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26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 19:30

 

Date de sortie 11 décembre 2013

 

The-Lunchbox---Affiche.gif


Réalisé par  Ritesh Batra


Avec Irrfan Khan, Nimrat Kaur, Nawazuddin Siddiqui,

Nakul Vaid, Denzil Smith, Bharati Achrekar, Yashvi Puneet Nagar


Titre original Dabba


Genre Romance


Production Indienne, Française, Allemande

 

L’année 2013 est marquée par le centenaire du cinéma indien.

Cet anniversaire a été fêté au Festival de Cannes 2013 lors d’une soirée de gala.

Pour lire le compte rendu complet, cliquez ICI !

 

The Lunchbox a été récompensé

Au Festival international des jeunes réalisateurs

de Saint-Jean-de-Luz 2013 par :

- Chistera du meilleur réalisateur 

- Chistera de la meilleure interprétation masculine pour Irrfan Kahn

 

Présenté à la Semaine de la critique, au  Festival de Cannes 2013

The lunchbox a remporté le

- Grand Rail d’Or


The-Lunchbox---Nimrat-Kaur-copie-4.gif

 

Nimrat Kaur

 

The Lunchbox est le premier long métrage du réalisateur Ritesh Batra. Il a réalisé de nombreux courts métrages dont Café Regular, Cairo en 2011, qui l'a propulsé dans de nombreux festivals dans lesquels il a remporté pas moins de 12 prix.

 

Synopsis

 

Chaque matin, Ila Singh (Nimrat Kaur), une jeune femme au foyer issue de la classe moyenne hindoue, conservatrice et délaissée par son mari Rajeev (Nakul Vaid), tente de pimenter son mariage grâce à sa cuisine et aux plateaux repas qu’elle lui prépare pour déjeuner à son travail, "la lunchbox"


Elle confie ensuite sa lunchbox au gigantesque service de livraison qui dessert les entreprises de Bombay.

 

Ila espère que cette nouvelle recette provoquera une réaction chez son époux.

 

 

The-Lunchbox---Nimrat-Kaur.gif Nimrat Kaur

 

Sa voisine du dessus, invisible à l'écran, en est sûre :  

"Il ­t'édifiera le Taj Mahal !"

"Le Taj Mahal est une tombe",

répond la jeune femme, avec un petit sourire mélancolique.

 

Ila attend de Rajeev, des compliments qui ne viennent pas. Il reste indifférent et distrait.

 

Il y a eu une erreur de livraison. En réalité, la Lunchbox a été remise accidentellement à Saajan Fernandes (Irrfan Khan), comptable dans une entreprise de textile, mysanthrope, proche de la retraite et chrétien.

 

Irrfan Khan The-Lunchbox---Irrfan-Khan.gif

 

Ila glisse alors dans la lunchbox un petit mot, dans l'espoir de percer le mystère. Les deux inconnus commencent par échanger des billets, en passant par la lunchbox.

 

Elle continue à confectionner des repas pour Saajan qui attend avec de plus en plus d'impatience les déjeuners cuisinés par cette femme mystérieuse.


Peu à peu, ils se confient l'un à l'autre et l'aigri Saajan va jusqu'à aider un jeune collègue débutant, Shaikh, (Nawazuddin Siddiqui) qu'il ne supportait pas au départ...

 

Ila et Saajan échafaudent une liaison au travers de petits mots cachés dans les dabbas mais progressivement cette vie fantasmée menace d'empiéter sur leur vie réelle.

 

The-Lunchbox---Nawazuddin-Siddiqui-et-Irrfan-Khan.gif


Nawazuddin Siddiqui et Irrfan Khan

 

Le réalisateur Ritesh Batra a eu l'idée de The Lunchbox grâce au phénomène des Dabbawallahs à Bombay, entreprise qui livre des repas le midi préparés par les femmes à leurs maris afin que ceux-ci mangent des plats "maison" sur leur lieu de travail. Un système de livraison par couleur est utilisé par les employés, qui sont pour la plupart illettrés, un système presque sans faille selon l'université d'Harvard qui a étudié le principe et a conclu que seulement un repas sur un million était délivré à la mauvaise adresse.

 

C'est ce repas égaré qui est le départ de l'intrigue du film.

 

Si l'intrigue du film se passe à notre époque, de nombreuses références sont faites aux années 80 puisqu'il s'agit de l'époque où le réalisateur Ritesh Batra a passé son enfance à Bombay, décor de The Lunchbox.

 

Avec Bombay Talkies réalisé par en 2013 et Monsoon Shootout, The Lunchbox est la troisième fois que le comédien Nawazuddin Siddiqui est à l'affiche d'un film en sélection officielle au Festival de Cannes. Si les deux premiers ont été hors-compétition, The Lunchbox est le seul à avoir eu l'honneur de faire partie de la compétition de La Semaine de la Critique.

 

 

 

Interprétant deux des rôles principaux du film, Nimrat Kaur et Nawazuddin Siddiqui ont déjà joué dans le même film sans pour autant avoir de scène commune.

 

Il s'agissait du film à sketches susnommé, Bombay Talkies, dans lequel les deux acteurs sont apparus dans des segments différents.


The Lunchbox.The-Lunchbox---Nimrat-Kaur-copie-1.gif

The-Lunchbox---Nimrat-Kaur-copie-2.gif.The-Lunchbox---Nimrat-Kaur-copie-3.gif

 

La tradition littéraire du grand cinéma bengali, Charulata de Satyajit Ray, nous a familiarisé avec ces inoubliables histoires d’amour portées par l’amour des mots, le plaisir d’écrire et la gourmandise de lire. D’où cette immense joie, avec The Lunchbox, de découvrir un jeune cinéaste hindi qui, non seulement perpétue cette sublime tradition de la plus belle manière qui soit, mais la renouvelle en profondeur en inscrivant son histoire dans la réalité quotidienne de Mumbai.

"Quand j’écris une histoire, je n’ai pas un genre en tête. Je pense aux personnages et à la façon dont je peux aller au plus profond d’eux-mêmes. The Lunchbox est une simple histoire d’amitié qui se développe entre deux inconnus, prisonniers de leur enfermement respectif. Certes, la relation épistolaire relève plus de la tradition littéraire que cinématographique, mais comme il s’agit de l’histoire de deux personnes qui ne sont pas douées pour communiquer avec leur propre milieu, qui se sont laissés dépasser par les codes et usages de l’époque contemporaine, il m’a semblé que les lettres et petits mots laissés dans une lunchbox seraient le meilleur moyen pour eux de communiquer, de les sortir d’eux-mêmes en douceur et de les aider à reprendre confiance en eux. En outre, écrire ou recevoir des lettres est une forme de nostalgie à laquelle ces deux personnages sont attachés.

