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9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 17:57
Kiri Te Kanawa

 

Une voix qui m'accompagne depuis déjà longtemps.

Aujourd'hui encore, elle enveloppe des moments de vie, pour qu'elle reste ce qu'elle devrait toujours être. Belle.

 

Kiri Te Kanawa est entrée très tôt dans la légende des "grandes voix".

 

Une éblouissante carrière.

 

Mon premier souvenir remonte à 1978.

La grande époque de l'ère Liebermann à l'Opéra Garnier. À cette période, quand on était jeunes, pas forcément très argentés, aller à l'opéra Garnier, était une chance.

Une aventure aussi, pour tenter d'obtenir des places à des prix raisonnables, quand il était impossible de les réserver au prix fort, et longtemps à l'avance.

La chose n'était pas toujours aisée. Il fallait s'armer de patience, faire la queue depuis le petit matin pour espérer une, voire deux places.

Ces heures d'attente étaient déjà des moments de joies. La convivialité prenait toujours le pas sur le froid ou la pluie. Il n'était pas rare que dès quatre heures du matin, la foule soit déjà nombreuse. Les mieux équipés s'assuraient d'un minimum de confort avec dépliant, journaux, et thermos.

La conversation s'installait facilement.

À tour de rôle, chacun gardait la place de l'autre le temps d'aller boire un café, ou simplement sortir de la file d'attente pour marcher et se dégourdir les jambes.

Pour rêver, aussi, d'une soirée encore hypothétique.

 

Pour ce premier spectacle à Garnier, la chance était au rendez-vous. Elle s'est concrétisée en début d'après-midi. Deux places, qu'une personne m'a cédées pour un coût qui dépassait largement mon budget. Mais après tout … 

 

Au programme, La Bohème.

Wilhelmenia Fernandez à ses débuts n'était pas encore La Diva de J.J. Beinex, mais déjà une convaincante Musetta.

 

Placido Domingo et Kiri Te Kanawa, enfin. Tous deux à l'apogée de leurs incroyables voix et de leur beauté. Un couple de scène crédible dans leurs rôles. Beaux et émouvants. Je sais pertinemment que les puristes se souviendront d'autres Mimi, ou d'autres Rodolfo. 

Mais qu'importe.

 

Pour cette première soirée à Garnier, comment oublier ces voix qui m'ont transporté et fait vibrer ?

 

Dès la fin du premier grand air de Rodolfo, les applaudissements nourris, les tapements de pieds, et les bravos du plus haut des balcons trouvent un écho très favorable chez les privilégiés de l'orchestre.

 

Je n'oublierai jamais cette émotion profonde et particulière, moi qui ne connaissais à l'époque que les spectacles de variétés. Placido Domingo salue discrètement et s'efface en regardant Kiri Te Kanawa.

 

Sa voix magnifique impose le silence absolu dans la salle que l'on sent déjà conquise. Une de ces voix qui marque, à la fois forte et émouvante.

 

"Mi chiamano Mimì,


ma il mio nome è Lucia."

 

De cette Bohême vient mon admiration pour Kiri te Kanawa.

Je me souviendrai toute ma vie de ces bravos, de ces tapements de pieds qui ne pouvaient qu'exister qu'à l'Olympia, pensais-je à l'époque. Ces fleurs aussi, qui tombaient en masse sur la scène à la fin du spectacle. Tous ces applaudissements qui ne cessaient pas, comme pour empêcher les artistes de quitter la scène. 

Oui, l'émotion a été la plus forte. Je n'ai pas tenté de la contenir.  J'ai pleuré.

 

Ce soir là, et partout Kiri te Kanawa savait mettre "à genoux" le difficile public de l'opéra.

 

 

C'est en 1971 que Kiri Te Kanawa fait ses débuts à Covent Garden dans le rôle de la Comtesse des Noces de Figaro de Mozart.

