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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 13:40

 

 Date de sortie cinéma : 14 septembre 2011

UGC Distribution
 
Réalisé par Yann Samuell
 
Avec Eric Elmosnino, Mathilde Seigner, Fred Testot,
Alain Chabat, Vincent Bres

Long-métrage français
Genre Comédie
.
UGC Distribution


.
Synopsis :
.
1960, un village dans le sud de la France. Une bande de garçons, âgés de 7 à 14 ans, menée par l’intrépide Lebrac, est en guerre contre les enfants du village voisin, leurs ennemis jurés. Une guerre sans merci, qui dure depuis des générations. On se bat pour l’honneur et la fidélité et, pour gagner, tous les moyens sont bons. Même, s’il le faut, combattre nu comme un ver, ou pire, accepter l’aide de Lanterne - une fille ! - la nouvelle recrue de la bande, pleine de panache et d’ingéniosité. Mais il n’est pas facile d’être une armée de petits hommes sans se faire attraper par Papa et Maman ! Quand, après la bataille, on rentre à la maison, les vêtements en lambeaux et des boutons en moins, mieux vaut se faire discret…
   
UGC Distribution
 
La Guerre des Boutons est une adaptation du livre de

Louis Pergaud, instituteur et romancier français né à Belmont dans le Doubs, le 22 janvier 1882 et Mort pour la France, le 8 avril 1915, peu après la bataille de la  Woëvre, près de Marchéville-en- Woëvre dans le département de la Meuse.

Quelques-unes de ses oeuvres ...
non moins remarquables

De Goupil à Margot, sous-titré Histoires de bêtes,  publié en 1910 fut récompensé la même année par  le Prix Goncourt.
Le Roman de Miraut, chien de chasse Publié en feuilleton par le quotidien L'Humanité à partir du 5 septembre 1913 (avec des coupures dont Pergaud fut fort irrité).

Louis Pergaud est devenu populaire grâce à une adaptation cinématographique en 1961

Collection AlloCin� / www.collectionchristophel.fr Réalisé par Yves Robert.
Avec Andre Treton, Michel Isella, Martin Lartigue, Jean Richard, Michel Galabru, Jacques Dufilho

Le film d'Yves Robert est la deuxième adaptation du roman.
La première remontant à 1936 sous le titre de

La Guerre des gosses
Réalisé par Jacques Daroy et Eugène Deslaw,
avec, entre autres, les futurs chanteurs Marcel Mouloudji et Charles Aznavour.

En 1994, un remake du nom de
La Guerre des boutons, ça recommence Réalisé par John Roberts
Avec Gregg Fitzgerald, Eveanna Ryan, John Murphy (II)
Ce dernier s'est avéré être un échec autant artistique que public.


La Guerre des Boutons de Yann Samuell n'est pas le remake du film éponyme réalisé en 1961 par Yves Robert. Le producteur Marc du Pontavice a tenté d'en acheter sinon les droits, du moins l'autorisation d'exploiter certains dialogues écrits par le cinéaste français. En vain. De ce fait, la réplique-culte de Petit Gibus "Si j'avais su, j'aurais pas venu !", qui n'est pas du fait de Louis Pergaud mais de Robert lui-même, n'apparaîtra pas dans le film de Yann Samuell.


Quelques mots sur le réalisateur ...  

 Yann Samuell né le 7 juin 1965 est un réalisateur et scénariste français.
Doué pour l'illustration, Yann Samuell met à profit son talent pour les arts graphiques pour financer ses études de cinéma dans lesquelles il se lance immédiatement après son bac.
Une fois son diplôme en poche, il réalise quelques courts métrages, dont Mano-a-mano en 1994 qui sera présenté dans divers festivals, ainsi qu'une série documentaire Les Jardins de traverse pour Stellaire Production et le clip accompagnant la chanson Comme un boomerang pour Etienne Daho et Dani

Yann Samuell s'est illustré dans d'autres experiences comme l'illustrations, les logos, la BD et les posters pour Hachette, Bayard Presse, Denoël, etc...

Il était également storyboarder sur diverses productions cinéma, dessin animé et CD Rom, animateur et Visual Concept Artist de dessins animés pour IDDH, Monté-Christo, Walt Disney.
Il a pu exposer ses peintures en 1990, 1991 et 1992, au Collège de France, au Salon du Livre, et au Salon de l'étudiant. Il est également l'auteur de Formosa betrayed, un scénario américain, Monsieur H et Docteur H, un roman, Le Fabulaire, un recueil de contes illustrés (CET Publications),
ainsi que Le Château de cartes, une pièce de théâtre montée avec la compagnie Gaya.


Après sa fructueuse rencontre avec le producteur Christophe Rossignon,
il tourne en 2003 son premier long métrage,
 

Jeux d'enfants
une comédie romantique douce-amère qui réunit  
Guillaume Canet et Marion Cotillard.

S'en suivent ...