L’impossibilité pour ces deux vies de se croiser, sauf par l’intermédiaire d’une erreur dans le système de livraison d’une lunchbox à Mumbai, tient aussi au fait que la femme au foyer est hindoue et que l’homme au bureau est catholique. De même, le personnage de Shaikh, le collègue de bureau appelé à lui succéder, est issu d’un quartier à majorité musulmane. Mumbai est le lieu où se construit l’histoire, mais c’est aussi la complexité de ses milieux sociaux et religieux que la ville exprime à travers cette lunchbox".

 

par Charles Tesson, à partir de propos recueillis par Alex Masson.

http://www.semainedelacritique.com

 

The-Lunchbox---Irrfan-Khan-et-Nawazuddin-Siddiqui.gif

 

Irrfan Khan et Nawazuddin Siddiqui

 

Mon opinion

 

Tout ce que j'ai pu lire, en bien sur ce film, a augmenté mon impatience, avant d'avoir la chance de le découvrir à mon tour.

 

Il s'agit bien d'une chance, car "The Lunchbox" est une belle surprise et un vrai cadeau.

 

Ce premier long-métrage de Ritesh Batra, est d'une simplicité extrême et parfaitement réussi. Très loin des films musicaux et flamboyants de Bollywood, nous sommes ici au cœur d'une intrigue qui se développe petit à petit au travers de lettres échangées entre deux inconnus.

 

Le scénario nous entraine au milieu des rues bruyantes et bigarrées de Bombay (Mumbai) ou encore dans des trains bondés.

 

Beaucoup d'émotions, de péripéties le tout enveloppé d'une belle sensibilité.

 

Il est très facile de se laisser prendre par le talent, la douceur et la beauté de Nimrat Kaur. On parviendrait presque à sentir les relents de sa cuisine raffinée.


Irrfan Khan, grand acteur s'il en est, se trouve ici dans plusieurs scènes face à Nawazuddin Siddiqui tout à fait remarquable. À la fois drôle, désinvolte et touchant, il apporte à l'ensemble une certaine légèreté bienvenue.

 

Un beau moment de cinéma, simple et efficace, mais qui fait du bien.

 

 

The-Lunchbox---Affiche-.gif

 

 

Sources :

http://www.allocine.fr

http://www.bollywoodstudio.fr

http://www.telerama.fr

http://www.cinemovies.fr

http://www.imdb.com

http://gallery.oneindia.in/bollywood-movies/

25 décembre 2013 3 25 /12 /décembre /2013 19:00

 

Date de sortie 25 décembre 2013

 

Le-loup-de-Wall-Street---Affiche.gif


Réalisé par  Martin Scorsese


Avec  Leonardo DiCaprio, Jonah Hill, Margot Robbie,

Matthew McConaughey, Rob Reiner, Jon Bernthal,

Kyle Chandler, Joanna Lumley


Titre original The Wolf of Wall Street


Genre Biopic


Production Américaine

 

Golden Globes 2014 :

- Meilleur acteur  Leonardo DiCaprio


Le Loup de Wall Street est une adaptation du roman éponyme rédigé par Jordan Belfort en personne, à sa sortie de prison en 2005. Jordan Belfort avoue avoir été influencé par le film Wall Street d’Oliver Stone sorti en 1987 au début de sa carrière de trader.

 

Le-loup-de-Wall-Street---Leonardo-DiCaprio-copie-1.gif


Leonardo DiCaprio

 

Quand le livre The Wolf of Wall Street est paru en 2005, Leonardo DiCaprio et Brad Pitt se sont livrés à un combat sans répit pour en acheter les droits, surenchérissant constamment l’un sur l’autre. En apprenant que Martin Scorsese réaliserait le film si son nouvel acteur fétiche obtenait les droits d’adaptation, l’ancien boursicoteur n’a pas hésité plus longtemps.

 

Martin Scorsese était récemment présent au Festival de Marrakech et d'une humeur sombre, évoquait les difficultés actuelles rencontrées par les cinéastes et comment c'est un véritable challenge que de désirer encore diriger des films. "Désir ? Oui j'ai encore le désir de réaliser des films, mais j'ai 71 ans et pour moi, il n'y en aura qu'un ou deux de plus, et si j'y arrive."

 

Dès le début du projet en 2007, Leonardo DiCaprio est pressenti pour jouer le rôle du trader Jordan Belfort. Il collabore ici avec Martin Scorsese pour la cinquième fois après :


 

Synopsis

 

L’argent. Le pouvoir. Les femmes. La drogue.

 

Au début des années 1990, Jordan Belfort (Leonardo DiCaprio) s'enrichit à vitesse grand V.


Il a à peine trente ans et a trouvé, du moins le croit-il, la botte secrète pour se faire de l'argent très rapidement. Initié par Mark Hanna (Matthew McConaughey), il devient trader à Wall street et se révèle excellent à ce jeu. Enivré par ses dollars, le golden boy tombe dans tous les pièges de l'argent facile.

 

Amateur de jolies filles, il consomme de la drogue et adore montrer des signes extérieurs de richesse. 

 

Alors qu'il ne cesse de flamber, le FBI l'a dans le collimateur car évidemment ses activités ne sont pas franchemet légales. Avec  Donnie Azoff (Jonah Hill), son complice, il fait tout pour ne pas se faire prendre...

 

Aux yeux de Jordan et de sa meute, la modestie était devenue complètement inutile.

 

Trop n’était jamais assez…

 

Le-loup-de-Wall-Street---Leonardo-DiCaprio.gif

 

Dès 2007, Martin Scorsese envisage de réaliser une adaptation cinématographique des mémoires de Jordan Belfort, mais le projet est récupéré par Ridley Scott en 2010. Le film devait alors être produit par la société de production 20th Century Fox. Finalement, le projet revient à Scorsese en 2012 et est monté indépendamment, sans l'aide de la Fox.

 

Depuis le départ, le script de Terence Winter a été conservé.

 

Le Loup de Wall Street est le premier film de Martin Scorsese à avoir été tourné en format anamorphique depuis À tombeau ouvert sorti en 1999. Il s’agit d’une technique visant à étirer verticalement l’image, afin de couvrir l’intégralité de l’écran. Autrement dit, supprimer les bandes noires situées au-dessus et en-dessous. La fidèle monteuse de Martin Scorsese Thelma Schoonmaker a confirmé, avec regrets, que le film était tourné en numérique.