 

En 1974, elle chante pour la première fois au Metropolitan Opera de New York, remplaçant Teresa Stratas au dernier moment dans le rôle de Desdémone d’Otello. Dotée d’une voix avec peu de vibrato, favorisant la mélodie et la beauté du chant plutôt que l’expressivité, Kiri Te Kanawa a une affinité particulière avec les héroïnes de Richard Strauss :  La Maréchale du Chevalier à la Rose, la Comtesse de Capriccio et Arabella.

 

En 1981, environ 600 millions de téléspectateurs ont pu la voir chanter Let the Bright Seraphim de Haendel lors du mariage de Charles, prince de Galles, et de Lady Diana Spencer.

 

Elle est à l’affiche du film Don Giovanni de Joseph Losey dans le rôle de Donna Elvira, aux côtés de Ruggero Raimondi, José van Dam, Teresa Berganza et John Macurdy.


 

En 1984, avec José Carreras, elle participe à l’enregistrement de West Side Story dans le rôle de Maria.

En ce qui me concerne, un dernier spectacle le 21 octobre 2006 au Théâtre des Champs-Elysées
.

 

Sur des Airs et mélodies de Poulenc, Mozart, Canteloube…
 Kiri Te Kanawa et son amie, Frederica Von Stade, sont accompagnées au piano par Julian Reynold.

 

Lorsque Kiri Te Kanawa apparait sobrement vêtue, son talent, sa beauté, sa classe, sa séduction, son magnétisme sont intacts.

Il est pourtant bien question de ses adieux ce soir là.  

 

Tous ces moments de bonheurs qui revivent aujourd'hui au travers des enregistrements nombreux et de qualité, me poussent à souligner la chance qui a été la mienne d'avoir pu l'applaudir de nombreuses de fois et dans divers opéras et salles du spectacle.

 

Sources :

http://www.leslundismusicaux.fr

19 novembre 2014 3 19 /11 /novembre /2014 18:00

 

Jonas Kaufmann est un ténor allemand, né le 10 juillet 1969 à Munich.

 

Jonas-Kaufmann-1.gifDans le monde de l’opéra, la voix masculine la plus prisée est fort probablement celle du ténor dramatique, ou de son équivalent allemand, le heldentenor. Une espèce rare, le ténor dramatique avec son timbre sombre est parfaitement adapté aux rôles tels Otello (Giuseppe Verdi), Calaf (dans le Turandot de Giacomo Puccini), Enée, (Didon et Énée d'Henry Purcell), Don José, (Carmen de Georges Bizet) Florestan (Fidelio de  Ludwig van Beethoven), Bacchus (Jules Massenet), ou les nombreux grands héros wagnériens, tels Lohengrin, Tannhäuser, Tristan, Walther von Stolzing dans Les Maîtres chanteurs de Nuremberg, Parsifal, Siegmund  et Siegfried.

 

Un ténor héroïque capable de chanter à la fois les répertoires allemand et italien vaut son pesant d’or.

 

Le ténor allemand Jonas Kaufmann possède justement cette voix.

 

À 45 ans et au sommet de son art, Jonas Kaufmann  est doté d’une voix à la beauté virile et au lyrisme juvénile, soutenue par une solide technique, une musicalité exemplaire et un grand pouvoir de communication.

 

Jonas-Kaufmann.gif

 

 

Né dans une famille de mélomanes de la classe moyenne à Munich, Jonas Kaufmann prend des leçons de piano. Dès son jeune âge, il débute dans une chorale où il est encouragé à s'inscrire à la Hochschule für Musik de Munich, dont il est diplômé en 1994.

 

Il lance sa carrière en tant que ténor lyrique léger.

 

 

En 1995, Jonas Kaufmann perd sa confiance et perd sa voix. Le baryton américain Michael Rhodes lui vient en aide, et lui révèle une “nouvelle façon de chanter” et comment mieux gérer son art, tant vocalement que personnellement. Jonas Kaufmann lui rend hommage dans Meinen die wirklich mich ? une biographie que lui a consacré l’auteur de langue allemande Thomas Voigt.