My Sassy Girl 1313267211_affiche-my-sassy-girl-.jpg  Produit en 2008 
Avec Elisha Cuthbert, Jesse Bradford, Joanna Gleason

L'Âge de raison Produit en 2009 
Avec Sophie Marceau, Jonathan Zaccaï, Marton Csokas

La Guerre des Boutons de Yann Samuell ... avec

UGC Distribution Mathilde Seigner

Eric Elmosnino la-guerre-des-boutons-2011-21783-620926046 
 
   UGC Distribution Alain Chabat

Fred Testot 1313268507_la-guerre-des-boutons-.jpg

Un nouveau protagoniste féminin :


Un personnage féminin, non présent dans le livre de Louis Pergaud, a été créé exclusivement pour le scénario de cette Guerre des Boutons.

UGC Distribution

Il s'agit de la mère de Lebrac, qui apparaît sous les traits de Mathilde Seigner.

1313256775_la-guerre-des-boutons-.jpg

Mathilde Seigner et Eric Elmosnino

En concurrence directe :

   UGC Distribution

La guerre des boutons de Yann Samuell sort 2 semaines avant une autre adaptation du livre de Louis Pergaud exploitée en salles sous le nom de La Nouvelle guerre des boutons et mise en scène par Christophe Barratier.
Les deux projets ont été initiés en même temps par deux producteurs différents,
Marc Du Pontavice pour La guerre des boutons 
et Thomas Langmann, pour  La nouvelle guerre des boutons 
   
L'oeuvre de Pergaud est passée dans le domaine public.
 
  
.
.
Pour visionner la bande-annonce ...
Cliquez ICI !
 

..
Sources :
http://www.allocine.fr
http://www.cinemovies.fr
http://www.cinema-francais.fr
http://www.cinemotions.com
http://www.cinemapassion.com
http://darreau.com.pagesperso-orange.fr
http://fr.wikipedia.org



10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 15:16

     
 la-splendeur-des-amberson-affiche_85834_19387.jpg

Réalisé par Orson Welles

Avec Joseph Cotten, Dolores Costello, Anne Baxter, Tim Holt,

Agnes Moorehead, Ray Collins, Erskine Sanford,

Richard Bennett, Orson Welles, Don Dillaway

Titre original : The Magnificent Ambersons la-splendeur-des-amberson-affiche_85833_19387.jpg

Long-métrage américain

 

Genre Drame

Année de production : 1941


Date de sortie cinéma 15 novembre 1946 (en France)


Aux Oscars de 1942, Orson Welles est nominé dans la catégorie meilleur film et Agnes Moorehead dans la catégorie meilleure second rôle féminin.

 

La même année, cette dernière est sacrée meilleure actrice aux New York Film Critics Circle Awards.

 

dolores-costello-joseph-cotten-agnes-moorehead-the-magnific.jpg

 

Richard Bennett, Joseph Cotten, Dolores Costello, Don Dillaway,

Agnes Moorehead et Ray Collins

 

Synopsis :

 

Eugène Morgan (Joseph Cotten) aime Isabel Amberson (Dolores Costello) mais celle-ci lui préfère Wilbur Minafer (Don Dillaway) et un fils, George (Tim Holt), naît de cette union.

 

Wilbur meurt et Isabel se consacre alors entièrement à George qui devient un être tyrannique.

2

.

Tim Holt et Agnes Moorehead


De son côté, Eugène s'est marié et a eu une fille Lucy (Anne Baxter) mais sa femme est morte.

 

   splendeur-des-amberson-01-g
Anne Baxter et Joseph Cotten

 


Au cours d'un bal donné par les Amberson, George rencontre Lucy et Isabel retrouve Eugène qui n'a jamais cessé de l'aimer.
 


   splendeur-des-amberson-06-g

 

Anne Baxter et Tim Holt

Mais George s'oppose de toute ses forces à une union entre sa mère et Eugène Morgan. Malade et minée par le chagrin, Isabel meurt sans avoir pu revoir Eugene.


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 Tim Holt, Dolores Costello et Joseph Cotten

 

La Splendeur des Amberson de Orson Welles ne fait pas sensation quand il sort au cinéma. En effet, il est projeté dans les salles après un autre film, Mexican Spitfire Sees a Ghost.
.
 

 

 

Pour visionner un extrait du film ... Cliquez ICI !

 


Sorti en 1942, La Splendeur des Amberson

constitue son deuxième long métrage en tant que réalisateur après

 

Citizen Kane aff.jpg-r_160_214-b_1_CFD7E1-f_jpg-q_x-20021203_124502.jpg Réalisé en 1941
Avec Orson Welles, Joseph Cotten, Everett Sloane, Alan Ladd, Agnes Moorehead


La Splendeur des Amberson  

 

est inspiré du roman homonyme de   Booth Tarkington 1018_117752725297.jpg qui lui valut le prix Pulitzer en 1919

 

Newton Booth Tarkington né le 29 juillet 1869, Indianapolis et décédé le 19 mai 1946  était un romancier et auteur de théâtre américain, essentiellement connu pour ses romans : La Splendeur des Amberson et Alice Adams.

 

Une adaptation muette du roman, baptisée Pampered Youth, avait été réalisée en 1925.
 
Orson Welles animait une émission de radio intitulée First Person Singular. Il avait déjà adapté à l'antenne une oeuvre de Booth Tarkington, Penrod et Seventeen, puis le 29 octobre 1939, il présentait sa version de La Splendeur des Amberson en compagnie de Walter Huston.