 

Si les personnages mis en scène par Martin Scorsese sont tous singuliers, la plupart d’entre eux possèdent pourtant un point commun : la chute par leur l'ascension. Leurs réussites personnelles sont fulgurantes, mais ils sombrent peu à peu car rattrapés par la faiblesse de leur nature humaine : "C’est une chose que je trouve intéressante et qui m’a toujours attiré, et que l’on retrouve chez des gens comme Jordan Belfort, Jake La Motta ou Tommy, le personnage de Joe Pesci dans Les Affranchis", confie le réalisateur.

 

Le-loup-de-Wall-street---Jonah-Hill-et-Leonardo-DiCaprio.gif Jonah Hill et Leonardo DiCaprio

 

Avec cette comédie noire, Martin Scorsese n'a sans doute pas beaucoup de chance de séduire massivement l'Académie des Oscars. Reste que les prix d'interprétation sont toujours possibles, peut-être enfin pour Leonardo DiCaprio, mais également pour Matthew McConaughey dans un second rôle.

 

Ce n'est pas seulement l'écho que pouvait avoir cette histoire avec le récent effondrement de Wall Street qui intéressait.  

 

Il aimait surtout le portrait honnête et sans compromis que Jordan Belfort a tiré de sa propre expérience. Il avoue :
"Pour moi c'était le reflet de tout ce qui ne fonctionne pas dans notre société aujourd'hui, ce style de vie hédoniste, cette époque où dans le giron de Wall Street, Belfort pouvait se permettre d'être obsédé par l'appât du gain et obsédé par lui-même. Dans son récit, il ne fléchit jamais, il est très honnête, c'est une biographie qui ne fait pas d'excuses, et je voulais absolument incarner ce personnage."

 

Margot Robbie et Leonardo DiCaprio Le-loup-de-Wall-street---Margot-Robbie-et-Leonardo-DiCaprio.gif

 

De nombreuses critiques évoquent une scène très risquée. Une scène de sexe avec  Leonardo DiCaprio, une bougie et une dominatrice. Martin Scorsese a inclus cette scène pour son côté absurde et parce que Belfort l'avait vraiment vécue.    

 

Leonardo DiCaprio voulait que le portrait soit authentique, réel, sans nuance, d'où l'intérêt de la scène. "Pour moi il s'agissait de dépeindre un Caligula des temps modernes et toute la débauche qui va avec. Il faut alors faire abstraction de sa propre personnalité pour livrer un portrait exact. Il n'y avait pas de limite, car Belfort raconte des choses que l'on ne peut même pas imaginer."

 

En août 2012, Matthew McConaughey rejoint le casting, dans le rôle du mentor de Jordan Belfort. La scène culte dans laquelle il se martèle la poitrine en fredonnant a été improvisée par le comédien. Cette chansonnette a tellement plu à Leonardo DiCaprio et à Martin Scorsese qu’ils ont décidé de l’utiliser comme l’hymne de Stratton Oakmont, la maison de courtage fondée par Jordan Belfort.

 

Le-Loup-de-Wall-Street---Matthew-McConaughey.gif

 

Matthew McConaughey


On se demande souvent où les acteurs vont puiser leur inspiration pour incarner un personnage. Dans une récente conférence de presse, Leonardo DiCpario a avoué s'être inspiré de la vidéo
L'Homme le plus soûl du monde, pour jouer ce qui doit être l'une des scènes les plus emblématiques du film dans laquelle on peut voir Jordan Belfort sous sédatif, en plein trip.

 
Pour prendre du bon temps et lutter contre la fatigue, ce courtier milliardaire s'amuse à gober avec son partenaire de débauche Donnie, des comprimés de Quaalude. Un puissant sédatif, très en vogue à l'époque, chez les traders américains, qui donne l'impression de pouvoir affronter le monde avec légèreté. Ingurgité en trop grosse quantité, il empêche la maîtrise de ses mouvements et de son élocution. Un soir, Jordan vide presque la boîte entière de Quaalude voyant que l'effet n'arrive pas.

 

Un vrai parcours du combattant que Leonardo DiCpario a réussi à reproduire avec un réalisme confondant.

Au moment où il ne s'y attend pas, il se retrouve presque paralysé. Martin Scorsese met en scène son acteur pendant une bonne dizaine de minutes en train d'essayer de rejoindre sa voiture pour rentrer chez lui. Incapable de marcher, il vacille, rampe comme un escargot. Son cerveau fonctionne, mais son corps ne répond plus.

Propos recueillis par Eléonore Prieur sur http://www.lefigaro.fr

 

 

Mon opinon

 

Le synopsis du film annonce clairement la couleur.

Grandeur et décadence d'un homme avide d'argent et de pouvoir, entouré par des bimbos en meutes, utilisées comme autant d'objets sexuels dans des parties de débauche que certains pourront trouver obscènes.

 

Drogues multiples pour épicer le tout, et cotations en bourse pour donner le coup d'envoi. Voitures de luxe, villas de rêve et yacht magnifique, du déjà vu ? Pas vraiment.

 

Des traders, ou de Wall Street, on peut se demander d'où vient le mal profond qui gangrène le monde et qui, visiblement, ne s'arrête pas à ces seules années 90. La fin du film est en cela très instructive.

 

L'ensemble est tout à fait impudent, démesuré, démoniaque et parfaitement maitrisé.


Il faut le génie de Martin Scorsese pour faire passer ces trois heures et arriver à rendre supportables, et presque sympathiques, ces voyous de la finance.

 

Pari réussi en grande partie grâce à Leonardo DiCaprio remarquable. " Un Caligula des temps modernes et toute la débauche qui va avec", pour reprendre ses propos. Il excelle dans ce rôle, s'amuse et en fait des tonnes. Mais avec quel talent !  Il est présent de bout en bout dans une succession de scènes plus invraisemblables les unes que les autres. Il crève littéralement l'écran. Je m'incline, et je ne suis pas un inconditionnel.  

 

À ses côtés, l'ensemble de la distribution reste loin derrière.

Je retiens la courte participation de Matthew McConaughey méconnaissable en trader pourri. Un nouveau registre, dans lequel il excelle une fois encore.

 

Les fans, dont je suis, d' "Absolutely Fabulous " seront heureux de retrouver Joanna Lumley, en grande forme sous les costumes d'une grande bourgeoise anglaise qui n'a pas oublié les sixties.

 

Le-Loup-de-Wall-Street---Le.gif

 

 

 

Propos relevés sur http://bigbrowser.blog.lemonde.fr le 2 janvier 2014

 

Le vrai "Loup de Wall Street " ne fait pas de business.


Jordan Belfort, le trader de tous les excès qui a inspiré Le Loup de Wall Street, le film de Martin Scorsese avec Leonardo DiCaprio, actuellement en salles, s'est défendu, dimanche de gagner de l'argent avec l'adaptation de son histoire en livre, d'abord, puis au cinéma

 

Répondant à ceux qui l'en accusaient, il a tenu à rappeler sur sa page Facebook qu'il donnait "100 % des bénéfices du livre et du film". "Ce qui signifie que je n'en touche pas un centime", soulignant même qu'il avait décidé de lui-même de tout donner, contrairement à "ce que le gouvernement" lui demandait de restituer, c'est-à-dire 50 % des bénéfices.