 

Jonas Kaufmann acquiert une couleur vocale plus sombre et lourde qui lui convient mieux. En l’espace de quelques années, il devient l’un des ténors les plus recherchés dans le monde.

 

Il se perfectionne ensuite dans les master-classes de James King, Joseph Metternich ou de Hans Hotter et débute réellement sa carrière au Théâtre national de la Sarre où il chante pendant deux ans.

 

Il fait la tournée de plusieurs théâtres allemands où il interprète Berg, Bizet, Mozart, Offenbach, Ramírez, Strauss ou encore Verdi.


Il obtient son premier grand rôle d'opéra au Festival de Salzbourg 1999 en interprétant Le Docteur Faust de Ferruccio Busoni, testament musical et malheureusement inachevé.

 

Ensuite au MET à plusieurs reprises dans Carmen, la Tosca, Faust, la Walkyrie, Parsifal, Werther, à la Scala où il triomphe dans Lohengrin et dans le Requiem de Verdi sous la baguette de Daniel Barenboim et surtout à l'opéra de Bavière à Munich.

 

Sa carrière prend alors un essor fulgurant, Jonas Kaufmann est invité sur toutes les plus grandes scènes lyriques mondiales.  Stuttgart, Bruxelles, Turin, Londres, Hambourg, Francfort, Berlin, Chicago, Festival de Salzbourg, Genève, Opéra Bastille à Paris dans un magnifique Otello, en 2004, Covent Garden de Londres, Liceo de Barcelone.

 

Sa remarquable prestation au Metropolitan Opera de New York dans la Traviata en 2006, avec Angela Gheorghiu a accéléré sa réputation mondiale et les engagements internationaux.

 

Il est dirigé tout au long de sa carrière par les plus grands chef d'orchestres, parmi lesquels Riccardo Muti, Wolfgang Sawallisch, Nikolaus Harnoncourt, Ivor Bolton, Frieder Bernius, Sir Jeffrey Tate, Christoph Eschenbach, Edo de Waart et Antonio Pappano.

 

Avec Cecilia Bartoli, Anna Netrebko, Placido Domingo, il est désormais de ceux qui remplissent une salle sur son seul nom, et quel que soit l'ouvrage. On se souvient de la fébrilité de l'Opéra Bastille en 2010, avant son premier Werther, et du manque d'intérêt manifeste d'une poignée de groupies pour le drame de Massenet, quand leur vedette fit leur entrée sur scène : oui, après une méchante grippe et une présence incertaine, Jonas Kaufmann était bien là, il n'avait pas annulé ! On en gloussait de plaisir ! Quoi qu'il eût chanté, l'affaire était dans le sac. On en connaît, des admirateurs et admiratrices prêts à entamer le voyage à l'autre bout de l'Europe pour lui et rien que pour lui, pour un Lohengrin, un Faust, un gala en paillettes, peu importe.

 

"Le succès, on le croit impossible quand on est étudiant, mais on continue à en rêver inconsciemment. Quand il arrive une fois, vous vous dites que ça ne peut pas être vrai. Et puis si, ça continue. Une deuxième fois, une troisième... Et ça ne semble plus s'arrêter. Mais attention, il ne faut pas s'y habituer. Au moment où vous pensez "succès" et où vous vous dites qu'il coulera de source quoi que vous fassiez, vous êtes dans le faux car vous ne tra- vaillez plus que pour ça. Vous n'êtes plus passionné, vous n'avez plus peur, et vous vous perdez." déclare Jonas Kaufmann


Jonas Kaufmann a fêté Le bicentenaire de la naissance de Wagner avec un Parsifal magistral au MET et un CD qui a raflé tous les prix internationaux disponibles, notamment l'opera Award International et le Diapason d'Or de l'année.

 

Jonas-Kaufmann---Parcifal-au-MET.gif

 

René Pape, Jonas Kaufmann, et Katarina Dalayman

Parsifal - Metropolitan Opera production of Wagner’s

Photo: Ken Howard

 

Il a poursuivi l'année 2013 en fêtant le bicentenaire de Verdi avec deux créations d'anthologie. Pour commencer le Trouvère, une prise de rôle dans une nouvelle mise en scène du français Olivier Py au Bayerisches Staatsorchester.