 

splendeur-des-amberson-03-g.jpg
 Dolores Costello et Tim Holt


Une étrange ressemblance


La petite histoire prétend que le personnage central du livre, un enfant surprotégé, pourri gaté serait Orson Welles lui-même, l'auteur du livre ayant connu la famille Welles alors qu'Orson n'était encore qu'un petit enfant idéalisé. Belle légende en tout cas.

Comme le personnage d'Eugène Morgan, le père d'Orson Welles était inventeur. On lui doit la gamelle utilisée par les soldats de l'armée américaine et une lampe de bicyclette à carbure.
 

amberson005

 

En 1940, la maison de production RKO offre un contrat en or à Orson Welles. L'acteur-réalisateur touche un salaire enviable et dispose du droit d'être scénariste, producteur, réalisateur et interprète de ses propres films ! Mais, n'obtenant pas le succès escompté aux Etats-Unis avec Citizen Kane, la RKO reconsidère le contrat et Orson Welles ne bénéficie pas de la même liberté pour La Splendeur des Amberson.

 

Orson Welles n'a plus aucun contrôle sur le montage final du film.
 
Futur réalisateur et producteur, Robert Wise collabore pour la seconde fois avec Orson Welles en tant que chef monteur, un an après  Citizen Kane.
 
Pour améliorer les rapports entre les États-Unis et l'Amérique du Sud,  OrsonWelles est envoyé tourner un film au Brésil par Nelson Rockefeller, un actionnaire de la RKO, alors même que La Splendeur des Amberson est en tournage.

 

Profitant de son absence, le comité de la RKO réunissant Robert Wise, Jack Moss, Joseph Cotten, entre autres, font valoir leur droit sur le montage final. Le film dure désormais 88 minutes (au lieu de 141 !) et la chute est remplacée par une "happy end".

Un cinéaste dévasté


Orson Welles a déclaré : "Ils ont détruit les Ambersons et cela m'a détruit ! ". La RKO est en effet responsable du nouveau montage de La Splendeur des Amberson, de l'annulation du projet brésilien It's all True et de son éviction du projet Voyage au pays de la peur au profit de Norman Foster.

 


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Agnes Moorehead

Cela lui donne la réputation de ne pas aller au bout de ses engagements : durant quatre ans, Orson Welles ne sera plus qu'acteur.


En 2002, le réalisateur mexicain Alfonso Arau décide de mettre en scène un remake de La Splendeur des Amberson  pour la télévision.

 

Diffusé pour la première fois aux États-Unis le 13 janvier 2002, ce remake-téléfilm bénéficia sur le plan technique d'un budget de 16 millions de dollars, et sur le plan artistique d'une reprise de la vision initiale de Orson Welles sur l'histoire avant les coupures des studios sur son film. Le casting fut constitué de Bruce Greenwood dans le rôle de Eugene Morgan, Madeleine Stowe pour Isabel Amberson, Gretchen Mol était Lucy Morgan, Jonathan Rhys-Meyers dans la peau de George Amberson, et Jennifer Tilly reprit le rôle de Fanny Minafer.

 

Générique de fin  ... Cliquez ICI !

 

Sources :

http://www.imdb.com

http://www.allocine.fr

http://dvdtoile.com

http://fr.wikipedia.org

7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 11:01

Date de sortie cinéma : 7 septembre 2011

 

Réalisé par Mohammad Rasoulof
 
Avec Leyla Zareh, Hassan Pourshirazi, Benhame Tashakor,
Sima Tirandaz, Shahab Hoseini, Roya Teymorian,

Titre original : Bé Omid é Didar

Long-métrage iranien . Genre : Drame


Au revoir est présenté en Sélection officielle du Festival de Cannes 2011,
dans la section Un Certain Regard.

Mohammad Rasoulof n'est pas autorisé à se rendre sur la Croisette.

Il y obtient le prix de la mise en scène, qui lui sera remis par procuration.


La récompense qu'Au revoir a reçuu à Cannes a été très mal vécue par le régime iranien. Les médias nationaux, rattachés à l'état, ont estimé que ce prix résultait d'un geste politique de la part des festivaliers cannois.

Le film risque donc d'être complètement censuré en Iran, là où il a été réalisé, d'autant plus qu'il n'a pas obtenu de visa d'exploitation.




Synopsis :

Dans la situation désespérée de l’Iran d’aujourd’hui, une jeune femme avocate à qui on a retiré sa licence d’exercer, est enceinte de quelques mois. Elle vit seule car son mari journaliste vit dans la clandestinité. Traquée par les autorités, et se sentant étrangère dans son propre pays, elle décide de fuir...

 

Pretty Pictures

Le début d'une réclusion arbitraire

Du fait qu'il n'avait pas d'autorisation à l'époque, le précédent tournage de Mohammad Rasoulof avait viré à l'arrestation générale de l'ensemble des membres de l'équipe du film. Accompagné de Jafar Panahi, l'autre cinéaste retenu captif, il était en train de réaliser une œuvre du genre artistique et social. Soudain, des membres du ministère de la Sécurité, sans présenter de mandat officiel, les avaient embarqués sans sommation.
Mohammad Rasoulof est accusé d'avoir eu des actes d'opposition farouche au régime de Mahmoud Ahmadinjad. Les charges qui pèsent sur lui, notamment celle d'avoir effectué de la propagande organisée à l'encontre de la République Islamique d'Iran, en font un rival politique dangereux pour le gouvernement en place. Tout comme Jafar Panahi, arrêté et inculpé sur les mêmes motifs, Rasoulof est placé en détention. Provisoirement libéré en attendant le procès de son appel, il ne peut plus quitter son pays. Abbas Kiarostami a écrit pour demander la libération de ses deux collègues cinéastes. L'appel a été relayé par de nombreux réalisateurs, acteurs et producteurs du monde entier, en vain. Au moment où Au revoir sort en salles françaises, Mohammad Rasoulof est toujours dans l'attente d'un verdict. Il encourt une peine de six ans de prison assortie d'une interdiction de tournage pour vingt années.
 