(As you can imagine, I am very busy right now, but I owe this post to all my loyal friends and fans who have supported me since the beginning: For the record, I am not turning over 50% of the profits of the books and the movie, which was what the government had wanted me to do. Instead, I insisted on turning over 100% of the profits of both books and the movie, which is to say, I am not making a single dime on any of this. This should amount to countless millions of dollars and hopefully be more than enough to pay back anyone who is still out there. I thought this was already public information, as I have already said it publicly numerous times, but apparently there is so much NOISE right now that it has gotten lost in the shuffle. So, again, for the record: I am not making any royalties off the film or the books, and I am totally content with that. My income comes from new life, which is far better than my old one. (Although I will admit the Quaaludes were kind of fun, at least in the beginning. Thankfully, they're illegal! and impossible to find!)

 

"Au total, cela représentera plusieurs millions de dollars, ce qui permettra amplement de rembourser tout le monde", explique celui qui a été condamné pour détournement de fonds et blanchiment d'argent, et qui a passé vingt-deux mois en prison. "Mes revenus proviennent aujourd'hui de ma nouvelle vie, qui est bien meilleure que l'ancienne", ajoute-t-il, alors qu'il s'est reconverti en coach personnel.


S'il se défend de toucher de l'argent sur le récit de son histoire, son parcours rocambolesque et la visibilité offerte par le film de Scorsese lui offre cependant une notoriété qui pourrait se révéler lucrative.

 

A la mi-décembre, des médias américains ont dévoilé qu'une maison de production souhaitait mettre en place une émission de téléréalité dans laquelle Belfort coacherait des personnes pour les aider à rebondir après avoir, comme lui, "touché le fond". 

 


 

 

Sources :

http://www.cinemovies.fr

http://www.allocine.fr

http://www.telerama.fr

http://www.imdb.com

25 décembre 2013 3 25 /12 /décembre /2013 18:00

Date de sortie 25 décembre 2013

 

Don-Jon---Affiche.gif

 
Réalisé par Joseph Gordon-Levitt


Avec Joseph Gordon-Levitt, Scarlett Johansson, Julianne Moore,

Tony Danza, Glenne Headly, Brie Larson, Rob Brown


Genre Comédie, Romance


Production Américaine

 

Joseph Gordon-Levitt signe avec Don Jon sa première réalisation de long métrage. Un projet de longue date du comédien qui a déjà à son actif de nombreux courts et moyens métrages : "Même enfant, j’étais toujours en train de jouer avec une caméra. (...) Depuis, j’ai réalisé d’innombrables courts métrages et clips vidéo, sans doute des centaines. Je pense que je n’aurais jamais été capable de mettre en scène un long métrage sans cette expérience préalable."

 

Don-Jon---Joseph-Gordon-Levitt.gif

 

Synopsis

 

Jon Martello (Joseph Gordon-Levitt) est un beau mec que ses amis ont surnommé Don Jon en raison de son talent à séduire une nouvelle fille chaque week-end. Mais pour lui, même les rencontres les plus excitantes ne valent pas les moments solitaires qu’il passe devant son ordinateur à regarder des films pornographiques. Il aime par-dessus tout son appartement, sa voiture, sa famille, son église, ses potes, ses femmes, son porno et son corps.

Obnubilé par son apparence, Jon va souvent s'entraîner à la salle de musculation.

 

Barbara Sugarman (Scarlett Johansson) est une jeune femme lumineuse, nourrie aux comédies romantiques hollywoodiennes, bien décidée à trouver son Prince Charmant.

 

Leur rencontre est un choc, une explosion dans la vie de chacun.

 

Bourrés d’illusions et d’idées reçues sur le sexe opposé, Jon et Barbara vont devoir laisser tomber leurs fantasmes s’ils veulent avoir une chance de vivre enfin une vraie relation…

 

Don-Jon---Scarlett-Johansson.gif.Don-Jon----Joseph-Gordon-Levitt-et-Scarlett-Johansson.gif

 

Si l'opinion publique voit en Don Jon un film parlant d'un homme accro aux films X, Joseph Gordon-Levitt se défend en expliquant : "J’avais envie de raconter une histoire d’amour. Mais j’ai remarqué que ce qui fait souvent obstacle à l’amour, c’est la manière dont les gens traitent les autres comme des objets". C'est ainsi qu'il a écrit son personnage comme étant accro aux films pour adultes mais la thématique de son film passe aussi par le personnage incarné par Scarlett Johansson, qui est accro aux comédies romantiques : "Tout comme Jon, qui s’est créé ce monde fantasmé afin d’échapper à la réalité, Barbara s’est fabriqué cette image d’un avenir idéal (...) cela ne laisse aucune place à la réalité des rapports humains", ajoute le réalisateur.

 

Joseph Gordon-Levitt a écrit le personnage de Barbara spécialement pour Scarlett Johansson sans être sûr qu’elle accepterait le rôle. C’est après avoir lu le scénario que la belle actrice s’est engagée auprès de l'acteur/réalisateur/scénariste, qui était ravi de sa réponse.

 

Don-Jon---Scarlett-Johansson-copie-1.gif


Scarlett Johansson

 

Présenté en avant-première au Festival de Sundance, Don Jon comportait des scènes qui montraient des plans de films pornographiques que regarde régulièrement le personnage de Joseph Gordon-Levitt. Dès lors, le film reçut la mention "NC-17" qui interdit catégoriquement aux moins de 17 ans de voir le long métrage au cinéma, une mention que reçoivent les films X. Ayant peur que cette classification ne fasse penser que le sujet principal de son oeuvre soit la pornographie, Joseph Gordon-Levitt a décidé de couper tous les plans explicites et reçut alors la mention "R" qui autorise les moins de 17 ans dans les salles s'ils sont accompagnés d'un adulte.

 

Après avoir campé dans Boogie Night réalisé en 1997 par Paul Thomas Anderson une actrice de films X dans les années 70/80, Julianne Moore n'était pas partante pour jouer dans le premier long métrage de Joseph Gordon-Levitt en ayant lu le synopsis. Malgré son désir de jouer autre chose que dans un film traitant de la pornographie, elle décida tout de même de lire le scénario.