 

Jonas Kaufmann s’avère l’interprète idéal de cette vision, car si la prestance et la virilité du guerrier vont de soi, les fêlures qui l’infantilisent doivent tout à l’art du comédien. Cette prise de rôle marque aussi le triomphe d’une voix pour laquelle la partition semble taillée, tant s’imposent l’aisance dans la tessiture, la vigueur de l’émission, la délicatesse des lignes et de la dynamique. Qui a donné à une fin de phrase pianissimo une telle intensité dramatique depuis… depuis ?

 

Joans-Kaufmann---Le-Trouvere-2013-au-Bayerisches-Staatsorc.gif

 

Jonas Kaufmann, et Anja Harteros

Le Trouvère - Bavarian State Opera's le 27 juin 2013

 

 

 

 

Pour suivre la Force du destin, au Bayerische Staatsoper de Munich.

 

L’action de La force du destin se joue en Espagne et en Italie au milieu du XVIIIème siècle. À Séville, l’histoire d’amour entre Leonora di Vargas et Don Alvaro tourne au tragique lorsque ce dernier tue accidentellement le père de la jeune fille, le marquis de Calatrava. Craignant la vengeance de son frère, Carlo, Leonora se réfugie au couvent de Hornachuelos. Alvaro, engagé dans l’armée espagnole en Italie, sauve la vie d’un adjudant qui se révèle être Carlo; ils ne se reconnaissent pas tout de suite. Cinq ans plus tard, Carlo retrouve son ennemi, devenu homme d’église à l’ermitage de Hornachuelos...

Dans cet opéra de Verdi, ceux qui se retirent dans le crépuscule réconfortant d'une paix divine semblent tenter d'échapper à cette "force du destin".

 

Joans Kaufmann dans La Force du destin au Bayerische Staats

 

Jonas Kaufmann et Anja Harteros

La Force du destin - Bayerisches Staatsorchester.

 

La mise en scène très contemporaine est signée par l’Autrichien Martin Kušejse. Jonas Kaufmann dan le rôle de Don Alvaro donne chair et sang à son personnage d’amant maudit, pourchassé par le frère de celle qu’il a osé aimer puis à laquelle il a du renoncer.  Aux côtés de Jonas Kaufmann, Anja Harteros dans le rôle de Donna Leonora et Ludovic Tézier dans celui de Don Carlo di Vargas.

 

Séparément, Ludovic Tézier et Jonas Kaufmann sont de magnifiques chanteurs, le premier affirmant rôle après rôle un tempérament théâtral autrefois trop réservé, tandis que le second brûle littéralement les planches. Ensemble, stimulés l’un par l’autre, porté par une tension commune qui décuple l’intensité de leur engagement individuel, ils "font la paire", indéniablement. Dans La Force du destin, Verdi orchestre la confrontation entre Carlo et Alvaro, offrant à ses personnages jusqu’au-boutistes (notamment le frère assoiffé de vengeance et aveuglé par la rage) des duos d’une puissance et d’une beauté quasi insoutenables. Frappés par le désespoir, poussant la douleur à son paroxysme et franchissant sans retour les frontières de la raison, les héros verdiens n’en demeurent pas moins vraisemblables, familiers et touchants. Encore faut-il des interprètes à leur mesure, possédés par la flamme, habités par la musique, mêlant les trésors de leur talent dans le creuset du travail d’équipe.

 

Jonas Kaufmann confie "Ça a été une expérience exceptionnelle, grâce avant tout à Anja Harteros et Ludovic Tézier. Comment retrouver une distribution aussi parfaite? Aucun baryton à l'heure actuelle ne possède une ligne vocale comparable à celle de Ludovic ! Et pourtant, il me tarde de reprendre Alvaro... même s'il est redoutable vocalement."