 

Quand le vernis à ongles devient symbole de liberté ...

Cliquez ... ICI !

Mohammad Rasoulof  a suivi des études de sociologie à l'université de Shiraz. Une fois diplômé, il part à Téhéran étudier le montage au cinéma. Il débute sa carrière avec une suite de six courts-métrages, puis collabore avec Abbas Kiarostami et Rasoul Sadr Ameli. À la fois scénariste, producteur, monteur, décorateur et réalisateur pour ses propres films,

 The Twilight  (Gagooman) en 2002.


La vie sur l'eau  (Jazireh ahani) en 2004.

et Iron Island (Jazireh ahani) en 2005.

En 2008, il réalise 'La Parabole' (Baad-e-daboor), documentaire qui montre comment les Iraniens rivalisent d'ingéniosité pour capter grâce à leurs paraboles les chaînes étrangères proscrites par le régime islamiste.

en 2009. White Meadows (Keshtzaraye sepid)


Dans ce film, le personnage principal vogue sur le lac d'Ourmia pour récolter années après années les larmes des habitants des îles voisines.
Le film, comme la plupart de ses oeuvres,
est une critique du gouvernement d'Ahmadinejad.

Il a donné son nom au projet White Meadows, initié par la Cine Foundation International.
Il permet à quiconque d'enregistrer un court message vidéo en soutien àRasoulof et Panahi pour alimenter un flux constant de messages.

Même les habitants de pays aux situations similaires à l'Iran peuvent y participer, à l'aide d'un écran noir et de modification de la voix.
 
En France, les actions pour la libération de Rasoulof et Panahi continuent.

En février 2011, la Cinémathèque française a programmé chaque jour des films de Jafar Panahi et Mahammad Rasoulof.

Leur compatriote, Rafi Pitts a appelé aussi l'industrie du cinéma à débrayer deux heures de travail le vendredi 11 février 2011.


  1312751204_g3083.jpg Cliquez ICI !

Filmer le difficile quotidien iranien :

Mohammad Rasoulof s'est inspiré du quotidien des membres de son entourage pour réaliser Au Revoir.
Le cinéaste iranien souhaitait montrer la dureté des circonstances et la violence morale qui rongent son pays.

Pretty Pictures

Il voulait aussi mettre en valeur le décalage croissant entre le mode de vie des Iraniens et celui que l'état tente d'imposer par le biais des lois.
Mohammad Rasoulof
précise au passage que la confiance et la bienveillance de la population nationale sont en train de s'étioler à cause des pressions et de la censure dictées par la République Islamique.
Un chemin vers l'individualisme où la solitude semble se dessiner.

Pretty Pictures

Soucieux de rester dans un cadre légal pour la réalisation d'Au Revoir, le cinéaste a tenté de se procurer des autorisations de tournage auprès des pouvoirs publics. Pour ne pas heurter la sensibilité des membres constituant la commission de censure, il a donc rédigé un scénario aménagé.
Cela ne suffit à obtenir un visa de tournage.
Ce n'est que grâce au soutien de la Maison du Cinéma, une institution indépendante, qu'il décroche le fameux sésame. Non sans retravailler encore au passage son scénario de base.

Pretty Pictures

A titre gracieux :


Au Revoir a été réalisé dans des conditions drastiques, alors que Mohammad Rasoulof était en liberté provisoire et donc surveillée. Le tournage s'est effectué avec un budget extrêmement serré.

Pretty Pictures

Mohammad
Rasoulof s'est entouré d'une équipe technique très réduite.
La caméra numérique utilisée a été achetée à petit prix.
Plusieurs comédiens de renom dans le cinéma iranien y ont joué sans toucher de rémunération.
Le monteur du film a accepté lui aussi de travailler à titre gracieux
 
 
Omniprésente devant la caméra

Pretty Pictures
 
L'un des trait distinctifs  
d'Au Revoir concerne l'actrice principale,  Leyla Zareh.
En effet, la comédienne iranienne est présente dans chaque plan du film.

Pretty Pictures
Bien qu'il soit considéré comme ennemi public en Iran, Mohammad Rasoulof refuse d'être considéré comme un politique :

" Je crois que c'est une erreur de croire que mes films sont politiques.
Mes films peignent la vie et les situations complexes qui nous entourent.
C'est l'intolérance et la précipitation des autorités du cinéma iranien qui donnent une dimension politique à ces situations simples. "

Néanmoins,
Mohammad Rasoulof admet que l'on peut voir dans son cinéma quelque chose de l'ordre du politique, du fait que " dans un régime totalitaire, chaque réaction, chaque critique est considérée comme un geste politique. "

Pretty Pictures

Les médias iraniens ont eu recours à plusieurs tentatives pour boycotter le film de Mohammad Rasoulof. Des critiques très négatives ont circulé sur cette oeuvre, la qualifiant de trahison vis-à-vis du pays.
Mohammad Rasoulof a été accusé d'avoir cherché à transmettre une vision pessimiste de l'Iran par le biais d'Au Revoir afin d'obtenir notoriété et succès.
Un faux synopsis a été également publié et diffusé de façon à décourager les spectateurs d'Iran qui souhaiteraient voir le film.