 

Don-Jon---Julianne-Moore-et-Joseph-Gordon-Levitt.gif

 

Julianne Moore et Joseph Gordon-Levitt

 

La comédienne raconte : "Le script m’a beaucoup plu. Il n’y est pas du tout question de porno. Je l’ai trouvé très inventif et complètement inattendu. L’évolution de ce personnage principal (...) est assez remarquable. Et le fait qu’elle soit racontée à travers le prisme du porno est incroyablement rafraîchissant et original."

 

Joseph Gordon-Levitt avait un temps pensé à confier le rôle de Jon Martello à son ami de longue date Channing Tatum. Finalement, il décida d'incarner le personnage lui-même et d’évoluer ainsi devant et derrière la caméra. L’acteur de Magic Mike réalisé en 2012 apparaît en caméo dans le film, en compagnie d'Anne Hathaway deux personnages amoureux dans la comédie romantique que Don Jon et Barbara vont voir au cinéma.

 

Afin d'avoir le corps de son personnage, Joseph Gordon-Levitt a passé 5 jours par semaine à se muscler et ce, pendant 6 mois.  Malgré ces efforts, il raconte : "Les gens me demandent parfois si j’ai l’intention de continuer ce programme d’entraînement maintenant que le tournage est terminé… La réponse est un non catégorique !"

 

.
Mon opinion

 

Pourquoi tant d'acteurs veulent s'improviser réalisateur, scénariste de surcroît ? À chacun son métier.

 

Regrettable que l'excellent acteur Joseph Gordon-Levitt se compromette dans une telle aventure, et ce, même après avoir réalisé quelques courts-métrages.

Il s'est fait plaisir, soit. A renoncé, également, à participer à l'excellent Django Unchained. Dommage pour lui.

 

Bilan, premier essai, premier ratage. Il n'a rien retenu, d'une part, de l'excellence de certains des réalisateurs pour lesquels il a joué, et d'autre part, il scénarise, réalise et joue dans son film sans oser traiter le sujet. Il l'effleure. Par crainte de vulgarité qui aurait pu être critiquable, il s'efface derrière son intrigue avec ce premier long-métrage tout à fait ordinaire.

 

Même si le film commence fort, il n'arrive jamais à décoller et fait du sur place. Quelques scènes arrivent à décrocher un sourire, je pense à celles à répétition du confessionnal, pour le côté absolution.

 

Certains moments agréables malgré tout, avec le retour de Tony Danza.

Scarlett Johansson nous offre un numéro assez savoureux dans ce rôle de Barbie insupportable, échappée de sa boîte, à qui, en plus, on aurait donné la parole.

Quant à Julianne Moore, inutile de préciser qu'elle est parfaite.

Joseph Gordon-Levitt ne s'en sort pas mal devant sa caméra hésitante.

Question casting, c'est un sans faute.

 

Mais pour le reste que peut-on espérer ?

Que l'acteur revienne à la place où il excelle, celle de comédien.

 

Sources :

http://www.allocine.fr

http://www.thebuzzmedia.com

http://www.canalplus.fr

http://www.imdb.com

22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 20:30

 

Date de sortie 18 décembre 2013

 

Suzanne---Affiche.gif


Réalisé par Katell Quillévéré


Avec  Sara Forestier, François Damiens, Adèle Haenel, Paul Hamy,

Corinne Masiero, Anne Le Ny, Karim Leklou


Genre  Drame


Production Française

 

César 2014

 

Meilleur second rôle féminin : Adèle Haenel 

 

Après Un poison violent, Suzanne

est le deuxième long métrage de Katell Quillévéré.

 

L’idée de mettre en scène Suzanne est née dans les lectures de Katell Quillévéré.

 

"Quand mon compagnon lisait beaucoup de livres sur les ennemis publics français comme Mesrine, Besse, Vaujour, il m’a offert les autobiographies de leurs compagnes. J’étais fascinée par l’attitude de ces femmes à la fois extrêmement courageuses mais aussi dans une soumission presque suicidaire à leurs hommes. Dans leur livre, elles consacrent toujours le premier chapitre à leur enfance et leur adolescence pour y chercher, sans vraiment les trouver, des événements qui donneraient du sens à leur parcours, expliqueraient cette rencontre amoureuse déterminante. Pourquoi tombent-elles tout d’un coup sur cet homme-là, s’y enchaînent et se révèlent capables d’introduire des explosifs dans une prison ou d’apprendre à conduire un hélicoptère pour le faire évader ? Leur trajectoire pose la question du destin et du hasard. Parallèlement, j’ai toujours beaucoup aimé la forme américaine des biopics comme Bird, Bound for Glory, Coal Miner's Daughter ... Dans ma tête a alors commencé à germer l’idée de construire le biopic d’une inconnue qui s’enchaîne à un amour, au point de tout abandonner pour lui.", confesse la réalisatrice.

 

 

Synopsis

 

Fille-mère à l'adolescence, Suzanne (Sara Forestier) vit avec son père routier (François Damiens) et sa sœur, Maria (Adèle Haenel) dont elle est inséparable.

 

Sara Forestier et Adèle Haenel Sara-Forestier-et-Adele-Haenel.gif

 

 

Sa vie bascule lorsqu'elle tombe amoureuse de Julien (Paul Hamy), petit malfrat qui l'entraine dans sa dérive.

 

Suzanne----Sara-Forestier-et-Paul-Hamy.gif Sara Forestier et Paul Hamy

 

S'ensuit la cavale, la prison, l'amour fou qu'elle poursuit jusqu'à tout abandonner derrière elle...

 

Le film est construit sur des ellipses qui renforcent l'implication du public dans l’histoire car elles nous poussent à imaginer ce qu’a traversé Suzanne pendant ce temps-là, notamment quand on la retrouve avec son enfant qui a déjà trois ans...

 

Suzanne - Sara Forestier et Paul Hamy


Katell Quillévéré reconnait : "Oui, la construction d’un récit fondé sur l’ellipse était un des paris de ce film. Avec Mariette Désert, ma co-scénariste, puis Thomas Marchand, mon monteur, nous avons voulu créer un hors-champ très puissant qui rende le spectateur actif et lui permette de nourrir les trous de l’histoire avec sa propre expérience. On a en effet choisi de faire apparaître le petit Charlie, le fils de Suzanne, à trois ans plutôt que de filmer sa naissance. Je trouvais plus cinématographique de montrer cette adolescente devenue mère en une coupe. La brutalité d’une ellipse peut exprimer, mieux que tout, le bouleversement provoqué par un événement. Le film parle aussi de choses universelles, qui touchent profondément au vécu de chacun. Tout le monde peut se représenter ce que cela implique d’avoir un enfant à dix-sept ans. Assez vite, on s’est dit aussi qu’on ne filmerait pas la cavale des amoureux, c’était trop attendu, déjà beaucoup vu au cinéma. À ce moment-là de l’histoire, il est plus intéressant d’être du côté de ceux qui restent, de travailler le personnage de Suzanne par le négatif."

