Date de sortie 11 décembre 2013
Réalisé par Ritesh Batra
Avec Irrfan Khan, Nimrat Kaur, Nawazuddin Siddiqui,
Nakul Vaid, Denzil Smith, Bharati Achrekar, Yashvi Puneet Nagar
Titre original Dabba
Genre Romance
Production Indienne, Française, Allemande
L’année 2013 est marquée par le centenaire du cinéma indien.
Cet anniversaire a été fêté au Festival de Cannes 2013 lors d’une soirée de gala.
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The Lunchbox a été récompensé
Au Festival international des jeunes réalisateurs
de Saint-Jean-de-Luz 2013 par :
- Chistera du meilleur réalisateur
- Chistera de la meilleure interprétation masculine pour Irrfan Kahn
Présenté à la Semaine de la critique, au Festival de Cannes 2013
The lunchbox a remporté le
- Grand Rail d’Or
Nimrat Kaur
The Lunchbox est le premier long métrage du réalisateur Ritesh Batra. Il a réalisé de nombreux courts métrages dont Café Regular, Cairo en 2011, qui l'a propulsé dans de nombreux festivals dans lesquels il a remporté pas moins de 12 prix.
Synopsis
Chaque matin, Ila Singh (Nimrat Kaur), une jeune femme au foyer issue de la classe moyenne hindoue, conservatrice et délaissée par son mari Rajeev (Nakul Vaid), tente de pimenter son mariage grâce à sa cuisine et aux plateaux repas qu’elle lui prépare pour déjeuner à son travail, "la lunchbox".
Elle confie ensuite sa lunchbox au gigantesque service de livraison qui dessert les entreprises de Bombay.
Ila espère que cette nouvelle recette provoquera une réaction chez son époux.
Nimrat Kaur
Sa voisine du dessus, invisible à l'écran, en est sûre :
"Il t'édifiera le Taj Mahal !"
"Le Taj Mahal est une tombe",
répond la jeune femme, avec un petit sourire mélancolique.
Ila attend de Rajeev, des compliments qui ne viennent pas. Il reste indifférent et distrait.
Il y a eu une erreur de livraison. En réalité, la Lunchbox a été remise accidentellement à Saajan Fernandes (Irrfan Khan), comptable dans une entreprise de textile, mysanthrope, proche de la retraite et chrétien.
Irrfan Khan
Ila glisse alors dans la lunchbox un petit mot, dans l'espoir de percer le mystère. Les deux inconnus commencent par échanger des billets, en passant par la lunchbox.
Elle continue à confectionner des repas pour Saajan qui attend avec de plus en plus d'impatience les déjeuners cuisinés par cette femme mystérieuse.
Peu à peu, ils se confient l'un à l'autre et l'aigri Saajan va jusqu'à aider un jeune collègue débutant, Shaikh, (Nawazuddin Siddiqui) qu'il ne supportait pas au départ...
Ila et Saajan échafaudent une liaison au travers de petits mots cachés dans les dabbas mais progressivement cette vie fantasmée menace d'empiéter sur leur vie réelle.
Nawazuddin Siddiqui et Irrfan Khan
Le réalisateur Ritesh Batra a eu l'idée de The Lunchbox grâce au phénomène des Dabbawallahs à Bombay, entreprise qui livre des repas le midi préparés par les femmes à leurs maris afin que ceux-ci mangent des plats "maison" sur leur lieu de travail. Un système de livraison par couleur est utilisé par les employés, qui sont pour la plupart illettrés, un système presque sans faille selon l'université d'Harvard qui a étudié le principe et a conclu que seulement un repas sur un million était délivré à la mauvaise adresse.
C'est ce repas égaré qui est le départ de l'intrigue du film.
Si l'intrigue du film se passe à notre époque, de nombreuses références sont faites aux années 80 puisqu'il s'agit de l'époque où le réalisateur Ritesh Batra a passé son enfance à Bombay, décor de The Lunchbox.