Pour visionner la bande-annonce ... Cliquez ICI !

Sources :
http://www.allocine.fr
http://www.evene.fr
http://www.commeaucinema.com
7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 11:00
A
Date de sortie cinéma : 7 septembre 2011
  A


Réalisé par Michele Placido

Avec Kim Rossi Stuart, Filippo Timi, Moritz Bleibtreu,
Valeria Solarino, Paz Vega, Francesco Scianna, Nicola Acunzo

Titre original : Vallanzasca - Gli angeli del male 

Long-métrage italien
Genre : Drame, Thriller

L'Ange du mal a été présenté à la Mostra de Venise 2010.



Kim Rossi Stuart
Synopsis :

Un premier crime à l’âge de 9 ans, une réputation d’envergure à 27 ans.
Le gangster Renato Vallanzasca défraie la chronique en Italie. Son charme et son humour gagnent le cœur de la plupart des Italiens, malgré les violences commises par son gang.
Arrêté à maintes reprises et aujourd’hui condamné à une quadruple perpétuité, celui qu’on surnomme "l’Ange du mal" s’est joué des institutions pénitentiaires et a créé sa propre légende.

Un mot sur Renato Vallanzasca  
L'histoire criminelle de Renato Vallanzasca

se déroule sur moins d'une année. Entre le 28 juillet 1976 et le 15 février 1977, Renato Vallanzasca et sa bande sèment la terreur à Milan, se consacrant à des hold-up sanglants et à des enlèvements retentissants.
Le 28 avril 1977, il s'évade de la prison de Milan mais il est immédiatement repris.


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Renato Vallanzasca et Rossano Cochis (Procès en 1979)

Sa dernière évasion remonte au 18 juillet 1987 et est repris le 7 août 1987. Il purge actuellement quatre peines de perpétuité et 260 années de prison. Vallanzasca est considéré comme l'un des criminels italiens les plus dangereux de ces dernières années.

L'Ange du mal est une libre adaptation de l'ouvrage

Il fiore del male de Carlo Bonini et Renato Vallanzasca

et du recueil Lettera a Renato de Renato Vallanzasca et Antonella D'Agostino.

C'est la seconde fois Michele Placido
dirige Kim Rossi Stuart

après Romanzo criminale Warner Bros. France en 2005
Avec Anna Mouglalis, Pierfrancesco Favino, Riccardo Scamarcio, Claudio Santamaria

Selon le réalisateur, "l’idée d’offrir à Kim Rossi Stuart le rôle de Vallanzasca a été décisive". Amis de longue date, ils ont travaillé main dans la main sur ce projet. "J’ai voulu qu’il s’engage totalement dans ce projet au point de lui demander de participer à l’écriture de la dernière version du scénario. J’étais en effet certain que sa contribution à l’écriture du film allait donner un plus à la narration cinématographique. En somme, j’ai tenu à ce que le protagoniste de ce film en soit aussi un peu le co-réalisateur, un co-réalisateur avec lequel les relations ont été excellentes, par-delà les quelques frictions inévitables quand sont en jeu deux personnalités aussi fortes que les nôtres", confie Michele Placido.

Étant un des metteurs en scène italiens les plus célèbres, Michele Placido a rapidement été contacté pour réaliser L'Ange du mal et sa réponse ne s'est pas faite attendre très longtemps :
"Lorsqu’on m’a proposé de faire un film sur Vallanzasca, j’ai accepté avec enthousiasme, tout en sachant que ce film allait susciter de nombreuses réactions.
Mais c’est un risque qu’on court quand on décide de raconter une histoire dont les protagonistes sont encore en vie et surtout quand on touche, même si c’est avec grand respect, à des blessures encore ouvertes qui ne cicatriseront malheureusement jamais."

Bien qu'Enzo et Vallanzasca soient amis d'enfance, leur relation se détériore au fil des années.  
"Il y a un dialogue entre eux qui est particulièrement dramatique : c’est une espèce de règlement de comptes entre un boss qui fait preuve d’une cruauté inouïe et son "petit frère", comme il l’appelle, un homme désespéré et irrécupérable qu’il connaît depuis l’enfance.


Kim Rossi Stuart et Filippo Timi

Kim et Filippo ont été d’une telle justesse que nous n’avons même pas eu besoin de faire une seconde prise", confie Michele Placido. 

Un acteur en devenir :

Filippo Timi est un des comédiens italiens les plus sollicités du moment.
Acteur de théâtre, il a été révélé par le film

Vincere Ad Vitam Réalisé par Marco Bellocchio en 2009
Avec Giovanna Mezzogiorno, Fausto Russo Alesi, Corrado Invernizz
dans lequel il interprétait Benito Mussolini.