 

On pressent d’emblée que la rencontre avec Julien va avoir des conséquences dramatiques sur Suzanne. Mais elle doit vivre cette histoire. Il y a vraiment de l’amour entre eux...


On retrouve la question du destin, avoue la réalisatrice. "Parfois, de manière irrépressible, on a quelque chose à vivre, avec tout ce que cela comporte de violent, de chaotique...

 

Rétrospectivement, je me dis qu’il y a un tel manque d’amour en Suzanne qu’il faut qu’elle le remplisse avec cet homme-là.

 

Elle n’a pas le choix, elle doit en passer par là, même si cela implique ce geste extrême et tabou d’abandonner son enfant. L’enjeu était de réussir à être au-delà du jugement et de la morale, de construire un récit affectif, de faire circuler en permanence de l’amour entre les personnages, que le spectateur le ressente et que cela provoque suffisamment d’empathie en lui pour qu’il ait envie d’accompagner Suzanne, telle qu’elle est, dans toute son ambivalence."

 

Suzanne---Sara-Forestier.gifOn a l’habitude de voir Sara Forestier dans un registre plus expansif. Ici, elle est presque à contre-emploi...
"Le personnage de Suzanne exigeait une pudeur dans l’interprétation, Sara Forestier en était la première convaincue. À partir de là, notre collaboration fut évidente et passionnante. C’est une actrice incroyable, d’une intensité rare, capable d’endosser des situations de jeu très violentes. Et en même temps, elle est très lumineuse, ce qui était un atout énorme pour le personnage, car je savais que le film était potentiellement très sombre. Je savais que sa lumière et son énergie, une fois canalisées, apporteraient le souffle de vie nécessaire au film. Pendant le tournage j’étais fascinée par la maturité émotionnelle de cette jeune femme de 25 ans. Elle pouvait tout exprimer, la violence de la passion amoureuse, la douleur du deuil, les joies de la maternité, comme si elle avait déjà eu cent vies." déclare Katell Quillévéré.

 

Concernant Adèle Haenel, la réalisatrice l’avait vue petite dans Les Diables de Christophe Ruggia, puis dans La naissance des pieuvres de Céline Sciamma et L’Apollonide de Bertrand Bonello. Elle avait envie de travailler avec elle depuis longtemps. "C’est une actrice et une personne hors du commun. Elle a tellement de profondeur, que c’était passionnant de l’emmener du côté de la légèreté. Je savais que cette frivolité Suzanne - Adèle Haenelque je cherchais pour Maria ne serait jamais creuse, qu’elle saurait faire émerger la mélancolie, le drame derrière ses rires. J’avais aussi envie de mettre en valeur sa fantaisie, car c’est une fille très drôle. Je l’ai surtout invitée à se lâcher. J’ai gardé beaucoup de ses propositions pendant le tournage." avoue la réalisatrice.

 

Pour le choix de François Damiens, Katell Quillévéré déclare l'avoir beaucoup aimé dans La Famille Wolberg  et ensuite, a découvert sa veine comique, avec les caméras cachées qui l‘ont rendu célèbre en Belgique. "Il me fait tellement rire, il a du génie, c’est un acteur hallucinant. Je trouve qu’il a l’envergure des comédiens comme Jean Yanne dans Nous ne vieillirons pas ensemble , Guy Marchand, ou Pialat lui-même. Il renouvelle quelque chose dans son physique, dans son rapport au jeu, dans son émotivité, très sincère, brute. Il me touche profondément, je ne voyais personne d’autre que lui pour jouer Nicolas."

 

Paul Hamy n’est pas du tout comédien à la base, mais était déjà présent à l'affiche du film d'Emmanuelle Bercot, Elle s'en va, aux côtés de Catherine Deneuve. Katell Quillévéré souhaitait que Julien soit un inconnu, que ce personnage fasse la jonction esthétique entre la fiction et la part plus documentaire du film. C’est donc par le biais d’un casting sauvage qu'elle l’a découvert. Prendre un non professionnel pour un rôle aussi important était un pari très dangereux.  

 

"Si l’histoire d’amour entre Suzanne et lui ne marchait pas, si on se demandait ce qu’elle faisait avec lui, le film tombait. Ce fut un long chemin pour le trouver et me dire que c’était lui, on beaucoup travaillé, préparé... Paul a une présence magnétique à l’écran et une intuition de jeu extraordinaire. Il a tout pour devenir un grand comédien. " reconnait la réalisatrice.

 

Suzanne---Paul-Hamy.gif

 

Paul Hamy


Le temps passe subtilement sur les décors...

Anna Falguères, la chef décoratrice, et la réalisatrice ont décidé de ne pas être dans la représentation d’une époque mais dans son ressenti, son évocation. Un objet, une matière, le choix d’un papier peint suffit à la suggérer. "On pensait que ce serait réussi si on ne se posait aucune question. Je voulais que les choses coulent, qu’on enregistre presque inconsciemment les petits indices du temps."

 

Suzanne, c’est aussi l’héroïne d’À nos amours ...  un film culte pour la réalisatrice, et pour son producteur Bruno Levy. "Avant chaque tournage, je revois plusieurs Pialat, c’est un repère. Quelque chose de très profond me relie à son cinéma. Avec le recul, c’est la relation d’amour presque incestueuse entre Suzanne et son père qui m’a marquée dans  À nos amours. De manière très souterraine, mon film est aussi l’histoire d’une jeune fille qui essaye d’échapper à l’amour trop fort de son père." avoue Katell Quillévéré.

 

Mon opinion

 

 

Avec Katell Quillévéré, toute jeune réalisatrice, une chose  est certaine. Le  cinéma français se porte bien ! Après le succès de, Poison violent, son premier long-métrage, cette deuxième réalisation est une parfaite réussite.

 

Un scénario judicieux et accompli. Une réalisation sans faille. L'histoire, renversante d'une jeune femme issue d'un milieu modeste. Quelques écrans noirs font basculer les époques et, par des ellipses parfaitement réussies, la trame avance sur les vingt années de la vie de Suzanne. L'amour et ses dangers. Aveuglement et passion totale. Abandon de soi. L'espoir, plus fort que tout. À la fois tendre et cruel, doux et violent. Ténébreux et lumineux. La noirceur du sujet reste en retrait face à la force des sentiments chez des gens comme tout un chacun, et finalement extraordinaires. Ce n'est pas si courant !

 

Pas d'effets spéciaux. Peu de bruit. Les dialogues sont justes et laissent souvent la place à des regards qui en disent long. Magnifique portraits de ces acteurs qui incarnent les personnages de ce drame intense et qui touche au cœur.

