alors que son père est un fils d’immigrés italiens, peintre et sculpteur. La réalisatrice avoue avoir l’impression de connaître tous les personnages du film, de les avoir rencontrés, que cela soit le ministre, Nelly, la petite assistante, Jean-Pierre le voisin dépressif ou la famille de Véro et Jojo. Je trouvais ça amusant de faire cohabiter des personnages socialement si différents.

 

Main-dans-la-main.jpg


L’identité des comédiens principaux, Valérie Lemercier et Jérémie Elkaïm était prévue lorsque le projet a commencé à se mettre en place. Valérie Donzelli voulait écrire un film pour eux deux. "Je trouvais qu’ils formaient un duo intéressant. J’avais envie de les voir réunis au cinéma. Et puis j’aime l’Opéra Garnier, j’aime la danse, les petits rats, les tutus, j’avais envie que ça se passe dans cet univers-là. Je savais que Valérie Lemercier aimait la danse aussi. Je trouvais cela cohérent de la voir en directrice de l’Opéra Garnier. Pour moi, le talent de Valérie Lemercier, sa classe, son élégance n’étaient pas assez exploités. Elle ne jouait pas forcément dans les films comme j’avais envie de la voir. J’avais envie de montrer autre chose d’elle. C’était un défi : l’amener vers ce que je voulais et en même temps me nourrir de sa personnalité.Valérie Lemercier est une grande actrice, toujours au service du film, elle a une capacité de travail phénoménale. Elle est partante sur tout, tout l’amuse, elle a une vraie énergie communicative."

 
Jérémie Elkaïm reste fidèle à Valérie Donzelli puisqu’il est présent depuis le premier long métrage de la réalisatrice,  La Reine des pommes.

Main-dans-la-main---Valerie-Donzelli.jpgAprès avoir joué un couple avec Jérémie Elkaïm, Valérie Donzelli joue cette fois-ci sa sœur, prénommée Véro. Elle déclare : "Je ne voulais pas jouer dans le film au départ. C’est Jérémie et Pauline Gaillard, qui m’ont convaincue de jouer Véro. C’était drôle de jouer ce couple de frère et soeur avec Jérémie. J’adore Véro et la bonhomie avec laquelle elle danse devant Hélène Marchal. Elle y croit, elle est sincère, elle n’a pas d’arrière-pensée, elle est dans son plaisir, c’est le spectacle."
 
Comme toujours dans la filmographie de la réalisatrice, c’est Philippe Barrassat qui assure la voix du narrateur.

 

Valérie Lemercier avait vu vu et adoré La Reine des pommes. La comédienne a demandé à son producteur Edouard Weil, qui est également maintenant celui de Valérie Donzelli, qu'il  qu'il aille voir La Reine des pommes. Valérie Lemercier trouvait le film d'une liberté incroyable. Et La Guerre est déclarée lui a évidemment beaucoup plu aussi. 


La réalisatrice déclare : "La scène d’enterrement de Constance est l’une de mes préférées. On ne sait plus si on doit rire ou pleurer. Il faut que cette cérémonie ait lieu, par respect pour Constance, mais en même temps, elle est absurde, c’est une sombre mascarade. Le maître de cérémonie est empoté, Hélène est maladroite, le cercueil a du mal à partir... Quand elle dépose le petit carnet rouge dans le cercueil, Hélène est très émouvante. Ce geste raconte plus que ce qu’il montre, il présuppose qu’Hélène a fait la démarche d’aller le chercher. Elle est dans la douleur de perdre quelqu’un, qu’il ne devienne qu’un souvenir, elle a besoin de se raccrocher à des choses très concrètes. J’ai moi-même perdu ma mère au moment de la projection à Cannes de La Guerre est déclarée. Cette rupture m’a beaucoup impressionnée, le fait de couper, le rapport à la cérémonie d’enterrement, à son absurdité... Main dans la main est moins ouvertement autobiographique et plus loufoque que le précédent mais j’ai presque l’impression d’y dévoiler davantage ce que je suis.."

Lors d’une scène Jérémie Elkaïm interprète The Man I love de George Gershwin dans la langue des signes. C’est le scénariste Gilles Marchand qui a conseillé à Valérie Donzelli d’introduire cette séquence dans le film. "C’est une chorégraphie de Pina Bausch que Gilles Marchand m’a montrée. Je l’ai trouvée magnifique, je me suis dit que ce serait beau que Joachim la refasse à l’identique et qu’Hélène en soit étonnée, qu’elle se demande où il a découvert ça.

 

J’aime l’idée que la culture ne soit pas réservée à une élite.

 

C’est émouvant d’imaginer Joachim en train d’apprendre cette chorégraphie, peut-être juste pour lui, parce qu’il l’aime. C’est très attachant les gens qui fabriquent quelque chose par eux-mêmes et d’un coup dévoilent cette intimité. La beauté de cette chorégraphie devient un point commun entre Joachim et Hélène, qui montre qu’ils ne sont pas si différents. Quand elle lui demande : "Il y a d’autres choses que vous trouvez belles comme ça ? ", il lui répond : "oui". Ce oui, c’est elle, Hélène."

Pour les besoin de son rôle, Jérémie Elkaïm a pris quelques cours avec le danseur étoile Michaël Denard. Ce dernier joue d’ailleurs le chauffeur de Valérie Lemercier dans le film.

Main-dans-la-main---Valerie-Lemercier-et-Jeremi-copie-1.jpgLes prises de vue se sont effectuées entre octobre 2011 et février 2012, interrompues à plusieurs reprises par les obligations de promotion pour La Guerre est déclarée, projeté dans salles obscures à la fin de l’été 2011. L’idée était de rester dans une économie assez réduite, comme pour les précédents films. "Quinze personnes sur le plateau, ce qui reste assez léger, mais le tournage à l’Opéra était lourd, car le lieu est très grand, toujours en activité et nécessite donc une vraie organisation, ce qui n‘est pas mon fort. Même s’ils ont été super avec nous, Brigitte Lefèvre et toute son équipe, et nous ont déroulé le tapis rouge, cela demandait une grande préparation et beaucoup d’énergie de tourner dans un décor aussi énorme, où il y a toujours des spectacles, des répétitions..."  Le tournage s'est effectué en grand partie à Commercy. Une commune située dans le département de la Meuse. "La Meuse c’est la région de mon enfance. J’y ai passé toutes mes vacances petite car mes grands-parents (maternels et paternels) habitaient là-bas. Je connais bien les paysages lorrains et leur lumière, qui en automne sont vraiment magnifiques. Cela me faisait plaisir de retourner là-bas et de faire ainsi découvrir cette région à travers le film; région qui était si chère à ma mère". avoue Valérie Donzelli

 

 

 

 

Sources :

http://www.unifrance.org - Propos recueillis par Claire Vasse

http://www.cinemovies.fr

http://www.allocine.fr

 

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mais beaucoup s'échinent à la transformer

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