Nicola Acunzo et Filippo Timi

Pour les besoins du film, Michele Placido a rencontré le véritable Vallanzasca.
Le réalisateur revient sur cette rencontre :
"Il est clair que je me suis trouvé un peu mal à l’aise, nous avons tous des préjugés envers cet homme qui a été l’un des criminels les plus dangereux de l’après-guerre.
Mais il savait que j’étais un réalisateur qui ne se lie pas facilement et que je ne lui ferais pas de cadeaux." 

Michele Placido décrit le casting très hétéroclite du film :

" Grace à une co-production internationale, nous avons pu réunir une distribution cosmopolite " :

l'Espagnole Paz Vega

l'Allemand Moritz Bleibtreu
(ci-dessus au côté de Kim Rossi Stuart)

et la Roumaine Monica Barladeanu

En ce qui concerne les Italiens, j'ai travaill' avec quelques-uns des acteurs les plus repr'sentatifs du panorama cin'matographique actuel :

Filippo Timi

Valeria Solarino

et Francesco Scianna


S'éloigner de la réalité :

Michele Placido était plus intéressé par le personnage que par le fait divers :


"Le livre de Vallanzasca ne m’intéressait pas, pas plus que les détails de son affaire.
Ce que je trouvais stimulant d’un point de vue artistique et créatif, c’était d’entrer dans la tête d’un criminel pour comprendre, par le biais d’une approche rigoureuse et presque entomologique, éloignée de tous jugements moraux, ce que l’on éprouve quand on oscille entre la normalité et la déviance, quand on est au croisement du bien et du mal et que l’on choisit délibérément le mal."



Pour visionner la bande-annonce ... Cliquez ICI !

Sources :
http://www.allocine.fr
http://www.zapster.it
http://www.toutlecine.com
http://www.cinemovies.fr
http://nottecriminale.wordpress.com



30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 23:00

   




Réalisé par Valérie Donzelli

    Avec Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm, César Desseix, Gabriel Elkaïm,
Brigitte Sy, Elina Lowensohn, Michèle Moretti,
Philippe Laudenbach, Bastien Bouillon

Long-métrage français
Genre Comédie dramatique
Date de sortie 31 août 2011

 La Guerre est déclarée a été sélectionné pour représenter la France à la sélection du meilleur film étranger pour les Oscars 2012.
Le film a aussi remporté au Festival Paris Cinéma 2011.
- Le Prix du jury, 
- Le Prix du public
- Le Prix des blogueurs
Mais également au Festival de Cabourg 2011.
-  Le Grand Prix
.
Le film est autobiographique dans le sens où Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm ont eu un enfant qui est tombé gravement malade, la réalité des faits est très proche de ce qu’ils ont  vécu, mais le film n’est pas pour autant leur histoire.
Projeté en ouverture de la Semaine de la Critique, La Guerre est déclarée, a été acclamé par les festivaliers.
.
Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm 3

César Desseix, Valérie Donzelli et Jérémie ElkaÏm

Synopsis :

Un couple, Roméo et Juliette.

Un enfant, Adam.
Un combat, la maladie.
Et surtout, une grande histoire d'amour, la leur ...

La-Guerre-est-declaree---Jeremie-Elkaim-et-Valerie-Do.jpg
.
 Jérémie Elkaïm et Valérie Donzelli
.
Au départ, Valérie Donzelli et  Jérémie Elkaïm ne savaient pas comment appeler les amoureux, ils souhaitaient juste qu’on puisse d’emblée les identifier comme un couple. Paul et Virginie… "Et pourquoi pas Roméo et Juliette ?",  a proposé Jérémie. Du coup, ils se rencontrent dans une fête, ils ont un coup de foudre, s’étonnent de s’appeler Roméo et Juliette, s’interrogent sur leur destin tragique ensemble…
Pour Adam, c’est une autre histoire. La réalisatruce voulait un prénom très universel. Adam c’est le premier homme, il y a une forme de magie. Et puis c’est un prénom très doux Adam, on ne se lasse pas de l’entendre. C’était important car dans le film, il est souvent prononcé.
.
Le cinéma de Valérie Donzelli pourrait s'apparenter à celui de la nouvelle vague.
Pourtant, la jeune réalisatrice se défend de toute références pompeuses :
 
" C'est vrai que je travaille de manière hyper personnelle.
Nul doute que je fais des choses qui ont déjà été expérimentées par François Truffaut ou d'autres cinéastes que j'apprécie, c'est comme ça, on est nourri inconsciemment de tout ce qu'on a vu et qu'on aime, mais ce n'est pas de la référence, c'est juste que c'est nécessaire au film. "
.
Dans La Guerre est déclarée, la relation amoureuse fonctionne sur un sentiment d’insouciance, la conviction que rien ne peut détruire l’amour mais Roméo et Juliette se retrouvent dans une forme de routine, l’hôpital les replie sur eux-mêmes.
Pour que leur enfant survive, quelque chose doit mourir : leur couple.
En même temps, cette épreuve construit et fortifie leur lien, ils se complètent parfaitement, ils sont vraiment un homme et une femme, le yin et le yang. Valérie Donzelli voulait montrer un couple d’aujourd’hui, très contemporain. Ele reconnait avoir ressenti beaucoup de plaisir à ce que ce soit lui qui fasse le ménage et garde Adam pendant qu’elle va travailler. Ils sont en pleine construction, aspirent à un idéal mais sont obligés de faire des petits boulots alimentaires. Le désir de la réalisatrice est d’être connectée à sa génération, de parler de ce que qu'elle connait, de ce qu'elle vit.  

Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm 1
 
Jérémie ElkaÏm et Valérie Donzelli

Un des thèmes principaux du film est celui de la destinée.

Valérie Donzelli
revient sur le sujet :
"pour moi la vie est une succession d’épreuves à surmonter, plus ou moins lourdes, plus ou moins malheureuses ou heureuses. Et peu à peu, on gravit la montagne."
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"Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort."
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Adam est le fruit de l'amour entre Roméo et Juliette, pourquoi est-ce à lui qu'arrive cette maladie ? Quand Roméo pose la question à Juliette, elle lui répond : "Parce qu'on est capable de surmonter ça." L'épreuve prend alors presque une dimension mystique, ce n'est plus une question de malchance ou d'injustice. "

La Guerre est déclarée est un film très difficile à décrire, même pour sa réalisatrice : "J’aurais moi-même beaucoup de mal à qualifier le film. Je ne pense pas que ce soit une comédie dramatique, ni un drame ou un mélodrame. Avec le recul, on se dit avec Jérémie Elkaïm que c’est juste un film physique, intense, vivant … Au départ, j’avais la volonté de faire un film d’action, un western, un film de guerre. D’où le titre du film… C’était l’idée d’un geste, qu’on ait l’impression d’ouvrir une porte et de regarder ce qui se passe derrière : la rencontre d’un jeune couple auquel il arrive une vraie aventure, pas une aventure en carton-pâte. C’est comme si Roméo et Juliette s’étaient rencontrés pour vivre cette épreuve ensemble …" 
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En aparté de cette bataille pour la survie, Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm exposent leur philosophie de vie. Rechercher la joie malgré la tourmente, l’éducation parentale, et donc le rôle du père, les histoires de familles recomposées, même homosexuelle, les incertitudes face aux devenirs prochains, l’amour qui s’effrite devant la peur des carcans, et une ode au milieu hospitalier. Avec un réel coup de chapeau aux généralistes qui demeurent les premiers sur le front médical.

Ce qui intéressait, Valérie Donzelli c’était de raconter une histoire d’amour, mais qui passe par le filtre de cette épreuve-là, la maladie. Roméo et Juliette sont deux jeunes amoureux insouciants, pas du tout préparés à la guerre. "Je pense qu’on est une génération d’enfants gâtés pas du tout préparée à la guerre" reconnait la réalisatrice. Issus de cette génération, les deux principaux protagonistes du film vont être surpris de leur capacité à déclarer la guerre, la faire aussi, et devenir des héros malgré eux. C’est une forme d’héroïsme de mener cette guerre. Ils deviennent un couple face à cette épreuve, ils deviennent des adultes responsables. "J’avais aussi envie de raconter comment on est dépassé par ses propres enfants. Adam a une tumeur au cerveau, chose que ses propres parents n’ont pas vécue. Ils sont démunis face à ça, ils peuvent juste l’accompagner. Et les parents de Juliette et de Roméo sont à leur tour dépassés par ce que vivent leurs enfants, c’est un engrenage, une mécanique de poupées russes." précise Valérie Donzelli.  Nos enfants ne sont pas des extensions de nous-mêmes, mais des individus, avec leur propre vécu. Et là, il se trouve que le vécu d’Adam commence très tôt, il a dix-huit mois quand cette maladie lui tombe dessus.

La Guerre est déclarée utilise le vécu de la réalisatrice et de Jérémie Elkaïm de manière triste pour en faire quelque chose de positif. Le film est resté en gestation longtemps au fond d'elle et à un moment donné, Valérie Donzelli a compris que c’était le moment de le faire. Être dans le travail, dans la fabrication du film donne de la distance à son vécu. Le cinéma, c’est reproduire le réel et c’est un jeu. Tout est fabriqué, rien n’est vrai, mais il y a une volonté de vérité, de réalisme.
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Jérémie ElkaÏm et Valérie Donzelli,  Cannes le 12 mai 2011
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Valérie Donzelli tenait un journal pendant le combat contre qu'elle menait avec Jérémie Elkaïm. La maladie de leur fils. Il n’est pas donné à tout le monde de vivre des aventures aussi intenses que celle-ci. Les questions de vie et de mort poussent à nous révéler héroïques, meilleurs. "Nous à l’époque, on l’avait presque vécu comme une chance, un travail. De cette grosse matière informe qu’était le journal, on a essayé de tirer une structure, un peu comme si on voulait adapter au cinéma un livre de correspondances. L’enjeu était de réussir à se décoller des faits, à amener de la fiction. Cela a été rendu possible car toujours on avait cet objectif : se débarrasser du mauvais pour partager le bon. On voulait "faire un film les doigts dans la prise", sur l’énergie parce que nous avions vécu cette aventure ainsi." précise  Jérémie Elkaïm, co-scénariste du film. 
On imaginait le film comme un hold-up dans les hôpitaux. Le scénario terminé, on avait vraiment l’impression d’avoir écrit un film d’action. Le producteur du film, Edouard Weil, a participé à cette dynamique, il a ouvert les vannes très fort, il a été un accompagnant comme j’en n’ai jamais vu. Il a compris le film tout de suite, il l’a porté, c’est un producteur comme on les rêve, comme on les imagine dans les biographies qu’on lit, un Anatole Dauman des temps modernes ! L’écriture et la préparation du film sont allées très vite, on a mis moins d’un an à réaliser ce film.