 

La grande réussite vient aussi de la prestation de l'ensemble des comédiens. Tous indispensables, de l'apparition d'Anne le Ny à Corinne Masiero, impeccable dans le rôle d'une simple avocate. Une nouvelle "gueule" dans le cinéma français avec Paul Hamy. Pour un non professionnel il a tout pour devenir un grand. François Damiens m'a ému aux larmes. Sarah Forestier et Adèle Haenel toutes deux justes et touchantes, trouvent ici des rôles à la hauteur de leur talent respectif.

 

Un très grand moment de cinéma.

 

 


 

Sources :

http://www.unifrance.org - Propos recueillis par Claire Vasse

http://www.allocine.fr

18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 19:00

 

En vrac et du bonheur ...

 

 

Ma toute petite histoire d'un ballet universellement connu,

Le lac des Cygnes  "Swan Lake".


Ballet en quatre actes

sur une musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski Piotr Ilitch Tchaïkovski

et un livret de Vladimir Begichev inspiré d'une légende allemande.

 

Le ballet fut créé pour la première fois au Théâtre Impérial Bolchoï de Moscou le 4 mars 1877 (20 février, selon l’ancien calendrier russe). À l'époque, le public, peu habitué à une musique si "symphonique" pour les ballets, ne comprit pas la richesse de la partition. Ce problème, ajouté à la chorégraphie de Julius Reisinger, firent que les premières représentations furent des échecs.

 

Anna-Sobechshanskaya---Swan-Lake-Moscou-1877.gif Anna Sobechshanskaya - Moscou 1877


Une dizaine d’années plus tard, les succès éclatants, à Saint Petersbourg, de la Belle au bois dormant en 1890 et de Casse-noisette en 1892, nés de la collaboration de Piotr Ilitch Tchaïkovskii et du talentueux Marius Petipa, assurèrent la revanche  du compositeur après sa mort   survenue subitement  le 6 novembre 1893, officiellement due au choléra, mais peut-être s’agissait-il d’un suicide.

 

Le 12 mars 1894 le ballet entreprend, toutefois d'une façon modeste, sa longue marche qui deviendra triomphale. Seul le deuxième acte est représenté au Théâtre Impérial Mariinski à la mémoire du compositeur décédé. Réalisation confiée à Lev Ivanov, deuxième maître de ballet et adjoint du célèbre Marius Petipa. 

 
Marius PetitpaMarius Petipa reste une figure symbolique de Saint-Pétersbourg. Né à Marseille, il arrivé en Russie en 1847 à l'âge de 29 ans précédé d'une brillante renommée, dont il jouissait déjà en France, en Belgique et en Espagne. Depuis son premier engagement en Russie, Marius Petipa collectionnait les triomphes. Les tsars le tenaient en haute estime. Nommé au poste éminent de professeur à l'École impériale, puis à celui de directeur de la danse, il s'était juré de former des danseuses et des danseurs russes capables de rivaliser avec les étoiles étrangères de passage dans la capitale.

 

La Russie était devenue sa seconde patrie. Son génie fut sans cesse renouvelé. Durant les soixante années où il fut membre du Théâtre impérial, il composa une trentaine de ballets, en reprit dix-sept et en pourvut trente-sept opéras. Marius Petipa élargit le lexique de la danse en créant d'innombrables pas. De nos jours, d'ailleurs, les pas de danse s'énoncent toujours dans le monde entier en français. Grâce à lui, l'un des plus beaux fleurons de la chorégraphie française, Giselle, parvint jusqu'en Russie. Sous sa houlette, de véritables dynasties de danseurs se constituèrent.

 

Le succès du Lac des Cygnes ne viendra que lorsque Marius Petita  le reprend en 1895, après la version de son maître de ballet Lev Ivanov à Saint-Pétersbourg. Ainsi que l'avait demandé le Théâtre Mariinsky, Marius Petipa et Lev Ivanov modifièrent la chorégraphie du ballet et Riccardo Drigo, le maître de chapelle de la cour et chef d'orchestre du Théâtre Mariinsky, en modifia la partition sur certains points, et cette mise en scène fut présentée pour la première fois le 15 janvier 1895.

 


Pierina Legnani -  Saint-Pétersbourg 1895 Pierina-Legnani--Swan-Lake-Saint-Petersburg-1895.gif


Le lac des cygnes reçut le succès mérité. Bien qu'il en existe plusieurs versions, celle-ci est la plus jouée par les compagnies de ballet.

 

Beaucoup moins célèbre en Occident que son glorieux voisin, le Théâtre musical Stanislavsky s'élève à Moscou à quelques encablures du Théâtre Bolchoï, dans la grande rue Dimitrovka.

 

Sa dénomination exacte rappelle en fait ses deux fondateurs.

Fondé en 1941 après la réunion des troupes de l'Atelier de l'Opéra de Konstantin Stanislavski, du Bolchoï, et de l'Atelier musical du théâtre d'art de Moscou de Vladimir Nemirovitch-Dantchenko, dont les noms sont accolés au théâtre, tous deux sont les réformateurs du théâtre russe et de l'interprétation dramatique à la toute fin du XIXème siècle, avec le fameux Théâtre d'Art de Moscou.

 

Cest dans ce théâtre que Vladimir Bourmeister, premier maître de ballet à l'époque, a repris l'ordre des numéros tels que publiés dans la partition originale de Piotr Ilitch Tchaïkovski.  

 

Bourmeister simplifie cependant la dramaturgie du livret.

 

Il rajoute un prologue qui présente la transformation de la princesse Odette en cygne par le magicien Rotbarth. Cela le conduit, après la victoire finale du prince Siegfried sur Rotbarth à l'issue d'une lutte sans merci, à montrer le retour d'Odette à sa forme première.

 

Anna-Pavlova---Le-lac-des-Cygnes.gif Anna Pavlova 

 

Le Lac des cygnes demeura assez longtemps inconnu des occidentaux. Ce sont les "Ballets Russes" de Derge de Diaghilev qui montrèrent pour la première fois, à Londres, en 1911, la version de Petipa/Ivanov, revue par Fokine, avec Mathilda Kschessinksa et Vaslav Nijinski. En France, Serge Lifar présente quelques extraits du Lac en 1936 à l’Opéra de Paris.

 

Puis Victor Gsovsky, professeur recherché pour sa rigueur académique et sa musicalité raffinée remonte au Palais Garnier tout le deuxième acte le 23 janvier 1946, avec Yvette Chauviré en Odette et Serge Peretti en Siegfried.

 

Magnifique Yvette Chauviré ... Cliquez ICI !

 

Mais il faudra attendre 1954, au Théâtre du Châtelet pour que les parisiens découvrent la version intégrale du Lac.