Avec Bombay Talkies réalisé par en 2013 et Monsoon Shootout, The Lunchbox est la troisième fois que le comédien Nawazuddin Siddiqui est à l'affiche d'un film en sélection officielle au Festival de Cannes. Si les deux premiers ont été hors-compétition, The Lunchbox est le seul à avoir eu l'honneur de faire partie de la compétition de La Semaine de la Critique.
Interprétant deux des rôles principaux du film, Nimrat Kaur et Nawazuddin Siddiqui ont déjà joué dans le même film sans pour autant avoir de scène commune.
Il s'agissait du film à sketches susnommé, Bombay Talkies, dans lequel les deux acteurs sont apparus dans des segments différents.
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La tradition littéraire du grand cinéma bengali, Charulata de Satyajit Ray, nous a familiarisé avec ces inoubliables histoires d’amour portées par l’amour des mots, le plaisir d’écrire et la gourmandise de lire. D’où cette immense joie, avec The Lunchbox, de découvrir un jeune cinéaste hindi qui, non seulement perpétue cette sublime tradition de la plus belle manière qui soit, mais la renouvelle en profondeur en inscrivant son histoire dans la réalité quotidienne de Mumbai.
"Quand j’écris une histoire, je n’ai pas un genre en tête. Je pense aux personnages et à la façon dont je peux aller au plus profond d’eux-mêmes. The Lunchbox est une simple histoire d’amitié qui se développe entre deux inconnus, prisonniers de leur enfermement respectif. Certes, la relation épistolaire relève plus de la tradition littéraire que cinématographique, mais comme il s’agit de l’histoire de deux personnes qui ne sont pas douées pour communiquer avec leur propre milieu, qui se sont laissés dépasser par les codes et usages de l’époque contemporaine, il m’a semblé que les lettres et petits mots laissés dans une lunchbox seraient le meilleur moyen pour eux de communiquer, de les sortir d’eux-mêmes en douceur et de les aider à reprendre confiance en eux. En outre, écrire ou recevoir des lettres est une forme de nostalgie à laquelle ces deux personnages sont attachés.
L’impossibilité pour ces deux vies de se croiser, sauf par l’intermédiaire d’une erreur dans le système de livraison d’une lunchbox à Mumbai, tient aussi au fait que la femme au foyer est hindoue et que l’homme au bureau est catholique. De même, le personnage de Shaikh, le collègue de bureau appelé à lui succéder, est issu d’un quartier à majorité musulmane. Mumbai est le lieu où se construit l’histoire, mais c’est aussi la complexité de ses milieux sociaux et religieux que la ville exprime à travers cette lunchbox".
par Charles Tesson, à partir de propos recueillis par Alex Masson.
http://www.semainedelacritique.com
Irrfan Khan et Nawazuddin Siddiqui
Mon opinion
Tout ce que j'ai pu lire, en bien sur ce film, a augmenté mon impatience, avant d'avoir la chance de le découvrir à mon tour.
Il s'agit bien d'une chance, car "The Lunchbox" est une belle surprise et un vrai cadeau.
Ce premier long-métrage de Ritesh Batra, est d'une simplicité extrême et parfaitement réussi. Très loin des films musicaux et flamboyants de Bollywood, nous sommes ici au cœur d'une intrigue qui se développe petit à petit au travers de lettres échangées entre deux inconnus.
Le scénario nous entraine au milieu des rues bruyantes et bigarrées de Bombay (Mumbai) ou encore dans des trains bondés.
Beaucoup d'émotions, de péripéties le tout enveloppé d'une belle sensibilité.
Il est très facile de se laisser prendre par le talent, la douceur et la beauté de Nimrat Kaur. On parviendrait presque à sentir les relents de sa cuisine raffinée.
Irrfan Khan, grand acteur s'il en est, se trouve ici dans plusieurs scènes face à Nawazuddin Siddiqui tout à fait remarquable. À la fois drôle, désinvolte et touchant, il apporte à l'ensemble une certaine légèreté bienvenue.
Un beau moment de cinéma, simple et efficace, mais qui fait du bien.
Sources :
http://www.allocine.fr
http://www.bollywoodstudio.fr
http://www.telerama.fr
http://www.cinemovies.fr
http://www.imdb.com
http://gallery.oneindia.in/bollywood-movies/