 

 

 

Parallèlement à sa carrière de chanteur d'opéra, il se produit régulièrement lors de récitals où il excelle en tant que chanteur de lied, accompagné de son ami pianiste Helmut Deutsch.

 

Ses qualités musicales n'expliquent peut-être pas tout. Jonas Kaufmann possède de vrais dons d'acteur; il est juste en scène mais aussi très séduisant, avec un physique de latin lover— lui, le Munichois pure souche — qui le prédispose au cinéma. Son côté "play-boy de l'opéra", il n'en peut plus. "Au début de ma carrière, avouait-il l'an passé au magazine Elle, c'était déprimant: moi qui travaillais comme un fou, moi qui n'ai jamais franchi les portes d'un club de sport, je n'entendais parler que de mon physique. Mais depuis un an ou deux, je crois que ma voix intéresse davantage que ma silhouette."

 

Renée Fleming s'est moquée de lui un jour, arguant qu'avec son physique, on allait tôt ou tard le pousser vers la variété. Ce à quoi, souriant, il a répondu que ses trois enfants accrochaient moins à Wagner qu'à des chanteuses comme Adele et Beyoncé, et qu'il ne s'interdirait rien... On attend de voir. Car le cross-over ne semble pas sa tasse de thé. En 2012, quand il a chanté l'hymne de la Ligue de l'UEFA sur la pelouse du stade de football de Munich devant des millions de téléspectateurs, main dans la main avec le violoniste star David Garrett, c'était une gourmandise en chemin, rien d'autre : il s'est bien amusé, et ça se voit.

 

"Bien sûr, c'est un privilège de star de pouvoir dire oui ou non et de choisir. Ses théâtres. Ses opéras. Ses projets. Organiser son temps à sa façon et n'en rendre compte à personne. Avant, j'étais ravi de remplir mon agenda et de signer des engagements plusieurs saisons à l'avance. Dire oui à tant de choses ! Il s'est avéré que ça pouvait être une grosse erreur. Le Met, Covent Garden, Barcelone aiment vous retenir cinq, six ans à l'avance. Mais le moment venu, les projets d'hier ne sont plus aussi appropriés qu'ils l'étaient à la signature. Vous avez suivi un autre chemin, vous aimeriez faire autre chose, mais vous ne le pouvez plus. Désormais, mon calendrier compte donc beaucoup de trous. Y compris la prochaine saison. Je veux rester ouvert, disponible pour des projets qui s'imposent." a déclaré Jonas Kaufmann.

 

Peu de chanteurs sont capables d’une telle variété de couleurs tonales, du plus doux mezza voce aux fortissimos retentissants. Combinant ses prouesses vocales avec un physique à faire rêver, il n’est guère étonnant que Jonas Kaufmann soit considéré comme le ténor spinto-dramatique par excellence de notre époque.

 

Au cinéma  Jonas Kaufmann apparaît dans le film Casanova Variations sorti en salles le 19 novembre 2014.

 

 

Le 23 mai 2015  Jonas Kaufmann était en concert,

avec le Munich Radio Orchestra sous la Direction de Jochen Rieder

  au Théâtre des Champs Elysées à Paris.

 

 

Sources :

http://www.opera-online

http://www.jkaufmann.info/presse_fr

http://www.francemusique.fr

11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 12:00

 

Soirée événementielle sur France 3

 

Une parade unique dans le monde de la danse, d'une quinzaine de minutes sur la Marche des Troyens, de Berlioz, destinée à présenter la troupe dans toute l’envergure de la scène.

 

France 3 a proposé le samedi 8 novembre 2014 une soirée exceptionnelle sur le Ballet de l’Opéra de Paris et celle qui l’a dirigé pendant plus de 20 ans, Brigitte Lefèvre.

 

Benjamin-Millepied-et-Brigitte-Lefevre.gif

 

Le 31 octobre, cette grande dame de la danse a pris sa retraite, cédant sa place au danseur Benjamin Millepied, ancien soliste du New York City Ballet. Une nomination intervenue au terme de l’examen de neuf candidatures nationales et internationales. Dont celles, sauf erreur, de l’étoile Nicolas Le Riche et du maître de ballet Laurent Hilaire. Sans oublier Manuel Legris, actuel patron du ballet de l’Opéra de Vienne.