Margot Fonteyn en 1966 Swan-Lake---Margot-Fonteyn-en-1966.gif  

 

Tout le monde connait certains passages musicaux, ne serait-ce que dans des spots publicitaires, et tout le monde garde en mémoire l'image du pas de quatre des "petits cygnes" exécuté par quatre danseuses.


Pas de Quatre - Opéra de Paris.


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Le Lac des cygnes a tenu une place prépondérante dans la carrière de Rudolf Noureev. En 1963 le danseur n’hésite pas à y ajouter un solo de son cru pour le prince au premier acte, puis un autre dans le sacro-saint acte II de Lev Ivanov. D’un seul coup il redonne au danseur masculin un rôle majeur, et crée un personnage ayant sa propre identité, et plus du tout un simple partenaire fade et falot, porteur de la danseuse étoile dans les adages. Grâce à lui l’homme prend une place égale à celle de la femme dans le ballet classique. Rudolf Noureev dansera cette production avec Margot Fonteyn en novembre 1963 au Théâtre des Champs Élysées à Paris.
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Le-Lac-des-Cygnes---Rudolf-Noureev-.gif
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Lorsqu’en 1984 Rudolf Noureev, qui venait d’être nommé directeur du Ballet de l’Opéra de Paris, décida de remonter au Palais Garnier une nouvelle version du Lac des Cygnes il dut faire face à l’hostilité unanime des danseurs français, profondément attachés à la production de Vladimir Bourmeister, qui refusèrent pendant quinze jours de répéter le moindre pas, et n’acceptèrent d’apprendre la chorégraphie de Rudolf Noureev, qu’à la seule condition de reprendre la version de Bourmeister la saison suivante.
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Le Lac des Cygne à l’Opéra de Paris, sous la direction de Rudolf Noureev remet le rôle masculin en valeur dès la spectaculaire Polonaise du premier acte, totalement originale, non plus dansée par douze couples mixtes, mais par seize garçons divisés en quatre groupes complexes. L’effet est magnifique. Enfin sa conception freudienne rend le ballet très diffèrent, puisque ici le personnage central devient le prince. Odile-Odette ne sont que des fantasmes nés de son imagination. Dans son rêve, Wolfgang, le précepteur dont il subit l’autorité, devient Rorthbart, le génie maléfique qui contrarie son désir de solitude romantique et sa vision idéale de l’amour. Rudolf Noureev transforme le fameux pas de deux du Cygne Noir à l’acte III en pas de trois, donnant à Rothbart l’occasion de se distinguer dans une variation extrêmement difficile.
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Non seulement Rudolf Noureev a totalement rééquilibré les forces du ballet, mais il a donné aux personnages une profondeur et une vérité psychologique beaucoup plus conformes à l’esprit de la nouvelle génération des danseurs de l’Opéra.

Claire Motte - Le Lac des Cygnes Claire Motte
Noëlla Pontois et Rudolf Noureev  Noella-Pontois-et-Rudolf-Noureev-dans-le-Lac-des-Cygnes.gif
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Crée au Palais Garnier le 20 décembre 1984 par Elisabeth Platel, Charles Jude et Patrice Bart, cette version est toujours restée à l’affiche malgré une ou deux brèves reprises de la version de Bourmeister, plus dénaturée que jamais !
Aujourd’hui tous les danseurs de l’Opéra préfèrent cette version qui les valorisent et rend le prince plus crédible et proche de leur sensibilité.   
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Isabelle-Platel---Le-Lac-des-Cygnes.-Acte-2.gif.

Elisabeth Platel
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De tous les ballets que Rudolf Noureev aura légués à l'Opéra de Paris, celui-ci est, à coup sûr, son œuvre la plus personnelle.

"Le Lac des cygnes de Rudolf Noureev est devenu pour nous une référence", explique le Directeur du ballet à l'Opéra National de Bordeaux Charles Jude. Il aurait rajouté :"Pour ma part, je l'ai considéré dès le début comme la meilleure version, mais ce n'était pas le cas de tout le monde. En fait, Noureev a éliminé tout ce qui était démodé et donné un vrai rôle a chacun et pas seulement aux solistes. Son ballet est construit comme un rêve. Siegfried aime les lectures romantiques et pour échapper au mariage sans amour que veulent lui imposer sa mère et son précepteur il se réfugie dans un monde imaginaire. Il tombe éperdument amoureux d'Odette, une princesse qui vit près d'un lac enchanté et qui est l'image de sa femme idéale. Rothbart, le cruel magicien qui prend les traits du tuteur, l'a transformée en cygne. Elle ne reprend sa forme humaine que la nuit. Il ne faut pas voir dans la fin le triomphe du mal, mais la quête sans cesse renouvelée d'une perfection jamais atteinte."
Au cours de sa carrière Rudolf Noureev a aussi interprété avec un égal plaisir le rôle de Rothbart dans sa production, notamment au Grand Palais lors des fêtes du Bicentenaire de la Révolution Française en 1989.
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Matthew Bourne est un danseur et un chorégraphe britannique. Il fonde sa compagnie "Adventures in Motion Pictures". Passionné par le répertoire du ballet russe il en reprend quelques chefs-d'œuvre. Il représente L'Oiseau de feu de Stravinski en 1988, Casse-noisette en 1993, Swan Lake en 1995 et Cendrillon de Prokofiev en 1997.

Pour son Swan Lake il rempace les cygnes incarnés par des femmes par un ensemble masculin menaçant, Matthew Bourne marie danse, élégance, humour et mime pour présenter un Lac des cygnes moderne, provocant et saisissant.
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Le Swan Lake de Matthew Bourne transforme l'un des ballets les plus appréciés au monde en un conte contemporain, proposant au public une analyse sincère et approfondie de l'amour humain, de l'oppression sociale et du pouvoir de l'imagination.

Cette création originale a été le ballet dont les représentations ont duré le plus longtemps à Londres et à Broadway. On aperçoit un court extrait du ballet dans le film Billy Elliot, symbolisant l'aboutissement de la formation de danseur du protagoniste.

Ci-dessous le célèbre pas de quatre revu par Matthew Bourne.
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L'histoire du Lac des Cygnes dans le monde c'est aussi :

- Alicia Alonso à la La Havane.
- Kenneth MacMillan à Berlin.
- Iouri Grigorovitch à Moscou.
- John Neumeier à Hambourg.
- Mikhaïl Barychnikov à Washington.
- Peter Schaufuss à San Francisco.
- Patrice Bart à Berlin pour Berliner Staatsoper
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Sources :

http://www.theguardian.com
http://www.franceinfo.fr
http://www.imdb.com
http://artcorusse.org
et l'inépuisable Fondation-Rudolf-Noureev.gif

 

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