"Cet homme est absolument remarquable et il m’a accompagné tout au long de la fabrication du film, avec un seul mot d’ordre : "Je te fais confiance". précise  Valérie Donzelli au sujet d'Edouard Weil. Elle rajoute : "Quand j’ai rencontré Edouard Weil et lui ai raconté mon projet, il m’a demandé : "Tu veux tourner quand ? - En octobre. - Ok on le fait, de manière un peu légère comme ton précédent film. Sauf que là, je ne veux pas que ce soit toi qui beurres tes sandwiches !" On a travaillé de manière confortable mais ce n’était pas un gros budget, il y avait une cohérence entre la production et l’esprit du film. Ce qui est agréable, c’est que l’argent est toujours allé dans le film. L’essentiel est de réunir la bonne équipe, d’être solidement entouré. Le cinéma est un art vraiment collectif, on ne fait pas des films tout seul."
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Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm
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À l’image, Sébastien Buchmann, et au son, André Rigaut. L’équipe était réduite à son minimum, du coup tout le monde avait plusieurs casquettes. Ce qui intéresse la réalisatrice, c’est que les gens ne viennent pas sur un tournage mais travailler pour un film. Du coup, ils sont tous impliqués très tôt dans la fabrication.  Valérie Donzelli ne travaille pas de façon traditionnelle, mais laisse beaucoup de place à la spontanéité de chacun, dès la préparation.
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Jérémie Elkaïm, au sujet et vis à vis de   Valérie Donzelli "C’est très dur de situer concrètement ma participation au travail de Valérie. Ce que je peux dire, c’est que l’on est dans un dialogue permanent, depuis des années et que je suis une sorte de contrepoint. Je lui apporte un cadre, je mets de l’ordre dans ses idées. Valérie peut pousser ses idées très loin, elle n’a pas peur du ridicule, de ne pas "respecter son sujet". Elle ne cherche jamais à être une bonne élève, elle croit très fort à l’idée qu’il n’y a pas de règles pour aboutir un film. Et cette conviction, elle l’applique partout, et tout le temps. Ce qui compte pour elle, c’est que ce soit incarné, que ça existe. Elle n’est pas quelqu’un de malin, au sens péjoratif du terme. Elle est toujours dépassée par elle-même, elle fait avec ce qu’elle est."
Une phrase de Pauline Gaillard, sa monteuse décrit très bien Valérie Donzelli : "Elle porte son inconscient en bandoulière." Au début de La Guerre est déclarée, Roméo jette une cacahouète qui tombe pile dans la bouche de Juliette. Pour Jérémie Elkaïm, ce geste symbolise le travail de Valérie : elle fait un geste et parce qu’elle est instinctive et sait bien s’entourer, le geste tombe juste. Valérie Donzelli  possède l’intelligence des mains, elle est comme un sculpteur qui taille dans sa matière. Elle travaille dans un geste, la fabrication de l’objet prime très vite et elle s’oublie en tant que personne.

La Guerre est déclarée parle d’une foultitude de questions existentialistes. Son charme vient aussi de sa musique, parfois pop, parfois lyrique, toujours collante aux basques d’une génération avide de liberté, même culturelle. Le tout sans excès de larmes, ni de rires. Réalisme brut !
 Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm 2
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  Jérémie ElkaÏm et Valérie Donzelli
  
Roméo et Juliette sont séparés à la fin du film mais à jamais grandis et unis par cette chose extraordinaire qu’ils ont vécue ensemble. Ils ne pourront plus jamais être ensemble comme un couple classique car cette épreuve a eu des conséquences sur tout le reste de leur vie mais ils ont accédé à un statut supérieur d’entente. D’un seul regard, ils savent ce qu’ils ont traversé.
"Je ne sais plus quel cinéaste disait : "Tous les films ne posent qu’une seule question : est-ce que l’amour existe ?" C’est vraiment la question de l’idéal, et si l’on peut commencer à amorcer une réponse, je suis clairement du côté de dire qu’il existe. Je suis un croyant, pas au sens religieux du terme,, je crois très fort dans la vie, dans le lien, l’écoute, le respect … Je ne vois aucune niaiserie dans ces valeurs mais de la grandeur, que j’ai envie de partager. J’ai des pulsions de mort comme tout le monde mais je préfère les oeuvres qui me font partager des pulsions de vie" précise Jérémie ElkaÏm.
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Si vous restez sceptiques avant de regarder  ce film,
je vous conseille de lire la critique parue dans l'excellent blog de Christobog ...


Sources :
http://www.cinemovies.fr - Extraits de Propos recueillis par Claire Vassé
http://www.unifrance.org
http://www.allocine.fr 
http://www.lexpress.fr
http://www.ouest-france.fr
http://www.lemonde.fr

 

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"Le bonheur est la chose la plus simple,

mais beaucoup s'échinent à la transformer

en travaux forcés !"

 
François Truffaut

 

 

 

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