 

 

La soirée a démarré à 22h55 avec un exercice incontournable pour le Ballet de l’Opéra de Paris, le défilé du corps de ballet, qui réunit sur la scène du Palais Garnier les petits rats de l’école de danse et la compagnie au grand complet, jusqu’à ses sublimes étoiles.

 

Des élèves aux Étoiles, tous défilent, ligne par ligne, dans une parade solennelle, une revue presque militaire.

 

Un éclat de tutu blanc comme un morceau de miroir surgit dans l'obscurité de la scène. Une petite fille se redresse et la marche commence. Par vagues, les femmes d'abord, puis les hommes, arrivent du fond du Foyer (situé derrière le plateau) et descendent jusqu'au proscenium, soit 46 mètres réverbérés par un immense miroir.

 

La majesté de la hiérarchie se donne à voir dans une magique simplicité. Les jeunes élèves ouvrent le cortège composé des Quadrilles, des Coryphées, des Sujets, des premiers danseurs et enfin des étoiles.

 

Defile-du-Corps-de-Ballet-de-l-Opera-de-Paris-2014.gif

 

Les étoiles apparaissent une par une, de la plus fraîchement nommée jusqu'à la plus ancienne, et viennent saluer le public. Certaines font les derniers mètres en accélérant le pas ou en courant.

 

Le Défilé, sur la partition de Berlioz, fut remis au goût du jour par le chorégraphe Serge Lifar en 1947. L'espace d'un instant, la communauté des danseurs se tient réunie dans une même énergie.

 

La beauté de la transmission et du temps qui passe se lit dans cette marche en boucle qui pourrait durer des heures tant elle hypnotise. Un moment de reconnaissance des artistes et des spectateurs, du travail des uns et du plaisir de tous.

 

Un moment d’une beauté indicible, une cérémonie quasi religieuse dans ce temple de la danse classique.

 

 

 

 

Le défilé a été capté le 4 octobre, pour la toute première fois, avec d’impressionnants moyens : caméra montée sur grue, cameramen qui arpentent les rangs des danseurs pour filmer les mouvements et les sourires au plus près…

 

Il aura fallu de longues tractations pour que l’Opéra accepte d’ouvrir ses portes aux caméras pour immortaliser ce moment unique.

 

 

Le défilé du corps de ballet de l'Opéra de Paris fut suivi par les Études imaginé par Harald Lander qui fut chorégraphe, maître de ballet et directeur de l’École de Danse de l’Opéra.

 

Le ballet se lit comme un manifeste de la technique classique, de sa pureté, de sa rigueur et de son exigence.

 

Ce ballet montre la danse à l'oeuvre, des premiers exercises à la barre aux variations finales. C'est un hommage à l'apprentissage de la danse académique.  

 

"Une sorte de miroir de la Compagnie et de sa hiérarchie", précise Brigitte Lefèvre.

 

En regard, deux oeuvres de William Forsythe, créées spécialement pour la Compagnie, portent un éclairage inédit sur l’héritage de ce vocabulaire académique qu’il déstructure et reconstruit. Dans Études, Woundwork 1, Pas. Parts, le chorégraphe bouscule les lignes et les codes, repousse les limites et accélère le mouvement.

 

Trois oeuvres fondamentales du répertoire qui se répondent et prolongent la réflexion sur l’histoire d’une technique qui, guidée par la pensée, habitée par les interprètes, poursuit son évolution.

 

 



 

Extraits de la soirée Harald Lander/ William Forsythe

 

Etudes, Harald Lander
Avec Dorothée Gilbert, Josua Hoffalt

Woundwork 1, William Forsythe
Avec Aurélie Dupont, Laetitia Pujol, Mathieu Ganio, Hervé Moreau

Pas. Parts, William Forsythe
Avec Marie-Agnès Gillot

 

Sources :

https://www.operadeparis.fr

http://www.lemonde.fr - Rosita Boisseau

14 juin 2014 6 14 /06 /juin /2014 23:01

 

"Le succès est merveilleux,

mais il implique l'effort de suivre le rythme

de cette nymphe infidèle qu'est la popularité."
 

Charlie Chaplin 

 

Mon palmarès de quelques Artistes incontournables.

et d'un cinéma venu d'ailleurs !

 

Détails de leur filmgraphie et carrières respectives en cliquant sur les photos.

 

Catherine Deneuve.Catherine Deneuve

 

Catherine Deneuve pour Têtu. Un peu plus sur Catherine Deneuve.

 

Sean Penn-copie-2 Sean Penn.

 

Kristin Scott Thomas.Krisitin Scott Thomas

 

Denzel-Washington-4.jpg Denzel Washington.

 

Nathalie Baye.Nathalie-Baye-copie-1.jpg 

 

  Richard-Gere-copie-2.jpg Richard Gere 

 

Matthew McConaughey Matthew-McConaughey.gif

 

 

 D'hier. Et quelques stars !

 

 

 Marilyn-Monroe-5.jpg Marilyn Monroe

 Marlon Brando Marlon-Brando-copie-1.jpg

Cyd-Charisse-6-copie-1.jpg Cyd Charisse

James Dean James-Dean-copie-1.jpg

  Gene-Tierney-copie-3.jpg Gene Tierney 

Steve McQueen Steve McQueen. 

Ava-Gardner-1.jpg Ava Gardner

 

 

J'aime aussi ...Bollywood-copie-1.jpg

 

 

Hors cinéma ... Mais une grande rencontre de ma vie !

 

 Dalida  Dalida-copie-1

 

Les cent ans d'une grande Dame. Gisèle Casadesus !

 

 

Des grandes voix d'aujourd'hui !

 

Jonas-Kaufmann-3.gif  Jonas Kaufmann

 

La danse aussi ! Avec entre autres :

 

- Défilé du Corps de ballet de l'Opéra de Paris. (2014)

- Israel Galvàn

- Michaël Denard et l'Oiseau de feu

- Le lac des Cygnes "Swan Lake"


 

 

Une très belle région du Grand Sud  !

 


La magie du Comminges. Un clic sur l'affiche ! Carte-du-Comminges

 

 

Jazz-Marciac-2012 Un clic sur l'affiche !

 

 

 

 

14 juin 2014 6 14 /06 /juin /2014 23:00

 

 

Gisele-Casadesus.gif

 

Quelle fête pour ses 100 ans !

 

Le jour même de son anniversaire, samedi 14 juin, Gisèle Casadesus était à Lille, où elle a été décorée par Martine Aubry, la maire de la ville, avant d'assister à un concert dirigé par son fils aîné Jean-Claude Casadesus.

 

Quand l'orchestre a entamé Joyeux anniversaire, elle a retenu ses larmes. Elle était belle, comme toujours, avec ses cheveux blancs, son léger maquillage et son élégance naturelle. Les jours précédents, la doyenne des sociétaires honoraires de la Comédie-Française avait enchaîné les hommages et les invitations.


"Ils n'ont rien se mettre sous la dent ?", a-t-elle dit en privé, quand France 2 lui a demandé d'être la grande invitée du journal de dimanche soir, où elle s'est montrée parfaite. Quel joli mot d'esprit pour une centenaire à qui le temps a appris que tout passe, la gloire aussi, et que seuls restent les amours qui ont guidé sa vie : le théâtre, son mari et ses enfants. Gisèle Casadesus a conjugué les trois.

 

Premier prix de comédie au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, elle est entrée à 20 ans à la Comédie-Française, l'année-même où elle a épousé Lucien Probst, appelé Lucien Pascal.

 

Extrait d'interview de Brigitte Salino relevé sur http://www.lemonde.fr

 

La suite de l'article en cliquant ICI !

 

 

Gisèle Casadesus ne joue plus au théâtre. En revanche elle multiplie les rôles à l'écran.

 

"Ce qui est agréable sur un plateau de tournage, c'est que l'on s'occupe de vous;

et mes cheveux blancs provoquent une gentillesse

dont je n'ai même pas besoin d'abuser."

 

 

 

Avec un peu de retard joyeux et heureux anniversaire !


 

G-sele-Casadesus.-Cent-ans-c-est-passe-si-vite.gif 

 

 

Cent ans, c'est passé si vite... 

 

Un siècle de théâtre, de cinéma et d’amour !

 

La doyenne des comédiens français livre son abécédaire intime, celui d’une femme et d’une artiste d’exception, à l’incroyable joie de vivre.

 

Un livre qui rend heureux.

 

 

 

 

 

 

Le jeu de l'amour et du théâtre.

 

Gisèle Casadesus - Le jeu de l'amour et du théâtreGisèle Casadesus évoque ici son étincelant parcours au sein de la prestigieuse compagnie, qui la verra jouer sous la direction de metteurs en scène tels que Jacques Copeau ou Louis Jouvet, et en compagnie des meilleurs comédiens de son temps comme Pierre Fresnay, Madeleine Renaud, Jean-Louis Barrault… En 1937, elle créera le rôle principal d’Asmodée, pièce de François Mauriac, sous l’oeil de l’auteur.

Son récit nous mène au coeur du Théâtre-Français, mêlant anecdotes savoureuses, description du travail de comédien et narration des voyages en paquebot qu’entreprenait la troupe, reçue triomphalement en Amérique.

 

 

Elle retrace aussi sa carrière cinématographique entamée dès 1934 avec L’Aventurier de Marcel L’Herbier et poursuivie avec les plus grands : Raimu, Michel Simon, Jean Gabin…

Plus près de nous, elle connaît un beau succès public avec  La tête en friche, réalisé par Jean Becker en 2010, et en 2012 Sous le figuier d’Anne-Marie Etienne.

 

Sources :

http://www.le-passeur-editeur.com

http://www.philippe-rey.fr

 

Welcome

 

"Le bonheur est la chose la plus simple,

mais beaucoup s'échinent à la transformer

en travaux forcés !"

 
François Truffaut

 

 

 

Recherche

Quelques coups de cœur 

 

 

Pour lire l'article consacré au film,

un clic sur l'affiche.

Bonne visite !

En 2016.

 

Lrs InnocentesEl Clan

 

 

 

 

 

 

TempêteLes Délices de Tokyo (An)

 

....

 

 

 

Rosalie BlumNo land's song

 

 

 

 

 

 

La saison des femmes (Parched)Julieta

 

 

 

 

 

Chala, une enfance cubaine (Conducta)Red Amnesia

 

 

 

 

 

 

Toni ErdmannTruman

 

 

 

 

 

 

Le fils de Jean

Divines

.....

 

 

 

 

 

 

Frantz

 

 

 

 

 

 

Juste la fin du mondeAquarius

 

 

 

 

 

 

 

Une vie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 2015.

 

..Mon Fils - Eran Riklis..Gente de Bien.La Maison au toit rouge.La Tête Haute.Une Femme Iranienne "Aynehaye Rooberoo". Facing Mirrors.Une seconde mère "Que Horas Ela Volta ?".Mustang.La Belle saison.Aferim !.La dernière leçon.Ni le ciel ni la terre.Les chansons que mes frères m'ont apprises.Fatima...Mia Madre

 

 

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Depuis 2010. Films vus et commentés.

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Voir et revoir..........................................Voir et revoir.........................................Voir et revoir....................

 

Pandora "Pandora and the Flying Dutchman".Umberto D.La chevauchée des Bannis.Loin du Paradis.Une journée particulière.Le procès de Viviane Amsalem "Gett".Tout ce que le ciel permet.

 

 

Luchon. Reine des Pyrénées. Cliqez ICI.